Revue exploratoire de la littérature : L'isolement social des aînés 2013-2014

Définition de l'isolement social

Le concept de l'isolement social comporte plusieurs facettes. La documentation n'a pas permis d’identifier une définition uniforme de ce concept. Il couvre plusieurs domaines touchant les aînés, y compris le vieillissement en santé, la participation active, la sécurité du revenu, la violence envers les personnes âgées, la prestation de soins, le transport, le vieillissement chez soi et les collectivités amies des aînés. Il est donc très difficile d'élaborer une seule définition de ce concept.

Habituellement, l’isolement social est défini par le fait d’avoir peu de contacts et des contacts de faible qualité avec les autres. Pour déterminer l'isolement social, le nombre de contacts, le sentiment d'appartenance, les relations satisfaisantes, l'engagement avec les autres et la qualité des membres du réseau sont évalués (Nicholas et Nicholson, 2008).

Les personnes isolées socialement manquent de contacts sociaux, de rôles sociaux et de relations mutuellement satisfaisantes (Keefe, Andrew, Fancey et Hall, 2006; North Sky Consulting Group Ltd., 2013). Tel qu’indiqué dans le rapport sénatorial de 2013, les barrières physiques, économiques et sociales peuvent avoir un effet sur les possibilités dont une personne dispose pour participer et s’engager dans la société. Les personnes marginalisées ont tendance à être coupées de la société (Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, 2013). Selon un rapport préparé à l'intention de la ville de Nanaimo, en Colombie-Britannique, le manque de compréhension à l'égard de la signification de l'isolement social ou des caractéristiques des aînés isolés a une influence sur l'identification de ces aînés (North Sky Consulting Group Ltd., 2013). Le degré de gravité de l'isolement peut varier d'une personne à l'autre. Cela dépend du fait que cet isolement est volontaire ou non, permanent ou chronique, épisodique ou temporaire, ou est le résultat de multiples facteurs de risque (ministère de la Santé de la Colombie-Britannique, 2004; ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables des aînés, 2007; North Sky Consulting Group Ltd., 2013).

Il est important de comprendre les liens entre l'isolement social et la solitude et leurs définitions, ainsi que les tentatives des chercheurs visant à mesurer de manière objective le taux de prévalence, les facteurs de risque et les conséquences. La solitude est souvent décrite comme la contrepartie subjective de l'isolement social (Windle, Francis et Coomber, 2011). Alors qu'il est possible de mesurer objectivement l'isolement social en observant le réseau social et les interactions des aînés, la solitude peut subjectivement être mesurée en s'interrogeant sur les perceptions et les sentiments en lien avec les relations et les activités sociales (ministère de la Santé de la Colombie-Britannique, 2004). Les gens peuvent se sentir seuls même s'ils côtoient des gens, et les personnes seules ne sont pas nécessairement isolées sur le plan social. Dans le même ordre d'idées, les effets de l'isolement social peuvent causer de la solitude. Par exemple, une personne peut manifester ou ressentir un malaise à l’égard de sa solitude (Hall, 2004).

Il arrive souvent que les concepts d'isolement social et de solitude apparaissent dans la même définition. Selon certains documents, il est préférable d'utiliser distinctement les deux termes, puisque le fait de les combiner peut entraîner une mauvaise interprétation et l'élaboration de politiques inexactes ou imprécises (Cloutier-Fisher, Kobayashi, Hogg-Jackson et Roth, 2006). D'autres études indiquent qu'il faut prendre en considération un ensemble d'éléments subjectifs et objectifs lorsqu'on définit l'isolement social (Nicholas et Nicholson, 2008).

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