Rapport annuel de 2021 : Stratégie nationale de construction navale du Canada
La Stratégie nationale de construction navale (SNCN) du Canada est un plan à long terme qui vise à renouveler les flottes de la Marine royale canadienne (MRC) et de la Garde côtière canadienne (GCC). La SNCN aide à reconstruire une industrie maritime nationale et à créer des emplois durables au Canada.
Le présent rapport est une mise à jour sur les projets de la SNCN pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2021. Il détaille les réussites et les défis dans le cadre des 3 piliers de la stratégie :
- Construction de grands navires
- Construction de petits navires
- Réparation, radoub et entretien des navires
Message de la ministre
J’ai le plaisir de présenter le rapport annuel sur la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) du Canada pour l’année 2021.
En 2010, le gouvernement du Canada a lancé la SNCN, s’engageant à renouveler les flottes de la Marine royale canadienne (MRC) et de la Garde côtière canadienne (GCC), tout en reconstruisant le secteur maritime et en créant des possibilités économiques pour les Canadiens.
Plus de 10 ans plus tard, 5 grands navires et de nombreux petits navires ont été livrés à la MRC et à la GCC, et des dizaines de projets de réparation, de radoub et d’entretien ont été menés à bien dans des chantiers navals partout au Canada.
La SNCN a réussi à stimuler l’économie canadienne. On estime que les contrats conclus dans le cadre de la SNCN attribués entre 2012 et 2021 contribueront près de 21,26 milliards de dollars (1,93 milliard de dollars par an) au produit intérieur brut (PIB), et créeront ou maintiendront 18 239 emplois par an, au sein de l’industrie maritime et de ses fournisseurs canadiens, ainsi que par le biais des dépenses de consommation des employés associés, entre 2012 et 2022.
Malgré ces succès, la SNCN continue de faire face à des défis.
Comme l’a reconnu la vérificatrice générale dans son rapport de 2021, la construction navale est un travail extrêmement complexe et difficile. La livraison des navires a été plus lente et plus coûteuse que prévu, et de nouveaux problèmes de chaîne d’approvisionnement et de main-d’œuvre sont apparus ces dernières années en raison de la pandémie mondiale.
Le gouvernement du Canada demeure fermement engagé envers la SNCN et continue de travailler en étroite collaboration avec ses partenaires de la construction navale afin de relever ces défis et de tirer parti des leçons apprises pour aller de l’avant.
L’année dernière, la construction du navire de recherche océanographique en mer de la GCC a débuté. Les travaux initiaux visant à préparer l’ingénierie de construction complète ont commencé sur le futur brise-glace polaire et les travaux de conception se sont poursuivis pour le projet de navire polyvalent au chantier naval Vancouver Shipyards. La GCC a également pris livraison de 2 nouvelles embarcations de recherche et de sauvetage.
La MRC a accueilli la livraison de son deuxième navire de patrouille extracôtier et de l’Arctique, tandis que le troisième navire a été mis à l’eau et que l’étape de la découpe de l’acier a été franchie pour le cinquième navire. La construction du premier navire de soutien interarmées de la Marine s’est poursuivie et les travaux de conception des futurs navires de combat canadiens ont progressé.
En 2021, plusieurs contrats de réparation, de radoub et d’entretien ont été attribués au nom de la GCC et de la MRC, et ces contrats ont généré d’importantes retombées économiques pour les collectivités de tout le Canada.
Enfin, nous avons poursuivi nos progrès en vue de la sélection d’un troisième chantier naval dans le cadre de la SNCN pour construire 6 brise-glaces de programme et un brise-glace polaire pour la GCC. Il s’agit d’un processus de qualification complexe, en plusieurs étapes, qui devrait être achevé en 2022.
En 2022, le gouvernement du Canada continuera de travailler en collaboration avec les chantiers navals et les fournisseurs pour relever les défis actuels et s’assurer que la SNCN atteint ses objectifs.
L’honorable Filomena Tassi, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement
Bilan de l’année
En 2021, les chantiers navals ont continué à faire face à des problèmes de main-d’œuvre et de chaîne d’approvisionnement résultant de la pandémie de COVID-19. Malgré cela, des progrès ont été réalisés dans les projets de construction de grands et de petits navires, ainsi que dans les projets de réparation, de radoub et de maintenance des navires dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN).
Le gouvernement du Canada a également progressé dans la sélection d’un troisième chantier naval en tant que partenaire stratégique dans le cadre de la SNCN, afin de contribuer au renouvellement de la flotte de la Garde côtière canadienne (GCC).
Construction de grands navires
On estime que les contrats de construction de grands navires conclus dans le cadre de la SNCN attribués entre 2012 et 2021 contribueront près de 10,63 milliards de dollars (967,1 millions de dollars par an) au produit intérieur brut (PIB), et créeront ou maintiendront 9 110 emplois par an, au sein de l’industrie maritime et de ses fournisseurs canadiens, ainsi que par le biais des dépenses de consommation des employés associés, entre 2012 et 2022.
Projets réalisés par Irving Shipbuilding
Aux chantiers navals Irving d’Halifax, les travaux de conception se sont poursuivis sur les futurs navires de combat canadiens (NCC) de la Marine royale canadienne (MRC) – l’initiative de construction navale la plus importante et la plus complexe au Canada depuis la Seconde Guerre mondiale.
En septembre 2021, un contrat a été attribué à PCL Construction, de Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, pour commencer les travaux de consultation et de conception de la future installation d’essai terrestre. Cette infrastructure sera essentielle pour tester les systèmes de combat du NCC et permettra de s’assurer que les nouveaux navires seront prêts à prendre la mer une fois livrés.
En juillet 2021, Irving a livré le deuxième navire de patrouille extracôtier et arctique (NPEA), le futur Navire canadien de Sa Majesté (NCSM) Margaret Brooke, à la MRC. Cette étape a été suivie par le lancement du troisième NPEA, le futur NCSM Max Bernays, en octobre 2021. La construction des quatrième et cinquième NPEA s’est poursuivie. En outre, un travail de conception approfondi a été effectué sur les septième et huitième NPEA destinés à la GCC.
En décembre 2021, le premier NPEA, le NCSM Harry DeWolf a terminé une circumnavigation de 4 mois en Amérique du Nord, complétant ainsi son premier déploiement. Le NCSM Harry DeWolf a quitté Halifax pour se rendre à Vancouver en passant par le passage du Nord-Ouest. Il est retourné à Halifax en passant par le canal de Panama. Au cours de ce déploiement, le NPEA a participé à des opérations dans l’Arctique, le Pacifique oriental et la mer des Caraïbes.
Projets réalisés au chantier naval Vancouver Shipyards de Seaspan
Au chantier naval Vancouver Shipyards de Seaspan, la construction du premier navire de soutien interarmées de la MRC, le futur NCSM Protecteur, se poursuit. Ce projet, comme tous les projets de la SNCN, dépasse le cadre du chantier naval, plusieurs entreprises canadiennes contribuant à l’effort.
Des étapes importantes ont également été franchies dans le cadre du projet de navire hauturier de science océanographique de la GCC. En janvier 2021, le gouvernement du Canada a attribué le contrat de construction à Seaspan, ce qui a permis au chantier de passer de la phase de conception à la construction complète. La construction du navire a commencé en mars 2021.
Le travail de conception s’est également poursuivi sur les futurs navires polyvalents de la GCC. Seaspan construira jusqu’à 16 de ces navires, la construction devant commencer après l’achèvement des navires de soutien interarmées, du navire hauturier de science océanographique et du brise-glace polaire.
En vedette
Navamar : Entreprise de construction et de réparation navale située à Montréal, au Québec, qui travaille sur les péniches de débarquement pour les navires de soutien interarmées.
Ideal Welders : Entreprise de fabrication de métaux à Delta, en Colombie-Britannique, travaillant sur l’étrave à bulbe du deuxième navire de soutien interarmées qui sera construit au chantier naval Seaspan.
Brise-glaces polaires pour la Garde côtière canadienne
En mai 2021, le gouvernement du Canada a annoncé son intention de construire 2 brise-glaces polaires pour la GCC dans 2 chantiers navals canadiens.
Un brise-glace polaire sera construit au chantier naval Vancouver Shipyards de Seaspan et l’autre sera construit par Chantier Davie à Lévis, au Québec, à condition que ce dernier fournisseur termine avec succès le processus visant à devenir un troisième partenaire stratégique pour la construction de grands navires dans le cadre de la SNCN.
Cette approche d’approvisionnement aidera à assurer la livraison en temps opportun de ces navires dont la GCC a grandement besoin, tout en favorisant les possibilités pour les petites et moyennes entreprises du Canada.
À l’appui du programme de brise-glaces polaires, le gouvernement du Canada a attribué en juillet 2021 un contrat à Seaspan pour effectuer une vérification de la conception et commencer à préparer l’ingénierie de construction complète.
Construction de petits navires
On estime que les contrats de construction de petits navires conclus dans le cadre de la SNCN attribués entre 2012 et 2021 contribueront près de 339,4 millions de dollars (30,9 millions de dollars par an) au PIB, et créeront ou maintiendront 296 emplois par an, au sein de l’industrie maritime et de ses fournisseurs canadiens, ainsi que par le biais des dépenses de consommation des employés associés, entre 2012 et 2022.
La GCC a pris livraison de ses neuvième et dixième embarcations de recherche et de sauvetage. Ces navires ont été construits au chantier naval Forillon, à Gaspé, au Québec, et à Hike Metal Products Ltd, à Wheatley, en Ontario. Chaque chantier naval construit 10 navires pour la GCC.
En outre, le projet de grand remorqueur naval est en bonne voie chez Groupe Océan à L’Isle-aux-Coudres, au Québec. Le chantier naval construit 4 nouveaux grands remorqueurs navals pour la Marine royale canadienne (MRC). Ces navires remplaceront les 5 remorqueurs de classe Glen dotés d’équipages civils et les 2 bateaux de sauvetage de classe Fire de la MRC.
En décembre 2021, la MRC a annoncé les noms des futurs remorqueurs auxiliaires des Forces armées canadiennes :
- Haro
- Barkerville
- Canso
- Stella Maris
Ces remorqueurs apporteront un soutien important pour permettre les mouvements des navires de guerre et assurer la protection contre les incendies des flottes de la MRC dans le Pacifique et l’Atlantique.
Projets de radoub, de réparation et d’entretien
On estime que les contrats de radoub, réparation et entretien conclus dans le cadre de la SNCN attribués entre 2012 et 2021 contribueront près de 10,09 milliards de dollars (917,4 millions de dollars par an) au PIB, et créeront ou maintiendront 8 663 emplois par an, au sein de l’industrie maritime et de ses fournisseurs canadiens, ainsi que par le biais des dépenses de consommation des employés associés, entre 2012 et 2022.
Début 2021
En janvier 2021, le gouvernement du Canada a attribué un contrat de 16,5 millions de dollars à Zodiac Hurricane Technologies Inc. de Delta, en Colombie-Britannique, pour des travaux d’inspection, de réparation et de révision des bateaux pneumatiques en caoutchouc et des bateaux pneumatiques à coque rigide des Forces armées canadiennes. Les services essentiels d’entretien et de soutien fournis dans le cadre de ce contrat, qui sera exécuté selon les besoins, permettront à la flotte de bateaux pneumatiques des Forces armées canadiennes de demeurer en mesure de répondre aux demandes opérationnelles actuelles et futures.
Le 17 février 2021, le gouvernement du Canada a attribué un contrat à Allied Shipbuilders Limited, de North Vancouver, en Colombie-Britannique, pour des travaux de reconfiguration du navire de la Garde côtière canadienne (NGCC) Sir Wilfred Grenfell. Ce contrat permettra de créer ou de maintenir 140 emplois au sein de l’entreprise. Les travaux se sont poursuivis tout au long de l’année et devraient être achevés en 2022.
En mars 2021, le gouvernement du Canada a également attribué un contrat de 20,7 millions de dollars à St. John’s Dockyard Limited (Newdock), pour des travaux de prolongation de la vie utile de 2 navires : le NGCC Cape Roger et le NGCC Cygnus. Les travaux dans le cadre de ce contrat ont commencé peu après l’attribution du contrat et se poursuivront jusqu’en 2022.
En vedette
Newdock : Chantier naval de St. John’s, à Terre-Neuve, travaillant sur la prolongation de la vie utile des navires de la GCC Cape Roger et Cygnus.
Été et automne 2021
En juillet 2021, le gouvernement du Canada a attribué un contrat de 2,2 millions de dollars à Canadian Maritime Engineering pour l’inspection, l’arpentage et le radoub général du NGCC Samuel Risley.
En août 2021, le gouvernement du Canada a attribué un contrat de 55 millions de dollars à General Electric Canada Aviation Marine, pour le soutien en service des turbines à gaz LM2500 de la classe Halifax de la MRC. Ce contrat assurera la maintenance continue des turbines à gaz jusqu’à l’arrivée des navires de combat canadiens.
En septembre 2021, un contrat d’un montant de 12 millions de dollars pour la prolongation de la vie utile du brise-glace NGCC Amundsen a été attribué à Heddle Shipyards. Les travaux seront effectués à la cale sèche de Port Weller, à St. Catharines, en Ontario.
En vedette
Heddle Shipyards : Chantier naval à St. Catharines, en Ontario, travaillant sur la prolongation de la vie utile d’un brise-glace de la GCC.
Hiver 2021
En décembre 2021, le gouvernement du Canada a annoncé 4 contrats totalisant 77 millions de dollars pour des services de prolongation de la vie utile d’une flotte de 36 bateaux de sauvetage motorisés de la GCC. Les contrats ont été accordés aux entreprises suivantes :
- Hike Metal Products Ltée, à Wheatley (Ontario)
- Industries Ocean Inc., à Saint-Bernard-sur-Mer (Québec)
- ABCO Industries Inc., à Lunenburg (Nouvelle-Écosse)
- Ocean Pacific Marine Store and Boatyard, à Campbell River (Colombie-Britannique)
Toujours en décembre 2021, le gouvernement du Canada a annoncé l’attribution de 7 contrats pour le radoub et la prolongation de la vie utile de navires de la GCC. Ces contrats, d’une valeur de plus de 28 millions de dollars, attribués à des chantiers navals des côtes est et ouest, ainsi que des régions des Grands Lacs et du Québec, permettront d’effectuer des travaux d’entretien et de prolongation de la vie utile de 7 navires de la Garde côtière :
- Amundsen
- Sir Wilfred Laurier
- John P. Tully
- Des Groseilliers
- Leim
- Ann Harvey
- Sir John Franklin
Ces travaux de radoub permettent de s’assurer que les navires restent en bon état de fonctionnement et sont conformes à la réglementation maritime canadienne.
En outre, les travaux se sont poursuivis dans le cadre du contrat de soutien en service des sous-marins de la classe Victoria (CSSSV). La sortie du bassin du NCSM Corner Brook a été réalisée le 13 juin 2021. Cette sortie du bassin a marqué le retour du navire Corner Brook dans les eaux de l’île de Vancouver pour la première fois en près de 10 ans. Il s’agit également de la première étape d’une série de jalons nécessaires à la remise en service opérationnel du sous-marin. Pour la flotte de 4 sous-marins du Canada, le CSSSV fournit les services suivants :
- gestion du programme
- entretien
- génie
- logistique intégrée
- soutien à la gestion des documents
Le CSSSV a directement soutenu l’industrie maritime canadienne, les travaux d’entretien des sous-marins étant en grande partie effectués par des entreprises nationales.
En vedette
Ocean Pacific Marine Store and Boatyard : Chantier naval à Campbell River, en Colombie-Britannique, effectuant des travaux de prolongation de la vie utile de certains des bateaux de sauvetage motorisés de la GCC.
Sélection d’un troisième chantier naval en vertu de la Stratégie nationale de construction navale
Le gouvernement du Canada a poursuivi les travaux en 2021 pour ajouter un troisième chantier naval canadien dans le cadre de la SNCN. Une capacité de construction navale supplémentaire est nécessaire au Canada pour renouveler les flottes de la MRC et de la GCC, tout en soutenant les possibilités économiques du secteur maritime canadien.
Le troisième chantier naval construira jusqu’à 6 nouveaux brise-glaces de programme et un brise-glace polaire pour la GCC, augmentant ainsi la capacité du Canada à livrer de nouveaux navires en temps opportun.
Le processus concurrentiel pour sélectionner un troisième chantier naval dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale est similaire à celui utilisé pour sélectionner Seaspan et Irving en 2011. En réponse à une invitation à se qualifier lancée en 2019, Chantier Davie a été le seul fournisseur préqualifié à passer à l’étape de la demande de propositions.
En juillet 2021, Chantier Davie a soumis sa réponse à une demande de propositions. Au 31 décembre 2021, l’équipe d’évaluation continuait à évaluer la proposition de Chantier Davie, les résultats définitifs étant attendus en 2022.
Autres projets d’approvisionnement maritime
En 2021, Chantier Davie a poursuivi ses travaux pour peaufiner les conceptions individuelles de 2 nouveaux traversiers de Transports Canada, soit un pour la liaison entre les Îles-de-la-Madeleine (Québec) et Souris (Île-du-Prince-Édouard), et un pour la liaison entre Wood Islands (Î.-P.-É.) et Caribou (Nouvelle-Écosse). Les travaux de conception des 2 navires sont en cours et la livraison du premier navire est prévue en 2027.
Pendant que les travaux sur ce projet se poursuivent, le gouvernement du Canada a fait l’acquisition d’un navire de remplacement provisoire pour la liaison entre les Îles-de-la-Madeleine et Souris. Le navire à moteur (NM) Villa de Teror, rebaptisé NM Madeleine II, est entré en service le 1er juin 2021. Il servira de solution provisoire jusqu’à la livraison du nouveau NM Jean Lapierre.
Avantages économiques pour les Canadiens
La Stratégie nationale de construction navale du Canada (SNCN) continue de revitaliser le secteur naval du Canada en créant des emplois et en générant des avantages socioéconomiques et une prospérité dans les collectivités partout au pays.
L’industrie maritime du Canada a surpassé le secteur manufacturier dans son ensemble entre 2018 et 2020. Entre 2014 et 2020, l’industrie maritime canadienne a enregistré une croissance de 57 % des ventes et de 46 % de l’emploi. Cette croissance ne se limite pas uniquement aux contrats des chantiers navals accordés par le gouvernement du Canada dans le cadre de la SNCN. 90 % des entreprises de l’industrie maritime canadienne sont des petites et moyennes entreprises (PME), qui représentent près de 40 % des emplois et des ventes de l’industrie.
Rendement des variables clés, industrie maritime canadienne par rapport à l’ensemble du secteur manufacturier, variation en pourcentage : 2018 to 2020 Note de bas de page 1
Description de l'image
Un diagramme à barres compare l’industrie maritime canadienne et le secteur manufacturier dans son ensemble entre 2018 et 2020 en utilisant le rendement de 4 variables clés.
| Variable | Secteur maritime | Secteur manufacturier |
|---|---|---|
| Revenus | 19 % | -11 % |
| Emploi | 14 % | -6 % |
| Recherche et développement (R&D) | -11 % | -14 % |
| Exportations | 7 % | -11 % |
| Navires militaires | 41 % |
|---|---|
| Navires civils note 1 du tableau 1 | -5 % |
Tableau 1 note
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Source : Statistique Canada, « Enquête sur les industries canadiennes de la défense, de l’aérospatiale, de la marine et de la cybersécurité » (2018, 2020), enquête 2020 publiée en 2022; données sur les exportations de Statistique Canada accessibles par le biais de « Données sur le commerce en direct »; tableaux en ligne de Statistique Canada : 27-10-0333-01, 14-10-0202-01 et 16-10-0047-01.
Emploi dans la construction navale
Cette augmentation de l’emploi dans le secteur a créé des emplois manufacturiers de haute qualité, le salaire moyen dans les chantiers navals canadiens étant 30 % plus élevé que la moyenne dans le secteur manufacturier. De plus, l’industrie maritime canadienne dans son ensemble est novatrice et soutient les travailleurs qualifiés, avec une part d’emplois 2,5 fois plus élevée dans les domaines des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques (ingénieurs, scientifiques et chercheurs) que dans l’ensemble du secteur manufacturier.
En 2021 seulement, le gouvernement du Canada a attribué environ 2,86 milliards de dollars de nouveaux contrats à des entreprises canadiennes dans le cadre de la SNCN, dont environ 106 millions de dollars à des PME comptant moins de 250 employés à temps plein. On estime que tous les contrats attribués en 2021 contribueront plus de 1,987 milliard de dollars par an au produit intérieur brut (PIB) du Canada et créeront environ 9 284 emplois par an au cours de la période allant de 2021 à 2022.Note de bas de page 2
La SNCN continue d’offrir des possibilités dans le secteur maritime aux groupes qui sont sous-représentés dans l’industrie de la construction navale. Des partenariats sont en cours d’établissement avec les 2 chantiers navals de construction de gros navires, des ministères fédéraux, des établissements d’enseignement, des organismes de recherche et d’autres coentreprises afin d’accroître la participation des groupes sous-représentés dans le secteur.
Politique des retombées industrielles et technologiques et proposition de valeur de la Stratégie nationale de construction navale
Les chantiers navals respectent et dépassent les engagements pris dans le cadre de la Politique des retombées industrielles et technologiques (RIT), anciennement Politique des retombées industrielles et régionales (RIR), ainsi que de la proposition de valeur de la SNCN (PV SNCN).
Politique des retombées industrielles et technologiques
La politique des RIT du Canada joue un rôle important dans la mise à contribution des dépenses en matière de défense et de sécurité du Canada pour la création d’avantages économiques pour le pays. En vertu de cette politique, les chantiers navals et leurs principaux fournisseurs entreprennent des activités commerciales au Canada équivalentes à la valeur de leurs contrats. En outre, la politique crée et exige que les entreprises se concentrent sur des domaines prioritaires ciblés :
- travail au Canada directement lié à ce marché dans le cadre de la Stratégie
- débouchés pour les fournisseurs canadiens
- innovation par l’entremise de la recherche et du développement au Canada
- perfectionnement des compétences
- nouvelles possibilités d’exportation
Bien que la politique des RIT cherche à maximiser les retombées pour l’industrie canadienne, l’un des principes de base de cette politique relève du fait que les transactions d’affaires sont dictées par le marché. Ainsi, les chantiers navals qui se voient attribuer des contrats dans le cadre de la SNCN sont responsables de l’approvisionnement et de la sélection des matériaux pour leurs contrats de construction navale respectifs. Grâce à ces politiques, des centaines d’entreprises canadiennes obtiennent du travail dans le cadre de contrats avec les grands chantiers navals sélectionnés dans le cadre de la SNCN et investissent elles-mêmes dans l’innovation tout en s’assurent des possibilités d’exportation.
Irving Shipbuilding Inc. (ISI) a une obligation de plus de 4,5 milliards de dollars pour le projet de navires de patrouille extracôtiers et arctiques (NPEA) et les services de modernisation et de soutien aux frégates de la classe Halifax, dont près de 3,4 milliards de dollars ont été réalisés à ce jour. Pour le contrat de définition du navire de combat canadien, ISI a une obligation de RIT de 278 millions de dollars jusqu’à présent, dont 217 millions de dollars associés à des activités de RIT en cours. Son principal sous-traitant, Lockheed Martin Canada, a déclaré des activités de RIT de 209 millions de dollars en cours dans le cadre de son obligation de RIT s’élevant à 251 millions de dollars.
Sur la côte ouest, le chantier naval Vancouver Shipyards de Seaspan (VSY) progresse dans le respect de leurs obligations, notamment en ce qui concerne les navires hauturiers de science halieutique, le navire hauturier de science océanographique et les navires de soutien interarmées. À ce jour, VSY a réalisé plus de 1,4 milliard de dollars de RIR/RIT, avec environ 928 millions de dollars d’activités en cours dans le cadre de son obligation totale d’un peu plus de 4,8 milliards de dollars pour ces 3 projets. En outre, VSY a une obligation de RIT/RIR de près de 1,3 milliard de dollars pour les services de modernisation et de soutien aux frégates de la classe Halifax, dont près de 633 millions de dollars ont été achevés à ce jour.
Proposition de valeur de la Stratégie nationale de construction navale
La proposition de valeur pour la Stratégie nationale de construction navale est conçue pour profiter à l’ensemble de l’industrie maritime canadienne et contribuer à assurer sa viabilité à long terme. En vertu de la proposition de valeur pour la SNCN, les chantiers navals sont tenus d’investir 0,5 % de la valeur des contrats pour les grands navires accordés dans le cadre de la SNCN dans l’industrie maritime canadienne pour appuyer le développement des ressources humaines, les investissements technologiques et le développement industriel.
Les 2 chantiers navals ont investi dans les 3 domaines prioritaires et ont mis l’accent sur le perfectionnement des compétences et la promotion de la participation des groupes sous-représentés au sein de l’industrie maritime du Canada. Les investissements ont permis de soutenir des approches collaboratives en matière d’innovation appliquée dans le secteur des technologies océaniques, l’acquisition d’équipement pour compléter les programmes d’éducation spécifiques à la marine et l’élaboration de programmes d’études postsecondaires pour assurer la formation de personnel qualifié pour l’industrie.
Au 31 décembre 2021, les chantiers navals de la SNCN avaient accumulé plus de 31,2 millions de dollars d’obligations de PV de la SNCN. La valeur des investissements approuvés à la fin de 2021, y compris les activités d’investissement achevées et les activités futures approuvées, dépassait 36,9 millions de dollars.
Les travailleurs de demain
Alors que la SNCN continue de revitaliser l’industrie canadienne de la construction navale, les 2 chantiers navals partenaires de la stratégie, Irving Shipbuilding et Vancouver Shipyards de Seaspan, soutiennent activement la prochaine génération de constructeurs de navires pour qu’ils travaillent sur les projets qui feront partie des efforts du Canada pour renouveler ses flottes fédérales de navires de combat et non destinés au combat.
Soutien d’Irving aux apprentis
Irving Shipbuilding Inc. (ISI) soutient une variété de possibilités d’apprentissage et de désignations professionnelles pour les membres de son équipe. Le chantier naval offre un soutien spécifique à ses apprentis, notamment des salaires, des mentors et une équipe dédiée à l’apprentissage pour aider ceux qui rejoignent le secteur.
Programme des métiers désignés Sceau rouge d’Irving
En 2021, ISI a accueilli 458 nouveaux employés et a vu un nombre record de 48 diplômés recevoir une certification de métier désigné Sceau rouge. Les certifications Sceau rouge correspondent à une reconnaissance nationale du fait qu’une personne de métier est qualifiée pour faire son travail et a démontré les connaissances requises pour la norme nationale dans ce métier spécifique.
Programme des métiers désignés Sceau rouge
Programmes de formation de Seaspan
Le chantier naval Vancouver Shipyards de Seaspan offre un large éventail de possibilités d’apprentissage et de développement des compétences pour former la prochaine génération de constructeurs de navires. En 2021, le chantier naval a accueilli environ 400 nouveaux employés, dont des professionnels et des ouvriers hautement qualifiés. Son programme d’apprentissage complet a soutenu plus de 80 apprentis en 2021 et a vu 11 apprentis obtenir leur certification Sceau rouge. En 2022, le chantier naval prévoit de doubler le nombre de certifiés Sceau rouge, tout en continuant à augmenter le nombre total d’apprentis dans le programme.
Seaspan a également créé un nouveau centre de formation, le Welding Centre of Excellence, qui comprend 24 cabines de soudage pour la formation des nouveaux soudeurs et le renouvellement des certifications, ainsi qu’un laboratoire de métallurgie et une salle d’analyse pour le développement de nouvelles technologies et de nouveaux processus de soudage.
Tout au long de l’année 2021, Seaspan a continué à investir dans des initiatives d’éducation, d’apprentissage, de recherche et de perfectionnement des compétences afin d’attirer un large éventail de nouveaux talents dans l’industrie et les métiers. Par exemple, le chantier naval a annoncé un investissement de 1,35 million de dollars (disponible en anglais seulement) sur 3 ans auprès de l’Aboriginal Community Career Employment Services Society (ACCESS).
L’entreprise a également annoncé une collaboration avec BC Tech pour soutenir le programme de stages Digital Lift, qui vise à aider les Autochtones, les femmes, les jeunes ruraux et les travailleurs en milieu de carrière en transition à acquérir une expérience concrète dans de multiples secteurs, dont l’industrie maritime.
Défis
La Stratégie nationale de construction navale (SNCN) continue de faire face à des défis considérables pour atteindre son objectif principal, qui est de renouveler les flottes fédérales en temps voulu et à un coût abordable.
Depuis l’attribution des premiers contrats de construction en 2014, 5 grands navires et de nombreux petits navires avaient été livrés au 31 décembre 2021. Toutefois, ces étapes ont été franchies plus lentement et à des coûts plus élevés que prévu.
La construction navale est un processus très complexe et, au cours des premières années de la stratégie, l’expertise des chantiers navals et du gouvernement était encore en développement. Alors que le Canada tentait d’aller au-delà du cycle d’expansion et de ralentissement de la construction navale observé avant l’introduction de la SNCN, des classes de navires entièrement nouvelles étaient construites par de nouveaux travailleurs dans des chantiers navals modernisés, ce qui entraînait des courbes d’apprentissage importantes tant pour le Canada que pour les chantiers navals.
La situation a entraîné des défis persistants en ce qui a trait à la planification, à la gestion et à la surveillance.
Calendriers
Un certain nombre de facteurs ont eu une incidence sur le calendrier et l’exécution des projets.
Les calendriers de livraison initiaux ont été établis il y a plus de 10 ans, basés sur des projections et guidés par une expérience récente limitée quant à la planification de projet de chantier naval.
Il est désormais reconnu qu’il existe des risques associés à la construction des premiers navires de la classe et aux courtes séries de production dans les chantiers navals « verts » qui devaient être pris en compte lors de l’établissement des calendriers initiaux.
Au fur et à mesure de l’évolution de la SNCN, les chantiers navals et le Canada ont acquis l’expérience nécessaire pour établir des calendriers plus réalistes, bien que les projets continuent de connaître des retards.
Budgets
De plus, les budgets initiaux n’ont pas été déterminés en utilisant une approche normalisée. Ces budgets préliminaires étaient basés sur une estimation des coûts approximative, et ne prenaient pas adéquatement en compte le perfectionnement des exigences et des plans de construction, les coûts liés à l’inflation, la fluctuation des taux de change ou la hausse du taux horaire et du coût des matériaux, qui ont d’ailleurs connu une augmentation importante dans la dernière décennie.
Les pressions exercées sur les chaînes d’approvisionnement et la main-d’œuvre du secteur maritime ont été exacerbées au cours des 2 dernières années en raison de la pandémie mondiale. Cette situation devrait avoir d’autres répercussions sur les budgets des projets à l’avenir.
Ressources humaines
Le gouvernement du Canada suit depuis plusieurs années les risques associés à la capacité des ressources humaines à l’intérieur du gouvernement du Canada et dans les chantiers navals. Grâce à l’analyse supplémentaire de ces risques, la capacité des ressources humaines dans l’industrie maritime a été identifiée comme un risque clé pour le succès de la SNCN.
L’industrie maritime est confrontée à un certain nombre de défis en ce qui concerne la capacité des ressources humaines, notamment :
- attirer et retenir la main-d’œuvre
- développement des compétences et des capacités de la future main-d’œuvre
- établissement d’un dialogue au niveau national sur les différences régionales
COVID-19
La pandémie de COVID-19 correspond à une situation sans précédent, qui oblige tous les secteurs, y compris l’industrie maritime, à s’adapter rapidement.
Les chantiers navals ont signalé des retards directs dans leurs projets en raison de l’impact de la pandémie sur leur personnel. Des arrêts de chantier ont eu lieu et les processus de construction navale ont été perturbés en raison de l’absentéisme et du respect des règles de santé et de sécurité.
En dehors de ces impacts directs, l’industrie maritime dans son ensemble est confrontée à des défis importants découlant de la COVID-19. Des facteurs tels que l’inflation, le prix des produits de base et les difficultés de la chaîne d’approvisionnement ont eu des répercussions sur le coût et la disponibilité des matériaux, ce qui fait peser des risques supplémentaires sur les budgets et les calendriers des projets.
Le Canada travaille activement avec les chantiers navals pour évaluer correctement les effets de la pandémie et trouver des solutions.
S’attaquer aux défis
Pour relever ces défis, des améliorations importantes ont été apportées à la gestion de la stratégie au fil des ans. Ces améliorations comprennent les suivantes :
- une structure de gouvernance pour assurer la surveillance et soutenir l’exécution de la stratégie
- la mobilisation de conseillers principaux en matière de construction navale pour fournir des conseils clés aux décideurs
- la mobilisation d’experts tiers pour soutenir des domaines spécifiques de la stratégie, notamment l’estimation des coûts et l’évaluation des capacités des chantiers navals
- une capacité accrue à l’appui de la gestion des projets; l’élaboration d’un cadre de suivi du rendement afin de contrôler les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN)
- des efforts pour rationaliser l’approvisionnement en matière de défense et normaliser les conditions contractuelles
Gestion du risque
Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), le ministère de la Défense nationale et la Garde côtière canadienne travaillent ensemble pour améliorer les outils de gestion des risques afin de s’assurer qu’une collection complète d’informations liées aux risques, y compris les stratégies d’atténuation, est disponible pour soutenir la prise de décision à l’avenir.
SPAC augmente également le nombre de personnes dédiées aux efforts de gestion des risques afin de repérer activement les risques et de mettre au point des stratégies d’atténuation, en élargissant la mobilisation avec les chantiers navals en ce qui concerne les risques, et en augmentant la transparence grâce à des rapports plus détaillés remis aux comités de gouvernance de la SNCN.
Rendement des chantiers navals
Le gouvernement du Canada s’engage activement auprès des chantiers navals de la SNCN pour régler les problèmes liés au rendement global.
Ces efforts continuent de cibler l’amélioration de la livraison et le respect des calendriers, une déclaration plus régulière des progrès réalisés pour atteindre les objectifs, et le suivi et la déclaration des améliorations en matière de rendement des chantiers navals.
Les outils et processus existants, tels que les calendriers intégrés des projets produits par les chantiers navals, et les outils de surveillance des budgets et des calendriers, tels que la gestion de la valeur acquise, pour mesurer le rendement et les progrès, sont améliorés pour soutenir une meilleure surveillance par les comités de gouvernance à tous les niveaux.
COVID-19
En ce qui concerne les retards liés à la pandémie, le gouvernement du Canada entretient un dialogue ouvert avec les chantiers navals sur leur réponse pour lutter contre la COVID-19, et a fait appel à l’expertise d’une tierce partie pour examiner les dépenses liées à la COVID.
L’objectif est de tirer parti des leçons apprises et de déterminer les futures stratégies d’atténuation qui pourraient être mises en œuvre tout en continuant à assurer la santé et la sécurité de la main-d’œuvre.
Exigences en matière d’infrastructure
Pour faire face à la complexité de la SNCN, en particulier en ce qui concerne le niveau d’infrastructure disponible pour toutes les activités de construction navale et de soutien maritime/naval à court et à long terme, le gouvernement du Canada a lancé une Stratégie d’infrastructure maritime. La stratégie comprend la sensibilisation de l’industrie et la réalisation d’études indépendantes.
Ressources humaines
Le gouvernement du Canada est activement engagé dans le développement d’une Stratégie de ressources humaines (RH) pour la SNCN qui vise à atténuer les risques associés aux pénuries de main-d’œuvre en s’assurant que l’industrie maritime et le gouvernement du Canada aient accès aux compétences et à la main-d’œuvre requises pour soutenir les projets de la SNCN.
Les progrès réalisés à ce jour comprennent l’établissement d’un forum pour les intervenants de l’industrie et les partenaires fédéraux afin de partager des informations sur les possibilités de RH et le lancement d’une série de présentations pour faciliter le partage d’information avec les responsables des programmes du gouvernement fédéral.
En outre, le secrétariat de la stratégie RH de la SNCN coordonne la mise en œuvre de plans d’action articulés autour des piliers suivants :
- données et information :
- améliorer l’accès aux renseignements sur le marché du travail nécessaires à la conception et au ciblage des initiatives de recrutement et à la planification de la main-d’œuvre
- promotion et sensibilisation :
- se concentrer sur le développement d’une approche cohérente pour attirer les travailleurs, avec des mesures ciblées spécifiquement destinées aux groupes sous-représentés
- perfectionnement et maintien en poste de la main-d’œuvre :
- encourager le leadership et générer les compétences et les capacités de la future main-d’œuvre
- création d’une communauté :
- favoriser un sentiment de communauté entre les intervenants du gouvernement du Canada et de l’industrie maritime en général afin de promouvoir le partage de l’information, des meilleures pratiques et des leçons apprises
Rapport de la vérificatrice générale du Canada sur la Stratégie nationale de construction navale
En février 2021, la vérificatrice générale du Canada a déposé un rapport sur la Stratégie nationale de construction navale. Le rapport a constaté que le renouvellement de la flotte fédérale a connu de nombreux retards dans la conception et la construction et que, bien que des décisions clés aient amélioré les perspectives de renouvellement de la flotte en temps voulu, il n’y a guère de place pour de nouveaux retards.
Compte tenu de l’importance de la Stratégie, le gouvernement du Canada accueille favorablement le rapport de la vérificatrice générale du Canada et accepte toutes les recommandations. Ainsi que le reconnaît la vérificatrice générale, la construction navale est une activité complexe et exigeante, et le Canada continue de chercher des moyens d’améliorer la Stratégie.
Comme le reconnaît également la vérificatrice générale, le gouvernement du Canada a apporté plusieurs améliorations clés pour placer la Stratégie sur une voie plus viable et, bien que des progrès aient été réalisés, la Stratégie est une initiative qui s’étend sur plusieurs décennies et des améliorations continues seront nécessaires.
L’année à venir
En 2022, le gouvernement du Canada continuera à collaborer avec ses partenaires et les chantiers navals afin d’améliorer le renouvellement en temps opportun de la flotte fédérale.
Bien que le présent rapport expose une série de mesures prises pour tenter d’atténuer les difficultés actuelles, le gouvernement du Canada reconnaît les risques inhérents à une initiative de cette taille, de cette portée et de cette échelle, et il y aura toujours des pressions sur les calendriers et les coûts.
Cette année, nos efforts se concentreront sur l’amélioration de la précision des calendriers et de la livraison des navires, sur la communication des progrès réalisés par rapport aux objectifs et sur le suivi du rendement des chantiers navals. Il s’agira notamment d’évaluer toutes les répercussions de la COVID-19 sur les projets, y compris les retards persistants de la chaîne d’approvisionnement, et de recalibrer les calendriers et les budgets des projets si nécessaire.
En ce qui concerne les étapes prévues pour l’année à venir, un certain nombre d’entre elles se profilent à l’horizon.
Le processus de sélection d’un troisième chantier naval en tant que partenaire stratégique dans le cadre de la Stratégie nationale de construction navale (SNCN) se poursuivra, avec l’intention de mettre en place un accord en 2022.
En ce qui concerne les prochaines étapes sur les chantiers navals, le découpage de l’acier pour le deuxième navire de soutien interarmées de la Marine royale canadienne (MRC) est prévu pour 2022 sur le chantier naval Vancouver Shipyards de Seaspan. Irving Shipbuilding devrait également couper l’acier pour le sixième navire de patrouille extracôtier et arctique pour la MRC.
La Garde côtière canadienne (GCC) prévoit de prendre livraison de ses 11e et 14e bateaux de recherche et de sauvetage, ce qui lui permettrait de réaliser la moitié du projet. La MRC devrait également prendre livraison des 2 premiers des 4 grands remorqueurs navals.
En outre, le Chantier Davie devrait terminer les travaux de conversion du navire de la Garde côtière canadienne Vincent Massey, le troisième brise-glace moyen de la Garde côtière. Ce navire effectuera des tâches de déglaçage dans le Canada atlantique, le fleuve Saint-Laurent et les régions arctiques, et remplacera d’autres brise-glaces pendant qu’ils subissent des travaux de prolongation de la vie utile des navires.
L’acceptation et l’achat d’un brise-glace léger pour la GCC auront lieu au début de 2022. Ce navire, après sa conversion, servira également de mesure provisoire importante en fournissant une capacité de rechange lorsque les navires seront mis hors service pour des travaux de prolongation de la vie utile et de radoub. Tout au long de 2022 et au-delà, la SNCN continuera de stimuler l’économie canadienne, en plus de soutenir des emplois d’un océan à l’autre.
Renseignements supplémentaires
Pour de plus amples renseignements au sujet de la SNCN, veuillez communiquer les pages suivantes :