Jambette se construit un jeu à la fois

Photo de la toute nouvelle usine de Jambette, à Lévis, avec un grand stationnement en façade, sous un ciel parsemé de petits nuages.

Ténacité, créativité et audace. Voilà les ingrédients du succès de Jambette. Après avoir connu des débuts modestes, l’entreprise de Lévis est devenue un chef de file dans le domaine des équipements de jeux d’extérieur au Canada.

Sommaire

Entreprise : Jambette
Nombre d’employés : 100
Région : Chaudière-Appalaches
Service d’accompagnement : programme Croissance économique régionale par l’innovation (CERI) - Productivité, numérisation et expansion; Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat (SFE); Programme de développement économique du Québec (PDEQ).

Les appuis de DEC au fil du temps ont permis : l’acquisition et l’installation d’équipements, d’accessoires de production et de logiciels; l’embauche d’un consultant externe spécialisé en optimisation des processus de production; et la mise en œuvre de stratégies de commercialisation visant le marché nord-américain.


Photo de la salle de soudage de la nouvelle usine de Jambette.
Salle de soudage de la toute nouvelle usine de Jambette.

Un succès à bien des égards

Grâce à ses modules de jeux sécuritaires, ludiques et durables, l’entreprise affiche une croissance continue au Canada et aux États-Unis. Afin de célébrer son 40e anniversaire en grand en 2023, elle s’est offert la construction d’une toute nouvelle usine à Lévis. Grâce à cette bâtisse dotée d’équipements modernes, l’entreprise prévoit maximiser sa productivité, explorer de nouveaux marchés et doubler son chiffre d’affaires, qui est de l’ordre de 20 millions de dollars, d’ici 2029.

À toutes les phases de sa croissance, Jambette a pu augmenter sa capacité de production notamment grâce à l’appui de ses partenaires dont Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) qui l’a soutenue à cinq reprises, entre autres pour l’acquisition d’équipements stratégiques.  


«  DEC a toujours répondu présent lorsqu’il s’agissait de nous aider! L’Agence a toujours démontré un réel intérêt à participer au développement de l’entreprise en étant très à l’écoute de nos besoins et en se montrant créative afin de s’adapter à notre réalité », affirme Claude Caron, directeur de projets et cofondateur de l’entreprise.

Photo de Richard Boucher et Claude Caron, fondateurs de Jambette, en train d’installer un module de jeu en 1990. Ils portent des habits de travail.
Richard Boucher et Claude Caron,
cofondateurs de Jambette, n’hésitent pas
à mettre l’épaule à la roue pour faire croître
leur entreprise.

Un peu d’histoire

L’idée de Jambette a commencé à germer durant l’été 1977 alors que Richard Boucher et Claude Caron, finissants en technologie de l’architecture au Cégep Lévis-Lauzon, acceptent l’offre d’un de leurs professeurs de dessiner une balançoire pour l’entreprise Le Nord.

Le temps passe et les deux hommes poursuivent leur carrière. Richard continue à dessiner des balançoires, mais aussi des modules de jeux. C’est ainsi que Richard propose à Claude de relancer la fabrication de jeux d’extérieur.

L’idée fait son chemin jusqu’en juin 1983, moment où les deux amis fondent l’entreprise Équipements RC, qui deviendra Jambette. Ils fabriquent une maquette de module de jeux en bois qu’ils installeront au parc de la Paix à Lévis pour se faire connaître. Durant la phase de démarrage, Guy, frère de Claude et étudiant en récréologie à l’Université du Québec à Trois-Rivières, se joint au duo pour s’occuper du marketing et des ventes. Les trois associés prennent par la suite une série de décisions judicieuses.


Du bois à l’aluminium

Au début des années 1990, Jambette troque le bois pour l’aluminium, un matériau durable, léger, abordable et facile à manipuler et installer, ce qui lui procure un avantage concurrentiel.

Autre bon choix : l’entreprise privilégie l’installation des jeux par un système de dormants, ce qui permet d’éviter les gros travaux d’excavation dans bien des cas et l’utilisation de machinerie lourde pouvant endommager les terrains. Certains modules de jeux peuvent même être relocalisés dans une autre aire ou un autre parc.


Le bien-être des enfants au cœur des décisions d’affaires

Photo de six enfants jouant dans un abri-feuille de Jambette. Ils sont accompagnés d’un adolescent.
Des enfants s’amusent dans un abri-feuille de Jambette.

Les enfants grimpent, se suspendent, marchent en équilibre, glissent, rampent et pivotent dans les modules, en plus de socialiser et d’imaginer des aventures inoubliables.

Soucieuse de prévenir les blessures des explorateurs et acrobates en herbe, Jambette devient en 2000 la première entreprise canadienne à obtenir la certification IPEMA. Il s’agit de la plus haute accréditation dans le domaine de la sécurité des aires de jeu extérieures pour enfants en Amérique du Nord.

En 2011, elle commence à fabriquer ses jeux avec des poteaux ronds qui font évoluer le bloc psychomoteur de l’enfant, au lieu des modèles carrés, et refait ses différents équipements en fonction de ce nouveau design.

Quand on lui demande comment il explique la demande grandissante des modules de Jambette aux États-Unis, Claude Caron aborde le caractère distinctif des produits : « Nos modules de jeux ont une image nouvelle pour nos voisins du Sud. Notre design d’apparence européenne est différent et apprécié. Aussi, notre nom français Jambette inspire un certain exotisme. Nous sommes perçus haut de gamme. »


Une gestion collaborative

Jambette est aussi à l’avant-garde en matière de gestion des ressources humaines avec une gouvernance collaborative, sans hiérarchie, qui met le personnel au centre de la mission qui consiste à « bâtir un monde de jeu où des rêves prennent vie ». Investis dans cette mission, les employé.es ont même participé à des réflexions sur les villes et parcs de demain avec des spécialistes en loisirs, en éducation, en urbanisme et en intelligence artificielle.

M. Caron mesure aujourd’hui le chemin parcouru depuis 1983 : « Nous avons franchi toutes les étapes à un rythme soutenu. Il y a eu le démarrage d’une entreprise artisanale. Elle s’est transformée en petite industrie, pour finalement devenir une manufacture structurée de 100 employé.es », se réjouit-il.

Un succès entrepreneurial attribuable à deux jeunes technologues en architecture qui ont esquissé, lors d’un bref contrat, le germe d’une PME florissante.

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