Rétablir le port d’Esquimalt, un projet à la fois

Le directeur de la cale sèche d'Esquimalt s'est donné une mission.

Photo aérienne d’un port avec des infrastructures marines.

En partenariat avec ses collègues spécialisés en environnement, il vise à contribuer au nettoyage du port où se trouve la cale sèche d'Esquimalt, détenue et administrée par Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC). « Un siècle de travaux maritimes a entraîné la contamination de diverses parties du port d'Esquimalt », explique le directeur Kordian Rainczak. « De nombreux projets ont été menés par différents ministères pour nettoyer ce port de la côte ouest, et nous sommes déterminés à faire en sorte que SPAC contribue à ces efforts. »

En 2024, M. Rainczak et son équipe responsable de l'environnement à la cale sèche ont mené à bien un projet d'assainissement des sols dans une anse voisine, où des études avaient confirmé la présence de métaux et d'autres polluants. Les Premières Nations locales d'Esquimalt et de Songhees ont eu un rôle important à jouer dans cet effort d'assainissement des sols, qui présentait de nombreux niveaux de complexité et des bienfaits importants pour les habitants de la région et l'environnement.

Du travail en profondeur

Rae-Ann Sharp et son équipe s'occupent de la gestion environnementale de la cale sèche. « Nous surveillons toute une série d'aspects environnementaux, comme la qualité de l'air, les rejets de déchets industriels, la conservation des ressources naturelles et biologiques et la gestion des eaux de ruissellement, et nous fournissons des recommandations sur ces aspects ». En plus de participer aux activités et aux opérations quotidiennes de la cale sèche, son équipe met en œuvre des projets comme l'assainissement des sols. Il a fallu l'expertise unique de l'équipe, ainsi que les contributions du personnel de M. Rainczak et des communautés des Premières Nations pour mener à bien le projet de manière efficace et adaptée d'un point de vue culturel.

« Tout d'abord, nous avons dû déterminer comment aborder les travaux, en particulier sur une propriété pavée comportant plusieurs structures », explique Mme Sharp. « Nous avons procédé à une analyse des options, en attribuant des points à chacune d'entre elles en fonction de facteurs comme la faisabilité technique, le coût et la réduction des risques pour la santé humaine et l'environnement. Le meilleur plan consistait à entreprendre un projet unique où 3 zones prioritaires, dites « points chauds » seraient assainies. Les sols contaminés dans les points chauds seraient retirés par excavation et éliminés dans une installation autorisée. Pour ce faire, il a fallu enlever l'asphalte afin d'accéder aux polluants dans certaines parties des points chauds, puis restaurer l'ensemble du site. « Nous avons démonté un hangar qui n'a pas été remplacé, mais les zones d'excavation ont été remblayées avec de la terre propre et nous avons refait le pavage », explique Mme Sharp.

Des machines d’excavation creusent un trou dans le sol près d’un rivage.
Excavation rectangulaire dans une surface pavée.

Les communautés des Premières Nations d'Esquimalt et de Songhees ont participé au projet à plusieurs titres. L'entreprise Salish Sea Industrial Services, dans laquelle ces communautés détiennent des parts importantes, s'est vu attribuer 5 % de la valeur du contrat attribué dans le cadre d'un processus concurrentiel. L'entreprise a participé aux travaux d'excavation et de démolition du hangar. De plus, comme le port a un riche patrimoine autochtone, il y a toujours la possibilité de trouver sous terre des artefacts d'importance culturelle. C'est pourquoi un archéologue était présent tout au long des travaux d'excavation, et des représentants des Premières Nations faisaient partie d'une équipe de surveillance des fouilles.

En ce qui concerne les difficultés qui se sont présentées au cours du projet, Mme Sharp et M. Rainczak se sont fiés aux membres de leurs équipes et à leur expertise professionnelle pour trouver des solutions. « Nous avons dû composer avec quelques contraintes physiques, notamment des clôtures, des poteaux électriques et l'érosion côtière, qui nous ont obligés à adapter notre équipement et nos stratégies. Par exemple, nous avons dû réduire l'empreinte de l'excavation et nous avons également dû creuser manuellement et renforcer les zones côtières », explique Mme Sharp. Parallèlement, après avoir découvert des lignes électriques inattendues, M. Rainczak et le personnel électricien et de chantier de la cale sèche ont dû décider lesquelles enlever et lesquelles garder en place pour une utilisation future. « Tous ces travaux étaient nécessaires dans le cadre de notre contribution à la santé écologique du site. »

L'assainissement et la réhabilitation du site

Les projets de cette nature sont essentiels pour de nombreuses raisons. « Nous veillons à protéger l'environnement et les utilisateurs du site contre l'exposition aux contaminants », souligne Mme Sharp. De manière plus générale, les travaux sont importants pour la réhabilitation du port d'Esquimalt. « Nous travaillons en partenariat avec les membres des Premières Nations de la région pour améliorer l'état du port, car il est d'une grande importance pour eux », souligne M. Rainczak. « Ils veulent pouvoir pêcher et chasser ici pendant des générations. Par conséquent, tous les projets d'assainissement que nous entreprenons sur nos biens portuaires, tels que la cale sèche, représentent un progrès dans la restauration du site. »

Un chemin fraîchement pavé entre un bâtiment et un rivage.

Renseignez-vous sur la cale sèche d'Esquimalt et sur les autres projets entrepris par SPAC à cet endroit. Le gouvernement du Canada fournit également des renseignements sur la cible minimale obligatoire de 5 % d'approvisionnement auprès des entreprises autochtones. Pour d'autres articles sur les employés et les projets de SPAC, consultez Nos histoires.

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2024-05-30