Voici Caleb

Caleb : Travailler 60 heures par semaine pour financer ses rêves 

Caleb est non seulement un barista par excellence, en tant que menuisier, il fabrique de beaux meubles en bois. En raison de son travail acharné et de sa créativité, Caleb a tout ce qu’il faut pour atteindre ses objectifs financiers. 

Caleb Schaeffer verse une dose de café espresso dans un verre d’eau bouillante et le porte à ses lèvres. Il le sirote avec satisfaction. « Café Americano », sourit-il. « Mon préféré. » Toujours professionnel, même pendant sa pause, le jeune barista d’Ottawa ne cesse de regarder par-dessus son épaule pour vérifier si son collègue a besoin d’aide.

« Il se peut que je doive y aller dans une seconde s’il y a trop de monde », dit-il, perché sur un tabouret de bar rustique fabriqué en noyer de l’Ontario de première qualité. « C’est mon atelier de menuiserie qui a fait toutes les tables et tabourets qu’il y a ici », dit Caleb avec fierté. « J’espère faire le même genre de meubles pour mon propre café un jour. »

Travaillant et économe 

Caleb gère 40 heures par semaine l’Equator Coffee au Centre national des Arts à Ottawa et passe près de 20 heures de plus dans un atelier de menuiserie qu’il utilise gratuitement. Ces longues journées de travail représentent le bonheur parfait pour ce sportif devenu barista et menuisier. Il aime faire du café, travailler le bois et, plus important encore, œuvrer vers la réalisation de son rêve de bâtir son propre café doté d’une galerie.

Une série de commotions cérébrales à l’école secondaire a brisé le rêve de Caleb de devenir un athlète professionnel (après avoir excellé au hockey, au soccer et à la lutte, il a été repéré par une école de soccer de haut niveau de Toronto) et il a dû se réinventer.

Débrouillard, Caleb a commencé à bricoler dans le garage de son père et s’est rendu compte qu’il était doué pour construire des choses. Grâce au travail du bois, il a pu abandonner ses rêves sportifs et commencer à travailler pour en réaliser de nouveaux.

« Au début, ça n’a pas été facile de savoir comment j’allais faire de l’argent, gagner ma vie, puis j’ai lentement pris conscience que j’avais une passion pour l’art. Pour moi, le café et le travail du bois vont ensemble. Prendre un grain de café vert ou un arbre et le transformer en quelque chose de beau et de différent chaque fois me procure une satisfaction instantanée. » 

Surmonter les obstacles

Le succès à l’atelier et une année d’études en menuiserie au Collège Algonquin ont donné à Caleb la motivation de travailler fort à la fois au café et au travail du bois. Il rembourse un peu chaque mois sa dette étudiante (environ 15 000 $), économise ce qu’il peut et mène une vie modeste, marchant ou prenant l’autobus au lieu de posséder une voiture.

Il partage son appartement moderne avec un colocataire, n’utilise que le débit au lieu du crédit (bien qu’il ait une bonne cote de crédit, obtenue en payant plus que le minimum sur son prêt étudiant) et arrive à se payer un cigare de temps en temps et les sorties en ville avec sa copine.

« Ma vie sociale me coûte assez cher : je sors souvent boire et manger avec des amis, mais je suis jeune. J’ai 19 ans. C’est plutôt une question de qualité de vie. Une fois que mon prêt étudiant sera remboursé, je pourrai vraiment faire des épargnes. Je veux rembourser mes dettes dès que possible. » 

Avoir un plan

En combinant ses salaires de menuisier et de barista, en s’attaquant au remboursement de son prêt étudiant, en ne dépensant que l’argent qu’il a et en épargnant pour les mauvais jours, Caleb est bien parti pour réaliser son rêve d’ouvrir son propre café avant l’âge de 25 ans.

« Je n’ai pas besoin d’objets extravagants, de dépenser ou d’accumuler des dettes, car je fais ce que j’aime tous les jours. Je ne cherche rien de plus que ce que j’ai déjà. Je suis satisfait de ma vie. » 

Conseils financiers pour les autres milléniaux

Travaillez fort. Vivez selon vos moyens. Évitez les dettes et aimez ce que vous faites.

« Il y a des jours où je me réveille à 4 heures du matin, où je me couche à 23 heures et je fais la même chose pendant une semaine. C’est épuisant, mais j’aime ce que je fais tous les jours, jour après jour. Je ne l’échangerais pour rien au monde. Si les gens de mon âge peuvent trouver la chose qui les intéresse et aimer ce qu’ils font, ils vont s’épanouir. »  

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