Sciences de la vie – un intérêt de toute une vie

Par : Johannie Martin, Gestionnaire de projet, Québec

Native de la région de la Gaspésie au Québec, je savais depuis ma tendre enfance que je voulais travailler dans le domaine de la science. Depuis toute petite, je rêvais de devenir biologiste et je m’amusais déjà à recréer des écosystèmes et à sauver des escargots. J’ai toujours eu une fascination pour les sciences de la vie. Lorsqu’il est venu le temps de choisir un parcours académique, il a donc été rapidement évident que les sciences biologiques étaient la voie toute tracée pour moi.

Ayant complété un baccalauréat en biochimie, une maîtrise en biologie et un doctorat en océanographie, tous à l’Université Laval dans la ville de Québec, je travaille maintenant dans cette magnifique ville, située sur le territoire coutumier des Huron-Wendat, à titre de gestionnaire de projet au bureau régional du Québec de l’Agence d’évaluation d’impact du Canada, et ce, depuis décembre 2019. Mes responsabilités principales consistent à assurer le bon déroulement des processus d’évaluation environnementale ainsi qu’à développer des recommandations au sujet de l’importance des impacts des projets à l’intention du ministre de l’Environnement et du Changement climatique. Pour ce faire, le gestionnaire de projet, aidé de l’équipe de projets de l’Agence et du comité des experts du gouvernement, analyse les données présentées par les promoteurs de projets et évalue la pertinence des mesures d’atténuation proposées, des programmes de surveillance et de compensation. Le gestionnaire de projet est un touche-à-tout. Il doit aborder de nombreux sujets qui peuvent aller des espèces en périls, à la santé humaine, en passant par les effets sur le patrimoine. Le gestionnaire de projet représente aussi l’Agence auprès des promoteurs, du public et des communautés autochtones.

Plusieurs des compétences que j’ai acquises lors de ma spécialisation en océanographie arctique me sont encore très utiles malgré le fait que la majorité des projets que j’analyse sont au sud du Canada et en milieu terrestre. Le travail de gestionnaire de projet est un travail de généraliste. Puisque les domaines sur lesquels nous devons intervenir sont très variés, la curiosité est une qualité essentielle. La méthode scientifique est aussi un incontournable qui vous sera utile toute votre vie pour résoudre des problèmes complexes, peu importe le domaine dans lequel vous exercez.

J’ai dû surmonter certains obstacles pour réussir une carrière en science puisque, lorsque je suis arrivée sur le marché de l’emploi il y a huit ans, nous vivions une grave pénurie d’emploi dans le domaine des sciences de la vie. Plusieurs d’entre nous se sont retrouvés à devoir travailler pendant plusieurs années de contrat en contrat, ou encore, à devoir travailler dans d’autres domaines. Heureusement, la situation s’est améliorée depuis et selon moi, de belles possibilités de carrière s’offrent maintenant aux biologistes ainsi qu’aux autres spécialistes en environnement qui ont récemment obtenu leur diplôme. Considérant les nouvelles exigences environnementales ainsi que la reconnaissance professionnelle grandissante dans les domaines des sciences de la vie, le futur s’annonce prometteur pour celles qui souhaitent faire carrière dans le domaine.

De ce fait, j’encourage les filles et les femmes de poursuivre des études en science parce que le domaine des sciences offre des opportunités de carrière passionnantes et d’avenir permettant de jouer un rôle dans les grands enjeux contemporains, tel que la lutte aux changements climatiques ou aux pandémies. Par exemple, les principaux enjeux du dernier projet sur lequel j’ai travaillé étaient l’impact du projet sur l’atteinte des objectifs du Canada en matière d’émission de gaz à effet de serre et de changements climatiques, ainsi que sur le rétablissement du béluga du Saint-Laurent, une espèce emblématique de la biodiversité de l’estuaire du Saint-Laurent et en voie de disparition. Pour moi, le domaine des sciences nous aide à mieux comprendre le monde qui nous entoure. C’est un domaine diversifié qui nous permet de naviguer à travers plusieurs disciplines. De plus en plus, les emplois dans le domaine des sciences demandent d’être multidisciplinaires et favorisent la rencontre d’experts compétents et passionnés dans des domaines variés. C’est cette collaboration et la communication au cœur même d’une carrière en science que j’aime le plus.

Alors voilà mon cheminement en tant que femme dans le domaine de la science et j’espère que mon parcours inspirera d’autres filles et femmes à poursuivre un chemin semblable.

Johannie Martin - Sciences de la vie — un intérêt de toute une vie (Transcription)

L’Agence d’évaluation d’impact du Canada souligne la Journée internationale des femmes et des filles de science.

Qu’est-ce que vous aimez le plus de travailler dans le domaine de la science à l’Agence?

Johannie Martin, Gestionnaire de projet, Québec.

« Qu’est-ce que j’aime le plus dans mon travail dans le domaine des sciences ? Bien je vous dirais que le domaine des sciences est un domaine qui nous aide à mieux comprendre le monde qui nous entoure. C’est un domaine dans lequel on va avoir notre rôle à jouer dans les grands enjeux contemporains, comme la lutte aux pandémies ou la lutte aux changements climatiques qui sont des éléments dont on entend parler pour ainsi dire à tous les jours en ce moment. C’est aussi un domaine qui nous permet de travailler avec d’autres scientifiques qui sont passionnés aussi par leur domaine, qui sont compétents donc ça nous permet de mieux comprendre la globalité des enjeux. Ça nous permet aussi d’être en contact avec les gens du public, avec les gens des Premières Nations. Donc, ça nous aide à mieux comprendre la façon dont ils voient les projets, leurs préoccupations par rapport aux projets qu’on évalue donc, qui sont présentés au gouvernement. »

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