Projet de loi C-4, Loi de mise en œuvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique - Le 18 février 2020

A. Notices biographiques des membres du comité

43e législature, 1re session
5 décembre 2019 à aujourd’hui

Membre Parti Poste
L’honorable Judy Sgro Parti libéral – Ontario Présidente
Randy Hoback Parti conservateur – Saskatchewan Vice-président
Simon-Pierre Savard-Tremblay Bloc Québécois – Québec Vice-président
Daniel Blaikie Nouveau Parti démocratique – Manitoba Vice-président
Chandra Arya Parti libéral – Ontario Membre
Colin Carrie Parti conservateur – Ontario Membre
Chris Lewis Parti conservateur – Ontario Membre
Sukh Dhaliwal Parti libéral – Colombie-Britannique Membre
Randeep Sarai Parti libéral – Colombie-Britannique Membre
Michael Kram Parti conservateur – Saskatchewan Membre
Rachel Bendayan
Secrétaire parlementaire de la ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international
Parti libéral – Québec Membre
Terry Sheehan
Secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles (FedNor)
Parti libéral – Ontario Membre

Ordre des questions

Que le temps alloué à l’interrogation des témoins pour la première série de questions soit le suivant : Parti conservateur – six (6) minutes, Parti libéral – six (6) minutes, Bloc Québécois – six (6) minutes, Nouveau Parti démocratique – six (6) minutes; que l’ordre et le temps prévus pour l’interrogation des témoins pour la deuxième série de questions soient les suivants : Parti conservateur – cinq (5) minutes, Parti libéral – cinq (5) minutes, Bloc Québécois – deux minutes et demie (2,5), Nouveau Parti démocratique – deux minutes et demie (2,5); et que, si le temps le permet, les tours subséquents se déroulent selon le modèle des deux premiers, à la discrétion de la présidente.

Les témoins disposent habituellement de 10 minutes chacun pour faire leur déclaration liminaire; toutefois, la présidente demande souvent aux témoins de s’en tenir à 5 minutes s’ils comparaissent en même temps que d’autres témoins qui font une déclaration liminaire.

Mandat

Le Comité permanent du commerce international de la Chambre des communes a pour mandat de mener des études et de présenter des rapports sur les questions qui lui sont renvoyées par la Chambre des communes. Le Comité peut également procéder à des études sur des sujets qui relèvent de son mandat. En tant que comité permanent établi en vertu du Règlement de la Chambre des communes, le Comité peut être appelé à se prononcer sur des lois, sur les activités et les dépenses des ministères ou sur toute autre question relevant de sa compétence. Le Compendium de procédure de la Chambre des communes contient plus de renseignements sur le mandat et les pouvoirs des comités permanents.

Le champ de compétence du Comité englobe ce qui suit :

Les ministères et organismes fédéraux sous la surveillance directe du Comité sont les suivants :

Biographies

Colin Carrie
(Parti conservateur du Canada—Oshawa, Ontario)
Porte parole pour les relations Canada–États-Unis et l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario

Portrait de Colin Carrie
Principaux intérêts
  • Accord Canada–États-Unis–Mexique – Automobiles
Rôles parlementaires

M. Carrie est le porte‑parole pour les relations Canada–États‑Unis et l’Agence fédérale de développement économique du Sud de l’Ontario, un poste qu’il occupe depuis septembre 2017. Auparavant, il a été secrétaire parlementaire des ministres de l’Environnement, de la Santé et de l’Industrie.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de septembre 2017 à aujourd’hui
  • Membre du Comité permanent de la santé (HESA), de janvier 2016 à septembre 2017
  • Membre du Comité permanent de l’environnement et du développement durable (ENVI), de janvier 2014 à août 2015
Expérience et formation

M. Carrie a été élu pour la première fois à la Chambre des communes en 2004. Il a été réélu lors de chaque élection subséquente (2006, 2008, 2011, 2015 et 2019). Avant de devenir député, M. Carrie était chiropraticien à Oshawa. Il est titulaire d’un baccalauréat ès arts en kinésiologie de l’Université de Waterloo et un d’un doctorat en chiropratique du Canadian Memorial Chiropratic College, qu’il a obtenu en 1989.

En tant que secrétaire parlementaire du ministre de l’Environnement, M. Carrie a joué un rôle important dans la création du parc urbain national de la Rouge. Il a également dirigé la création du caucus conservateur de l’automobile, un groupe du Parti conservateur du Canada chargé de promouvoir l’industrie automobile canadienne.

Randy Hoback
(Parti conservateur du Canada—Prince Albert, Saskatchewan)
Porte parole en matière de commerce international

Portrait de Randy Hoback
Principaux intérêts
  • Accord Canada–États‑Unis–Mexique
  • Bois d’œuvre résineux
  • Chine
  • Commerce des produits agricoles
Rôles parlementaires

M. Hoback est le porte parole conservateur en matière de commerce international et il préside le caucus conservateur de la Saskatchewan. Auparavant, il a été porte parole adjoint en matière de commerce international et porte parole pour les relations Canada–États Unis. Il a également été président de la section canadienne de ParlAmericas, un rôle qui lui a été confié en 2010, et président de ParlAmericas à l’échelle de l’hémisphère de 2011 à 2014.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2018 à aujourd’hui
  • Vice‑président du CIIT, de février 2016 à septembre 2017
  • Président du CIIT, de septembre 2014 à août 2015
  • Membre du Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire (AGRI), d’octobre 2013 à janvier 2015
Expérience et formation

M. Hoback a été élu pour la première fois dans sa circonscription de Prince Albert en 2008 et a été réélu lors des élections de 2011, de 2015 et de 2019. Avant d’œuvrer en politique, M. Hoback a travaillé dans l’industrie de la fabrication d’équipement agricole, puis a pris la relève de la ferme familiale. Il possède un certificat en administration des affaires de l’Université de la Saskatchewan et le titre d’administrateur agréé (C. Dir.) du Collège des administrateurs de l’Université McMaster.

Simon-Pierre Savard-Tremblay
(Bloc Québécois—Saint-Hyacinthe-Bagot, Québec)
Porte parole en matière de commerce international

Portrait de Simon-Pierre Savard-Tremblay
Principaux intérêts
  • Accord Canada–États Unis–Mexique – Dispositions sur l’aluminium
Rôles parlementaires

M. Savard‑Tremblay est porte‑parole du Bloc Québécois pour le commerce international et l’industrie.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
Expérience et formation

Avant d’entrer en politique, M. Savard Tremblay a été universitaire, auteur et chroniqueur. Il est titulaire d’un baccalauréat en sciences politiques de l’Université de Montréal, d’une maîtrise en sociologie de l’Université du Québec à Montréal et d’un doctorat en économie sociale du développement de l’École des hautes études en sciences sociales de Paris. Il a participé activement au Forum jeunesse du Bloc Québécois et a souvent commenté, au Québec, des questions touchant l’économie et la souveraineté. Dans son travail à titre d’universitaire, il critique le néolibéralisme et la mondialisation.

Sukh Dhaliwal
(Parti libéral du Canada—Surrey – Newton, Colombie-Britannique)

Portrait de Sukh Dhaliwal
Principaux intérêts
  • Commerce Canada‑Inde
  • Bois d’œuvre résineux
  • Petites entreprises
Rôles parlementaires

M. Dhaliwal a représenté deux circonscriptions au Parlement à titre de député : il a d’abord représenté la circonscription de Newton Delta Nord, de 2006 à 2011, et il représente celle de Surrey Newton depuis 2015. Au cours de son mandat précédent à titre de député, il a été porte-parole pour la Porte de l’Asie-Pacifique, et les sports, de même que pour Diversification de l’économie de l’Ouest Canada.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2016 à aujourd’hui
  • Membre du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités (TRAN), de janvier 2009 à mars 2011
Expérience et formation

M. Dhaliwal est né en Inde et est arrivé au Canada en 1984. Avant d’entrer en politique, il a fondé une entreprise d’arpentage prospère à Surrey. Il a été très actif dans le monde des affaires et dans le milieu municipal à Surrey, où il a siégé à de nombreux conseils locaux et participé à de multiples campagnes de financement.

Chandra Arya
(Parti libéral du Canada—Nepean, Ontario)

Portrait de Chandra Arya
Principaux intérêts
  • Économie du savoir
Rôles parlementaires

M. Arya a été élu pour la première fois en 2015. Il est membre de presque toutes les associations interparlementaires en place.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
  • Membre du Comité permanent des comptes publics (PACP), de janvier 2016 à septembre 2019
  • Membre du Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie (INDU), de janvier 2016 à septembre 2019
Expérience et formation

Avant de faire son entrée en politique, M. Arya était cadre dans le secteur de la haute technologie. Il est titulaire d’un baccalauréat en génie et d’une maîtrise en administration des affaires. M. Arya a été actif dans le milieu des affaires d’Ottawa; il a siégé au conseil d’administration d’Investir Ottawa et a présidé l’Indo Canada Ottawa Business Chamber. Il a également été actif dans le domaine des causes sociales, et ce, en tant que membre du conseil d’administration de la Unity Non Profit Housing Corporation Ottawa et vice président de l’Organisme communautaire des services aux Immigrants d’Ottawa. 

Daniel Blaikie
(Nouveau Parti démocratique—Elmwood-Transcona, Manitoba)
Porte parole en matière de commerce international

Portrait de Daniel Blaikie
Principaux intérêts
  • Accord Canada–États‑Unis–Mexique
  • Protection des travailleurs
Rôles parlementaires

M. Blaikie a été élu pour la première fois en 2015. Il est le porte-parole du Nouveau Parti démocratique (NPD) pour la réforme démocratique, l’emploi, le développement de la main d’œuvre et l’inclusion des personnes handicapées, la promotion des exportations et du commerce international ainsi que Diversification de l’économie de l’Ouest, et est aussi porte parole adjoint en matière de finances. Il a déjà été porte parole en matière de services publics et d’approvisionnement, porte parole adjoint en matière d’éthique et président du caucus du NPD.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
  • Vice‑président du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires (OGGO), de mai 2018 à septembre 2019
  • Vice‑président du Comité permanent de l’accès à l’information, de la protection des renseignements personnels et de l’éthique (ETHI), de février 2016 à mai 2017
Expérience et formation

Avant son entrée en politique, M. Blaikie était électricien. Il a siégé au Manitoba Apprenticeship and Certification Board et au Winnipeg Labour Council.

Randeep Sarai
(Parti libéral du Canada—Surrey-Centre, Colombie-Britannique)

Portrait de Randeep Sarai
Principaux intérêts
  • Mobilité de la main d’œuvre
Rôles parlementaires

M. Sarai a été élu pour la première fois en 2015. Au cours de la législature précédente, il a été président du caucus libéral du Pacifique et du Nord. Il a également été membre de nombreuses associations interparlementaires.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
  • Membre du Comité permanent des comptes publics (PACP), de septembre 2018 à septembre 2019
  • Membre du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration (CIMM), de janvier 2016 à septembre 2019
Expérience et formation

M. Sarai est avocat de formation, mais il possède également de l’expérience dans l’aménagement immobilier et l’urbanisme. Il est titulaire d’un baccalauréat de l’Université de la Colombie Britannique (majeure en sciences politiques) ainsi que d’un baccalauréat en droit de l’Université Queen’s. Il a siégé au conseil d’administration de divers organismes communautaires voués à la lutte contre la violence chez les jeunes à Surrey.

Hon. Judy Sgro
(Parti libéral du Canada—Humber River-Black Creek, Ontario)

Portrait de Hon. Judy Sgro
Principaux intérêts
  • Accord économique et commercial global entre le Canada et l’Union européenne (au cours de la législature de 2011‑2015)
Rôles parlementaires

Mme Sgro siège au Parlement depuis 1999. Elle a été secrétaire parlementaire du ministre des Travaux publics et des Services gouvernementaux en 2003 et ministre de la Citoyenneté et de l’Immigration de 2003 à 2005. Elle a aussi assumé le rôle de porte-parole pour de nombreux portefeuilles, dont ceux de l’industrie, de la condition féminine, des anciens combattants et du revenu national. Au cours de la législature précédente, Mme Sgro a présidé le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
  • Présidente du Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités (TRAN), de février 2016 à septembre 2019
  • Vice‑présidente du Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie (INDU), d’octobre 2013 à août 2015
Expérience et formation

Avant de faire son entrée dans le milieu de la politique fédérale, Mme Sgro a œuvré dans celui de la politique municipale, soit au sein du conseil municipal de North York et du conseil municipal de Toronto, et ce, à partir de 1987. Au niveau municipal, elle a axé ses efforts sur la lutte contre la pauvreté et la criminalité.

Michael Kram
(Parti conservateur du Canada—Regina-Waskana, Saskatchewan)

Portrait de Michael Kram
Principaux intérêts
  • Ressources naturelles
Rôles parlementaires

M. Kram a été élu pour la première fois en 2019.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
Expérience et formation

Avant d’entrer en politique, M. Kram a travaillé dans le secteur de la technologie de l’information à Regina, dans le secteur privé, pour le gouvernement fédéral et comme consultant auprès d’organismes du gouvernement provincial. Il est titulaire d’un baccalauréat ès sciences en informatique et d’un baccalauréat ès arts en économie de l’Université de Regina.

Chris Lewis
(Parti conservateur du Canada—Essex, Ontario)

Portrait de Chris Lewis
Principaux intérêts
  • Aucun intérêt lié au commerce connu actuellement
Rôles parlementaires

M. Lewis a été élu pour la première fois en 2019.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
Expérience et formation

Avant de faire son entrée en politique, M. Lewis était pompier et homme d’affaires à Kingsville, en Ontario. De plus, avant de se joindre au milieu de la politique fédérale, il a été membre du conseil municipal de Kingsville.

Rachel Bendayan
(Parti libéral du Canada—Outremont, Québec)
Secrétaire parlementaire de la ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international

Portrait de Rachel Bendayan
Principaux intérêts
  • Aucun intérêt lié au commerce connu actuellement
Rôles parlementaires

Mme Bendayan a été élue pour la première fois lors d’une élection partielle en février 2019. Elle est la secrétaire parlementaire de la ministre de la Petite Entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
  • Membre du Comité permanent des finances (FINA), de mai 2019 à septembre 2019
  • Membre du Comité permanent de la condition féminine (FEWO), d’avril 2019 à septembre 2019
Expérience et formation

Avant de faire son entrée en politique, Mme Bendayan était avocate au cabinet Norton Rose Canada, à Montréal. Elle s’est présentée aux élections de 2015 pour le Parti libéral à Montréal, mais a perdu contre Thomas Mulcair. Après l’élection, elle a été embauchée comme chef de cabinet de la ministre de la Petite Entreprise et du Tourisme d’alors, Bardish Chagger.

Terry Sheehan
(Parti libéral du Canada—Sault Ste. Marie, Ontario)
Secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles

Portrait de Terry Sheehan
Principaux intérêts
  • Emploi et croissance économique
  • Acier
Rôles parlementaires

M. Sheehan a été élu pour la première fois en 2015. Il avait été élu coprésident du caucus multipartite sur l’acier au cours de la législature précédente. Il est secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles depuis novembre 2019.

Participation notable à des comités
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de janvier 2020 à aujourd’hui
  • Membre du Comité permanent du commerce international (CIIT), de septembre 2018 à septembre 2019
  • Membre du Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie (INDU), de janvier 2016 à septembre 2019
  • Membre du Comité spécial sur l’équité salariale (ESPE), de février 2016 à juin 2016
Expérience et formation

Avant d’entrer en politique, M. Sheehan a fait carrière dans les secteurs privé et public, et ce, dans les domaines du commerce, du développement communautaire et du développement économique. Son dernier poste avant d’être élu député a été conseiller en emploi et en formation auprès du ministre de la Formation et des Collèges et Universités de l’Ontario.

B. Résumé des résultats atteints

Dans la présente section

1. Résumé des résultats révisés atteints dans l’ACEUM

Le 10 décembre 2019, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont convenu de mettre à jour certains éléments du nouvel Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) afin d’améliorer le résultat final et d’ouvrir la voie à la ratification et à la mise en œuvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) dans ces trois pays. Des changements ont été dans les domaines du règlement des différends entre États, du travail, de l’environnement, de la propriété intellectuelle et des règles d’origine. La mise en œuvre du nouvel ALENA renforcera les liens économiques étroits entre les trois pays et améliorera la capacité de l’Amérique du Nord à soutenir la concurrence à l’échelle mondiale. Fait important, le nouvel accord préserve et améliore le marché intégré et pratiquement exempt de droits de douane en Amérique du Nord en réduisant les formalités administratives et en allégeant le fardeau administratif imposé aux importateurs et aux exportateurs.

Règlement des différends entre États

Le chapitre sur le règlement des différends entre États a été modifié de manière à renforcer l’application de la loi, notamment dans les domaines du travail et de l’environnement. Plus précisément, la Commission du libre-échange (composée de ministres) ne participera plus au processus de règlement des différends, ce qui signifie qu’un groupe spécial sera automatiquement constitué sur demande. Des modifications ont également été apportées pour faire en sorte qu’une liste de membres potentiels soit créée et pour accroître la clarté et la transparence des règles de procédure qui guident le déroulement des audiences des groupes spéciaux. Dans l’ensemble, ce résultat donne aux Canadiens l’assurance importante que le fonctionnement de l’Accord sera appuyé par un mécanisme efficace et efficient de règlement des différends entre États.

Mécanisme d’intervention rapide en matière de main-d’œuvre propre aux installations

Le Canada a établi un nouveau mécanisme bilatéral avec le Mexique en application du chapitre sur le règlement des différends en ce qui a trait aux obligations particulières en matière de liberté d’association et de négociation collective dans le domaine du travail. Ce mécanisme d’intervention rapide propre aux installations fournira au Canada un processus amélioré pour veiller à la mise en œuvre efficace de certaines obligations en matière de main-d’œuvre dans les installations visées. Si une partie a des préoccupations en ce qui concerne la liberté d’association ou la liberté de négociation collective, elle peut demander la tenue d’une enquête par un groupe indépendant d’experts du travail et, sous réserve d’une confirmation, elle peut prendre des mesures pour imposer des sanctions visant les exportations de ces installations. Les États-Unis ont également établi un mécanisme équivalent avec le Mexique. Le mécanisme bilatéral Canada-Mexique complétera les efforts continus du Canada pour appuyer la mise en œuvre des réformes du travail historiques au Mexique. Le gouvernement du Canada est déterminé à poursuivre son partenariat de longue date avec le Mexique et examine de quelle façon appuyer la mise en œuvre efficace de l’Accord au Mexique.

Chapitre sur le travail

Le chapitre sur le travail a été davantage renforcé pour que les parties disposent d’une marge de manœuvre accrue pour donner suite aux violations de l’Accord dans le cadre du mécanisme de règlement des différends. Ceci est rendu possible par la suppression de l’exigence selon laquelle les violations doivent être commises « par une action ou inaction soutenue ou récurrente » lorsqu’il s’agit de violence contre les travailleurs. En outre, le fardeau de la preuve a été renversé, en ce sens que le non-respect d’une obligation énoncée dans le chapitre est désormais réputé être « d’une manière qui a un effet sur le commerce ou l’investissement entre les parties », à moins que la partie défenderesse puisse démontrer le contraire.

Chapitre sur l’environnement

Les changements apportés au chapitre sur l’environnement renforceront les obligations environnementales sous le régime de l’Accord. Comme dans le chapitre sur le travail, le fardeau de la preuve a été renversé en ce sens que le non-respect d’une obligation énoncée dans le chapitre est maintenant réputé être « d’une manière qui a un effet sur le commerce ou l’investissement entre les parties », à moins que la partie défenderesse puisse démontrer le contraire.

Un nouvel article a été ajouté pour reconnaître les engagements existants des trois parties à mettre en œuvre certains accords multilatéraux sur l’environnement (AME) auxquels elles sont parties. Plus précisément, les parties s’engagent à s’acquitter de leurs obligations respectives sous le régime des AME qu’elles ont ratifiés à l’échelle nationale. Pour le Canada, cela signifie que conformément à l’obligation qui lui revient, le Canada est tenu de s’acquitter de ses obligations sous le régime des AME suivants, y compris toutes réserves, exceptions et modifications pertinentes :

Le Canada ne serait pas tenu de signer ou de ratifier les deux autres AME auxquels il n’est pas partie, à savoir la Convention sur la conservation de la faune et de la flore marines de l’Antarctique et la Convention internationale pour la réglementation de la chasse à la baleine, ni d’avoir de nouvelles obligations s’y rattachant.

Chapitre sur la propriété intellectuelle

Les modifications apportées au chapitre sur la propriété intellectuelle auront une incidence sur certaines dispositions relatives aux brevets et aux produits pharmaceutiques. Il importe de préciser que les parties ont convenu de supprimer l’obligation relative à la protection des données en ce qui a trait aux produits biologiques, ce qui signifie que le Canada n’aura plus à modifier son régime national pour assurer une protection des données de 10 ans dans ce domaine. En outre, les parties ont convenu de ce qui suit :

Ces modifications précisent que les trois parties conservent, en vertu du nouvel ALENA, la latitude nécessaire pour donner suite aux priorités stratégiques nationales dans ces domaines. Notamment, le Canada ne sera pas tenu d’apporter des changements à son régime national de brevets ou de propriété intellectuelle dans le domaine pharmaceutique afin de mettre en œuvre les dispositions modifiées.

Règles d’origine

Les règles d’origine sont les critères utilisés pour déterminer si une marchandise a subi un procédé de transformation suffisant au sein d’une zone de libre-échange pour qu’il soit admissible au traitement tarifaire préférentiel, ce qui garantit que les avantages d’un accord reviennent principalement aux producteurs situés dans les pays membres. Les règles d’origine du nouvel ALENA pour les véhicules automobiles exigent que 70 % de l’acier acheté par les assembleurs de véhicules soit originaire de l’Amérique du Nord pour que le véhicule soit admissible au régime d’admission en franchise en vertu du nouvel ALENA. Cette exigence a été modifiée afin de préciser que tous les procédés de fabrication de l’acier doivent avoir lieu dans un ou plusieurs des États parties, à l’exception des procédés métallurgiques comportant l’affinage d’additifs pour l’acier, afin de respecter l’exigence de 70 %. Cette disposition entrera en vigueur 7 ans après l'entrée en vigueur du nouvel Accord. Durant les 7 premières années, les règles d'origine particulières applicables aux produits serviront à déterminer si l'acier utilisé par les constructeurs automobiles est originaire. Les parties se sont également engagées à revoir les règles d'origine applicables à l'exigence de 70 % d'aluminium originaire. Cet examen aura lieu 10 ans après l'entrée en vigueur du nouvel ALENA.

2. Résumé du Protocole d’amendement

Le 30 novembre 2018, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont signé un accord visant à remplacer l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Par la suite, le 10 décembre 2019, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont convenu de mettre à jour certains éléments du nouvel ALENA pour l’améliorer et ouvrir la voie à sa ratification et à sa mise en œuvre dans les trois pays. Ce nouvel accord permettra de resserrer les solides liens économiques entre les trois pays et de soutenir de bons emplois bien rémunérés pour les Canadiens de la classe moyenne.

Le nouvel ALENA préservera l’accès au marché en franchise de droits défini dans l’ALENA original. Il comprend également des mises à jour et de nouveaux chapitres pour aborder les enjeux du commerce moderne et saisir les occasions qui y sont liées. Depuis le début des négociations en août 2017, le Canada a engagé un dialogue constructif et pragmatique avec ses partenaires de l’ALENA afin de conclure un bon accord pour les Canadiens.

L’Accord prévoit des résultats importants pour les entreprises, les travailleurs et les communautés du Canada dans des domaines tels que le travail, l’environnement, le commerce automobile, le règlement des différends, la culture, l’énergie, ainsi que l’agriculture et l’agroalimentaire. Il est important de souligner que le nouvel ALENA renferme également des dispositions sur l’égalité des genres et les droits des peuples autochtones.

Facilitation du commerce des marchandises

L’ALENA prévoyait l’élimination de pratiquement tous les tarifs douaniers entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, à quelques exceptions près. Le nouvel Accord maintient ces avantages et fait en sorte que presque tous les échanges commerciaux effectués en Amérique du Nord resteront exempts de tarifs. De plus, un nouveau chapitre sur l’administration des douanes et la facilitation du commerce normalise et modernise les procédures douanières à travers l’Amérique du Nord afin de faciliter la libre circulation des biens. Des changements importants ont aussi été apportés aux disciplines sur les obstacles techniques au commerce, qui faciliteront l’exportation de marchandises par les entreprises canadiennes dans la région de l’ Amérique du Nord.

Dans le cadre de cet accord, le Canada a accepté de maintenir des seuils de minimis pour les importations expédiées par messagerie express d’au moins 150 $ CA pour les droits de douane et 40 $ CA pour les taxes au point ou au moment d’importation.

Agriculture

Le nouvel ALENA préservera les engagements actuels en matière d’agriculture entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, et aidera à consolider une industrie nord-américaine déjà hautement intégrée. Le Canada a réalisé un certain nombre de gains en agriculture, dont les suivants :

Le gouvernement a défendu le système de gestion de l'offre contre les fortes tentatives des États-Unis de le démanteler. Dans le cadre de l'équilibre global de l'Accord, le Canada :

Secteur automobile

Les règles d’origine révisées pour le secteur de l’automobile requièrent des niveaux de contenu nord‑américain plus élevés afin de stimuler la production et l’approvisionnement en Amérique du Nord. Le résultat final découle des idées que le Canada a proposées au début de 2018 dans le but de renforcer la plateforme de fabrication nord-américaine, d’alléger le fardeau administratif et d’encourager l’utilisation de pièces, d’acier et d’aluminium nord‑américains.

Des règles d’origine plus rigoureuses dans le secteur de l’automobile aidera à maintenir les avantages de l’accord en Amérique du Nord et à décourager la prise de décisions en matière d’investissement et d’approvisionnement fondée sur la disponibilité de main‑d’œuvre à faible coût. Le nouvel Accord renferme plus particulièrement les dispositions suivantes :

Le nouvel Accord pourrait accroître la fabrication d’automobiles en Amérique du Nord, notamment au Canada, et offrir des possibilités d'approvisionnement supplémentaires pour les producteurs de pièces canadiens. L’avantage canadien dans le secteur de l’automobile a toujours reposé sur la force de notre main‑d’œuvre hautement qualifiée et la capacité de nos travailleurs de fabriquer des voitures et des camions fiables et de grande qualité.

Mesures de sécurité nationale des États-Unis (Article 232 de la Loi américaine sur l’expansion du commerce de 1962)

L'Accord crée un environnement commercial plus sûr et plus stable pour les travailleurs et les entreprises du Canada. Ceci est particulièrement important à la lumière de l’enquête menée en vertu de l'article 232 de la Loi américaine sur l’expansion du commerce de 1962 (the U.S. Trade Expansion Act of 1962) visant à déterminer si les importations d'automobiles de pièces d'automobiles constituent une menace pour la sécurité nationale des États-Unis.

Étant donné la nature intégrée du secteur de l'automobile en Amérique du Nord, toutes mesures de sécurité nationale imposée contre le Canada auraient menacé les producteurs canadiens d'automobiles et de pièces automobiles, ainsi que les Canadiens travaillant dans ce secteur. Le Canada a obtenu, dans une lettre d’accompagnement à l’Accord, une exemption à l’égard de mesures éventuelles en vertu de l’Article 232.

En cas de mesures de sécurité nationale imposées par les États-Unis, la lettre d’accompagnement garantit une exemption des mesures prévues par l’Article 232 pour 2,6 millions d'automobiles canadiennes annuellement. Pour les camions légers, ils ne sont pas pris en compte dans cette quantité et sont entièrement exonérés des mesures américaines prévues par l’article 232. La lettre d'accompagnement garantit également une exemption des mesures prévues par l’Article 232 pour une valeur annuelle de 32,4 milliards de dollars américains de pièces d'automobile canadiennes. Ces niveaux sont bien au-delà des exportations canadiennes d’automobiles et de pièces d’automobiles aux États-Unis. En obtenant l'exemption pour le Canada, les assembleurs et les producteurs de pièces d'automobiles canadiens pourront continuer de vendre sur le marché américain et auront la possibilité d'étendre leurs activités au-delà des niveaux actuels d'exportation.

Le Canada s'est assuré que les États-Unis s'engagent à accorder une exemption d'au moins 60 jours de toute mesure future prévue par l'article 232. Le Canada et les États-Unis auraient ainsi le temps de s'entendre sur un résultat approprié en fonction des besoins de l'industrie et des tendances commerciales historiques. 

Règlement des différends

En ce qui concerne les désaccords, le nouvel ALENA bâtit sur les résultats de l’ALENA original et les améliore, notamment en :

Travail

Le nouvel ALENA prévoit également un chapitre complet sur le travail, qui sera assujetti au mécanisme de règlement des différends. Ce chapitre vise à rehausser et à améliorer les normes du travail et les conditions de travail en Amérique du Nord en veillant à ce que les parties n’abaissent pas leurs niveaux de protection pour attirer le commerce ou les investissements. L’Accord contient également des engagements pour veiller à ce que les lois et les politiques nationales protègent les principes et les droits fondamentaux du travail. Ceux-ci comprennent le droit à la liberté d’association et le droit à la négociation collective, l’interdiction d’importer des marchandises découlant du travail forcé ainsi que des obligations contraignantes concernant les droits des travailleurs migrants. Le chapitre comprend également l’obligation exécutoire de lutter contre la violence à l’égard des travailleurs, notamment les cas isolés de violence ou de menaces de violence.

Pour aborder les violations des droits du travail liées à la négociation collective et à la liberté d’association en temps opportun, l’Accord prévoit également des mécanismes novateurs d’intervention rapide entre le Canada et le Mexique et entre les États-Unis et le Mexique. Ces mécanismes d’application permettent le déploiement rapide d’un groupe de trois experts en matière de travail dans un établissement pour s’assurer que le droit national du travail est respecté.

Environnement

L’Accord comprend un chapitre complet sur l’environnement. Il est assujetti au mécanisme de règlement des différends et vise à uniformiser les règles du jeu en veillant à ce qu’aucune des parties n’abaisse ses niveaux de protection de l’environnement dans le but de favoriser le commerce ou d’attirer des investissements. Ce chapitre introduit aussi de nouvelles obligations en vue de relever les défis environnementaux à l’échelle mondiale comme le commerce illicite d’animaux sauvages, la pêche illégale et l’épuisement des stocks de poissons, la sauvegarde des espèces en péril, la protection de la biodiversité, les substances appauvrissant la couche d’ozone et la pollution marine. Il comprend un nouvel article qui précise 7 accords multilatéraux sur l’environnement (AME) et qui obligent les trois parties à s’acquitter de leurs obligations respectives en vertu des AME auxquels elles sont parties.

Pour la première fois dans un chapitre sur l’environnement, le nouvel ALENA prévoit des engagements innovateurs en matière d’environnement visant à améliorer la qualité de l’air et à lutter contre les déchets marins. Toutes les parties ont reconnu la gravité de ces problèmes et se sont engagées à collaborer en vue de les résoudre.

L’Accord parallèle de coopération dans le domaine de l’environnement, qui complète le chapitre sur l’environnement, fait en sorte que les institutions uniques établies en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement perpétueront l’héritage d’une coopération trilatérale efficace pour protéger et améliorer l’environnement nord-américain dans le contexte de liens économiques, commerciaux et sociaux plus étroits.

Culture

Les Canadiens ont à cœur leur identité nationale fondée sur la diversité et la force issue de leurs différences. Les peuples autochtones, les collectivités francophones et les Canadiens de toutes religions, de toutes origines et de toutes cultures aident à façonner le pays qui est le leur. Alors que les pays deviennent de plus en plus intégrés sur le plan économique, il est d’autant plus important que les nations puissent préserver leur identité nationale et un sentiment d’appartenance fort.

L’accord modernisé prévoit le maintien de l’exception culturelle du Canada, ce qui donne au Canada la flexibilité nécessaire pour adopter et maintenir des programmes et des politiques favorisant la création, la distribution et le développement de l’expression ou du contenu artistique canadien, y compris dans l’environnement numérique.

Il s’agissait d’un élément clé de l’ALENA. Il aide à protéger l’identité particulière du Canada et procure une plus grande sécurité à plus de 660 0002 Canadiens qui travaillent dans des industries comme celles de la publication, de la radiodiffusion et de la distribution ou de la vente de livres, de magazines, de films, de vidéos et de musique.

Peuples autochtones

Tout au long des négociations, l’un des objectifs du Canada dans le nouvel ALENA était de mieux refléter les intérêts des peuples autochtones. Le Canada a effectivement été en mesure d’apporter d’importants éclaircissements à cet égard, sous la forme d’une exemption générale liée aux droits des peuples autochtones. Le Canada a aussi maintenu la souplesse de certaines politiques concernant les peuples autochtones et les entreprises appartenant à des Autochtones, notamment dans le secteur des services, de l’investissement, des marchés publics, de l’environnement et des entreprises appartenant à l’État. Certains passages de l’Accord reflètent également le rôle important que jouent les peuples autochtones pour protéger l’environnement, par exemple dans la préservation de la biodiversité.

Commerce et genre

Le Canada a placé l’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes au centre des priorités pendant ses récentes négociations commerciales. Le Canada continue de faire preuve de leadership en ce qui a trait à cet enjeu en intégrant des dispositions liées à l’égalité des genres dans le nouvel ALENA. Celles-ci incluent des nouvelles dispositions en matière de travail qui exigent des parties qu’elles mettent en œuvre des politiques qui protègent contre la discrimination fondée sur le genre dans le cadre des embauches. D’autres chapitres portent également sur des enjeux liés à l’égalité des sexes et contiennent notamment des dispositions liées à la responsabilité sociale des entreprises et aux petites et moyennes entreprises.

Énergie

Les dispositions sur les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont réparties dans l’ensemble de l’accord modernisé. L’Accord prévoit notamment des disciplines et des dispositions à l’égard du traitement national et de l’accès aux marchés, des règles d’origine, des douanes et de la facilitation du commerce, ainsi que du commerce transfrontalier dans les secteurs des services et de l’investissement.

Il importe de noter que l’accord ne contient plus ce qu’on appelait la « clause de proportionnalité » en matière d’énergie, qui empêchait dans une certaine mesure les parties de limiter leurs exportations de produits énergétiques. L’absence d’une clause de proportionnalité dans le nouvel accord démontre le haut niveau général de sécurité énergétique sur le marché nord-américain aujourd’hui. 

Marchés publics

Le Canada et les États-Unis conserveront leur capacité de soumissionner dans le cadre de projets de marchés publics de l’autre pays, notamment au niveau infranational, dans le respect de leurs obligations en vertu de l’Accord sur les marchés publics (AMP) de l’Organisation mondiale du commerce. Les obligations en matière de marchés publics entre le Mexique et le Canada relèveront de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).

Propriété intellectuelle

Les parties ont convenu d’inclure un chapitre complet et actualisé sur la propriété intellectuelle, qui contient des obligations en matière de droit d’auteur et des droits connexes, de marques de commerce, d’indications géographiques, de dessins industriels, de brevets, de protection des données relatives aux produits pharmaceutiques et aux produits chimiques employés dans l’agriculture, de secrets commerciaux et d’application des droits de propriété intellectuelle.

Le Canada jouira de périodes de transition de 2,5 ans et de 4,5 ans, respectivement, pour se confirmer à ces obligations à la suite de l’entrée en vigueur de l’Accord.

Le nouvel accord comprend des dispositions sur les responsabilités qui incombent aux fournisseurs de services Internet relativement aux violations en ligne, ce qui permettra au Canada de préserver son régime actuel « d’avis et avis ».

Aux termes du protocole de décembre 2019 modifiant le nouvel ALENA, les parties ont convenu de modifier ou de supprimer certaines dispositions relatives aux brevets et à la propriété intellectuelle pharmaceutique. Elles ont en outre convenu de supprimer l'obligation d'assurer une protection des données de 10 ans pour les produits biologiques, ce qui signifie que le Canada n’aura pas à apporter de modifications à son régime national dans ce domaine en vertu du nouvel ALENA.

Processus d’examen et de modernisation continue

Le nouvel ALENA prévoit une obligation de procéder à un examen officiel de l’Accord au moins tous les six ans à la suite de son entrée en vigueur. Ce nouveau processus d’examen permettra de veiller à ce que l’Accord demeure pertinent, efficace et avantageux pour les travailleurs nord-américains. Il facilitera également le règlement des enjeux avant que ces derniers engendrent des problèmes plus importants, en plus d’offrir de la prévisibilité et de la stabilité aux consommateurs et aux entreprises du Canada. En prévoyant sa dissolution 16 ans après son entrée en vigueur, l’Accord permet aux parties d’accepter de le prolonger pour une nouvelle période de 16 ans après chacun des examens périodiques. 

3. Résumé des lettres d’accompagnement

Lettre Canada–États-Unis : Article 232 de la loi américaine – secteur automobile

Lettre Canada–États-Unis : Article 232 de la loi américaine – mesures futures (exemption de 60 jours)

Lettre Canada–États-Unis : mesures de réglementation de l’énergie et transparence en matière de réglementation

Lettre Canada–États-Unis : lignes directrices sur les dépenses en recherche et développement de 2004

Lettre Canada–États-Unis : ressources en eau

Lettre Canada–États-Unis : vin de la Colombie-Britannique

4. Résumé de l’Accord de coopération dans le domaine de l’environnement

L’Accord de coopération dans le domaine de l’environnement (ACE), un accord additionnel qui complète le chapitre sur l’environnement de l’ACEUM, vient assurer que les institutions uniques en leur genre établies depuis 24 ans en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement sont modernisées, y compris la Commission de coopération environnementale (la Commission), dont le secrétariat se trouve à Montréal.

En particulier, les parties ont convenu dans l’ACE d’élaborer des activités de coopération portant sur une vaste gamme de domaines, dans les objectifs suivants :

L’ACE assure que le secrétariat de la Commission gérera le processus de communication d’observations sur les questions d’application, qui a été intégré et renforcé dans le chapitre sur l’environnement de l’ACEUM. Ce processus facilitera la communication d’observations du public sur des questions environnementales.

L’ACE encourage une participation inclusive et diversifiée du public, en favorisant la diffusion d’information et la participation du public, y compris des peuples autochtones, en ce qui concerne la conception, la réalisation et la surveillance des activités de coopération. Dans l’ACE, le Comité consultatif public mixte a également été conservé à titre de principal mécanisme pour assurer la participation du public et la consultation des intervenants dans le cadre des travaux de la Commission.

C. Notes d’information

Dans la présente section

5. Agriculture et agroalimentaire

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

6. Gestion de l’offre (y compris le soutien transitoire)

Principaux messages

Messages supplémentaires

Réplique – Classe de lait 7 et nouvelles obligations concernant l’établissement des prix
Réplique – Seuils pour les exportations

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Le gouvernement a maintenu les trois piliers du système de gestion de l’offre du Canada pour les produits laitiers, la volaille et les œufs (contrôle de la production, mécanismes de fixation des prix et contrôle des importations), malgré les efforts énergiques des États-Unis pour obtenir leur démantèlement. Dans le cadre des résultats négociés, le Canada a convenu, entre autres, d’élargir l’accès au marché des États-Unis pour les produits laitiers, la volaille et les œufs; d’éliminer les classes de lait 6 et 7 et les prix qui leur sont associés; d’établir une nouvelle formule pour fixer le prix du lait écrémé en poudre, des concentrés de protéines de lait et des préparations pour nourrissons et d’imposer des droits à l’exportation si les exportations canadiennes de ces produits dépassent certains seuils; et de remplir certaines obligations en matière de publication, de notification et de consultation sur divers aspects liés aux prix des classes de lait.

Le gouvernement s’est engagé à soutenir les agriculteurs et les transformateurs dans les secteurs soumis à la gestion de l’offre alors qu’ils s’adaptent à la perte de parts de marché. À la suite de la signature de l’ACEUM à l’automne 2018, le gouvernement a créé des groupes de travail composés de représentants des industries soumises à la gestion de l’offre. Il y avait trois groupes de travail, deux avec des producteurs et transformateurs laitiers et un avec des producteurs et transformateurs de volaille et d’œufs. Le Groupe de travail sur l’atténuation des répercussions pour l’industrie laitière et le Groupe de travail sur la volaille et les œufs ont achevé leurs travaux et soumis leurs recommandations à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. Le Groupe de travail stratégique sur l’industrie laitière poursuit ses travaux.

Dans le budget de 2019, le gouvernement du Canada a démontré sa volonté de soutenir les agriculteurs dans les secteurs soumis à la gestion de l’offre à la suite de la ratification de récents accords commerciaux. Le gouvernement continuera de travailler en partenariat avec les acteurs des secteurs soumis à la gestion de l’offre pour remédier aux répercussions que l’ACEUM pourrait entraîner dans l’avenir.

7. Section 232 - Exemption on autos

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Le 23 mai 2018, les États-Unis ont ouvert une enquête en vertu de l'Article 232 de la loi américaine Trade Expansion Act de 1962 pour déterminer si les importations d'automobiles et de pièces automobiles menaçaient la sécurité nationale des États-Unis. Le 17 mai 2019, sur la base d'un rapport du département américain du Commerce (Commerce), le président Trump a publié une proclamation déclarant que les importations de voitures et de pièces automobiles constituaient une menace pour la sécurité nationale. La proclamation a retardé la prise de toute mesure susceptible d’être appliquée en vertu de l'Article 232 pendant 180 jours de plus (c'est-à-dire jusqu’au 13 novembre 2019) pour permettre au représentant américain au Commerce de négocier des accords avec l'UE et le Japon. Ces pourparlers ont abouti à un accord commercial américano-japonais, qui est entré en vigueur le 1er janvier 2020. Les discussions avec l'UE se poursuivent. La proclamation impliquait en outre que la mise en œuvre de l’ACEUM pourrait « aider à remédier à la menace d'atteinte à la sécurité nationale » et pourrait ainsi entraîner l'exemption totale du Canada de toute mesure imposée au titre de l'Article 232 sur les automobiles et les pièces d’automobiles.

Le Canada a fermement rejeté l'idée selon laquelle les automobiles et les pièces d’automobiles canadiennes pourraient constituer une menace pour la sécurité nationale des États-Unis, y compris dans une communication officielle du Canada au département américain du Commerce.

8. Règles d’origine pour le secteur automobile

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Les règles d’origine sont les critères servant à déterminer si un produit a fait l’objet d’une production suffisante dans la région de l’accord de libre-échange pour être admissible au traitement tarifaire préférentiel. Les règles de l’ACEUM permettent de veiller à ce que les producteurs situés dans les pays de l’ACEUM soient les principaux bénéficiaires de l’accord.

Les nouvelles règles d’origine pour le secteur de l’automobile comprennent des éléments qui nécessiteront une augmentation du contenu nord-américain afin d’encourager la production et l’approvisionnement en Amérique du Nord. Les résultats obtenus concernant les règles d’origine pour le secteur de l’automobile touchent les éléments suivants :

Selon la nouvelle exigence concernant la teneur en valeur-travail, il faut qu’une proportion importante de la valeur du véhicule (40 % pour les voitures et 45 % pour les camions légers) soit produite par les travailleurs d’une usine où le salaire horaire moyen est d’au moins 16 $ US. Cette disposition est susceptible d’améliorer la compétitivité du secteur canadien de la construction automobile par rapport aux pays producteurs à moindre coût. L’ACEUM comprend également des règles d’origine renforcées pour les pièces automobiles.

En décembre 2019, le Canada, les États-Unis et le Mexique ont convenu de mettre à jour certains éléments de l’ACEUM. Les nouvelles modifications apportées aux règles d’origine pour le secteur de l’automobile permettent de renforcer davantage l’exigence relative à l’acier de sorte que, au bout de sept ans, une plus grande proportion de l’acier acheté par les constructeurs automobiles devra être fabriqué en Amérique du Nord pour satisfaire à l’exigence concernant l’utilisation d’acier nord-américain dans une proportion de 70 %. En outre, les procédés de fabrication de l’acier doivent être menés sur le territoire d’une ou de plusieurs des parties, à l’exception des procédés métallurgiques ayant recours à des adjuvants pour l’affinage de l’acier. En outre, à la suite des modifications apportées en décembre, les parties devront réexaminer l’exigence concernant l’utilisation d’acier nord-américain dans une proportion de 70 % 10 ans après l’entrée en vigueur de l’accord en vue de la renforcer. De plus, le comité de l’ACEUM chargé des règles d’origine est autorisé à examiner toute modification à apporter aux règles d’origine à tout moment après l’entrée en vigueur de l’accord.

9. Aluminium

Principaux messages

Messages supplémentaires

Contexte

L’ACEUM comprend un ensemble rigoureux d’exigences que doivent remplir les constructeurs automobiles afin de pouvoir exporter leurs produits en franchise de droits sous le régime du nouvel accord. Ces exigences incluent deux dispositions portant sur l’aluminium :

Au moment où l’ACEUM entrera en vigueur, pour qu’un véhicule soit admissible au traitement en franchise de droits, une proportion de 70 % de l’acier et de l’aluminium entrant dans sa fabrication devra être originaire de l’Amérique du Nord. L’ALENA original ne comprend pas d’exigence au sujet de l’utilisation d’aluminium nord-américain dans les produits automobiles. Malgré cela, les constructeurs automobiles nord-américains sont de grands consommateurs d’aluminium canadien, ce qui témoigne du statut du Canada à titre de fournisseur fiable et compétitif de cette matière importante.

Selon la nouvelle disposition, pour déterminer si l’aluminium acheté par un constructeur est originaire de l’Amérique du Nord, on se fondera sur les règles d’origine spécifiques prévues dans l’ACEUM pour le secteur automobile. Il s’agit d’une clause rigoureuse, car cela signifie que l’aluminium acheté par un constructeur doit être produit au Canada, aux États-Unis ou au Mexique pour pouvoir être comptabilisé dans le calcul de la teneur requise de 70 % en contenu originaire. L’aluminium importé de Chine, de Russie ou de tout autre pays à l’extérieur de l’Amérique du Nord sera considéré comme non originaire et, s’il est acheté par un constructeur automobile, ne pourra pas être comptabilisé en vue de remplir l’exigence de 70 % en contenu originaire.

Un grand nombre de constructeurs automobiles produisent des pièces en aluminium, et la proportion de 70 % exigée en contenu originaire s’applique aussi à ces pièces (mais pas aux pièces produites par des fabricants de pièces, ni aux achats directs d’aluminium faits par ceux-ci). Tout achat d’aluminium qui ne provient pas d’Amérique du Nord fait par un constructeur automobile en vue de produire des pièces ne sera pas comptabilisé en vue de remplir l’exigence de 70 % en contenu originaire – même si la pièce est moulée ou estampée par le constructeur en Amérique du Nord.

Cette exigence concernant la teneur en contenu originaire de 70 % entrera en vigueur en même temps que l’accord. Les constructeurs automobiles qui dépendent d’aluminium importé, qui n’est pas produit en Amérique du Nord, devront changer de fournisseurs ou payer des droits lorsque leurs véhicules font l’objet d’échanges dans la région.

En plus de l’exigence propre à l’aluminium, l’ACEUM exige une teneur en valeur régionale de 75 % (comparativement à 60 % ou à 62,5 % dans l’ALENA) pour les pièces essentielles (moteur, transmission, carrosserie, essieux, systèmes de suspension et de direction).

Cette exigence relative aux pièces essentielles vise à encourager l’utilisation d’aluminium nord-américain par les constructeurs automobiles dans la région. Ce faisant, cette disposition appuiera l’industrie canadienne de l’aluminium, particulièrement à la lumière de la tendance grandissante à utiliser l’aluminium pour rendre les véhicules plus légers et économiques en carburant.

Le 10 décembre 2019, des modifications ont été apportées aux règles d’origine de l’ACEUM pour le secteur automobile. Les changements apportés feront en sorte que, en ce qui concerne l’acier, l’exigence de 70 % en contenu originaire sera renforcée sept ans après l’entrée en vigueur de l’accord, de sorte que l’acier devra être fondu et coulé en Amérique du Nord pour remplir les conditions requises afin d’être comptabilisé aux fins de l’exigence de 70 % en acier originaire. Les parties ont convenu de réexaminer les exigences touchant l’aluminium 10 ans après l’entrée en vigueur de l’accord.

L’Association de l’aluminium du Canada s’est déclarée largement en faveur de l’accord et a pressé le gouvernement de mettre rapidement en œuvre l’ACEUM.

10. Travail

Principaux messages

Messages supplémentaires

Si demandé - Si vous êtes interrogé sur les réformes du travail au Mexique
Si demandé - Si on vous demande de plus amples informations concernant le mécanisme bilatéral sur le travail
Si demandé – Si on vous demande pourquoi le Canada et le Mexique forment un groupe d’étude bilatéral sur le travail?

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

L’ACEUM comprend un chapitre complet sur le travail qui est assujetti au règlement des différends. Le chapitre vise à éliminer les disparités en ce qui concerne les normes du travail et les conditions de travail dans la région de l’ACEUM, en assurant que les parties ne réduisent pas les protections prévues dans leur droit du travail pour encourager le commerce ou l’investissement. L’ACEUM comprend aussi des engagements visant à garantir que les lois et les politiques nationales protègent les principes et les droits fondamentaux au travail, ce qui comprend le droit à la liberté d’association et à la négociation collective, l’interdiction d’importer des produits issus du travail forcé et des obligations contraignantes à l’égard des droits des travailleurs migrants. Le chapitre comprend également une obligation exécutoire de lutter contre la violence contre les travailleurs, y compris les cas isolés d’actes violents ou les menaces de violence.

Le chapitre comprend aussi une annexe sur la représentation des travailleurs dans les négociations collectives au Mexique, dans laquelle le Mexique s’engage à prendre des mesures législatives particulières pour assurer la reconnaissance effective du droit à la négociation collective.

Modifications apportées aux résultats négociés dans le domaine du travail

Le protocole d’amendement a modifié les dispositions relatives au travail afin de procurer une plus grande souplesse pour remédier aux violations de l’accord au moyen du mécanisme de règlement des différends. Ceci est rendu possible par la suppression de l’exigence selon laquelle les violations doivent être le résultat d’« une action ou inaction soutenue ou récurrente » lorsqu’il s’agit de violence contre les travailleurs. De plus, le fardeau de la preuve a été inversé en ce sens qu’un manquement à une obligation énoncée dans le chapitre est désormais présumé avoir « un effet sur le commerce ou l’investissement entre les parties », à moins que la partie défenderesse ne puisse démontrer le contraire.

Point important, le Canada a établi un nouveau mécanisme bilatéral avec le Mexique en application du chapitre sur le règlement des différends en ce qui a trait à leurs obligations particulières en matière de liberté d’association et de négociation collective dans le domaine du travail. Ce mécanisme d’intervention rapide applicable à des installations particulières procurera au Canada un processus amélioré pour s’assurer que certaines obligations en matière de travail sont effectivement mises en œuvre dans les installations visées par l’accord. Si une partie entretient des préoccupations en ce qui concerne la liberté d’association ou la liberté de négociation collective, il peut demander la tenue d’une enquête par un groupe indépendant d’experts du travail et, advenant une décision positive, il peut prendre des mesures pour imposer des sanctions visant les exportations de ces installations. Les États-Unis ont également établi un mécanisme équivalent avec le Mexique. Le mécanisme bilatéral Canada-Mexique complétera les efforts en cours du Canada pour soutenir la mise en œuvre de réformes historiques au Mexique dans le domaine du travail.

Réformes au Mexique liées à l’ACEUM

Le Canada travaille en étroite collaboration avec le Mexique afin d’appuyer ses efforts pour procéder à des réformes dans le domaine du travail liées à l’ACEUM. En particulier, le Canada et le Mexique ont formé un groupe d’étude bilatéral sur le travail en août 2019 pour renforcer la coopération bilatérale et définir les domaines où le Canada pourrait procurer du soutien et une expertise technique. À l’heure actuelle, le groupe d’étude a cerné des possibilités de coopération dans les domaines des pratiques de travail déloyales et de la médiation et de la conciliation au travail. Le groupe d’étude se réunira tous les trimestres pour examiner les progrès accomplis et trouver de nouvelles possibilités de coopération pour appuyer la réforme du travail.

Dès l’entrée en vigueur de l’ACEUM, l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine du travail deviendra caduc.

11. Environnement

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

L’ALENA était le premier accord de libre-échange à faire le lien entre l’environnement et le commerce grâce à une entente historique parallèle de coopération environnementale, l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement (ANACE).

L’ACEUM renforce et modernise les dispositions sur l’environnement en les intégrant dans un chapitre ambitieux et complet qui est assujetti au règlement des différends. Le chapitre sur l’environnement comprend également des mécanismes permettant de résoudre les désaccords par la consultation et la coopération.

Les obligations fondamentales exigent des parties qu’elles maintiennent un haut degré de protection et une gestion rigoureuse de l’environnement. Pour ce faire, les parties se sont notamment engagées à appliquer leurs lois environnementales et à ne pas y déroger pour favoriser le commerce; à promouvoir la transparence, la reddition de comptes et la participation citoyenne; et à veiller à ce que les projets susceptibles d’avoir des effets néfastes sur l’environnement fassent l’objet de processus d’évaluation des impacts environnementaux.

L’ACEUM crée également de nouveaux engagements pour s’attaquer à des problèmes environnementaux mondiaux, y compris par les obligations de fond suivantes :

En décembre 2019, des modifications ont été apportées au chapitre sur l’environnement de l’ACEUM. Ces changements élargissent les obligations liées aux accords multilatéraux sur l’environnement. Les parties s’engagent à mettre en œuvre leurs obligations respectives en vertu de certains accords multilatéraux, y compris toute réserve, exception et modification applicable. Ces accords sont les suivants pour le Canada :

Parmi les autres modifications apportées à l’accord en ce qui concerne l’environnement, mentionnons aussi :

Dans le cadre des résultats atteints dans l’ACEUM, les parties ont conclu de façon distincte un Accord de coopération dans le domaine de l’environnement. Cet accord assure la modernisation des institutions uniques établies depuis plus de 25 ans par l’ANACE, notamment la Commission de coopération environnementale et son secrétariat, qui se trouve à Montréal. La Commission sera modernisée afin que la longue tradition de coopération environnementale puisse se poursuivre avec la même efficacité entre les trois parties, notamment au sujet d’enjeux environnementaux mondiaux importants pour le Canada tels que les changements climatiques.

L’ACEUM ne comprend pas d’engagement trilatéral pour lutter contre les changements climatiques. Toutefois, les parties se sont engagées à coopérer dans des domaines tels que la promotion des biens et services environnementaux, la gestion durable des forêts et la qualité de l’air, qui jouent chacun un rôle dans la lutte contre les changements climatiques.

12. Propriété intellectuelle

Principaux messages

Messages supplémentaires

Au besoin seulement – médicaments biologiques
Au besoin seulement – changements requis au régime canadien de propriété intellectuelle
Au besoin seulement – coût des médicaments

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Le chapitre de l’ACEUM sur la propriété intellectuelle (PI) comprend des obligations relatives au droit d’auteur et aux droits connexes, aux marques de commerce, aux indications géographiques, aux dessins et modèles industriels, aux brevets, à la protection de données sur les produits chimiques à usage pharmaceutique ou agricole, aux secrets commerciaux et à l’application des lois dans des contextes civil, pénal et frontalier.

En ce qui concerne les produits pharmaceutiques, une durée de protection de 10 ans pour les médicaments biologiques était initialement prévue dans l’accord, mais cette obligation a été supprimée dans le protocole d’amendement signé le 10 décembre 2019.

Pour ce qui est des brevets, le chapitre inclut une obligation de fournir un ajustement de la durée des brevets seulement lorsque la demande est traitée dans des délais déraisonnables par le bureau des brevets. Le Canada dispose de quatre ans et demi après l’entrée en vigueur de l’accord pour s’acquitter de cette obligation. Cette période de transition permettra au gouvernement de tenir de vastes consultations auprès des Canadiens afin de déterminer la meilleure façon de s’y prendre.

L’ajustement de la durée des brevets ferait en sorte que les brevets admissibles n’expireraient pas 20 ans après la date de dépôt de la demande de brevet, car une période de protection supplémentaire serait appliquée après ce délai. Tout effet d’un tel ajustement ne se fera donc sentir qu’au moins 20 ans après la signature de l’accord. Il est difficile de quantifier les conséquences précises de tout retard potentiel dans l’entrée sur le marché de médicaments génériques ou biosimilaires moins chers et en vente libre. Si leur mise en marché était retardée, le calcul des coûts variera d’une année à l’autre et dépendra de plusieurs facteurs, notamment le médicament précis bénéficiant de la prolongation de protection, la disponibilité et le coût relatif des versions génériques ou biosimilaires des médicaments par rapport aux versions protégées par brevet et la fréquence à laquelle le médicament est prescrit. Tout changement à l’une ou l’autre de ces variables aurait une incidence sur l’estimation du coût d’un médicament donné.

En ce qui concerne les autres obligations liées aux brevets et aux produits pharmaceutiques, comme le rétablissement de la durée des brevets en cas de retards liés aux approbations de commercialisation et la protection des données pour les médicaments chimiques, le Canada dispose de la latitude voulue pour s’acquitter de ces obligations dans le cadre de son régime actuel.

En ce qui concerne le droit d’auteur et les droits connexes, le résultat négocié exigera que le Canada prolonge de 20 ans la durée générale de protection du droit d’auteur, afin de la faire correspondre à la vie de l’auteur puis une période de 70 ans suivant son décès (le Canada a deux ans et demi pour remplir cette obligation). Le Canada devra aussi prévoir une durée de protection de 75 ans pour les performances et les phonogrammes (contre 70 ans actuellement). Les parties sont également tenues d’assurer un traitement national complet en ce qui concerne les paiements exigés pour certaines utilisations d’œuvres, de performances et de phonogrammes protégés par le droit d’auteur.

Les nouvelles sanctions pénales exigées dans le chapitre sur la PI relativement à l’information sur le régime des droits (ou « filigranes numériques ») sont comparables à ce que le Canada prévoit déjà comme mesures de protection technologiques (« serrures numériques ») à l’égard des œuvres protégées par le droit d’auteur. Le Canada a également conservé une grande marge de manœuvre en ce qui concerne les mesures de protection technologiques et la responsabilité des fournisseurs de services Internet, ce qui lui permet de maintenir son régime actuel « d’avis et avis ».

En ce qui concerne l’application des droits de propriété intellectuelle, le chapitre sur la PI prévoit l’application de sanctions civiles et pénales en cas d’appropriation illicite de secrets commerciaux, ainsi que l’obligation de conférer aux autorités frontalières le pouvoir de retenir des marchandises soupçonnées d’être contrefaites ou piratées qui sont en transit (p. ex. des produits transitant par le Canada avant d’être destinés à un autre pays). Le Canada a déjà conféré aux autorités compétentes un tel pouvoir à l’égard des produits soupçonnés d’être contrefaits ou piratés, qui sont importés ou exportés.

13. Commerce numérique

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Depuis l’entrée en vigueur de l’ALENA original, l’expansion d’Internet a eu un effet spectaculaire sur notre vie quotidienne. Les outils de communication modernes permettent aux entreprises, même aux petites ou moyennes entreprises, d’avoir une portée mondiale.

Dans l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), les parties ont convenu d’un ensemble de règles qui faciliteront la croissance économique et les débouchés commerciaux grâce à l’utilisation d’Internet, et qui élimineront les obstacles potentiels au commerce numérique. Ces règles comprennent l’engagement de ne pas appliquer de droits de douane aux produits transmis par voie électronique, celui de protéger les renseignements personnels et celui de coopérer sur d’importantes questions en matière de sécurité des communications électroniques.

Les résultats atteints dans l’ACEUM portant sur le commerce numérique font en sorte que les entreprises canadiennes, y compris les petites et moyennes entreprises, pourront continuer de tirer parti des possibilités commerciales en ligne, tout en maintenant un environnement en ligne qui inspire confiance aux consommateurs.

14. Localisation des données

Principaux messages

Messages supplémentaires

Au besoin seulement – Lois canadiennes sur la protection de la vie privée

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Le chapitre sur le commerce numérique de l’ACEUM comprend deux articles qui traitent des restrictions en matière de localisation des données : l’article 19.11, Transfert transfrontières de renseignements par voie électronique, et l’article 19.12, Emplacement des installations informatiques.

Ces articles visent à assurer que les entreprises ne seront pas soumises à des restrictions inutiles affectant le transfert transfrontières de renseignements ou l’emplacement de leurs installations informatiques. Ces articles permettent à toute partie de maintenir des mesures pour des motifs d’intérêt public (c.-à-d. des mesures visant à protéger la vie privée et la sécurité des renseignements) à condition que ces mesures soient nécessaires pour atteindre l’objectif visé par les politiques publiques, n’exercent pas une discrimination arbitraire ou injustifiable ou ne constituent pas une restriction déguisée au commerce.

Les dispositions à cet égard ne s’appliquent pas aux marchés publics ni aux renseignements détenus ou traités par une partie. Des dispositions équivalentes figurent dans le chapitre sur le commerce électronique de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP).

Les acteurs de l’industrie canadienne ont fortement défendu l’inclusion de ces articles pour se protéger contre la localisation des données. Au cours des négociations, plus de 30 associations sectorielles et entreprises canadiennes se sont dites d’avis que le chapitre sur le commerce numérique devrait inclure des engagements sur le transfert transfrontières de renseignements et l’emplacement des installations informatiques. D’autres intervenants ont exprimé la crainte que ces dispositions empêchent indûment le Canada d’adopter des dispositions plus strictes en matière de protection de la vie privée; toutefois, le Canada a conservé la latitude nécessaire pour adopter des lois et règlements dans l’intérêt public, y compris en ce qui concerne la vie privée.

15. Algorithmes et code source des logiciels

Principaux messages

Messages supplémentaires

Au besoin seulement – Code source des logiciels

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

L’article 19.16, Code source, du chapitre sur le commerce numérique de l’ACEUM garantit que le code source d’un logiciel, y compris les algorithmes exprimés dans ce code source, ne sera pas soumis à des examens injustifiés ou arbitraires par les autorités gouvernementales comme condition pour importer, vendre ou utiliser le logiciel sur son marché. Les organismes de réglementation et les autorités judiciaires au Canada continueront de pouvoir avoir accès au code source d’un logiciel, et ses algorithmes, aux fins d’une enquête, d’une inspection, d’un examen, d’une mesure d’application de la loi ou d’une procédure judiciaire en particulier.

Les entreprises de logiciels accordent généralement une haute importance à la protection du code source de leurs logiciels, car il représente une propriété intellectuelle de grande valeur. Lorsque des autorités publiques exigent inutilement le transfert du code source d’un logiciel ou l’accès à celui-ci, cela augmente le risque que le code source soit divulgué (accidentellement ou intentionnellement) à des concurrents ou à d’autres acteurs.

Les membres de l’industrie canadienne ont appuyé l’inclusion de l’article sur le code source des logiciels dans l’ACEUM. Certains intervenants ont affirmé que cette disposition pourrait indûment empêcher le Canada d’examiner le code source des logiciels pour s’assurer qu’il est conforme aux lois ou politiques canadiennes, en particulier en ce qui concerne les algorithmes utilisés dans les technologies d’intelligence artificielle en plein essor. Toutefois, la disposition ne s’applique qu’aux conditions imposées à l’importation, à la vente ou à l’utilisation de logiciels et n’affectera pas la capacité d’une partie à examiner le code source d’un logiciel d’une société si cela est nécessaire aux fins d’une enquête, d’une inspection, d’un examen, d’une mesure d’application de la loi ou d’une procédure judiciaire.

16. Seuil de minimis

Principaux messages

Messages supplémentaires

Au besoin seulement – les impacts pour le secteur de la vente au détail
Au besoin seulement – portée de l’engagement
Au besoin seulement – les impacts sur les revenus fédéraux et provinciaux

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

En vertu des lois canadiennes, les biens importés par service de messagerie ou par la poste et dont la valeur est de 20 $ CA ou moins sont exonérés de droits de douane, de TPS/TVH et de taxes de vente provinciales (seuil de minimis). Cette politique relève du ministre des Finances.

L’ACEUM oblige le Canada à maintenir un seuil de minimis pour les marchandises importées des autres parties par service de messagerie :

L’ACEUM renferme également, dans une note de bas de page, une disposition de réciprocité qui permet à chacune des parties d’imposer un seuil de minimis inférieur aux biens importés d’une autre partie qui applique un seuil plus bas que le sien.

Les obligations de l’accord s’appliquent uniquement aux expéditions par services de messagerie (c.-à-d. qu’elles ne couvrent pas les expéditions postales) importées d’autres parties à l’ACEUM, ce dont tient compte la démarche suivie par le Canada pour mettre en œuvre ses obligations à cet égard.

17. Culture

Principaux messages

Messages supplémentaires

Au besoin seulement – Application aux artistes et interprètes du chapitre sur l’admission temporaire des gens d’affaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Dans tous ses accords commerciaux, le Canada cherche à conserver la capacité d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques et des programmes au pays pour soutenir les industries culturelles canadiennes. Il y est parvenu en incluant une exception générale visant la culture dans la plupart de ses accords de libre-échange, y compris l’ALENA, ou en obtenant des exceptions et des réserves à l’égard des industries culturelles dans les chapitres pertinents de certains accords (AECG, PTPGP).

L’ACEUM maintient l’exception générale de l’ALENA pour les industries culturelles du Canada et préserve la capacité du Canada d’adopter et de maintenir des mesures qui traitent les industries culturelles canadiennes plus favorablement que les industries étrangères au moyen, par exemple, de crédits d’impôt, de quotas relatifs au contenu ou de subventions.

L’ACEUM définit les industries culturelles comme celles qui se consacrent à la publication, à la distribution ou à la vente de livres, de magazines, de films, de vidéos et de musique, ainsi qu’à la radiodiffusion. L’exception protégeant les industries culturelles ne fait aucune distinction technologique : elle s’applique à la fois à l’environnement physique et à l’environnement numérique.

La clause de rétorsion, introduite pour la première fois dans l’ALENA, reste dans l’ACEUM et permet aux États-Unis de prendre des mesures ayant un « effet commercial équivalent ». Il convient de noter que le Canada, tout comme le Mexique, peut également évoquer la clause de rétorsion et contester toute mesure prise par les États-Unis dans les industries culturelles qui traiterait le Canada moins favorablement.

18. Commerce et peuples autochtones

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Dans l’ACEUM, le Canada est parvenu à obtenir des résultats prioritaires pour les peuples autochtones. En partant du principe que les obligations du Canada envers les peuples autochtones découlant de la Constitution canadienne ne peuvent être ni supplantées, ni compromises par des engagements pris dans un accord de libre-échange, le gouvernement a réussi à préciser des points importants sous la forme d’une exception générale garantissant que les obligations d’un accord de libre-échange ne peuvent contrevenir aux obligations du pays envers les peuples autochtones.

Dans l’ACEUM, le Canada a également conservé la latitude nécessaire pour adopter des politiques en vue de créer ou de maintenir des programmes ou des marchés réservés et aptes à promouvoir les intérêts des Autochtones et des entreprises leur appartenant, y compris dans les domaines des services, de l’investissement, de l’environnement et des entreprises appartenant à l’État. En plus de l’exclusion relative au droit des Autochtones à récolter des ressources naturelles, le chapitre sur l’environnement comprend des dispositions importantes qui reconnaissent le rôle important des peuples autochtones dans la conservation à long terme de l’environnement, la gestion durable des pêches et des forêts et la conservation de la biodiversité. Le chapitre sur les petites et moyennes entreprises (PME) encourage les parties à collaborer à des activités qui amélioreront les débouchés commerciaux pour les PME appartenant à des groupes sous-représentés, y compris les peuples autochtones, et à promouvoir leur participation au commerce international. De plus, le chapitre sur les produits textiles et les vêtements comprend une disposition rendant les produits textiles et les vêtements autochtones fabriqués à la main admissibles à un traitement en franchise de droits en vertu d’un processus spécial, ce qui constitue une première dans un accord de libre-échange du Canada.

Projet de chapitre sur le commerce et les peuples autochtones

Le 14 août 2017, lors d’une comparution devant le Comité permanent du commerce international, la ministre Freeland a déclaré que le Canada chercherait à faire avancer les intérêts des Autochtones dans les négociations d’un nouvel ALENA en tentant d’y ajouter un chapitre sur le commerce et les peuples autochtones. Cet engagement était conforme à celui du gouvernement d’améliorer ses relations de nation à nation avec les peuples autochtones. Affaires mondiales Canada a travaillé en collaboration avec Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) et dix autres ministères fédéraux pour rédiger le projet de chapitre avec des représentants de gouvernements, d’organisations et d’entreprises autochtones.

Le chapitre sur le commerce et les peuples autochtones visait à reconnaître le rôle important des peuples autochtones dans le commerce, tant dans une perspective historique que dans le contexte de la promotion d’une croissance et d’une prospérité durables des collectivités autochtones. Il visait aussi à favoriser les activités de coopération entre les parties et à améliorer la capacité des peuples autochtones à tirer activement parti des occasions suscitées par l’accord de libre-échange.

Le chapitre sur le commerce et les peuples autochtones proposé par le Canada a été déposé durant la cinquième série de négociations en novembre 2017 et il a fait l’objet de discussions au sein du groupe de travail lors de la sixième série de négociations en janvier 2018. Si le Canada n’a pas réussi à obtenir l’appui des deux autres parties pour ajouter ce chapitre à l’accord final, les discussions ont permis de mieux faire comprendre aux parties les enjeux importants pour les peuples autochtones, et le projet de texte a servi de base pour faire avancer les intérêts du Canada dans d’autres négociations.

19. Commerce et égalité des sexes

Principaux messages

Messages supplémentaires

Si demandé – Si on vous demande des précisions concernant les objectifs des dispositions relatives à la participation des femmes dans le commerce
Si demandé – Si on vous demande pourquoi il n’y a pas de chapitre distinct traitant de la participation des femmes dans le commerce

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

L’approche inclusive suivie par le Canada en matière de commerce témoigne de sa volonté de renforcer l’égalité et le pouvoir économique des femmes, en faisant en sorte que les possibilités et les avantages qui découlent des échanges commerciaux et des investissements internationaux soient plus largement répartis. Même s’il n’a pas réussi à inclure dans l’ACEUM un chapitre consacré à la participation des femmes dans le commerce, le Canada a fait des avancées sur des points prioritaires à cet égard dans différentes parties de l’accord.

Le préambule indique que les parties ont convenu de chercher à renforcer l’égalité d’accès des femmes et des hommes aux possibilités créées par l’accord et leur capacité à en bénéficier, ainsi que de favoriser les conditions permettant la pleine participation des femmes au commerce et aux investissements nationaux, régionaux et internationaux.

Le chapitre sur le travail comprend une clause de non-discrimination en matière d’emploi et de profession. Il encourage également l’adoption de programmes et de politiques qui s’attaquent aux obstacles à la pleine participation des femmes à la population active et propose des activités de coopération qui traitent des questions liées aux femmes dans le domaine du travail, y compris l’égalité entre les sexes.

Le chapitre sur l’investissement comprend une disposition sur la responsabilité sociale des entreprises, qui réaffirme l’importance d’encourager les entreprises à respecter dans ce contexte les normes relatives à l’égalité entre les sexes.

Le chapitre sur les PME encourage les parties à collaborer à des activités qui amélioreraient les débouchés commerciaux des PME dirigées par des femmes et à promouvoir leur participation au commerce international.

20. Règlement des différends investisseurs-États (RDIE)

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

L’objectif d’un chapitre sur l’investissement dans un accord de libre-échange consiste à établir un cadre qui procure aux investisseurs un climat d’investissement prévisible, stable, transparent et fondé sur des règles. Ce chapitre aide à assurer que les investisseurs canadiens sont traités équitablement et ont la possibilité de rivaliser sur un pied d’égalité avec la concurrence sur les marchés étrangers.

Dans l’Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), le chapitre sur l’investissement a été actualisé pour correspondre aux pratiques suivies dans les traités récemment conclus par les trois parties. Le chapitre contient une série exhaustive et rigoureuse d’obligations semblables à celles que l’on trouve dans d’autres accords de libre-échange comme l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP). Le droit des gouvernements de prendre des règlements dans l’intérêt public et les droits des investisseurs sont aussi énoncés plus clairement dans l’ACEUM.

Aucun mécanisme de règlement des différends entre investisseurs et États (RDIE) ne s’applique au Canada sous le régime de l’ACEUM. Pour leur part, les États-Unis et le Mexique ont convenu de conserver un mécanisme bilatéral de RDIE pour un ensemble limité de disciplines et de secteurs. Les trois parties se sont entendues pour que le mécanisme de RDIE prévu dans l’ALENA original continue de s’appliquer pendant une période transitoire de trois ans, mais uniquement à l’égard des investissements réalisés avant l’entrée en vigueur de l’ACEUM.

Sauf durant cette période transitoire prévue pour les investissements existants, les investisseurs américains ne pourront plus intenter de recours au titre du RDIE contre le Canada, tout comme les investisseurs canadiens ne pourront plus le faire contre les États-Unis. En cas de manquement aux obligations prévues dans l’accord, l’unique recours sera le processus de règlement des différends entre États, selon lequel le gouvernement doit déposer une plainte au nom de l’investisseur. Contrairement à ce qui se produisait dans le contexte du mécanisme de RDIE, une telle plainte ne mènerait pas à l’attribution de dommages-intérêts. Les investisseurs canadiens demeureront en mesure d’engager des recours contre le Mexique sous le régime du PTPGP, tout comme les investisseurs mexicains pourront le faire contre le Canada en vertu de cet accord.

21. Marchés publics (Buy America)

Principaux messages

Messages supplémentaires

Au besoin seulement – « Buy American »

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

L’ALENA conférait aux entreprises canadiennes un accès préférentiel aux marchés publics des États-Unis et du Mexique. Or, dans l’ACEUM, le chapitre sur les marchés publics s’applique uniquement entre le Mexique et les États-Unis. Le Canada conserve donc son accès aux marchés publics américains et mexicains sous le régime de l’Accord sur les marchés publics (AMP) de l’OMC dans le cas des États-Unis et du PTPGP dans le cas du Mexique.

Le Canada et les États-Unis ont convenu de maintenir l’accès à leurs marchés publics respectifs sous le régime de l'AMP de l’OMC, qui est entré en vigueur en 2014 et comprend des engagements plus ambitieux que ceux prévus dans l’ALENA en matière d’accès aux marchés. Par exemple, l’accès aux marchés des entités infranationales n’est prévu ni dans l’ALENA ni dans l’ACEUM, de sorte que c’est l'AMP de l’OMC qui procure au Canada son accès aux marchés de 37 États américains.

Le Canada et le Mexique ont convenu de maintenir l’accès à leurs marchés publics respectifs sous le régime du PTPGP. Le PTPGP confère au Canada un accès aux marchés publics mexicains qui est essentiellement le même que celui prévu dans l’ALENA. Les engagements pris entre les États-Unis et le Mexique au sujet des marchés publics dans l’ACEUM sont conformes à ceux qu’ils avaient contractés dans l’ALENA original. Le Mexique n’est pas partie à l'AMP de l’OMC.

22. Spiritueux, vin, bière et autres boissons alcoolisées

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

Au cours des négociations de l’ACEUM portant sur l’annexe relative aux spiritueux, vins, bières et autres boissons alcoolisées, le Canada a réussi à maintenir les exceptions aux obligations de traitement national prévues à l’origine dans l’ALENA à l’égard de certaines pratiques canadiennes qui sont très importantes pour notre industrie et nos provinces. Ainsi, les provinces de l’Ontario et de la Colombie-Britannique sont autorisées à poursuivre l’exploitation de magasins qui ne vendent que leurs propres produits; en outre, le Québec peut continuer d’exiger que tout le vin vendu dans les épiceries et les dépanneurs soit mis en bouteille dans cette province.

23. Ressources en eau

Principaux messages

Messages supplémentaires

Contexte

L’ALENA original ne comportait aucune obligation qui restreignait la capacité à réglementer l’eau naturelle ou à prévenir les exportations d’eau en vrac. Cependant, certains membres de la société civile continuaient d’entretenir des préoccupations quant à l’existence de contraintes à cet égard. Par conséquent, après la signature de l’ALENA original, mais avant son entrée en vigueur, les trois Parties se sont entendues sur une Déclaration sur les ressources d’eau, qui confirmait que l’eau naturelle n’était pas assujettie aux obligations prévues dans l’Accord.

Dans l’ACEUM, le Canada et les États-Unis ont reproduit l’intention de la déclaration de l’ALENA dans une lettre d’accompagnement qui souligne que l’ACEUM ne crée aucun droit aux ressources en eau d’une Partie et n’oblige aucune Partie à exploiter son eau à des fins commerciales, y compris en ce qui concerne le prélèvement, l’extraction ou la dérivation de l’eau en vue de son exportation en vrac. De plus, du point de vue des services, les obligations en matière d’accès au marché que le Canada a contractées dans l’ACEUM dans les domaines du commerce transfrontières des services et de l’investissement correspondent à celles prévues dans l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), où le Canada n’a pris aucun engagement lié à la collecte, à la purification et à la distribution de l’eau.

24. Énergie

Principaux messages

Messages supplémentaires

Faits et chiffres à l’appui

Contexte

L’ACEUM ne comprend pas la disposition connue sous le nom de « clause de proportionnalité sur l’énergie ». En vertu de cette clause contenue dans l’ALENA, si les États-Unis ou le Canada imposaient une restriction à l’exportation d’un produit énergétique, ce pays devait s’assurer que les clients dans l’autre pays avaient l’occasion de faire une proposition sur une proportion de l’offre totale disponible du bien en question qui soit équivalente à leur part des exportations récentes du pays adoptant cette restriction. Cette clause n’a jamais été invoquée, mais elle a créé certaines inquiétudes quant à la souveraineté énergétique.

L’ACEUM comprend une lettre d’accompagnement bilatérale Canada-États-Unis au sujet de l’énergie. Cette lettre prévoit des dispositions pour accroître la transparence et la coopération en matière de réglementation dans le secteur de l’énergie en Amérique du Nord, ainsi que des disciplines concernant l’accès aux installations de transport d’électricité et aux réseaux de pipelines.

D. Consultations

Dans la présente section

25. Survol des consultations menées

Messages clés

Citations

« [Les Manufacturiers et exportateurs du Canada] ont travaillé en étroite collaboration avec le gouvernement pendant toutes les négociations pour s’assurer que le secteur intégré de la fabrication demeurerait indemne et serait renforcé lorsque c’est possible. Nous croyons que l’ACEUM a atteint cet objectif. » [Traduction]
– Dennis Darby, président-directeur général des Manufacturiers et exportateurs du Canada (10 décembre 2019)

« La Chambre de commerce du Canada se réjouit de la conclusion des négociations pour la modernisation de l’ACEUM. L’Amérique du Nord demeurera toujours la relation commerciale la plus importante du Canada, et les progrès réalisés aujourd’hui constituent un jalon essentiel pour les entreprises canadiennes. » [Traduction]
– Mark Agnew, Chambre de commerce du Canada (10 décembre 2019)

« La ratification de l’ACEUM élimine une importante incertitude commerciale de l’économie canadienne. La réduction de l’incertitude dans la relation donnera un coup de pouce à l’économie canadienne. » [Traduction]
– Brian Kingston, vice-président, politiques internationale et budgétaire, Conseil canadien des affaires (18 juin 2019)

« [Le Canada] a gagné, en ce sens que nous avons un mécanisme objectif de règlement des différends qui met tous les litiges commerciaux entre les mains d’un groupe qui n’est pas lié aux intérêts d'une seule partie. » [Traduction]
– Atif Kubursi, professeur émérite d’économie de l’Université McMaster et président d’Econometric Research Ltd. (28 octobre 2019)

« En modernisant l’ALENA et en maintenant sa structure trilatérale, l’accord a le potentiel d’améliorer la compétitivité du Canada et de l’Amérique du Nord pour de nombreuses années à venir. L’accord confère aux investisseurs des trois pays la certitude et la clarté dont ils ont tant besoin, ce qui permet aux entreprises de concrétiser des projets créateurs d’emplois et des plans d’expansion. »
– L’honorable John Manley, ancien président et chef de la direction du Conseil canadien des affaires (1er octobre 2018)

Contexte

En février 2017, le gouvernement du Canada a amorcé de vastes consultations publiques auprès des Canadiens afin de solliciter leur avis sur la modernisation de l’ALENA. Le gouvernement a établi un plan de mobilisation des intervenants et pris contact avec des groupes d’intérêts clés, y compris dans les secteurs des infrastructures et des marchés publics, des services, de l’agriculture et de l’agroalimentaire, de l’automobile, des pièces d’automobiles, du travail, des métaux, de l’énergie, des services de transport et de la culture, ainsi que représentants des peuples autochtones et de la société civile. Le gouvernement du Canada s’est aussi servi de mécanismes de large portée, comme la parution dans la Gazette du Canada d’une invitation à soumettre des communications écrites officielles sur la modernisation de l’ALENA et la mise en place d’un site Web consacré aux consultations en ligne sur l’ALENA.

Le gouvernement a travaillé en étroite collaboration avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, dont les représentants ont été invités à se rendre à l’emplacement de chaque série de négociations pour recevoir des comptes rendus quotidiens du négociateur en chef et des membres de l’équipe de négociation. Les points de vue recueillis dans le cadre de ce processus ont éclairé les positions du Canada au cours des négociations.

Un groupe de travail sur les Autochtones a été mis sur pied afin de permettre une concertation sur des éléments importants pour les peuples autochtones dans le processus de modernisation de l’ALENA. Ce groupe de travail s’est réuni régulièrement au cours des négociations. Il comprenait des représentants d’organisations autochtones nationales, de partenaires signataires de traités modernes, de groupes autochtones et d’associations de gens d’affaires, ainsi que des experts en droit et en politiques. Au total, le gouvernement du Canada a rencontré des représentants de 49 groupes autochtones différents, y compris des nations autonomes et des organisations tribales, des organisations nationales, des sociétés de développement, des organisations de gens d’affaires et des organismes prêteurs, des conseillers juridiques et des experts en politiques.

De février 2017 à décembre 2019, le gouvernement du Canada a interagi directement avec plus de 1 300 intervenants pour entendre leurs points de vue sur la modernisation de l’ALENA et faire le point sur les négociations et les prochaines étapes. Les tableaux qui suivent font un survol de la représentation sectorielle, ainsi que des mécanismes de consultation employés dans le cadre du processus de mobilisation des intervenants. Au cours de la même période, le gouvernement a reçu plus de 47 000 communications de Canadiens au sujet de la modernisation de l’ALENA.

Type d’intervenants Nombre d’intervenants consultés (de février 2017 à décembre 2019)
Entreprises et associations de gens d’affaires 1 188
Groupes autochtones 49
Milieu universitaire et groupes de réflexion 37
Organisations de la société civile 32
Syndicats 31
Autres 11
Total 1 348
Mécanismes de consultation Nombre d’interactions (de février 2017 à décembre 2019)
Réunions 623
Appels ou téléconférences 284
Tables rondes 121
Autres (p. ex. présentations, séances de discussion ouverte, événements) 61
Total 1 089
Type de communications écrites Nombre de communications
Gazette du Canada 21 323
Site Web de l’ALENA 2 766
Total 47 089*
Campagnes épistolaires (total) 45 988
Ce que nous avons entendu

En ce qui a trait aux négociations, la plupart des Canadiens ont préconisé une approche visant à « ne pas nuire » et considéré la modernisation de l’ALENA comme une occasion de rendre le marché nord-américain plus stable et prévisible et les échanges commerciaux transfrontaliers plus efficaces.

À la suite de la conclusion des négociations, les intervenants canadiens ont été largement favorables au nouvel accord et ont souligné l’importance de maintenir la stabilité et la prévisibilité dans notre relation commerciale avec les États-Unis.

Dans les secteurs des produits laitiers, de la volaille et des œufs, les résultats ont été perçus de manière plus négative. En effet, les principales organisations des industries soumises à la gestion de l’offre ont critiqué le Canada pour avoir élargi l’accès des États-Unis au marché canadien, en plus de ce qu’il a déjà accordé dans l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP) et l’Accord économique et commercial global (AECG).

Sur le plan de la propriété intellectuelle, les réactions des intervenants ont été mitigées; plusieurs titulaires de droits, particulièrement dans les industries créatives, ont accueilli favorablement la prolongation de la durée de protection du droit d’auteur pour les œuvres de création, tandis que des intervenants représentant les intérêts des usagers ont exprimé des préoccupations à ce sujet.

Le 23 janvier 2020, les premiers ministres des provinces et des territoires ont publié un communiqué de presse pour faire état de leur appui unanime à l’ACEUM et demander qu’il soit mis en œuvre le plus tôt possible, ce qui comprend la concrétisation de l’engagement pris par le gouvernement fédéral de verser une pleine et juste compensation aux agriculteurs et aux transformateurs assujettis au système de gestion de l’offre.

26. Autos

Messages clés

Citations

« L’ACEUM représente le meilleur accord commercial jamais signé pour le secteur canadien des fournisseurs de pièces et d’accessoires d’automobiles. » [Traduction]
– Flavio Volpe, président de l’Association des fabricants de pièces d'automobiles du Canada (16 décembre 2019)

« L’ACEUM permettra de renforcer les relations du Canada avec son principal partenaire commercial, les États-Unis. L’accord apportera des avantages importants à l’économie canadienne dans son ensemble et à notre industrie. »
– Jean Simard, président et chef de la direction de l’Association de l’aluminium du Canada (13 décembre 2019)

« Cette entente commerciale est vitale pour le Canada et pour son secteur de la fabrication automobile, et celle-ci rassure au sujet de plusieurs règles commerciales nord-américaines. »
– Mark Nantais, président de l’Association canadienne des constructeurs de véhicules (11 décembre 2019)

« JAMA Canada, tout en étant consciente que le texte juridique final doit faire l’objet d’un examen approfondi, est encouragée par le fait que les négociations sur la modernisation de l’ALENA se sont conclues avec succès. » [Traduction]
Japan Automobile Manufacturers Association of Canada (1er octobre 2018)

« Nous sommes prêts à apporter notre collaboration à titre de partenaires pour assurer la ratification de l’accord dans les trois marchés, puisqu’il viendra favoriser en Amérique du Nord une industrie automobile intégrée et compétitive à l’échelle internationale. Les avantages d’échelle et la portée mondiale que l’accord nous conférera nous aideront à accroître notre volume de production et à soutenir des emplois liés à la fabrication. » [Traduction]
– Joe Hinrichs, vice-président exécutif et président des activités mondiales, Ford Motor Company (1er octobre 2018)

« L'accord trilatéral entre les États-Unis, le Mexique et le Canada continuera de fournir à nos membres, qui ont une présence dans les trois pays, un accès préférentiel au marché américain. Il est important de noter que cet accord protège également l'industrie automobile du Canada contre les droits imposés par les États-Unis pour des raisons de sécurité nationale au titre de l’Article 232 de la loi américaine. »
– David Adams, président de Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada (1er octobre 2018)

Contexte

En février 2017, le gouvernement du Canada a amorcé de vastes consultations publiques auprès des Canadiens afin de solliciter leur avis sur la modernisation de l’ALENA. Le gouvernement a établi un plan de mobilisation des intervenants et pris contact avec des groupes d’intérêts clés, y compris dans les secteurs de l’automobile, des pièces d’automobiles, des infrastructures et des marchés publics, des services, de l’agriculture et de l’agroalimentaire, du travail, des métaux, de l’énergie, des services de transport et de la culture, ainsi que des représentants des peuples autochtones et de la société civile. Le gouvernement s’est aussi servi de mécanismes de large portée, comme la parution dans la Gazette du Canada d’une invitation à soumettre des communications écrites officielles sur la modernisation de l’ALENA et la mise en place d’un site Web consacré aux consultations en ligne sur l’ALENA.

De février 2017 à décembre 2019, le gouvernement a consulté directement une quarantaine d’acteurs du secteur automobile au cours de plus de 90 rencontres en personne visant à obtenir leur avis sur la modernisation de l’ALENA, ainsi qu’à faire le point sur une base régulière sur l’avancement des négociations et les prochaines étapes. Les représentants canadiens se sont entretenus régulièrement avec un large éventail de membres du secteur automobile, y compris les associations sectorielles des constructeurs automobiles et des fabricants de pièces, les cinq constructeurs automobiles présents au Canada, des fabricants de pièces canadiens et Unifor, le syndicat qui représente un grand nombre de travailleurs de l’industrie.

Intervenants consultés (liste non exhaustive fournie à titre indicatif)
Ce que nous avons entendu

L’industrie a accueilli très favorablement le résultat négocié au sujet du secteur automobile, soulignant que l’accord préservait l’accès au marché américain et tenait compte de la nature intégrée de la chaîne d’approvisionnement nord-américaine.

Tout en notant que les exigences liées aux règles d’origine pour les véhicules entraîneront des coûts, notamment des coûts de mise en conformité, l’industrie se réjouit de la certitude que procurera le nouvel accord. Le secteur des pièces est particulièrement optimiste quant aux nouveaux débouchés qui pourraient être créés par les exigences mises en place. La teneur en valeur-travail requise a également recueilli l’appui de membres de l’industrie, car cette exigence aidera à rétablir l’équilibre avec le Mexique dans le contexte de projets d'investissements futurs dans le secteur.

L’industrie automobile appuie également la lettre d’accompagnement sur les droits appliqués au titre de l’Article 232 de la loi américaine en ce qui concerne les véhicules automobiles et les pièces, percevant cette lettre comme une très solide police d’assurance contre le protectionnisme de l’administration américaine.

27. Agriculture et agroalimentaire (y compris les secteurs soumis à la gestion de l’offre)

Messages clés

Citations

Les membres du secteur canadien de l’agriculture et de l’agroalimentaire se sont dits largement en faveur du nouvel accord :

« Étant donné notre marché extrêmement intégré, nous sommes très heureux de voir que le nouvel ALENA conserve les mêmes dispositions qui figuraient dans l’accord antérieur. Cela permettra de maintenir un commerce ouvert et le libre-échange entre nos trois pays. Beaucoup de travail a assurément été nécessaire, mais il s’agit d’un accord commercial extrêmement important, et il était primordial pour chacun de nous de bien faire les choses. » [Traduction]
– Fawn Jackson, gestionnaire principale, Relations gouvernementales et internationales, Canadian Cattlemen’s Association (17 décembre 2019)
« Nous félicitons les dirigeants des trois pays pour avoir renégocié un accord complet et de haut niveau qui permettra à l'Amérique du Nord de continuer à créer des emplois et des opportunités pour les habitants des trois pays, et fera passer notre plateforme de libre-échange au niveau supérieur. »
– Dan Darling, président de l'Alliance canadienne du commerce agroalimentaire (10 décembre 2019)

Néanmoins, des acteurs des industries soumises à la gestion de l’offre ont exprimé des préoccupations au sujet de l’accès au marché additionnel accordé sous le régime de l’ACEUM, tout en reconnaissant le degré élevé de difficulté des négociations :

« La signature de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique […] est un triste chapitre dans l'industrie laitière du Canada et pour les exportateurs canadiens. L'accès au marché des produits laitiers de notre pays donné aux États-Unis représente une perte importante, l'équivalent de la production laitière combinée du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. »
– Pierre Lampron, président, Les Producteurs laitiers du Canada (11 décembre 2019)

« Bien que le système de gestion de l'offre du Canada soit maintenu, l’ACEUM ouvre davantage notre marché intérieur aux importations d'œufs. Cet accord aura des répercussions durables, en particulier sur les jeunes producteurs qui démarrent dans notre industrie et sur la vaste majorité des consommateurs canadiens qui eux, préfèrent acheter des œufs canadiens. »
– Roger Pelissero, président, Les Producteurs d’œufs du Canada (18 juin 2019)

« Bousculé par l’agenda de ses partenaires et confronté à l’humeur volatile du président américain, le Canada a fait ce qu’il a pu pour protéger ses intérêts et en arriver non pas à un bon accord, mais au moins pire dans les circonstances. »
– Marcel Groleau, président de l’Union des producteurs agricoles du Québec (10 octobre 2018)

« Alors que l’on ajoute encore à un accès déjà substantiel à notre secteur, nous comptons travailler avec le gouvernement du Canada dans la mise en œuvre de changements qui seront dans les meilleurs intérêts des producteurs de poulet canadiens. »
– Benoît Fontaine, président des Producteurs de poulet du Canada (1er octobre 2018)

Contexte

En février 2017, le gouvernement du Canada a amorcé de vastes consultations publiques auprès des Canadiens afin de solliciter leur avis sur la modernisation de l’ALENA. Le gouvernement a établi un plan de mobilisation des intervenants et pris contact avec des groupes d’intérêts clés, y compris dans les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire, des infrastructures et des marchés publics, des services, de l’automobile, des pièces d’automobiles, du travail, des métaux, de l’énergie, des services de transport et de la culture, ainsi que des représentants des peuples autochtones et de la société civile.

Le gouvernement s’est aussi servi de mécanismes de large portée, comme la parution dans la Gazette du Canada d’une invitation à soumettre des communications écrites officielles sur la modernisation de l’ALENA et la mise en place d’un site Web consacré aux consultations en ligne sur l’ALENA.

De février 2017 à décembre 2019, le gouvernement a consulté directement plus de 285 acteurs du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire dans le cadre de quelque 300 rencontres en personne visant à obtenir leur avis sur la modernisation de l’ALENA, ainsi qu’à faire le point sur les négociations et les prochaines étapes. Par exemple, AAC a informé régulièrement et selon les besoins des représentants de l’industrie agricole au sujet de la modernisation de l’ALENA, en personne ou par téléconférence, y compris par l’entremise du Groupe des consultations sur les négociations commerciales en agriculture et au moyen de comptes rendus faits sur place lors des séries de négociations, pour s’assurer que la ligne de conduite suivie par le Canada était éclairée dans son ensemble par les intérêts des nombreux sous-secteurs concernés.

Parmi ces représentants de l’industrie, plus de 55 venaient d’organisations actives dans les sous-secteurs soumis à la gestion de l’offre (produits laitiers, volaille, œufs et transformateurs connexes), tandis que plus de 230 d’entre eux ont été regroupés dans la catégorie « autres » puisqu’ils englobaient un large éventail de sous-secteurs agricoles, comme le grain, les oléagineux, les viandes, le sucre, les fruits et légumes et les transformateurs connexes.

Intervenants consultés (liste non exhaustive fournie à titre indicatif)
Ce que nous avons entendu

Les acteurs du secteur agricole et agroalimentaire canadien se sont montrés en grande partie favorables au nouvel accord et ont souligné l’importance d’assurer une relation commerciale stable et prévisible avec les États-Unis. Les producteurs et transformateurs canadiens axés sur l’exportation adhéraient tout particulièrement à cette position.

Dans les sous-secteurs soumis à la gestion de l’offre (produits laitiers, volaille, œufs), les résultats obtenus ont été perçus plus négativement, et les grandes organisations ont critiqué le gouvernement fédéral pour avoir accordé aux États-Unis un accès accru au marché canadien, qui s’ajoute à celui déjà consenti sous le régime du PTPGP et de l’AECG, et pour avoir accepté des disciplines à l’égard de l’établissement des prix et des exportations qui toucheront le secteur laitier.

Le gouvernement a consulté de façon proactive les sous-secteurs soumis à la gestion de l’offre et s’est engagé à soutenir pleinement et équitablement les producteurs et les transformateurs assujettis à la gestion de l’offre pour les aider à faire face à toute perte de part de marché. À cette fin, des consultations ont été lancées avec l’industrie au moyen de groupes de travail sur les produits laitiers, la volaille et les œufs afin d’examiner les moyens d’appuyer et d’aider ces secteurs à s’adapter aux accords commerciaux conclus récemment. L’objectif global consiste à assurer le maintien de dynamiques secteurs des produits laitiers, de la volaille et des œufs au Canada – dans l’immédiat et dans l’avenir.

28. Culture

Messages clés

Citations

Le résultat négocié a recueilli l’appui d’intervenants de l’industrie de la création :

« L’article sur l’exemption culturelle, qui permet au Canada de protéger ses politiques culturelles, comme les règles sur le contenu canadien, en les excluant des disciplines de l’ALENA fondées sur le marché, a été renforcé. Tout comme nous, plusieurs auteurs, éditeurs et artistes renommés (anglais seulement), dont Susan Swan, Margaret Atwood et Michel Tremblay, ont réclamé le maintien et l’élargissement de cette protection. Les mesures de protection ont été préservées et englobent maintenant les œuvres culturelles numériques, comme les productions destinées à Netflix, les jeux vidéo et le contenu culturel en ligne, qui n’étaient pas protégées sous le régime de l’ALENA original. » [Traduction]
– Sujata Dey, responsable de la campagne sur le commerce international du Conseil des Canadiens (17 décembre 2019)

« Dès le début des négociations, le gouvernement du Canada a fait du maintien de l’exception culturelle une de ses grandes priorités, et les maisons d’édition canadiennes se réjouissent de voir que cet objectif a été atteint. L’ACEUM continuera de procurer au gouvernement la latitude voulue pour établir des politiques et des programmes efficaces dans le domaine de la culture pour encourager la production et la diffusion de contenu canadien sous toutes ses formes dans l’avenir. » [Traduction]
– Kate Edwards, directrice générale, Association of Canadian Publishers (2 octobre 2018)

« Nous nous réjouissons que le Canada n’ait fait aucune concession concernant la culture dans [l’Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM)]. L’exemption générale s’appliquera également sans ambiguïté possible au secteur numérique. L’industrie de l’audiovisuel qui est un reflet important de la culture canadienne aurait été en péril si des concessions avaient été faites dans le cadre de cette négociation. »
– Hélène Messier, présidente-directrice générale de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM) (2 octobre 2018)

« Tout au long des négociations sur l’ALENA, le gouvernement fédéral a constamment désigné l’exemption culturelle comme l’une de ses grandes priorités. En obtenant le maintien de cette exemption dans le nouvel accord, le premier ministre Trudeau, la ministre Freeland et l’ensemble de l’équipe de négociation ont tous défendu haut et fort le Canada et notre souveraineté culturelle. » [Traduction]
– Reynolds Mastin, président et directeur général, Canadian Media Producers Association (1er octobre 2018)

« Téléfilm Canada se réjouit d’apprendre que le nouvel Accord [Canada‒États-Unis‒Mexique] maintiendra la clause d’exemption culturelle, laquelle garantit que nos produits culturels vont demeurer le reflet de notre identité nationale dans toute sa diversité – y compris nos deux langues officielles et les communautés autochtones. »
– Christa Dickenson, directrice générale de Téléfilm Canada (1er octobre 2018)

Contexte

En février 2017, le gouvernement du Canada a amorcé de vastes consultations publiques auprès des Canadiens afin de solliciter leur avis sur la modernisation de l’ALENA. Le gouvernement a établi un plan de mobilisation des intervenants et pris contact avec des groupes d’intérêts clés, y compris dans les secteurs de la culture, des infrastructures et des marchés publics, des services, de l’agriculture et de l’agroalimentaire, de l’automobile, des pièces d’automobiles, du travail, des métaux, de l’énergie et des services de transport, ainsi que des représentants des peuples autochtones et de la société civile. Le gouvernement s’est aussi servi de mécanismes de large portée, comme la parution dans la Gazette du Canada d’une invitation à soumettre des communications écrites officielles sur la modernisation de l’ALENA et la mise en place d’un site Web consacré aux consultations en ligne sur l’ALENA.

De février 2017 à décembre 2019, le gouvernement a consulté directement une soixantaine de représentants de l’industrie de la création au cours de plus de 30 rencontres en personne visant à obtenir leur avis sur la modernisation de l’ALENA, ainsi qu’à faire le point sur une base régulière sur l’avancement des négociations et les prochaines étapes. Les intervenants du secteur ont notamment été invités à contribuer aux négociations par l’entremise d’une table sectorielle incluant des représentants de tous les domaines de l’industrie, dont des artistes, des artistes-interprètes, des créateurs, des producteurs, des éditeurs, des distributeurs et des diffuseurs.

Intervenants consultés (liste non exhaustive fournie à titre indicatif)
Ce que nous avons entendu

Le résultat négocié a été bien accueilli par les membres de l’industrie de la création, qui ont souligné le caractère crucial de l’exception culturelle. Une dizaine d’associations de l’industrie de la culture ont diffusé des communiqués indiquant leur appui à l’exception générale prévue à l’égard de la culture.

Certains intervenants ont demandé à obtenir des précisions et à être rassurés quant à l’application de l’exception dans l’environnement numérique. Quelques-uns d’entre eux ont exprimé des craintes au sujet de la « clause de représailles » dont pourraient se prévaloir les États-Unis et le Mexique. Cette clause qui faisait partie de l’ALENA a été maintenue dans l’ACEUM. Elle permet à une partie de prendre une mesure ayant un effet équivalent sur le commerce en réaction à toute mesure non conforme à l’accord prise par une autre partie à l’égard d’une industrie culturelle.

Les membres de l’industrie de la création ont aussi été largement en faveur des résultats obtenus au sujet du droit d’auteur, qui sont comparables aux mesures de protection dont jouissent les créateurs de nos principaux partenaires commerciaux.

29. Autochtones

Messages clés

Citations

Les groupes et organisations autochtones ont été largement favorables au nouvel ALENA :

« Le nouvel ALENA (ACEUM) constitue l’accord commercial le plus progressiste et inclusif à ce jour. Il est avantageux pour les #PremièresNations et le Canada. La participation des #Autochtones et le respect de nos droits permettent d’obtenir de meilleurs résultats et plus de certitude sur le plan économique. » [Traduction]
– Perry Bellegarde, chef national de l’Assemblée des Premières Nations (16 juillet 2019)

« Les Premières Nations peuvent bénéficier de cet accord commercial avec les É.-U. et le Mexique de nombreuses façons tout en faisant respecter et protéger leurs droits, ce qui inclut des occasions de commerce entre les nations avec nos frères et sœurs aux États-Unis […] Cet accord met la table pour que d’autres accords commerciaux internationaux incluent les peuples autochtones et pour assurer la reconnaissance de nos droits. » [Traduction]
– Perry Bellegarde, chef national de l’Assemblée des Premières Nations (30 mai 2019)

« L’Association est encouragée par l’inclusion de l’article 32.5 dans le nouvel ACEUM, car l’exception qui y est prévue assurera que l’accord ne compromettra pas la capacité des parties de remplir leurs obligations juridiques envers les Autochtones. Nous félicitons le gouvernement du Canada d’avoir réussi à négocier l’inclusion de ces dispositions, étant donné que les échanges commerciaux peuvent entraîner d’importantes répercussions sur les droits et les intérêts des Autochtones, en particulier les femmes et les enfants. » [Traduction]
– Association des femmes autochtones du Canada (3 octobre 2018)

« L’ACEUM constitue un pas dans la bonne direction, car l’on prête attention aux peuples autochtones dans cet accord, alors que ce n’était pas le cas dans l’ALENA. » [Traduction]
‒ Kenneth Deer, représentant de la Confédération de Haudenosaunis et de l’Indigenous World Association (1er octobre 2018)

Contexte

Le 14 août 2017, lors d’une comparution devant le Comité permanent du commerce international, la ministre Freeland a indiqué que le Canada chercherait à faire avancer les intérêts des peuples autochtones dans le nouvel ALENA en s’employant à y inclure un chapitre sur le commerce et les peuples autochtones. Cet objectif s’inscrivait dans l’engagement pris par le gouvernement d’améliorer la relation de nation à nation avec les Autochtones.

En collaboration avec Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada et 10 autres ministères fédéraux, Affaires mondiales Canada a élaboré un projet de chapitre de concert avec des représentants de gouvernements, d’organisations et d’entreprises autochtones.

Ce chapitre sur le commerce et les peuples autochtones avait pour objectif, d’une part, de reconnaître le rôle important des peuples autochtones dans les échanges commerciaux, à la fois d’un point de vue historique et en vue de favoriser une croissance et une prospérité durables pour les communautés autochtones, et, d’autre part, de rendre les Autochtones mieux en mesure de participer aux possibilités crées par l’accord et d’en tirer parti et de faciliter la coopération entre les parties à cette fin.

Même si le Canada n’a pas réussi à rallier l’appui des deux autres parties en vue d’inclure un tel chapitre dans l’accord, le projet de texte qu’il a proposé a permis de mieux faire comprendre aux parties des enjeux importants pour les Autochtones et a servi de base à des propositions qu’il a présentées dans le cadre d’autres négociations, par exemple avec le Mercosur et l’Alliance du Pacifique.

Dans l’ACEUM, le Canada a réussi à atteindre des objectifs prioritaires en ce qui concerne les peuples autochtones, conformément à ses efforts visant à renforcer les droits, la prospérité et le développement durable des Autochtones au Canada et ailleurs dans le monde.

Le chef national de l’Assemblée des Premières Nations et le président de l’Inuit Tapiriit Kanatami ont participé à des conseils de l’ALENA au niveau ministériel (avec les ministres des Affaires étrangères et de l’Environnement et du Changement climatique respectivement).

En plus des réunions du Groupe de travail sur les Autochtones, le gouvernement du Canada a tenu des rencontres avec différents représentants de gouvernements autochtones, d’assemblées régionales de chefs et d’associations de gens d’affaires au cours de ses consultations pancanadiennes sur la modernisation de l’ALENA.

Organisations autochtones nationales consultées :

Signataires de traités modernes consultés (liste non exhaustive fournie à titre indicatif) :

Sociétés de développement, associations de gens d’affaires et organismes de prêt consultés (liste non exhaustive fournie à titre indicatif) :

Organisations nationales, conseillers juridiques et analystes de politiques consultés (liste non exhaustive fournie à titre indicatif) :

30. Unions

Messages clés

Citations

Les syndicats ont des avis mitigés sur l’accord modernisé. Certaines parties prenantes, comme Unifor et le Congrès du travail du Canada, l’appuient :

« Cet ALENA renouvelé traite de manière sérieuse et substantielle des normes de travail au Mexique. »
– Jerry Dias, président national d’Unifor (11 décembre 2019)

« [L’ACEUM] rétablit la souveraineté du Canada sur la production pétrolière et gazière et impose une protection plus forte des syndicats indépendants et des négociations collectives au Mexique… »
– Jerry Dias, président national d’Unifor (16 septembre 2019)

« Les travailleurs de tout le pays seront heureux d’apprendre que le chapitre 11 de l’ALENA a finalement été éliminé de cet accord commercial. »
– Hassan Yussuf, président du Congrès du travail du Canada (1er octobre 2018)

D’autres ont exprimé des opinions mitigées ou négatives sur les résultats atteints dans l’ACEUM, notamment en ce qui concerne les concessions du Canada dans les domaines de l’environnement, du droit de réglementer dans l’intérêt public, de l’acier et de la gestion de l’offre :

« Personne ne doit se laisser berner par ces améliorations mineures et largement insignifiantes », a déclaré Larry Brown, président du SNEGSP. Il y a un an, nous avions exprimé notre opposition au nouvel ALENA parce qu’il contenait plusieurs dispositions qui vont miner la protection réglementaire dans l’intérêt du public, nuire aux travailleurs, mettre en péril le système de production d’aliments du Canada et exacerber les changements climatiques dans le monde. »
– Larry Brown, président du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public (19 décembre 2019)

« Pendant cette période de sept ans [avant le début de l’obligation de fusion et de coulée], l’acier étranger pourrait continuer à faire son chemin dans la chaîne d’approvisionnement automobile. »
– Mark Rowlinson, directeur national adjoint du Syndicat des Métallos (12 décembre 2019)

« Teamsters, tant au Canada qu’aux États-Unis, travaille sans relâche pour s’assurer que le nouvel ALENA profite aux travailleurs. Ce nouvel accord commercial fait des progrès dans certains domaines essentiels, comme le travail et le règlement des différends, mais suscite de sérieuses inquiétudes en ce qui concerne les produits laitiers. »
– François Laporte, président de Teamsters Canada (1er octobre 2018)

Contexte

En février 2017, le gouvernement du Canada a lancé une vaste consultation publique auprès des Canadiens afin de solliciter leurs points de vue sur la modernisation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Le gouvernement a élaboré de façon proactive un plan de mobilisation des intervenants et a communiqué avec les principaux groupes d’intervenants, notamment dans les domaines du travail, de l’infrastructure et des marchés publics, des services, de l’agriculture et de l’agroalimentaire, de l’automobile, des pièces automobiles, des métaux, de l’énergie, des services de transport et de la culture, sans oublier les peuples autochtones et la société civile. En outre, le gouvernement du Canada a eu recours à des mécanismes de portée générale, notamment en sollicitant des observations écrites officielles sur la modernisation de l’ALENA par le biais d’un avis dans la Gazette du Canada ainsi que d’un site Web consacré à l’ALENA.

Entre février 2017 et décembre 2019, le gouvernement du Canada a eu des échanges directs avec plus de 30 syndicats de divers secteurs, dans le cadre de plus de 50 interactions en personne, afin de recueillir leurs points de vue sur la modernisation de l’ALENA et de leur fournir des mises à jour régulières sur les négociations et les prochaines étapes. Il convient de noter que plusieurs syndicats canadiens se sont déplacés régulièrement pour assister aux cycles de négociations et qu’ils ont reçu des mises à jour des négociateurs.

Intervenants consultés (liste non exhaustive fournie à titre indicatif)
Ce que nous avons entendu

Les opinions des syndicats sur l’accord modernisé sont mitigées. En ce qui concerne le secteur de l’automobile, les avis sont largement favorables et jugent que le Canada a fait des progrès, en particulier en ce qui concerne les exigences relatives à la teneur en main-d’œuvre. Bien que la majorité salue l’élimination du mécanisme de RDIE et du chapitre exhaustif et exécutoire sur le travail, que l’on considère comme des améliorations notables par rapport à l’accord parallèle sur le travail qui complétait l’ALENA original, certains ont été plus critiques et ont fait valoir que les concessions sur les produits laitiers et l’environnement constituaient des revers importants pour le Canada.

Les syndicats ont accueilli favorablement l’inclusion d’un certain nombre de dispositions clés dans le chapitre sur le travail qui soutiennent la promotion d’un commerce équitable et inclusif, comme les articles qui traitent de la violence à l’encontre des travailleurs cherchant à exercer leurs droits en matière de travail, qui offrent une protection aux travailleurs migrants et qui interdisent l’importation de biens issus du travail forcé ou obligatoire. Les syndicats ont toutefois réagi négativement aux modifications qui ont été apportées à l’article sur la dimension de genre après la conclusion des négociations le 30 septembre 2018, car l’article ne comporte plus d’obligation stricte et certifie au préalable que les États-Unis sont en conformité. Les syndicats ont également exprimé leur déception quant à l’absence d’une disposition ciblant les États où prévaut le « droit au travail » aux États-Unis, ainsi qu’à l’absence d’une obligation de ratifier toutes les conventions fondamentales de l’Organisation internationale du travail. Dans la foulée des modifications apportées à l’ACEUM en décembre 2019, le Programme du travail d’EDSC a organisé une conférence téléphonique avec les intervenants du monde du travail pour expliquer en détail les mises à jour du chapitre sur le travail et les incidences du mécanisme d’application bilatéral avec le Mexique. Les intervenants se sont montrés généralement favorables et n’ont pas soulevé de préoccupations particulières.

31. Universitaires, société civile et femmes

Messages clés

Citations

Les acteurs de la société civile ont exprimé des opinions mitigées sur les résultats finaux :

« Grâce au courant populaire, nous avons poussé pour un meilleur accord. Toutefois, cet accord reste basé sur un plan imparfait favorable aux multinationales. En fait, l’accord renforce le pouvoir des grandes entreprises et se révèle inefficace pour remettre en question les enjeux essentiels de notre époque – comme les changements climatiques et les inégalités généralisées – qui sont aggravés par une mondialisation non réglementée. »
– Maude Barlow, présidente honoraire du Conseil des Canadiens (10 décembre 2019)

Les universitaires et les figures publiques influentes soutiennent prudemment les résultats obtenus par le Canada :

« Étant donné la conclusion de cet accord et le fait qu’il semble extrêmement similaire à l’accord précédent et, que les réserves des démocrates portaient sur le renforcement de certaines des dispositions que le gouvernement canadien avait préconisées au départ, tout cela indique que notre gouvernement, qui négociait avec une administration américaine loin d’être facile, est parvenu à un résultat politique important. »
– Christopher Cochrane, professeur de sciences politiques à l’Université de Toronto (11 décembre 2019)

« Toutes les dispositions sont, à mon avis, des améliorations par rapport à l’ancien ALENA, du moins en ce qui concerne le Canada. »
– David MacNaughton, ancien ambassadeur du Canada aux États-Unis (10 décembre 2019)

« Je pense que le Canada devrait être particulièrement satisfait de [ce nouvel accord]. C’est une très bonne entente pour le Canada, surtout en sachant que vous avez maintenant un accord modernisé [avec] votre principal partenaire commercial, les États-Unis, qui absorbent 75 % de vos exportations… Il arrive parfois que l’on parvienne à des solutions que j’appelle ‘gagnant-gagnant-gagnant’, et c’est le cas maintenant. Nous y sommes parvenus. »
– Bruce Heyman, ancien ambassadeur des États-Unis au Canada (10 décembre 2019)

« Cet accord est une grande réussite pour le Canada, qui profite en même temps aux trois pays, comme il se doit. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’en examiner le texte complet – et souvent le diable se cache dans les détails – mais le Canada semble avoir atteint la plupart, sinon la totalité, de ses objectifs importants dans ces négociations longues et ardues. »
– Brian Mulroney, ancien premier ministre du Canada (1er octobre 2018)

Les groupes de réflexion ont émis des avis mitigés, certains étant moins favorables au nouvel ALENA :

« L’accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) est le nouveau standard en matière de droit de la propriété intellectuelle (PI) internationale. »
– Jeremy de Beer, chercheur principal au Centre pour l’innovation dans la gouvernance internationale. (6 janvier 2020)

« Des centaines de milliers d’emplois au Canada en dépendent et, de ce point de vue, sauver l’accord représente une bonne chose. »
– Michel Kelly-Gagnon, président et directeur général de l’Institut économique de Montréal (1er octobre 2018)

« Les éléments négatifs de l’ACEUM l’emportent sur les éléments positifs et se traduiront par une baisse du PIB réel et du bien-être pour les trois parties, même si ces dernières se trouvent dans une situation légèrement améliorée par rapport à un scénario dans lequel l’ALENA aurait expiré. Dans le cadre de l’ACEUM, le Mexique est le plus durement touché, et les États-Unis le moins. »
– Institut C.D. Howe (25 juillet 2019)

« L’ACEUM contient des dispositions positives en ce qui concerne les droits des femmes au travail, mais manque de précision quant à leur application. »
– Centre canadien de politiques alternatives (juin 2019)

Contexte

En février 2017, le gouvernement du Canada a lancé une vaste consultation publique auprès des Canadiens afin de solliciter leurs points de vue sur la modernisation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Le gouvernement a élaboré de façon proactive un plan de mobilisation des intervenants et a communiqué avec les principaux groupes d’intervenants, notamment dans les domaines du travail, de l’infrastructure et des marchés publics, des services, de l’agriculture et de l’agroalimentaire, de l’automobile, des pièces automobiles, des métaux, de l’énergie, des services de transport et de la culture, sans oublier les peuples autochtones et la société civile. En outre, le gouvernement du Canada a eu recours à des mécanismes de portée générale, notamment en sollicitant des observations écrites officielles sur la modernisation de l’ALENA par le biais d’un avis dans la Gazette du Canada ainsi que d’un site Web consacré à l’ALENA.

Entre février 2017 et décembre 2019, le gouvernement du Canada a eu des échanges directs avec plus de 60 intervenants qui ne font pas partie du milieu des affaires, notamment de groupes généralement sous-représentés (c.-à-d. la société civile, les femmes, les jeunes, les universités et les groupes de réflexion), dans le cadre de plus de 50 interactions en personne, afin de recueillir leurs points de vue sur la modernisation de l’ALENA et de leur fournir des mises à jour régulières sur les négociations et les prochaines étapes.

Intervenants consultés (liste non exhaustive fournie à titre indicatif)
Ce que nous avons entendu

Les opinions des groupes n’appartenant pas au milieu des affaires sont mitigées. Si, pour certains, les résultats concernant les produits laitiers et l’absence de dispositions plus robustes sur les changements climatiques constituent des revers majeurs pour le Canada, pour d’autres, les dispositions sur le travail et l’environnement ainsi que l’élimination du mécanisme de RDIE représentent des améliorations significatives par rapport à l’accord initial.

E. Fiches d’information sur les provinces et territoires

Dans la présente section

32. Colombie-Britannique

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique12

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 21,6 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Bois d’œuvre et autres produits du bois
    2. Produits pétroliers
    3. Produits agricoles
    4. Métaux non ferreux
    5. Pâtes et papiers
Exportations vers le Mexique
  • Total : 193,0 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Pâtes et papiers
    2. Produits minéraux
    3. Produits pétroliers
    4. Machines industrielles
    5. Instruments scientifiques
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 20,6 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits agricoles
    2. Produits pétroliers
    3. Machines industrielles
    4. Produits minéraux
    5. Produits en plastique
Importations depuis le Mexique
  • Total : 2,0 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits agricoles
    2. Technologies de l'information et des communications
    3. Électronique grand public
    4. Produits minéraux
    5. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie

Avantages clés

Autres avantages pour la Colombie-Britannique

33. Alberta

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique13

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 86,4 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Produits agricoles
    3. Produits en plastique
    4. Produits chimiques
    5. Bois d’œuvre et autres ouvrages en bois
Exportations vers le Mexique
  • Total : 1,2 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits agricoles
    2. Produits pétroliers
    3. Produits en plastique
    4. Fer et acier
    5. Produits minéraux
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 18,4 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Produits agricoles
    3. Machines industrielles
    4. Produits chimiques
    5. Aéronefs et pièces d’aéronefs
Importations depuis le Mexique
  • Total : 1,6 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits agricoles
    2. Produits pétroliers
    3. Technologies de l'information et des communications
    4. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie
    5. Fer et acier

Avantages clés

Autres avantages pour l’Alberta

34. Saskatchewan

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique14

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 14,8 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Produits agricoles
    3. Engrais
    4. Produits chimiques
    5. Bois d'œuvre et autres articles en bois
Exportations vers le Mexique
  • Total : 765,2 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits agricoles
    2. Produits pétroliers
    3. Fer et acier
    4. Engrais
    5. Technologies de l’information et des communications
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 9,1 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Matériel de construction
    3. Machines industrielles
    4. Produits chimiques
    5. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie
Importations depuis le Mexique
  • Total : 224,5 millions de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Fer et acier
    2. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie
    3. Produits agricoles
    4. Machines industrielles
    5. Produits éctroniques

Avantages clés

Autres avantages pour la Saskatchewan

35. Manitoba

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique15

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 9,2 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits agricoles
    2. Produits pharmaceutiques
    3. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    4. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie
    5. Produits minéraux
Exportations vers le Mexique
  • Total : 394,5 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits agricoles
    2. Pâtes et papiers
    3. Fer et acier
    4. Aluminium
    5. Instruments scientifiques
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 16,3 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits chimiques
    2. Machines industrielles
    3. Produits agricoles
    4. Matériel de construction
    5. Produits en plastique
Importations depuis le Mexique
  • Total : 943,7 millions de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Technologies de l'information et des communications
    2. Fer et acier
    3. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie
    4. Pièces d’automobiles
    5. Meubles

Avantages clés

Autres avantages pour le Manitoba

36. Ontario

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique16

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 179,3 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Véhicules légers
    2. Pièces de véhicules
    3. Produits agricoles
    4. Machinerie industrielle
    5. Fer et acier
Exportations vers le Mexique
  • Total : 3,4 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Pièces de véhicules
    2. Machinerie industrielle
    3. Véhicules légers
    4. Fer et acier
    5. Technologies de l’information et des communications
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 184,5 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Véhicules légers
    2. Pièces de véhicules
    3. Produits agricoles
    4. Produits en plastique
    5. Machines industrielles
Importations depuis le Mexique
  • Total : 26,9 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Véhicules légers
    2. Pièces de véhicules
    3. Technologies de l'information et des communications
    4. Produits agricoles
    5. Meubles

Avantages clés

Autres avantages pour l’Ontario

37. Québec

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique19

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 58,9 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Aluminium
    2. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    3. Produits agricoles
    4. Pâtes et papiers
    5. Métaux non ferreux
Exportations vers le Mexique
  • Total : 1,9 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Aluminium
    2. Fer et acier
    3. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    4. Pièces de véhicules
    5. Produits chimiques
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 25,6 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    3. Technologies de l'information et des communications
    4. Produits agricoles
    5. Produits en plastique
Importations depuis le Mexique
  • Total : 2,0 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    2. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie
    3. Technologies de l'information et des communications
    4. Pierres précieuses
    5. Pièces de véhicules

Avantages clés

Autres avantages pour le Québec

38. Nouveau-Brunswick

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique22

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 10,9 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Poissons et fruits de mer
    3. Pâtes et papiers
    4. Bois d'œuvre et autres articles en bois
    5. Produits agricoles
Exportations vers le Mexique
  • Total : 24,5 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Fer et acier
    2. Produits agricoles
    3. Pâtes et papiers
    4. Produits minéraux
    5. Produits en plastique
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 4,2 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Poissons et fruits de mer
    3. Produits agricoles
    4. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie
    5. Produits chimiques
Importations depuis le Mexique
  • Total : 221,0 millions de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits minéraux
    2. Autobus, tracteurs, véhicules blindés et camions d’incendie
    3. Technologies de l'information et des communications
    4. Machines de production d’énergie
    5. Machines industrielles

Avantages clés

Autres avantages pour le Nouveau-Brunswick

39. Nouvelle-Écosse

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique23

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 3,5 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Pneus
    2. Poissons et fruits de mer
    3. Produits agricoles
    4. Pâtes et papiers
    5. Produits en plastique
Exportations vers le Mexique
  • Total : 27,6 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Pâtes et papiers
    2. Produits chimiques
    3. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    4. Produits agricoles
    5. Poissons et fruits de mer
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 991,7 millions de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    3. Véhicules légers
    4. Produits agricoles
    5. Produits minéraux
Importations depuis le Mexique
  • Total : 6,7 millions de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits agricoles
    2. Poissons et fruits de mer
    3. Pierre, verre et céramique
    4. Produits en plastique
    5. Technologies de l’information et des communications

Avantages clés

Autres avantages pour la Nouvelle-Écosse

40. Île-du-Prince-Édouard

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique24

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 946,5 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits agricoles
    2. Poissons et fruits de mer
    3. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    4. Machinerie industrielle
    5. Pâtes et papiers
Exportations vers le Mexique
  • Total : 3,0 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Aéronefs et pièces d’aéronefs
    2. Technologies de l’information et des communications
    3. Équipement médical
    4. Produits agricoles
    5. Pièces de véhicules
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 31,0 millions de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Engrais
    2. Produits agricoles
    3. Produits chimiques
    4. Machines industrielles
    5. Plastiques
Importations depuis le Mexique
  • Total : 7 791 dollars

Avantages clés

Autres avantages pour l’Île-du-Prince-Édouard

41. Terre-Neuve-et-Labrador

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique25

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 5,5 milliards de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Poissons et fruits de mer
    3. Pâtes et papiers
    4. Produits minéraux
    5. Nickel
Exportations vers le Mexique
  • Total : 2,4 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Pâtes et papiers
    2. Matériel de construction
    3. Poissons et fruits de mer
    4. Produits agricoles
    5. Instruments scientifiques
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 2,1 milliards de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Produits pétroliers
    2. Machines industrielles
    3. Fer et acier
    4. Matériel de construction
    5. Aéronefs et pièces d’aéronefs
Importations depuis le Mexique
  • Total : 4,1 millions de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Fer et acier
    2. Matériel de construction
    3. Technologies de l'information et des communications
    4. Pierre, verre et céramique
    5. Machines industrielles

Avantages clés

Autres avantages pour Terre-Neuve-et-Labrador

42. Yukon

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique26

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 131,1 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Produits minéraux
    2. Pierres et métaux précieux
    3. Produits en plastique
    4. Instruments scientifiques
    5. Produits pétroliers
Exportations vers le Mexique
  • Total : 2,4 millions de dollars
  • Deux exportations principales
    1. Outils à main
    2. Instruments scientifiques
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 59,8 millions de dollars
  • Cinq importations principales
    1. Poissons et fruits de mer
    2. Machines industrielles
    3. Matériel de construction
    4. Aéronefs et pieces d’aéronefs
    5. Produits pétroliers
Importations depuis le Mexique
  • Total : 24 359 $

Avantages clés

Autres avantages pour le Yukon

43. Territoires du Nord-Ouest

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique27

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 3,0 millions de dollars
  • Cinq exportations principales
    1. Pierres et métaux précieux
    2. Produits électroniques
    3. Aluminium
    4. Machinerie industrielle
    5. Poissons et fruits de mer
Exportations vers le Mexique
  • Total : 530 000 $
  • Exportations principales
    1. Produits minéraux
    2. Instruments scientifiques
    3. Produits en plastique
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 124 000 $
  • Importations principales
    1. Aéronefs et pièces d’aéronefs
Importations depuis le Mexique
  • ND

Avantages clés

Autres avantages pour les Territoires du Nord-Ouest

44. Nunavut

Messages clés

Importations/Exportations vers les É.-U. et le Mexique28

Exportations vers les É.-U.
  • Total : 601 000 $
  • Trois exportations principales
    1. Biens artistiques divers (instruments de musique, sculptures et peintures)
    2. Poissons et fruits de mer
    3. Produits agricoles
Exportations vers le Mexique
  • Total : 113 000 $
  • Cinq exportations principales
    1. Matières plastiques
    2. Meubles
    3. Produits agricoles
    4. Technologies de l’information et des communications
    5. Instruments scientifiques
Importations depuis les É.-U.
  • Total : 246 000 $
  • Deux importations principales
    1. Fer et acier
    2. Aéronefs et pièces d’aéronefs
Importations depuis le Mexique
  • ND

Avantages clés

Autres avantages pour le Nunavut

F. Documentation de référence

Dans la présente section

45. Fiche d’information

États-Unis

1. En 2018, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial global de biens et services avec le Canada (Source : Bureau of Economic Analysis des États-Unis)
2. En 2018, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial global de services avec le Canada (Source : Bureau of Economic Analysis des États-Unis)
3. En 2018, les États-Unis ont accusé un déficit commercial global de biens avec le Canada (Source : Bureau of Economic Analysis des États-Unis)
4. En 2018, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial global avec le Canada au chapitre des biens et des services, incluant les revenus des investissements directs (Source : Bureau of Economic Analysis des États-Unis)
5. En 2018, les États-Unis ont accusé un déficit commercial avec le Canada au chapitre des produits énergétiques (Source : Census Bureau des États-Unis)
6. En 2018, à l’exclusion du commerce de produits énergétiques, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial de marchandises avec le Canada (Source : Census Bureau des États-Unis)
7. En 2018, pour les produits manufacturiers (à l’exclusion des produits énergétiques, miniers et agricoles), les États-Unis ont enregistré un excédent commercial avec le Canada (Source : Census Bureau des États-Unis)
8. Principales exportations de marchandises des États-Unis vers le Canada et principales importations en provenance du Canada en 2018 (Source : Census Bureau des États-Unis)
Exportations des É.-U. vers le Canada (G$ US)
Véhicules 52,1
Machinerie 44,8
Équipement électronique 26,2
Énergie 25,8
Matières plastiques 13,8
Aéronefs 9,0
 
Importations des É.-U. en provenance du Canada (G$ US)
Énergie 84,2
Véhicules 53,3
Machinerie 23,4
Matières plastiques 11,8
Bois 10,4
Aluminium 8,2
9. Principales destinations des exportations américaines de biens et de services en 2018 (Source : Bureau of Economic Analysis des États-Unis)
Exportations américaines de biens et services (G$ US)
Country 2018
Canada  361,2
Mexique 299,7
Chine 179,9
Royaume-Uni 141,5
Japon 121,1
Allemagne 92,4
10. En 2018, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial global de fer, d’acier et d’ouvrages connexes avec le Canada (Source : Census Bureau des États-Unis)

Près de 31 % des exportations de fer et d’acier des États-Unis (SH 72+73) vont au Canada :

11. En 2018, les États-Unis ont accusé un déficit commercial avec le Canada au chapitre des produits d’acier soumis à l’Article 23229 (Source : Census Bureau des États-Unis)
12. En 2018, les États-Unis ont accusé un déficit commercial avec le Canada au chapitre des produits d’aluminium (Source : Census Bureau des États-Unis)
13. En 2018, les États-Unis ont accusé un déficit commercial avec le Canada au chapitre des produits d’aluminium soumis à l’Article 23230 (Source : Census Bureau des États-Unis)
14-A. En 2018, les États-Unis ont enregistré un excédent commercial au chapitre des produits laitiers avec le Canada ($ US) (Source : Census Bureau des États-Unis, définition de « produits laitiers » du Foreign Agricultural Service du Département de l’Agriculture des États-Unis)
14-B. En 2018, le Canada a accusé un déficit commercial avec les États-Unis au chapitre des produits laitiers ($ CA) (Source : Statistique Canada, définition de « produits laitiers » d’Agriculture et Agroalimentaire Canada)

Mexique

Commerce de bien et de services (Toutes les données sont de Statistique Canada, en dollars américains)
1. En 2018, le Canada a accusé un déficit commercial global de biens et services avec le Mexique
2. En 2018, le Canada a accusé un déficit commercial global de services avec le Mexique
3. En 2018, le Canada a accusé un déficit commercial global de biens avec le Mexique
4. Principales exportations de marchandises du Canada vers le Mexique et principales importations en 2018
Exportations canadiennes vers le Mexique (M$ US)
Véhicules 1 016,4
Machinerie 589,5
Oléagineux 539,0
Équipement électronique 445,2
Fer et acier 409,4
 
Importations canadiennes en provenance du Mexique (M$ US)
Véhicules 9 098,9
Équipement électronique 5 311,4
Machinerie 4 520,9
Meubles 1 120,3
Équipement scientifique 973,8
5. Commerce de véhicules automobiles entre le Canada et le Mexique en 2018 (M$ US)
Exportations Importations Balance commerciale
Véhicules automobiles pour le transport de personnes (SH 8703) 86,7 3 623,5 -3 536,8
Pièces (SH 8708) 915,2 2 177,1 -1 261,9
Véhicules automobiles pour le transport de marchandises (SH 8704) 3,5 2 100,5 -2 097,0
Autres véhicules automobiles 11,0 1 197,8 -1 186,8
Total (SH 87) 1 016.4 9 098,9 -8 082,5
6. Commerce de produits agricoles et de poissons et fruits de mer entre le Canada et le Mexique en 2018 (M$ US)
Exportations Importations Balance commerciale
Oléagineux (SH 12) 539.0 11.9 527.1
Céréales (SH 10) 313.8 0.1 313.7
Viande (SH 02) 279.8 30.7 249.2
Boissons (SH 22) 5.5 158.7 -153.2
Fruits et noix (SH 08) 0.5 734.9 -734.4
Légumes (SH 07) 84.9 809.4 -724.5
Autres produits agricoles et poissons et fruits de mer 248.7 366.1 -117.4
Total (SH 1-24) 1 472.1 2 111.6 -639.5

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