Renvoi pour raisons disciplinaires

Compte rendu de la consultation

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Comité externe d'examen de la
Gendarmerie royale du Canada

Président
L'honorable René J. Marin, O.M.M., c.r., LL.D.

Vice-présidente
F. Jennifer Lynch, c.r.

Membres
Joanne McLeod, C.M., c.r.
William Millar
Mary Saunders, c.r.

Le Comité publie une série de documents de recherche en vue de recueillir les observations du public et de s'en inspirer pour formuler des recommandations conformément à la Loi sur la Gendarmerie royale du Canada (1986). Les opinions exprimées dans le présent document ne sont pas nécessairement celles du Comité.

Nous vous invitons à nous faire part de vos observations en vous adressant à :

Simon Coakeley
Directeur exécutif
Comité externe d'examen de la GRC
Case postale 1159
Succursale 'B'
Ottawa (Ontario)
K1P 5R2
FAX: (613) 990-8969


Déjà parus:

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AVANT-PROPOS

Le sixième document de recherche du Comité externe d'examen de la GRC intitulé "Renvoi pour raisons disciplinaires - Une optique policière" a été distribué à des fins de consultation, en 1991, à plusieurs organismes des gouvernements fédéral et provinciaux, à plusieurs services de police de niveau fédéral, provincial et municipal, ainsi qu'à certaines entreprises canadiennes.

Le Comité remercie les gens qui ont bien voulu commenter les questions soulevées dans le document de recherche. Leurs observations étaient très intéressantes et très utiles pour le Comité. Tout comme pour les comptes rendus précédents, les commentaires intégrés à ce rapport demeurent anonymes.

Dans le cadre du programme de recherche permanent du Comité, quatre documents sont présentement en marche concernant l'évolution de la gestion policière, la santé et la sécurité au travail, les conflits d'intérêts et l'emploi secondaire.

Simon Coakeley
Directeur exécutif
Comité externe d'examen de la GRC


1. Consultation

a) Méthode et objectif

Dans la préparation du compte rendu de la consultation sur son sixième document de recherche intitulé "Renvoi pour raisons disciplinaires - Une optique policière", le Comité externe d'examen de la GRC a conservé son approche en deux étapes.

La première étape consiste à faire préparer une étude par un consultant; la Direction de la recherche du Comité rédige ensuite un document traitant des questions soulevées par le consultant.

La deuxième étape consiste à dresser un compte rendu des idées, des observations et des points de vue sur le contenu du document de recherche transmis par un groupe de lecteurs choisis. Pour fins de confidentialité, la source des citations demeure anonyme. Le rôle de la Direction de la recherche du Comité dans ces consultations est de recueillir des commentaires sur la forme et le contenu du document de recherche et de s'en servir pour mener à bonne fin l'analyse comparative des questions abordées. La deuxième étape peut également s'inspirer de modèles ou d'options autres que ceux qui sont présentés dans le document de recherche.

Pour recueillir les données intégrées à ce compte rendu, le Comité a consulté les sous-procureurs généraux et les sous-solliciteurs généraux des provinces et des territoires, le commissaire et autres officiers supérieurs de la GRC et l'exécutif national des représentants divisionnaires des relations fonctionnelles de la GRC. Un grand nombre de services de police ainsi qu'un nombre représentatif de membres de l'Association canadienne des chefs de police et de l'Association canadienne des policiers ont également été consultés. Au sein de l'administration fédérale, le Comité a consulté la Commission de la fonction publique, le ministère de la Défense nationale, le ministère du Solliciteur général et le ministère de la Justice.

Tout comme pour les autres comptes rendus, le Comité n'a pas limité sa consultation à des corps policiers, car il y aurait eu trop peu de diversité dans les réponses et idées recueillies. Certaines entreprises canadiennes ont aussi été invitées à donner leur point de vue ou à soumettre leurs commentaires. Il était important de sonder l'opinion de tous les types d'organisations pour élargir le champ de la consultation. En tout, 165 personnes ou organismes, représentant des employeurs et des employés, ont reçu un exemplaire du document de recherche à des fins de consultation.

b) Taux de réponse

En publiant une série de documents de recherche, le Comité souhaite stimuler la discussion, et non pas prendre position sur la question. Lorsqu'une recherche est effectuée sur un problème qui touche de nombreux services de police, le matériel utilisé ne satisfait pas toujours aux objectifs de chacun d'eux. Par conséquent, le taux de réponse varie énormément d'un document à l'autre, tout comme la quantité de détails fournis.

Le taux de réponse à la présente consultation a été moyen, c'est-à-dire pas aussi élevé que pour certains sujets, mais plus élevé que pour d'autres. Le pourcentage de répondants a été de beaucoup plus élevé dans les forces policières, ce qui révèle que le sujet suscite un intérêt plus vif dans ce groupe que dans n'importe quel autre. La GRC, des forces policières provinciales et municipales, des fonctionnaires provinciaux ainsi que des hauts fonctionnaires de certains ministères fédéraux nous ont fait parvenir leurs réponses.

Les réponses n'étaient pas toutes aussi détaillées les unes que les autres, mais la plupart d'entre elles renfermaient des commentaires de fond assez précis. Bon nombre de répondants ont répondu longuement, donnant énormément de détails sur les usages et les procédures de leur organisme.

Le résultat de la consultation est le suivant:

Organisme
Pourcentage de répondants
Gouvernement
- fédéral
11,1 %
- provincial
11,1 %
- municipal
0.0 %
Police
- commissions
0,0 %
- forces
77,8 %
- associations de membres
0.0 %
Secteur privé
0,0 %

c) Commentaires généraux

Bon nombre des auteurs des commentaires ont d'abord fait des observations générales sur le document même, sur sa qualité globale ou sur l'intérêt qu'il présentait pour leur organisme. Un certain nombre de ces observations sont citées ci-après; elles confortent le Comité dans la valeur de son programme de recherche aux yeux de la collectivité policière.

Certains répondants ont commenté l'utilité du document pour leur organisme et pour d'autres personnes.

On a également fait des commentaires sur l'utilité globale du programme de recherche du Comité externe d'examen et sur des sujets que ce comité pourrait aborder ans ses travaux ultérieurs.

Certains ont parlé plus précisément de l'intérêt que présentait pour eux le compte rendu de la consultation.

Des répondants se sont dits intéressés à participer en permanence à la consultation.

2. Commentaires sur le contenu

La plupart des répondants ont commenté les idées de fond du document, et surtout le rôle de la discipline dans la gestion de la police. Bon nombre d'entre eux ont cependant fait des observations sur des aspects particuliers du texte. D'autres encore ont fourni des détails intéressants sur la discipline et le renvoi dans leur organisme particulier et ont donné des éclaircissements sur des parties du texte qui s'appliquaient à eux.

a) Rôle de la discipline dans la gestion de la police

Voici quelques observations qui ont été faites sur la discipline dans la gestion de la police:

Un certain nombre de répondants ont commenté la possibilité d'appliquer des procédures du secteur privé à la collectivité policière. Certains étaient d'avis qu'il y avait beaucoup à apprendre du secteur privé, tandis que d'autres croyaient que les pratiques couronnées de succès dans le secteur privé ne pouvaient pas se transposer aisément dans la police.

b) Renvoi

Certaines personnes ont commenté la partie du document traitant du renvoi.

c) Obligation de rendre des comptes au public

Un répondant a fait le commentaire suivant sur la relation entre l'obligation de rendre des comptes au public et le système disciplinaire:

d) Éclaircissements

Tous les lecteurs du document de recherche savent bien que, pendant la période où ce document a été rédigé et publié, des changements majeurs se sont produits tant en Ontario qu'au Québec en ce qui concerne notamment le renvoi pour raisons disciplinaires. Des répondants de la Police provinciale de l'Ontario et de la police de la Communauté urbaine de Montréal ont éclairci, pour le bénéfice du Comité, certains détails présentés dans le document. Nous leur en savons gré.

e) Commentaires et renseignements concernant les organisations des répondants

Certains répondants ont voulu partager des expériences qu'ils ont connues dans leur organisation:

Un répondant a remarqué qu'un énoncé dans la discussion générale des questions juridiques du document de recherche ne s'applique pas à son organisation.

f) Importance de la communication

L'un des participants a proposé un moyen d'améliorer les échanges d'information entre les responsables des affaires disciplinaires de l'ensemble du pays:

D'autres répondants ont parlé de l'importance de la communication avec d'autres parties intéressées.

3. Conclusion

Selon les commentaires que le Comité a reçus, le document de recherche sur le renvoi pour raisons disciplinaires a suscité beaucoup d'intérêt dans la collectivité policière canadienne.

L'extrait suivant résume l'opinion de la majorité des répondants:

Certains éléments de ces réflexions se retrouvaient dans une grande partie des commentaires reçus. Bon nombre de répondants ont non seulement commenté expressément le document, mais ils l'ont aussi explicité. Comme la majorité d'entre eux appartenaient à des services de police, ils ont exprimé un point de vue pratique et les données supplémentaires qu'ils ont fournies ont jeté un éclairage très précieux sur les façons de procéder de divers services.

Certains ont dit que le document les avait aidés à réfléchir à leur propre processus disciplinaire, tandis que d'autres ont mentionné que le document s'avérera utile au moment où il faudra examiner et modifier la législation actuelle.

Plusieurs répondants ont indiqué qu'il était bon de savoir ce qui se passait dans d'autres organismes, même si les façons de procéder sont quelque peu différentes. De même, les points de vue exprimés au cours de la consultation contribuent à cet échange d'information utile aux lecteurs.

Voici les conclusions que l'on peut tirer à partir des opinions des répondants:

  1. Même si les gestionnaires sont plus nombreux à s'orienter vers des mesures non punitives, les procédures disciplinaires reposent généralement sur un modèle punitif.
  2. Les différences dans les procédures et les modes de fonctionnement adoptés à l'échelle du pays sont inévitables, mais il serait sans aucun doute préférable, tant pour la police que pour le public, d'instaurer un peu plus de cohérence.
  3. Une bonne communication entre gestionnaires et employés est essentielle à l'amélioration des régimes disciplinaires.
  4. Bien qu'il y ait de toute évidence des différences entre le milieu policier et le secteur privé, on peut tout de même tirer des leçons des entreprises qui connaissent du succès.

La consultation faite à partir du document de recherche sur le renvoi pour raisons disciplinaires visait à stimuler la discussion et l'échange d'idées sur cet élément important de la gestion des ressources humaines au sein de la collectivité policière.

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