Voici Mark – Chapitre 3 : Entrepreneuriat et indépendance financière
Transcription
Texte à l’écran : L’Agence de la consommation en matière financière du Canada présente Histoires d’argent, Une série sur le bien-être financier, Édition Pause café
Birch Bark Coffee Company
Chapitre 3 : Des leçons sur l’argent
Mark Marsolais-Nahwegahbow connaît des périodes difficiles et apprend des leçons de vie sur l’argent tout en cheminant vers l’entrepreneuriat.
(Mark passe la main sur revêtement d’écorce d’un wigwam. L’image change et montre Mark assis dans une chaise dans un bureau.)
Mark : Quand j’étais plus jeune, j’essayais de me trouver et je voyageais à travers l’Ontario. J’ai vécu dans ma communauté dans la réserve pendant quelques années. Je suis revenu travailler à Ottawa, mais la vie était difficile; je faisais des petits boulots. Je me souviens que je louais un appartement et que je n’avais pas d’argent. Ma mère m’avait donné une poêle à frire électrique et je me souviens de vivre de pain blanc et d’un gros sac de dix livres de pommes de terre. J’ai trouvé une multitude de façons de faire cuire les pommes de terre et j’en faisais toute sorte de choses, comme des sandwichs. J’ai vécu de pommes de terre, de margarine et de pain pendant longtemps avant de me trouver un emploi dans la construction.
(Une photo montrant le haut d’un tipi devant un ciel bleu sans nuage apparaît.)
Mark : Même à un jeune âge, je savais que je devais travailler. Je savais que je devais gagner ma vie. Il fallait gagner de l’argent, il fallait travailler dur, peu importe ce que l’on faisait. On devait travailler, même si c’était douze heures par jour, simplement pour rapporter de l’argent à la maison, comme un chèque de paie.
Texte à l’écran : Le nombre de propriétaires d’entreprise et d’entrepreneurs autochtones augmente à un taux cinq fois plus élevé que celui des travailleurs indépendants canadiens en général.
Pour Mark, l’entrepreneuriat est une façon d’aider sa communauté, tout en tentant de devenir financièrement indépendant.
(Souriant, Mark se tient dans l’entrée d’un édifice et montre entre ses mains un sac de café de la Birch Bark Coffee Company.)
Mark : Wow, c’est plutôt incroyable! Je ne m’intéresse pas à la vente. Je ne suis pas un vendeur. Mais, je suis un visionnaire, un conteur d’histoires, un passionné de ma communauté, et c’est dans cet esprit que j’ai créé, il y a environ un an, une entreprise appelée Birch Bark Coffee Company qui est très près de chez moi, Birch Island, Ontario. C’est pour ça que j’ai donné ce nom à mon entreprise.
(On voit la photo d’une tasse de café posée sur une surface de bois, entourée de grains de café et de sacs de café de la Birch Bark Coffee Company.)
Mark : Au moment de créer cette entreprise sociale, je n’avais pas réalisé la portée de ce que j’allais entreprendre. Alors, quand j’ai créé un café, je voulais que ma démarche ait un sens, car c’est important pour moi de croire en quelque chose, et en tant qu’entrepreneur des Premières Nations, je trouvais que cette entreprise devait avoir un objectif. À l’époque, j’étais au courant des avis d’ébullition d’eau, mais je n’en connaissais pas l’ampleur ni la gravité jusqu’à ce que je commence à faire beaucoup de recherches et d’enquêtes, ainsi que beaucoup de lecture.
(Mark se penche au-dessus d’une rivière et prend de l’eau au creux de ses mains, puis laisse des gouttes couler entre ses doigts.)
Mark : Il y a des gens dans les communautés, des enfants de 14 ou de 15 ans, qui n’ont jamais vu un verre d’eau potable. Certains d’entre eux ont été élevés avec des bouteilles d’eau en plastique. L’eau est un droit fondamental, et personne ne devrait en manquer, qu’il s’agisse des Premières Nations ou non. Si nous n’avions pas d’eau demain, nous cesserions d’exister. Lorsque l’on songe à la Terre mère d’un point de vue traditionnel, on constate que l’eau est ce qui coule dans ses veines. C’est ce qui lui permet de survivre, tout comme nous.
(Un mât totémique se dresse devant un ciel bleu parsemé de quelques nuages.)
Mark : Pour mettre les choses en perspective, il y a peut-être 635 communautés au Canada. Je ne peux pas réparer les usines de filtration d’eau. Je n’ai ni l’argent ni les moyens de le faire, mais mon intégrité envers ma communauté est très importante, et quand je dis que je vais faire quelque chose, je le fais.
(On voit la photo d’une tasse de café posée sur une surface de bois, entourée de grains de café et de sacs de café de la Birch Bark Coffee Company. L’image change, et une photo d’un purificateur d’eau à côté d’un robinet apparaît sur un comptoir de bois.)
Mark : Ainsi, j’offre de l’eau potable de la meilleure façon que je peux le faire. Par l’entremise de mon café, on peut acheter de l’eau et des purificateurs d’eau pour le domicile afin que nos communautés puissent avoir de l’eau potable. Avec cet objectif en tête, mon résultat final optimal serait de voir les gens sourire, parce que certains d’entre eux n’ont jamais bu un verre d’eau potable. L’eau est très importante dans nos communautés.
(Mark se penche au-dessus d’une rivière et fait couler l’eau entre ses doigts.)
Texte à l’écran : Poursuivre l’histoire de Mark au chapitre 4. Mark Marsolais-Nahwegahbow parle de ce que signifie pour lui le bien-être financier, de sa famille et de l’importance de donner au suivant.
(Le mot-symbole Canada apparaît.)
Voix hors champ : Un message du gouvernement du Canada.
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