La nature changeante du travail

De : Emploi et Développement social Canada

Sommaire général

Le marché du travail est vigoureux. La main-d'œuvre très scolarisée est maintenant plus en demande. Les travailleurs et travailleuses très scolarisés affichent de meilleurs résultats sur le marché du travail que les travailleurs et les travailleuses moins scolarisés. Une augmentation de la fréquence du travail atypique pourrait représenter des défis pour les travailleurs et les travailleuses, mais au cours des vingt dernières années, l'incidence de ce type de travail n'a pas augmenté, ce qui ne veut toutefois pas dire que ce sera toujours le cas à l'avenir.

On envisage que des changements puissent se produire à l'avenir, car un certain nombre de facteurs exercent une influence sur le marché du travail, notamment le vieillissement de la population, les progrès technologiques et la mondialisation. Ces éléments présentent à la fois des défis à relever et des possibilités à exploiter, tout en donnant lieu : 1) à un ralentissement de la croissance de la population active et à des pénuries de main-d'œuvre et de compétences; 2) à une importance accrue accordée à la main-d'œuvre hautement qualifiée; et 3) à de nouvelles formes d'emploi. Des changements devraient continuer à se produire, mais le rythme auquel ils vont se manifester ainsi que l'ampleur des perturbations qui en découleront sur les emplois et les salaires sont très incertains.

Compte tenu de cette incertitude, il sera important que les politiques et les programmes soient robustes et souples.

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Figure 1 : État actuel
Figure 1 – Version textuelle

1. Taux d'emploi à un sommet et chômage historiquement bas

Entre 1978 et 2018, le taux d'emploi des Canadiens et des Canadiennes de 15 à 64 ans a augmenté, passant de 63,7 % à 73,8 %, tandis que leur taux de chômage diminuait, passant de 8,5 % à 5,9 %.

Tableau : Taux d'emploi et taux de chômage (chez les 15 à 64 ans, en pourcentage)
Année Taux de chômage (%) Taux d'emploi (%)
1978 8,5 % 63,7 %
1979 7,6 % 65,4 %
1980 7,6 % 66,1 %
1981 7,7 % 67,0 %
1982 11,2 % 63,9 %
1983 12,2 % 63,7 %
1984 11,5 % 64,6 %
1985 10,6 % 66,0 %
1986 9,7 % 67,4 %
1987 8,9 % 68,6 %
1988 7,8 % 70,0 %
1989 7,6 % 70,8 %
1990 8,2 % 70,3 %
1991 10,4 % 68,3 %
1992 11,3 % 66,8 %
1993 11,5 % 66,5 %
1994 10,5 % 67,0 %
1995 9,6 % 67,5 %
1996 9,7 % 67,3 %
1997 9,2 % 68,0 %
1998 8,4 % 68,9 %
1999 7,7 % 70,0 %
2000 6,9 % 70,9 %
2001 7,3 % 70,8 %
2002 7,7 % 71,4 %
2003 7,6 % 72,2 %
2004 7,3 % 72,5 %
2005 6,8 % 72,4 %
2006 6,4 % 72,8 %
2007 6,1 % 73,5 %
2008 6,2 % 73,5 %
2009 8,4 % 71,4 %
2010 8,1 % 71,5 %
2011 7,6 % 71,8 %
2012 7,4 % 72,1 %
2013 7,2 % 72,4 %
2014 7,0 % 72,3 %
2015 7,0 % 72,5 %
2016 7,1 % 72,6 %
2017 6,4 % 73,4 %
2018 5,9 % 73,8 %

2. Les taux d'emploi sont à des sommets historiques pour la plupart des groupes d'âge

En 2018, les taux d'emploi de la plupart des groupes d'âge avaient atteint des sommets historiques, y compris chez les 25 à 54 ans (taux d'emploi de 82,7 % en 2018), les 55 à 64 ans (taux d'emploi de 62,9 % en 2018) et les 65 ans et plus, dont le taux d'emploi, à 13,4 %, se rapprochait de son sommet historique de 13,5 %.

Tableau : Taux d'emploi par groupe d'âge (2018, en pourcentage)
Groupe d'âge Taux d'emploi en 2018 (%) Sommet historique (%)
de 15 à 24 ans 56,3 % 63,4 %
de 25 à 54 ans 82,7 % 82,7 %
de 55 à 64 ans 62,9 % 62,9 %
65 ans et plus 13,4 % 13,5 %

3. De plus en plus d'emplois exigent plus de compétences et de formation

Entre 1988 et 2018, la proportion d'emplois nécessitant au plus un diplôme d'études secondaires est passée de 43 % à 37 %, tandis que la part des postes de gestion, des postes professionnels et des métiers spécialisés et professions techniques est passée de 56 % à 63 %.

Tableau : Parts de l'emploi selon le niveau de compétence (en pourcentage)
Niveau de compétence (%) 1988 1998 2008 2018
Poste de gestion 11 % 12 % 10 % 9 %
Professionnels 13 % 16 % 17 % 20 %
Métiers spécialisés et professions techniques 32 % 32 % 32 % 34 %
Emplois nécessitant
au plus un diplôme d'études secondaires
43 % 41 % 40 % 37 %

4. Les personnes très scolarisées ont une meilleure situation sur le marché du travail

Entre 1998 et 2018, les taux de chômage de la main-d'œuvre ayant un niveau de scolarité élevé ont été constamment inférieurs à ceux de la main-d'œuvre moins scolarisée. Par exemple, en 2018, les personnes n'ayant pas terminé le secondaire affichaient un taux de chômage de 8,8 %, comparativement à 5,7 % pour celles qui avaient terminé le secondaire, à 4,8 % pour celles qui avaient un certificat ou un diplôme d'études postsecondaires et à 4,1 % pour celles qui avaient un diplôme universitaire.

Tableau : Taux de chômage selon le niveau de scolarité (personnes de 25 à 64 ans, en pourcentage)
Année Études secondaires non terminées Diplôme d'études secondaires Certificat ou diplôme d'études postsecondaires Diplôme universitaire
1998 11,9 % 7,1 % 6,3 % 4,1 %
1999 10,8 % 6,4 % 5,6 % 4,1 %
2000 10,2 % 5,6 % 5,0 % 3,7 %
2001 10,5 % 5,9 % 5,6 % 4,5 %
2002 11,0 % 6,6 % 5,8 % 4,9 %
2003 10,8 % 6,3 % 5,5 % 5,3 %
2004 10,1 % 6,0 % 5,3 % 4,7 %
2005 9,8 % 5,8 % 5,1 % 4,4 %
2006 9,4 % 5,5 % 4,8 % 3,8 %
2007 9,5 % 5,3 % 4,7 % 3,5 %
2008 9,1 % 5,4 % 4,6 % 4,0 %
2009 12,5 % 7,9 % 6,6 % 5,0 %
2010 12,5 % 7,5 % 6,3 % 5,1 %
2011 11,8 % 7,0 % 5,7 % 4,8 %
2012 10,8 % 6,7 % 5,5 % 4,8 %
2013 11,1 % 6,7 % 5,4 % 4,5 %
2014 10,7 % 6,6 % 5,3 % 4,7 %
2015 10,7 % 6,9 % 5,4 % 4,6 %
2016 11,0 % 7,0 % 5,7 % 4,7 %
2017 9,9 % 6,3 % 5,3 % 4,2 %
2018 8,8 % 5,7 % 4,8 % 4,1 %

5. Les salaires ont augmenté plus rapidement pour les personnes très qualifiées

Entre 1998 et 2018, les salaires des travailleurs et des travailleuses hautement qualifiés ont augmenté davantage que ceux des travailleurs et des travailleuses moins qualifiés. Par exemple, les salaires des personnes occupant des postes de gestion ont augmenté de 40 % au cours de cette période, tandis que les salaires des emplois nécessitant au plus un diplôme d'études secondaires ont augmenté de 9 %.

Tableau : Croissance cumulative du salaire horaire moyen réel, selon le niveau de compétence (1998 = 100)
Année Poste de gestion Professionnels Métiers spécialisés et professions techniques Emplois nécessitant au plus un diplôme d'études secondaires
1998 100,0 100,0 100,0 100,0
1999 108,3 103,5 99,1 98,6
2000 111,2 103,6 99,8 98,7
2001 114,8 104,4 100,1 99,5
2002 117,3 106,0 100,2 98,9
2003 117,0 105,9 99,4 98,8
2004 119,0 107,6 99,5 98,7
2005 118,3 107,1 100,3 99,4
2006 121,2 108,6 101,4 99,6
2007 121,4 109,5 102,7 101,1
2008 122,9 111,3 104,3 102,3
2009 125,4 113,9 107,7 105,1
2010 126,0 114,0 107,1 105,7
2011 124,9 114,2 106,4 104,8
2012 129,9 114,6 107,4 105,8
2013 131,9 116,5 109,0 106,8
2014 133,6 116,0 109,4 106,2
2015 133,5 116,2 111,2 108,0
2016 139,4 117,4 110,4 106,2
2017 140,3 116,6 109,8 106,8
2018 140,5 116,3 110,6 109,0

6. L'incidence des emplois atypiques ne s'est pas encore accrue

En 1998, 38 % des emplois étaient atypiques et ce pourcentage a légèrement diminué pour s'établir à 37,1 % en 2018. Toutefois, la composition du travail atypique a changé : de 1998 à 2018, le pourcentage d'emplois permanents à temps partiel a reculé, passant de 11,1 % à 10,5 %; le pourcentage d'emplois autonomes a diminué, passant de 17,2 % à 15,3 %; et le pourcentage d'emplois temporaires a augmenté, passant de 9,8 % à 11,3 %.

Tableau : Parts de l'emploi selon divers genres de travail atypique (personnes de 15 ans et plus, en pourcentage)
Année Emplois permanents à temps partiel Travailleurs autonomes Temporaire Travail atypique
1998 11,1 % 17,2 % 9,8 % 38,0 %
1999 10,8 % 17,0 % 10,0 % 37,7 %
2000 10,6 % 16,1 % 10,5 % 37,2 %
2001 10,6 % 15,3 % 10,8 % 36,7 %
2002 10,9 % 15,2 % 11,0 % 37,1 %
2003 11,3 % 15,4 % 10,5 % 37,2 %
2004 11,0 % 15,4 % 10,8 % 37,2 %
2005 10,7 % 15,6 % 11,1 % 37,4 %
2006 10,6 % 15,3 % 11,1 % 36,9 %
2007 10,7 % 15,5 % 11,0 % 37,2 %
2008 11,1 % 15,6 % 10,4 % 37,0 %
2009 11,4 % 16,1 % 10,5 % 38,0 %
2010 11,5 % 15,8 % 11,2 % 38,5 %
2011 11,2 % 15,5 % 11,6 % 38,2 %
2012 10,8 % 15,4 % 11,5 % 37,7 %
2013 11,1 % 15,4 % 11,4 % 37,9 %
2014 11,0 % 15,3 % 11,3 % 37,7 %
2015 10,8 % 15,4 % 11,3 % 37,5 %
2016 10,9 % 15,3 % 11,2 % 37,4 %
2017 10,8 % 15,2 % 11,6 % 37,7 %
2018 10,5 % 15,3 % 11,3 % 37,1 %

Source : L'Enquête sur la population active, Statistique Canada

Figure 2 : Facteurs clés de changement : Technologie et mondialisation
Figure 2 – Version textuelle

Facteurs clés de changement : Technologie et mondialisation

Risque important d'automatisation, variant de modeste à considérable selon les estimations

À partir de méthodologies différentes, divers chercheurs et chercheuses ont obtenu des estimations différentes des répercussions de l'automatisation sur la main-d'œuvre. Par exemple, si on applique la méthode de Frey/Osborne aux données canadiennes, les estimations sont de 42 % des travailleurs et des travailleuses qui affichent un risque élevé d'être touchés par l'automatisation; par ailleurs, l'OCDE prédit que 13 % des travailleurs et des travailleuses présentent un risque élevé d'être touchés par l'automatisation.

Tableau : Part de la main-d'œuvre qui affiche un risque élevé d'être touchée par l'automatisation (en pourcentage)
Chercheur/chercheuse/Organisme %
Frey/Osborne 42 %
C.D. Howe 35 %
McKinsey 18 %
OCDE 13 %

Mise en garde : les différences dans les résultats s'expliquent en partie par des différences dans les méthodologies.

Sources : BII+E, The Talented Mr. Robot, 2016; Institut C.D. Howe, Le choc du futur? Les répercussions de l'automatisation sur le marché du travail au Canada, 2019; et OCDE, Perspectives de l'emploi de l'OCDE 2019 : L'avenir du travail – Comment le Canada se compare-t-il?, 2019

Les travailleurs qui exécutent des tâches routinières sont davantage vulnérables à l'automatisation, surtout si leur niveau de compétence est peu élevé

Au cours des 10 prochaines années, on estime que la part de l'emploi que représentent les tâches routinières diminuera de 1,4 point de pourcentage et que celle des tâches cognitives non routinières augmentera de 1,6 point de pourcentage.

Tableau : Changements dans les parts de l'emploi selon les tâches, prévisions pour les 10 prochaines années (en points de pourcentage)
Type de travail Variation de la part de l'emploi au cours des 10 prochaines années (en points de pourcentage)
Tâches routinières -1,4
Tâches cognitives
non routinières
1,6

Source : Emploi et Développement social Canada, Système de projection des professions au Canada, projections de 2017

La main-d'œuvre moins scolarisée est plus susceptible d'occuper des emplois comportant des tâches routinières. Par exemple, 18 % des diplômé(e)s universitaires occupent un emploi comportant principalement des tâches routinières, par rapport à 34 % des travailleurs et des travailleuses sans diplôme d'études secondaires.

Tableau : Part actuelle des emplois « composés principalement de tâches routinières » selon le niveau de scolarité (en pourcentage)
Niveau de scolarité Part des emplois composés principalement de tâches routinières (%)
Diplôme universitaire 18 %
Tous niveaux de scolarité 25 %
Sans diplôme d'étude secondaires 34 %

Sources : Emploi et Développement social Canada, Données tirées du Guichet emplois, et Statistique Canada, Enquête sur la population active

L'automatisation pourrait également se répercuter sur les salaires

On estime que sur une période de 10 ans, l'automatisation pourrait faire augmenter de 16,3 % les salaires réels des personnes dont les tâches ne sont pas routinières et diminuer de 18,1 % les salaires réels des personnes qui accomplissent des tâches routinières; la productivité, quant à elle, pourrait s'accroître de 7,8 %.

Tableau : Incidence de l'automatisation sur les salaires et la productivité (en pourcentage)
Année Variation du salaire réel des travailleurs et des travailleuses qui accomplissent des tâches routinières (%) Changement dans la productivité (%) Variation du salaire réel des travailleurs et des travailleuses dont les tâches ne sont pas routinières (%)
0 -3,6 % 1,1 % 2,3 %
1 -7,4 % 2,3 % 4,6 %
2 -10,1 % 3,2 % 6,5 %
3 -12,2 % 4,0 % 8,1 %
4 -13,8 % 4,6 % 9,5 %
5 -15,0 % 5,3 % 10,8 %
6 -15,9 % 5,8 % 12,0 %
7 -16,6 % 6,4 % 13,1 %
8 -17,2 % 6,9 % 14,2 %
9 -17,7 % 7,3 % 15,2 %
10 -18,1 % 7,8 % 16,3 %

Source : Berg, Andrew et al., Should We Fear the Robot Revolution? (The Correct Answer is Yes), FMI, 2018, figure 9b

Ces facteurs entraîneront un transfert continu d'emplois entre les secteurs, …

Entre 2001 et 2018, le nombre d'emplois dans la fabrication de vêtements coupés-cousus est passé de 67 879 à 15 151, tandis que le nombre d'emplois dans la conception de systèmes informatiques et les services connexes est passé de 151 477 à 245 518.

Tableau : Emploi dans la fabrication de vêtements coupés-cousus et dans la conception de systèmes informatiques et les services connexes
Année Emploi dans la fabrication de vêtements coupés-cousus Emploi dans la conception de systèmes informatiques et les services connexes
2001 67 879 151 477
2002 60 928 147 796
2003 57 209 144 406
2004 51 573 139 947
2005 42 594 144 714
2006 37 542 151 230
2007 32 888 153 645
2008 27 195 157 618
2009 22 465 156 395
2010 19 782 155 558
2011 18 904 162 843
2012 17 388 161 717
2013 16 345 168 921
2014 15 182 180 863
2015 15 638 192 585
2016 15 337 207 216
2017 15 514 225 521
2018 15 151 245 518

Source : Statistique Canada, Enquête sur l'emploi, la rémunération et les heures de travail, secteurs 3152 et 5415

… se répercuteront sur le lieu de travail et le mode d'exécution du travail …

Par exemple, de juin 2017 à juillet 2018, 1,2 % de la population active canadienne a fait du travail à la pige en ligne.

Toutefois, entre août 2016 et août 2019, la demande pour ce genre de travail au Canada a augmenté de 110 %.

Et on s'attend à ce que la croissance se poursuive.

Sources : Online Labour Index; et Statistique Canada, Enquête sur l'économie numérique et Enquête sur la population active

… et sur le partage des gains de productivité

Entre 1997 et 2017, la productivité du travail a augmenté davantage que les salaires horaires médians – la productivité du travail a augmenté de 27 % et les salaires horaires médians de 17 %.

Graphique : Croissance cumulative de la productivité du travail et des salaires horaires médians (1997 = 100)
Année Productivité horaire de la main-d'œuvre Salaire horaire médian
1997 100,0 100,0
1998 101,9 101,2
1999 104,5 102,5
2000 107,7 104,2
2001 109,4 103,6
2002 111,2 105,1
2003 111,5 103,7
2004 112,4 103,1
2005 115,0 107,0
2006 116,2 107,1
2007 116,2 108,4
2008 115,8 112,6
2009 116,4 111,5
2010 117,5 110,6
2011 119,5 110,7
2012 119,8 112,5
2013 121,4 114,3
2014 124,5 116,3
2015 124,2 115,9
2016 124,8 115,3
2017 126,9 117,0

Sources : Statistique Canada, Mesures de la productivité du travail – Provinces et territoires (annuelles); Mesures de la productivité et des variables connexes – National et provincial (annuelles); Enquête sur les finances des consommateurs; Enquête sur la dynamique du travail et du revenu; Enquête canadienne sur le revenu; et Comptes provinciaux et territoriaux du produit intérieur brut en termes de revenus et de dépenses

Figure 3 : Facteurs clés de changement : Changements démographiques
Figure 3 – Version textuelle

Facteurs clés de changement : Changements démographiques

La population du Canada vieillit...

La population canadienne prend de l'âge. En 1980, le pourcentage de la population âgée de plus de 65 ans s'établissait à 9,4 %; il était de 17,2 % en 2018 et il devrait atteindre 25,4 % en 2060.

Tableau : Pourcentage de la population canadienne âgée de 65 ans et plus
Année Canadiens et Canadiennes de plus de 65 ans (%)
1980 9,4 %
1981 9,6 %
1982 9,7 %
1983 9,9 %
1984 10,0 %
1985 10,2 %
1986 10,5 %
1987 10,7 %
1988 10,9 %
1989 11,1 %
1990 11,3 %
1991 11,5 %
1992 11,6 %
1993 11,7 %
1994 11,8 %
1995 12,0 %
1996 12,1 %
1997 12,2 %
1998 12,3 %
1999 12,5 %
2000 12,6 %
2001 12,6 %
2002 12,7 %
2003 12,8 %
2004 13,0 %
2005 13,1 %
2006 13,3 %
2007 13,4 %
2008 13,7 %
2009 13,9 %
2010 14,1 %
2011 14,4 %
2012 14,8 %
2013 15,3 %
2014 15,6 %
2015 16,0 %
2016 16,4 %
2017 16,8 %
2018 17,2 %
2019 17,7 %
2020 18,2 %
2021 18,7 %
2022 19,2 %
2023 19,6 %
2024 20,1 %
2025 20,6 %
2026 21,1 %
2027 21,5 %
2028 22,0 %
2029 22,4 %
2030 22,8 %
2031 23,1 %
2032 23,3 %
2033 23,4 %
2034 23,6 %
2035 23,7 %
2036 23,9 %
2037 24,0 %
2038 24,0 %
2039 24,1 %
2040 24,2 %
2041 24,2 %
2042 24,3 %
2043 24,3 %
2044 24,3 %
2045 24,4 %
2046 24,5 %
2047 24,5 %
2048 24,6 %
2049 24,7 %
2050 24,7 %
2051 24,8 %
2052 24,8 %
2053 24,8 %
2054 24,9 %
2055 25,0 %
2056 25,1 %
2057 25,2 %
2058 25,3 %
2059 25,3 %
2060 25,4 %

Sources : Statistique Canada, Estimations démographiques annuelles, Canada, provinces et territoires; et Projections démographiques pour le Canada, les provinces et les territoires

... et demeure plus longtemps sur le marché du travail

Il y a un plus grand nombre de Canadiens et de Canadiennes de 55 ans et plus dans la population active que par le passé. Par exemple, en 1988, 26,6 % des Canadiens et des Canadiennes de 55 ans et plus participaient à la population active et ce pourcentage était passé à 37,8 % en 2018.

Tableau : Taux d'activité des Canadiens et des Canadiennes de 55 ans et plus
Année Canadiens et Canadiennes de 55 ans et plus dans la population active ( %)
1988 26,6 %
1989 26,2 %
1990 25,9 %
1991 25,3 %
1992 24,9 %
1993 24,3 %
1994 24,6 %
1995 23,8 %
1996 23,8 %
1997 24,2 %
1998 24,6 %
1999 25,1 %
2000 25,6 %
2001 26,0 %
2002 27,8 %
2003 30,1 %
2004 30,8 %
2005 31,6 %
2006 32,2 %
2007 33,3 %
2008 34,2 %
2009 35,0 %
2010 35,8 %
2011 36,2 %
2012 36,6 %
2013 37,2 %
2014 37,2 %
2015 37,3 %
2016 37,7 %
2017 37,9 %
2018 37,8 %

Source : L'Enquête sur la population active, Statistique Canada

La croissance de la main-d'œuvre sera de plus en plus alimentée par l'immigration

L'apport intérieur contribue moins à la croissance de la population active que par le passé et l'immigration y contribue davantage. Par exemple, entre 1976 et 1980, l'apport intérieur a donné lieu à une augmentation de 1 477 330 personnes dans la population active et l'immigration, à une augmentation de 257 795 personnes. On estime qu'entre 2024 et 2028, l'apport intérieur se traduira par une réduction de 56 965 personnes dans la population active, et l'immigration, par une augmentation de 888 565 personnes.

Tableau : Croissance de la population active selon la source
Période Apport intérieur Immigration
1976 à 1980 1 477 330 257 795
1981 à 1985 925 180 221 520
1986 à 1990 814 730 403 770
1991 à 1995 -27 270 471 870
1996 à 2000 697 635 455 065
2001 à 2005 854 190 596 010
2006 à 2010 582 956 575 444
2011 à 2015 222 448 605 052
2016 à 2018 99 649 435 751
2019 à 2023 203 233 809 167
2024 à 2028 -56 966 888 566

Sources : Statistique Canada, Recensement et Enquête sur la population active; et Emploi et Développement social Canada, Système de projection des professions au Canada, projections pour 2017

Considérations clés

Figure 4 : Considérations clés
Figure 4 – Version textuelle
  • Ces facteurs continueront vraisemblablement d'avoir une incidence sur le marché du travail au Canada, cependant, les répercussions ne sont pas claires
    • La majorité des travailleurs conserveront un emploi mais la nature de leur travail pourrait changer
      • L'amélioration et la reconversion des compétences seront essentielles pour s'adapter aux changements
    • Certains emplois seront plus sécuritaires, plus souples et moins exigeants physiquement
    • Certains travailleurs pourraient perdre leur emploi
      • Des programmes de soutien du revenu et de reconversion pourraient être nécessaires
    • Tous les travailleurs devront avoir des compétences transférables
      • La formation devra mettre l'emphase sur les compétences qui complémentent les innovations technologiques
  • Le vieillissement de la population va limiter davantage l'offre de travailleurs
    • La technologie, l'immigration et les hausses de salaires peuvent contribuer à atténuer les répercussions
  • Les politiques et programmes doivent être solides et adaptables à une multitude de scénarios possibles

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