Accès aux services

« Les survivant.e.s d'agression ont besoin d'un meilleur accès aux ressources, au soutien juridique, au counseling et à la défense des droits. Ces services devraient être facilement accessibles, confidentiels et tenir compte des traumatismes, afin d'aider les survivant.e.s à se sentir habilités à prendre des décisions au moment et dans l'espace qui leur sont propres. »[1][Traduction]

L’ENJEU

Au Canada, la majorité des survivantes de violence sexuelle se tournent vers les centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle, les organismes indépendants et d'autres services communautaires pour obtenir du soutien. Pourtant, de nombreuses personnes continuent de se heurter à de sérieux obstacles pour accéder à ces services en raison du sous-financement systémique, des disparités régionales et du manque d'information sur ce qui est disponible.

EN CHIFFRES

L'accès aux services est important. Dans notre sondage auprès de 1 000 survivantes de violence sexuelle : 

IDÉES CLÉS

EN SOMME

Les survivant.e.s ont besoin de services accessibles, adaptés à leur culture et tenant compte des traumatismes.

RECOMMANDATIONS

9.1 Garantir un droit à l'assistance. Le gouvernement fédéral devrait modifier la Charte canadienne des droits des victimes pour y ajouter un « droit à l'aide ».

9.2 Fournir des défenseurs indépendants des survivant.e.s : Le gouvernement fédéral devrait fournir un financement opérationnel soutenu aux centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle afin de favoriser l'accès à des défenseurs indépendants et communautaires des survivant.e.s. Il devrait également financer des programmes de défense des droits des survivant.e.s dirigés par des Autochtones qui reflètent les besoins des communautés autochtones.

9.3 Soutenir les Centres d'appui aux enfants et aux jeunes : Le gouvernement fédéral devrait établir des partenariats de financement avec les gouvernements provinciaux et territoriaux pour s'assurer que les centres d'appui aux enfants et aux jeunes (CAEJ) sont disponibles dans toutes les régions du Canada.

Contexte

Comprendre le paysage des services aux victimes

Tout au long du présent chapitre, nous faisons référence aux différents types de soutiens et de services offerts aux survivantes de violence sexuelle. La typologie suivante décrit les principaux modèles de prestation des services aux victimes au Canada :

Services d'aide aux victimes fondés sur le système

Offerts par les gouvernements provinciaux et territoriaux, ces services soutiennent les victimes dans l'ensemble du système de justice pénale. Cela peut inclure, mais sans s'y limiter :

Services d'aide aux victimes par la police

Généralement offerts peu de temps après le premier contact de la victime avec la police, ils peuvent être hébergés au sein de détachements de police, mais sont souvent dotés de coordonnateurs civils ou de bénévoles formés. Dans de nombreux cas, la police peut orienter la victime vers des services d'aide aux victimes établis dans les systèmes ou lui conseiller de communiquer avec elle. Les services comprennent généralement :

Services d'aide aux victimes offerts par les tribunaux

Ces services viennent en aide aux victimes et aux témoins directement impliqués dans les procédures pénales. Le soutien comprend généralement :

Certains services d'aide aux victimes offerts par les tribunaux ne sont offerts qu'à une certaine clientèle, comme les enfants ou les victimes de violence familiale.

Services communautaires aux victimes

Ces services, qui fonctionnent à l'extérieur du système de justice pénale, sont généralement gérés par des organisations non gouvernementales ou communautaires et peuvent comprendre :

Note sur le libellé : Dans le présent chapitre, l'expression « services aux victimes » désigne les services judiciaires, les services de police ou les services systémiques affiliés au système de justice pénale. Nous utilisons des termes comme « soutiens communautaires », « centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle », « soutiens adaptés à la culture » pour désigner les services offerts à l'extérieur de ces structures officielles. »

Le Canada a des obligations internationales

Le Canada est parti à plusieurs conventions des Nations Unies[5] qui contiennent des dispositions sur la prévention de la victimisation et des services de soutien appropriés lorsque des personnes sont victimes de violence.

Sélection de traités et de déclarations internationaux

La Déclaration des principes fondamentaux de justice relatifs aux victimes de la criminalité et aux victimes d'abus de pouvoir (1985)[6], en particulier les principes 14 et 15, affirme que les victimes doivent recevoir une assistance médicale, psychologique, juridique et sociale et en être informées.

La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA)[7] exige des   États qu'ils protègent les femmes et les enfants autochtones contre toutes les formes de violence et de discrimination et qu'ils veillent à ce que les peuples autochtones aient accès aux services sociaux et de santé pour atteindre les normes les plus élevées en matière de santé physique et mentale.

La Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW)[8] oblige les États à éliminer les pratiques discriminatoires et à garantir des recours appropriés aux survivantes.

La Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CDPH)[9] exige des États qu'ils veillent à ce que les services de soutien aux victimes de violence soient disponibles, accessibles et culturellement appropriés.

La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant[10] oblige les États à protéger les enfants contre les abus sexuels et à fournir le soutien social nécessaire en cas de maltraitance.

Le Canada et le Japon sont les seuls pays du G7 où les victimes d'actes criminels n'ont pas le droit d'être informées des services qui leur sont offerts.[11]

Comment la CCDV s'intègre-t-il ?

La Charte canadienne des droits des victimes (CCDV) est une loi fédérale quasi constitutionnelle qui garantit aux victimes d'actes criminels de partout au Canada le droit de demander des renseignements sur les services de soutien qui leur sont offerts, y compris les programmes de justice réparatrice.

Un droit aux services

En 2020, l'ancien sénateur Pierre-Hugues Boisvenu a déposé au Sénat le projet de loi S-265, qui proposait une série de modifications à la CCDV, y compris un droit à des services de soutien et d'assistance :

13.1       Toute victime a le droit d’avoir accès à des services d’aide juridique, sociale, médicale ou psychologique adaptés à ses besoins et à sa situation.

Le droit d'accès aux services dépendra toujours de la disponibilité et de l'accessibilité des services. Certaines de ces lacunes reflètent des problèmes structurels plus vastes : financement insuffisant, prestation de services fragmentée, défis liés aux compétences et normes différentes au Canada, qui ont été documentées par de nombreuses études et intervenant.e.s.

Ce que nous avons entendu

Il est difficile de mesurer la demande de services à l'échelle du Canada

Types de services. Il existe de nombreux types de services pour les survivantes de violences sexuelles.

Répertoire des services aux victimes (RSV). L’élaboration d’un RSV national a amélioré les efforts visant à soutenir l’accès aux services aux victimes au Canada.[30] Le RSV aide les fournisseurs de services et les victimes à trouver des services pour les victimes d’actes criminels partout au Canada. L’information sur les organismes pour le RSV est fournie par le Centre de la politique concernant les victimes, en collaboration avec les organismes d’aide aux victimes. Le RSV comprend des organismes de toutes les provinces et de tous les territoires du pays.

Les centres indépendants d'aide aux victimes d'agression sexuelle offrent du soutien en cas de crise, de la défense des droits, du counseling individuel, du soutien par les pairs, des lignes d'écoute téléphonique, des soins de santé, de l'éducation, des conseils juridiques indépendants, des programmes de plaidoirie devant les tribunaux, etc.[31] Il existe également des programmes de défense juridique et des organisations non gouvernementales (ONG) qui défendent les intérêts des survivant.e.s dans les politiques et les lois.[32]

Lacunes dans les données. Étant donné le réseau complexe d'organismes qui travaillent avec les survivant.e.s de violence sexuelle au Canada, nous ne disposons pas de données nationales solides sur l'utilisation des services. La plupart des services conservent des données solides sur les clients (souvent liées aux exigences de financement), mais ces informations sont rarement agrégées entre les administrations ou désagrégées par identité, géographie ou autres facteurs clés.

Cela met en évidence une lacune majeure : nous manquons encore de données nationales ventilées sur qui accède aux services de soutien, qui n'y accède pas et pourquoi. Sans cette information, il est difficile de s'assurer que les services aux victimes d'actes criminels sont adaptés, équitables et efficaces tout au long du continuum du système de justice pénale.

Nous savons que la demande de services augmente

En l'absence de données nationales claires, nous devons examiner des indicateurs plus segmentés pour comprendre la demande de services. Un examen de différentes sources de données permet d'établir qu'il y a une nette augmentation de la demande de services de soutien liée à une plus grande sensibilisation du public à la suite du mouvement #MeToo[36] et de la pandémie de COVID-19, qui a entraîné une augmentation soutenue de la prestation de services.[37]

Dans notre sondage auprès des survivant.e.s, nous avons examiné l'utilisation globale des services et l'utilisation des services regroupés selon la période au cours de laquelle les survivant.e.s ont déclaré avoir subi de la violence sexuelle pour la dernière fois.

La demande de services a augmenté. La population du Canada a augmenté de 23 %, passant de 33,7 millions de personnes en 2007 à 41,5 millions au premier trimestre de 2025.[41] Au cours de la même période, notre sondage auprès des survivant.e.s a révélé une augmentation significative du pourcentage de survivant.e.s qui ont accédé aux services. La demande pour

La demande accrue pour les centres d'aide aux victimes d'agression sexuelle est aggravée par le fait qu'ils offrent également de nombreux autres services. La combinaison de la croissance démographique et d'une proportion plus élevée de survivant.e.s cherchant de l'aide a imposé une forte demande aux services et à leurs employés.

(Consultez la version PDF pour voir le graphique à l'appui.)

Nous avons constaté une diminution correspondante du nombre de survivant.e.s qui ont déclaré ne pas avoir eu accès à des soutiens officiels.

(Consultez la version PDF pour voir le graphique à l'appui.)

Il y a des obstacles à l'accès aux services

« On ne m'a pas informé de l'aide que j'avais des services aux victimes, de l'indemnisation des victimes, du counseling, ni même de la possibilité que quelqu'un discute du processus judiciaire avec moi (j'avais 19 ans quand j'ai été violée) – je n'avais ni outils ni connaissances – juste un choc. »[42] [Traduction]

L'information constitue le principal obstacle aux services. Sans le droit d'être informée sur les services de soutien, trop de survivantes ne sont pas au courant de ce qui est disponible.

Au cours de notre enquête, des intervenant.e.s et des survivant.e.s de violence sexuelle ont signalé les obstacles suivants:

Une revue systémique de la portée par Bach et al.[50] a constaté que « les raisons de la sous-utilisation des services sont aussi diverses que les survivant.e.s eux-mêmes ». Les principales catégories de survivant.e.s mal desservis sont :

« Nous savons, grâce à nos décennies de travail, que les « marginalisés des marginalisés » qui composent nos réseaux de solidarité n'ont pas accès aux services traditionnels de lutte contre la violence. » [Traduction]

L'un des principaux obstacles rencontrés par ces survivantes était le manque de formation et de sensibilisation des fournisseurs de services sur la meilleure façon de les soutenir. L'examen a recommandé des services plus centrés sur les survivant.e.s, culturellement adaptés et tenant compte des traumatismes, ainsi qu'une plus grande attention portée aux survivant.e.s appartenant à des groupes mal desservis dans la pratique.

Les intervenant.e.s nous ont également signalé les lacunes suivantes :

Nous avons également entendu parler des défis sur les campus postsecondaires :

Antisémitisme et violences sexuelles sur les campus

En décembre 2024, le Comité permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes a publié un rapport intitulé L'antisémitisme exacerbé au Canada et les moyens d'y faire face, soulignant la montée de l'antisémitisme ressentie sur les campus universitaires. Le Comité a appris comment la violence sexuelle et la misogynie recoupent l'antisémitisme à l'égard des femmes. Un témoin a partagé son expérience en tant que juif queer et a noté que le club queer du campus ne se sentait pas comme un espace sûr.[57]

La main-d'œuvre chargée de la lutte contre la violence fondée sur le sexe au Canada manque de ressources

« Le financement des programmes de soutien aux survivant.e.s est souvent à court terme et cyclique, ce qui crée de nombreux défis tant pour les survivant.e.s que pour ceux qui travaillent dans le secteur. »[58] [Traduction]

Les services de soutien aux survivant.e.s ont du mal à répondre à l'augmentation de la demande.

Nous avons parlé à plus de 500 fournisseurs de services dans le cadre d'entrevues, de groupes de discussion et de tables de consultation. Nous avons entendu parler de nombreuses limites de service liées à des contraintes de ressources. Ces limitations créent des obstacles pour les survivant.e.s :

La rareté des services dans les communautés rurales et marginalisées peut entraîner une surcharge des fournisseurs de services et une qualité compromise.[64]

Le sous-financement du secteur de la VFS a également un impact direct sur le bien-être des travailleurs et de leurs familles. Une recherche menée par l'Association canadienne pour mettre fin aux violations sexuelles (ESVA)[70] a révélé que plus de la moitié des travailleurs VFS se sentaient émotionnellement épuisés ou épuisés en raison de leur travail:

Ces conditions compromettent la disponibilité et la qualité des services pour les survivantes. Le secteur manque de financement stable, de salaires concurrentiels et de planification de la relève à long terme, tous des éléments essentiels pour protéger à la fois les travailleurs et les personnes qu'ils servent.

Une autre étude sur le bien-être des fournisseurs de services aux victimes au Canada met en évidence les limites des fournisseurs de soins :

« Notre analyse... remet directement en question les hypothèses sous-jacentes selon lesquelles les soins aux femmes sont illimités, illimités et peuvent être tenus pour acquis, qu'ils nécessitent peu de ressources et que ces emplois, qu'ils soient rémunérés ou non, sont faciles et non qualifiés. Au lieu de cela, ces travailleurs ont proposé des moyens importants d'améliorer les conditions de travail et de soins en décrivant comment ils réconcilient les tensions dans leur travail et vivent les contradictions inhérentes au soin des autres dans un contexte qui ne valorise pas la bienveillance. »[71][Traduction]

Le rapport final de la Commission des pertes massives de 2023 s’est fait l'écho de ces préoccupations, recommandant un « financement de niveau épidémique » pour mettre fin à la violence sexiste. Il a exhorté les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux à fournir un financement de base stable et à long terme pour les services qui ont fait preuve d'efficacité.

Les enfants victimes font l'expérience d'un accès inégal aux services et à l'information

D'entrée de jeu, nous reconnaissons que l'accès à la justice pour les enfants et les jeunes peut également dépendre de leur capacité à signaler, ce qui peut dépendre de leur âge, de leur capacité, du fait d'avoir des personnes de confiance à qui s'adresser ou qui respecteront leur obligation de signalement.

L'accès d'un enfant à la justice ne devrait pas dépendre de l'endroit où il vit au Canada ou de son identité personnelle. Les enfants sont un groupe en quête d'équité, comme les autres groupes marginalisés.[72] Nous avons entendu parler de plusieurs obstacles pour les enfants et les jeunes survivant.e.s de violence sexuelle :

Obstacles dans les collectivités éloignées et nordiques

Les enfants des collectivités rurales et éloignées se heurtent à des obstacles accrus pour accéder aux services de soutien:

Les identités intersectionnelles ont un impact sur l'accès des enfants à la justice

Accès inégal aux soutiens judiciaires

L'accès aux aides au témoignage varie considérablement d'une région à l'autre du pays.[73]

Pour réduire les traumatismes et favoriser une recherche efficace de la vérité, les tribunaux doivent s'assurer que les survivant.e.s d'infractions de violence sexuelle envers les enfants sont aussi à l'aise et en sécurité que possible lorsqu'ils participent au processus de poursuite.

Pratiques exemplaires : Centres d'appui aux enfants et aux jeunes

En 2021-2022, 35 centres d'appui aux enfants (CAE) et centres d'appui aux enfants et aux jeunes (CAEJ) ont appuyé 10 665 enfants et jeunes victimes, dont 7 436 victimes d'agression sexuelle (moins de 18 ans).[76]

Ce que les CAEJ offrent

Les CAEJ sont des espaces sûrs, axés sur les enfants, où des équipes multidisciplinaires collaborent pour soutenir les victimes tout au long des processus de guérison et judiciaires. Ils:

La durabilité en danger

En 2009, le BOFVAC a recommandé que le gouvernement fédéral, en partenariat avec les provinces et les territoires, élabore une stratégie nationale visant à élargir le réseau de modèles de centres d'appui aux enfants à l'échelle du pays.[80]

Les intervenant.e.s ont soulevé des préoccupations quant au fait que le financement fédéral des CAEJ pourrait prendre fin.

Possibilité pour le gouvernement fédéral de faire preuve de leadership

L'investissement fédéral dans les CAEJ témoigne d'un leadership national en matière de protection de l'enfance, aide les provinces et les territoires à respecter leurs obligations en vertu de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant et encourage l'accès équitable à des services axés sur l'enfant dans toutes les administrations.

Les survivant.e.s et les intervenant.e.s soutiennent les modèles intégrés et les services globaux

« Je crois qu'un soutien global est nécessaire pour que les survivant.e.s puissent s'y retrouver. J'ai vu cela avec succès et j'ai vu de nombreuses fois où cela ne se produisait pas, et la différence est exceptionnelle. »[83] [Traduction]

Ce que nous avons entendu

Les survivant.e.s et les intervenant.e.s ont souligné à maintes reprises l'importance de services intégrés et complets[84] – des modèles qui coordonnent les soutiens en matière de santé, de droit, de logement et sociaux en un seul endroit – parce que ces approches réduisent le fardeau des survivant.e.s, qui doivent souvent naviguer dans des systèmes complexes tout en vivant un traumatisme.

Nous avons entendu dire que les modèles de services intégrés pourraient comprendre :

La nouvelle clinique d'aide aux victimes d'agression sexuelle de Salal au centre-ville de Vancouver[90]

Depuis son ouverture en avril 2025, Salal offre un modèle de service intégré et complet aux survivantes de violence sexuelle. Les services sont ouverts aux femmes, aux personnes trans, bispirituelles, non binaires et de diverses identités de genre. Ils offrent une ligne d'écoute et d'information 24 heures sur 24, de l'accompagnement à l'hôpital, de l'accompagnement à la police et aux tribunaux, des services aux victimes, du counseling et du counseling autochtone, du counseling MMIWG2S familial, de l'éducation et de la formation.[91] Le centre a élargi les services de Salal pour inclure également :

Services médicaux sur place, y compris des examens de la tête aux pieds, une évaluation de la violence sexuelle facilitée par la drogue ou l'alcool, des options de prévention et de dépistage STEP, des options de justice reproductive, des examens médico-légaux, la collecte et le stockage de preuves, un soutien émotionnel et des références. Leur programme de soutien hospitalier existant se poursuivra également.[94]

Augmenter le financement et les normes

Voici d'autres recommandations que nous avons entendues :

Ces approches intégrées permettent non seulement de réduire les lacunes dans les soins, mais aussi de redonner contrôle et dignité aux survivantes en les rencontrant là où elles se trouvent plutôt que de les obliger à chercher de l'aide dans des systèmes déconnectés.

Les survivantes de violences sexuelles devraient toujours avoir accès à des services de soutien qui les traitent avec dignité et respect – indépendamment de leur sexe, de leur identité de genre, de leur race, de leur culture, de leur préférence linguistique, de leur âge, de leur situation géographique, de leur handicap ou d'autres caractéristiques – conformément aux principes de justice procédurale. Lorsque les victimes manquent de soutien, elles peuvent faire face à un traumatisme important. Un manque de soutien peut également avoir une incidence sur leur décision de s'engager dans le processus de justice pénale. Les survivant.e.s peuvent cesser de porter des accusations ou ne pas témoigner s'ils n'ont pas le soutien dont ils ont besoin.[104] Pour être efficaces, les services de soutien doivent être adaptés à la culture, tenir compte des traumatismes et répondre aux besoins linguistiques des survivant.e.s.

À RETENIR

Les survivantes méritent d'avoir accès à des services adaptés à leur culture, tenant compte des traumatismes, quand le besoin se fait sentir, partout au Canada.

 

[1] Sondage de l’ESSAS auprès des survivant.e.s, réponse #405

[2] Abji, S., Lanthier, S. et Whitmore, E. (2023). Enquête nationale sur les organismes et les services de lutte contre la violence sexuelle au Canada : résultats de la recherche. Association canadienne pour mettre fin à la violence.

[3] Abji, S., Lanthier, S. et Whitmore, E. (2023). Enquête nationale sur les organismes et les services de lutte contre la violence sexuelle au Canada : résultats de la recherche. Association canadienne pour mettre fin à la violence.

[4] Burczycka, M. (2022). Expériences de victimisation des femmes dans les collectives éloignées du Canada. Statistique Canada.

[5] Héritage, C. (2024, 15 août). Rapports sur les traités des Nations Unies relatifs aux droits de l'homme. Canada.ca.

[6] Organisation des Nations unies. (1985). Déclaration des principes fondamentaux de justice pour les victimes de la criminalité et de l'abus de pouvoir. Adoptée par l'Assemblée générale par la résolution 40/34.

[7] Organisation des Nations unies. (2007). Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. (Articles 7, 22 et 24). Adoptée par l'Assemblée générale, 61/295.

[8] Organisation des Nations unies. (1979). Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (articles 2 et 5). Recueil des Traités des Nations Unies, 1249, 13.

[9] Organisation des Nations unies. (2006). Convention relative aux droits des personnes handicapées. (Article 16). Recueil des Traités des Nations Unies, 2515, 3.

[10] Organisation des Nations unies. (1989). Convention relative aux droits de l'enfant. (Article 19). Adoptée par l'Assemblée générale, 44/25.

[11] Crime Victims' Rights Act, 18 U.S.C. § 3771 (2004); Victims' Rights and Restitution Act, 34 U.S.C. § 20141 (1990); Victims and Prisoners Act 2024, c. 21; European Parliament and Council of the European Union. (2012).; Directive 2012/29/EU of the European Parliament and of the Council of 25 October 2012 establishing minimum standards on the rights, support and protection of victims of crime, and replacing Council Framework Decision 2001/220/JHA. Official Journal of the European Union, L 315, 57–73.; Italy adopts legislation implementing EU victims rights directive; Directive - 2012/29 - EN - EUR-Lex; Japan: Support for Victims of Crime | English | 法テラス; Basic Act on Crime Victims - English - Japanese Law Translation. (Disponible en anglais seulement).

[12] Nouvelle-Écosse. (1989). Victims’ Rights and Services Act: An Act to provide rights and services to victims of crime. (Disponible en anglais seulement).

[13] BOFVAC. (2020). Rapport d'étape : La Charte canadienne des droits des victimes.

[14] BOFVAC. (2020). Rapport d'étape : La Charte canadienne des droits des victimes.

[15] Organisation des Nations unies. (1985). Déclaration des principes fondamentaux de justice pour les victimes de la criminalité et de l'abus de pouvoir. Adoptée par l'Assemblée générale par la résolution 40/34.

[16] Commission de vérité et réconciliation du Canada. (2015). Honorer la vérité, réconcilier pour l'avenir : résumé du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

[17] Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées. (2019). Réclamer le pouvoir et le lieu : le rapport final de l'Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées  (vol. 1a).

[18] Voir l'annexe D pour la soumission écrite de Ontario Native Women’s Association (ONWA) sur notre rapport et ses recommandations.

[19] Femmes et Égalité des genres Canada (2022). Plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe.

[20] Femmes et Égalité des genres Canada. (2024). Plan d'action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe Document d'information.

[21] Ending Sexual Violence Association of Canada. (2025). Statement and Analysis Grid of the National Action Plan’s Gaps around Sexual Violence (Years 1 & 2). (Disponible en anglais seulement).

[22] Ontario Native Women’s Association (ONWA). (n.d.). Home- ONWA. (Disponible en anglais seulement).

[23] YWCA Agvik Nunavut. (2025). YWCA-AGVIK-Who we are. (Disponible en anglais seulement).

[24]Métis Nation of Ontario Victim Services Program. (2025). Victim Services. (Disponible en anglais seulement).

[25]Justice Trans. (2025). Ressources pour les personnes trans de la justice.

[26] CRIPHASE. (s.d.). Resources Criphase.

[27] Canadian Child Abuse Association. (2025). CCAA-Home. (Disponible en anglais seulement).

[28] Ligne d'urgence canadienne contre la traite des personnes. (s.d.). Répertoire de référence.

[29] Centre canadien de protection de l'enfance. (2025). Centre canadien de protection de l'enfance – Maison

[30] Gouvernement du Canada, ministère de la Justice. (2024a, 12 janvier). Ministère de la Justice - Centre de la politique concernant les victimes : Contactez-nous.

[31] Vancouver Rape Relief & Women's Shelter. (2024, 29 août). What We do and Who We Serve - Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter. (Disponible en anglais seulement).

[32] Fonds d'action et d'éducation juridiques pour les femmes (FAEJ). (5 octobre 2021). Maison- Feuille.

[33] Association canadienne pour mettre fin à la violence sexuelle. (2025, 19 février). Coordination et collaboration nationales - Association canadienne pour mettre fin à la violence à caractère sexuel. Association canadienne pour mettre fin à la violence sexuelle.

[34] Association canadienne pour mettre fin à la violence sexuelle. (2025). Obtenir de l'aide.

[35] Allen, Marie. (2019). Indicateurs des services aux victimes au Canada 2016 : évaluation de l'enquête pilote et recommandations. Ministère de la Justice du Canada.

[36] Mancini, M. et Roumeliotis, I. (2020). Sexual assault centres struggle with limited funding as more women come forward to say #MeToo. CBC News. (Disponible en anglais seulement).

[37] Abji, S., Lanthier, S. et Whitmore, E. (2023). Enquête nationale sur les organismes et les services de lutte contre la violence sexuelle au Canada : résultats de la recherche. Association canadienne pour mettre fin à la violence.

[38] Abji, S., Lanthier, S. et Whitmore, E. (2023). Enquête nationale sur les organismes et les services de lutte contre la violence sexuelle au Canada : résultats de la recherche. Association canadienne pour mettre fin à la violence.

[39] Abji, S., Lanthier, S. et Whitmore, E. (2023). Enquête nationale sur les organismes et les services de lutte contre la violence sexuelle au Canada : résultats de la recherche. Association canadienne pour mettre fin à la violence.

[40] Burczycka, M. (2022). Expériences de victimisation des femmes dans les communautés éloignées du Canada. Statistique Canada.

[41] Gouvernement du Canada, Statistique Canada. (2025, 18 juin). Estimations de la population, trimestrielles.

[42] Sondage de l’ESSAS auprès des survivant.e.s, réponse #915

[43] Table de consultation de l’ESSAS #8 : BIL des Noirs et des personnes racisées

[44] Sondage de l’ESSAS auprès des survivant.e.s, réponse #222

[45] Entretien de l’ESSAS auprès d’un intervenant #174

[46] Sondage de l’ESSAS auprès des intervenants, réponse #223

[47] Tables de consultation de l’ESSAS #18 : Traite des personnes ; #28 : ONG et organismes de défense des droits des femmes ;#14 : Services aux victimes ; #22 : Centre indépendant d'aide aux victimes d'agression sexuelle de l'Ouest

[48] Table de consultation de l’ESSAS #14 : Services aux victimes

[49] Table de consultation de l’ESSAS #27 : Centre indépendant d'aide aux victimes d'agression sexuelle

[50] Bach, M.H., Beck Hansen, N., Ahrens, C., Nielsen, C.R., Walshe, C., et M. Hansen. (2021). Survivants d'agression sexuelle mal desservis : un examen systématique de la portée. Revue européenne de psychotraumatologie. 12(1) :1895516.

Entretien de l’ESSAS auprès d’un intervenant #169 ; Table de consultation de l’ESSAS #22 : Centres indépendants d'aide aux victimes d'agression sexuelle

[52] Table de consultation de l’ESSAS #24 : Hommes et garçons ; Entretien de l’ESSAS auprès d’un survivant #157

[53] Soumission écrite de l’ESSAS #28

[54] Sondage de l’ESSAS auprès des survivant.e.s, réponse #569

[55] Table de consultation de l’ESSAS #23 Universitaires.

[56] Entretien de l’ESSAS auprès d’un survivant #20

[57] Comité permanent de la justice et des droits de la personne. (2024). L'antisémitisme exacerbé au Canada et comment y faire face.

[58] Entretien de l’ESSAS auprès d’un survivant #34

[59] Entretien de l’ESSAS auprès d’un survivant #34

[60] Table de consultation de l’ESSAS #23 : Universitaires

[61] Entretien de l’ESSAS auprès d’un survivant #34

[62] Exemple : programmes de soins infirmiers judiciaires dans la Table de consultation de l’ESSAS #6 : Nouveaux arrivants ; Table de consultation de l’ESSAS #22 : Centres indépendants d'aide aux victimes d'agression sexuelle de l'Ouest ; Table de consultation de l’ESSAS #19 : Traite des personnes au Québec

[63] Sondage de l’ESSAS auprès des survivant.e.s, réponse #188

[64] Table de consultation de l’ESSAS #13 : Conseils juridiques et juridiques indépendants

[65] Table de consultation de l’ESSAS #14 : Services aux victimes

[66] Table de consultation de l’ESSAS #14 : Services aux victimes

[67] Table de consultation de l’ESSAS #6 : Nouveaux arrivants

[68] Table de consultation de l’ESSAS #19 : Traite de personnes Québec

[69] Table de consultation de l’ESSAS #8 : Noirs et racisés

[70] Association canadienne pour mettre fin à la violence. (2024). Feuille de route pour renforcer la main-d'œuvre de lutte contre la violence fondée sur le sexe.

[71] Klostermann, J., Bunting, S., Maki, K. et Przednowek, A. (2025). Care containers: the multilayered politics of boundless work in Canada’s victim services sector. Studies in Political Economy, 106(1), 40–57, 51.

[72] Entretien de l’ESSAS auprès d’un intervenant #027

[73] Hurley, P. (2025). L'utilisation de la télévision en circuit fermé : expériences d'enfants et de jeunes témoins dans la région de l'Ouest de l'Ontario. Recueil des recherches sur les victimes d'actes criminels, no 8. Ministère de la Justice du Canada.

[74] La vidéosurveillance permet aux témoins de témoigner par le biais d'une caméra et d'un microphone situés à l'extérieur de la salle d'audience, de sorte qu'ils n'ont pas à faire face à l'accusé. Hurley, P. (2025). L'utilisation de la télévision en circuit fermé : expériences d'enfants et de jeunes témoins dans la région de l'Ouest de l'Ontario. Recueil des recherches sur les victimes d'actes criminels, no 8. Ministère de la Justice du Canada.

[75] Soumission écrite de l’ESSAS #30

[76] Stumpf, B. (2024). Un portrait des centres d'appui aux enfants et des centres d'appui aux enfants et aux jeunes du Canada en 2021-22. Recueil des recherches sur les victimes d'actes criminels, no 17. Ministère de la Justice du Canada.

[77] Table de consultation de l’ESSAS #21, Centre indépendant d'aide aux victimes d'agression sexuelle des Maritimes

[78] Grylls, M. & MacDonald, S. (n.d.). Remote testimony at a child advocacy center: Theory and practice. Luna Child and Youth Advocacy Centre.; Luna Child and Youth Advocacy Centre (n.d). Boost. The-Social-Value-of-Boost-CYAC_Infographic.pdf; Boost for Kids. (2003). Annual report 2023. (Disponible en anglais seulement).

[79] Grant, M. (2024). Crown wants judge removed from child abuse cases involving youth advocacy centre. CBC News.

[80] Bureau de l'ombudsman fédéral des victimes d'actes criminels. (2009). Chaque image, chaque enfant : l'exploitation sexuelle des enfants facilitée par Internet au Canada.

[81] Ministère de la Justice du Canada. (2014). Stratégie fédérale d'aide aux victimes et Fonds d'aide aux victimes.

[82] Runciman, B., L'Honorable et Baker, G., L'Honorable. (juin 2017). Retarder la justice, c'est refuser la justice : un besoin urgent de s'attaquer aux longs délais judiciaires au Canada (Rapport final). Comité sénatorial permanent des affaires juridiques et constitutionnelles.

[83] Sondage de l’ESSAS auprès des intervenants, réponse #361

[84] Sondage de l’ESSAS auprès des survivant.e.s, réponse #94

[85] Sondage de l’ESSAS auprès des survivant.e.s, réponse #357

[86] Sondage de l’ESSAS auprès des survivant.e.s, réponse #998

[87] Table de consultation de l’ESSAS #21 : Centre indépendant d'aide aux victimes d'agression sexuelle

[88] Table de consultation de l’ESSAS #18 : Traite des personnes

[89] Table de consultation de l’ESSAS #6 : Nouveaux arrivants

[90] Salal Sexual Assault Centre. (n.d.). Our centre (Disponible en anglais seulement).

[91] Salal Sexual Assault Centre. (n.d.). Our centre (Disponible en anglais seulement).

[92] New centre opening for survivors of sexual violence. (2024, 18 avril). [Vidéo]. CBC. (Disponible en anglais seulement).

[93] New centre opening for survivors of sexual violence. (2024, 18 avril). [Vidéo]. CBC. (Disponible en anglais seulement).

[94] Svsc, S. (2024, 7 mars). Salal to launch Vancouver’s first integrated sexual assault medical clinic. Salal Sexual Violence Support Centre. (Disponible en anglais seulement).

[95] Table de consultation de l’ESSAS #24 : Hommes et garçons

[96] Sondage de l’ESSAS auprès des intervenants, réponse #138

[97] Table de consultation de l’ESSAS #1 : Enfants et jeunes

[98] Table de consultation de l’ESSAS #17 : Application de la loi

[99] Sondage de l’ESSAS auprès des intervenants, réponse #202

[100] Table de consultation de l’ESSAS #18 : Traite des personnes

[101] Table de consultation de l’ESSAS #14 : Services aux victimes

[102] Table de consultation de l’ESSAS #8 : Noirs et racisés

[103] Table de consultation de l’ESSAS #6 : Nouveaux arrivants

[104] Table de consultation de l’ESSAS #28 : ONG et organisations de défense des droits des femmes

 

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2025-11-19