Préserver et revitaliser les langues autochtones

Tân’si, Ullaakuut, Aaniin et Kwei signifient « Bonjour » en cri, en inuktitut, en ojibwé et en atikamekw, respectivement. Ce ne sont là que quelques-unes des plus ou moins 70 langues autochtones parlées au Canada. Celles-ci constituent un élément fondamental et important de notre culture et de notre société, et il est essentiel de les préserver. Comme le veut l’engagement du gouvernement du Canada à soutenir la revitalisation des langues autochtones, le Bureau de la traduction de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) joue un rôle de premier plan dans la préservation et la revitalisation des langues des Premières Nations, des Inuit et des Métis.

La demande pour des services de traduction en langues autochtones a augmenté ces dernières années en raison de l’adoption de la Loi sur les langues autochtones. Le Bureau a donc été amené à offrir une gamme élargie de services de traduction et d’interprétation pour les événements tels que les débats à la Chambre des communes et au Sénat, ou bien des services d’interprétation simultanée durant la visite du Pape François en juillet 2022.

Pour répondre à la demande, le Bureau a dû trouver des traducteurs et des interprètes dans différentes langues autochtones. Pour s’assurer qu’il offrait le meilleur soutien possible en matière de langues autochtones et que la continuité des services était maintenue, il a créé 2 postes d’agent de projet principal spécialisé dans les langues autochtones.

Recrutement fondé sur les relations

Vanessa Brousseau, qui est inuk et ojibwée, est l’une de ces agents. Elle est chargée de recruter des interprètes et des traducteurs afin d’améliorer l’accès aux langues autochtones.

Vanessa Brousseau debout devant un cours d’eau vêtue d’une robe rouge et noir en fourrure et tenant un tambour noir.

« J’ai conçu une présentation expressément à l’intention des organisations autochtones, afin de faire connaître le Bureau et ses services dans l’espoir de trouver des recrues au sein des communautés autochtones », indique Vanessa. Dans un avenir rapproché, le Bureau prévoit élargir ses efforts de recrutement d’interprètes et de traducteurs autochtones dans les centres de formation et les universités du Canada.

Vanessa a pour objectifs d’augmenter le nombre de traducteurs et d’interprètes autochtones pigistes et de renforcer les relations entre les pigistes autochtones et le Bureau. « Nous donnons la priorité aux langues autochtones pour lesquelles nous ne parvenons pas à répondre à la demande en raison d’un manque de pigistes. »

L’un des plus grands défis que le recrutement pose à Vanessa est « le territoire que je dois couvrir, car je recrute dans tout le Canada. J’ai élaboré un plan pour recruter non seulement en personne, mais aussi de façon virtuelle », ajoute-t-elle. Vanessa et son collègue ont commencé à se rendre dans des communautés autochtones pour créer des liens qui, ils l’espèrent, les aideront à recruter de nouveaux pigistes.

Appels à l’action

La prestation d’une gamme de services en langues autochtones fait partie du mandat du Bureau. Il s’agit également d’une obligation découlant des appels à l’action lancés dans le rapport Commission de vérité et réconciliation du Canada : Appels à l’action.

Selon l’appel à l’action numéro 13, les droits des autochtones comprennent les droits linguistiques autochtones. L’appel à l’action numéro 14 précise qu’il y a urgence de préserver, de revitaliser et de renforcer les langues autochtones, que les fonds affectés à cette fin doivent refléter la diversité de ces langues, et que les langues autochtones représentent une composante fondamentale et valorisée de la culture et de la société canadienne.

Vanessa Brousseau debout devant une table portant des bijoux autochtones.

Conformément à ces appels à l’action, Vanessa est aussi chargée de fournir au Bureau de la formation et des ressources adaptées aux réalités culturelles, de maintenir le bassin actuel de pigistes et de soutenir ceux-ci. « Les services d’interprétation et de traduction profiteront non seulement aux peuples autochtones et à leurs communautés, mais aussi à l’ensemble de la société canadienne, car les Autochtones et les personnes qui ne maîtrisent pas leur langue pourront mieux se comprendre et renforcer ainsi leurs relations », explique Vanessa.

Le Bureau soutient activement le gouvernement du Canada dans les efforts que celui-ci déploie pour communiquer avec la population canadienne et la servir. Pour ce faire, il a élargi la portée de ses services d’interprétation et de traduction à un plus grand nombre de communautés autochtones à travers le pays.

De plus, sur le Portail linguistique du Canada, le Bureau offre un éventail de ressources sur les langues autochtones pour la préservation et la revitalisation de celles-ci. Pour en savoir plus sur ces ressources, visitez le Portail linguistique du Canada.

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