Une recherche d’un officier de l’Armée met en valeur les anciens combattants latino-américains

Article / Le 17 octobre 2022 / Numéro de projet : 22-0041

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par Steven Fouchard, Affaires publiques de l’Armée

Une recherche réalisée par un officier de l’Armée canadienne (AC) jette un éclairage nouveau sur les militaires latino-américains qui ont servi le Canada.

Le capitaine Rey Garcia-Salas, qui sert actuellement à la Direction générale – Opérations (Gestion de l’information) à Ottawa, a consacré une grande partie de son temps en dehors de ses heures de travail pour effectuer des recherches avant le Mois du patrimoine latino-américain, qui a lieu en octobre.

Il dit qu’il espère sensibiliser les gens davantage à la présence des Latino-Américains dans notre histoire militaire, une réalité qui n’est pas très connue.

« À mon humble avis, il est très important de reconnaître ce fait », explique-t-il.

Le Capt Garcia-Salas, originaire du Guatemala, est arrivé au Canada en 1996. Il s’est enrôlé dans la Réserve de l’Armée pour financer ses études à l’Université Carleton, à Ottawa. Il s’est par la suite joint à la Force régulière.

En 2010, avec l’aide du capitaine Milton Hoyos, il a commencé à organiser des activités ayant pour thème l’Amérique latine pour le ministère de la Défense nationale et les Forces armées canadiennes (FAC).

Bien que ses récentes recherches lui aient permis de découvrir qu’un soldat latino-américain avait participé à la guerre de 1812, le Capt Garcia-Salas souligne que son attention s’est surtout tournée sur les deux guerres mondiales; en effet, un grand nombre de Latino-Américains se sont portés volontaires pour combattre sous le drapeau canadien.

Les documents historiques montrent que beaucoup d’entre eux ont voyagé à leurs frais pour s’engager dans les FAC.

« D’une certaine façon, le multiculturalisme et la diversité dans les Forces armées canadiennes ont commencé au cours de la Première Guerre mondiale », explique-t-il. « Ils sont venus ici volontairement. On leur a fait confiance, leur permettant d’aller à la guerre malgré le fait que bon nombre d’entre eux ne parlaient pas l’anglais. Ils parlaient l’espagnol, le portugais ou d’autres langues. Il est très important de leur accorder cette reconnaissance. »

Le Capt Garcia-Salas, en collaboration avec d’autres membres des FAC et d’organisations civiles, organise plusieurs activités afin de mettre en lumière ces histoires de militaires dans le cadre du Mois du patrimoine latino-américain 2022, notamment :

  • Commémorations du Souvenir, version latino-américaine : le 17 octobre au Cimetière militaire national, à Ottawa, au cimetière God’s Acre, à Victoria (C.‑B.) et au cimetière de guerre canadien de Villanova, à Ravenne (Italie). De plus, une messe commémorative aura lieu au lieu historique national du Canada du Champ d’honneur national du Fonds du Souvenir, à Pointe-Claire (Québec).
  • Le 22 octobre, une messe aura lieu au cimetière catholique de Mount Hope, la dernière demeure du soldat Rafael Rodriguez, un militaire de la Première Guerre mondiale. Le soldat Rodriguez est l’un des rares Latino-Américains des guerres mondiales enterrés au Canada. Les organisateurs espèrent réussir à faire venir quelques-uns de ses proches encore en vie du Mexique, son pays de naissance.

Parmi les autres histoires encore plus remarquables découvertes par le Capt Garcia-Salas, on retrouve celle du lieutenant d’aviation Luis Perez-Gomez, un Mexicain dont la candidature pour se joindre à l’armée de son pays a été refusée.

Il est entré aux États-Unis dans l’espoir de s’enrôler dans l’armée américaine, mais il a été déporté. Il s’est ensuite rendu à Ottawa, où il a été accepté pour le service militaire. M. Perez-Gomez a servi comme pilote et on lui attribue officiellement d’avoir abattu trois appareils allemands avant sa mort, en 1944.

Le Capt Garcia-Salas espère que la diffusion de ces récits du passé aura des répercussions positives pour les générations à venir.

« Je souhaite que les histoires de ces gens fassent naître un sentiment d’appartenance; que les Latino-Américains seront acceptés et qu’ils pourront servir et aimer ce pays, ce qui nous donnera la possibilité de vivre en paix et en sécurité. »

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