Discours du ministre Champagne devant le Conseil de commerce canado-arabe à l’occasion de son dîner de gala 

Discours

Le 11 avril 2017 – Gatineau (Québec)

Sous réserve de modifications. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à sa politique sur les communications.

Chers amis, collègues, ambassadeurs et distingués invités, bonsoir.

Je tiens en particulier à souhaiter la bienvenue à la délégation du Forum des chefs d’entreprises, venue d’Algérie. Je suis sûr que votre mission commerciale au Canada a été productive et qu’elle contribuera à renforcer nos liens d’amitié déjà très étroits.

J’offre mes sincères remerciements aux organisateurs, qui m’ont invité à me joindre à vous, et je les félicite pour la tenue de cet événement. Le Canada est fier des nombreux liens qu’il entretient avec ses partenaires arabes. Il ne fait aucun doute que le Conseil de commerce canado-arabe compte pour beaucoup dans le renforcement et la consolidation de ces liens et des relations avec les collectivités dans tout le Canada.

Je transmets à tous nos distingués invités et amis les salutations et meilleurs vœux du premier ministre Justin Trudeau. Suivant le thème du Forum, nous nous efforçons de « promouvoir un partenariat gagnant-gagnant » avec nos amis et partenaires du monde arabe.

Votre présence parmi nous ce soir témoigne des progrès accomplis à ce jour, ainsi que des fortes perspectives d’affaires et de partenariats qui nous unissent.

Comme certains d’entre vous le savent déjà, l’un de mes tout premiers voyages à titre de ministre canadien du Commerce international est celui que j’ai effectué aux Émirats arabes unis et au Qatar. J’y ai collaboré avec des ministres clés dans le but de renforcer nos liens bilatéraux et de stimuler le commerce et l’investissement au Canada. Cela favorise la création d’emplois et la croissance au profit de la classe moyenne au Canada et de ceux qui consentent des efforts considérables pour en faire partie.

Bon nombre de chefs d’entreprise canadiens méconnaissent les importantes possibilités des marchés de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Je souhaite tout mettre en œuvre pour remédier à cette situation en faisant mieux connaître cette région aux Canadiens et en faisant la promotion de ses perspectives d’exportation. Je planifie également une nouvelle visite bientôt au Moyen-Orient et en Afrique du Nord pour y apporter de bonnes nouvelles.

À l’heure actuelle, plus de 750 000 Canadiens ont des origines arabes. Au Canada, la diversité est une force et, comme c’est souvent le cas, cette force tire son origine des liens entre les populations, qui établissent des ponts économiques entre les pays. C’est cela l’avantage concurrentiel de notre pays!

Ces liens peuvent mener loin. En voici un exemple : saviez-vous qu’en 2016 le commerce bilatéral entre le Canada et la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord se chiffrait à 10,9 milliards de dollars, soit des exportations canadiennes de 5,38 milliards et des importations de 5,54 milliards de dollars?

Ensemble, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord constituent le huitième partenaire commercial en importance du Canada et son principal marché d’exportation.

L’expertise canadienne de partout au pays est présente dans toute la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, depuis les produits de haute technologie jusqu’aux services professionnels.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je pense que nous pouvons faire mieux.

Au cours de mes rencontres à Dubaï et à Abou Dhabi en mars, j’ai souligné l’importance du partenariat stratégique canadien avec les Émirats arabes unis.

J’ai également mis l’accent sur la nécessité d’être plus ambitieux dans nos relations de commerce et d’investissement. J’ai soutenu qu’il nous fallait réfléchir à l’orientation à donner à notre partenariat d’ici 10 ans, ainsi que nous concentrer sur les domaines et secteurs spécifiques qui renforceront notre coopération.

À l’heure actuelle, les Émirats arabes unis constituent le principal marché du Canada et sa plaque tournante commerciale privilégiée dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Par conséquent, de nombreuses entreprises canadiennes choisissent cette porte d’entrée pour accéder aux immenses perspectives de marchés qu’offre la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Nous sommes toujours heureux de faire des affaires avec des pays qui sont soucieux de la bonne gouvernance d’entreprise, qui jouissent d’un climat d’affaires et d’investissement favorable et qui respectent l’état de droit. Notre gouvernement comprend bien le rôle des Canadiens expatriés.

Permettez-moi d’être clair : nous adopterons une approche stratégique pangouvernementale en matière de partenariats avec les pays qui répondent à ces critères. Les échanges commerciaux peuvent être un point de départ, mais nous nous pencherons sur d’autres questions comme les liens entre les peuples, l’environnement, les transports et l’immigration. Je travaille activement avec mes collègues responsables de ces dossiers pour pousser plus avant ces concepts de partenariat.

Commerce rime avec croissance, et croissance rime avec emplois! Nous voulons qu’un nombre accru d’entreprises canadiennes, plus particulièrement de petites et moyennes entreprises, fassent preuve d’audace en élargissant leur présence mondiale, et nous voulons qu’un nombre accru d’entreprises du monde arabe investissent au Canada et y établissent des partenariats.

Nous nous sommes engagés sérieusement à attirer des investissements étrangers au Canada. Afin d’y parvenir, le gouvernement du Canada consacre 218 millions de dollars sur cinq ans à la mise sur pied d’un nouvel organisme fédéral : Investir au Canada. Ce nouvel organisme aura recours à une force de vente spécialisée et d’une grande efficacité afin de promouvoir le Canada. De même, il bénéficiera du soutien d’un nombre accru de délégués commerciaux qui s’emploieront à attirer des investissements de la part de marchés stratégiques du monde entier.

L’année dernière, le gouvernement du Canada a annoncé la mise en place de la nouvelle Banque de l’infrastructure du Canada, qui fournira du financement novateur aux projets d’infrastructure et qui favorisera un nombre croissant de projets de construction au Canada.

Quelle est notre approche à l’égard de la croissance commerciale? Le Canada poursuit un programme commercial progressiste avec ses amis et ses partenaires de tous les coins du monde, et nous mettons au défi les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord de nous accompagner dans cette aventure.

Vous vous demandez sans doute ce qu’est le commerce progressiste et quelle est sa pertinence.

Le commerce progressiste vise à s’assurer de la nature durable et inclusive des emplois, de la croissance et de la prospérité qui découlent du système commercial mondial. Du même coup, il cherche à donner à tous les segments de la société, aussi bien au Canada que partout ailleurs dans le monde, l’occasion de tirer parti des nouvelles perspectives économiques. Et cela s’adresse particulièrement aux petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes, des Autochtones, des jeunes et de nouveaux arrivants.

Les gens doivent être au cœur de notre approche commerciale. Après tout, le commerce et l’investissement ne sont pas qu’une affaire de mouvements de biens et de services. Il s’agit aussi de personnes, il s’agit d’améliorer leurs conditions de vie et de renforcer de nos collectivités.

Le commerce progressiste consiste à assurer la prospérité future de nos peuples et à leur fournir plus d’occasions de partager cette prospérité.

L’élément critique d’une telle formule est la préparation de la prochaine génération et le soutien aux personnes qui aspirent à parvenir à la classe moyenne. Pour ces raisons, notre plus récent budget est axé sur l’innovation et les compétences. Je me réjouis d’ailleurs de la croissance observée dans notre secteur de l’éducation. L’éducation est, après tout, la base de notre succès futur, tant sur le plan national que collectif.

À l’heure actuelle, quelque 27 000 étudiants de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord poursuivent leurs études au Canada. Leur contribution à l’économie canadienne se calcule en milliards de dollars. Le Canada est rapidement devenu une destination de choix pour les étudiants de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, et nous tenons à ce que cette tendance croissante se maintienne. Avec votre aide, je souhaite faire augmenter ces chiffres. Le moment est venu pour le Canada de prendre les devants sur la scène mondiale.

En 2015, le Canada a accueilli plus de 11 000 étudiants de l’Arabie saoudite, de même que 2 300 étudiants du Maroc, et des centaines d’autres venus de pays comme les Émirats arabes unis, l’Égypte, Bahreïn, l’Algérie, la Jordanie et le Koweït.

De retour dans leur pays, après leurs études ici, ces étudiants deviennent des « ambassadeurs » du Canada. Parmi eux, mentionnons la Dre Ghadeer Al Shaikh. Cette urogynécologue a reçu sa formation au Canada, à l’Université d’Ottawa. Elle est doyenne fondatrice du College of Medicine à la Princess Nourah University et professeure agrégée à la King Saud University, à Riyad.

Le secteur canadien de l’éducation a réussi à créer des occasions profitables, comme en témoigne la présence au Qatar de l’Université de Calgary et du Collège de l’Atlantique Nord. Le contrat qu’a conclu le Collège de l’Atlantique Nord avec le Qatar est en fait le plus important contrat en matière d’éducation internationale jamais signé. Il s’agit là d’une grande réussite!

Fort de près de 500 enseignants canadiens, le campus du Collège au Qatar représente un partenariat d’une valeur de plus de 1,5 milliard de dollars. Le Collège a remis plus de 4 700 diplômes, dont 3 500 à des Qatariens, renforçant du coup les liens entre nos peuples.

De son côté, l’école de soins infirmiers de l’Université de Calgary au Qatar forme un très grand nombre d’infirmières, ce qui contribue considérablement à la stratégie nationale Vision 2030 du gouvernement du Qatar.

Comme vous l’avez appris plus tôt aujourd’hui lors des tables rondes, bon nombre de pays arabes cherchent des moyens de diversifier leur économie.

Ils veulent investir dans les infrastructures et renforcer leur secteur des services. Comme le Canada, ils cherchent à créer des économies plus vertes et à préparer leur main-d’œuvre aux nouveaux types d’emplois qu’engendrera l’évolution des technologies numériques.

Je suis tout particulièrement heureux de vous faire part ce soir de quelques belles réussites auxquelles a donné lieu le commerce progressiste. Ce sont les histoires de femmes entrepreneures dont les exportations dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont été couronnées de succès.

Shamira Jaffer est présidente fondatrice de Signifi Solutions. Basée à Mississauga, la société a récemment pénétré le marché des Émirats arabes unis, en partie grâce à la garantie consentie par Exportation et développement Canada. Pionnière du commerce de détail en libre-service, Mme Jaffer est une chef de file et une innovatrice dans le secteur du détail automatisé depuis plus de dix ans.

La directrice générale de Signifi Solutions est tellement convaincue du fort potentiel de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord qu’elle la désigne d’emblée comme son marché de prédilection parmi tous les marchés du monde. Elle souligne que les gens d’affaires de cette région sont extrêmement novateurs et visionnaires, et qu’ils ont tendance à acheter beaucoup et rapidement.

J’ai aussi appris que Signifi Solutions s’était vu accorder un deuxième contrat aux Émirats arabes unis et qu’elle comptait pénétrer le marché européen en s’appuyant sur l’expertise du Service des délégués commerciaux du Canada. Dites-moi si nous pouvons contribuer à faire de cette ambition une réalité!

NutraBee Pure Gourmet Honey Products est une autre entreprise exploitée par une femme qui connaît un grand succès d’exportation dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Basée à St. Catherines, en Ontario, elle a été fondée en 2000 par Fatima Basic. NutraBee est une entreprise familiale qui propose du miel et d’autres produits apicoles sains, entièrement naturels et non transformés.

Récemment, NutraBee a organisé un « festival du miel » dans les installations de son distributeur au Koweït. Pendant deux semaines, elle a proposé des ateliers de cuisine spécialisée, ainsi que des séminaires en magasin destinés aux étudiants et aux clients sur les avantages et les bienfaits du miel. L’entreprise a maintenant deux distributeurs au détail dans la ville de Koweït.

J’espère de tout cœur que d’autres entreprises canadiennes, plus particulièrement des PME, suivront l’exemple donné par Signifi Solutions et NutraBee et qu’elles exploreront les possibilités d’exportation dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.

Pour aider les PME à pénétrer efficacement de nouveaux marchés d’exportation étrangers, le gouvernement du Canada a créé le programme CanExport, dans le cadre duquel il s’est engagé à verser 50 millions de dollars en cinq ans à des PME canadiennes pour les aider à explorer les débouchés de ces nouveaux marchés d’exportation et à saisir les occasions qu’ils procurent. Jusqu’à maintenant, 51 projets dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont reçu l’aval de CanExport pour du financement.

Le gouvernement du Canada est résolu à soutenir les entreprises canadiennes qui cherchent à saisir des occasions d’affaires partout dans le monde. Vous pouvez avoir confiance en nous. Sont présents avec moi ce soir plusieurs représentants d’Affaires mondiales Canada, d’Exportation et développement Canada, de la Corporation commerciale canadienne ainsi que l’ambassadrice du Canada en Algérie, Isabelle Roy, et des délégués commerciaux basés au Canada, à Alger et à Dubaï.

Je vous prierais de vous lever pour que les gens puissent facilement vous reconnaître, parce que vous êtes les représentants canadiens de premier plan à qui ils voudront parler ce soir! N’hésitez surtout pas à les approcher. Ils sont toujours prêts à vous aider à atteindre vos objectifs d’exportation.

Nous avons tous les mêmes objectifs : faire en sorte que le Canada demeure un pays prospère et la grande nation commerçante qu’il a toujours été, resserrer nos liens d’amitié et renforcer nos partenariats avec le monde arabe — dans le cadre d’un programme commercial progressiste — au cours des mois et des années à venir.

Je vous remercie. 

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