Allocution du ministre MacAulay, 99e Congrès annuel de l’American Farm Bureau Federation

Discours

La version prononcée fait foi

Gaylord Opryland Resort & Convention Center
Nashville (Tennesee),
Le 7 janvier 2018, à 10 h 30

10 minutes

  • Merci, [Zippy], et bonjour à tous.
  • Au nom du gouvernement du Canada, je suis heureux de saluer:
    • les agriculteurs de partout aux États-Unis;
    • nos amis du secteur de l’agroalimentaire et du gouvernement.
  • Je suis heureux d’être ici, à Nashville.
  • Je suis honoré d’être le tout premier ministre canadien de l’Agriculture à m’adresser à ce groupe.
  • Votre organisation a une longue et fière histoire, et ce, depuis presque un siècle.
  • Vous parlez vraiment au nom du secteur agricole américain.
  • Et votre voix est plus que jamais nécessaire.
  • Je tiens à remercier l’American Farm Bureau de s’adresser à ses partenaires de l’ensemble de l’Amérique du Nord.
  • Je trouve aussi cela extraordinaire de voir certaines de vos organisations régionales s’adresser au Canada pour faire connaître aux agriculteurs canadiens leurs espoirs et leurs idées ainsi que les défis qu’ils doivent relever.
  • J’occupe les fonctions de ministre canadien de l’Agriculture depuis plus de deux ans et j’ai eu le privilège de rencontrer des agriculteurs et des représentants de l’ensemble du regroupement.
  • Je me suis rendu en Géorgie, la patrie de Zippy Duvall et de Sonny Perdue.
  • Et c’est un État magnifique.
  • Le secrétaire Perdue et moi entretenons d’excellents rapports.
  • Lorsque les agriculteurs se réunissent – comme nous le faisons aujourd’hui – ils se comprennent et établissent des liens.
  • Voici donc le message que j’aimerais vous transmettre ici, à Nashville, ce matin :
  • Le gouvernement du Canada est déterminé à collaborer avec vous pour consolider encore davantage les relations entre le Canada et les États-Unis – pour le bien de nos citoyens, de nos entreprises et de nos économies.
  • J’aimerais ce matin parler brièvement de trois domaines clés essentiels pour renforcer les relations entre nos deux pays.
    • Le premier est le renforcement de nos relations commerciales et de nos économies;
    • le deuxième est l’importance de l’ALENA; et
    • le troisième, la mise à profit de nos intérêts communs.

1. Renforcement de nos relations commerciales et de nos économies

  • Je l’ai déjà dit et je le répéterai sans aucun doute, mais il n’existe pas d’autres pays qui dépendent autant l’un de l’autre pour leur prospérité et leur sécurité mutuelles que les États-Unis et le Canada.
  • Aujourd’hui, nos liens sont plus essentiels que jamais.
  • Les relations entre le Canada et les États-Unis sont stratégiques, importantes et éminemment bénéfiques aux familles de travailleurs de nos deux grandes nations.
  • Notre amitié se manifeste sur de nombreux plans : à l’échelle fédérale, entre les États, à l’échelle des provinces, des industries, dans le milieu universitaire, de même qu’au plan familial, culturel – et agricole.
  • Pour près des deux tiers des États – dont le magnifique État du Tennessee – le Canada est le principal marché d’exportation.
  • Les États-Unis ont un excédent commercial global de biens et de services avec le Canada s’élevant à près de 8 milliards de dollars américains.
  • Nos secteurs agricoles sont plus intégrés que jamais.
  • Nous sommes ainsi plus concurrentiels ici, en Amérique du Nord, et dans le monde entier.
  • L’année dernière, plus de 47 milliards de dollars de produits agricoles et alimentaires ont franchi nos frontières.
  • Dont plus de 600 millions de dollars ici, au Tennessee.
  • Le Canada vous envoie bien sûr aussi de très bons chanteurs country et joueurs de hockey!
  • Je n’ai qu’à mentionner Shania Twain et Dean Brody ainsi que de nombreux autres artistes country.
  • Sans compter Mike Fisher, originaire d’Ottawa, qui est venu à Nashville pour jouer au hockey. En plus, il est marié à la vedette country Carrie Underwood!
  • Ici, au Tennessee, les liens commerciaux et les investissements avec le Canada soutiennent plus de 170 000 emplois.
  • En fait, aux États-Unis, quelque neuf millions d’emplois dépendent du commerce et des investissements avec le Canada.
  • Je suis originaire de l’Île-du-Prince-Édouard, sur la côte est canadienne.
  • L’Île-du-Prince-Édouard est la plus petite province du pays.
  • Mais notre commerce bilatéral de produits agricoles avec les États-Unis représente plus d’un quart de milliard de dollars par année.
  • J’ai énoncé beaucoup de chiffres.
  • Mais voici ce qu’il faut retenir : si nous renforçons nos relations commerciales, nous ferons croître nos économies…ensemble. Et nous avons assurément le pouvoir collectif d’y arriver.
  • Nous devons toutefois nous assurer que ces relations commerciales demeurent saines – c’est-à-dire, qu’elles sont mutuellement bénéfiques.
  • Après tout, l’avantage mutuel est le fondement même du commerce. Il l’a toujours été.
  • Les gens sont au cœur du commerce.
  • Le commerce, c’est créer des emplois, stimuler l’innovation et, essentiellement, assurer la prospérité des familles et des collectivités.

2. Importance de l’ALENA

  • C’est exactement ce qu’apporte l’Accord de libre-échange nord-américain à notre industrie et à notre continent depuis 23 ans.
  • La zone de l’ALENA est maintenant la plus grande région économique au monde.
  • Depuis 1994, les échanges commerciaux entre les partenaires de l’ALENA ont triplé.
  • Et ici, aux États-Unis – l’exportation de produits agricoles et agroalimentaires vers le Canada et le Mexique a quadruplé durant cette période.
  • Tout obstacle touchant le fort volume d’échanges commerciaux et d’investissements entre nous…
  • …et toute tentative de perturbation des chaînes d’approvisionnement sur ce continent…
  • …nuiraient à nos économies et aux moyens de substance de nos citoyens.
  • Vous savez comme moi que ni l’un ni l’autre de nos pays ne peut se permettre d’oublier presque un quart de siècle de partenariat et de collaboration en Amérique du Nord.
  • Selon une étude récente, sans l’ALENA, la valeur du commerce nord-américain diminuerait de 100 milliards de dollars américains au cours des six prochaines années.
  • Soit une baisse d’environ 10 pour cent.
  • L’American Farm Bureau sait à quel point l’ALENA est essentiel à notre industrie.
  • L’industrie se mobilise et vous prenez tous les moyens pour faire passer le message.
  • Je signale que 80 groupes du secteur agricole et agroalimentaire des États-Unis ont écrit au secrétaire Ross.
  • Ils ont émis la mise en garde suivante : le retrait des États-Unis de l’ALENA causerait un tort important et immédiat à leur industrie, de l’ordre de 50 000 emplois.
  • Le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré, en parlant du secteur agricole, que le commerce était de première importance.
  • Comme l’ont indiqué le sénateur Pat Roberts et biens d’autres : nous devons porter un seul message concernant l’ALENA : ne pas y nuire. 
  • Pourrait-on améliorer, actualiser et moderniser l’ALENA?
  • Oui, bien évidemment.
  • Comme la mentionné Zippy, il faut moderniser l’ALENA – tout comme un vieux tracteur.
  • Mais nous voulons que ce vieux tracteur fonctionne encore mieux qu’avant, et pour longtemps encore. Nous ne voulons pas le briser.
  • L’ALENA a été amélioré une douzaine de fois au cours des 25 dernières années.
  • Et comme tout partenariat à long terme, il doit évoluer et être renforcé.
  • Nous voulons rendre un atout précieux encore meilleur.
  • La sixième ronde de négociations de l’ALENA aura lieu à Montréal dans quelques semaines.
  • Et le Canada participe pleinement au processus.
  • J’ai rencontré à plusieurs reprises mes amis les secrétaires Calzada et Perdue.
  • Nous nous sommes rendus, le secrétaire Calzada et moi, à Mexico le mois dernier.
  • Nous soutenons tous les trois un secteur agricole et agroalimentaire fort et intégré dans l’ensemble de l’Amérique du Nord.
  • J’ai entendu le même message en Géorgie.
  • En Idaho.
  • En Oregon.
  • En Louisiane.
  • À Mexico.
  • Et je peux vous dire que je l’entends aussi à Nashville.
  • Le travail que je dois mener — que NOUS devons mener — est clair.
  • Nous devons continuer à faire en sorte que l’Amérique du Nord demeure la pierre angulaire de la prospérité de nos pays.

3. Mise à profit de nos intérêts communs

  • En tenant compte de tout ce qui précède, comment pouvons-nous mettre à profit nos intérêts communs et établir un partenariat commercial meilleur, plus prospère et plus efficace?
  • La réponse est simple : en continuant à collaborer, comme nous le faisons aujourd’hui.
  • Plus notre collaboration sera étroite, plus nous serons concurrentiels dans le monde entier.
  • Et cela est bénéfique pour nous tous.
  • C’est aussi bénéfique pour les agriculteurs, pour nos économies et, surtout, pour nos citoyens.
  • Et, bien sûr, les défis ne manqueront pas. Toutes les amitiés y sont confrontées de temps à autre. 
  • Mais nous en discutons et nous les réglons, comme le font les amis.
  • Plus nous relèverons ensemble nos défis communs, plus forts nous serons.
  • Nous nous entendons tous pour dire que, si nous optimisons les avantages du commerce pour nos économies, nos échanges commerciaux devront reposer sur la science et l’innovation.
  • Nous devons travailler de façon plus intelligente pour faire de l’Amérique du Nord un marché agricole encore plus fort et plus concurrentiel.
  • Nous devons coopérer davantage en matière de réglementation.
  • Nos efforts portent déjà des fruits grâce au Conseil États-Unis‒Canada de coopération en matière de réglementation.
  • En réduisant les formalités administratives, nous pouvons réduire les coûts et rendre nos secteurs plus efficaces dans l’ensemble de l’Amérique du Nord.
  • Nous en bénéficierons tous.

Conclusion

  • Pour l’avenir, les perspectives du secteur agricole et agroalimentaire du Canada et des États-Unis sont vraiment très prometteuses.
  • Votre présence ici, à Nashville, témoigne de votre optimisme quant à l’avenir de nos relations commerciales.
  • La demande mondiale d’aliments est à la hausse.
  • Nos nations peuvent répondre à cette demande, et ce, grâce à nos producteurs de calibre mondial et à nos aliments de première qualité.
  • Le commerce peut – et doit – continuer à être le moteur de la croissance et de la prospérité de nos trois nations.
  • Lorsque les innovateurs des deux côtés d’une frontière peuvent produire et vendre leurs produits à l’autre pays, et aux clients de partout dans le monde – tout le monde y gagne.
  • Continuions à nous rencontrer nous le faisons aujourd’hui.
  • Poursuivons la discussion.
  • Et continuons à chercher de nouvelles façons de renforcer notre excellent partenariat incroyablement productif.
  • Comme l’a indiqué le premier ministre Trudeau aux gouverneurs d’État l’été dernier, au Rhode Island :
  • « Continuons à nous parler, comme des voisins et des amis devraient le faire. »
  • « Et entrons dans l’histoire ensemble. »
  • Merci beaucoup, chers amis. 

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