Des ruches sur les immeubles fédéraux : une initiative alléchante

Notre approvisionnement alimentaire dépend de l’activité pollinisatrice des petites abeilles communes. Ces créatures étonnantes butinent 5 millions de fleurs pour produite un seul kilogramme de miel et répandent, au passage, le pollen nécessaire à la reproduction des plantes.

Gros plan d'une main qui tient un rayon de miel grouillant d'abeilles.

Malheureusement, une chute de leur population a été constatée dans les dernières années, et les abeilles ont aujourd’hui besoin d’aide. Avec des initiatives d'apiculture urbaine fondées sur des approches durables, nous pouvons augmenter le nombre de colonies d'abeilles en bonne santé. Le gouvernement du Canada a décidé de faire sa part en installant des ruches sur un certain nombre d'immeubles fédéraux. Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) s’occupe de sélectionner les immeubles fédéraux aptes à accueillir des ruches et de passer des contrats pour l'installation et l'entretien de celles-ci.

Cette initiative environnementale présente des avantages autres que le seul repeuplement des colonies d'abeilles. Elle permet également d'éveiller les consciences sur l'importance des abeilles dans notre écosystème et, bien évidemment, de produire du miel. SPAC a trouvé une façon savoureuse d'utiliser une partie du miel récolté tout en soutenant ces précieux pollinisateurs et les personnes dans le besoin.

Installer les abeilles et faire don du miel

Dans la région de la capitale nationale, des ruches ont été installées à 2 immeubles de bureaux fédéraux visés par un bail-achat. Il s'agit de l'immeuble M.J.-Nadon situé au 73, promenade Leikin, et de l'édifice James-Michael-Flaherty situé au 90, rue Elgin.

C'est le locateur de l'immeuble M.J.-Nadon qui a proposé l'idée d'installer des ruches, car il y avait la place nécessaire et un espace vert à proximité. « SPAC a accepté de financer le projet, et le locateur a attribué un contrat à l'entreprise montréalaise Alvéole pour l'installation et l'entretien des ruches louées », explique Suzanne Jolicœur, gestionnaire des biens par intérim à SPAC.

La rumeur suscitée par les nouvelles ruches est parvenue aux oreilles des responsables de l'édifice James-Michael-Flaherty à SPAC. « Ils cherchaient des moyens de rendre l'édifice plus vert. Ils ont donc demandé au locateur d'attribuer un contrat pour l'installation de 2 ruches là aussi », explique Mme Jolicœur.

Le toit d'un immeuble de bureaux où se trouvent des ruches d'abeilles.

L'initiative comprend un volet éducatif dans le cadre duquel l'entrepreneur offre des séances d'information sur les ruches, l'apiculture urbaine et le rapprochement avec la nature aux occupants des immeubles. « On a même demandé aux occupants de trouver un nom à la reine d'une des colonies, dans le cadre d'un concours qui visait à promouvoir les ruches autrement que par les séances d'information », indique Mme Jolicœur. Comme les occupants sont maintenant bien au fait des ruches, le locateur de l'immeuble M.J. Nadon a proposé d'offrir gratuitement une séance d'information à un groupe d'écoliers. C'est l'entrepreneur qui ira la donner à leur école.

Les ruches sont enregistrées auprès du ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario, et le miel est extrait selon les normes de celui-ci. Des apiculteurs urbains s’occupent de l’entretien des ruches. Ils s’assurent que les colonies, peuplées par une espèce docile, sont en santé et produisent du miel. Entre autres, ils couvrent les ruches pour aider les abeilles à survivre à l'hiver, et ils versent le miel récolté dans des pots qu'ils remettent ensuite à SPAC.

Un petit pot de miel auquel est attachée une étiquette en papier.

Eric Charest et ses collègues de l'équipe de la gestion des immeubles et des installations de SPAC ont vendu les 400 pots produits durant la saison 2022 aux employés du Ministère, afin d’amasser des fonds au bénéfice de la campagne de charité annuelle du gouvernement du Canada. La somme amassée, soit plus de 1 000 $, a été versée à des organisations venant en aide aux personnes vulnérables. De plus, 500 autres pots accumulés au cours de la pandémie ont été donnés à une banque alimentaire locale, La Soupière de l'Amitié. « Nous adopterons la même approche pour la prochaine récolte », indique M. Charest. « Nous les utiliserons pour une bonne cause ».

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