Assemblée publique sur le Cadre de sécurité nationale à Markham - 27novembre 2016
Cette séance de consultation publique s’est déroulée le 27 novembre 2016 de 16 h à 18 h à l’École secondaire de district de Markham.
Au total, 108 participants étaient présents, dont quatres députés libéraux, John McCallum, député de Markham-Thronhill (Ontario), Jane Philpott, députée de Markham-Stouffville, Gary Anandasangaree, député de Scarborough-Rouge Park (Ontario) et Majid Jowhari, député de Richmond Hill (Ontario). L’honorable Ralph Goodale, ministre de la Sécurité publique et de la Protection civile a présidé la séance, qui a été animée par Manon Abud, de Hill and Knowlton Strategies.
La séance a débuté par un mot de bienvenue du ministre Goodale, qui a exprimé le désir du gouvernement d’en apprendre davantage sur les priorités des Canadiens concernant l’amélioration du cadre de sécurité nationale du Canada. Il a brièvement décrit les 10 engagements pris par les Libéraux durant la campagne électorale au sujet de la sécurité nationale, et il a fait part au groupe des deux objectifs principaux de la consultation : veiller à ce que le cadre de sécurité nationale du Canada soit efficace à l’avenir et protéger les droits et les libertés de tous les Canadiens.
Afin d’orienter la discussion, Manon Abud a alors rappelé aux participants les trois grands sujets dont il était question dans les documents d’information :
- Responsabilisation : Quelles mesures le gouvernement devrait-il prendre pour accroître la responsabilisation des institutions de sécurité nationale du Canada?
- Prévention de la radicalisation menant à la violence : Le gouvernement devrait-il prendre des mesures particulières en faveur de la prévention?
- Protection de la sécurité et des droits : Quel est le meilleur moyen de réaliser le double objectif, qui consiste à assurer la sécurité des Canadiens et à protéger les droits et libertés?
Tout au long de la séance, les participants ont exprimé leurs pointes de vue, expériences et idées sur ces sujets et sur d’autres sujets connexes, et profité de l’occasion pour poser des questions aux trois ministres. Les sujets d’intérêt les plus souvent abordés portaient sur la liste des personnes interdites de vol et le Bureau de renseignements sur le Programme de protection des passagers; la responsabilisation du gouvernement et la confiance du public; de même que la prévention de la radicalisation.
Nombre des participants représentaient des familles dont les enfants sont inscrits sur la liste des personnes interdites de vols : bébés et tout-petits qui font l’objet d’un signalement depuis la naissance en raison de noms en double; des adolescents ayant près de 18 ans ont exprimé des préoccupations quant à leur situation une fois qu’ils seront parvenus à l’âge adulte. Ils ont parlé du stress et de la stigmatisation attribuables au fait d’être inscrits sur la liste de personnes interdites de vol et de leur espoir de trouver des réponses à des questions dont les suivantes : « Quand mon nom sera-t-il supprimé de la liste des personnes interdites de vol? » « Pour quelle raison le nom de mon enfant figure-t-il sur la liste des personnes interdites de vol? » « À quel moment un système de recours sera-t-il mis en place pour traiter le problème des noms en double ou similaires? » Ils ont plaidé en faveur d’un système de recours, et d’une solution provisoire pour remédier aux lacunes dans le système actuel, craignant qu’il faille attendre encore des années pour régler complètement les problèmes systémiques.
Un certain nombre de participants ont mis le gouvernement en garde contre l’augmentation des pouvoirs d’organismes, dont le Service canadien du renseignement de sécurité, et ils l’ont enjoint à s’attarder plutôt à regagner la confiance du public dans le contexte de la gestion et de la supervision de la sécurité nationale au moyen d’une transparence et d’une responsabilisation accrue. Nombre d’entre eux ont aussi exprimé des préoccupations concernant la collecte, la conservation et la communication de leurs renseignements personnels par des organismes gouvernementaux, tant au Canada qu’à l’étranger. En particulier, ils ont souligné que le fait de ne pas savoir comment, pourquoi et à quelle fin leurs renseignements personnels sont recueillis mine la confiance entre le gouvernement et le public. Par exemple, un participant a déclaré ce qui suit : « Les Canadiens reconnaissent que des erreurs seront faites de bonne foi, mais le fait de cerner et de rendre publiques ces erreurs contribue grandement à maintenir la confiance. »
Afin de prévenir la radicalisation, les participants ont convenu de l’importance de faire proactivement échec à la marginalisation et à la stigmatisation de certains groupes et cultures au moyen de programmes éducatifs et de ressources communautaires (p. ex. programmes communautaires et centres communautaires). Un participant a expliqué ce qui suit : « Il y a beaucoup de personnes qui ne vivent pas dans des régions multiculturelles, ce qui, par conséquent, ne favorise pas leur compréhension des autres cultures et des interactions connexes. » Les participants ont aussi convenu qu’il était essentiel de mobiliser positivement la collectivité musulmane et de nouer des partenariats afférents dans le but de changer les attitudes et de cerner les risques possibles sur le plan de la sécurité.
Au terme de la discussion, le ministre Goodale a remercié les personnes présentes de leur participation active et de leurs commentaires judicieux. Il leur a rappelé que c'est la première fois dans l’histoire du Canada que des Canadiens sont invités à contribuer à donner forme au cadre de sécurité nationale, et que le gouvernement du Canada est déterminé à préserver tant la sécurité nationale que les droits et liberté des Canadiens. L’animatrice a mis fin à la séance en invitant les participants à remplir un formulaire de rétroaction facultatif, et à communiquer leurs points de vue plus en détail en prenant part à la consultation en ligne sur le cadre de sécurité nationale de Sécurité publique Canada.