Stratégie intégrée en matière de ressources humaines et de paye
Séance de mise à jour sur les progrès, juin 2025

Depuis le lancement du système de paye actuel en 2016, les efforts consacrés à la stabilisation de ses activités ont continué. Malgré les efforts considérables du Bureau de la dirigeante principale des ressources humaines (BDPRH) du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), les conséquences sont encore ressenties par les fonctionnaires huit ans plus tard.

L’objectif de la session était d’informer les fonctionnaires des efforts déployés pour stabiliser les opérations et donner une mise à jour sur le projet de transformation vers un système de ressources humaines et de paye intégré.

Nous nous sommes engagés à opérer de façon transparente sur ce dossier en offrant des mises à jour régulières, une page web améliorée et une meilleure mobilisation des utilisateurs. Cette quatrième session trimestrielle sera suivie par d’autres sessions qui seront organisées au courant de la prochaine année.

Cette vidéo est l'enregistrement de l'événement qui a eu lieu le 23 juin 2025. Une session en français et une session en anglais ont eu lieu séparément. La plupart des sujets ont été abordés de manière égale au cours des deux sessions, à l'exception de la période de questions-réponses à la fin, qui a recueilli les questions des différents membres de l'audience. Sous la vidéo, vous trouverez la liste de toutes les questions et réponses abordées pendant la session en anglais.

Transcription de : Séance de mise à jour sur les progrès, juin 2025

Début de la vidéo

(Texte à l'écran : Services publics et Approvisionnement Canada)

[Un graphique occupe l’écran incluant un cube QR.]

(Texte à l’écran : Mise à jour trimestrielle du gouvernement du Canada sur les RH et la paye. Participez à la conversation sur Slido! Code : #GCRHpaye4. Répondez aux sondages. Votez pour les questions de vos collègues!)

[La vidéo s’ouvre avec Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Bienvenue à la quatrième mise à jour trimestrielle sur les RH et la paye pour le gouvernement du Canada. Ceci est l’événement en français pour tous les fonctionnaires.

[Mitos San Diego qui parle sur le podium.]

(Texte à l’écran : Mitos San Diego, Directrice principale, Bureau de gestion de programme de l’entreprise, Services publics et Approvisionnement Canada)

Pour ceux d’entre vous qui se joignent à nous pour la première fois, je m’appelle Mitos San Diego. Je suis la directrice principale de la Direction générale de stratégie intégration au sein du portefeuille de la Gestion du capital humain à SPAC. Je vais modérer la séance d’aujourd’hui.

Avant de commencer, je tiens à reconnaître qu’étant à Ottawa, je suis sur le territoire traditionnel non-cédé des nations Anishinabe et Algonquine. Nous sommes reconnaissants de pouvoir nous réunir sur ces terres et reconnaissons les contributions continues des communautés autochtones partout au Canada. Alors que nous travaillons tous à différents endroits, je vous invite à réfléchir au territoire autochtone sur lequel vous vous trouvez aujourd’hui.

[Moment de silence.]

Je sais que la date choisie d’aujourd’hui n’est peut-être pas idéale pour tout le monde, mais cela fait un petit moment que nous nous sommes retrouvés depuis janvier. Nous avons beaucoup de choses à partager aujourd’hui et avec l’été qui arrive à grands pas, nous ne voulons pas manquer l’occasion de reprendre contact avant que tout le monde quitte avant les vacances bien méritées. Ce qui rend cet événement si important, c’est en partie l’engagement direct que nous avons avec vous.

[Un graphique occupe une grande partie de l'écran de gauche et un petit écran à droite où on y voit Mitos San Diego qui parle.]

(Texte à l’écran : Récapitulatif : Ce que nous avons dit la dernière fois. Le 22 janvier 2025, nous avons informé les employés, les syndicats et les médias des enjeux liés aux RH et la paye.
Maintien de la publication de fiches mensuelles et suivi des engagements pour montrer les progrès pour l’année fiscal 2024-2025.
Au 22 janvier, nous avions publié plus de 150 documents et ensembles de données sur les RH et la paye sur le Portail du gouvernement ouvert.
Engagements de la transparence intégrée : Site Web, Page Facebook, Boîte de courriels RH et paye, Séances de sensibilisation des utilisateurs, Bassin de consultation des employés, Recherche sur l’opinion publique (ROP).
Travaux pour simplifier les règles et standardiser les systèmes et processus : L’employeur et plusieurs agents négociateurs ont signé des protocoles d’entente pour poursuivre en collaboration la simplification. L’engagement avec les agents négociateurs a progressé sur la liquidation des congés et les règles pour certaines indemnités. Le SCT a décidé de réviser la norme d’évaluation des emplois du groupe Services des programmes et de l’administration (PA), qui réduira le nombre de sous-groupes du groupe PA de 10 à 5, voir moins.)

Comme le mois de janvier semble bien loin, vous verrez, à l’écran, un bref récapitulatif de ce que nous avons dit lors de notre dernier événement. Vous pouvez aussi visionner l’enregistrement complet de janvier sur notre site Web et trouver les documents relatifs à l’événement sur le portail du gouvernement ouvert.

Alors, sans plus tarder, permettez-moi de vous présenter notre panel.

[La vidéo change et nous pouvons y voir Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

(Texte à l’écran : Christiane Fox, Sous-greffière du Conseil privé et secrétaire associée du Cabinet)

(Texte à l’écran : Francis Trudel, Dirigeant principal délégué des ressources humaines, Secrétariat du Conseil du Trésor)

(Texte à l’écran : Alex Benay, Sous-ministre délégué, Services publics et Approvisionnement Canada, Bureau de coordination de la paye d’entreprise)

Christiane Fox, sous-greffière du Conseil privé et secrétaire associée du Cabinet, Francis Trudel, dirigeant principal délégué des ressources humaines au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et Alex Benay, sous-ministre adjoint de la Gestion du capital humain au sein des Services publics et de l’Approvisionnement Canada. Je vais maintenant passer la parole à la sous-greffière pour débuter notre programme.

[Plan de Christiane Fox qui parle.]

Merci beaucoup.

Alors, je remercie les personnes ici présentes et celles qui écoutent ailleurs dans le pays. Il s’est passé bien des choses depuis notre dernière rencontre. La fonction publique a, certes, été dans le feu de l’action. En effet, nous avons contribué à la tenue d’élections libres et équitables, à la passation des pouvoirs du premier ministre et à la transition vers un nouveau mandat du gouvernement.

Aussi, nous avons coordonné la visite historique de Sa Majesté le Roi, qui a prononcé le discours du Trône, ce qui ne s’était pas vu au Canada depuis 1977.

Parlant de transition, comme vous le savez peut-être, nous aurons un nouveau greffier le 7 juillet. Il s’agit de Michael Sabia, qui mettra à profit sa grande expérience de la fonction publique pour faire avancer des projets rassembleurs, stimuler la croissance et instaurer des changements. Je prends un moment pour remercier le greffier actuel, John Hannaford, pour son service.

Dans le discours du Trône et dans la seule lettre de mandat publiée en mai, le gouvernement a annoncé sept priorités pour le Cabinet et, par extension, pour l’ensemble de la fonction publique. Au fond, il nous exhorte à éliminer le cloisonnement, faire tomber les obstacles à la collaboration, produire des résultats qui comptent pour les Canadiens plus rapidement et avec plus d’agilité. Ce n’est pas qu’une ligne de conduite. C’est un changement de mentalité. La modernisation des ressources humaines et de la paye a un rôle essentiel à jouer dans la concrétisation de cette vision. C'est ainsi que nous bâtirons une fonction publique plus solidaire, plus attentive et plus inclusive. Une fonction publique prête pour l'avenir, résiliente et articulée autour des gens. 

Au cours de la dernière année financière, nous avons réalisé d'importantes avancées en matière de stabilisation de la paye et de la modernisation des ressources humaines et de la paye. Les fonctionnaires ne ménagent pas leurs efforts pour résorber l'arriéré des dossiers de paye et pour établir de solides bases en vue de moderniser les ressources humaines et la paye.

Le 11 juillet, le ministre Joël Lightbound a annoncé que le gouvernement fera officiellement du système Dayforce, sa future solution en matière de ressources humaines et de paye. La décision n'a pas été prise à la légère. Elle est fondée sur les résultats de l'étude de faisabilité, menée lors du dernier exercice financier; étude qui a été approuvée par notre groupe de parrainage des sous- ministres, le mois passé.

L'objectif de l'étude était clair : déterminer si Dayforce peut répondre aux besoins complexes du gouvernement et si nous, en tant qu'organisation, nous sommes prêts à l'adopter. L'étude, en outre, a permis de répondre à des questions difficiles, mais incontournables. Le système est-il prêt pour nous? Sommes-nous prêts pour le système? Les ministères peuvent-ils l’instaurer à grande échelle, mais surtout, pouvons-nous enfin régler les problèmes de données de base qui nous occupent depuis bien trop longtemps?

Somme toute, Dayforce n'est pas sans lacunes, mais nous pouvons aller de l'avant avec ce système. C'est un grand pas en avant. Une dynamique s'est créée. Nous passons du stade de l'évaluation à celui de l'action. Je tiens à prendre un moment pour vous remercier.

La modernisation des ressources humaines et de la paye est complexe. C'est votre participation qui la rend meilleure, plus concrète, plus éclairée et en fin de compte, plus fructueuse. 

Depuis l'adoption de cette approche il y a un an, voici ce que nous avons organisé. Six ateliers axés sur la transparence intégrée avec 48 employés de dix ministères. Trois événements trimestriels comme celui-ci avec vous, avec les syndicats et avec les médias. Des séances de questions et réponses en direct sur Slido, grâce auxquelles nous avons reçu plus de 1 200 questions de la part des employés. Un sondage éclair auprès des employés. Plus de 1 100 d'entre vous y ont participé entre janvier et mars. Quels sont les constats? Près de 60 % d'entre vous affirment que ces événements vous aident à mieux comprendre les efforts en cours, visant à transformer les ressources humaines et la paye. Une forte majorité aimerait obtenir des mises à jour plus fréquentes, de préférence par le biais d'événements ou de bulletins d'information.

Il y a de l'optimisme dans l'air, mais seulement la moitié d'entre vous est convaincue que les efforts actuels déboucheront sur des améliorations significatives en ce qui concerne, par exemple, l'exactitude de la paye ou l'accès à une assistance spécialisée. Autant d'indicateurs que nous sommes sur la bonne voie, mais que nous avons encore du pain sur la planche.

Par ailleurs, j'ai le plaisir d'annoncer le lancement du nouveau bulletin d'information à l'intention des employés : « À livre ouvert / In the Open ». Il a pour but de vous tenir au courant des progrès, des résultats et des prochaines étapes. Les réponses aux questions reçues sur Slido seront publiées dans le bulletin. Si vous n'êtes pas encore abonné, rendez-vous sur le site Web de SPAC ou balayez le code QR à l'écran, pour ainsi recevoir les dernières nouvelles et le contenu, parce que la transparence, ce n'est pas qu’un événement, c'est une habitude et nous allons y rester fidèles.

Au cours du dernier exercice financier, nous avons publié 279 documents sur le portail du gouvernement ouvert, afin de vous donner un aperçu de notre progrès et de renforcer la responsabilisation. Cette année, nous en avons déjà publié 55 et nous prévoyons de dépasser les chiffres de l'an passé.

Cette année, il s'agit de poursuivre sur la lancée. Donc, de renforcer la participation des employés, d'intégrer vos commentaires dans les événements et produits à venir, de publier des mises à jour plus claires et plus régulières, et surtout, de faire avancer la transformation dont nous parlons depuis des années. Le groupe de parrainage des sous-ministres continuera de participer étroitement aux activités visant à définir l'avenir des ressources humaines et de la paye.

Au fil des 15 prochains mois, il prendra d'importantes décisions sur la gestion du changement, la mise en place du système et la transition éventuelle vers l'abandon de Phénix.

Je tiens à remercier le Secrétariat du Conseil du Trésor et SPAC pour leur rôle moteur dans ce dossier, ainsi que vous tous pour votre participation à ce cheminement. La modernisation des ressources humaines et de la paye n'est pas qu'un changement technique. C'est une question de culture. C'est de placer les personnes et les services au centre de notre façon de travailler.

Je cède maintenant la parole à Francis. À toi, pour la mise à jour sur la simplification des règles et des processus en matière de ressources humaines.

[Plan de Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay assis à une table.]

[Plan de Francis Trudel qui parle.]

Merci beaucoup Chris. Ça me fait plaisir d’être ici avec vous aujourd'hui, avec Alex, pour vous donner une petite mise à jour des choses qu'on a accomplies, mais peut-être aussi ce qui reste sur la planche de travail pour les mois à venir.

La dernière fois que j'ai fait cette mise à jour-là, j'ai utilisé un cadre de simplification et de standardisation comme deux piliers de travail pour le secrétaire du Conseil du Trésor. Je pense que c’est toujours approprié d'utiliser ce plan de référence-là. Évidemment, tout ça est supporté par nos collègues, principalement à SPAC, la collaboration avec nos employés, nos collègues syndicaux, du travail sur la consolidation du nombre de systèmes RH que nous avons, l'intégration des ministères sur la plateforme intégrée ou standardisée de MyGCHR, mettre des outils en place pour supporter à la fois les employés, mais aussi les gestionnaires à travers la formation. Ça fait tout partie du travail qui est présentement en cours. 

Peut-être en utilisant le plan de référence que je vous mentionnais, je commencerais à vous donner, juste pour une petite mise à jour sur les efforts de simplification. Vous vous rappellerez qu'on a parlé des besoins de simplification, parce qu'ils sont inhérents à la complexité de l'environnement dans lequel on opère actuellement. Je vous parlais de l'ampleur de la fonction publique fédérale. On parle de tout près de 400 000 personnes. Je vous parlais du nombre de groupes occupationnels et de normes de classifications. On en a 70. Du nombre de conventions collectives; 58 conventions collectives au total, lorsqu'on utilise, qu’on parle des agents séparés et du cœur de la fonction publique fédérale. Dix-sept syndicats. Bref, la complexité est présente. On doit s'y attarder. Vous ne serez pas surpris, donc beaucoup de ce travail-là ou de ces efforts-là sont faits à travers ou avec des conversations avec les agents négociateurs, les syndicats.

Je vous parlais qu'on a signé une entente, un mémorandum d’entente avec nos collègues syndicaux lors de la dernière convention collective, les dernières négociations de conventions collectives. On a mis à profit ces ententes-là avec une dizaine de conversations depuis octobre dernier, sur des efforts de simplification de la paye où l'employeur a présenté certaines propositions. Entre autres, sur la gestion des bénéfices, par exemple, sur aussi la liquidation des congés, en guise d'exemples. On a fait aussi du travail sur nos processus. On est arrivés à une entente de principe sur une nouvelle directive sur les cotisations syndicales et comment on peut prendre des cotisations syndicales de façon systématisée et standardisée pour l'ensemble des syndicats, pour l'ensemble des employés. C'est une entente de principe avec les syndicats qu’on a, qui est sur le point de se faire approuver. Beaucoup d'impacts sur les transactions de paye.

On travaille sur des choses qui sont un peu plus nichées ou un peu plus spécifiques. Comme par exemple, on travaille aussi sur la gestion de la paye de nos cadres. Je vous dirais qu'il n'y en a pas énormément dans la fonction publique, c'est vrai. Par contre, ils ont un haut taux de transactions manuelles, dû à la particularité de leurs conditions d'emploi. Donc, un peu de proactivité nous a permis de faire des progrès à ce niveau-là aussi.

On travaille aussi sur des enjeux qui sont beaucoup plus larges, au niveau de leur impact global. Content de rapporter qu'on fait du travail sur les enjeux de classification. C'est réengagé dernièrement avec l'Alliance de la fonction publique pour l'initiative de la conversion du groupe PA en classification. Ces groupes PA touchent 70 ministères, au-delà de 50 % des employés de la fonction publique qui sont dans un des dix différents groupes du groupe PA. Donc, toute progression qu'on va pouvoir faire à ce niveau-là va être très bénéfique.

Rapidement sur la standardisation : pas très excitant de parler de gouvernance, mais il faut reconnaître l'importance de mettre en place une gouvernance comme on le fait, qui implique nos chefs de ressources humaines, aux CFO et aux CIO, qui doivent maintenant standardiser leurs interactions à travers SPAC et à travers TBS pour tout changement à leurs systèmes de RH ou tout investissement aussi dans leurs système RH.

On a du travail sur l'intégration des ministères qui continuent à avancer. On avait 70 systèmes de ressources humaines différents. On est maintenant rendus à une trentaine. Alex va vous en parler un peu plus en détail dans quelques minutes. Des actions standardisées aussi, au niveau de nos pratiques de ressources humaines. On est partis d'un environnement où l’on avait tout le monde sur leurs systèmes indépendants, avec leurs pratiques et leurs façons de faire. On s’en va dans un monde où l’on aura qu’un système unifié et une façon de faire. Donc, il faut, entre ces deux extrêmes-là, faire des percées sur la standardisation. Donc, on a un plan d'actions unifié qui implique sept mesures, que vous avez déjà probablement entendu parler.

Je finirais simplement avec une dernière petite mise à jour. C’est sur la formation. On a, en février dernier, initié ou lancé une formation sur le site de l’École de la fonction publique pour l'ensemble des employés. Ça complémente ce qu’on avait fait pour les gestionnaires l'an dernier. S'il vous plaît, allez la consulter. Prêtez-vous au jeu. Ça n’a rien à voir avec la formation qu'on a eue dans le passé. Elle est beaucoup plus pragmatique, beaucoup plus simple. Il y a des scénarios, des liens faciles à utiliser. On a à peu près 50 000 personnes qui l'ont fait déjà. On vous encourage à y aller. C'est un outil qui est très, très pertinent dans le contexte actuel. Je vous remercie et je passe la parole à Alex.

[Plan de Alex Benay qui parle.]

Merci Francis et Chris. Donc, comme Chris l’a mentionné, nous avons l'occasion de penser différemment, nous concentrer sur les résultats qui comptent pour les Canadiens, y compris nos employés. C’est certainement l’approche que nous adoptons pour les RH et la paye. Comme nous n'avons pas pu organiser de session en avril en raison de la convention de transition, j’aimerais commencer en révisant les résultats de l'année dernière. Donc, les résultats de 2024-2025 sont ce que vous voyez sur l’écran présentement.

[Un graphique occupe une grande partie de l'écran de gauche et un petit écran à droite où on y voit Alex Benay qui parle.]

(Texte à l’écran : Engagements : Suivre nos progrès. Progrès réalisés par rapport aux engagements de 2024-2025*

  • Opérations actuelles (2024-2025)
    - Réduire l’arriéré net : 49 000 cas – 63 % (hausse de 20 %)
    - Traiter les cas de l’arriéré ayant des répercussions financières : 19 000 cas – 88 % (hausse de 6 %)
    - Éliminer les cas prioritaires et les cas de l’arriéré de SPAC : 12 000 cas – 88 % (hausse de 3 %)
    - Traiter des cas de l’arriéré pendant les activités normales : 81 000 cas – 95 % (hausse de 15 %)
    - Adopter de nouvelles mesures en matière de paye (Actions unifiées pour la paye) : 7 mesures en vigueur – 57 %
    - Intégrer 9 ministères à MesRHGC (système de RH provisoire du GC) : Terminé – 100 %
  • Transformation (2024-2025)
    - Acquisition d’un centre de données : Fournisseur recommandé – 60 %
    - Projet pilote de centre de données : Environnement pilote prêt – 100 %
    - Assistant virtuel fondé sur l’IA : Mis en œuvre pour 3 types de cas testés – 72 %
    - Développement et validation du système Dayforce (année 1) : Rapport sur la faisabilité terminé – 100 % (hausse de 10 %)
    - Projet pilote de migration des données de SPAC et SPC vers Dayforce : Achevé – 100 % (hausse de 5 %)

*Données au 26 mars 2025
** Comparaison des données contre le mois précédent.)

L’année dernière, nous avons pris des engagements assez audacieux et comme vous pouvez le voir sur l’outil du suivi des engagements, nous avons fait des grands progrès dans certains domaines, tandis que dans d'autres, on a appris beaucoup et nous nous sommes ajustés.

Nous avons atteint, par exemple, 100 % pour quatre de nos engagements, notamment l'intégration de neuf nouveaux ministères dans MesRHGC comme Francis l’a mentionné, en nous aidant à réduire le montant de systèmes de RH ou standardiser les systèmes que nous avons à travers la fonction publique.

On a également atteint 100 % à l’achèvement du projet pilote de migration des données pour SPAC et SPC, en tant que ministère d’avant-garde. Ça veut dire, un ministère d’avant-garde, que ça va être les deux premiers ministères, deux des trois premiers ministères à mettre en œuvre Dayforce, comme, je dirais, organisation pilote pour le gouvernement du Canada.

Mais, comme l’a mentionné Chris, une des grandes réalisations de l'exercice dernier a été de terminer l'étude de faisabilité, visant à déterminer si Dayforce, c'était une option faisable pour notre prochain système de paye. Ce n’était pas seulement un exercice de politiques ou une case à cocher. On a obtenu des résultats concrets. Par exemple, plus de 4 000 exigences opérationnelles ont été configurées dans la solution Dayforce, ce qui comprend 100 % de la partie relative à la convention collective et aux conditions d'emploi. On a également effectué des essais rigoureux, y compris la validation de plus de 230 scénarios uniques, avec un taux de réussite initial de 88 %.

Finalement, on a intégré l'accessibilité directement dans le développement de l’outil. Cela nous a permis de respecter les normes d'accessibilité à 97.5 % à ce jour, tel que confirmé par des experts indépendants. En examinant nos opérations actuelles, notre objectif était de fermer 112 000 cas prioritaires et de l'arriéré à travers trois engagements.

À la fin de l'année financière, nous avions traité entre 88 et 95 % de nos objectifs pour chacun de ces engagements, ce qui représente un total de 104 000; un peu plus de 104 000 cas de l'arriéré traité. Bien qu’un peu en-deçà de notre objectif, pour la première fois depuis 2021, nous avons considérablement réduit l'arriéré de plus d'un an, avec une réduction nette de 31 000 cas pour l'exercice 24-25. Ce chiffre est plus bas puisqu’au fur et à mesure que nous traitons des cas, les nouveaux sont ajoutés à l'arriéré. C'est donc pour cette raison qu’il est également important de gérer les cas entrants.

C'est ici que certaines de nos nouvelles mesures de RH, appelées les actions unifiées pour la paye, entrent en ligne. Bien que nous n’ayons pas atteint 100 % au cours de l’exercice précédent, nous avons lancé quatre mesures sur sept. Depuis, nous avons lancé deux mesures supplémentaires. La mesure cinq donne une orientation claire pour les affectations intérimaires à court terme au niveau EX, tel que Francis l’a mentionné.

La mesure six veille à ce que les coordonnées des employés soient exactes. La septième et dernière mesure sera lancée sous peu. Il s’agit de la notification par courriel d’une action en cours au gestionnaire de l’article 34. Donc, si vous êtes un gestionnaire et que vous n’avez pas complété une tâche RH, le système, dorénavant, va vous aviser à travers votre courriel.

Il est important de résoudre des problèmes fondamentaux pour assurer un processus plus fluide, maintenant et au moment de l'intégration de Dayforce dans le futur. Certains d’entre vous se demandent peut-être pourquoi les progrès semblent avoir ralenti en ce qui concerne l’assistance virtuelle de l’intelligence artificielle et de l’approvisionnement du centre de données. Cela fait partie de nos apprentissages. Nous avons d'abord mis en place l'infrastructure de base pour l'intelligence artificielle et au fur et à mesure, nous avons appris où l'intelligence artificielle peut avoir le plus d'impact en appuyant les agents dans les traitements de cas de grande valeur. Cela a changé notre façon de suivre le progrès. Nous avons adapté une nouvelle approche en conséquence, ce que vous verrez dans notre nouveau tableau de bord.

L'an dernier, nous avons aussi lancé le processus d’approvisionnement pour le centre de données, mais à mi-chemin, nous avons examiné de plus près la souveraineté des données en nous assurant que les données des employés restent au Canada. Un élément particulier important dans notre contexte actuel.

Comme vous pouvez le constater, même s’il reste du travail à faire, les éléments fondamentaux sont déjà dans le système et sont mis à l’essai. Le reste est sur la bonne voie.

[Un autre graphique remplace le graphique et occupe aussi une grande partie de l'écran de gauche et un petit écran à droite où on y voit Alex Benay qui parle.]

(Texte à l’écran : Engagements : Suivre nos progrès. Progrès réalisés par rapport aux engagements de la phase 1 (avril 2025 à juin 2026)*

  • Opérations actuelles
    - Traiter les cas de l’arriéré : 102 600 cas –21 %
    - Éliminer les cas prioritaires et les cas de l’arriéré de SPAC : 19 900 cas – 34 %
    - Traiter les cas en tirant parti de l’IA et de l’automatisation : 160 000 cas – 1 %
    - Consolider les systèmes de RH à l’échelle du GC sous la responsabilité de SPAC : 21 nouveaux ministères – 5 %
  • Transformation (2024-2025)
    - Développement et validation du système Dayforce (année 2) : Configuration du système de RH et de paye terminée – 41 %
    - Normalisation des RH et de la paye : 50 % des ministères ont approuvé les processus élaborés pour Dayforce – 0 %
    - Centre de données : Approvisionnement terminé et configuration entamée – 14 %
    - Préparation des données pour l’intégration à Dayforce : 3 ministères – 19 %

*Données au 19 juin 2025.)

Donc, ça nous apporte, de toute évidence à, c'est quoi le travail pour l'exercice financier suivant? Important de noter que les mesures que vous voyez à l'écran présentement sont à partir du mois d'avril de cette année, jusqu'au mois de juin l'année prochaine.  La raison pour laquelle on vous démontre les résultats jusqu’au mois de juin, c’est parce qu’à cette date-ci l’année prochaine, on va commencer notre « testing » en parallèle du système de paye actuel et du nouveau système. Donc, c'est important qu'on regarde nos résultats à travers une période de 15 mois.

Donc cette année, nous allons utiliser les huit engagements clés suivants, que vous voyez à l’écran, dans le cadre de nos mises à jour, jusqu’en juin 2026. Donc, jetons un coup d'œil à nos engagements et aux progrès réalisés au cours du premier trimestre.

Par rapport aux opérations actuelles au cours de cette période, SPAC s'engage à traiter plus de 122 000 cas prioritaires et de l’arriéré. Ceux-ci comprennent 19 900 cas prioritaires et de l’arriéré de SPAC. Cet effort permettra au ministère de devenir l’un des premiers testeurs de Dayforce, en rejoignant Services partagée Canada, comme deux des trois ministères primaires; deux des trois ministères qui vont mettre en œuvre Dayforce.

Nous avons déjà fait de bons progrès, en particulier alors que nous avons mis en place les nouveaux outils d'automatisation pour accélérer le traitement de certains types de cas et maintenir l’élan. À mesure que nous passerons à des cas plus complexes, le rythme de traitement ralentira de toute évidence naturellement.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, nous utiliserons également l'intelligence artificielle pour aider les conseillers en rémunération à traiter les cas. À partir d’aujourd’hui, et ce, jusqu’en juin 2026, nous prévoyons utiliser l'intelligence artificielle pour aider à traiter plus de 160 000 cas de paye, au moyen de l'automatisation partielle à complète.

Enfin, comme pour l’exercice précédent, nous comptons continuer à consolider les systèmes de RH de l’ensemble du gouvernement. Cette fois-ci, nous voulons ajouter 21 ministères de plus, incluant 15 nouveaux ministères intégrés à MesRHGC, pour un total de 73 ministères qui sont hébergés sur MesRHGC, d’ici juin 2026, dont un qui a été intégré en mai. Nous travaillons aussi avec six ministères pour centraliser la gestion de leurs systèmes de RH existants à SPAC.

Maintenant, en ce qui a trait à la transformation, notre priorité sera de développer davantage Dayforce, pour combler les lacunes définies lors de l'analyse de faisabilité.

Pour la deuxième année de développement de Dayforce, nous nous concentrerons sur la configuration complète du système, d’ici juin 2026, afin de commencer les essais organisationnels. Nous avons déjà réalisé d’importants progrès sur la configuration du système. Comme une partie de ce travail avait déjà été commencé dans le cadre de l'étude de faisabilité, nous avons pu, au cours du premier trimestre, configurer plus de 1 300 exigences documentées, ce qui représente un taux d'achèvement de 41 % pour la phase du développement.

Nous augmenterons également la mobilisation à l'échelle du GC, afin de permettre au ministère de valider l'état futur, y compris les organisations qui participeront aux ateliers l'année prochaine.

Cette année, nous prévoyons que 50 % des ministères du gouvernement auront examiné et approuvé les processus normalisés qui seront utilisés au sein de Dayforce. Il s'agit d'assurer que les ministères fournissent des commentaires, des observations et contribuent à la schématisation des processus configurés pour Dayforce.

À ce jour, nous avons tenu 322 ateliers collaboratifs et schématisé 169 de nos processus fondamentaux des ressources humaines et de la paye, qui seraient rationalisés par Dayforce.

Évidemment, au fur et à mesure que nous travaillons auprès d’autres ministères pour approuver ces processus, nous pouvons nous entendre à ce que ce chiffre change. Ce travail est essentiel pour assurer la cohérence et notre habilité à la reproduire à plus grande échelle.

Pour accroître la cohérence, nous finaliserons également l'approvisionnement du centre de données et commencerons sa mise en place, afin de créer un profil unique pour chaque employé, du recrutement à la retraite.

Cela signifie la fin des longs délais d'attente lors du transfert des employés, comme lorsque vous attendiez que vos soldes de congés soient transférés. Finalement, l'an dernier, nous avons mené des essais pilotes pour garantir que les données de RH et de la paye puissent être transférées à Dayforce, sans pertes ou erreurs.

Maintenant, nous migrerons les données pour nos ministères d'avant-gardes, soit SPAC, SPC et le Centre canadien de la sécurité nucléaire, afin de les préparer pour l'intégration. C'est quelque chose d'important, obtenir des données exactes. C'est essentiel pour faire en sorte que Dayforce fonctionne comme prévu, dès le premier jour.

Voici ce qui compte. Nous ne restons pas immobiles. Nous avons réduit l’arriéré. Nous réduisons l’arriéré. Nous avons fait beaucoup de progrès. Nous avons une très bonne base sur laquelle nous appuyer. Ce ne sera pas un autre Phénix. Est-ce que c’est parfait? Non. Ce serait inquiétant, si j’étais ici en train de vous dire que ça va être parfait au cours des prochaines années, mais nous poursuivrons notre progrès de la bonne façon avec les personnes et de la transparence au cœur de notre travail. Donc sur ça, je redonne la parole à Mitos, pour procéder à la séance de questions et réponses.

[Le graphique disparaît de l’écran.]

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Merci beaucoup. Il est maintenant le temps pour notre séance des questions et réponses. À titre de rappel, cet événement est enregistré et sera publié sur notre site Web.

[Mitos San Diego qui parle sur le podium.]

Alors, veuillez ne pas partager d’informations personnelles dans votre question. Pour poser vos questions, connectez-vous à Slido en utilisant le code QR et entrez le code GCRHpaye4 ou encore utilisez le bouton Slido sur le menu supérieur de votre écran. N'oubliez pas de voter pour les questions de vos collègues.

[Un graphique apparaît incluant un code QR et occupe une grande partie de l'écran de gauche et un petit écran à droite où on y voit Mitos San Diego qui parle.]

(Texte à l’écran : Période de questions. Posez vos questions maintenant! Connectez-vous à Slido (code : #GCRHpaye4) pour poser vos questions. Lisez et votez pour les questions de vos collègues.)

Même si nous ne pouvons pas répondre à votre question aujourd'hui, ne vous inquiétez pas. Votre participation est toujours précieuse et nous aide à comprendre ce que vous souhaitez entendre pour la prochaine fois et comment nous pourrions mieux répondre à vos besoins. Alors, ne soyez pas timide! Posez vos questions. Nous avons aussi une équipe dédiée qui passera en revue toutes vos questions après l’événement, aussi pour trouver des moyens concrets pour les aborder.

Donc, question un. Compte tenu des problèmes de paye persistants dans Phénix, le lancement d’un nouveau système n'augmentera-t-il pas l’anxiété des employés? Qui souhaite réagir en premier et briser la glace?

[Le graphique disparaît de l’écran.]

[Plan de Christiane Fox qui parle.]

Ça me ferait plaisir de commencer. Merci beaucoup pour la question. Puis, je pense que quand on a parlé vraiment de la culture et d'une approche différente lors des dernières années, c'était vraiment pour peut-être essayer d'adresser l'anxiété des employés d'une façon plus transparente dans le contexte du travail que l'on fait. Donc, oui. Effectivement, je peux comprendre qu'un employé aurait peut-être des inquiétudes face à un nouveau système de paye, mais je pense que ce que je dirais pour peut-être essayer d'alléger certaines de ses anxiétés, c'est qu’on va définitivement prendre une différente approche quand ça vient à l'intégration dans un nouveau système.

L’approche, à date, a été très différente dans le contexte des études de faisabilité qu'on a vraiment passé du temps comme groupe de sous-ministres, le groupe de Alex, qui a regardé vraiment l'état de notre - si l’on était vraiment réellement prêts pour entreprendre le travail et la migration nécessaire dans le nouveau système. Donc, il y a eu beaucoup, beaucoup de travail à vraiment faire un « audit » de la préparation du système.

Deuxièmement, je pense qu'on va apprendre de tous les rapports qui ont eu lieu lors de Phénix, incluant la vérificatrice générale, pour voir comment on peut s'assurer que cette transition sera différente. Puis, peut-être qu'on prenne une approche qui est peut-être un petit peu plus lente dès le début pour intégrer seulement quelques ministères à la fois, pour apprendre et ensuite gérer nos décisions futures dans le contexte des leçons qu'on va apprendre. Donc, dans le contexte, c’est des leçons qu’on va apprendre. Donc, je suis consciente du fait qu’il y a des gens qui ont encore beaucoup d'anxiété, puis je pense que des sessions comme aujourd'hui, c'est pour vraiment démontrer une approche différente et une compréhension du vécu de nos employés dans les leçons qu'on va mettre un peu à la tâche, quand ça vient à cette nouvelle transition. Donc, je ne veux pas minimiser l'anxiété que les gens vont ressentir et en même temps, je vais essayer de soulager en parlant d'une approche différente qu'on va prendre dans ce contexte.

[Plan de Francis Trudel qui parle.]

Effectivement, je pense que la composante d'anxiété elle est normale, naturelle. Elle est tout à fait justifiée. Même, je dirais que la dernière fois qu’on a fait ça, il y a eu des erreurs pour lesquelles on paye encore le prix à titre individuel. Donc, les gens – je ne pourrais juste dire individuel, mais institutionnel aussi. Les mesures concrètes sont drastiquement différentes, que ce soit, par exemple, une mise en œuvre progressive du système pour s'assurer qu'on assure des petites réussites, avant de passer à des plus grands pas. C'est probablement l'élément qui, comme moi, comme employé, me rassure le plus. Je pense que Alex, tu pourras aussi parler plus intelligemment que moi sur la mise en œuvre des systèmes parallèles, qui vont aussi permettre de rassurer les gens, à savoir, s'il y avait des pas qui sont allés un peu trop vite. Puis, on devrait un petit peu corriger la mise en œuvre. On a encore ces mesures en place. Donc, une anxiété réelle, justifiée. Maintenant, on réagit face aux leçons apprise de la dernière fois, pour ne pas les répéter.

[Plan d’Alex Benay qui parle.]

Je ne veux pas répéter ce que mes collègues ont dit. Je serais surpris s'il n’y avait pas d’anxiété dans le fond. Je veux dire, c’est tout à fait normal dans le contexte actuel dans lequel on se retrouve. Quelques items à apporter, par exemple. Je vous dirais que nos efforts en transformation – si on met une heure en transformation, mais également une heure dans tous nos systèmes opérationnels actuels. Donc, c'est important de savoir qu’il n’y a aucune intention de faire qu'est-ce qu'on appelle un « Big Bang » ou une mise en œuvre lorsqu’on va couper le vieux système et se lancer dans le nouveau. Ça, on l’a fait la dernière fois, puis on sait que ça n’a pas fonctionné. Donc, c'est pour cette raison-là qu’on met autant d'efforts dans toutes nos opérations actuelles avec Phénix et autres, qu'on met dans notre transformation. La réalité, c'est qu'on ne sait pas combien de temps la transition va prendre. On va savoir ça plus tard au cours de l'année. On va avoir une meilleure idée lorsqu'on va commencer à faire notre « testing », mais c'est certain qu'on ne va pas se lancer dans une transformation où est-ce qu'on coupe un système. Puis, on se lance complètement à 100 % dans l’autre. Ça, c’est la première étape.

La deuxième chose que je dirais, c'est comment on travaille au sein de l'équipe est aussi, sinon plus important que qu'est-ce qu'on fait. Qu'est-ce que je veux dire par ça? C’est que tous les items de transparence qu'on est en train de mettre en œuvre présentement, c'est du nouveau. Je ne me rappelle pas d'un projet, puis là, je me retourne devant mes collègues qui auront probablement essayé de faire autant d'efforts de transparence de ce qu'on est en train de voir avec notre système de RH et de paye. Puis, c'est la raison – puis, on sait tous, à cause que Phénix, ça fait quand même neuf ans que ça dure. Donc, comment on travaille? On essaie de mettre en place les mesures de transparence qui vont vous donner toutes les données que vous avez, que vous pouvez absorber dans le fond. Vous êtes les bienvenus, parce qu'on a beaucoup de documentation sur notre portail, déjà. Puis moi, je vous encourage à les lire. Puis, si vous avez des questions, nous contacter. Puis, Mitos, à la fin de la session, va avoir un paquet de différentes manières que vous pouvez nous contacter et contacter l'équipe de projets. On veut entendre parler de vous. Puis moi, je reçois souvent des questions individuelles que j'essaie de répondre le plus possible. Donc, je veux dire, l'esprit de transparence qu'on met en place, ce n’est pas juste pour dire qu'on le fait, puis qu'on est différents. C'est vraiment pour essayer d'engager tous les employés à travers la fonction publique qui ont été touchés par Phénix.

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Merci pour les bons points. Nous allons poursuivre avec la question numéro deux. Après neuf ans de Phénix, on a encore de la difficulté à obtenir des procédures pour la rémunération. Est-ce que la formation et les procédures seront prêtes « Go live »?

[Plan d’Alex Benay qui parle.]

Écoutez, ça fait quand même une douzaine de fois que je me rends, soit à Miramichi ou à Moncton, ou une autre place pour visiter nos centres de paye. Je peux vous dire qu’autant je veux qu'on règle le problème pour nos employés de la fonction publique, je veux qu'on règle nos problèmes pour les gens qui vous offrent les services aussi, parce que ce n'est pas facile pour eux, dont les personnes qui sont occupées dans le domaine de la rémunération. J'ai entendu beaucoup d'histoires d'horreur. Franchement, des gens qui ont couché en-dessous de leurs bureaux pendant des semaines. Ils n’avaient aucune documentation disponible avec le nouveau système. Il a tout fallu faire la documentation, la formation etcetera lorsque le système avait été mis en œuvre. Puis, c’est certain qu’on ne va pas répéter ces erreurs-là. Donc, la réponse simple, c'est oui. Ça va être prêt d'ici le « Go live ». Je ne me commets pas à 100 %, mais ça sera pas au moins 95 – je peux vous le dire, parce qu'il faut qu'on ait certainement — C’est certain qu'il va avoir des choses qui vont nous arriver, qu'on n'était pas prêts, parce qu'il y a toujours des surprises, mais notre but va être aussi proche à 100 % de la documentation prête possible « Go live ».

[Plan de Francis Trudel qui parle.]

Je complémenterais peut être, juste la réponse de Alex ou la question qui parle spécifiquement des procédures pour les gens de la rémunération. Je fais juste m’étendre un petit peu pour dire qu’il est probablement aussi important d’étendre cette même préoccupation-là à l'ensemble des intervenants qui touchent la composante de paye. On a souvent tendance à oublier que la paye, c'est la fin d'un processus qui commence beaucoup plus tôt, qui est initié soit par un employé, soit par un gestionnaire. Donc, il y a trois communautés pour lesquelles les mêmes procédures doivent être clarifiées avant qu'on y aille « live », comme le dit la question. Je parle à la fois des gestionnaires, qui ont des responsabilités, qui des fois, initient même les demandes ou du moins, répondent à des demandes de leurs employés. Je parle des employés, puis aussi des praticiens en ressources humaines.

Donc, si l’on veut toucher de la même façon, avoir les mêmes niveaux d'attente par rapport à la clarté des procédures dans le nouvel environnement pour l'ensemble de ces personnes-là, puis, vous avez compris qu’en nommant ces trois communautés-là, je parle de tout le monde dans la fonction publique fédérale. Je pense que la préoccupation soulevée ici est aussi pertinente, bien au-delà de juste la communauté de rémunération.

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Merci beaucoup. Passons à la question trois : je m'inquiète de l'utilisation de l'intelligence artificielle. Comment pourrait-on régler les problèmes causés par le système? Est-ce qu'une personne pourrait les régler manuellement?

[Plan de Christiane Fox qui parle.]

Merci pour la question. On a eu plusieurs discussions, en fait, au groupe de parrainage du système de paye, en termes de l'utilisation de l'intelligence artificielle. Je pense que c'est essentiel, dans notre considération au sein des responsabilités du gouvernement fédéral, de regarder l'intelligence artificielle comme un important atout au système. Je pense qu'il y a vraiment une nécessité de regarder comment on peut avoir une adoption qui est quand même responsable, mais importante. Je pense qu'on pourrait voir des vrais bénéfices à l'utilisation de l'intelligence artificielle. Puis en fait, Alex va sûrement en parler, on a déployé l'intelligence artificielle pour gérer certains des dossiers qui sont peut-être plus simples, un peu moins complexes, pour avoir des résultats pour nos employés. Je pense qu'on peut vraiment regarder comment on peut maximiser cette technologie.

En même temps, on doit aussi regarder l'importance de nos employés comme tels à gérer cette transition et à vraiment la mise en œuvre du système de paye. Alors, je pense que le travail et l'expertise de nos employés vont être super importants à notre succès. Alors, je pense que oui. C'est vrai que dans certains cas, une personne pourrait régler quelque chose manuellement, mais le temps – et on a pu voir avec les efforts qu'on fait depuis les dernières années –, on peut aussi maximiser la technologie pour améliorer notre performance, pour être plus, pour répondre aux besoins de nos employés. Donc, tout ça pour dire que je comprends qu’il y aurait peut-être quelques questions au sujet de l'utilisation. Encore une fois, ça doit être l'utilisation responsable, mais en même temps, si l’on reste vraiment sur tout notre travail manuel, on va se causer des arriérés à continu. Je pense que le système et nos employés s'attendent que le gouvernement utilise des technologies pour améliorer notre service à nos employés.

[Plan d’Alex Benay qui parle.]

Je vous dirais, pour ajouter, juste pour ajouter des chiffres comme exemple, pour souligner ce que Chris a mentionné. En moyenne, le centre de paye reçoit environ 1.6 million de transactions par année qui requiert une intervention manuelle. Au cours des années, on a été capables d'automatiser – puis là, je n’utiliserai pas le terme d'intelligence artificielle. Une différente technique, technologique, incluant l'intelligence artificielle, mais autre chose aussi. Donc, du 1,6, on a été capables d'automatiser 500 000 entrées, qui veut dire qu'on a quand même une intervention manuelle pour environ un million, 1,1 million de transactions.

Le but ici, c’est, comme Chris l’a mentionné, d’augmenter l'utilisation de l'intelligence artificielle à l'intérieur de ce 1,1 million de transactions. Le plus que la machine est capable de répondre à une question simple, le plus que les humains sont capables de se présenter, puis avoir un focus, je dirais, sur les cas plus complexes. Donc, ceux qui traitent de plusieurs années ou de plus de complexité. Le but, c'est de ne jamais avoir l'humain qui serait sorti de la prise de décisions. Dans le sens l’humain, va toujours avoir le doigt sur le piton, comme on dit en bon français! Donc, ce n’est pas pour éliminer les humains. C’est pour s’assurer que les travaux complexes qu’on a besoin de faire, jusqu'à temps qu'on remplace les systèmes et puis nos processus, soient gérés par des humains. Comme ça, les machines peuvent faire des choses plus simples.

Pour répondre à la question, aussi comme Chris l’a mentionné, je pense qu’on a démontré qu'on a de la misère à traiter nos arriérés avec les humains depuis neuf ans. On a une entreprise, je dirais, de conseillers en rémunération qui ne cesse de grandir. Ce n’est pas quelque chose qui va être soutenable pour toujours. Puis, il faut trouver de meilleures façons de travailler.

La dernière chose que je dirais, c'est la raison pourquoi ça c'est important, c'est qu’on ne voit pas transférer une organisation sur Dayforce qui continuent d'avoir des problèmes de « backlog ». On veut que les employés qui se transfèrent à Dayforce aient des dossiers quasi parfaits dans le fond. Donc, pour être capable d'arriver à ce point-là, il faut s'assurer qu'on déploie tous les outils qu'on a à notre disposition; des humains, des machines, changer des processus, changer de modèle de service, pour s'assurer, justement, que toutes les organisations qui vont transférer à Dayforce sont le plus propre possible.

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Parfait. Merci pour ces points de vue complémentaires. Nous allons passer à la prochaine. Pourquoi approuver que le centre de paye valide encore des trop-payés de 2017, hors délai de six ans, au lieu de prioriser les années plus récentes?

[Plan d’Alex Benay qui parle.]

Bien. Celle-là, je pense que je vais la prendre. Puis Francis, sens-toi libre de renchérir, si tu veux. Dans le fond, moi, je vous dirais qu’à ce point-ci, on regarde à tout qu'est-ce qui est trop payé, le plus longtemps qu'on le laisse dans le système, le plus complexe que le code devient. Donc – non, je ne ferai pas d’analogies. J’ai promis que je n’en ferais pas! Mais, le but ici, c’est qu’on veut s’assurer que les gens qui ont des cas – puis là, on n’en a plus des cas de 2017, en passant. Si on en a, s’il-vous-plaît, contactez-moi. Moi, ma compréhension, c’est qu’on en a plus. C’est d’essayer d'éliminer les plus vieux le plus tôt possible pour s'assurer que la complexité disparaît. Je viens de finir de dire, dans la question précédente, qu’on veut s'attarder à tous les nouveaux cas le plus possible avec le support de machines, que ce soit de l'automatisation, de l'intelligence artificielle, parce qu'en théorie, ces cas-là sont plus faciles qu'à régler qu'un cas qui date de plusieurs années où un individu a changé de convention collective, a changé de ministère, a quitté le gouvernement, est revenu. Puis, le cas devient de plus en plus complexe. Donc, on veut vraiment que nos humains se concentrent sur les cas arriérés plus vieux. En même temps, les machines vont s'assurer qu'on n’a pas de nouveaux cas le plus possible qui rentrent dans les questions de trop payé. Donc, tout ça vient en ligne de compte pour s'assurer que la complexité qu'on va gérer ne continue pas d’augmenter, dans le fond. Francis, plus de 2017, vas-y.

[Plan de Francis Trudel qui parle.]

Écoute, toi, tu ne voulais pas faire d’analogies. Moi, je ne vais pas essayer de m’improviser contrôleur général, mais on parle ici de gestion de fonds publics. On a des fonds publics pour lesquels il y a eu des payés en trop à des individus, qui est une erreur, qui est problématique, qui cause des problèmes aux employés. On est d'accord avec ça, mais on reste dans les comptes publics et l’on doit comptabiliser les dettes qu'on a à la Couronne. Ces sur-paiements-là sont des dettes à la Couronne. Donc, on doit faire – notre responsabilité pour s'assurer qu'on va aller chercher ces dettes à la Couronne-là et on doit le faire d'une façon les plus respectueuse possible aux employés à travers le centre de paye, des directives du contrôleur général pour nous dire de vous donner la flexibilité pour le remboursement. Après ça, à partir du moment où on parle de ce principe-là, il y a de l'argent qui a été trop donné à des employés, qui est dû à la Couronne. À partir de ce moment-là, je pense que ce que Alex vient de mentionner est complètement complémentaire, c'est à dire que plus on attend, plus on complexifie l’enjeu. Plus on complexifie l’enjeu, plus ça devient problématique pour la suite. Ça, c'est au-delà du « threshold », de la ligne du six ans. On a des responsabilités collectives. Puis, je vous dirais que comme employé qui reçoit des fonds en surplus, il y a une responsabilité aussi de rembourser la Couronne pour des fonds qui ne sont pas dus aux gens qui l'ont reçu.

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Parfait. Merci beaucoup. Donc, la prochaine question. Il y a beaucoup de grandes initiatives sur lesquelles GC se concentre. Comment allez-vous vous assurer que l'amélioration du système de paye demeure une priorité?

[Plan de Christiane Fox qui parle.]

Moi, je peux commencer. Effectivement, avec le nouveau gouvernement, avec ce qui se passe autour du monde, il y a énormément de pression et de priorité à travers les ministères et les agences du gouvernement du Canada. On a un nouveau gouvernement avec une grande ambition pour exécuter sur les sept missions du gouvernement. Cela étant dit, on doit s'assurer que notre système de paye demeure une priorité pour nos employés, parce que c'est notre service à nos employés. C'est notre réputation. Vraiment, c'est un rôle prioritaire pour nous de s'assurer que le système de paye et la transition éventuelle à Dayforce soit un succès pour nous tous. Donc, comment on va faire en sorte que cette priorité va rester présente au sein de tout ce qui se passe au gouvernement? Je dirais que SPAC, le Conseil du Trésor et le Bureau du Conseil privé se rencontrent à toutes les semaines pour parler du dossier de paye et pour se préparer pour une session avec les sous-ministres qui sont membres du groupe de parrainage, à tous les deux jeudis. Alors, ça fait en sorte qu’on a une occasion, chaque semaine, de faire le point entre les agences centrales, pour s'assurer qu'on voit une continuité et qu'on voit du progrès et qu'on discute des enjeux qui, parfois, sont sur notre radar. Donc, ce travail, puis le jour à jour qui est fait avec l'équipe de paye au sein de SPAC et du Conseil du Trésor, ça fait en sorte que ça va rester une priorité.

On a aussi, au bureau du Conseil du Trésor, une rencontre à toutes les semaines avec les sous-ministres de tous les ministères et les agences. Puis, je dois dire qu'on se sert de ce forum pour parler un peu des changements qui sont nécessaires dans le système. On a parlé – il y avait référence au point que c'est oui un système informatique, mais aussi un changement de culture. Mais, quand ça vient aux questions de culture, des choses qu'on doit faire pour adapter nos pratiques, pour s'assurer le succès, il y a des choses qu’on exige de nos ministères, de nos sous-ministres, pour faire en sorte qu'on aurait un succès plus rapidement. Donc, des choses comme harmoniser l'information de base sur les employés dans les systèmes de services de ressources humaines, embaucher des nouveaux employés pour une période déterminée de sept mois, faire en sorte que les gens qui se joignent au fédéral, commencent le jour après le jour de paye. C'est des petites choses qui font en sorte, par exemple, qu’on aura un plus grand succès, quand on peut standardiser des choses qui sont dans notre contrôle. Donc, j'utilise cet exemple, parce que ça fait en sorte que quand on en parle au groupe de parrainage, il y a dans le système, entre les agences centrales, un système où l’on peut en parler à tous les sous-ministres. On peut en parler aux dirigeants des ressources humaines. Alors, ça fait en sorte que tous ces modes de communication vont rester sur les priorités du gouvernement. C'est à nous de le faire. Je vous dis qu'on va continuer de le faire, parce que je peux comprendre la question, que ça peut être facile que ça tombe un petit peu, si les systèmes ne sont pas en place pour les garder. Puis, on doit, étant donné la transparence de l'approche qu'on a prise, si toutes nos décisions sont publiques, ça fait en sorte qu'on doit s'assurer qu’il y a un rythme de décisions qui sont appropriés pour s'assurer un progrès sur le dossier de Phénix et de Dayforce. Donc, je vais m'arrêter là, mais c'est une très bonne question, parce que sans le système en place, ça pourrait tomber, mais on veut assurer le continu, par l'entremise du système.

[Plan de Francis Trudel qui parle.]

Une excellente question. Très rassuré d'entendre la sous-greffière nous dire à quel point on va rester sur l'importance de l'agenda, mais farce à part, je dirais, évidemment, nous comment comme employeur, évidemment, on est biaisé quand on regarde l'importance de ce projet-là en fonction de l'ensemble des autres projets. Évidemment, ça serait trop facile de dire : mais, ne vous inquiétez pas; il n’y a rien qui va venir à l’encontre de cette priorité-là. Nous, la perspective du Secrétariat du Conseil du Trésor, je vous dirais que nous, on a une responsabilité de la gestion interne de la fonction publique fédérale. Il n’y a absolument rien dans les projets relatifs, à l'intérieur de la fonction publique fédérale, qui est plus important qu’un sujet comme celui-là, qui touche 100 % des gens qui travaillent pour nous. On pourrait dire que ça vient en contradiction avec des projets d’ampleur majeurs pour le service aux Canadiens. Moi, je vous dirais : il n’y a pas de contradiction-là. Si l’on n'est pas capable de faire à l'interne un service offert pour nos propres employés, pour lesquels on devrait avoir le même standard de qualité qu'on s'attend pour les Canadiens qu'on dessert, bien, on n'est pas en position de bien se servir pour ultimement après ça, servir l'ensemble des autres projets qui vont venir. Donc, je ne vois pas de contradiction, mais je vois certainement – je comprends la préoccupation.

[Plan d’Alex Benay qui parle.]

Juste rajouter vite fait de mon point de vue en tant que gestionnaire du projet, je peux vous dire qu’en 2019, quand on a lancé l'appel d'offres de NextGen pour remplacer le système de RH et paye, les gens se posaient beaucoup de questions. Pourquoi le système actuel, etc.? Puis, je peux être très franc, je ne pense pas qu’il y avait une tonne de supports nécessairement. Les gens avaient même peur du projet en général. La différence cette fois-ci, c'est comme que Chris a mentionné. Il n’y a pas un sous-ministre, je pense, auquel je n’ai pas parlé en ville depuis deux ans. Puis, on en a une quinzaine qui se rencontrent aux deux semaines. En tous cas, le support est incroyable. La dernière fois, on n’avait pas la sous-greffière qui était commise aux deux semaines. On n'avait pas le secrétaire du Conseil du Trésor.  Je veux dire, c'est une force de frappe au niveau senior qui est carrément différente de ce que j’avais vu en 2019. Donc pour moi, de façon égoïste, pour l’équipe du projet, le support qu’on a reçu est complètement différent de ce qu’il y avait dans le passé. Ça, c’est chose un.

Chose deux : vous avez déjà vu que le ministre à SPAC, Ministre Lightbound, a déjà fait une annonce sur le futur de Dayforce. Donc, ça vous démontre que même à travers une transition gouvernementale, ça continue d'être un item qu'il faut régler. Je peux vous dire que sur le plan personnel, ma période de transition hors du gouvernement pendant quatre à cinq ans, j'avais beaucoup, beaucoup de questions des gouvernements à travers le monde qui me demandaient qu'est-ce qui se passe avec votre système de HR et de paye? Il faut régler le problème, parce que si l’on n’est pas capable de faire des services internes, justement comme Francis l’a mentionné, faut être capable d'avoir une conversation honnête avec les Canadiens, que les services qu'on va leur offrir dans le futur vont être efficaces.

Donc, tout ça ensemble fait que je pense qu'on a un momentum incroyable. Je pense qu'on a une opportunité incroyable de résoudre le problème une fois pour tout. Puis, ça va être juste une question de faire une étape à la fois, puis de continuer la transparence.

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Merci beaucoup pour les réponses claires. Je vais passer à la prochaine question. Le réaménagement des effectifs est un sujet qui concerne de nombreux ministères. Peut-on s'attendre à de nouvelles réductions et comment cela affecterait-il les ressources humaines?

[Plan de Christiane Fox qui parle.]

Merci pour la question. Puis, c'est, évidemment, dans les conversations que j'ai avec des employés à travers les ministères et les agences. C'est une question que les gens abordent. Effectivement, le gouvernement a fait en sorte qu'une des priorités va être un exercice de réduction. C'est dans le mandat du nouveau gouvernement. Donc, chaque ministère va devoir regarder ses fonctions, ses programmes, ses politiques, ses services pour contribuer à l'exercice des réductions que le gouvernement du Canada a identifié comme une priorité. Ça va être des choix parfois difficiles en termes de regarder les programmes, services et politiques, mais je pense que comme gestion, on veut prendre une approche qui est empathique envers nos employés. Ce ne sera pas toujours des décisions faciles, en termes de ce que ça veut dire pour les gens au sein des ministères, mais je dirais que la priorité du système des ressources humaines et de la paye et le succès de pouvoir réaliser les objectifs du nouveau système de paye est une priorité pour nous. Donc effectivement, des décisions difficiles vont avoir lieu au sein des ministères. L'exercice commence. Donc, on ne peut pas parler de spécifique aujourd'hui. Par contre, je dirais que le système de paye est une priorité pour nous et va continuer de l'être. Donc, ça va faire partie des réflexions de chaque ministère.

[Plan de Francis Trudel qui parle.]

Peut-être juste une addition un peu rapide. Je pense que c’est une réponse raisonnable que Chris nous a donnée. Il y a une plateforme. Il y a un objectif. Il faut être honnête par rapport à ce que ça veut impliquer. Puis, je dirais que même lorsqu'il n'y a pas de coupures, les impacts sont significatifs, parce qu'il y aura aussi des changements. Donc, des changements qui vont, soit des changements de machinerie ou des changements ministériels, qui même s'il n'y a pas de coupures d'employés, ont des impacts significatifs.

La composante de l'impact sur les ressources humaines, je ne sais pas si je la lis comme étant les impacts sur les employés comme tel ou le rôle des ressources humaines. Si je la prends sur le côté du rôle des ressources humaines, là-dedans, comme à chaque période de changements majeurs comme ceux-là, on se fait donner la destination ou la direction. Ça, c'est une décision qui est politique. On la reçoit comme fonctionnaire. C'est à nous de l'absorber. Le rôle des ressources humaines là-dedans, c'est de ne pas établir cette destination-là. Elle nous est donnée, mais plutôt de focusser sur le comment s'y rendre, comprendre les impacts, recommander des approches différentes pour se rendre à cette destination à proposer. C'est ce que je dirais qui sera l'impact spécifique sur la communauté des ressources humaines.

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Parfait. Merci pour les bons points. Passons à la prochaine. Comment le Secrétariat du Conseil du Trésor appuierait-il les ministères et les organismes pendant la transition vers un nouveau système de paye?

[Plan de Francis Trudel qui parle.]

Plusieurs rôles à jouer, évidemment, dans cette transition-là. J'en ai parlé un petit peu dans mes notes d'introduction. On a, je pense – j’essaie de revenir un peu à nos deux piliers auxquels j’ai introduit un peu plus tôt dans mon allocution. Je vous dirais qu'on a du travail à faire sur la simplification du régime. On a des compétitions d'emplois qui sont significativement importantes et complexes, mais on a aussi une façon d'implanter des solutions à ces conditions d'emploi-là qui ne sont pas standardisées à travers le système. Donc, le premier rôle à jouer dans cette transition-là, c'est de s'assurer qu’on a, dans chacun des ministères, des procédures qui mettent en œuvre chacune des transactions qui se passent d’un ministère à l'autre, que ce soit des choses pragmatiques comme la gestion des employés termes, la gestion du temps termes, la gestion des intérimaires, etcetera, qui se fassent de façon systématique et alignées avec les bonnes pratiques du prochain système. On a à mettre en place des formations. Ce sera aussi – je vous parlais tout à l'heure des formations pour les employés et les gestionnaires. Je vous dirais qu'on a aussi un travail à faire en collaboration conjointe avec l'équipe de Alex, ce qui va être avant même de se lancer dans ces nouvelles, dans ces transitions-là de façon progressive, comme on l’a mentionné un peu plus tôt. On a besoin de faire un diagnostic organisationnel dans chacune des institutions qui vont passer à cette nouvelle transition-là. Est-ce que les organisations sont prêtes au niveau de leurs ressources? Est-ce que la gestion du changement est en place? Est-ce que la formation est là? Est-ce que les exercices de nettoyage au niveau de la classification, au niveau des données ont été faits? Presque comme un diagnostic. Ça fera partie du rôle du Conseil du Trésor, avec l'équipe de Alex, de faire ce diagnostic-là pour après ça, attester que les organisations sont prêtes dans cette prochaine vague-là, pour passer ce prochain système. Après ça, je terminerais peut-être là-dessus, il y aura une étape d'évaluation de chacune des vagues, pour s'assurer que les vagues ont été faites correctement et qu'on a bien appris de chaque vague avant de passer dans la prochaine. On aura un rôle à jouer aussi au Conseil du Trésor dans cet exercice-là.

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Fantastique. Ok. Merci beaucoup pour la bonne réponse. La session passe vite, parce que nous allons passer, déjà, à notre dernière question. Allez-vous aussi revoir vos processus et non seulement le système informatique, car il y a des gens qui se sont fait couper leur paye sans aucun avertissement et aucun choix?

[Plan d’Alex Benay qui parle.]

La réponse simple, c’est oui. Les gens appellent – des fois, ils disent qu’on fait un projet de remplacement, donc c’est NexGen, c’est une technologie pour un autre. Ce n’est vraiment pas ça le cas. On veut réviser notre modèle de services. On est littéralement en train de le faire cet été avec le Centre de la paye. Donc, comment on livre le service? Est-ce qu'on peut juste répondre à un cas à la fois ou est-ce qu'on regarde un dossier par individu? Donc, un individu avec tous les cas qui entourent cet individu-là. Donc, c'est des choses qu'on regarde. Donc oui, ça va être une révision complète des processus. Dans un autre exemple, on a 66 différents types de lettres d'offres. On va en avoir une lorsqu'on va avoir une nouvelle solution. Donc, je vous dirais que tout est sur la table par rapport à la révision pour nos processus d'affaires. Puis, certaines des technologies qu'on veut mettre en place devraient aider justement le problème que vous avez dans votre question. Donc, avec un modèle de gestion de données centralisée, peut-être que, par exemple, les gens peuvent aller changer leur propre adresse de courriel, leur propre adresse pour la malle, pour la poste. Souvent, dans les cas où est-ce qu'il pourrait rapatrier des fonds à cause qu’il y a eu un surpayé ou autres, on envoie des lettres. Ce n’est pas la bonne adresse. On envoie des courriels, ce n’est pas la bonne adresse. Ce n’est pas une excuse. Ça doit être une situation extrêmement frustrante ce que vous décrivez, mais le but de certaines des technologies va être pour commencer à limiter, justement, le type d'expériences négatives que les gens ont avec leur paye au sein de la fonction publique.

[Plan de Francis Trudel qui parle.]

On a souvent des débats dans le projet à savoir, est-ce que c'est un projet informatique ou c'est un projet de changement de culture au niveau des ressources humaines? Moi, je suis de celui qui pense qu’effectivement, c’est beaucoup plus un changement culturel qu’un projet informatique, quoi qu’il y a une grosse composante informatique dessus. Un peu plus tôt dans la séance, je pense que dans la séance anglophone, on avait eu une question qui disait : maintenant qu’on a stabilisé le système, pourquoi on se donnerait la peine de passer à un nouveau système, si le système actuel fonctionne bien? Moi, je vous dirais que, pour répondre à la question de, si c'est un projet IT ou de culture, la réponse, c'est les gens vont faire fonctionner un mauvais système, comme on le fait en ce moment, mais ça veut aussi dire que les gens peuvent faire échouer un bon système dans le futur, si on ne fait pas les bonnes pratiques aussi. Donc, avec cette notion-là, c'est la façon où j'arrive à la conclusion de se dire qu’effectivement, les procédures, les changements et la culture sont primordiaux, en avant plan sur les enjeux informatiques.

[Plan de Christiane Fox qui parle.]

Le dernier mot, le meilleur système n’aura aucune chance de succès sans des changements à la culture et au processus! Merci!

[Plan de Mitos San Diego qui parle sur une scène debout devant un podium ainsi que Christiane Fox, Francis Trudel et Alex Benay sont assis à une table sur la scène.]

Parfait! Merci beaucoup pour toutes ces bonnes réponses et perspectives pertinentes. Cela conclut notre période de questions et réponses. Merci à tous pour votre participation active aujourd'hui.

[Plan d’un graphique qui occupe une grande partie de l'écran de gauche et un petit écran à droite où on y voit Mitos San Diego qui parle du podium.]

(Texte à l’écran : Merci! Envoyez-nous vos commentaires, vos questions et vos suggestions par courriel : TPSGC.DonneesGCH-HCMData.PWGSC@tpsgc-pwgsc.gc.ca. Pour en savoir plus : https://www.canada.ca/gc-rh-paye. Inscrivez-vous au Bulletin des RH et de la paye!)

Avant de clore, voici quelques moyens de rester informés sur les systèmes des RH et de la paye et de participer à des futures interactions. Donc, visitez Canada.ca/gc-rh-paye, pour les mises à jour d'aujourd'hui de notre quatrième rapport trimestriel, ainsi que des liens rapides vers les documents sur le portail du gouvernement ouvert. Suivez notre page Facebook, Rémunération et avantages des employés du GC, pour les dernières nouvelles et des conseils sur les systèmes de RH et de la paye. Vous pouvez aussi interagir avec notre compte Reddit, qui vise à répondre à vos questions pour de futures opportunités d'engagement. Inscrivez-vous au bassin de consultation des employés RH et de la paye pour être contactés pour des consultations d'utilisateur. Si vous ne l'avez pas encore fait, veuillez consulter aussi les deux dernières questions du sondage Slido d’aujourd’hui. Inscrivez-vous pour recevoir une lettre d'informations sur les RH et la paye directement dans votre boîte de réception. La première édition sera publiée plus tard aujourd'hui. Merci, encore une fois, de vous être joints à nous aujourd'hui. Un merci spécial à nos panélistes et à l'équipe de gestion de l'événement pour avoir assuré le bon déroulement de cette session. Nous vous tiendrons au courant de l'évolution de la situation en automne. Nous vous souhaitons une excellente semaine. Merci!

[Le même graphique prend possession de l'écran.]

(Texte à l’écran : Merci! Envoyez-nous vos commentaires, vos questions et vos suggestions par courriel : TPSGC.DonneesGCH-HCMData.PWGSC@tpsgc-pwgsc.gc.ca. Pour en savoir plus : https://www.canada.ca/gc-rh-paye. Inscrivez-vous au Bulletin des RH et de la paye!)

(Texte à l’écran : Passez nous voir : Web : canada.ca/gc-rh-paye, Facebook :/ PayeAvantagesSociauxEmployésGC, Reddit : u/GCPay_PayeGC)

(Texte à l’écran : ISBN 978-0-660-78136-5, Catalogue P4-156/2025F-MP4)

(Signature de Services publics et Approvisionnement Canada)

(Mot-symbole « Canada »)

Fin de la vidéo

Questions et réponses abordées pendant la session en anglais

J'ai appris les derniers développements sur le système de paye dans un article de CTV, publié le 12 juin dernier. Quels sont les deux ministères qui participent à la phase 1 de la mise en œuvre?

Alex Benay : Cette question est pour moi, je crois. Nous avons donc commencé avec deux ministères : SPC et SPAC. Au cours des derniers mois, nous avons pu ajouter la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Ces trois organisations vont établir la norme en matière de traitement des RH et de la paye pour le gouvernement du Canada. Il est donc très important pour nous de commencer à petite échelle, ce qui peut sembler bizarre vu qu’on dit qu’on commence avec SPAC et SPC. Par contre, quand on regarde l’ensemble du gouvernement du Canada, on veut commencer avec un échantillon de bonne taille afin de fixer ces normes. Ainsi, tout ce que nous proposerons en matière de gestion du changement, de formation, de normalisation des processus de RH, ce sera par l'intermédiaire de ces trois premières organisations.

En interne, on dit que Dayforce n'est pas meilleur et qu'il présente de nombreux problèmes, mais nous n'en entendons pas parler ici. Où se situe le problème de communication?

Christiane Fox : Je vais peut-être commencer et je demanderai à mes collègues d'intervenir ensuite. Je pense que l'essentiel est que, quel que soit le produit que nous achetons ou l'entreprise que nous engageons, il y aura toujours des problèmes. Par définition, au gouvernement du Canada, nous avons des systèmes de RH complexes. Nous avons fait preuve d'une grande transparence, puisque nous avons reconnu que nous allions rencontrer des obstacles au cours de la migration, de la modernisation et de la transition. Je pense donc nous serons transparents quant aux décisions que nous prendrons et aux problèmes auxquels nous serons confrontés, et nous sommes convaincus que nous pourrons les résoudre. Je ne pense donc pas qu'il y ait de problème de communication. J’ajouterais qu'au fur et à mesure de la transition, maintenant que l'annonce a été faite par le ministre Lightbound, nous serons en mesure de vous dire comment se déroule la migration, les éléments qui émergent au sein d’un ministère donné et qui nous aideront dans le travail que nous faisons avec d'autres ministères, et je pense que c'est une partie importante du travail du Comité directeur des sous-ministres, du travail qui est fait au Conseil du Trésor et à SPAC, et de chaque ministère qui participe à cet effort. Il ne s'agit donc pas d'un problème de communication. Nous serons ouverts et nous vous tiendrons informés au fil de la transition. Nous sommes convaincus qu'il s'agit d'une bonne solution pour nous, et l'étude de faisabilité l'a démontré.

Francis Trudel : Oui. Je laisse Alex répondre, mais j’allais faire un commentaire similaire concernant la communication. Je ne dirais pas qu'il y a un manque de communication, mais je pense que ce qui est très différent dans notre approche de la communication, c'est que nous avons dès le début fait le choix d'être transparents du début à la fin, et notre présence ici aujourd'hui en témoigne. Ce que vous constatez, ce sont des problèmes de croissance et la mise en place de choses qui ne sont pas parfaites et qui ne sont pas toutes réglées. Nous vous informons donc non seulement des résultats positifs, mais aussi des points sur lesquels nous devons travailler, et c'est peut-être là que réside la nuance en ce qui concerne la communication. De mon point de vue, c’est positif. Nous rendons compte de tout ce que nous faisons, les réussites comme les obstacles.

Alex Benay : Oui. En fait, je dirais que je serais inquiet si la communauté dans son ensemble ou le gouvernement du Canada n'était pas un peu sceptique quant à certaines des choses que nous rapportons. La route a été longue pour tout le monde. Revenons un peu en arrière. Il y a deux ans, nous avons publié l'étude de viabilité qui montrait toutes les lacunes à combler. Le document est disponible dans le Portail du gouvernement ouvert. Vous pouvez donc le consulter. Nous avons ensuite réalisé, sur une année, une analyse de la faisabilité pour voir si nous pouvions combler ces lacunes, ce que nous avons réussi à faire. Le rapport sur cette analyse est également en ligne. J'encourage donc tout le monde à se rendre sur la page de SPAC et à consulter les documents qui s’y trouvent, parce que bon nombre des lacunes relevées y sont répertoriées; nous essayons d’être transparents avec vous. Toutes ces lacunes et les mesures prises pour les corriger sont également validées par des tiers qui ne font pas partie de l'équipe de projet. Il s'agit d'un processus totalement indépendant qui s’ajoute ensuite à notre mécanisme de gouvernance. Les rapports seront également rendus publics au fur et à mesure qu’ils seront prêts. Je vous encourage à y aller, parce que si nous avons manqué quelque chose, je veux que vous nous le disiez. C'est notamment pour cette raison que nous aimerions avoir ce type d'interaction avec la communauté. Je m'engage auprès de chacun de vous qui êtes présents aujourd’hui et de chaque employé du gouvernement du Canada à faire en sorte que ce système interne soit celui qui aura été le plus mis à l’essai. Je pense que nous devons le faire, compte tenu de notre historique. Là encore, les résultats des essais seront accessibles à tous.

Dayforce est-il capable de servir plus de 300 000 employés du gouvernement du Canada? Dans le site Web, il est indiqué que le nombre maximum de personnes est 12 000.

Alex Benay : D’accord. Je vais commencer et je laisse la parole à Francis par la suite? Non, pas à Francis. Désolé. Alors, la réponse est oui. Je dirais que nous sommes dans une situation où nous disposons d'une technologie dont on dit qu’elle peut servir des millions de personnes. La question n'est donc pas nécessairement de savoir si Dayforce peut servir 300 000 employés – on est plus près des 400 000 employés – mais plutôt de savoir si nous pourrons adopter la technologie telle qu'elle a été conçue, dans la mesure du possible. Et c'est là que nous avons échoué la dernière fois. Le gouvernement du Canada est la seule organisation au monde à avoir séparé les RH et la paye dans la solution d’Oracle. Voilà le genre de mauvaises décisions que nous devons éviter à l'avenir. Bref, la réponse est oui, Dayforce est capable de servir 300 000 employés. Dayforce a d’autres organisations clientes de grande taille dans le monde avec des environnements complexes, mais le défi ici, si je peux aborder la question d’un autre angle, c’est que nous devrons nous adapter pour faciliter l’adoption. Cela signifie donc, comme je le disais, que les lettres d'offre devront être normalisées, que la façon dont nous embauchons devra être normalisée. Ce sont là les choses sur lesquelles nous voulons vraiment nous concentrer également. Ce n’est pas seulement une question de technologie. Nos comportements en matière de RH sont aussi en cause.

Francis Trudel : J'allais justement aborder ce point, Alex. Je ne peux pas me prononcer sur la capacité technologique de Dayforce. C'est plus votre domaine que le mien, mais à cause de la complexité, j'étais aussi l'un des sceptiques lorsque nous avons commencé; je me demandais si le système allait supporter la taille de notre organisation et la complexité des environnements. Nous avons fait nos devoirs et nous nous sommes comparés à d'autres organisations. Nous avons constaté qu'à l'extérieur du Canada certainement, ou au pays également, il y avaient d'autres organisations très complexes et de très grande taille. Et dans certaines d'entre elles, les opérations sont beaucoup plus complexes qu’elles le sont chez nous, et quand on voit qu’elles arrivent à faire fonctionner le système en raison d’une culture de la gestion qui s’arrime aux pratiques exemplaires relatives au système, eh bien, ça fonctionne. C’est un peu ma réaction; cette question me ramène au scepticisme que j’ai ressenti quand nous avons commencé les comparaisons.

Christiane Fox : Mes collègues ont très bien répondu à cette question. La seule chose que j’ajouterais, c'est que la raison pour laquelle nous avons pris le temps que nous avons pris pour nous assurer que Dayforce est la bonne solution, c'est que nous avons travaillé, et nous l'avons dit au cours de ces séances, sur 150 conventions collectives différentes touchant les employés d’une centaine de ministères et organismes. Il était donc important pour nous de résoudre le plus de problèmes possibles dans Dayforce. Il était important pour nous d'examiner l'état de préparation de notre système, et je pense que nous appliquons maintenant non seulement ce que nous avons appris, mais aussi les leçons du passé. En somme, des problèmes, il y en aura comme l'a expliqué Alex. Mais nous sommes convaincus que nous faisons le nécessaire pour nous préparer à intervenir lorsque des problèmes surgiront.

L'arriéré sera-t-il éliminé et les erreurs seront-elles corrigées avant le passage au nouveau système? L'adoption d'un nouveau système n’est pas nécessairement synonyme de données épurées.

Alex Benay : Je vois Chris qui hoche la tête. J'allais juste dire que vous avez tout à fait raison. L'adoption d'un nouveau système n’est pas nécessairement synonyme de données épurées. Vous soulevez un bon point. Donc oui, avant qu’un ministère puisse passer au nouveau système, il faudra avoir éliminé l’arriéré. C’est ce que nous comprenons. Je veux toutefois apporter une précision : peut-être que cela changera à l'avenir parce qu'une nouvelle technologie permettra de résoudre un problème ou parce que nous aurons manqué quelque chose, mais pour l'instant, nous pensons qu'il nous faudra éliminer l’arriéré avant de passer à Dayforce. C'est pourquoi nous avons trois organisations participant au projet Avant–garde. C'est pourquoi, l'année dernière, nous avons éliminé l’arriéré de Services partagés Canada. C'est pourquoi, cette année, nous nous concentrons sur SPAC. Nous sommes heureux d'annoncer qu’aucun autre arriéré ne s’est créé à SPC. C’est donc possible d’y arriver et l’objectif sera d’éliminer l’arriéré dans chaque ministère, avant le passage au nouveau système, parce que, oui, nous savons que la dernière fois, des données erronées ont été transférées et que tout s’est effondré par la suite. Cette fois-ci, nous ne ferons pas la même erreur.

Qui sera responsable de la formation des clients, de la formation des conseillers en rémunération, des conseillers en dotation, etc.?

Francis Trudel : Merci pour votre question. Oui, nous parlons ici de gestion du changement et de préparation à l'adoption. La formation est donc un élément important. La simple lecture de la question montre la complexité de l'environnement dans lequel nous travaillons et le changement qui doit être effectué. Il y aura donc des exploitants, comme les conseillers en rémunération. Il y aura des professionnels des ressources humaines. Il y aura aussi des gestionnaires ainsi que des employés. En gros, je viens de nommer chaque type de personnes qui utiliseront le système et qui devront faire leur part. Qui sera responsable de la formation? Eh bien, c’est une responsabilité à l’échelle du projet. Vous nous avez donc entendu, Alex et moi, parler d'un projet, d'une équipe, chaque fois que nous nous sommes adressés à vous. Voici notre approche. Des formations plus ciblées vont être données aux conseillers en rémunération, à la demande d’Alex. Nous vous transmettrons davantage d’information sur la communauté des RH.

Avant de vous céder la parole, Alex, je voudrais juste revenir sur l’exercice de gestion du changement qui s’en vient. La formation c’est bien, mais elle ne résout pas tout. La formation vous donne la capacité d’exécuter une tâche correctement, mais le véritable défi consiste à mettre en œuvre ce que vous avez appris grâce à la formation. De nombreuses personnes ont suivi toutes sortes de formations qui ne se traduisent pas nécessairement par un comportement quotidien. Nous avons donc devant nous un défi d’un tout autre genre. Nous allons demander l’engagement des employés. Nous allons demander aux gestionnaires d’informer leur personnel des procédures. Et nous devrons insister pour que les professionnels des RH s'alignent également sur les nouvelles façons de faire. Il ne s’agira pas simplement d’apprendre à faire une tâche, il faudra également appliquer ce qu’on aura appris.

Christiane Fox : Oui. La seule chose que j'ajouterais, et je suis tout à fait d'accord avec Francis, c'est au sujet de la formation et des applications de la manière dont vous apprenez et de ce que vous apprenez. Mais je pense, comme nous l'avons dit plus tôt, qu'il s'agit d’un effort de gestion du changement encore plus important. Il s'agit d'un changement de culture. Je pense que le greffier, le secrétaire du Conseil du Trésor, moi-même et les autres personnes présentes autour de la table, ainsi que les principaux ministères et les organismes, nous devrons nous retrousser les manches pour mener à bien cette tâche et faire passer le bon message aux équipes, qu'il s'agisse de l'administrateur général, du sous-ministre délégué, du chef des ressources humaines, des groupes qui gèrent ce projet, des personnes qui saisissent les données, qu’il est question ici de modifier notre façon de travailler de manière à réussir l'intégration dans Dayforce. Et je peux vous assurer que ces messages sont communiqués, et qu'ils continueront de l'être. C’est l’une des conditions du succès.

Pourriez-vous nous parler des obstacles auxquels le projet doit actuellement faire face, à part l’arriéré?

Alex Benay : Il n’est jamais bon de repousser les problèmes, mais Chris, voudrais-tu tenter d’y répondre en tant que coprésidente aux côtés du sous-ministre de la communauté.

Christiane Fox : Voici quelques-unes de mes réflexions sur certains des obstacles. J’ai parlé de l’important changement de culture qui est nécessaire, et du fait que chaque ministère et organisme doit gérer un certain nombre de priorités au quotidien. Je crois que, pour garantir le succès de ce programme, nous devons nous assurer qu’il demeure la priorité absolue de chaque ministère et organisme. Évidemment, les priorités liées aux problèmes urgents du gouvernement et au contexte opérationnel des services à la population canadienne sont toutes importantes, mais l’un des facteurs de réussite du programme sera l’adhésion de chaque ministère et organisme aux directives claires du Conseil du Trésor et de SPAC à ce sujet. Je crois qu’il faudra continuer de le rappeler à nos collègues et qu’il s’agira d’un changement de culture nous permettant de passer de notre ancienne façon de faire les choses à celle qui sera nécessaire à l’avenir. Vous avez tous participé à la gestion du changement. Je dirais qu’il s’agit d’un obstacle. Il n’est pas insurmontable, loin de là, parce que nombre de personnes à l’échelle du gouvernement font preuve du dévouement nécessaire pour faire du nouveau programme une réalité, mais je crois qu’il s’agit d’un obstacle important à surmonter et que nous devrons y travailler sans relâche.

Les autres obstacles que je mentionnerais sont la complexité des systèmes que nous utilisons et les négociations que nous devons entreprendre avec les syndicats pour certains de ces changements. Ces obstacles sont bien réels. Ils ont une incidence très importante sur la flexibilité dont nous disposons, et toutes les mesures devront donc être prises pour les surmonter.

Le dernier obstacle que je mentionnerais, et mes collègues pourront vous en parler davantage, est que l’IA et l’utilisation de la technologie sont essentielles à notre réussite, mais qu’elles constituent également une inconnue, puisque nous avons encore tant à apprendre. Je crois que notre capacité à appliquer la technologie, à réorienter nos efforts et à apprendre grâce à la technologie, lorsqu’elle permet de régler des problèmes, fera partie du défi, et je crois qu’il est vital que nous le fassions. Nous sommes déterminés à utiliser l’IA pour mener à bien ce projet, mais je crois que nous devrons parfois faire face à des difficultés. Je vais donc m’arrêter ici et voir si d’autres personnes souhaitent intervenir.

Francis Trudel : Je vous offrirais rapidement une variation sur le même thème. Quand j’ai vu la question, la première chose qui m’est venue à l’esprit est que nous devons nous considérer d’abord comme une organisation, et non comme des ministères individuels. Il y a tant d’éléments dans notre système qui sont structurés de façon contraire à ce point de vue, et à juste titre. Nous disposons d’un système de délégation qui fait en sorte, en réalité, que les ministères fonctionnent de manière autonome et qu’ils prennent leurs propres décisions opérationnelles dans l’intérêt de leurs activités distinctes. C’est tout à fait compréhensible. Or, dans le contexte d’un projet comme celui-ci, et c’est un peu contraire à notre premier réflexe, nous devrons nous efforcer de penser d’abord en tant qu’organisation. Concrètement, cela signifie qu’il faudra parfois que les gens acceptent de prendre des mesures dans l’intérêt supérieur de l’organisation, même s’il ne s’agit pas nécessairement de la meilleure option pour leur propre ministère. Ce ne sera pas facile. Est-ce un exemple du changement de culture auquel Chris faisait référence? Toujours est-il que c’est le principal défi qui m’est venu à l’esprit.

Alex Benay : Oui, je suis d’accord. Notre unicité nous a parfois causé des problèmes (en passant, je fais référence aux systèmes et à la technologie, et pas à autre chose) pour ce qui est du système. Si nous demeurons uniques à ce point, aucun système sur la planète ne sera jamais en mesure de gérer nos RH et notre paye. Il est donc crucial de comprendre que nous formons un tout, comme Francis et Chris l’ont fait remarquer.

L’autre aspect que je mentionnerais est de comprendre comment gérer le risque et les échecs, ce qui, à mon avis, s’est révélé très intéressant dans le cadre de ce projet. Nous avons tendance à vouloir connaître le coût final absolu de chaque élément ou la couleur du stylo que nous utiliserons dans neuf ans. Or, nous avons fait un effort délibéré, avec l’aide du sous-ministre de la communauté, pour diviser le projet en étapes beaucoup plus petites, ce qui, je le comprends, peut parfois être frustrant lorsque vous tentez d’obtenir des réponses de notre part parce que nous ne savons tout simplement pas quelle sera la prochaine étape. Nous essayons de rester concentrés sur l’étape à accomplir en ce moment. La compréhension de ce processus a donc représenté en quelque sorte un changement pour tout le monde, je crois, en plus de la transparence. Nous n’avons donc pas toutes les réponses à ces questions, mais je ferais appel à un brin de votre patience pendant que nous poursuivons notre évolution; si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas à nous le faire savoir. La compréhension de la division continue de ce projet en étapes plus petites et l’exécution accélérée de celles-ci sont des éléments que nous continuerons d’examiner parce que jusqu’à maintenant, cette approche a plutôt bien fonctionné.

Vise-t-on une date précise pour la mise en œuvre complète de Dayforce comme nouveau système de paye?

Alex Benay : Il y a un peu d’anticipation, parce que nous voyons les questions à l’avance. Ce n’est pas juste, mais ce n’est pas de ma faute. Voyons voir, il semble y avoir une question ici... La réponse est « Non ». Nous ne connaissons pas encore (je regarde la question en ce moment) la date de mise en œuvre complète. Nous savons qu’en juin l’an prochain, nous allons lancer des essais de la paye en parallèle qui s’étendront sur trois mois, voire sur six mois selon toute vraisemblance. Puis, nous savons que nous allons déployer la solution pour les ministères d’Avant-garde pendant six mois par la suite. En parallèle : ce que nous faisons, c’est que nous émettons tout un tas d’hypothèses à l’heure actuelle. Cela dit, à quoi ressemblera le reste du déploiement si les trois ministères d’Avant-garde sont intégrés avec succès? Comment allons-nous procéder sur une période de trois ans, cinq ans, sept ans ou neuf ans? Comment tout cela se passera-t-il? Je peux vous dire que la principale dépendance dans le cadre de ce projet sera l’état de préparation des ministères au moment convenu. Votre structure de classification est-elle à jour? Y a-t-il des postes à titularisation double dans votre ministère? Il y a beaucoup de mesures que les ministères devront prendre du point de vue des RH pour se préparer, ce qui devrait constituer notre principal défi collectif pour en arriver à une date définitive, bien que tout un tas d’autres hypothèses auront une incidence sur celle-ci.

Christiane Fox : En effet. Je crois que c’est exactement là où nous en sommes et que nous devrons établir à quelle vitesse les premiers utilisateurs sont intégrés à ce système, ce qui éclairera nos décisions concernant d’éventuelles méthodes d’intégration de rechange. Quelles sont certaines des leçons que nous avons tirées de l’intégration de ces premiers ministères et que d’autres ministères pourraient appliquer immédiatement, sachant que ce problème pourrait refaire surface au cours de la migration? Je crois que la meilleure approche consiste à lancer le processus et à observer comment se déroule la transition pour ces premiers utilisateurs. Puis, si nous pouvons réellement appliquer le processus à plus grande échelle, nous le ferons. Si nous devons plutôt prendre un pas de recul pour revoir notre approche, c’est ce que nous ferons. Mais je crois qu’il est important pour nous de tirer les leçons de cette première intégration avant de fixer une date de mise en œuvre complète.

Au cours des dernières réunions trimestrielles, vous avez indiqué que Phénix s’était stabilisé et que l’arriéré diminuait. Dans ce cas, pourquoi changer de système?

Alex Benay : Cette remarque est tout à fait pertinente. J’ai promis à l’équipe que je ne ferais aucune analogie avec ma vie. Si vous essayez de traverser l’océan dans une chaloupe à laquelle il manque une rame, votre embarcation sera peut-être stable, mais cela ne signifie pas que c’est le bon outil pour traverser l’océan. C’est la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce moment. Le système actuel, tel qu’il a été déployé, n’est pas viable. Il s’agit d’une ancienne technologie, qui finira par disparaître et dont nous devrons nous départir d’une manière ou d’une autre. Ce sont là quelques-unes des raisons qui nous amènent à faire ce changement. Enfin, grâce au travail que nous avons également accompli dans le cadre de l’évaluation de la viabilité et de l’analyse de faisabilité, je dirais que nous avons prouvé que Dayforce peut réellement faire le travail. Par exemple, nous envisageons d’utiliser neuf extensions infonuagiques, qui reflètent l’unicité de nos systèmes et qui pourraient changer au fil du temps, comme certains éléments sont uniques au gouvernement. Nous en avons plus de 300 avec le système actuel. Juste pour vous faire comprendre à quel point ce système est inadéquat, nous avons dû y ajouter 3 000 personnalisations, que nous devons gérer en plus des extensions. Ce sont là quelques-unes des raisons pour lesquelles nous procédons à ce changement, qui est plein de bon sens. Cela ne veut pas dire que nous perdons de vue l’arriéré ni l’importance de corriger autant que possible le système actuel, mais que nous devons faire les deux en parallèle. De plus, nous avons décidé de ne pas intégrer tous les ministères d’un coup. Je fais référence au fait de mettre un système hors service pour passer exclusivement à un nouveau, car c’est aussi une leçon que nous avons tirée du dernier projet. Nous devrons donc faire fonctionner ces deux systèmes en parallèle et les rendre aussi efficaces que possible en parallèle.

Est-il possible que des personnes reçoivent un trop-payé ou ne reçoivent pas de paye pendant le transfert d’un système à l’autre, comme cela s’est produit lorsque nous sommes passés à Phénix?

Alex Benay : Bon, on sait tous qu’une annonce a été faite il y a deux semaines au sujet de Dayforce : c’est une excellente nouvelle. Écoutez, la réponse est que oui, c’est possible, mais nous allons nous assurer que cette situation ne se reproduise pas. Voilà pourquoi nous insistons sur le nettoyage des données et sur l’approbation des mouvements. Voilà pourquoi nous effectuons certaines des actions unifiées pour la paye, y compris celle pour la notification par courriel, qui sera diffusée sous peu. Voilà pourquoi nous effectuons tout ce travail dans l’environnement actuel de sorte que lorsque nous lancerons le transfert, les données des employés auront été nettoyées et leurs dossiers, réglés intégralement. Et pour revenir à ce que Chris disait, les ministères d’Avant-garde joueront un rôle vital, car ils constitueront notre terrain d’essai pour nous assurer que rien ne cloche avant de chercher à déployer d’autres éléments autour du système.

Francis Trudel : En effet. Je n’ai pas grand-chose à ajouter. Nous devons nous rappeler que lorsque nous gérons ces éléments, ces processus ou l’opération d’envergure que représente la paye dans une grande organisation comme la nôtre, il y aura toujours un léger arriéré. Il y avait un arriéré avant 2016. Il en restera un et, vous savez, un léger arriéré n’est pas malsain. On ne parle pas de la situation actuelle. Mais je crois, Alex, que lorsque tu parles de notre capacité à verser la paye de manière assez exacte, c’est grâce à la stabilité de l’environnement et au stade où nous en sommes rendus, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura aucun pépin. C’est le seul bémol que je mettrais là-dessus. Notre base de référence n’est pas un système qui ne commet aucune erreur. Notre base de référence est un système gérable, contrairement à ce que nous avons actuellement.

Alex Benay : En effet. Et j’ajouterais qu’il n’existe aucun secteur où aucune erreur de paye n’est commise. Je crois que ce que nous voulons, c’est de résoudre les erreurs de paye plus efficacement, dès que possible, et de mettre fin à cet arriéré d’un an; celui-ci nous fait mal paraître par rapport aux autres organisations, et nous devons l’éliminer. Ainsi, avec le nouveau système, nous savons déjà, par exemple, qu’il existe un journal d’audit complet. Nous saurons donc où les erreurs ont été commises. À l’heure actuelle, toute erreur nécessite un audit juricomptable, ce qui nous oblige à examiner plusieurs systèmes contenant des données différentes. Il s’agit effectivement d’un audit juricomptable. Le nouveau système fournira un journal d’audit et indiquera le point où l’erreur s’est produite, tout simplement. À mon avis, c’est ce que nous visons.

Francis Trudel : Et cela rejoint les questions précédentes, n’est-ce pas? C’est l’une des raisons pour lesquelles nous devons modifier notre approche : si tout ce que nous faisons comporte un peu moins d’interventions manuelles et des processus opérationnels normalisés, un système sain et viable réduira au minimum le risque que ce genre d’erreurs se produisent. Il ne les éliminera pas, mais c’est une autre bonne raison de suggérer un changement de système, même si les opérations ont été stabilisées pour l’instant.

Le dossier de paye d’un employé devra-t-il être réglé dans son intégralité avant d’être transféré à Dayforce, ou les problèmes en suspens seront-ils enregistrés dans Dayforce tels quels?

Alex Benay : Bon, en effet. Encore une fois, ce sont d’excellentes questions. Si vous nous voyez hésiter, c’est simplement parce que nous tentons de déterminer qui répondra en premier. Mais la réponse est que le but est d’avoir réglé le dossier dans son intégralité. Nous envisageons, par exemple, de modifier le modèle de service du Centre des services de paye en ce moment. En fait, pas de le modifier... Je m’en voudrais de vous laisser sur ces paroles et de me faire adresser des reproches. Nous examinons différents moyens de résoudre les cas. Devrions-nous les résoudre par code d’identification de dossier personnel (CIDP), c’est-à-dire nous attaquer au CIDP d’une personne et éliminer tous les cas qui figurent à son dossier, contrairement à ce que nous avons fait jusqu’à maintenant, c’est-à-dire de les résoudre au cas par cas? Et la raison pour laquelle nous y réfléchissons est précisément celle qui est mentionnée dans la question. Si nous pouvons régler le dossier d’un employé dans son intégralité, c’est évidemment ce que nous souhaitons faire avant de passer à Dayforce; nous devons donc commencer à examiner certaines questions liées au modèle de service. Nous sommes sur le point de recevoir de l’aide au Centre des services de paye pour examiner le modèle de service; nous recevrons des recommandations et nous les mettrons en place à l’automne. Ce travail est lié directement à la question.

Christiane Fox : En effet. La seule chose que j’ajouterais, c’est qu’il est absolument essentiel de commencer à utiliser Dayforce avec des dossiers nettoyés. Je crois que le transfert d’un certain nombre de problèmes au nouveau système serait très néfaste pour l’employé en question ainsi que pour le ministère et le système, et que cela minerait nos efforts. Je crois donc qu’il est dans notre intérêt et dans celui de l’employé que nous transférions un dossier de paye nettoyé au moment du passage à Dayforce.

Compte tenu de l’augmentation des cyberattaques, des cas de piratage et des vols importants de renseignements liés à des systèmes et de renseignements personnels, comment Dayforce se compare-t-il en matière de sécurité?

Alex Benay : Il n’y a pas à dire, c’est une autre excellente question. La sécurité a été intégrée dès le début à la conception de tout ce que nous avons fait. Nous avons soumis Dayforce à la batterie complète de tests en matière de sécurité du gouvernement du Canada, et nous continuerons de le faire. Et ce que je veux dire par là, c’est que les tests ont été faits par rapport à certaines normes de sécurité, que Dayforce a toutes respectées ou surpassées jusqu’à maintenant. Il y aura toujours des cyberincidents et des cyberattaques. Dayforce est une grande entreprise qui investit beaucoup dans ses mesures de défense en matière de cybersécurité, et elle s’associe à d’autres entreprises qui prennent également cet enjeu au sérieux. Dans le cadre de l’évaluation de cette année, le plan consiste à poursuivre et à achever toutes nos évaluations de sécurité pour nous assurer d’être dans une posture de sécurité aussi stable que possible. Par ailleurs, lorsque nous nous sommes penchés sur le centre de données, nous avons cherché à protéger les données des employés du gouvernement du Canada en y ajoutant encore davantage de mesures liées à la souveraineté des données et une autre couche de mesures de défense. La sécurité est donc au centre de nos préoccupations, tout comme la protection des renseignements personnels et l’accessibilité, que nous avons intégrées à la conception du système et aux exigences connexes; la sécurité reçoit la même attention.

Christiane Fox : Je suis contente que vous ayez ajouté ce point parce que je crois qu’il faut être clairs : le gouvernement du Canada avait fixé des exigences précises que Dayforce devait respecter pour être sélectionné. La cybersécurité et la sécurité du système constituaient évidemment l’une de ces exigences. Sur le plan de l’accessibilité, nous avons des demandes très précises auxquelles Dayforce a été en mesure de répondre. Je pense qu’à l’échelle du gouvernement, nous devrons toujours travailler avec notre centre de sécurité de la communauté, notre Centre de la sécurité des télécommunications et nos dirigeants principaux de l’information pour tout type d’interaction avec le secteur privé dans le contexte de la cybersécurité. Je crois que nous sommes visés par une attaque chaque jour. Nous devons donc maintenir notre engagement envers la sécurité, non seulement pour Dayforce, mais également au sein de nos équipes qui travaillent sur les mesures de protection nécessaires; or, il s’agissait d’un élément essentiel dans notre processus de prise de décision et de sélection.

Lorsque nous aurons passé à Dayforce, si nous avons des problèmes, j’espère qu’on ne demandera pas à l’IA de répondre à nos questions et à nos préoccupations. Je préfère discuter avec une vraie personne.

Alex Benay : Il n’est pas évident de répondre à cette question parce que, en toute transparence, pour chaque personne qui est de cet avis, une autre nous indique le contraire, c’est-à-dire qu’elle ne veut pas parler à un humain et qu’elle souhaite simplement clavarder pour obtenir une réponse. Nous allons donc effectuer beaucoup d’essais de convivialité; quand je parlais du modèle de service, c’est exactement ce à quoi je pensais. Les employés du gouvernement du Canada préfèrent-ils qu’on réponde à leurs questions au moyen du clavardage ou au téléphone? Nous nous penchons sur tous ces éléments. Les répercussions de ce projet vont bien au-delà de la technologie. Je crois que Chris y a fait allusion plus tôt : il implique un changement de culture qui touche notre façon de faire les choses. Ma réponse à votre question est que nous allons probablement faire les deux. La même approche ne conviendra pas à tous. Nous devrons être flexibles en la matière et il n’y a pas de mauvaise approche. Je crois qu’il s’agit sans aucun doute d’un point de départ stratégique pour commencer à utiliser les nouveaux outils et que nous pourrons raffiner cette approche au fil du temps. Mais nous n’avons aucunement l’intention de retirer les humains du processus : je tiens à ce que ce soit très clair.

Christiane Fox : J’abonde dans le même sens. Je crois qu’il y a d’énormes avantages à tirer de l’IA pour gérer éventuellement certaines demandes de renseignements ou fonctions de base, ce qui rendra notre système de paye plus performant pour soutenir nos employés. Toutefois, nous aimons également pouvoir interagir avec un employé qui peut nous aider lorsque notre problème est plus complexe ou qu’il nécessite une intervention plus poussée; pour être bien franche, nous souhaitons tous pouvoir le faire en tant qu’employés du gouvernement du Canada. Comme Alex l’a souligné, nous nous engageons à adopter une approche équilibrée en tirant parti des avantages de l’IA tout en nous appuyant sur le personnel exceptionnel qui peut répondre aux demandes de renseignements sur la paye de nos employés et résoudre leurs problèmes de paye. Nous allons donc utiliser les deux approches.

Comment la transparence sera-t-elle gérée en vue du lancement, pour s’assurer que des avertissements des testeurs ne soient pas dissimulés et ignorés conformément au rapport du Bureau du vérificateur général sur Phénix?

Francis Trudel : Je pourrais offrir un début de réponse. Je suis probablement l’un des rares qui travaillaient dans ce secteur en 2016 et j’ai vécu cette situation de l’intérieur; je crois que votre affirmation est vraie et que votre question est fondée. Les gens avaient alors très peu l’occasion de s’exprimer ou de voir ce qui se passait réellement; voilà en partie pourquoi Alex et moi avons en quelque sorte opté pour la plus grande transparence possible, certainement dans le cadre des séances comme celle-ci. Nous avons une panoplie de structures gouvernementales dans le cadre desquelles les intervenants sont réellement invités aux réunions; citons par exemple les chefs des RH, qui connaissent les activités sur le terrain bien mieux que nous. Nous communiquons aussi systématiquement avec les syndicats, ce qui leur permet de soulever des préoccupations et des enjeux. Nous souhaitons les entendre. Voilà, je crois, les différents mécanismes que nous mettons en place pour éviter ce qui s’est passé la dernière fois et permettre aux gens qui connaissent réellement les activités de tirer la sonnette d’alarme s’ils aperçoivent un danger.

Alex Benay : J’ajouterais un point, ne serait-ce que pour éviter toute situation étrange où nous devrions répondre à une autre question pour remplir notre temps. Francis a parlé de transparence : tous les résultats de nos essais de l’année dernière figurent dans les documents publiés en juillet. Encore une fois, je vous invite à jeter un coup d’œil au Portail du gouvernement ouvert sur le Web. Chacun des essais s’y trouve, accompagné des réponses pertinentes. Tous les essais que nous réaliserons cette année seront également publiés chaque trimestre, et tous ceux que nous réaliserons dans le cadre d’Avant-garde seront publiés. Encore une fois, si un élément nous a échappé, veuillez nous en faire part. C’est en fait le contraire de ce qui s’est passé la dernière fois. Nous effectuons un virage à 180 degrés et, pour être bien franc, je souhaite utiliser toute votre expertise, que vous participiez au projet pour nous aider à obtenir le résultat voulu, ou que vous n’y participiez pas. Je crois que c’est dans l’intérêt de tous.

Mon deuxième point est plus théorique : nous travaillons très fort avec les responsables des projets pour faire participer les niveaux inférieurs aux décisions, plutôt que de les réserver aux niveaux supérieurs. Je suis conscient que cela peut paraître un peu bizarre, mais pour revenir au point de Francis, c’est la communauté des RH qui connaît le mieux les activités sur le terrain. Le fait que le sous ministre a approuvé le système n’y change rien. Nous savons que les experts doivent être consultés, et c’est ce que nous entendons faire. Ce point rejoint aussi un peu le changement de culture auquel Chris faisait allusion, c’est-à-dire que nous devons changer notre façon de travailler et pas seulement ce que nous faisons; cet élément en fait partie. Nous invitons donc également ces directeurs et ces gestionnaires à consulter toutes les communautés. Honnêtement, s’il n’en tenait qu’à moi, nous nous débarrasserions complètement du pare-feu dans le cadre de ce projet lorsque c’est pertinent. Si vous avez des idées, des suggestions ou des recommandations, vous êtes les experts dans vos domaines et nous aimerions les connaître. Mais auparavant, jetez un coup d’œil au portail, qui contient tous les renseignements servant de point de départ aux discussions.

Mitos San Diego : D’accord, merci. Voilà qui conclut notre séance de questions et réponses. Merci à tous d’avoir participé activement à cette séance aujourd’hui.

Détails de la page

2025-08-29