Transformer l’instruction collective de l’Armée

Transformer l’instruction collective de l’Armée canadienne pour un avenir plus fort

L’Armée canadienne transforme son instruction collective afin de la rendre plus efficace, de réduire l’absence des soldats de leur foyer et de mieux harmoniser l’instruction aux besoins opérationnels. Cette mise à jour s’inscrit dans le cadre des efforts de reconstitution de l’Armée canadienne ainsi que de l’engagement accru du Canada envers l’opération REASSURANCE.

L’instruction qui avait lieu dans le cadre des exercices menés à l’échelon de la brigade et de l’exercice MAPLE RESOLVE se déroulera, à compter de 2024, en deux étapes. La première étape aura lieu à la base d’appartenance de l’unité déployée ou à proximité, tandis que la seconde, l’exercice OAK RESOLVE, aura lieu aux côtés des alliés de l’OTAN en Lettonie. Cette nouvelle approche signifie que les soldats seront absents moins longtemps; cela allégera le fardeau tant pour les familles des soldats que pour les soldats eux-mêmes avant que ces derniers ne participent à l’opération REASSURANCE.

Foire aux questions (FAQs)

L’instruction collective est le processus qui permet, au fil de temps, de préparer les militaires et l’équipement afin de pouvoir compter sur des équipes prêtes au combat. Un tel processus exige un système d’instruction efficace et efficient pour que l’Armée canadienne soit prête à défendre le Canada et les intérêts canadiens.

Q1. Est-ce que l’exercice MAPLE RESOLVE a été annulé?

R1. L’exercice MAPLE RESOLVE a évolué pour mieux répondre aux besoins actuels de l’Armée canadienne. Cette dernière évalue continuellement son système d’instruction pour veiller à ce qu’il soit efficace et efficient. Il convient de souligner que les objectifs d’instruction (appelés les normes d’aptitude au combat) qui ont été atteints dans le cadre de l’exercice MAPLE RESOLVE devront continuer d’être atteints par les unités de l’Armée canadienne. À l’avenir, ces objectifs seront atteints principalement au moyen de deux exercices : MAPLE RESOLVE et OAK RESOLVE. Le premier exercice aura lieu à la maison mère de l’unité en déploiement, ou à proximité de celle-ci, et le deuxième exercice aura lieu dans le théâtre avec des alliés de l’OTAN. La majorité de l’instruction collective continuera d’avoir lieu au Canada.

Les bataillons d’infanterie légère de l’Armée canadienne seront validés au cours de l’année de « mise sur pied » du Système de gestion de l’état de préparation (SGEP) dans le cadre de l’exercice GLOBAL RESOLVE. À tour de rôle, la validation aura lieu au Joint Readiness Training Center (JRTC) à Fort Johnson, en Louisiane, ou au Joint Pacific Multinational Readiness Center (JPMRC), en Alaska.

En février 2024, le 3e Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, a mené son exercice final de validation (l’exercice GLOBAL RESOLVE 2024) au JPMRC en Alaska.  Au moment de la validation et de l’entrée dans la phase d’« engagement » du SGEP, le bataillon d’infanterie légère sert de Force opérationnelle d’intervention mondiale (FOIM). La FOIM est une unité à très haut niveau de préparation capable de projection de forces stratégiques, rapides et globales dans les conflits de moindre intensité, ou d’opérer dans le cadre d’une force alliée plus importante dans des opérations de plus grande envergure. Récemment, la FOIM a participé aux opérations LUMEN et HELIOS.

Q2. Pourquoi apporter ce changement?

R2. Bien que le modèle de l’ancien exercice MAPLE RESOLVE fournisse une excellente instruction, l’importanteffort logistique nécessaire relativement au déplacement des véhicules, de l’équipement et du personnel de partout au Canada à la BFC Wainright et à leur retour à leur unité d’attache faisait en sorte que les militaires passaient environ 10 à 12 semaines sur cet exercice avant de participer à un déploiement de 24 semaines. Le nouveau modèle permettra de mieux équilibrer la valeur de l’instruction et le rythme de l’instruction individuel des militaires, tout en reconnaissant que les engagements du Canada en Lettonie font partie d’une force multinationale qui exigera toujours que l’instruction de confirmation finale soit effectuée en Europe.

Au bout du compte, la progression actualisée de l’instruction permettra de simplifier les activités d’instruction et de projeter le niveau de préparation et de dissuasion dans les théâtres d’opérations. Comparativement à l’ancien modèle d’instruction, ce nouveau modèle réduira le temps passé loin de la maison pour les militaires et permettra de mieux harmoniser l’instruction avec les exigences opérationnelles.

Q3. Comment l’exercice UNIFIED RESOLVE changera-t-il?

R3. L’exercice UNIFIED RESOLVE était le plus important exercice annuel assisté par ordinateur de l’Armée canadienne au cours duquel le personnel et les commandants militaires travaillaient sur des scénarios simulés qui reflètent des défis réels dans un environnement de sécurité imprévisible. Le groupe-cible principal de l’instruction de ces exercices était, et continue d’être, les militaires du Quartier général (QG) du Groupe-brigade mécanisé du Canada (GBMC).

Les étapes 1 et 2 de l’exercice UNIFIED RESOLVE se poursuivront sous la forme d’un volet didactique et d’un exercice assisté par ordinateur contrôlé par la division à la maison mère. À partir de 2026, les QG des GBMC seront validés en participant à un exercice de combattants de l’Armée américaine.

Q4. L’opération REASSURANCE est-elle la priorité unique de l’Armée canadienne? Comment l’instruction préalable au déploiement pour les missions autres qu’en Lettonie sera-t-elle menée?

R4. Étant donné qu’environ 2 200 militaires devraient participer à un déploiement après l’été 2024 dans le cadre de l’opération REASSURANCE, il s’agira toujours de la demande opérationnelle la plus importante pour l’Armée canadienne. Toutefois, ce n’est pas la seule mission prévue ou mission de contingence à laquelle l’Armée canadienne participera ou pour laquelle elle se prépara. L’Armée canadienne concentre son programme d’instruction des compétences de combat améliorées (CCA) sur l’opération REASSURANCE. Toutefois, toutes les unités continueront d’offrir une instruction de base annuelle pour maintenir les compétences militaires de base. L’Armée canadienne maintiendra sa crédibilité en tant que force terrestre polyvalente et apte au combat qui est prête à servir le Canada dans la poursuite de ses objectifs de défense. L’instruction axée sur le théâtre et sur la mission (IATM) continuera d’être offerte afin de veiller à ce que les forces soient prêtes à participer à n’importe quelle mission qui lui est confiée.

Q5. La décision de changer l’instruction était-elle motivée par des considérations financières?

R5. La décision de modifier l’exercice MAPLE RESOLVE a été prise avant que le gouvernement fédéral annonce les réductions de dépenses dans le budget de 2023. Bien que l’Armée canadienne s’efforce de gérer les ressources publiques dans toutes ses activités, cette décision n’a pas été motivée par des considérations financières. Le facteur principal était l’amélioration de l’harmonisation de l’instruction de l’Armée canadienne avec les exigences opérationnelles – notamment, le rôle accru des Forces armées canadiennes dans le cadre de l’opération REASSURANCE en Lettonie.

 

Q6. Les militaires seront-ils prêts lorsqu’ils arriveront en Lettonie?

R6. Les militaires canadiens continueront à suivre une instruction à un haut niveau au Canada avant de participer à un déploiement dans le cadre de l’opération REASSURANCE ou dans tout théâtre opérationnel. Le modèle de transfert de certains niveaux de l’instruction qui doit être menée en Lettonie est fondé sur l’environnement de la menace actuelle. L’Armée canadienne évaluera la situation de façon continue et se réserve la possibilité de rapatrier tous les niveaux d’instruction collective au Canada.

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