Déclaration du groupe exécutif de la Coalition pour la liberté des médias sur la liberté de la presse au Bélarus

Déclaration

Le 24 septembre 2020 – Ottawa (Ontario) – Affaires mondiales Canada

Les membres soussignés du groupe exécutif de la Coalition pour la liberté des médias expriment leur préoccupation quant aux atteintes continues à la liberté de la presse à la suite de l’élection présidentielle du 9 août 2020 au Bélarus.

La liberté de la presse est un élément important des sociétés démocratiques et est essentielle à la protection des droits de la personne et des libertés fondamentales.

Nous sommes alarmés par les informations crédibles selon lesquelles les autorités bélarussiennes auraient harcelé, battu sévèrement, détenu et révoqué l’accréditation des journalistes et autres travailleurs des médias couvrant la campagne électorale et les manifestations en cours. Cette répression vise clairement à cibler les journalistes en particulier et à priver la population du Bélarus du droit à la liberté d’opinion et d’expression.

Nous sommes également préoccupés par les coupures continues de l’accès à Internet, qui limitent la liberté de la presse et empêchent les journalistes et les défenseurs des droits de la personne de rendre compte des violations des droits de la personne. Ces coupures touchent tous les utilisateurs : elles nuisent de manière disproportionnée aux femmes, aux filles et aux groupes minoritaires, et peuvent porter atteinte aux droits de la personne et aux libertés fondamentales, notamment le droit de réunion pacifique et les libertés d’opinion, d’expression et d’association, qui sont le fondement des sociétés démocratiques. La population doit avoir accès à des médias libres pour obtenir des informations précises et des analyses éclairées afin de demander des comptes aux gouvernements.

Nous appelons le Bélarus à garantir la liberté de la presse, à s’abstenir de couper l’accès à Internet et à respecter le droit international en matière de droits de la personne. Les journalistes et autres travailleurs des médias au Bélarus doivent pouvoir faire leur travail sans crainte de détention, de représailles ou de restrictions (en ligne et hors ligne) incompatibles avec le droit à la liberté d’expression. Les journalistes et autres travailleurs des médias injustement détenus doivent être immédiatement libérés. Les responsables des attaques contre les journalistes et les travailleurs des médias doivent être tenus de rendre des comptes.

Le Canada, l’Allemagne, la Lettonie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et les États-Unis d’Amérique

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