Revue exploratoire de la littérature : L'isolement social des aînés 2013-2014

Chevauchement avec d'autres concepts

Le manque de consensus sur la définition de l'isolement social pose un défi pour les chercheurs. En plus du sentiment de solitude, le concept d'isolement social est associé à d'autres termes, tels la vulnérabilité sociale (Social Planning and Research Council of British Columbia, 2011; Association québécoise des centres communautaires pour aînés [AQCCA], 2012), l'exclusion sociale et le détachement social (Cornwell et Waite, 2009; Keefe et al., 2006). Sur une note plus positive, la documentation aborde des concepts tels l'intégration sociale, l'engagement social et le capital social (Keefe et al., 2006).

Le détachement social réfère à l'absence de contacts avec les autres. Plus précisément, c'est le manque de participation à des activités sociales, le fait d'avoir un petit réseau social ou des interactions sociales irrégulières. L'isolement perçu est considéré comme l'expérience subjective du manque d'interactions sociales et de soutien (Cornwell et Waite, 2009).

L'absence d'intégration sociale, de réseaux et d'engagement sont trois concepts distincts, même s'ils s’apparentent à l'isolement social. Berkman (1995) décrit l'intégration sociale comme le degré auquel les personnes maintiennent des relations personnelles étroites avec autrui (tel que cité dans Nicholas et Nicholson, 2008, p. 1349). Le réseau social est lié au nombre et à la structure des interactions sociales et à la proximité des gens avec lesquels la personne peut interagir. Enfin, une personne intégrée et engagée interagit régulièrement avec les gens, et prend part à des activités sociales. Une personne isolée sur le plan social n'a pas de sentiment d'appartenance et manque de contacts (Nicholas et Nicholson, 2008).

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