L’adaptation aux changements climatiques : un impératif économique pour les PME
Les données du Bureau d’assurance du Canada indiquent que les événements météorologiques qui ont eu lieu en 2023 ont coûté très cher aux assureurs. Dès septembre, 600 millions de dollars avaient été versés aux sinistrés québécois. C’est six fois plus que la moyenne annuelle des dix dernières années. Ces chiffres excluent les dommages causés par la crue des eaux à Baie-Saint-Paul et ceux occasionnés par les feux de forêt, des événements qui ont aussi entraîné des évacuations et des perturbations importantes.
Il faut augmenter notre résilience aux changements climatiques pour limiter les coûts associés à ces événements. Les PME sont particulièrement touchées.

Qu’est-ce que l’adaptation aux changements climatiques?
Des risques sous-estimés
Jusqu'à récemment, la plupart des entreprises ne semblaient pas préoccupées par les risques liés au climat. En 2023, le Baromètre de la transition des entreprises révélait que 65 % des entreprises percevaient peu de risques, ou aucun, liés aux changements climatiques. Certaines entreprises manufacturières exprimaient des inquiétudes concernant les chaînes d'approvisionnement. Cependant, les risques pour les actifs et les installations demeuraient largement sous-estimés.
Pourtant, les événements climatiques ont de plus en plus d’incidences sur les entreprises canadiennes. Parmi ces effets, citons l’augmentation des coûts d’assurance, la création de nouvelles exigences, la perturbation des approvisionnements et de la distribution ou les dommages aux installations.
Selon l’Institut climatique du Canada, chaque dollar investi dans l'adaptation peut éviter jusqu'à 6 $ de dépenses directes pour la restauration ou le remplacement d'actifs endommagés, et jusqu'à 15 $ de dépenses indirectes causées par des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement.
Des outils d’adaptation pour les PME québécoises
La crise des feux de forêt de l’été 2023 est un rappel que l'adaptation aux changements climatiques est essentielle. Les entreprises doivent prendre des mesures pour évaluer les risques et planifier leurs actions en vue d’une transition verte de l’économie.Pour ce faire, les PME doivent anticiper les incidences possibles d'événements perturbateurs. Elles doivent aussi saisir les occasions découlant des changements climatiques.
Une stratégie d’adaptation proactive pourrait inclure :
- l’évaluation des risques climatiques;
- la planification de la résilience aux catastrophes;
- la planification de la transition vers une économie faible en carbone;
- l’analyse des coûts et bénéfices des mesures d’adaptation;
- un plan de développement durable;
- les préparatifs relatifs aux changements réglementaires;
- l’innovation et la R et D;
- une approche continue de surveillance et d’évaluation.
Pour s’informer sur les scénarios climatiques et obtenir des suggestions d’adaptation propres aux régions du Québec, les PME peuvent consulter les fiches régionales sur l'adaptation aux changements climatiques produites par Ouranos et le gouvernement du Québec. Un comité conseille aussi le gouvernement du Québec sur l’adaptation aux changements climatiques. Le gouvernement du Canada identifie, quant à lui, des exemples d’adaptation au sein des collectivités via la Carte des actions en adaptation.
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