Un parcours unique vers une carrière scientifique

Par : Lucy Harrison, gestionnaire de projet, Vancouver

Je suis née au Royaume-Uni où j’ai obtenu un baccalauréat spécialisé en biologie marine de l’Université de Plymouth. Ma thèse se penchait sur l’évaluation des effets des aliments commerciaux pour poissons sur la croissance d’un poisson tropical en aquarium. En 2015, j’ai déménagé au Canada pour faire une maîtrise en économie marine tropicale à l’Université Simon-Fraser. Cette fois, ma thèse portait sur les conséquences de la pollution sur les récifs coralliens d’une île de la zone centrale de l’océan Pacifique.

Je vis maintenant dans le territoire non cédé des peuples Salish du littoral, y compris les territoires des nations xʷməθkwəy̓əm (Musqueam), Skwxwú7mesh (Squamish), Stó :lō et Səl̓ílwətaʔ/Selilwitulh (Tsleil-Waututh) à Vancouver et depuis 2020, je travaille comme gestionnaire de projet pour le bureau régional du Pacifique et du Yukon de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada. Dans le cadre de ce rôle, j’ai des responsabilités vastes et variées. J’assure la gestion d’évaluations environnementales de grandes mines de charbon sidérurgique d’Elk Valley, dans le sud-est de la Colombie-Britannique, sous les exigences de l’ancienne Loi canadienne sur l’évaluation environnementale (2012). Le charbon est exploité dans cette région depuis plus de 100 ans, ce qui a engendré une pollution et un impact environnemental considérable. Je suis chargée de mettre en œuvre la législation fédérale qui régit la manière dont les évaluations environnementales et les évaluations d’impact doivent être réalisées. Je travaille aussi en étroite collaboration avec la province de la Colombie-Britannique pour veiller à l’harmonisation de nos processus respectifs d’évaluation d’impact. Je collabore également avec d’autres ministères fédéraux tels que Pêches et Océans Canada, Environnement et Changement climatique Canada et Santé Canada afin d’intégrer leurs contributions scientifiques et techniques dans le processus d’évaluation d’impact. Par ailleurs, je conseille les promoteurs de projet sur la façon d’interpréter et de mettre en œuvre notre législation. J’aime beaucoup mon travail parce que j’ai l’occasion d’avoir une vue d’ensemble de la façon d’appliquer la Loi sur l’évaluation d’impact, tout en dirigeant des discussions sur les effets potentiels d’un projet et sur la manière de réduire ou d’éliminer ces effets.

Mon parcours scientifique a commencé à l’âge de 12 ans. C’est à ce moment-là que j’ai commencé la plongée autonome avec mon père, ce qui m’a permis de voir de près les poissons, les algues, les coraux et les invertébrés qui vivent dans le récif corallien. Mon professeur de l’époque m’a donné un livre sur les baleines et les dauphins qui m’a fasciné. Je n’avais vraiment pas d’idée sur le genre de travail que je voulais faire, mais je savais que j’aimais être sous l’eau pour apprendre à connaître le milieu biologique marin et motiver les autres pour qu’ils s’y intéressent.

Depuis lors, j’ai eu une carrière incomparable en travaillant pour un large éventail d’organisations, dont un aquarium, un cabinet d’architectes, une station de recherche marine, un laboratoire de recherche en chimie à l’université, un groupe de recherche sur le saumon, une organisation internationale de conservation des requins, un cabinet d’experts-conseils en environnement et aujourd’hui l’Agence d’évaluation d’impact du Canada. Grâce à ces expériences, je peux faire profiter de mes connaissances sur un certain nombre de questions, ce qui m’aide à communiquer avec les promoteurs, les autres organismes de réglementation, les spécialistes des domaines techniques et le public.

Quand je jette un regard rétrospectif sur ma carrière, je vois que ma force motrice a été de dire « oui » à des occasions nouvelles et passionnantes, aussi étranges et effrayantes qu’elles puissent paraître. Oui pour me rendre au Mississippi dans le but de gérer un programme de recherche sur la plongée tropicale et la collecte d’échantillon. Oui pour déménager à Vancouver pour faire ma maîtrise dans une ville que je n’avais jamais visitée à l’autre bout de la planète. Oui pour mener des recherches dans le Nord sur les répercussions de la circulation des hélicoptères sur les chèvres de montagne. Oui pour intégrer la fonction publique fédérale et devenir chargée de la réglementation des processus d’évaluation d’impact. C’est en prenant des risques et en plongeant dans l’inconnu que j’ai pu me rendre là où je suis aujourd’hui.

Le plus gros obstacle que j’ai dû surmonter en cours de route a été de trouver la confiance en mes propres capacités. Il était facile de me comparer à d’autres personnes qui semblaient faire des choses « encore plus grandioses », mais en réalité, lorsque je m’arrêtais pour y réfléchir, il n’y avait aucun moyen pour eux de faire ce que je faisais : jongler avec plusieurs produits livrables, passer d’un sujet à l’autre plusieurs fois par jour, gérer des budgets et une équipe de projet. Une fois que j’ai commencé à réaliser l’expérience que je pouvais apporter à un poste scientifique, ma confiance en moi et ma capacité à prendre en charge de nouvelles tâches et de nouveaux rôles ont augmenté.

L’un des aspects les plus intéressants d’une carrière dans le domaine des sciences est que mes journées sont toujours très variées. Parfois, j’essaie de comprendre comment un certain type de polluants se retrouve dans l’environnement et comment nous pouvons traiter l’eau pour les éliminer. D’autres jours, je peux élaborer des documents d’information pour expliquer les principaux aspects techniques à la haute direction de l’Agence ou fournir des informations sur le processus d’évaluation d’impact aux groupes autochtones ou au public. La science définit les études qu’un promoteur doit réaliser lorsqu’il soumet une évaluation d’impact. La science alimente les discussions que je peux avoir sur l’impact environnemental d’un projet avec les autres ministères fédéraux et elle m’aide à comprendre le projet que le promoteur souhaite entreprendre.

Les études scientifiques sont pour moi une excellente idée parce qu’elles peuvent vous mener à plusieurs parcours de carrière. Vous pourriez faire du travail de terrain pour étudier les chèvres des montagnes près d’immenses glaciers ou vous pourriez travailler dans un aquarium pour sensibiliser le public aux questions de conservation. Vous pourriez devenir chercheuse à l’université ou une experte-conseil dans le domaine de l’environnement en aidant les promoteurs à mettre en œuvre leurs projets d’une manière plus respectueuse de l’environnement. De nombreuses possibilités de carrière s’offrent aux femmes et aux filles qui souhaitent poursuivre des études scientifiques.

Lucy Harrison - Un parcours unique vers une carrière scientifique (Transcription)

L’Agence d’évaluation d’impact du Canada souligne la Journée internationale des femmes et des filles de science.

Qu’est-ce qui vous a attiré à la science ?

Lucy Harrison, Gestionnaire de projet, Vancouver.

« Mon parcours scientifique a commencé à l’âge de douze ans. C’est à ce moment-là que j’ai commencé la plongée autonome avec mon père, ce qui m’a permis de voir de près les poissons, les algues, les coraux et les invertébrés qui vivent dans le récif corallien. Mon professeur de l’époque m’a donné un livre sur les baleines et les dauphins qui m’a fasciné. Je n’avais vraiment pas d’idée sur le genre de travail que je voulais faire, mais je savais que j’aimais être sous l’eau pour apprendre à connaître le milieu biologique marin et motiver les autres pour qu’ils s’y intéressent. Depuis lors, j’ai eu une carrière incomparable en travaillant pour un large éventail d’organisations, dont un aquarium, un cabinet d’architectes, une station de recherche marine, un laboratoire de recherche en chimie à l’université, un groupe de recherche sur le saumon, une organisation internationale de conservation des requins, un cabinet d’experts-conseils en environnement et aujourd’hui l’Agence d’évaluation d’impact du Canada. Grâce à ces expériences, je peux faire profiter de mes connaissances sur un certain nombre de questions, ce qui m’aide à communiquer avec les promoteurs, les autres organismes de réglementation, les spécialistes des domaines techniques et le public. »

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