WUXLY : Pour de l’équipement de protection individuelle fabriqué au Canada  

Gros plan de James Yurichuck

Selon la légende, le fabricant de vêtements d'extérieur WUXLY a vu le jour par nécessité.

Son fondateur, James Yurichuk, avait passé 4 saisons avec les Lions de la Colombie-Britannique, dont une couronnée par une Coupe Grey, lorsqu’il a rejoint les Argonauts de Toronto en février 2013.

Il s'est installé à Toronto avec sa copine brésilienne Daniela, qui a constaté rapidement que le temps hivernal à Toronto diffère plutôt de celui de la Colombie Britannique.

M. Yurichuk, qui se dit fan de tout ce qui caractérise le Canada, s’est donc mis à la recherche d'un manteau d'hiver.

Il voulait un manteau conçu et fait au Canada avec des matériaux de qualité. Le manteau devait avoir été fabriqué dans le respect de l'environnement et des animaux et être chaud, il va sans dire.

L'entreprise s'appelait à l'origine WULLY, mais est devenue WUXLY pour ne pas donner l'impression que ses produits d'origine non animale comprenaient de la laine.

Or, M. Yurichuk ne trouvait pas de manteau répondant à tous ses critères personnels. Il a donc fait appel à un ami tailleur, qui lui en a confectionné un, soit le premier modèle de ce qui allait devenir la ligne WUXLY.

« Nous essayons toujours d'être progressistes, affirme M. Yurichuk, et nous voulons être à l'avant-garde de la durabilité. Cette année, nous utilisons beaucoup de matériaux biodégradables pour qu'à la fin de leur cycle de vie, nos manteaux aient le moins d'impact possible sur l’environnement. »

WUXLY répond à l’appel

Une personne fait l’essayage d’une blouse longue. Ses bras sont écartés, et sa tête est penchée vers le sol. À côté d’elle, une autre personne qui porte un masque est en train d'ajuster la blouse.
Séance d’essayage.

En avril, WUXLY s'est retrouvée soudainement à confectionner des blouses médicales réutilisables à la suite d'un appel lancé aux membres de la Fédération canadienne du vêtement.

« En quelques heures, nous avons mobilisé un groupe de fabricants avec qui nous collaborions déjà, soit sept ou huit entreprises », explique M. Yurichuk. « Nous nous sommes rencontrées sur Zoom et avons décidé de la meilleure façon d'aborder ce projet ensemble. Nous sommes parvenus à obtenir notre licence auprès de Santé Canada en quelques semaines. »

L'entreprise torontoise a obtenu un contrat du gouvernement du Canada pour la fourniture de plus de 1 million de blouses réutilisables, dont l'achèvement est prévu pour la mi-octobre.

M. Yurichuk, qui provient d'un milieu ouvrier de Brampton, en Ontario, se dit particulièrement fier que tout le processus, c’est-à-dire de la conception et de la fabrication des modèles à la production et à la distribution des produits finis, se déroule entièrement au Canada.

« Nos partenaires manufacturiers avaient cessé soudainement d'obtenir du travail (en raison de la COVID-19) », ajoute-t-il. « Les commandes étaient annulées, si bien qu'ils avaient dû renvoyer leurs travailleurs chez eux. J'ai beaucoup de respect pour les fabricants canadiens de vêtements, car il faut beaucoup de sang, de sueur et de larmes pour faire fonctionner ces usines. »

« Nous sommes donc honorés de nous associer à eux pour fabriquer ces vêtements médicaux qui protégeront nos travailleurs de première ligne et la population. »

Quel que soit l'équipement de protection individuelle qui est confectionné, la conception et l'assurance qualité sont d'une importance capitale en raison des normes rigoureuses de Santé Canada. Les blouses WUXLY seront distribuées dans tout le Canada, principalement dans les hôpitaux et les cliniques.

Éloge des travailleurs « de l’ombre »

Une personne qui porte un masque médical prend des mesures avec une règle en bois et appose des marques sur une pièce de matériel étalée sur une table de travail devant eux. À côté de la pièce, il y a une blouse médicale froissée.
Travailleurs « de l’ombre » qualifiés.

« Nous mettons les limites des fabricants canadiens à rude épreuve », affirme M. Yurichuk. « Nos partenaires manufacturiers travaillent les soirs et les fins de semaine et ne méritent que des éloges. »

De nombreux travailleurs des chaînes de production sont des immigrants qui ont des compétences en couture.

« La couture est un art en voie de disparition au Canada », selon M. Yurichuk. « Nous avons besoin de plus de personnes qui maîtrise cet art. Nous ne pouvons pas toujours compter sur les autres pays pour nous aider lorsqu'il y a une urgence. Je dis depuis longtemps que nous devons rapatrier l'activité manufacturière au Canada. Ce sera toujours une mission pour WUXLY. »

Les 7 ou 8 partenaires qu'il y avait au départ pour fabriquer les blouses sont passés à 15.

Comme M. Yurichuk le dit si bien : « Nous mettons à contribution toutes les aiguilles que nous pouvons trouver. »

Et qu'en est-il de Daniela, sa copine brésilienne?

Eh bien, grâce à son nouveau manteau, elle a survécu à son premier hiver à Toronto. Le couple s'est éventuellement marié et a maintenant trois enfants âgés de six ans, quatre ans et un an.

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