Discours de la ministre Ng à la réunion de la Commission du libre-échange de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM)

Discours

Le 18 mai 2021 — Ottawa (Ontario)

Le discours prononcé fait foi. Le présent discours a été traduit en conformité avec la politique sur les langues officielles du gouvernement du Canada, et il a été édité en vue d’être affiché et distribué en conformité avec sa politique de communication.

Bonjour Madame l’Ambassadrice Tai et Madame la Secrétaire Clouthier. Bonjour à tous ceux et celles qui nous accompagnent aujourd’hui.

Merci, Madame l’Ambassadrice Tai, de nous accueillir virtuellement pour cette première réunion de la Commission du libre-échange de l’ACEUM. Nous nous sommes rencontrées séparément et c’est formidable que nous soyons toutes les trois réunies maintenant.

Avant de commencer, j’aimerais souligner que je me trouve sur le territoire traditionnel de nombreuses nations, notamment des Mississaugas de la New Credit, des Anishnabeg [Ah-nish-naw-bek], des Haudenosaunee [Hoodt-en-oh-show-nee], des Chippewas et des Wendats. Pour ceux d’entre nous qui sont des colons ou même des immigrants au Canada, il est important de reconnaître que les peuples autochtones étaient là bien avant nous et que nous avons tous un rôle à jouer dans la réconciliation à venir.

Cela fait maintenant un an que le nouvel ALENA est entré en vigueur, une année difficile qui a plongé nos pays respectifs dans l’une des plus grandes crises sanitaires et économiques de la mémoire contemporaine.

Nous savons que la lutte contre la COVID-19 a été incroyablement difficile pour les travailleurs, les familles et les entreprises partout dans le monde, et qu’elle a eu des répercussions disproportionnées sur les personnes les plus vulnérables.

Mais elle nous a aussi montré la résilience de nos industries, l’importance de nos relations commerciales, et combien il est essentiel de maintenir des chaînes d’approvisionnement mondiales ouvertes.

Mais avant tout, elle a renforcé l’importance de nos relations mutuelles.

Pour le Canada, il n’existe pas de relations commerciales plus étroites que celles que nous entretenons avec les États-Unis et le Mexique. Grâce à nos liens interpersonnels et interentreprises, à l’ALENA et à l’ACEUM, nos trois pays entretiennent ensemble l’une des relations les plus solides au monde.

La force de cette relation se manifeste dans le commerce, l'emploi et une économie forte et interconnectée.

Alors que la pandémie a mis à l’épreuve chacun de nos pays, le partenariat nord-américain que nous avons forgé est demeuré solide et fera partie intégrante des fondements d’une reprise économique forte, durable et inclusive pour tous nos citoyens.

Chaînes d’approvisionnement intégrées

Nos relations commerciales reposent sur des chaînes d’approvisionnement profondément intégrées et établies de longue date — des réseaux de travailleurs et d’entreprises qui ne se contentent pas de se vendre les uns aux autres, mais qui fabriquent des produits ensemble.

En fait, bon nombre de nos marchandises échangées deviennent des produits finaux « nord-américains » que nous achetons et vendons les uns aux autres et dans le monde entier.

Depuis 1993, le commerce trilatéral de marchandises entre le Canada, les États-Unis et le Mexique a plus que triplé, ce qui témoigne de notre succès dans l’expansion des débouchés sur le marché nord-américain. En 2019, il était évalué à 1,5 billion de dollars.

Pendant la pandémie, nos chaînes d’approvisionnement ont subi d’énormes pressions, mais le commerce ne s’est pas arrêté. Les entreprises ont fait preuve d’une résilience, d’une innovation et d’une créativité incroyables pour s’adapter et nous aider à relever les défis.

Alors que nous sortons de cette crise, nous voulons nous assurer que les entreprises, et les petites entreprises en particulier, peuvent compter sur la stabilité et la transparence de notre système commercial pour croître et prospérer.

Nous demeurons attachés à notre relation solide, qui est plus importante que jamais alors que nous nous rebâtissons et nous remettons de cette pandémie.

Commerce inclusif fondé sur des règles

Bien avant la COVID-19, le Canada s’est engagé à respecter l'ordre international fondé sur des règles et à l'application de ces règles dans le commerce.

Les accords commerciaux, et le commerce multilatéral fondé sur des règles, fonctionnent. Ils assurent l’équilibre et l’équité pour nos entreprises. Le nouvel ALÉNA renouvelle et modernise le cadre règlementaire et permet à nos entreprises nord-américaines d’opérer et de se développer dans nos trois pays.

Et ce commerce génère de la prospérité et des emplois bien rémunérés pour les Canadiens, les Américains et les Mexicains.

Dans le cadre de notre engagement continu à cet égard, le Canada est l’un des membres fondateurs du Groupe d’Ottawa, qui réunit des pays commerçants aux vues similaires déterminés à moderniser l’Organisation mondiale du commerce et à renforcer le commerce fondé sur des règles à l’échelle mondiale.

Commerce et santé

L’an dernier, nous avons également pris des mesures concrètes avec nos partenaires internationaux pour mieux s’adapter à la COVID-19, afin que les biens essentiels comme les aliments, les médicaments et les matières premières utilisés dans la fabrication des EPI continuent de circuler équitablement partout dans le monde.

Nous continuerons de travailler ensemble, comme nous l’avons fait tout au long de la pandémie, notamment dans le cadre de notre travail sur l’initiative de l’OMC sur le commerce et la santé, pour faire en sorte que nos chaînes d’approvisionnement sanitaires et médicales essentielles restent ouvertes et résilientes.

Il est primordial que nous poursuivions notre travail acharné les uns avec les autres, et avec tous les partenaires internationaux, pour trouver des solutions qui accélèrent la production et la distribution équitable de vaccins abordables, efficaces et vitaux.

Cette pandémie n’est terminée nulle part tant qu’elle n’est pas terminée partout, et nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts en vue d’une reprise rapide et juste à l’échelle mondiale.

Commerce inclusif et compétitivité nord-américaine

Nous savons également que le commerce fonctionne mieux lorsque ses avantages sont ressentis par tous.

Nous voulons nous assurer que les entrepreneurs et les industries traditionnellement sous-représentés se considèrent comme des commerçants — femmes entrepreneurs, entrepreneurs racialisés et entrepreneurs autochtones — tout en ancrant leur réussite ici en Amérique du Nord.

C’est pourquoi nous les avons intégrés à nos plus récents accords de libre-échange, comme le nouvel ALENA.

Et dans le nouvel ALENA, nous avons inclus des dispositions solides pour protéger l’environnement et la main-d’œuvre, les femmes et les petites entreprises, afin que nos échanges commerciaux reflètent l’avenir de nos économies et qu’ils soient plus durables et inclusifs pour profiter à tous.

En mettant à jour les règles du commerce en Amérique du Nord et en simplifiant les processus commerciaux, nous facilitons la conduite des affaires afin que les entreprises se développent dans le monde entier tout en ancrant leur succès en Amérique du Nord.

Nous affirmons notre engagement à travailler ensemble pour soutenir la compétitivité de l’Amérique du Nord et pour aider à bâtir un environnement d’affaires sûr, stable et prévisible.

L’avenir du commerce — durable et numérique

Et pendant que nous nous efforçons de terminer la lutte contre la COVID-19, nous envisageons la reprise. À mesure que le monde cherche à rouvrir les entreprises et à retourner sur les lieux de travail, nous serons confrontés à une économie redéfinie par la pandémie.

L’année dernière n’a fait qu’accélérer la transition vers une économie plus numérique, et nous savons que les industries numériques nous aideront à nous remettre plus rapidement de cette pandémie.

C’est pourquoi nous nous efforçons de soutenir le commerce numérique en Amérique du Nord, sachant qu’il aidera toutes les entreprises — des détaillants de rue aux innovateurs de haute technologie — à croître et à réussir.

Vous pouvez voir les progrès que nous avons réalisés pour soutenir plus d’entreprises dans la sphère numérique, grâce à notre leadership sur les accords commerciaux numériques et les investissements historiques que nous faisons pour nous assurer que les PME canadiennes disposent des ressources dont elles ont besoin pour passer au numérique, adopter de nouvelles technologies et qu’elles ont accès à la protection dont ils ont besoin lors de leurs échanges transfrontaliers.

En même temps que nous passons à une économie plus numérique, nous assistons à un virage mondial vers la durabilité. Nous savons que l’environnement et l’économie vont de pair.

Comme le nouvel ALENA comprend des chapitres avant-gardistes sur l’environnement, nous devons faire davantage pour lutter contre les changements climatiques. C’est pourquoi le Canada s’est engagé à présenter de nouvelles mesures pour dépasser notre objectif de 2030 et atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Notre objectif est de bâtir un Canada plus résilient, plus sain, plus sûr, plus écologique et plus concurrentiel.

Conclusion

En tant que ministres, nous avons un rôle important à jouer pour veiller à ce que l’Accord atteigne tout son potentiel et que ses avantages se répercutent directement dans nos collectivités.

Nous reconnaissons également la nécessité d’une action commune pour relever certains des défis mondiaux urgents de notre époque, comme la lutte contre les changements climatiques et les problèmes environnementaux, et la lutte contre le travail forcé.

Nous avons énormément de possibilités de travailler ensemble, tant au niveau trilatéral qu’au niveau multilatéral, afin de résoudre des problèmes cruciaux.

En mettant en œuvre le nouvel ALENA, nous envoyons un signal fort à nos citoyens, à nos entreprises, à nos travailleurs, à nos collectivités, et à nos investisseurs quant à notre engagement renouvelé envers le partenariat économique trilatéral, un partenariat qui protège les travailleurs, soutient les petites entreprises, crée des possibilités pour les groupes sous-représentés et contribue à un avenir plus durable et inclusif.

Je sais que si le Canada, les États-Unis et le Mexique continuent de travailler ensemble, nous pourrons nous remettre de la COVID-19 et être les chefs de file mondiaux d’une reprise économique plus écologique, plus sûre et plus moderne.

Je me réjouis de travailler avec vous deux pour poursuivre la mise en œuvre de l’Accord et faire en sorte que nous nous relevions de cette période difficile plus forts, meilleurs et plus proches que jamais.

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