Discours de la Ministre Carolyn Bennett lors de l’Assemblée des Premières Nations, Assemblée extraordinaire des chefs

Discours

Centre Shaw
Ottawa (Ontario)
Le 6 décembre 2017

La version prononcée fait foi


Bonjour! Greetings. Óki. Aanii.

Merci, aînée Rose, d’avoir ouvert l’assemblée d’une aussi belle façon avec vos sages paroles et vos remerciements au Créateur prononcés dans votre langue. Nous remercions la Nation Bear, les anciens combattants ainsi que tous les aînés ici présents. Nous disons aussi merci pour la présence des tambours et du bâton à exploits (« eagle staff »). Nous remercions le conseiller de nous avoir accueillis sur ce territoire traditionnel non cédé du peuple algonquien. Et nous vous sommes tous profondément reconnaissants.

Comme l’a dit l’aîné/aînée, les chefs sont très importants, et cette assemblée extraordinaire des chefs prend de plus en plus d’importance alors que nous avons cet important travail à faire ensemble. J’aimerais souligner à quel point il était important pour la ministre Philpott, la ministre Wilson-Raybould et moi-même, qu’autant de collègues du parlement du Canada se joignent à nous. Peut-être ils pourraient-ils se lever? Je sais que plusieurs d’entre eux doivent retourner à des rencontres de comités, entre autres, mais si tous les députés pouvaient se lever, je vous prie, je pense qu’il est vraiment important de (applaudissements) souligner ce partenariat entre le parlement du Canada et vous, à titre de chefs de vos Nations.

Le premier ministre n'est pas en mesure d’être avec nous à cette assemblée extraordinaire cette année, mais beaucoup d'entre vous m'ont dit à quel point sa récente allocution à l'Assemblée générale des Nations Unies avait été importante pour mettre en lumière de pénibles vérités de l'histoire de notre pays; les réalités inacceptables des inégalités qui persistent encore, et la vision et les valeurs qui nous feront avancer dans la bonne voie au cours des 150 prochaines années.

La nécessité impérative de forger une nouvelle relation avec les peuples autochtones, une relation fondée sur la reconnaissance des droits, la coopération et le partenariat.

Le premier ministre a reconnu que le Canada était bâti sur la terre ancestrale des peuples autochtones, mais que notre pays est né sans la participation importante de ses premiers habitants.

Le Canada est responsable de nombreuses politiques et lois coloniales, notamment la Loi sur les Indiens, qui est bien connue.

Les colons se croyaient malheureusement supérieurs, dans leur personne comme dans leur mode de vie.

C'est une vérité incontournable.

La création du Canada reposait sur une prémisse coloniale qui a constamment ignoré et activement asservi les gouvernements distincts, les lois, les traditions et les droits inhérents des peuples autochtones.

Le pays a appliqué des lois, des politiques et des pratiques visant à éradiquer les langues et les cultures autochtones pour imposer des traditions et des modes de vie coloniaux.

Il m'importe d'expliquer à tous les Canadiens ce que nous avons perdu quand les colons ont refusé de respecter les Premières Nations.

Ce que nous avons perdu en refusant de comprendre l'importance de réfléchir sept générations à l'avance.

Ce que nous avons perdu en encadrant nos soins de santé dans un modèle médical, semblable à un atelier de réparation, au lieu de comprendre la roue médicinale, axée sur le maintien du bien-être émotionnel, physique, mental et spirituel des gens.

Ce que nous avons perdu quand les colons ont refusé de parler aux femmes, dont les voix étaient si puissantes dans leurs collectivités, les femmes qui ont toujours insisté sur le fait que les besoins des enfants doivent être la priorité dans la prise de décisions au sein de leurs collectivités.

Ce que nous avons perdu en ne respectant pas la pédagogie autochtone d'apprendre par l'action. Comme nous l’a rappelé l’aîné Rose, la terre a été son université.

Ce que nous avons perdu en ne respectant pas la sagesse des aînés. Ce que nous avons perdu en ne comprenant pas que le véritable leadership est de poser des questions, et non d'avoir réponse à tout.

Ce que nous avons perdu à cause de politiques racistes aberrantes qui ont décimé des collectivités et qui affectent encore aujourd'hui les générations d'enfants enlevés à leurs collectivités, et ces familles et ces collectivités laissées pour compte.

N'ayons pas peur des mots, c'est un traumatisme multigénérationnel.

Nous demandons des soins tenant compte des traumatismes subis, mais nous devons trouver le courage de parler du lien direct entre la violence faite aux enfants, la colère, la honte, les drogues, l'alcool, la violence et le suicide, l'emprisonnement.

Des gens blessés blessent d'autres gens.

Des aînés nous disent depuis des années que nous avons maintenant des recherches empiriques qui démontrent le caractère essentiel d'une solide identité culturelle personnelle pour être en bonne santé, et pour la réussite scolaire et économique.  
Nous savons tous que, lorsque les gens ont une identité culturelle personnelle solide, rien ne peut les arrêter.

Leur estime de soi, leur dignité et leur résilience sont une évidence.

Les jeunes, la jeunesse savent ce dont ils ont besoin et la façon de l'obtenir, nous devons les écouter.

Leurs visées sont cohérentes, ils veulent parler couramment leur langue, être compétents sur la terre, l'eau et la glace, ils veulent une excellente éducation qui leur permettra d'évoluer dans les deux mondes.
Ils veulent que leurs amis aient de l'espoir et qu'ils puissent envisager un avenir dans lequel les Autochtones sont en mesure d'exercer leurs droits inhérents.

Ils sont totalement inspirants.

Comme le dit le premier ministre, ils ne sont pas seulement notre avenir, ils sont notre présent.

Ils sont déterminés, ici et maintenant, à participer au renforcement des capacités qui mèneront leurs collectivités à l'autodétermination et à l'autonomie gouvernementale.

Ils sont impatients. Je sais que vous êtes tous impatients.

Je suis venue vous dire que notre gouvernement aussi est impatient.

Nous voulons collaborer avec vous à la décolonisation de ce pays.

Nous voulons collaborer avec vous à la mise en œuvre intégrale de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.

Cela signifie que nous nous engageons à travailler en partenariat avec les peuples autochtones pour veiller à ce que les lois et politiques du Canada respectent tous les principes de la Déclaration des Nations Unies.

Nous nous engageons dans une nouvelle relation financière qui assure un financement suffisant, prévisible et durable aux collectivités des Premières Nations, en cessant de les pénaliser pour leurs revenus autonomes.

Sous la gouverne de l’extraordinaire ministre Jody Wilson-Raybould, le groupe de travail de ministres responsable d'examiner les lois et les politiques liées aux Autochtones œuvre pour modifier les politiques et les démarches gouvernementales dans l'esprit d'un véritable respect des droits autochtones et issus de traités, de l'article 35 de la Constitution et de la Déclaration des Nations Unies.

Nous réalisons qu'il reste énormément de travail à accomplir.

Nous réalisons que ce travail peut uniquement se faire en partenariat solide avec vous tous.

Nous devons maintenant concevoir un cadre dans lequel les droits inhérents et issus de traités peuvent être protégés à l'extérieur du carcan de la Loi sur les Indiens.

Cet été, le premier ministre a annoncé une démarche audacieuse pour répondre à notre impatience commune sur le chemin de la réconciliation. Il a annoncé la dissolution de la structure coloniale incarnée par le ministère des Affaires autochtones et du Nord.

En remplacement, le gouvernement crée deux nouveaux ministères, celui des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord, qui relève de ma responsabilité, et celui des Services aux Autochtones, confié à la ministre Jane Philpott, un changement recommandé par la Commission royale sur les peuples autochtones il y a 20 ans!

Il ne s'agit pas de scinder l'ancien AANC en deux ministères. Jane et moi y voyons plutôt un redoublement des efforts du gouvernement dans notre coopération avec les Premières Nations. Jane vous en dira davantage demain.

Nous voulons créer quelque chose de nouveau, les possibilités sont immenses, notamment de nouvelles perspectives pour des agents de changement vraiment engagés au sein de notre ministère, freinés par un obstacle majeur, le fait qu'ils travaillaient pour AANC!

Nous annoncions hier une étape importante en vue d'alléger ce fardeau, la création du ministère des Services aux Autochtones, comprenant le transfert à ce nouveau ministère de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits du ministère de la Santé, sous la direction de la merveilleuse docteure Jane Philpott.

Pour la création des deux nouveaux ministères permanents, nous aurons besoin de votre aide et de vos conseils avisés.

Comme disent les architectes, la forme doit suivre la fonction.

Nous devons poursuivre l'importante tâche de mobilisation des Premières Nations et de leurs dirigeants partout au pays en vue de définir les structures et les processus des deux nouveaux ministères.

Mes engagements sont également axés sur les façons dont Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord peut accélérer le progrès vers l'autodétermination, en visant particulièrement la reconstitution des nations, l'élaboration d'un cadre de reconnaissance des droits et la responsabilisation sa mise en œuvre.

Je sais que vous êtes aussi tous préoccupés par les difficultés et les perspectives des Autochtones qui vivent hors réserve ou dans des centres urbains, et nous travaillerons ensemble pour veiller à ce que leurs voix soient aussi entendues.

Nous approchons cette œuvre de transformation dans un esprit d'interrogation, sans solution toute faite, avec humilité plutôt qu'avec orgueil.

Nous devons d'abord écouter, puis agir ensuite.

Ces déclarations continuent d’exiger un changement profond dans la façon dont le gouvernement travaille avec les membres des Premières Nations.

Les belles paroles ne suffisent pas. Comme l’a dit le grand chef Willy Littlechild au premier ministre, nous avons besoin de réconcili-action.

Une action qui doit partir d'un authentique respect des droits inhérents et issus de traités.

Nous tirons notre inspiration de tous les dirigeants autochtones qui travaillent sans relâche, parfois depuis des décennies, pour obtenir l'autodétermination qui n'aurait jamais dû leur être enlevée.

Nous nous efforçons de revenir à l’autodétermination et à l’autonomie gouvernementale, en fonction de la manière dont les Premières Nations souhaitent se définir et se gouverner et de la façon dont vous voulez que soient perçues vos relations avec la Couronne.

Les Premières Nations expriment maintenant la façon dont elles désirent exercer leurs droits inhérents et issus de traités.
Le début du volume 2 du Rapport de la Commission royale sur les peuples autochtones cite Regena Crowchild :

Quand nos peuples ont conclu des traités, ils constituaient des nations. Les gens se demandent pourquoi? Qu'est-ce qu'une nation? Eh bien, seules les nations peuvent conclure des traités.

[...] Ils avaient leurs propres langues. Ils avaient leurs propres croyances spirituelles. Ils avaient leurs propres institutions politiques. Ils avaient un territoire sur lequel ils pouvaient affirmer une continuité́ historique.

[...] C'est en cette qualité́ qu'ils ont conclu des traités avec les Britanniques. Ils l'ont fait de nation à nation.

Nous savons qu'il ne nous faut pas seulement honorer les mots des traités, l'honneur de la Couronne doit aussi inclure entièrement l'esprit et la bonne foi qui ont présidé à leur signature.

Nous devons reconnaître l'incidence persistante du passé colonial du Canada, et nous devons ensuite agir avec détermination pour démanteler ces structures et éliminer les attitudes et les politiques paternalistes si profondément enracinées.

Nous devons créer un espace d'élaboration commune de mandats, de politiques et de processus qui devient la norme, un espace dans lequel les priorités autochtones sont reconnues au même titre que les priorités de la Couronne.

L'approche ascendante doit remplacer l'approche descendante, le paternalisme doit céder la place au partenariat.

Lors de consultations à Winnipeg-Nord, un résidant a posé une question très intéressante. « Comment se fait-il que les pauvres aient des programmes, alors que la classe moyenne a des institutions? »

Il avait raison.

Le Canada doit perdre l'habitude de fournir des programmes aux peuples autochtones.

Nous devons collaborer avec vous afin d'établir des institutions  et des gouvernements autonomes dirigés par les Premières Nations.

Lorsque les gens s'impliquent dans les décisions affectant leur collectivité, les résultats s'en trouvent améliorés.  

Nous rêvons, et Jane vous en parlera demain, au jour où le tout nouveau ministère des Services aux Autochtones n'aura plus de raison d'exister.

Un sentiment de contrôle permet clairement de s'assumer, les faits le prouvent. Les indicateurs de bien-être communautaire augmentent considérablement pour les résidants de Premières Nations ayant l'autonomie gouvernementale.

Les gens sont mieux logés, il y a plus d'emplois et de meilleurs revenus dans ces collectivités.

Favoriser l'autonomie gouvernementale et l'autodétermination est au cœur même du mandat de notre gouvernement. C'est l'essence du parcours en vue de combler les écarts et de produire de meilleurs résultats pour les peuples autochtones.

Malheureusement, les politiques et processus actuels du gouvernement fédéral obligent les peuples autochtones à franchir des processus laborieux pour prouver l'existence de leurs droits.

Personne ne devrait avoir à réclamer ses droits.

Les millions de dollars dépensés, les décennies écoulées et l'énergie négative frustrante et corrosive produite par des processus de confrontation et des batailles juridiques ont miné notre relation.

Tout ce temps et tout cet argent dépensés pour que les tribunaux répètent « encore et encore » au gouvernement fédéral qu'il a tort.

Cette situation est terriblement malsaine.

Le temps est arrivé de modifier les processus bancals des revendications globales et particulières, en commençant par leur nom, qui ne témoigne pas d'une approche fondée sur la reconnaissance.

En notre qualité de gouvernement, nous devons aussi mener une nouvelle politique des droits inhérents, et dans ce cas également, nous devons le faire en vous prenant comme partenaires.

Le travail est déjà entamé.

En 2015, nous lancions ce que l'on appelle maintenant des discussions sur la reconnaissance des droits autochtones et de l'autodétermination (auparavant des « tables exploratoires ») avec des groupes autochtones de partout au pays. À une table de reconnaissance des droits, le Canada prend place avec ses partenaires et explore des priorités partagées pour combler des besoins, faire avancer des intérêts, favoriser l'autodétermination et combler des écarts socioéconomiques.

Ces conversations reposent sur deux principes. D’abord, la reconnaissance des droits autochtones et ensuite, une approche collaborative de la mobilisation.

Au lieu de tenter de contraindre ces objectifs dans des casiers prédéterminés de politique fédérale, nous travaillons de concert à élaborer conjointement des terrains d'entente et des mandats de négociation préliminaires qui fonctionnent pour les collectivités et les nations autochtones.

Et qu'est-ce que ce changement d'approche a permis?

En premier lieu, il signifie que nous pouvons accomplir des choses plus rapidement.

Depuis près d'un demi-siècle, le Canada a conclu seulement 47 ententes de revendications globales ou d'autonomie gouvernementale. Ce n'est pas un rythme de décolonisation que nous trouvons impressionnant…

Ce qui m'enthousiasme aujourd'hui, c'est que nous discutons maintenant avec 50 groupes qui représentent plus de 300 collectivités, où vit environ un demi-million d'Autochtones.

Nous discutons de façons dont les collectivités pourraient agir dans les champs de compétence comme la pêche, l'éducation, la santé, et les services à l'enfance et à la famille. Comme le chef national l’a dit, il y a un urgent besoin de garder vos enfants dans vos collectivités.
Ce nouveau processus prend énormément d'ampleur.

Il y a déjà 27 autres groupes qui veulent s'y joindre, et nous prévoyons que ce nombre augmentera rapidement.

Nous arrivons à un tournant crucial dans notre pays, alors qu'il y a une volonté politique à Ottawa, une mobilisation active dans les collectivités, et un véritable désir chez les Canadiens de voir les choses changer.

Notre objectif est maintenant de tirer le maximum de cette ouverture d’esprit.

Vous vous souviendrez que j'ai demandé à plusieurs d'entre vous lors de la dernière assemblée combien d'entre vous se voyaient toujours assujettis à la Loi sur les Indiens dans dix ans.

Nous réalisons que, pour qu'un plus grand nombre d'entre vous perçoivent l'autodétermination comme un objectif réaliste pour l'avenir de vos collectivités, les politiques et processus fédéraux doivent s'assouplir, les modèles de gouvernance doivent être conçus pour évoluer au fil du temps.

Des concepts comme l'extinction et la cession n'ont plus leur place dans le processus moderne des traités.

Des politiques fédérales antérieures cherchaient des façons de faire céder en permanence certains droits autochtones en échange d'argent ou de terres.

On demandait à des collectivités l'extinction ou la cession de leurs droits. Notre gouvernement croit qu'aucune collectivité ne devrait avoir à choisir entre son bien-être et ses droits.

L'extinction et la cession sont donc à jamais exclues de la discussion.

C'est d'ailleurs déjà le cas à nos tables de reconnaissance des droits.

Au lieu d’être obnubilés par un « règlement total et définitif », nous nous concentrons sur la concrétisation de l'esprit des droits autochtones et issus des traités tels que nous les interprétons mutuellement aujourd'hui.

Nous intégrons à nos ententes des mécanismes de révision régulière, avec un processus structuré convenu de modification et d'amélioration.

Depuis la Confédération, la Couronne a retiré tous les pouvoirs aux Autochtones, de la gouvernance et  l’éducation, aux affaires individuelles et au logement. Il est temps pour vous d’exercer votre souveraineté.

Nous nous engageons dans cette voie non seulement parce que c'est la conduite qui s'impose, mais aussi simplement parce qu'il s'agit de la démarche qui produit les meilleurs résultats pour tous.

Cet été, le chef Eskasoni Leroy Denny nous racontait que le jour où les Mi’kmaq de Nouvelle-Écosse ont décidé de prendre en mains leur système d'éducation – il y a 20 ans – fut le jour qui le décida à devenir enseignant.

Le taux de diplomation du secondaire était de 30 % à l'époque.

Maintenant, le système d'éducation Mi’kmaq en Nouvelle-Écosse affiche un taux de diplomation du secondaire d'environ 90 %, ce qui est supérieur à celui de la population non autochtone du Canada.

Demain, nous entamerons à la Chambre des communes le débat sur le projet de loi C-61, qui donnera force de loi à l'Entente sur l'éducation de la Nation Anishinabek.

Il s'agit de l'entente d'autonomie gouvernementale qui touche la plus grande population dans l'histoire du Canada.

Le grand chef Patrick Madahbee et les dirigeants des nations membres prévoient être sur place demain pour cette occasion mémorable, lors de laquelle, je crois, vous assisterez à un débat plutôt respectueux sur la question.

Après tout, il s'agit d'une entente conclue par consensus et acceptée par un scrutin dans 23 collectivités.

Je ne vois donc pas pourquoi le Parlement voudrait y changer quelque chose.

Cette entente incarne véritablement la reconnaissance des droits, l'autodétermination et la réconciliation.

Ensemble, nous travaillons à bâtir un avenir dans lequel des nations autochtones saines et prospères, en régime d'autodétermination et d'autonomie gouvernementale, contribuent à un meilleur avenir pour le Canada et l'ensemble des Canadiens.

Nos efforts actuels jettent les bases de ces changements, avec le travail préparatoire nécessaire pour assurer la pérennité de nos progrès communs.

Vous le savez bien, Canada 150 a été une année difficile pour les peuples autochtones.

Le 1er juillet, de nombreux Autochtones n'avaient pas le cœur à la fête après un siècle et demi de colonialisme qui a laissé un héritage empoisonné.

L'an dernier, à son concert Secret Path au Centre national des Arts (CNA), le regretté Gord Downie nous disait que nous avons 150 ans derrière nous pour tirer des leçons, et 150 ans devant nous, le moment est venu de nous mettre à l'ouvrage.

Effectivement, le moment est venu de nous mettre à l'ouvrage.

À l'approche de Canada 151, le moment est propice pour que tous les Canadiens, autochtones et non autochtones, décident ensemble de la voie à suivre. Le moment de se mettre à l'ouvrage, tout simplement.
De plus en plus de Canadiens expriment leur besoin d'en savoir plus, d'en faire plus, de faire partie des solutions sur la voie de la réconciliation.

Je me prépare donc à Canada 151. Le premier ministre nous lance à tous le défi d'agir à partir de notre vision et de nos valeurs partagées, de ne pas craindre de prendre des risques.
Il nous dit que c'est une question d'espoir et de travail acharné.

Qu'il est toujours possible de faire mieux.

Je vous remercie tous de votre leadership, de votre passion et de votre dévouement, vous m'avez convaincue que l'espoir peut survivre seulement avec un travail de tous les instants.
L'espoir ne peut survivre sans la zone de sécurité dans laquelle nous pouvons nous parler honnêtement, en acceptant les correctifs en cours de route. Nous avons une relation, et c'est un mariage plutôt qu'un divorce.

Je suis totalement convaincue qu'il est vraiment possible de faire MIEUX, et que c'est à notre portée. Nous y arriverons ensemble.

Thank you. Merci. Chi-Miigwetch.

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