Déclaration commune du Brésil, du Canada, de l’Italie et de l’Égypte à la suite de la réunion extraordinaire de haut niveau du Groupe d’amis pour la sécurité alimentaire et la nutrition au sujet de l’incidence de la COVID-19 sur la disponibilité et l’approvisionnement alimentaires

Déclaration

Le 21 avril 2020 – Ottawa, Ontario – Affaires mondiales Canada

La vice-ministre des Affaires étrangères de l’Italie, l’honorable Emanuela Claudia Del Re, à titre de présidente du Groupe d’amis pour la sécurité alimentaire et la nutrition, à New York; la ministre du Développement international du Canada, l’honorable Karina Gould; le vice-ministre du Commerce et des Relations internationales au sein du ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de l’Approvisionnement alimentaire du Brésil, l’honorable Orlando Leite Ribeiro; et le représentant de haut niveau et représentant permanent de l’Égypte auprès de l’ONU, l’ambassadeur Mohamed Edrees, ont fait aujourd’hui la déclaration suivante :

« Le vendredi 17 avril, nous avons convoqué une vidéoconférence virtuelle extraordinaire réunissant des ambassadeurs de l’ensemble des pays membres des Nations Unies avec la participation du président de l’Assemblée générale, de la secrétaire générale adjointe, du président du Fonds international de développement agricole [FIDA], du directeur exécutif du Programme alimentaire mondial [PAM], de l’économiste en chef et sous-directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture [FAO], et de l’envoyé spécial pour le Sommet sur les systèmes alimentaires de 2021 afin d’échanger des points de vue et des expériences sur les actions qui pourraient être prises pour atténuer les potentiels effets socio-économiques de la COVID-19 sur la disponibilité et l’approvisionnement alimentaires et pour assurer la sécurité alimentaire. Nous remercions les plus de 270 participants qui y ont pris part.

« Nous avons été saisis de préoccupations réelles selon lesquelles la crise sanitaire actuelle pourrait déclencher une crise alimentaire dans de nombreuses régions du monde, en particulier en Afrique et dans les petits États insulaires en développement, mettant davantage en péril la santé et les moyens de subsistance de centaines de millions de personnes, en particulier dans les contextes fragiles. Une telle crise pourrait entraîner d’autres conséquences négatives pour la santé. Des signes de perturbations des chaînes d’approvisionnement alimentaire sont déjà visibles alors que les pays s’efforcent d’adopter des mesures pour mettre fin à la pandémie.

« Nous avons pris acte du grand nombre de pays qui dépendent fortement des importations régulières de produits de base et de canaux de distribution alimentaire. Il existe des vulnérabilités particulières dans de nombreux pays en développement d’Afrique et dans certaines parties de l’Asie et de l’Amérique latine, y compris parmi les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement, où l’agriculture est l’épine dorsale de l’économie et de l’emploi. La sécurité alimentaire locale, régionale et mondiale reposera plus que jamais sur le renforcement de la résilience des systèmes alimentaires pour résister à de multiples chocs, et il faudra aussi aider les petits exploitants agricoles, les pêcheurs, les pasteurs et les producteurs alimentaires – dont beaucoup sont des femmes – à obtenir des intrants, à semer et à récolter les produits agricoles, et à les vendre à un prix équitable dans un environnement sûr.

« Nous avons été frappés par l’urgence de cet appel à l’action, compte tenu des prochaines saisons de semence et de récolte, et de la nécessité d’améliorer la résilience de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, en reconnaissant l’incidence potentielle des principaux chocs de la demande et de l’offre sur les producteurs agroalimentaires, les travailleurs agricoles et le grand nombre de femmes et d’hommes employés dans des activités connexes. Nous nous réjouissons de la collaboration active et étroite des agences des Nations Unies [FAO, FIDA et PAM], basées à Rome, au siège comme sur le terrain, optimisant leur expertise en matière de sécurité alimentaire en appui aux actions des pays en vue de minimiser les effets involontaires de la réponse face à la COVID-19 sur l’approvisionnement alimentaire, le commerce mondial et la sécurité alimentaire. D’autres partenaires collaborent également à cette initiative, notamment l’Organisation mondiale de la Santé, l’Organisation mondiale du commerce [OMC] et les institutions financières internationales. Nous demandons au Système d’information sur les marchés agricoles du G20 de continuer à surveiller les politiques et les marchés alimentaires mondiaux et de fournir des informations fiables et opportunes, améliorant ainsi la transparence et soutenant la prise de décision rapide et fondée sur des données.

« Plus que jamais, nous devons travailler ensemble de manière coordonnée et intégrée, en cohérence avec les trois piliers d’action du système des Nations Unies : la paix et la sécurité, le développement durable et les droits de l’homme. Le renforcement du lien fondamental entre l’aide humanitaire et le développement durable sera également crucial. Nous nous félicitons des nouvelles initiatives de collaboration et, dans cet esprit, nous nous réjouissons à l’idée d’obtenir plus de détails sur la Coalition alimentaire proposée par l’Italie.

« Aujourd’hui, l’Italie, en tant que président du Groupe d’amis pour la sécurité alimentaire et la nutrition, le Brésil, le Canada et l’Égypte, sommes déterminés à soutenir le système des Nations Unies aux niveaux mondial, régional et national, et à mobiliser l’OMC, les institutions financières internationales et le G20 pour veiller à ce que les mesures commerciales ne restreignent pas la circulation des produits alimentaires et des intrants agricoles essentiels de part et d’autre des frontières, à court et à long terme. Le commerce ouvert, transparent et prévisible est essentiel pour maintenir les chaînes d’approvisionnement alimentaire et la stabilité des prix pendant et après la crise pandémique de la COVID-19. Nous attendons avec impatience les résultats de la prochaine réunion des ministres de l’Agriculture du G20.

 « En ces temps difficiles, nous devons veiller à ce que tous, en particulier les personnes les plus vulnérables, puissent avoir accès à des aliments sûrs, abordables, nutritifs et en quantité suffisante, et que les petits exploitants agricoles et les producteurs alimentaires reçoivent les intrants, les technologies agricoles, l’information scientifique, les liquidités, en tenant compte de la nécessité de faire face aux risques de vulnérabilités en matière de dette dans les pays en développement en raison de la pandémie, et l’accès aux marchés dont ils ont besoin pour produire, entreposer et vendre les produits alimentaires, investir dans le bien-être économique des femmes et faire en sorte qu’elles aient accès à la terre, au crédit et à l’information numérique. Les suites de la crise de la COVID-19 peuvent être l’occasion de mieux reconstruire et d’assurer la sécurité alimentaire mondiale et des moyens de subsistance décents pour tous.

 « La voie vers le Sommet sur les systèmes alimentaires de 2021 offre également une occasion propice à tous les acteurs des systèmes alimentaires de renforcer la résilience et la durabilité de nos systèmes alimentaires afin de contribuer à stimuler la reprise post-urgence grâce à une série d’initiatives centrées sur l’innovation, le financement, la technologie, les partenariats, ainsi qu’un accroissement de la collaboration régionale et mondiale et de l’échange d’information. »

Personnes-ressources

Guillaume Dumas
Attaché de presse
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