Cahier d’information pour le comité HUMA : Comparution du ministre du Travail et des Aînés – 29 avril 2024

Titre officiel : Comparution du ministre du Travail et des Aînés, Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA). Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023-2024 et du Budget principal des dépenses pour l'exercice 2024 à 2025. Date: le 29 avril 2024, 16 h 30 à 17 h 30.

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1. Informations générales

1.a. Note de scénario sur l'environnement parlementaire

Comparution devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA), Budget supplémentaire des dépenses (C), 2023 à 2024 et Budget principal des dépenses 2024 à 2025.

Vue d'ensemble

Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) vous a invité à comparaître dans le cadre de son examen du Budget supplémentaire des dépenses (C), 2023 à 2024 et du Budget principal des dépenses 2024 à 2025.

Délibérations du Comité

Votre comparution est prévue le 29 avril 2024, de 16 h 30 à 17 h 30. La ministre Khera fera partie du groupe de témoins qui comparaîtra avant le vôtre. D'autres ministres d'EDSC comparaîtront à des dates ultérieures.

Vous serez accompagné par :

  • Sandra Hassan, sous-ministre du Travail et des Aînés et sous-ministre déléguée de l'Emploi et du Développement social;
  • Brian Leonard, dirigeant principal adjoint des finances, EDSC.

Il n'y a pas de réponse écrite à présenter au Comité à des fins de suivi en suspens.

Le Comité HUMA a convenu que l'interrogation des témoins serait effectuée comme suit :

Dans la première ronde, six minutes seront accordées à chaque partie dans l'ordre suivant :

  • Parti conservateur;
  • Parti libéral;
  • Bloc québécois;
  • Nouveau Parti démocratique.

Pour la deuxième ronde et les rondes subséquentes, l'ordre et la durée des questions sont les suivants :

  • Parti conservateur, 5 minutes;
  • Parti libéral, 5 minutes;
  • Bloc québécois, 2 minutes et demie;
  • Nouveau Parti démocratique, 2 minutes et demie;
  • Parti conservateur, 5 minutes; et
  • Parti libéral, 5 minutes.

Environnement parlementaire

Compte tenu de la portée de votre comparution, vous pouvez vous attendre à ce qu'on vous pose des questions sur un vaste éventail de sujets, notamment :

  • Le projet de loi C-58 : certains députés pourraient vous interroger plus longuement et vous contre-interroger maintenant qu'ils ont entendu de nombreux témoins au sujet du projet de loi, par exemple :
    • l'échéancier serré d'entrée en vigueur;
    • le délai de décision écourté du Conseil canadien des relations industrielles;
    • le recours aux sous-traitants existants pendant les conflits de travail;
    • le recours au personnel militaire par le ministère de la Défense nationale comme travailleurs de remplacement pendant une grève du personnel des fonds non publics;
    • nous nous attendons à des tentatives pour établir un lien entre le recours à des travailleurs étrangers par les fabricants de véhicules électriques comme s'il s'agissait de travailleurs de remplacement. Voir l'annexe 2 de cette note pour prendre connaissance des faits montrant pourquoi ces travailleurs sont nécessaires et pour savoir à quoi servent les contrats.
  • Le travail forcé :
    • la date du dépôt du projet de loi;
    • ce qui est actuellement fait dans l'intervalle et après le projet de loi S-211.
  • Compte tenu de certaines des questions qui vous ont été posées lors de votre comparution du 21 mars dernier, on pourrait vous interroger sur le recours à des entrepreneurs et à des consultants par le gouvernement fédéral dans son ensemble, plus particulièrement EDSC et le Programme du travail.
    • La députée Gray a fait un suivi de votre comparution du 21 mars sur le projet de loi C-58 concernant le montant versé par Travail/Aînés à des entrepreneurs et consultants externes, montant qu'elle dit avoir tiré des comptes publics de 2022 à 2023. Nous nous attendons à des questions semblables pendant votre comparution. À cette fin, nous avons inclus du contenu supplémentaire sur les montants figurant dans les comptes publics (services professionnels) et la façon dont les différents montants sont répartis entre les entrepreneurs et les consultants, afin de vous préparer à expliquer comment et pourquoi ces fonds sont attribués. Voir l'annexe 1 de la présente note.
  • Le soutien des aînés :
    • l'augmentation de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti pour refléter le coût de la vie élevé;
    • les délais de traitement des paiements;
    • l'abordabilité;
    • si vous appuyez ou non une recommandation royale concernant le projet de loi d'initiative parlementaire C-319, Loi modifiant la Loi sur la sécurité de la vieillesse (montant de la pleine pension).
  • Les soins de longue durée sécuritaires :l'échéancier du dépôt de la loi.

Annexe 1 : Données des comptes publics - Services professionnels et spéciaux pour EDSC

Emploi et Développement Social Canada (EDSC) a validé les renseignements disponibles dans les comptes publics de l'exercice 2022 à 2023 sans pouvoir réconcilier les 601 511 775 $ mentionnés dans la question pour les consultants externes ou les dépenses contractuelles. Selon le volume III, section 3 des comptes publics d'EDSC, les services professionnels et spéciaux s'élèvent à 963 190 633,11 $ pour l'exercice 2022 à 2023. Les comptes publics sont présentés selon la structure de codage du gouvernement du Canada. Ainsi, les services professionnels et spéciaux du portefeuille d'EDSC englobent plusieurs catégories de dépenses qui ne se limitent pas aux consultants ou aux dépenses contractuelles. Ils comprennent les dépenses pour les services rendus par d'autres ministères, d'autres paliers de gouvernement, ainsi qu'une variété de services fournis par des fournisseurs externes.

Tableau 1 : Les services professionnels et spéciaux s'élèvent pour l’exercice 2022 à 2023 (non inclus dans le cahier original)
Type de transaction Montant (en dollars)
Paiements aux fournisseurs externes (contrats, transactions par carte d'achat, frais de formation et de conférence, etc.) 391 M
Paiements pour services rendus par d'autres ministères fédéraux 281 M
Paiements de services spéciaux liés aux programmes et paiements à d'autres paliers de gouvernement 291 M
Total 963 M

Comme le prévoit le volume III, section 3 des comptes publics, les principales sous-catégories de dépenses d'EDSC dans la catégorie services professionnels et spéciaux sont les suivantes :

  • Services aux entreprises;
  • Services de santé et de bien-être;
  • Services informatiques;
  • Services d'interprétation et de traduction;
  • Services juridiques ; Services de gestion;
  • Services de protection;
  • Services scientifiques et de recherche;
  • Honoraires spéciaux;
  • Services d'aide temporaire;
  • Services de formation et d'éducation;
  • Autres services.

En tirant parti de notre structure de rapport interne, nous avons pu fournir un aperçu détaillé différent des principales catégories de dépenses et des types de services payés par le ministère pour 2022 à 2023 pour cette catégorie de dépenses. Ces services auraient pu être payés à d'autres paliers de gouvernement, à d'autres ministères fédéraux ainsi qu'à des fournisseurs externes pour les sous-catégories identifiées ci-dessus. Les tableaux suivants présentent les détails et l'importance relative à chaque type de dépenses. Veuillez noter que ces montants sont approximatifs.

Tableau 2 : Types de dépenses (non inclus dans le cahier original)
Description des dépenses Définition Montant (en dollars) (pourcentage)
Services de technologies de l'information Services acquis auprès de fournisseurs pour fournir des solutions gérées en matière de technologies de l'information, y compris l'utilisation d'installations, de services de gestion, de services de traitement partagé, de services de reprise après sinistre et de tout autre service spécialisé en technologies de l'information. 168 064 664 17.4
Conseillers en gestion Comprends les services de conseil fournis par des prestataires externes ou internes de services consultatifs afin de résoudre des problèmes commerciaux et de gestion, d'identifier de nouvelles opportunités et de mettre en œuvre des changements. Ces types de services comprennent, sans s'y limiter : la gestion du changement, la gestion de projet, la gestion organisationnelle et la gestion de la qualité. 154 545 361 16.1
Services provinciaux et territoriaux - Frais administratifs de l'entente sur le développement du marché du travail (EDMT) Paiements aux provinces et territoires pour l'administration du programme EDMT au nom du ministère. 123 373 054 12.8
Consultants en technologies de l'information (TI) Consultant en technologies de l'information (TI) : services professionnels de sous-traitance et de conseil à l'appui de tout service de TI (y compris l'informatique répartie, l'élaboration et la maintenance d'applications et de bases de données, l'informatique de production et d'exploitation, les télécommunications, la sécurité des TI et les services de gestion de programmes de TI). Ces services font appel à des fournisseurs, chargés de travailler sur une base temporelle et matérielle pour épauler le personnel des TI, ou de produire des solutions ponctuelles (produits livrables). 68 681 833 7.1
Frais payés d'avance - Frais administratifs provinciaux Frais payés d'avance - Frais administratifs provinciaux 68 383 416 7.1
Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) - Frais d ‘administration Frais d'administration et autres frais d'acquisition et d'administration de contrats liés à l'aliénation d'actifs, à la gestion des bâtiments et des installations et autre par SPAC. 54 266 329 5.6
Prêts - Frais d'administration fournisseur de services (FS) Frais d'administration facturés par le fournisseur de services pour les prêts étudiants canadiens et les prêts aux apprentis canadiens, tels qu'autorisés en vertu des articles 6 et 18 de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants et de l'article 5.1 de la Loi sur les prêts aux apprentis. 49 661 139 5.2
Frais administratif Loi sur l'indemnisation des agents de l'État (LIAE) - Dépenses administratives de la commission des accidents du travail (CAT) provinciale Paiement des frais d'administration à la CAT provinciales en vertu de la Loi sur l'indemnisation des agents de l'État. 42 983 317 4.5
Services de protection Comprends les frais payables à des fournisseurs externes pour les services acquis pour les services de commissionnaires et de messagerie, les services bancaires, les agents de sécurité, les systèmes d'alarme, les empreintes digitales et autre. Comprends également les services de protection acquis auprès d'autres ministères ou organismes tels que la Gendarmerie royale du Canada. 42 561 851 4.4
Prêts étudiants canadiens - Frais d'administration provinciaux Frais d'administration payés aux provinces pour administrer les activités de demande et d'évaluation des besoins associées à l'aide financière fédérale aux étudiants. 42 327 298 4.4
Contrats de prestation de services alternatifs Paiements à des tiers pour la prestation de services ministériels au public. Comprend les contrats des bureaux communautaires (partenaires), la réception des demandes de numéro d'assurance sociale (NAS) et l'aide aux clients pour remplir les formulaires d'assurance emploi qui sont ensuite transmis à EDSC. Comprends les frais de sous-traitance de services d'emplois à des organismes communautaires sans but lucratif pour aider les clients non aptes à l'emploi, notamment les Autochtones, les personnes handicapées, les minorités visibles et autres. 30 608 149 3.2
Section 29.2 Services de technologie de l'information d'autres ministères du gouvernement (AMG) Paiements pour les services de technologie de l'information fournis par d'autres ministères, tels qu'autorisés par l'article 29.2 de la Loi sur la gestion des finances publiques. 28 268 500 2.9
Autre Dépenses restantes codées sous diverses catégories de dépenses (environ 60) pour les services professionnels et les services spéciaux. 89 465 722 9.3
  Total 963 190 633 100

Enfin, comme demandé, vous trouverez ci-dessous les dépenses totales pour les services professionnels et spéciaux rapportées dans les comptes publics depuis 2012.

Tableau 3 : Les dépenses totales pour les services professionnels et spéciaux rapportées dans les comptes publics depuis 2012 (non inclus dans le cahier original)
Exercice Montants déclarés aux comptes publics (en dollars)
2011 à 2012 609 707 122
2012 à 2013 640 727 249
2013 à 2014 633 035 322
2014 à 2015 626 388 711
2015 à 2016 613 405 058
2016 à 2017 639 467 240
2017 à 2018 653 412 602
2018 à 2019 669 091 665
2019 à 2020 678 084 955
2020 à 2021 844 148 233
2021 à 2022 957 850 746
2022 à 2023 963 190 633

Nous espérons que ces données extraites des informations disponibles dans notre système financier pourront vous aider à mieux comprendre la nature des activités liées aux dépenses divulguées au niveau des comptes publics.

Annexe 2 : Faits sur les usines de batteries

Raisons pour lesquelles les usines sont nécessaires et faits sur les investissements

  • Le Canada entend être un chef de file mondial du développement d'un écosystème complet de batteries.
  • En appuyant la capacité nationale de fabrication de batteries, le gouvernement du Canada est heureux d'attirer d'autres investissements dans l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement en véhicules électriques (VE) et batteries ainsi que d'obtenir les mandats futurs de montage de VE.
  • À ce jour, les efforts du gouvernement ont attiré des investissements privés dans des projets d'une valeur de près de 25 milliards de dollars, dont récemment ceux de Honda. Ces projets généreront des avantages substantiels en soutenant des dizaines de milliers d'emplois et en contribuant à la croissance du PIB.
  • Depuis mars 2023, le Canada a annoncé trois usines de fabrication de batteries pour VE :
  • PowerCo., filiale de fabrication de batteries pour VE de Volkswagen, à St. Thomas, en Ontario;
  • NextStar , coentreprise de Stellantis-LG Energy Solution , à Windsor, en Ontario;
  • Northvolt , à Saint-Basile-le-Grand et à McMasterville, au Québec.
  • Le 25 avril 2024, Honda a également annoncé qu'elle investira 15 milliards de dollars pour créer une chaîne d'approvisionnement complète pour VE à Alliston, en Ontario. Ces investissements privés dans l'économie canadienne totaliseront près de 25 milliards de dollars, uniquement pour la construction des installations.
  • NextStar s'est engagée à créer 2 500 emplois et elle a confirmé qu'ils seront occupés par des travailleurs canadiens. De plus, l'entreprise a fait savoir que 2 300 autres Canadiens seront employés pendant la phase de construction et d'installation de l'équipement du projet.
  • Outre ces emplois créés pour des Canadiens, NextStar a précisé que jusqu'à 900 emplois, pendant la phase d'installation, seront occupés par des travailleurs étrangers (provenant de l'extérieur du Canada) qui possèdent des compétences techniques. Les travailleurs étrangers seront nécessaires pour des affectations temporaires de courte durée, soit de 3 à 18 mois, qui seront des techniciens hautement spécialisés ayant une connaissance détaillée des machines et du matériel qui seront utilisés dans l'usine.

Raisons pour lesquelles les travailleurs étrangers sont nécessaires

  • Les usines de batteries annoncées au cours de la dernière année permettront de relever la fabrication canadienne à un niveau supérieur. La technologie qui sera installée dans les usines est du jamais-vu au Canada.
  • Le rôle des travailleurs étrangers consiste en partie à apporter leur expertise, à valider le matériel et à former les travailleurs canadiens qui feront fonctionner le matériel une fois l'usine en production. Ainsi, l'usine sera opérationnelle à temps et exploitée par des travailleurs canadiens ayant une formation spécialisée.

Programmes d'entrée temporaire

  • Le Programme de mobilité internationale (PMI) d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) sont les deux programmes d'entrée temporaire du Canada.
  • Dans le cadre du PMI, les visiteurs commerciaux peuvent entrer au Canada et travailler sans obtenir de permis de travail s'ils mènent des activités commerciales à l'échelle internationale et qu'ils n'intègrent pas le marché du travail canadien. Il peut s'agir d'activités liées à des services de vente ou à des obligations en matière de garantie. Ils peuvent aussi offrir une formation ou leurs connaissances et expertises à la main-d'œuvre canadienne.
  • Les renseignements d'EDSC et de Service Canada sur le nombre de travailleurs embauchés dans le cadre du programme se limitent strictement à ceux compris dans les demandes d'évaluations de l'impact sur le marché du travail (EIMT) reçues directement des employeurs. Il se peut que certains travailleurs soient embauchés au moyen de mécanismes autres que les permis de travail et les EIMT, comme les mutations entre entreprises. Des travailleurs pourraient être admissibles à entrer au Canada aux termes de l'Accord de libre-échange Canada-Corée.
  • Le Volet des talents mondiaux (VTM) du PTET vise à fournir aux employeurs canadiens l'accès rapide à des talents mondiaux qualifiés dans de nombreux secteurs en accélérant les processus du PTET (p. ex. écourter les délais de traitement des EIMT et des permis de travail) en échange d'un engagement à soutenir le marché du travail canadien dans le cadre du Plan des avantages relatifs au marché du travail.
  • Le VTM offre un service axé sur la clientèle pour faciliter le processus de demande et le traitement accéléré pour deux catégories d'employeurs canadiens, qui s'engagent à mener des activités qui profitent au marché du travail canadien :
  • Catégorie A : les entreprises canadiennes recommandées par un partenaire désigné, qui cherchent à pourvoir un ou des postes exigeant des talents uniques et spécialisés (p. ex. cadres supérieurs).
  • Catégorie B : les entreprises qui cherchent à embaucher des travailleurs étrangers hautement qualifiés pour les professions figurant sur la liste des professions du VTM. Le programme prévoit de mettre à jour la liste chaque année et, pour ce faire, compte sur les experts ministériels du marché du travail ainsi que sur la participation des partenaires fédéraux (p. ex. Innovation, Sciences et Développement économique Canada) et des intervenants du volet. Des professions ont été ajoutées et retirées de la liste au fil des ans, qui est passée de 11 professions en 2017 à 22 actuellement.

1.b. Suivi de la lettre de mandat - Travail

Comité Permanent Des Ressources Humaines, Du Développement Des Compétences, Du Développement Social Et De La Condition Des Personnes Handicapées, 29 avril 2024. Aperçu des engagements énoncés dans la lettre de mandat du ministre O'Regan : Travail.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Poursuivre la collaboration avec les milieux de travail sous réglementation fédérale pour veiller à ce que la vaccination obligatoire contre la COVID‑19 soit mise en œuvre.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Le 14 juin 2022, le gouvernement a annoncé la suspension des exigences en matière de vaccination pour les voyages intérieurs et internationaux, pour le secteur du transport sous réglementation fédérale et pour le personnel du gouvernement fédéral à partir du 20 juin 2022.
  • Dans le cadre de cette annonce, le gouvernement a également confirmé qu'il n'irait pas de l'avant avec le projet de règlement en vertu de la partie II (santé et sécurité au travail) du Code canadien du travail visant à rendre la vaccination obligatoire dans tous les milieux de travail sous réglementation fédérale.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

Le gouvernement continuera de suivre la situation et d'apporter des modifications en fonction des plus récents conseils de santé publique et des données scientifiques pour assurer la sécurité de la population canadienne.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Apporter des modifications au Code canadien du travail pour accorder 10 jours de congé de maladie payé à tous les travailleurs sous réglementation fédérale.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Un peu plus d'un an auparavant (le 1 décembre 2022), le gouvernement a apporté des modifications permettant d'accorder jusqu'à 10 jours de congé de maladie payé aux travailleurs des secteurs privés sous réglementation fédérale au cours d'une année civile.
  • Le projet de loi a été adopté unanimement (en décembre 2021) parce que les parties étaient d'avis que les travailleurs ne devraient pas avoir à choisir entre leur revenu et leur santé.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

Un financement a été débloqué pour une période de 3 ans à partir de 2022 afin d'assurer la conformité et l'application des nouvelles dispositions en matière de congés de maladie payés.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Mobiliser les provinces et les territoires aux fins de l'élaboration d'un plan d'action national visant à légiférer les congés de maladie partout au pays, tout en respectant les compétences provinciales et territoriales et les besoins uniques des propriétaires de petites entreprises.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • J'ai rencontré mes homologues provinciaux et territoriaux à plusieurs reprises et j'ai milité pour la réglementation des congés de maladie, car il s'agit d'une excellente politique publique et c'est la bonne chose à faire pour les travailleurs et les employeurs.
  • Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
  • Je vais continuer de promouvoir les avantages des congés de maladie payés auprès de mes homologues provinciaux et territoriaux à chaque occasion qui se présentera.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Élaborer une politique sur le droit à la déconnexion

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Nous prenons des mesures pour rétablir l'équilibre entre le travail et la vie personnelle pour les travailleurs des industries sous réglementation fédérale.
  • Dans le budget de 2024, nous proposons de verser 3,6 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2024-2025, et 0,6 million par la suite pour permettre de mettre en œuvre des modifications législatives au Code canadien du travail qui obligeraient les employeurs des secteurs sous réglementation fédérale à établir des politiques relatives à la déconnexion limitant les communications liées au travail en dehors des heures de travail.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

Nous proposons d'apporter des modifications au Code canadien du travail afinde clarifier les attentes de l'employeur, de mieux protéger l'équilibre travail-vie personnelle pour les employés, et d'assurer une compensation juste pour l'employé qui s'engage dans une communication liée au travail à l'extérieur des heures de travail prévues.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Apporter des modifications au Code canadien du travail afin d'y inclure la santé mentale en tant qu'élément particulier des normes de santé et de sécurité au travail et d'exiger des employeurs sous réglementation fédérale qu'ils s'attaquent aux problèmes de stress et aux risques de blessures au travail.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Le gouvernement du Canada continue d'améliorer les mesures de protection prévues par les normes du travail en matière de santé mentale pour le personnel relevant de la compétence fédérale et de favoriser un milieu de travail sécuritaire et sain sur le plan psychologique.
  • Les fonctionnaires de mon ministère ont noué un dialogue avec plusieurs Canadiens et Canadiennes, dont des employeurs, des syndicats, des experts et des groupes de défense d'intérêts.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

Nous prenons en considération les points de vue des intervenants et les besoins divers des différents secteurs alors que nous évaluons les options pour faire avancer cetteimportante initiative.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Apporter des modifications au Code canadien du travail pour offrir jusqu'à cinq nouveaux jours de congé payé aux employés sous réglementation fédérale qui vivent une situation de fausse couche ou de mort à la naissance.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Le projet de loi C‑59 a été présenté le 30 novembre 2023 (et en est actuellement à l'étape de la deuxième lecture à la Chambre des communes - une mise à jour pourrait être nécessaire).
  • Le projet de loi comprend des modifications au Code canadien du travail qui permettraient d'accorder trois jours de congé aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale en cas de perte de grossesse et 8 semaines de congé en cas de mort à la naissance. Le congé de trois jours serait payé pour les employés ayant travaillé sans interruption pendant une période de trois mois consécutifs pour leur employeur.
  • Ce nouveau congé assurerait une meilleure sécurité d'emploi et de revenu aux travailleurs pendant le rétablissement d'une perte de grossesse.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
  • Le nouveau congé pour perte de grossesse entrerait en vigueur à la date fixée par décret, mais au plus tard 18 mois (540 jours) suivant l'octroi de la sanction royale au projet de loi C‑59.
  • Cette façon de faire offrirait la souplesse requise pour préparer des modifications corrélatives aux règlements, élaborer des documents d'information, mettre les systèmes d'information à jour et informer les agents des affaires du travail des modifications.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Apporter des modifications au Code canadien du travail afin de renforcer les dispositions visant à mieux soutenir les travailleuses qui doivent être réaffectées pendant la grossesse et l'allaitement.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre

Le gouvernement actuel s'engage à offrir un meilleur soutien aux travailleuses pendant l'allaitement ou la grossesse en renforçant les dispositions sur la réaffectation et les congés de maternité en vertu du Code canadien du travail.

Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

Les fonctionnaires de mon ministère mettent actuellement au point des options pour donner suite à cet engagement.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Poursuivre le partenariat avec les provinces et les territoires pour mettre en œuvre la Convention sur la violence et le harcèlement de l'Organisation internationale du Travail (OIT).

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Nous travaillons avec les provinces et les territoires sur la ratification et la mise en œuvre de la convention no 190 de l'OIT depuis 2019.
  • Le Canada a officiellement ratifié la convention no 190 avec l'OIT à Genève le 30 janvier 2023.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

La convention no 190 est entrée en vigueur au Canada un an après sa ratification, c'est‑à‑dire le 30 janvier 2024. Le Canada va maintenant commencer à présenter des rapports périodiques à l'OIT concernant la mise en œuvre de la convention.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Diriger les efforts pour exiger que les employeurs sous réglementation fédérale fournissent des produits d'hygiène féminine gratuits afin de favoriser la participation des femmes au travail.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Le 10 mai 2023, dans la Partie II de la Gazette du Canada, nous avons publié le règlement définitif exigeant que les employeurs fournissent des produits menstruels gratuits en milieu de travail.
  • Ce règlement est entré en vigueur le 15 décembre 2023.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

Les documents d'orientation ont été rédigés à la lumière des consultations avec les intervenants pour orienter la mise en œuvre de cette initiative.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Accélérer l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et assurer la mise en œuvre rapide des améliorations nécessaires.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Nous avons lancé le groupe de travail sur l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi en juillet 2021.
  • Le groupe de travail a reçu des commentaires de la part de centaines d'intervenants. Au total, il a tenu 109 réunions étalées sur 51 journées et il a reçu plus de 400 soumissions écrites couvrant l'ensemble de la portée de l'examen ainsi que 350 points de vue par correspondance électronique.
  • Le 11 décembre 2023, la professeure Adelle Blackett, ancienne présidente du Groupe de travail, et moi-même avons annoncé la publication du rapport du Groupe de travail.
  • J'ai également annoncé les engagements initiaux du gouvernement concernant la modernisation de la Loi. Ces engagements comprennent ce qui suit :
    • la mise en œuvre de certaines modifications à la Loi qui ont été recommandées par le groupe de travail, comme l'ajout des personnes noires et des personnes 2ELGBTQI+ en tant que nouveaux groupes désignés et la mise à jour de la terminologie et des définitions;
    • la tenue de consultations ciblées sur la mise en œuvre optimale de ces modifications et sur la mise en application des autres recommandations du groupe de travail;
    • la présentation d'un projet de loi pour que la Loi reflète la réalité du 21ème siècle.
  • [Si les consultations ont été lancées] Nous avons commencé des consultations auprès des communautés touchées et des organismes représentant les syndicats et les employeurs afin de déterminer le meilleur moyen de bien mettre en œuvre ces changements et les autres recommandations du Groupe de travail.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
  • [Si les consultations n'ont pas été lancées] Nous commencerons bientôt les consultations auprès des communautés touchées et des organismes représentant les syndicats et les employeurs afin de déterminer le meilleur moyen de bien mettre en œuvre les engagements initiaux du gouvernement concernant la modernisation de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et sur la mise en application des recommandations du Groupe de travail.
  • À la suite des consultations, nous tiendrons compte des commentaires reçus des intervenants et des partenaires pour orienter l'élaboration des modifications à la Loi.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Moderniser le Programme de contrats fédéraux pour veiller à ce que les entrepreneurs fédéraux paient à leur personnel le salaire minimum fédéral.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Les fonctionnaires de mon ministère travaillent en collaboration avec le personnel de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), le plus important ministère fédéral responsable de la passation des marchés, afin d'établir une approche coordonnée et de mettre en œuvre cet engagement le plus efficacement possible.
  • Nous poursuivons nos efforts pour veiller à ce que les entrepreneurs fédéraux offrent des salaires proportionnels au niveau d'éducation, à la formation et au niveau de responsabilité de leur personnel pour la réalisation de leur travail, tout en respectant l'autorité du gouvernement fédéral et en traitant les fournisseurs de manière équitable d'un bout à l'autre du pays.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
  • Nous façonnons les prochaines étapes pour donner suite à cet engagement.
  • Appuyée par nos efforts, cette initiative permettra de soutenir le personnel des organismes passant des marchés avec le gouvernement fédéral, de sortir davantage de Canadiens et de Canadiennes de la pauvreté et de stimuler la relance économique.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Faire progresser la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • La Loi sur l'équité salariale et le Règlement sur l'équité salariale sont entrés en vigueur le 31 août 2021.
  • Nous avons élaboré un projet de règlement qui renforcerait la capacité du commissaire fédéral à l'équité salariale à favoriser la conformité au nouveau régime proactif d'équité salariale. Le projet de règlement a été publié dans la Partie I de la Gazette du Canada en novembre 2023.
  • Nous avons également élaboré des règlements et un décret pour faciliter l'application de la Loi dans les cabinets des ministres. Le projet de règlement et le décret ont été publiés dans la Partie I de la Gazette du Canada en février 2024.
  • À l'heure actuelle, la Loi ne s'applique pas aux corps dirigeants autochtones. Les fonctionnaires de mon ministère poursuivront les discussions avec les partenaires autochtones et les titulaires de droits pour recueillir leurs points de vue sur la Loi elle‑même et déterminer comment elle peut être adaptée pour garantir des résultats positifs dans un contexte autochtone.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
  • En 2024, les fonctionnaires de mon ministère poursuivront la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale en officialisant le règlement, qui pourra, entre autres, renforcer la capacité du commissaire à promouvoir la conformité et à assurer que les employeurs respectent leurs obligations conformément à la Loi et faciliter l'application de celle-ci dans les cabinets des ministres.
  • Les fonctionnaires de mon ministère continueront de travailler en collaboration avec les partenaires autochtones et les titulaires de droits pour déterminer si la Loi et le Règlement peuvent être adaptés pour garantir des résultats positifs en matière d'équité salariale dans un contexte autochtone.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Mettre en œuvre des dispositions législatives qui interdisent le recours à des travailleurs de remplacement dans les milieux de travail sous réglementation fédérale lorsqu'un employeur syndiqué met ses employés en lock-out.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Le 9 novembre 2023, nous avons honoré notre engagement et avons présenté le projet de loi C‑58. Ce projet de loi vise à modifier le Code canadien du travail pour interdire le recours aux travailleurs de remplacement et pour améliorer de façon considérable le processus de maintien des activités.
  • Le 27 février 2024, le projet de loi C-58 a été adopté à l'unanimité en deuxième lecture et renvoyé au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (comité HUMA).
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

Le projet de loi C-58 est actuellement à l'étude au comité HUMA. Nous collaborons avec toutes les parties concernées pour le faire avancer rapidement.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Travailler à des modifications qui permettront aux travailleurs à l'emploi de grandes plateformes numériques de bénéficier d'une sécurité d'emploi en vertu du Code canadien du travail. (Améliorer les mesures de protection des travailleurs à la demande.)

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Le budget de 2024 propose de modifier le Code canadien du travail afin d'améliorer la protection des travailleurs à la demande dans les secteurs sous réglementation fédérale en renforçant les interdictions de classification erronée des employés.
  • En règle générale, les travailleurs à la demande sont considérés comme des entrepreneurs indépendants et n'ont donc pas accès aux droits et aux protections dont jouissent tous les employés au titre du Code. Une erreur de classification se produit lorsqu'un employeur considère à tort un travailleur comme un entrepreneur indépendant.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre

En ce qui concerne la classification erronée des effectifs, Emploi et Développement social Canada et l'Agence du revenu du Canada concluront les ententes d'échanges de données nécessaires pour permettre les inspections et l'application de la Loi.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Présenter un projet de loi pour éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement et faire en sorte que les entreprises canadiennes qui mènent des activités à l'étranger ne contribuent pas à des violations des droits de la personne (engagement commun avec les ministères responsables de la sécurité publique, de l'approvisionnement fédéral et du commerce international).

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • En octobre 2023, le Programme du travail, l'Agence des services frontaliers du Canada et d'autres ministères ont organisé une séance de consultation sur des sujets techniques avec des intervenants pour orienter l'élaboration d'une loi chapeautée par le gouvernement sur la chaîne d'approvisionnement basée sur le principe de diligence raisonnable et de mesures potentielles pour renforcer l'interdiction d'importation de biens issus du travail forcé. Des représentants de la société civile, des travailleurs, de l'industrie et du milieu universitaire ont participé à cette séance. Un grand nombre d'organisations et de personnes ont soumis des observations écrites.
  • Cette séance s'est basée sur des consultations antérieures, notamment sur les tables rondes menées en 2019 concernant l'élaboration de mesures pour remédier à l'exploitation dans les chaînes d'approvisionnement ainsi que sur la rétroaction reçue à la suite de la publication du rapport « Ce que nous avons entendu » en 2022.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
  • Dans le cadre du Budget 2023, le gouvernement s'est engagé à présenter un projet de loi en 2024 pour éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes ainsi que pour réfléchir aux moyens de renforcer l'interdiction d'importation de biens issus du travail forcé.
  • Ces travaux seront guidés par une réunion d'experts ayant eu lieu en 2023 et par d'autres consultations avec les intervenants. Nous surveillons aussi l'évolution de ces types d'approches législatives dans d'autres pays.
  • Nous continuons de travailler sur une série d'autres mesures pour lutter contre l'exploitation dans les chaînes d'approvisionnement, notamment :
    • l'intégration, dans les accords de libre-échange, de dispositions exhaustives et exécutoires sur le travail forcé et le travail des enfants;
    • un régime renforcé de passation des marchés publics fédéraux qui définit les attentes des fournisseurs et des sous-traitants en matière de respect des droits de la personne.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Renforcer les mesures de prévention du harcèlement et de la violence dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre
  • Le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail est entré en vigueur le 1er janvier 2021.
  • Pour favoriser la mise en œuvre de ce règlement, nous avons créé un fonds annuel de 3,5 millions de dollars pour la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail afin de financer des projets dans les lieux de travail privés sous réglementation fédérale. J'ai récemment approuvé le financement de sept autres projets, qui étendront notre portée géographique et sectorielle. Ce financement contribuera à créer des lieux de travail plus sûrs par l'élaboration d'outils et de ressources propres aux secteurs en matière de prévention du harcèlement et de la violence.
  • En mars 2024, un second appel de candidatures a été lancé afin que soit élargi le registre des enquêteurs en prévention du harcèlement et de la violence, dans le cadre des efforts visant à assurer la tenue d'enquêtes sur le harcèlement et la violence en milieu de travail en temps opportun.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
  • Une fois la période de réception des candidatures terminée, à la fin du mois de mai cette année, les fonctionnaires de mon ministère s'efforceront de terminer le processus d'évaluation d'ici juin 2024.
  • Il reste essentiel d'avoir accès à un bassin d'enquêteurs qualifiés et d'élargir le registre pour permettre des enquêtes en temps opportun et, à terme, rendre les milieux de travail plus sûrs et plus inclusifs pour tous.

Engagements énoncés dans la lettre de mandat : Collaborer avec le ministre des Ressources naturelles pour faire avancer la loi et les mesures globales visant à réaliser une transition vers des emplois durables

Progrès d'après les notes d'allocution du ministre

Plan pour des emplois durables

  • Le 17 février 2023, le ministre des Ressources naturelles, la ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes handicapées et moi‑même avons publié le Plan pour des emplois durables, qui est un plan provisoire pour 2023‑2025 détaillant les mesures fédérales visant à soutenir la transition vers une économie à émissions nettes nulles et à encourager la création d'emplois durables.

Projet de loi

  • Le Plan pour des emplois durables 2023-2025 a été publié le 17 février 2023. Il présente les mesures existantes et prévues dans 10 domaines thématiques afin d'orienter les actions du gouvernement en faveur de la création d'emplois durables, y compris la mise en place d'une législation garantissant l'engagement et la responsabilisation continus. Une séance d'information sur le plan, dirigée par Ressources naturelles Canada avec les provinces et les territoires, a eu lieu le 3 mars 2023.
  • Le 15 juin 2023, le gouvernement a déposé le projet de loi C-50, qui a pour titre « Loi concernant la responsabilité, la transparence et l'engagement en appui à la création d'emplois durables pour les travailleurs et à une croissance économique dans une économie carboneutre » (Loi canadienne sur les emplois durables).
  • Le projet de loi C-50 a pour objet, dans le cadre de la transition vers une économie carboneutre, de faciliter et de promouvoir la croissance économique, la création d'emplois durables et le soutien pour les travailleurs et les collectivités au Canada. Il établit un cadre qui a pour but d'assurer la transparence, la responsabilité, la mobilisation et la prise de mesures par les entités fédérales concernées.
Prochaines étapes d'après les notes d'allocution du ministre
Législation

La Chambre des communes a terminé la troisième lecture de la Loi canadienne sur les emplois durables le 15 avril 2024. Le Sénat a terminé la première lecture du projet de loi le 16 avril 2024. Le projet de loi est actuellement à l'étape de deuxième lecture au Sénat.

1.c. Suivi de la lettre de mandat - Aînés

Aperçu des engagements énoncés dans la lettre de mandat du ministre O'Regan : portefeuille des aînés - 29 avril 2024.

Augmenter le Supplément de revenu garanti de 500 $ pour les aînés vivant seuls et de 750 $ pour les couples, à compter de l'âge de 65 ans.

Augmenter le Supplément de revenu garanti de 500 $ pour les aînés vivant seuls et de 750 $ pour les couples, à compter de l'âge de 65 ans. - Avancement 1

Mes fonctionnaires planifient actuellement la mise en œuvre de cet engagement.

Augmenter le Supplément de revenu garanti de 500 $ pour les aînés vivant seuls et de 750 $ pour les couples, à compter de l'âge de 65 ans. - Prochaines étapes 2

Cela nécessitera des modifications à la Loi sur la sécurité de la vieillesse, et le moment de ces modifications sera annoncé à une date ultérieure.

Avec l'appui du ministre de la Santé et de la vice-première ministre et ministre des Finances, mettre sur pied un groupe d'experts chargé de formuler des recommandations sur l'établissement de l'allocation Vieillir chez soi.

Avec l'appui du ministre de la Santé et de la vice-première ministre et ministre des Finances, mettre sur pied un groupe d'experts chargé de formuler des recommandations sur l'établissement de l'allocation Vieillir chez soi. - Avancement 1

On a choisi le Conseil national des aînés à titre de groupe d'experts et il a commencé l'examen de l'information et de la recherche en octobre 2022.

Le Conseil national des aînés a amorcé ses consultations en mars 2023 en lançant un sondage en ligne qui a recueilli les points de vue des Canadiens sur les mesures visant à soutenir davantage le vieillissement à la maison. Parmi les autres activités de mobilisation, mentionnons la consultation d'aînés, d'organismes et d'experts afin de valider les constatations initiales et de prioriser les domaines où les besoins sont les plus grands.

Le 29 septembre 2023, le Conseil national des aînés a présenté le rapport final du groupe d'experts intitulé « Appuyer le vieillissement à domicile au Canada : Garantir la qualité de vie lorsqu'on vieillit au Canada » au ministre Holland et à moi-même.

Nous avons examiné attentivement l'analyse et les conseils formulés par le groupe d'expert.

Avec l'appui du ministre de la Santé et de la vice-première ministre et ministre des Finances, mettre sur pied un groupe d'experts chargé de formuler des recommandations sur l'établissement de l'allocation Vieillir chez soi. - Prochaines étapes 2

Le rapport final du Comité d'experts intitulé « Appuyer le vieillissement à domicile au Canada : Garantir la qualité de vie lorsqu'on vieillit au Canada » sera publié d'ici l'été 2024.

Aider des organismes communautaires à apporter du soutien pratique pour aider les aînés à vieillir chez eux.

Aider des organismes communautaires à apporter du soutien pratique pour aider les aînés à vieillir chez eux. - Avancement 1

Notre gouvernement s'est engagé à faire en sorte que les aînés puissent vieillir à la maison dans leur collectivité, et nous avons créé l'initiative Bien vieillir chez soi pour aider un plus grand nombre d'aînés à le faire.

Nous avons signé des ententes de financement pour l'intensification de projets pilotes de soutien à domicile à l'extérieur du Québec et certains projets ont été amorcés.

Le 17 juillet 2023, ma collègue Kamal Khera, l'ancienne ministre des Aînés, a annoncé un financement de 1,6 million de dollars pour des projets de mise à l'échelle pour les aînés en Alberta.

Le 1 septembre 2023, nous avons annoncé un financement de 13,9 millions de dollars pour la mise à l'échelle de projets pour les aînés en Ontario.

Le 19 décembre 2023, j'ai annoncé un financement de 39,6 millions de dollars pour 71 projets pilotes de soutien pour le vieillissement à domicile partout au Canada.

Aider des organismes communautaires à apporter du soutien pratique pour aider les aînés à vieillir chez eux. - Prochaines étapes 2

Les ententes de financement pour la mise à l'échelle des projets pilotes de soutien du vieillissement à domicile au Québec seront finalisées au printemps ou à l'été 2024 afin qu'ils puissent être lancés le plus rapidement possible

Continuer à soutenir le ministre de la Justice et procureur général du Canada pour renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance des personnes âgées en mettant la dernière main à la définition nationale des mauvais traitements infligés aux aînés, en investissant des fonds pour améliorer la collecte de données, et en établissant dans le Code criminel de nouvelles infractions et de nouvelles sanctions liées à la maltraitance des aînés.

Continuer à soutenir le ministre de la Justice et procureur général du Canada pour renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance des personnes âgées en mettant la dernière main à la définition nationale des mauvais traitements infligés aux aînés, en investissant des fonds pour améliorer la collecte de données, et en établissant dans le Code criminel de nouvelles infractions et de nouvelles sanctions liées à la maltraitance des aînés. - Avancement 1

Le 11 octobre 2023, EDSC a publié la définition stratégique fédérale des mauvais traitements envers les aînés et le rapport « Ce que nous avons entendu lors des consultations de l'été 2021 ».

En 2022, le ministère de la Justice Canada a rédigé et publié le rapport intitulé « Enrichir les données canadiennes sur la maltraitance envers les personnes aînées : Une étude exploratoire », qui indique des façons de combler les lacunes en ce qui a trait aux données nationales.

En octobre 2023, le ministère de la Justice a publié une étude intitulée « Étude de cas sur la lutte du Service de police d'Edmonton contre la maltraitance envers les personnes aînées (justice.gc.ca) ». Cette étude, qui découle d'une collaboration avec l'équipe spécialisée en mauvais traitements envers les aînés de la police d'Edmonton, vise à examiner les cas de mauvais traitements envers les aînés qui sont portés à l'attention des policiers.

Le projet de loi d'initiative parlementaire C-295 a été présenté au Sénat en décembre 2023. Le projet de loi modifierait le Code criminel afin de créer, entre autres, une infraction pour les établissements de soins de longue durée, leurs propriétaires et leurs agents qui omettent de fournir les nécessités de la vie aux résidents dont ils ont la charge. Le projet de loi est actuellement à l'étape de la deuxième lecture au Sénat.

Continuer à soutenir le ministre de la Justice et procureur général du Canada pour renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance des personnes âgées en mettant la dernière main à la définition nationale des mauvais traitements infligés aux aînés, en investissant des fonds pour améliorer la collecte de données, et en établissant dans le Code criminel de nouvelles infractions et de nouvelles sanctions liées à la maltraitance des aînés. - Prochaines étapes 2

Nous encourageons l'utilisation à grande échelle de la définition stratégique fédérale des mauvais traitements envers les aînés. Cette définition de la politique fédérale aidera à sensibiliser la population au problème de la maltraitance des personnes âgées, à fournir une compréhension commune et à éclairer les programmes et les politiques du gouvernement visant à lutter contre cette forme de maltraitance.

Appuyer le ministre de la Santé et négocier des ententes avec les provinces et les territoires pour appuyer les efforts visant à améliorer la qualité et la disponibilité des foyers et des lits de soins de longue durée.

Appuyer le ministre de la Santé et négocier des ententes avec les provinces et les territoires pour appuyer les efforts visant à améliorer la qualité et la disponibilité des foyers et des lits de soins de longue durée. - Avancement 1

Dans le budget de 2023, le gouvernement a annoncé un investissement de près de 200 milliards de dollars sur dix ans pour soutenir le plan Travailler ensemble pour améliorer les soins de santé pour les Canadiens. Cet investissement comprenait trois milliards de dollars sur cinq ans pour aider les provinces et les territoires à s'assurer que les établissements de soins de longue durée appliquent des normes et apportent des changements permanents. Ce financement contribue avant tout à la stabilité de la main-d'œuvre, notamment grâce à des suppléments salariaux, à l'amélioration des conditions de travail et au renforcement de l'application de la loi.

Ce financement comprend également les 2,4 milliards de dollars restants de l'investissement du gouvernement en 2017 pour améliorer les soins à domicile et en milieu communautaire, compte tenu du fait que les Canadiens veulent préfèrent vieillir à la maison ou dans leur collectivité, près de leur famille et de leurs proches.

Le groupe de l'Association canadienne de normalisation a publié la version finale de ses normes nationales en décembre 2022. L'Organisation de normes en santé a publié sa norme nationale indépendante en janvier 2023. Ensemble, ces normes mettent l'accent sur la prestation de services de soins de longue durée sûrs, fiables et de grande qualité, les pratiques opérationnelles sécuritaires et les mesures de prévention et de contrôle des infections dans les établissements de soins de longue durée.

Notre gouvernement a mené de vastes consultations sur la loi fédérale sur les soins de longue durée sécuritaires au cours de l'été et de l'automne 2023 afin d'éclairer sa rédaction. Il a notamment consulté des experts, des intervenants, des personnes ayant une expérience vécue, ainsi que les provinces et les territoires, et il s'est appuyé sur la collaboration existante avec les partenaires des Premières Nations et des Inuits.

Appuyer le ministre de la Santé et négocier des ententes avec les provinces et les territoires pour appuyer les efforts visant à améliorer la qualité et la disponibilité des foyers et des lits de soins de longue durée. - Prochaines étapes 2

Dans le budget de 2024, le gouvernement a annoncé qu'il élaborera une loi sur les soins de longue durée sécuritaires afin de soutenir de nouvelles normes nationales en matière de soins de longue durée, pour aider à assurer des soins sécuritaires, fiables et de grande qualité.

Nous mettons la dernière main aux négociations sur les ententes bilatérales dans le cadre de l'initiative Vieillir dans la dignité avec les provinces et les territoires afin de fournir du financement pour les soins de longue durée et les soins à domicile et en milieu communautaire, conformément à nos efforts collectifs visant à ce que les aînés et les autres personnes dans des établissements de soins vivent dans la sécurité et la dignité.

Ces ententes de financement bilatérales nous permettront de continuer à collaborer pour établir l'ordre des priorités en vue de l'adoption et du respect des normes qui permettront de fournir des soins de longue durée de grande qualité à tous les Canadiens qui en ont besoin.

Engagements respectés

Créer un comité d'experts chargé de formuler des recommandations sur la mise en œuvre d'une allocation Vieillir chez soi.
Date à laquelle l'engagement a été respecté 1

30 septembre 2023

Remarque 2

Cet engagement a été respecté le 30 septembre 2023, quand le comité d'experts a présenté son rapport final au ministre de la Santé et au ministre des Aînés. Ces travaux sont terminés.

Veiller à ce que la Prestation canadienne d'urgence (PCU) et la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) n'aient pas d'incidence négative sur l'admissibilité des aînés au Supplément de revenu garanti (SRG).
Date à laquelle l'engagement a été respecté 1

19 avril 2022

Remarque 2

Cet engagement a été respecté le 19 avril 2022, après la mise en œuvre du paiement de péréquation ponctuel du SRG et la sanction royale du projet de loi C-12.

Promouvoir des programmes destinés aux aînés, y compris le programme Nouveaux Horizons pour les aînés.
Date à laquelle l'engagement a été respecté 1

31 mars 2022

Remarque 2

Cet engagement s'est concrétisé par le lancement de l'appel de propositions annuel pour le volet de financement communautaire à l'automne 2022. D'autres appels de financement suivront de façon continue.

Représenter le gouvernement du Canada au Forum FPT des ministres responsables des aînés.
Date à laquelle l'engagement a été respecté 1

24 février 2022

Remarque 2

Le ministre représentant le gouvernement a respecté cet engagement lors du premier Forum FPT sur les aînés en février 2022.

Une deuxième réunion du Forum a ensuite eu lieu à Toronto en avril 2023, et une troisième réunion est prévue pour l'automne 2024.

Le ministre du Travail et des Aînés continuera de représenter le gouvernement du Canada aux réunions du Forum des ministres FPT responsables des aînés qui auront lieu à l'avenir.

2. Travail - Points sensibles

2.a. C-58, Loi modifiant le Code canadien du travail et le Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles

Question

Le 9 novembre 2023, le projet de loi C-58, Loi modifiant le Code canadien du travail et le Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles, a été présenté. Il vise à modifier le Code canadien du travail afin d'interdire le recours aux travailleurs de remplacement et d'améliorer le processus de maintien des activités.

Contexte

  • La lettre de mandat du ministre de 2021 comprend l'engagement d'interdire le recours à des travailleurs de remplacement lorsqu'un employeur ayant des employés syndiqués a mis ceux-ci en lock-out. Dans le cadre de l'entente de confiance et de soutien conclue avec le Nouveau parti démocratique (NPD), cet engagement a été mis à jour afin de : « déposer un projet de loi d'ici la fin de 2023 pour interdire le recours à des travailleurs de remplacement, ou « briseurs de grève », lorsqu'un employeur syndiqué d'une industrie sous réglementation fédérale a mis ses employés en lock-out ou est en grève ».
  • Déposé le 28 mars 2023, il était mentionné dans le budget 2023 que « la capacité de former un syndicat, de négocier collectivement et de faire la grève est essentielle à une démocratie en santé. Ces droits importants peuvent être mis à mal lorsqu'un employeur fait appel à du personnel de remplacement pour effectuer temporairement le travail de membres du personnel syndiqués pendant une grève ou un lock-out ». Pour ces raisons, le budget 2023 prévoyait la modification du Code canadien du travail (le Code) dans le but d'interdire le recours aux travailleurs de remplacement dans les secteurs sous réglementation fédérale et d'améliorer le processus qui sert à déterminer les activités qui doivent être maintenues afin d'assurer la santé et la sécurité du public pendant un arrêt de travail.
  • Du 19 octobre 2022 au 31 janvier 2023, le ministre du Travail et des Aînés a tenu des consultations sur l'interdiction du recours aux travailleurs de remplacement dans les lieux de travail sous réglementation fédérale et le processus de maintien des activités en vertu de la partie I du Code.
  • Au total, 55 organisations ont participé aux 5 tables rondes qui ont eu lieu durant la période de consultation. Les principaux syndicats et groupes de travailleurs ont participé. Il y a également eu une importante représentation sectorielle, notamment les principaux employeurs des secteurs clés tels que les télécommunications, le transport aérien, ferroviaire et maritime, ainsi que les représentants des services de messagerie et des services postaux, participant aux tables rondes. Outre les tables rondes, 71 soumissions écrites ainsi que 45 histoires personnelles et commentaires individuels ont également été partagés.
  • Le 19 septembre 2023, le ministre du Travail et des Aînés a rendu public un rapport « Ce que nous avons entendu » sur l'interdiction des travailleurs de remplacement et l'amélioration du processus de maintien des activités, qui résume les commentaires issus des consultations auprès des employeurs, des organisations syndicales et des partenaires autochtones. Les employeurs et les syndicats ne sont pas du tout d'accord sur la question des travailleurs de remplacement et sur leur interdiction potentielle. Les parties prenantes syndicales sont toutes en faveur de l'interdiction des travailleurs de remplacement. Plusieurs d'entre eux ont exhorté le gouvernement à déposer une loi sans retard. D'autre part, les parties prenantes patronales se sont fermement opposées à cette idée et ont soutenu que le gouvernement ne devait pas aller de l'avant avec ce plan.
  • Le projet de loi modifierait la partie I du Code et du Règlement de 2012 sur le Conseil canadien des relations industrielles afin d'interdire le recours aux travailleurs de remplacement et améliorer le processus de protection contre un danger imminent et grave pour la santé et la sécurité du public en cas de grève légale ou de lock-out (que l'on désigne aussi par « processus de maintien des activités »). Les modifications entreraient en vigueur 18 mois après que le projet de loi aura obtenu la sanction royale.
  • Le 27 février 2024, le projet de loi C-58 a été adopté à l'unanimité en deuxième lecture et renvoyé au Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées.

Faits sealants

  • Le Code n'interdit pas actuellement aux employeurs de recourir à des travailleurs de remplacement en cas d'arrêt de travail pour poursuivre leurs activités. Cependant, depuis 1999, il interdit aux employeurs d'embaucher des travailleurs de remplacement pour miner la représentation syndicale.
  • Le Programme du travail estime que, de janvier 2012 à juin 2023, les employeurs sous réglementation fédérale ont eu recours à des travailleurs de remplacement pour effectuer le travail d'employés qui étaient en grève ou en lock-out lors d'environ 42 % des arrêts de travail.
  • La Colombie-Britannique et le Québec interdisent actuellement aux employeurs de recourir à des travailleurs de remplacement pendant une grève ou un lock-out. L'Ontario a adopté une loi en 1993 mais elle a été abrogée en 1995. Le gouvernement du Manitoba a l'intention de présenter un projet de loi visant à interdire les travailleurs de remplacement, qui est inscrit au feuilleton de l'Assemblée législative du Manitoba depuis le 18 mars 2024, mais qui n'a pas encore été présenté et n'a pas encore fait l'objet d'une première lecture.
  • Depuis 1999, de nombreux projets de loi émanant des députés ont été proposés pour renforcer l'interdiction du recours aux travailleurs de remplacement dans le Code. Les plus récents projets de loi émanant des députés ont été présentés en 2022. Tous les anciens projets de loi émanant des députés ont été rejetés ou sont « morts au feuilleton » à la Chambre des communes, sauf le plus récent, le projet de loi C-302.
  • Le projet de loi C-302, Loi modifiant le Code canadien du travail (travailleurs de remplacement), a été déposé par le NPD le 27 octobre 2022. Le NPD a indiqué que le projet de loi C-302 « devrait être le guide utilisé par le gouvernement pour mettre en œuvre des mesures législatives anti-briseurs de grève ».

Messages clés

  • Le gouvernement du Canada est en faveur de négociations collectives libres et équitables, car les meilleures ententes sont conclues à la suite de négociations faites de bonne foi.
  • Le recours aux travailleurs de remplacement peut détourner l'attention de la table de négociations, prolonger les conflits et mettre en péril les relations de travail. En outre, le processus actuel de maintien des activités peut être très long, en plus de prolonger les conflits.
  • Le gouvernement a présenté le projet de loi C-58 visant à interdire le recours aux travailleurs de remplacement dans les milieux de travail sous réglementation fédérale pendant une grève ou un lock-out, et à améliorer le processus actuel de maintien des activités.
  • Ensemble, ces modifications visent à promouvoir des relations de travail collaboratives, à protéger l'important droit de grève, à limiter les interruptions des négociations collectives, et à continuer de protéger les Canadiens pendant les arrêts de travail dans les industries sous réglementation fédérale.

Si l'on insiste sur pourquoi l'entrée en vigueur du projet de loi sera 18 mois après l'octroi de la sanction royale :

  • Le projet de loi C-58 représente l'un des changements les plus importants apportés aux règles fédérales en matière de négociation collective depuis les années 1990.
  • Ces changements imposeraient de nouvelles responsabilités importantes au Conseil canadien des relations industrielles. Le Conseil sera confronté à un plus grand nombre de procédures et disposera de moins de temps pour les résoudre.
  • En tant que ministre du Travail, je dois m'assurer que le Conseil dispose des ressources nécessaires pour se préparer à faire face efficacement à toutes ces nouvelles demandes et attentes et pour obtenir des résultats rapides pour les travailleurs canadiens.
  • Nous devons identifier et nommer au Conseil les bonnes personnes qui comprennent les industries, les syndicats et les problèmes. Il faut du temps pour identifier les bonnes personnes ayant les compétences et l'expérience requises. Il ne faut pas se précipiter.
  • Il faut également du temps pour obtenir les fonds nécessaires à la dotation en personnel et aux autres préparatifs. En général, les gens n'aiment pas parler des questions administratives, mais elles font partie du processus et sont importantes.
  • Nous avons besoin que le Parlement approuve les nouveaux fonds destinés au Conseil et à l'équipe qui le soutient.
  • Il est important de s'assurer que nous faisons les choses correctement. Cela signifie que les travailleurs, les syndicats et les employeurs obtiendront des décisions en temps voulu. Cela signifie qu'ils pourront se concentrer sur la table des négociations.
  • C'est ce à quoi s'attache chaque partie de ce projet de loi : obtenir des ententes à la table des négociations.

Si l'on insiste sur la raison pour laquelle l'interdiction ne s'applique pas à la fonction publique :

  • Ma lettre de mandat et l'entente de soutien et de confiance sont claires. Les engagements font référence à l'interdiction des travailleurs de remplacement dans les secteurs visés par la partie I du Code canadien du travail et le projet de loi C-58 remplit donc cette promesse.
  • Ce projet de loi ne concerne pas la fonction publique fédérale, puisqu'elle n'est pas régie par la partie I du Code.

Si l'on insiste sur les répercussions économiques des modifications :

  • Le projet de loi C-58 apporterait des modifications majeures au processus de négociations collectives dans les industries sous réglementation fédérale.
  • Exiger la mise en place d'ententes sur le maintien des activités et interdire le recours à des travailleurs de remplacement changeraient comment les employeurs et les syndicats négocieront à la table.
  • Si le projet de loi est adopté, les employeurs et les syndicats auront certaines difficultés en s'y adaptant, mais au bout du compte, nous croyons que la protection de l'important droit de grève mènera des négociations collectives mieux équilibrées.

Si l'on insiste sur la possibilité de grèves plus fréquentes :

  • Les modifications proposes visent à promouvoir des relations de travail collaboratives, à garder les parties à la table, et à limiter les interruptions des négociations collectives.
  • Nous avons également la chance d'avoir des médiateurs de très haut niveau à notre disposition. En 2022 à 2023, le Service fédéral de médiation et de conciliation a résolu 96 % des conflits de travail sans arrêt de travail. Ce service a connu bien des négociations difficiles, et il en connaîtra bien d'autres.
  • L'interdiction du recours aux travailleurs de remplacement mettrait la table pour des négociations collectives libres et équitables afin de conclure des ententes équitables. C'est la bonne chose à faire.

Si l'on insiste sur les préoccupations/études des employeurs qui suggèrent que les grèves sont plus fréquentes et durent plus longtemps en Colombie-Britannique et au Québec, où le recours à des travailleurs de remplacement est interdit:

  • Ces études appellent d'importantes mises en garde.
  • Tout d'abord, certains cas démontrent clairement ce que nous savons déjà, à savoir que le recours à des travailleurs de remplacement détourne l'attention de la table de négociation et prolonge les conflits. Le 26 janvier 2024, le Centre canadien de politiques alternatives a publié un rapport sur les grèves au Manitoba. Il a constaté que, de 2016 à 2023, les grèves ayant fait recours aux travailleurs de remplacement ont duré en moyenne deux fois plus longtemps (45 jours) que les grèves sans travailleurs de remplacement (23,2 jours).
  • Le deuxième point important est que le Code canadien du travail s'applique à des industries différentes de celles auxquelles s'appliquent les lois provinciales sur le travail. Rien ne garantit que l'interdiction du recours aux travailleurs de remplacement dans la juridiction fédérale ait les mêmes effets qu'en Colombie-Britannique et au Québec.

Si l'on insiste sur le recours aux travailleurs contractuels :

  • Le projet de loi prévoit qu'aucun travailleur contractuel ne pourrait faire le travail normalement accompli par un employé syndiqué qui est en grève ou en lock-out. C'est très clair.
  • Mais il arrive qu'un employeur embauche des travailleurs contractuels pour effectuer un travail égal ou similaire à celui des employés syndiqués. Le projet de loi est également très clair à ce sujet.
  • Ces travailleurs contractuels pourraient continuer d'effectuer le travail qu'ils faisaient avant l'envoi de l'avis de négociation, à condition qu'ils le fassent de la même manière, dans la même mesure et dans les mêmes circonstances qu'avant que l'envoi de l'avis de négociation. Mais pour être soit clair, ils ne peuvent faire celui d'employés de l'unité de négociation.
  • Nous croyons que cela apporte un bon équilibre entre la protection du travail des employés syndiqués pendant une grève ou un lock-out, tout en permettant à l'employeur de poursuivre ses opérations dans la légalité.

2.b. Éradication du travail forcé dans les chaînes d'approvisionnement canadiennes

Question

  • Dans le budget de 2023, on a annoncé l'intention du gouvernement fédéral de déposer un projet de loi en 2024 visant à éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes. Cet engagement a été réitéré dans le budget de 2024. Ceci vient renforcer l'engagement qui s'inscrit dans le mandat du ministre du Travail, et dans celui d'autres ministres désignés, qui consiste à éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes et faire en sorte que les entreprises canadiennes qui mènent des activités à l'étranger ne contribuent pas à des violations des droits de la personne. Le budget fédéral prévoyait en outre que le gouvernement allait renforcer l'interdiction d'importer des biens qui sont produits par le travail forcé.

Contexte

  • Plusieurs pays ont adopté ou annoncé des mesures prévues qui ont pour objectif de contrer l'exploitation de la main-d'œuvre ainsi que les atteintes aux droits de la personne dans les chaînes d'approvisionnement.
  • Certains pays ont adopté ou sont en train d'élaborer des lois sur les chaînes d'approvisionnement pour lutter contre le travail forcé et pour s'attaquer à d'autres préoccupations relatives aux droits de la personne (par exemple. l'Australie, la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, le Royaume-Uni et l'Union européenne).
  • Les États-Unis, le Mexique et le Canada ont mis en place une interdiction d'importer des biens issus du travail forcé en vertu des obligations découlant de l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), tandis que l'Union européenne travaille à l'élaboration d'un projet de règlement en vue d'imposer une interdiction semblable.
  • Au Canada, les parlementaires se sont penchés sur cette question en déposant plusieurs projets de loi d'intérêt public émanant d'un député ou du Sénat depuis novembre 2021Footnote 1. Notamment, l'ancien projet de loi d'intérêt public S-211 du Sénat, Loi édictant la Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement et modifiant le Tarif des douanes, a reçu la sanction royale le 1er mai 2023 et qui est entré en vigueur le 1er janvier 2024. Sécurité publique Canada est responsable de la mise en œuvre de la Loi. Le gouvernement reconnaît que, même si la Loi constitue un premier pas important, il faut en faire plus.
  • Les lois sur les chaînes d'approvisionnement ne sont qu'un outil parmi tant d'autres qui sont nécessaires afin de lutter contre le travail forcé et d'autres formes d'exploitation dans les chaînes d'approvisionnement à l'échelle mondiale. Il existe un certain nombre d'initiatives complémentaires dans l'ensemble du gouvernement fédéral qui visent à contrer l'exploitation de la main-d'œuvre. En voici quelques exemples :
    • l'intégration de dispositions exhaustives et exécutoires en matière du travail dans les accords de libre-échange signés par le Canada;
    • l'offre d'une aide technique aux pays en développement qui sont des partenaires commerciaux pour favoriser la conformité aux normes du travail reconnues à l'échelle internationale, y compris celles portant sur le travail forcé;
      • Par exemple, la Stratégie indo-pacifique du Canada prévoit 25 millions de dollars sur 5 ans, à compter de l'année financière 2023-à 2024, pour améliorer l'application des dispositions relatives au travail dans les accords de libre-échange actuels et futurs conclus avec les partenaires du Canada dans cette région;
    • le lancement en 2022 d'une nouvelle stratégie relative à la conduite responsable des entreprises;
    • la Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes (2019 à 2024) dirigée par Sécurité publique;
    • un régime renforcé de passation des marchés publics fédéraux qui définit les attentes à l'endroit des fournisseurs et des sous-traitants en matière de respect des droits de la personne;
    • l'interdiction d'importer des biens issus en tout ou en partie du travail forcé, une interdiction que le gouvernement s'est engagé à renforcer.
  • L'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) est responsable de l'administration et de l'application de l'interdiction de l'importation des biens issus du travail forcé. Le Programme du travail d'EDSC soutient l'ASFC en menant des recherches et des analyses sur le risque de travail forcé dans d'autres pays, notamment en analysant des plaintes ou des allégations précises que reçoit l'ASFC. L'ASFC pourrait se servir de l'information fournie par le Programme du travail ainsi que d'autres sources d'information pour appuyer d'éventuels mesures de mise en application de la loi.
  • En octobre 2023, le Programme du travail et l'ASFC, de concert avec plusieurs autres ministères, ont tenu une séance technique de mobilisation des intervenants dans le but d'étoffer le processus d'élaboration d'une loi à l'initiative du gouvernement portant sur le devoir de diligence raisonnable dans les chaînes d'approvisionnement et de trouver des moyens de renforcer l'interdiction d'importer des biens issus du travail forcé. Cette séance se fondait sur des consultations tenues précédemment, incluant les tables rondes de 2019 sur de possibles mesures pour lutter contre l'exploitation de la main-d'œuvre dans les chaînes d'approvisionnement, ainsi que sur la rétroaction reçue à la suite de la publication ultérieure du rapport intitulé « Ce que nous avons entendu » en 2022.
  • De façon générale, les intervenants ont indiqué leur soutien à l'endroit de l'adoption d'une loi sur le devoir de diligence raisonnable dans les chaînes d'approvisionnement. Toutefois, ils ont insisté sur la nécessité de trouver un juste milieu entre la définition précise des obligations relatives à la diligence raisonnable et la souplesse dont il faut faire preuve pour appliquer un processus de mise en œuvre correspondant au niveau de risque et au rôle des différentes entités, ainsi que l'importance d'harmoniser les exigences avec celles d'autres pays lorsqu'il est possible ou approprié de le faire. De nombreux participants ont également recommandé au gouvernement de faire preuve de prudence dans l'élaboration de nouveaux éléments visant à renforcer l'interdiction d'importation afin d'atténuer les préjudices involontaires (pour les travailleurs des pays en développement, l'industrie, et cetera.) et de garantir la complémentarité avec d'autres mécanismes (notamment la législation relative aux chaînes d'approvisionnement) et d'autres pays.

Faits saillants

  • Selon les Estimations mondiales de l'esclavage moderne de 2021 de l'Organisation internationale du Travail (OIT) :
    • 27,6 millions de personnes se trouvent dans des situations de travail forcé chaque jour;
    • 11,8 millions de ces personnes sont des femmes ou des filles;
    • Plus de 3,3 millions de toutes ces personnes sont des enfants;
    • Dans la plupart des cas, le travail forcé survient dans le secteur privé. Quatre-vingt-six pour cent (86 %) des cas de travail forcé sont imposés par des acteurs du secteur privé. Le travail forcé dans des secteurs autres que l'exploitation sexuelle commerciale représente 63 pour cent de l'ensemble du travail forcé, tandis que l'exploitation sexuelle commerciale forcée représente 23 pour cent de l'ensemble du travail forcé. Les victimes restantes (soit 14 %) sont astreintes à des travaux forcés imposés par l'État.
  • Le travail forcé a connu une croissance au cours des dernières années. Le nombre de personnes soumises au travail forcé a augmenté de 2,7 millions entre 2016 et 2021.
  • Par ailleurs, les estimations mondiales les plus récentes de l'Organisation internationale du travail (OIT) et de l'UNICEF rapportent qu'environ 160 millions d'enfants travaillaient au début de l'année 2020. Près de la moitié des enfants qui travaillent (soit plus de 79 millions d'enfants) le font dans des conditions dangereuses mettant directement en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral.
  • Le 24 janvier 2023, Vision Mondiale a publié son rapport intitulé Supply Chain Risk Report 2023: Canada's Growing Child & Forced Labour Problem. Le rapport indique que, en 2021, pour près de 48 milliards de dollars en biens importés au Canada, il y avait un risque que ces biens soient le fruit du travail forcé ou du travail des enfants. Parmi les biens en question, mentionnons des appareils électroniques, des vêtements et des textiles, des chaussures, du café et du poisson.

Messages clés

  • Dans le budget de 2023, on a annoncé l'intention du gouvernement de déposer un projet de loi en 2024 visant à éliminer le travail forcé des chaînes d'approvisionnement canadiennes. Cet engagement a été renforcé dans le budget de 2024. Le projet de loi sera solide, efficace et exécutoire.
  • Les lois sur les chaînes d'approvisionnement ne sont qu'un outil parmi tant d'autres qui sont nécessaires afin de lutter contre le travail forcé et d'autres formes d'exploitation.
  • Le gouvernement renforcera également l'interdiction d'importer des biens qui sont issus du travail forcé.
  • Aucune administration ne dispose actuellement à la fois d'une loi sur les chaînes d'approvisionnement et d'une interdiction d'importation de biens produits par le travail forcé.
  • Ces mesures doivent être conçues et mises en œuvre avec soin afin de lutter efficacement contre l'exploitation dans les chaînes d'approvisionnement et d'éviter les préjudices involontaires.
  • Le travail forcé est une question complexe qui demande beaucoup de travail et de collaboration entre les ministères, les gouvernements, le secteur privé et la société civile.
  • Nous continuerons de travailler en étroite collaboration avec les intervenants et les partenaires internationaux afin d'améliorer l'approche globale mise en place pour contrer le travail forcé et le travail des enfants.

Si l'on pose des questions sur la Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement (anciennement le projet de loi S-211)

  • La Loi édictant la Loi sur la lutte contre le travail forcé et le travail des enfants dans les chaînes d'approvisionnement et modifiant le Tarif des douanes a reçu la sanction royale le 11 mai 2023 et est entrée en vigueur le 1er janvier 2024. Sécurité publique Canada est responsable de la mise en œuvre de la Loi.
  • Le gouvernement reconnaît que, même si la Loi constitue un premier pas important, il faut en faire plus.
  • Le gouvernement est toujours déterminé à adopter une loi sur les chaînes d'approvisionnement qui est solide, efficace et exécutoire.

Si l'on pose des questions sur l'interdiction d'importation

  • L'ASFC est chargée de faire respecter l'interdiction d'importation.
  • Les ministères fédéraux travaillent en collaboration pour étudier des moyens de renforcer l'interdiction d'importation, conformément à l'engagement pris dans le budget de 2023 et le budget de 2024.

2.c. Protéger les travailleurs à la demande réglementés par le gouvernement fédéral / classification erronée / chauffeurs incorporés

Question

Permettre aux travailleurs des plateformes numériques de bénéficier de protections d'emploi en vertu du Code canadien du travail (Code).

Contexte

  • La ministre du Travail et des Aînés s'est engagée dans sa lettre de mandat de 2021 à « Travailler à des modifications qui permettront aux travailleurs à l'emploi de grandes plateformes numériques de bénéficier d'une sécurité d'emploi en vertu du Code canadien du travail. Vous collaborerez également avec la ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes en situation de handicap pour veiller à ce que ces travailleurs bénéficient de prestations et de mesures de soutien.
  • Le 1er janvier 2021, des modifications au Code relatives aux erreurs de classification sont entrées en vigueur. Ces modifications ont créé une interdiction claire contre la classification erronée intentionnelle des employés et ont imposé aux employeurs la charge de prouver qu'un travailleur n'est pas leur employé lorsqu'une plainte est déposée auprès du Programme du travail.
  • En mars 2021, le Programme du travail a lancé un projet pilote dans la région de l'Ontario pour soutenir l'application de la loi et la sensibilisation aux nouvelles mesures de classification erronée. Le projet pilote a révélé une erreur de classification généralisée dans l'industrie du transport routier.
  • Dans le budget de 2024, le gouvernement a proposé de modifier le Code canadien du travail afin d 'améliorer la protection des emplois pour les travailleurs à la demande sous réglementation fédérale en renforçant les interdictions contre la classification erronée des employés.
  • De plus, en ce qui concerne la classification erronée des travailleurs, Emploi et Développement social Canada et l'Agence du revenu du Canada concluront les ententes d'échange de données nécessaires pour faciliter les inspections et l'application de la loi.
  • De février 2021 à juillet 2021, les responsables du Programme du travail ont tenu deux phases de consultations auprès du public et des intervenants pour discuter des enjeux liés à l'économie à la demande et des réponses politiques possibles. En décembre 2022, les fonctionnaires ont mené d'autres consultations ciblées axées sur les modifications législatives visant à résoudre le problème de la classification erronée.
  • En tenant compte des commentaires recueillis lors des trois phases de consultations, le gouvernement élabore des options stratégiques pour améliorer la protection des emplois des travailleurs dans l'économie à la demande.

Faits saillants

  • La proportion de travailleurs canadiens qui travaillent à la demande à un moment donné au cours d'une année donnée est passée de 5,5 % à 8,2 % entre 2005 et 2016, et cette proportion devrait avoir augmenté à environ 10 % au cours des dernières années.
  • En 2022, environ 250 000 Canadiens ont fourni des services de transport ou de livraison par l'intermédiaire de plateformes numériques. De nombreux autres services étaient offerts par les Canadiens par l'intermédiaire de plateformes, comme les vidéos, les blogues ou les balados (58 000 travailleurs), la programmation, le codage, la conception Web ou graphique (42 000 travailleurs) et l'enseignement ou le tutorat (41 000 travailleurs).Footnote 2
  • Le travail à la demande et le travail via une plateforme relèvent généralement de la compétence provinciale et territoriale en matière de travail. Cela comprend les formes de travail à la demande les plus connues, comme conduire pour Uber et Lyft, ou livrer de la nourriture pour SkipTheDishes.
  • Statistique Canada estime qu'il pourrait y avoir jusqu'à 41 000 travailleurs à la demande dans le secteur privé fédéral.
  • Environ 63 % de ces travailleurs travaillent dans le secteur du transport routier interprovincial, 15 % dans le secteur des services de messagerie et des services postaux, et 10 % dans le secteur des télécommunications et de la radiodiffusion.Footnote 3 Les 12 % restants sont répartis dans d'autres secteurs sous réglementation fédérale, comme le transport aérien, ferroviaire et maritime, ainsi que les banques.
  • Parmi les travailleurs à la demande sous réglementation fédérale, mentionnons certains chauffeurs de camions de transport interprovincial, certains livreurs de colis, ainsi que des artistes et des pigistes de la télévision et de la radio embauchés à titre d'entrepreneurs indépendants, mais qui n'ont souvent pas toutes les caractéristiques d'un véritable entrepreneur.
  • Les travailleurs à la demande sous réglementation fédérale ont gagné un revenu annuel moyen de 20 300 $ en 2016 grâce au travail à la demande, et certains ont gagné aussi peu que 11 500 $ par année dans le secteur des télécommunications et de la radiodiffusion.
  • Parce qu'ils ont toujours été traités comme des entrepreneurs indépendants, les travailleurs à la demande n'ont pas accès aux droits et aux protections des employés en vertu du Code. Le fait de traiter à tort un employé comme un entrepreneur indépendant est connu sous le nom d'erreur de classification.
  • Une classification erronée peut permettre aux employeurs d'éviter les coûts liés aux négociations avec les travailleurs syndiqués, d'offrir des protections complètes en matière de santé et de sécurité au travail et de se conformer aux normes du travail telles que le salaire minimum, la rémunération des heures supplémentaires, les congés de maladie payés et les droits en cas de cessation d'emploi. Les employeurs peuvent également le faire parce que cela leur permet d'éviter les charges sociales telles que les cotisations à l'AE, au RPC/RRQ et à l'indemnisation des accidentés du travail.
  • En raison d'une classification erronée, certains travailleurs à la demande connaissent des conditions de travail précaires et une vulnérabilité économique, notamment des revenus faibles et imprévisibles, des horaires imprévisibles et du temps de travail non rémunéré. Les modifications permettraient aux travailleurs à la demande d'avoir un meilleur accès à leurs droits du travail.
  • Le défi de la classification erronée est partagé par un autre groupe de travailleurs sous réglementation fédérale : les camionneurs mal classés dans le cadre du modèle d'affaires incorporé. Bien qu'ils ne correspondent pas à la définition de travailleur à la demande, les chauffeurs de camion de transport embauchés dans le cadre du modèle d'affaires incorporé sont également confrontés au problème de la classification erronée. Les employeurs de l'industrie du transport routier ont de plus en plus tendance à faire en sorte que leurs employés s'auto-constituent. Le modèle de chauffeur auto-constitué peut être un modèle d'affaires légitime lorsqu'il est utilisé de manière appropriée, mais malheureusement, certains transporteurs ont abusé de ce modèle, traitant les chauffeurs comme des entrepreneurs indépendants alors qu'ils devraient être traités comme des employés.

Messages clés

  • Nous avons vu le travail à la demande et sur les plateformes numériques se développer rapidement pour couvrir davantage de segments de l'économie, ce qui change notre façon de travailler.
  • Notre gouvernement s'est engagé à faire en sorte que les travailleurs de l'économie à la demande soient traités équitablement et qu'ils aient accès à de meilleures protections du travail.
  • Pour s'assurer que les choses soient correctes, 3 phases de consultations auprès des intervenants et du public ont été menées entre 2021 et 2022 afin de mieux comprendre comment les protections fédérales actuelles du travail pourraient être mises à jour pour mieux protéger les travailleurs à la demande et les travailleurs des plateformes numériques.
  • Les résultats de ces consultations sont pris en compte dans l'élaboration de moyens par le gouvernement pour améliorer la protection des emplois des travailleurs dans l'économie à la demande.
  • Dans le budget de 2024, le gouvernement propose de modifier le Code canadien du travail afin d'améliorer la protection des emplois pour les travailleurs à la demande sous réglementation fédérale en renforçant les interdictions contre la classification erronée des employés.

À la question de savoir ce qui est fait pour remédier à la classification erronée dans le secteur du transport routier :

  • Étant donné que les erreurs de classification sont devenues une pratique courante dans l'industrie du transport routier sous réglementation fédérale, le gouvernement du Canada a annoncé un nouveau financement de 26,3 millions de dollars sur 5 ans dans le cadre de l'Énoncé économique de l'automne 2022.
  • De plus, dans le budget de 2024, le gouvernement a demandé à Emploi et Développement social Canada et à l'Agence du revenu du Canada de conclure les ententes de partage de données nécessaires pour faciliter les inspections et l'application de la loi.
  • Dans le secteur du transport routier, nos équipes s'efforcent de s'assurer que le financement est utilisé de la manière la plus efficace et optimale possible afin de prendre des mesures plus fortes contre la classification erronée des travailleurs.
  • L'initiative permet au Programme du travail de mettre sur pied une équipe dédiée pour se concentrer sur les erreurs de classification dans le secteur du transport routier à l'échelle nationale pendant au moins les 4 prochaines années. Alors que nous formons l'équipe à pleine capacité, de nombreuses séances de formation (plus de 1500) et inspections ont déjà eu lieu avec des employeurs sous réglementation fédérale dans l'industrie du camionnage.
  • Grâce à ce financement, le gouvernement applique le Code canadien du travail afin que des milliers de travailleurs bénéficient des droits et des protections auxquels ils ont droit en vertu du Code.
  • Ces efforts devraient permettre de créer des milieux de travail dans l'industrie du transport routier qui sont plus justes, sécuritaires, respectueux et inclusifs pour tous.

2.d. Mise en œuvre de la Stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique

Question

À partir de l'exercice 2023 à 2024, la Stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique prévoit 25 millions de dollars sur 5 ans pour aider les partenaires commerciaux en développement dans la région à mieux respecter les dispositions en matière de travail des accords de libre-échange actuels et futurs.

Contexte

  • L'approche du Canada en matière de commerce et de travail consiste à inclure des dispositions complètes et exécutoires sur le travail dans les accords de libre-échange (ALE).
  • En règle générale, ces dispositions engagent le Canada et ses partenaires commerciaux à mettre en œuvre leurs lois du travail respectives qui devraient protéger les droits et les principes du travail reconnus à l'échelle internationale (c'est-à-dire . la liberté d'association et la négociation collective, la non-discrimination en matière d'emploi et de profession, l'élimination du travail des enfants et du travail forcé, et un milieu de travail sûr et salubre).
  • Le Canada s'efforce également de renforcer autant que possible les capacités des pays partenaires en développement afin qu'ils puissent respecter leurs engagements en matière de commerce et de travail. Le financement supplémentaire fourni dans le cadre de la Stratégie pour l'Indo-Pacifique permettra au Canada de fournir plus d'aide technique et de promouvoir davantage le respect des droits internationaux en matière de travail.
  • Des dispositions solides en matière de travail et une assistance technique aux partenaires en développement renforcent le système commercial international fondé sur des règles et aident à prévenir les violations du travail dans les chaînes d'approvisionnement mondiales.
  • En ce qui concerne le Bangladesh, un grand exportateur de vêtements situé dans la région indo-pacifique, le Canada continue de coordonner avec des partenaires aux vues similaires et au niveau multilatéral afin d'accélérer le rythme des réformes législatives du travail et faire pression sur le gouvernement bangladais pour qu'il réponde aux rapports récents de violence, de harcèlement et de discrimination antisyndicale.

Faits saillants

  • En novembre 2022, 25 millions de dollars sur 5 ans ont été annoncés pour « L'Assistance technique du Programme du travail à l'Indo-Pacifique pour le respect des règles relatives au commerce et au travail ».
  • Le financement servira à fournir une aide technique supplémentaire aux partenaires commerciaux de l'Indo-Pacifique afin d'améliorer l'application des dispositions relatives au travail dans les accords de libre-échange actuels et futurs avec le Canada.
  • Les 2 premiers projets, 1 projet régional (c'est-à-dire. Asie du Sud-Est) et 1 projet aux Philippines, ont été approuvés et ont commencé la phase de mise en œuvre. Ces projets sont axés sur la promotion des principes et droits fondamentaux au travail dans les secteurs liés au commerce, notamment par le billet du renforcement de la compréhension sociétale et intersectionnelle des normes internationales du travail et de l'application des lois du travail par les gouvernements nationaux.
  • Des projets supplémentaires dans la région indo-pacifique devraient être lancés au cours de l'exercice 2024 à 2025.
  • En septembre 2023, des représentants du Programme du travail ont entrepris une mission technique pour se réengager dans l'amélioration des conditions de travail au Bangladesh. Cette mission a confirmé les violations flagrantes des droits du travail qui continuent d'avoir lieu au Bangladesh, malgré les progrès réalisés dans le domaine de la sécurité au travail depuis la tragédie du Rana Plaza en 2013.

Messages clés

  • Le gouvernement a annoncé 5 millions de dollars par année pour 5 années pour l'assistance technique en soutien au respect des règles en matière de commerce et de travail dans le cadre de la Stratégie du Canada pour l'Indo-Pacifique.
  • Grâce à ce financement, le Canada fournira une plus grande assistance technique et renforcera les capacités des partenaires commerciaux de la région indo-pacifique afin d'améliorer l'application des dispositions relatives au travail, y compris le travail forcé, dans les accords de libre-échange actuels et futurs avec le Canada.
  • 2 projets (1 régional et 1 aux Philippines) ont été approuvés et ont commencé à être mis en œuvre. D'autres projets devraient commencer en 2024 à 2025.
  • Cela aidera à protéger les droits des travailleurs, à promouvoir le respect des droits de la personne dans les chaînes d'approvisionnement et à uniformiser les règles du jeu pour les travailleurs et les employeurs canadiens.
  • Le Canada reconnaît que le commerce et le travail se renforcent mutuellement et que les dispositions des accords de libre-échange relatives au travail favorisent un système international fondé sur des règles.

2.e. Congé en cas de perte de grossesse

Question

Le gouvernement du Canada s'est engagé à modifier le Code canadien du travail (le Code) afin d'accorder un congé payé aux employés sous réglementation fédérale qui vivent une perte de grossesse.

Contexte

L'engagement du gouvernement et le projet de loi C-3
  • La lettre de mandat du ministre du Travail comprend un engagement à « modifier le Code canadien du travail afin de prévoir jusqu'à 5 jours de congé payés de plus pour les employés sous réglementation fédérale qui vivent une situation de fausse couche ou de mort à la naissance ».
  • La Loi modifiant le Code criminel et le Code canadien du travail (projet de loi C-3) a reçu la sanction royale le 17 décembre 2021 et comprend des modifications aux dispositions du Code relatives au congé de décès qui accorderont jusqu'à 8 semaines de congé non payé aux employés qui perdent un enfant ou qui vivent une mortinaissance. Les 3 premiers jours seront payés pour les employés qui ont travaillé pendant 3 mois sans interruption auprès de leur employeur. Aucune modification n'a été présenté pour les grossesses qui se terminent par une fausse couche. Ces nouvelles dispositions relatives aux congés ne sont pas en vigueur ; elles entreront en vigueur à une date fixée par décret.
  • Dans le budget 2022, le gouvernement a fait part de son intention de « présenter des modifications législatives au Code canadien du travail au cours de la prochaine année, lesquelles prévoiraient du soutien supplémentaire pour les employés sous réglementation fédérale qui ont fait une fausse couche ou qui ont vécu l'accouchement d'un mort-né. »
  • Le budget 2023 a aussi proposé « d'apporter des modifications au Code canadien du travail afin de créer un nouveau congé distinct en cas de fausse couche pour les travailleuses et les travailleurs des secteurs sous réglementation fédérale. »
  • L'Énoncé économique de l'automne de 2023 « propose de modifier le Code canadien du travail et la Loi modifiant le Code criminel et le Code canadien du travail afin de créer un nouveau congé payé en cas de perte de grossesse pour les personnes qui travaillent dans les secteurs sous réglementation fédérale. »
  • La Loi d'exécution de l'énoncé économique de l'automne 2023 (projet de loi C-59) modifie le Code et le projet de loi C-3 afin d'accorder aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale 3 jours de congé à la suite d'une perte de grossesse, et 8 semaines en cas d'une mortinaissance. Trois jours de congé seraient payés pour les employés qui travaillent sans interruption depuis au moins 3 mois avec leur employeur.
  • Le projet de loi C-59 modifierait également le congé de décès en vertu du Code afin d'ajouter les mêmes protections qui existent pour d'autres congés, afin de mieux soutenir les employés. Cela inclurait :
    • le droit de réintégrer le même emploi (ou un emploi comparable) à la fin du congé;
    • le droit d'être informé des possibilités de formation lors du congé;
    • le droit d'accumuler des avantages lors du congé.
  • Le nouveau congé en cas de perte de grossesse et les modifications au congé de décès entreraient en vigueur à une date fixée par décret du gouverneur en conseil, mais au plus tard 540 jours (18 mois) après la sanction royale de ce projet de loi. Le projet de loi est présentement à l'étape d'examen en comité à la Chambre des communes.
Congés disponibles en cas de perte de grossesse
  • Dans le cadre de la partie III du Code, les employés qui ont vécu une perte de grossesse pourraient être admissibles aux congés suivants:
    • Congé de maternité: Les employées pourraient être admissibles à dix-sept semaines de congé de maternité non payé si la grossesse se termine lors de la 20e semaine ou après.
    • Congé pour raisons médicales: Depuis le 1er décembre 2022, les employés peuvent accumuler et prendre dix jours de congé payé pour raisons médicales par année. Ils sont aussi admissibles à un congé non payé pour raisons médicales d'une durée pouvant s'étendre jusqu'à vingt-sept semaines.
    • Congé personnel: Les employés ont droit à 5 jours de congé personnel par année civile, dont 3 jours payés s'ils ont travaillé pendant 3 mois sans interruption pour leur employeur.
  • Les employés qui vivent une perte de grossesse pourraient également être admissibles aux prestations de maladie ou de maternité de l'assurance-emploi pendant qu'ils sont en congé non payé.
Protections dans les provinces et les territoires

L'Alberta, le Manitoba, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard offrent un congé en cas de perte de grossesse. Les congés sont non payés et durent de 3 à 5 jours, sauf pour l'Île-du-Prince-Édouard où l'un des 3 jours est payé. Le congé est généralement offert à la personne qui était enceinte, à l'époux(se) ou au conjoint(e) de fait et à toute personne qui avait l'intention d'être le parent légal de l'enfant. Au Québec, en cas de fausse couche, la personne qui était enceinte a droit à 3 semaines de congé non payé. En cas de mortinaissance, les deux parents peuvent prendre 5 jours de congé, dont 2 jours payés.

Consultations
  • À l'automne 2022, le Programme du travail a tenu des séances de consultation virtuelles avec des intervenants dont des représentants de groupes d'employeurs, d'organisations syndicales, des groupes autochtones et des organismes qui viennent en aide aux familles ayant vécu une perte de grossesse, afin de connaître leur point de vue sur un congé payé en cas de perte de grossesse. Un document de consultation comportant des questions à examiner a été distribué avant la tenue des séances.
  • Les intervenants étaient généralement favorables à l'élargissement du congé pour y inclure tous les types de perte de grossesse. Les employeurs n'étaient pas fortement opposés à ce que la portée du congé soit élargie à l'ensemble des pertes de grossesse, mais ils se disaient inquiets des répercussions sur les plans financier et opérationnel.

Faits saillants

  • Selon l'Agence de la santé publique du Canada, de 15 à 25 % des grossesses prennent fin par une fausse couche. Statistique Canada rapporte qu'environ 3 000 mortinaissances surviennent chaque année.
  • D'après l'Institut canadien d'information sur la santé, il y a eu en 2021 plus de 87 500 avortements provoqués. Ce nombre ne tient pas compte de tous les avortements pratiqués dans les milieux non hospitaliers (par exemple dans les cabinets de médecins et d'infirmières praticiennes, cliniques communautaires ou de santé publique) ou à domicile au moyen de médicaments.
  • Ces expériences sont communes, et les répercussions physiques et émotionnelles varient selon la personne. Selon les circonstances de l'événement, certaines personnes peuvent éprouver de profonds sentiments de deuil tandis que d'autres peuvent ressentir des émotions mitigées (par exemple culpabilité, colère, anxiété).
  • Sans un temps de repos et de récupération suffisants, des personnes qui vivent une perte de grossesse peuvent être à risque de problèmes de santé mentale prolongés, comme la dépression clinique, les troubles anxieux et le trouble de stress post-traumatique.

Messages clés

  • Vivre une perte de grossesse peut être extrêmement difficile, et les personnes qui en font l'expérience ont souvent besoin de s'absenter du travail pour soutenir leur rétablissement. Sans congé, elles sont plus à risque de développer des problèmes de santé mentale prolongés, tels que la dépression clinique, les troubles anxieux et le trouble de stress post-traumatique.
  • Afin de mieux soutenir les employés du secteur privé sous réglementation fédérale pendant cette période difficile, le gouvernement propose des modifications au Code canadien du travail afin d'offrir 3 jours de congé à la suite d'une perte de grossesse et 8 semaines en cas de mortinaissance. Les employés ayant travaillé pendant 3 mois sans interruption pour leur employeur auraient droit à 3 jours payés.
  • Le nouveau congé offrira aux travailleurs une plus grande sécurité d'emploi et de revenu pendant leur convalescence. Il sera disponible pour la personne qui était enceinte, leur époux(se) ou conjoint(e) de fait et pour toute personne qui avait l'intention d'être le parent légal de l'enfant, y compris le parent biologique et les parents qui prévoyaient avoir un enfant par adoption ou par maternité de substitution. Le congé sera disponible aux personnes employées dans un milieu de travail du secteur privé sous réglementation fédérale.

2.f. Examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi

Question

Accélérer l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et assurer la mise en œuvre rapide des améliorations nécessaires.

Contexte

  • Dans sa lettre de mandat de 2021, le ministre du Travail a un engagement d'accélérer l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi et d'assurer la mise en œuvre rapide des améliorations nécessaires avec l'appui de la présidente du Conseil du Trésor, du ministre du Logement et de la Diversité et de l'Inclusion et de la ministre des Femmes et de l'Égalité des genres et de la Jeunesse.
  • Depuis l'adoption de la Loi en 1986, certains progrès ont été réalisés pour corriger les conditions de désavantage en matière d'emploi vécues par 4 groupes désignés : les personnes en situation de handicap, les femmes, les Autochtones et les membres de minorités visibles. Cependant, certains travailleurs continuent de faire face à des obstacles à l'équité.
  • Le 14 juillet 2021, le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail, composé de 12 membres de divers horizons et domaines d'expertise, dont la présidente, la professeure Adelle Blackett, pour mener un examen indépendant et formuler des recommandations sur la façon de moderniser la Loi sur l'équité en matière d'emploi.
  • Le Groupe de travail a entendu des centaines de parties prenantes et d'organismes partenaires des secteurs public, privé et sans but lucratif, y compris des employeurs, des syndicats, des associations professionnelles et des membres de groupes désignés et d'autres communautés, comme des femmes, des Canadiens 2ELGBTQI+, des Autochtones, des Canadiens noirs et racisés, des personnes en situation de handicap et d'autres groupes sous-représentés, y compris des réseaux confessionnels. Dans l'ensemble, le Groupe de travail a tenu plus de 100 rencontres auxquelles ont participé plus de 300 personnes représentant plus de 175 organisations. Le Groupe de travail a également reçu plus de 400 contributions écrites couvrant l'ensemble du champ d'application de l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi, ainsi que 350 expressions de points de vue supplémentaires partagés par correspondance électronique.
  • Le 11 décembre 2023, le ministre du Travail et des Aînés, accompagné de la professeure Blackett, a annoncé la publication du rapport du Groupe de travail sur l'examen de la Loi sur l'équité en matière d'emploi intitulé Réaliser et soutenir l'équité en matière d'emploi : un cadre transformatif. Le rapport est complet et comprend 187 recommandations couvrant à la fois les principes des droits de la personne pour guider les changements proposés et les actions spécifiques pour mettre en œuvre ces changements.
  • En réponse au rapport, le gouvernement a annoncé les engagements initiaux suivants pour moderniser la Loi sur l'équité en matière d'emploi :
    1. la création de 2 groupes désignés aux termes de la Loi : un pour les personnes noires et un pour les personnes 2ELGBTQI+;
    2. le remplacement du terme « Aboriginal Peoples » par « Indigenous Peoples » dans la version anglaise de la Loi et la mise à jour de la définition de manière à ce qu'elle inclue les Premières Nations, les Métis et les Inuit, tout en veillant à ce qu'elle corresponde à la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones;
    3. le remplacement du terme « personnes issues des minorités visibles » par « personnes racisées » et la mise à jour de la définition;
    4. la mise à jour de la définition de « personnes handicapées » pour qu'elle corresponde à celle de la Loi canadienne sur l'accessibilité et soit plus inclusive.
  • Le budget de 2024 a confirmé l'intention du gouvernement de proposer des modifications législatives visant à moderniser la Loi, y compris en élargissant les groupes visés par l'équité en matière d'emploi.

Faits saillants

  • Selon le rapport annuel de 2022 sur la Loi sur l'équité en matière d'emploi, au sein des employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale visés par la Loi sur l'équité en matière d'emploi :
  • les femmes représentaient 39,1% de la main-d'œuvre, comparativement à leur taux de disponibilité sur le marché du travail de 48,2%;
  • les Autochtones représentaient 2,4% de la main-d'œuvre, comparativement à leur taux de disponibilité sur le marché du travail de 4,0%;
  • les personnes en situation de handicap représentaient 4,4% de la main-d'œuvre, comparativement à leur taux de disponibilité sur le marché du travail de 9,1%;
  • les personnes qui font partie des minorités visibles représentaient 27,4% de la main-d'œuvre, comparativement à leur taux de disponibilité sur le marché du travail de 21,3%.
  • Au sein de l'administration publique centrale :
  • les femmes (56,0%) surpassaient leur taux de disponibilité au sein de la population active (53,3%);
  • les Autochtones représentaient 5,2% de la main-d'œuvre, comparativement à une disponibilité au sein de la population active de 3,8%;
  • les personnes en situation de handicap représentaient 6,2% de la main-d'œuvre, comparativement à une disponibilité au sein de la population active de 9,1%;
  • les personnes qui font partie des minorités visibles représentaient 20,2% de la main-d'œuvre, comparativement à une disponibilité au sein de la population active de 17,2%.

Messages clés

  • La diversité est la force du Canada, et l'une des façons dont le gouvernement du Canada fait la promotion de l'égalité et de la diversité est la Loi sur l'équité en matière d'emploi.
  • Depuis son adoption en 1986, des progrès ont été réalisés en ce qui concerne l'élimination des obstacles à l'emploi dans les milieux de travail sous réglementation fédérale pour les 4 groupes désignés en vertu de la Loi : les femmes, les Autochtones, les personnes en situation de handicap et les membres des minorités visibles.
  • Cependant, de nombreux travailleurs font encore face à des obstacles pour trouver un emploi et faire progresser leur carrière. Le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail chargé d'effectuer un examen approfondi de la Loi et de formuler des conseils sur la façon de moderniser le cadre fédéral d'équité en matière d'emploi.
  • Le gouvernement accueille et appuie largement les recommandations formulées par le Groupe de travail en vue de transformer l'approche adoptée par le Canada pour l'équité en matière d'emploi.
  • En réponse au rapport, le gouvernement a annoncé les engagements initiaux suivants pour moderniser la Loi sur l'équité en matière d'emploi :
    • la création de 2 groupes désignés aux termes de la Loi : un pour les personnes noires et un pour les personnes 2ELGBTQI+;
    • le remplacement du terme « Aboriginal Peoples » par « Indigenous Peoples » dans la version anglaise de la Loi et la mise à jour de la définition de manière à ce qu'elle inclue les Premières Nations, les Métis et les Inuit, tout en veillant à ce qu'elle corresponde à la Loi sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones;
    • le remplacement du terme « personnes issues des minorités visibles » par « personnes racisées » et la mise à jour de la définition;
    • la mise à jour de la définition de « personnes handicapées » pour qu'elle corresponde à celle de la Loi canadienne sur l'accessibilité et soit plus inclusive.
  • Le budget de 2024 a confirmé l'intention du gouvernement de proposer des modifications législatives visant à moderniser la Loi sur l'équité en matière d'emploi, y compris en élargissant les groupes visés par l'équité en matière d'emploi.
  • [Si des consultations ont été lancées] Pour guider ces modifications, le gouvernement a lancé des consultations auprès des communautés touchées, des syndicats et des employeurs.
  • [Si les consultations n'ont pas été lancées] Pour guider ces modifications, le gouvernement mènera sous peu des consultations auprès des communautés touchées, des syndicats et des employeurs.

2.g. Emplois durables / C-50, Loi concernant la responsabilité, la transparence et la mobilisation à l'appui de la création d'emplois durables pour les travailleurs et de la croissance économique dans une économie carboneutre

Question

Mesures prises et planifiées par le gouvernement fédéral pour soutenir les travailleurs dans la transition vers une économie carboneutre grâce à la création d'emplois durables.

Contexte

Le ministre du Travail et des Aînés s'est engagé, dans le cadre de son mandat, à collaborer avec le ministre des Ressources naturelles pour faire avancer les dispositions législatives et les mesures globales visant à assurer la transition vers une économie carboneutre en soutenant la création d'emplois durables.

Déposé par le gouvernement le 15 juin 2023, le projet de loi C-50, la Loi canadienne sur les emplois durables, a pour objet, dans le cadre de la transition vers une économie carboneutre, de faciliter et de promouvoir la croissance économique, la création d'emplois durables et de servir comme soutien aux travailleurs et aux collectivités. En outre, il fournit un cadre pour assurer la transparence, la responsabilité, la mobilisation et la prise de mesures par le gouvernement.

Le projet de loi est un élément clé du Plan provisoire pour des emplois durables 2023-2025 du gouvernement, lequel a été signé par le ministre du Travail et des Aînés, le ministre de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, et le ministre des Ressources naturelles, puis rendu public en février 2023. Le plan présente dix mesures concrètes, y compris l'engagement de présenter un projet de loi sur les emplois durables et de mettre sur pied un conseil des partenariats sur les emplois durables.

Le plan tient également compte des engagements pris dans l'Énoncé économique de l'automne de 2022, qui proposait de fournir 250 millions de dollars sur cinq ans, à partir de 2023-2024, à Emploi et Développement social Canada et à Ressources naturelles Canada pour contribuer à la prospérité des travailleurs canadiens dans une économie mondiale en évolution. Les mesures précises comprennent la création d'un fonds de formation pour les emplois durables, d'un nouveau volet de formation liée aux emplois durables dans le cadre du Programme pour la formation et l'innovation en milieu syndical, ainsi qu'un secrétariat des emplois durables.

Plan provisoire pour des emplois durables 2023-2025

Le plan précède et fixe un cadre initial pour les plans d'action pour des emplois durables, lesquels seront publiés tous les cinq ans à partir de 2025 afin de guider et d'organiser les efforts visant à soutenir la transition vers une économie carboneutre.

Le plan est fondé sur des consultations avec les provinces et les territoires, les peuples Autochtones, les travailleurs et les syndicats, l'industrie, les organisations environnementales ainsi que les Canadiens.

Projet de loi

En 2019, le gouvernement du Canada s'est engagé à présenter un projet de loi visant à soutenir les travailleurs et leurs collectivités dans la transition vers une économie carboneutre.

Le projet de loi C-50, la Loi canadienne sur les emplois durables, a franchi l'étape de la troisième lecture à la Chambre des communes le 15 avril. Le projet de loi a été examiné par le Comité permanent des ressources naturelles, y compris l'étude article par article et le vote sur les modifications proposées. Le projet de loi a été renvoyé au Sénat, où il poursuivra son parcours législatif en 2024.

Faits importants

Les consultations publiques visant à éclairer l'élaboration de lois sur les emplois durables ont été lancées en juillet 2021 et comprenaient 17 tables rondes réunissant un éventail d'intervenants, notamment des travailleurs et des organisations syndicales, des entreprises, des universitaires, des organisations non gouvernementales, des jeunes et des experts en matière de compétences et de formation ainsi qu'en diversité et inclusion.

Depuis 2015, le gouvernement du Canada a mobilisé 120 milliards de dollars d'investissements à l'atteinte d'objectifs climatiques et environnementaux, à l'accélération de la croissance économique et au soutien de la création d'emplois durables.

EDSC a également consenti d'importants investissements dans des programmes d'acquisition de compétences pour soutenir une économie carboneutre. Ces programmes visent à perfectionner les compétences des travailleurs par l'intermédiaire de différentes stratégies, telles que les solutions sectorielles, les plans de développement de la main-d'œuvre des communautés, la formation syndicale et les partenariats autochtones.

Messages clés

L'engagement à promouvoir les emplois durables consiste à soutenir une transformation économique vers la carboneutralité qui offre des possibilités aux travailleurs et aux collectivités, en plus de veiller à ce que tous les travailleurs possèdent les compétences fondamentales et transférables dont ils ont besoin pour s'adapter à l'évolution de la main-d'œuvre. Cette transition devrait être fondée sur des emplois durables qui sont décents, inclusifs et bien rémunérés.

La collaboration est la clé de notre réussite. C'est la raison pour laquelle le projet de loi sur les emplois durables a été élaboré en tenant compte des commentaires des Canadiens et qu'il comprend des mécanismes permanents de mobilisation. Cela permettra de s'assurer que les mesures prises par le gouvernement canadien en matière d'emplois durables sont adaptées aux réalités locales et reflètent de façon concrète les besoins et les expériences des partenaires et des intervenants, qu'il s'agisse des syndicats, de l'industrie, du monde universitaire ou des organismes autochtones.

Le gouvernement continue de consulter un large éventail d'intervenants sur les emplois durables afin de s'assurer que nous prenons les bonnes décisions pour les travailleurs, alors que nous cherchons à faire progresser le projet de loi et les mesures globales.

2.h. Prestation d'assurance-emploi pour l'adoption

Question

Le 21 novembre 2023, l'Énoncé économique de l'automne a annoncé la création, dans le cadre du régime de l'assurance-emploi, d'une nouvelle prestation partageable de 15 semaines pour les parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui, ainsi que des modifications correspondantes au Code canadien du travail pour veiller à la protection d'emploi des employés du secteur privé sous réglementation fédérale. Les modifications législatives ont été introduites dans la Loi d'exécution de l'énoncé économique de l'automne 2023, qui suit présentement le processus d'approbation parlementaire.

Contexte

La nouvelle prestation répondrait à l'engagement du gouvernement du Canada « d'instaurer une nouvelle prestation pour les parents adoptifs », tel qu'indiqué dans la lettre de mandat de 2021 de la ministre de l'Emploi, du Développement de la Main-d'œuvre et de l'Inclusion des personnes en situation de handicap d'alors.

Elle s'appliquerait aux mêmes types de placements en vue d'une adoption qui sont déjà couverts par les prestations parentales, tels que les adoptions selon les lois gouvernant l'adoption dans une province ou territoire, les adoptions coutumières selon les lois autochtones applicables dans la province ou territoire où la personne réside, ainsi que des placements en vertu d'un programme d'accueil en vue d'une adoption.

Les parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui pourraient combiner la nouvelle prestation avec les prestations parentales, ce qui leur donnerait accès au même nombre total de semaines de soutien du revenu de l'assurance-emploi que les parents biologiques, c'est-à-dire 15 semaines de prestations de maternité ou la nouvelle prestation combinée avec les prestations parentales (un maximum de 40 semaines partageables de prestations parentales standards versées à un taux de 55 % ou un maximum de 69 semaines partageables en vertu de l'option des prestations parentales prolongées (versées à un taux de 33 %).

Une personne ayant donné naissance dans le cadre d'une grossesse pour autrui peut recevoir les prestations de maternité parce qu'elles ont eu une grossesse et un accouchement, mais pas les prestations parentales.

Lorsqu'elle sera en place, la prestation ferait également en sorte de mieux harmoniser le régime d'assurance-emploi avec les prestations offertes aux parents du Québec par l'entremise du Régime québécois d'assurance parentale (RQAP). Les parents biologiques, adoptants ou ayant recours à la gestation pour autrui auraient accès au même nombre de semaines de prestations disponibles en vertu de leur régime (assurance-emploi ou RQAP).

La prestation d'assurance-emploi pour les parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui mettrait l'accent sur les responsabilités dont s'acquittent les parents lors d'un placement d'un ou de plusieurs enfants en vue de leur adoption ou, dans le cas de situations telles qu'une grossesse pour autrui, de l'arrivée chez eux d'un ou de plusieurs nouveau-nés. Ainsi, les parents pourraient recevoir des prestations au cours d'une période qui débuterait le plus tôt entre cinq semaines avant la semaine du placement prévu de l'enfant ou de l'arrivée prévue d'un nouveau-né, ou la semaine du placement réel ou de l'arrivée réelle. Les prestations pourraient être payées jusqu'à 17 semaines après la semaine du placement réel ou de l'arrivée réelle. Cette période donnerait aux parents de la souplesse nécessaire pour demander les prestations de la manière la mieux adaptée à leurs besoins.

Les modifications correspondantes au Code canadien du travail offriraient aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale jusqu'à 16 semaines de congé sans solde avec protection d'emploi. La durée du congé offre une semaine additionnelle de congé sans solde avec protection d'emploi pour permettre aux prestataires de l'assurance-emploi de purger le délai de carence d'une semaine avant de recevoir leurs prestations.

Le secteur privé sous réglementation fédérale comprend environ 990 000 employés (ou 6 % de tous les employés canadiens) travaillant pour 19 150 employeurs dans des secteurs comme les banques, les télécommunications, la radiodiffusion et le transport interprovincial et international (y compris le transport aérien, ferroviaire, maritime et le camionnage), ainsi que les sociétés d'État fédérales. La partie III ne s'applique pas à la fonction publique fédérale.

Le projet de loi émanant d'un député C-318, présenté le 8 mars 2023 par la député Rosemarie Falk (Battleford-Lloydminster, Parti conservateur du Canada) vise à créer une prestation similaire qui ciblerait sensiblement les mêmes personnes et offriraient la prestation pour une même durée et selon les mêmes critères d'admissibilité. Toutefois, la prestation proposée en vertu du projet de loi C-318 a un objectif différent, puisque le projet de loi met l'accent sur l'attachement de l'enfant (semblable à la prestation parentale) tandis que la proposition du gouvernement met l'accent sur les obligations relatives au placement ou l'arrivée de l'enfant. Les délais de mise en œuvre sont également différents, car la prestation en vertu du projet de loi C-318 serait mise en œuvre lors de la sanction royale, ce qui représenterait des défis, tandis que la proposition du gouvernement entrerait en vigueur par décret.

Le projet de loi C-318 a été examiné par le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) en janvier 2024. La député Leah Gazan (Winnipeg Centre, NPD) a proposé avec succès des amendements visant à reconnaître explicitement les placements d'enfants selon les coutumes et traditions autochtones. Le président de la chambre a déterminé que les amendements étaient inadmissibles en raison des implications financières associées. Le projet de loi devrait mourir au feuilleton en raison de l'absence d'une recommandation royale après la seconde et dernière heure de débat en troisième lecture le 27 mai 2024 et ne pas être soumis au vote.

Faits saillants

L'énoncé économique de l'automne 2023 a annoncé l'instauration d'une nouvelle prestation d'assurance-emploi partageable d'une durée de 15 semaines pour l'adoption. Le coût de cette prestation est estimé à 48,1 millions de dollars sur six ans et à 12,6 millions de dollars par année par la suite au Compte des opérations de l'assurance-emploi.

Cette prestation devrait appuyer environ 1 700 familles canadiennes par année, y compris les parents 2ELGBTQI+, en donnant un soutien supplémentaire d'assurance-emploi aux parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui et qui doivent s'absenter de leur travail pendant qu'ils complètent le placement de leur enfant ou de leurs enfants.

Le fait de donner aux parents adoptants plus de temps et de souplesse pour passer du temps avec leur enfant pendant la période critique qui entoure le placement en vue d'une adoption peut conduire à une formation plus réussie de la famille, réduire l'anxiété des parents et de l'enfant, qui ont souvent vécu des événements traumatisants, et établir la confiance. Cela aiderait indirectement l'enfant à s'adapter à un nouveau foyer, à une nouvelle école, à de nouvelles habitudes et à accéder à des services.

Messages clés

Dans son énoncé économique de l'automne du 21 novembre 2023, la ministre des Finances a annoncé la création d'une nouvelle prestation d'assurance-emploi partageable pour les parents adoptants et les parents ayant recours à la grossesse pour autrui et dont la durée serait de 15 semaines.

La nouvelle prestation appuierait environ 1 700 parents adoptants ou ayant recours à la grossesse pour autrui chaque année en donnant des prestations d'assurance-emploi supplémentaires lorsqu'ils s'acquittent de leurs obligations relatives au placement ou à l'arrivée d'un ou de plusieurs enfants. Elle ferait en sorte de rendre le régime d'assurance-emploi plus inclusif des différents types de familles canadiennes.

Les parents pourraient combiner la nouvelle prestation avec la prestation d'assurance-emploi parentale existante, portant le nombre de semaines total de soutien du revenu au même nombre que celui des parents biologiques qui peuvent combiner les prestations de maternité et parentales.

Cette nouvelle prestation ne devrait pas avoir d'incidence significative sur les taux de cotisation à l'assurance-emploi.

2.i. Examen des ports en vertu des articles 106 et 108 du Code canadien du travail

Question

Commission d'enquête les conflits de travail avec les débardeurs dans les ports de la côte Ouest.

Contexte

  • Le 9 août 2023, le ministre du Travail et des Aînés a publié une déclaration dans laquelle il indiquait qu'il lancerait une procédure en vertu de l'article 106 du Code afin d'examiner les questions structurelles sous-jacentes aux récents conflits de travail dans les ports de la Colombie-Britannique et aux conflits similaires dans les autres ports du Canada.
  • L'article 106 du Code procure au ministre le pouvoir de faire enquête sur les questions qui peuvent affecter les relations industrielles.
  • L'article 106 porte sur le même pouvoir que celui utilisé par le ministre pour mettre en place le groupe de travail Sims en 1995, qui était la dernière révision majeure de la partie I du Code (relations industrielles). La même année, Jamieson et Greyell ont été nommés, en vertu des articles 106 et 108 du Code, pour mener une commission d'enquête industrielle sur les relations industrielles dans les ports de la côte Ouest.
  • Le 19 octobre 2023, le ministre a émis une déclaration annonçant que 2 experts, Kevin Banks et Anthony Giles, avaient été chargés d'identifier les questions clés nécessitant un examen plus approfondi et de proposer un cadre de référence pour un examen plus exhaustif.
  • Le 19 janvier 2024, Anthony Giles et Kevin Banks ont présenté leur rapport au ministre. Le rapport indique qu'il existe probablement des problèmes sous-jacents liés aux structures de négociation, aux processus ou à la gouvernance des représentants négociateurs qui ont créé ou contribué de manière significative aux conflits de travail avec les débardeurs dans les ports de la côte Ouest, et que ces problèmes pourraient bénéficier d'un examen plus approfondi.
  • Par la suite, le 22 avril 2024, le ministre a annoncé la nomination d'une commission d'enquête chargée d'étudier les questions sous-jacentes aux conflits de travail avec les débardeurs dans les ports de la côte Ouest du Canada. La Commission sera dirigée par Vincent Ready et comprendra Amanda Rogers en tant que membre. La Commission présentera un rapport au ministre au printemps 2025 comprenant ses conclusions et ses recommandations.
  • Le budget 2024 propose de fournir 3,1 millions de dollars sur 2 ans, provenant des ressources ministérielles existantes du EDSC, pour permettre au ministère de finaliser la deuxième phase de son examen.

Faits saillants

  • Le conflit de travail entre l'International Longshore and Warehouse Union - Canada (ILWU) et la British Columbia Maritime Employers Association (BCMEA) a donné lieu à une grève de 13 jours dans les ports de la côte Ouest en juillet 2023, qui a gravement perturbé l'économie et les chaînes d'approvisionnement canadiennes.
  • L'arrêt de travail a interrompu les principales opérations dans 30 ports de la côte Ouest, dont le port de Vancouver, qui est le troisième port d'Amérique du Nord en termes de volume et le plus grand port du Canada.
  • La grève portuaire de la côte Ouest a gravement perturbé l'économie et entraîné des obstacles importants dans la circulation des marchandises. Cette situation est venue s'ajouter aux autres défis pour l'économie canadienne, notamment la volatilité de la chaîne d'approvisionnement, les incendies de forêt et les pénuries de main‑d'œuvre. Le différend a entravé la circulation de marchandises d'une valeur totale d'environ 10 milliards de dollars, ce qui a eu une incidence considérable sur les chaînes d'approvisionnement canadiennes de toutes les régions du pays. Les secteurs les plus touchés sont les transports et l'entreposage, la construction, l'industrie manufacturière, les ressources naturelles et le commerce de détail.

Messages clés

  • Le gouvernement croit en la négociation collective libre et équitable, car les meilleures ententes sont conclues par des négociations de bonne foi à la table de négociation.
  • La grève dans les ports de la côte Ouest au cours de l'été 2023 a gravement perturbé notre économie. Nos ports sont essentiels à nos chaînes d'approvisionnement, et l'ampleur des perturbations a constitué un fardeau pour les nombreuses entreprises et les travailleurs qui en dépendent.
  • En août dernier, je me suis engagé à lancer un processus en vertu de l'article 106 du Code canadien du travail afin d'examiner les questions d'ordre structurel à l'origine des récents conflits de travail impliquant les débardeurs dans les ports de la côte Ouest, ainsi que dans d'autres ports du Canada.
  • En octobre 2023, 2 experts indépendants en relations industrielles ont été engagés pour finaliser la première étape d'un examen approfondi et proposer un cadre de référence.
  • Le 19 janvier 2024, les experts ont présenté leurs principales conclusions et recommandations. Ils ont identifié plusieurs questions susceptibles d'avoir créé ou contribué au conflit de travail de l'été dernier. Ils ont constaté que les ports de la côte Ouest représentent une étude de cas unique qui pourrait faire l'objet d'un examen plus approfondi.
  • C'est pourquoi, le 22 avril 2024, j'ai annoncé la nomination d'une commission d'enquête chargée d'étudier les questions sous-jacentes aux conflits de travail avec les débardeurs dans les ports de la côte Ouest du Canada.
  • La Commission commencera bientôt à rencontrer les parties prenantes et à examiner les documents de consultation soumis par les parties concernées. Elle présentera ses conclusions et recommandations dans un rapport au printemps 2025.
  • L'objectif de la Commission est d'obtenir une stabilité. Le Canada est un partenaire commercial fiable dans le monde. C'est une bonne chose pour tous les employeurs et travailleurs de ce pays. Mais notre crédibilité dépend du fonctionnement stable de nos chaînes d'approvisionnement. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver cette stabilité.

2.j. L'équité salariale

Question

Continuer à faire progresser la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.

Contexte

  • La lettre de mandat de la ministre du Travail pour 2021 inclut l'engagement de continuer de faire progresser la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.
  • Au Canada, en 2022, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme gagnait 89 cents, calculés en salaire horaire pour les travailleurs à temps plein.
  • La Loi sur l'équité salariale et le Règlement sur l'équité salariale sont entrés en vigueur le 31 août 2021. La Loi étant désormais en vigueur, l'accent est mis sur la création d'un régime de sanctions administratives pécuniaires (SAP) et sur la poursuite de la collaboration avec les partenaires autochtones afin d'identifier les adaptations possibles pour que la loi soit applicable aux organismes de gouvernance autochtones dans le but de continuer à faire avancer les travaux sur l'équité salariale.
  • Le 18 novembre 2023, un projet de règlement en vertu de la Loi sur l'équité salariale a été publié dans la partie I de la Gazette du Canada, pour une période de consultation de 30 jours. Les premières consultations des intervenants sur ce cadre réglementaire ont eu lieu au printemps 2022. Le règlement proposé modifierait le Règlement sur l'équité salariale qui soutient la Loi sur l'équité salariale afin de garantir que l'équité salariale est pleinement mise en œuvre dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Plus précisément, le projet de règlement prévoit ce qui suit :
    • rendre opérationnel le régime de sanctions administratives pécuniaires (SAP) afin que les employeurs qui ne garantissent pas l'équité salariale se voient éventuellement infliger des amendes;
    • soutenir la collecte de données supplémentaires afin de mieux mesurer l'écart salarial entre les hommes et les femmes et l'incidence du nouveau régime;
    • apporter des modifications techniques mineures afin de clarifier les obligations des employeurs et d'aligner certaines parties de la loi avec le Code canadien du travail.
  • Le 10 février 2024, le projet de Décret groupant des cabinets de ministres en vue d'un plan d'équité salariale (le Décret) et le projet de Règlement sur l'application de la Loi sur l'équité salariale aux cabinets de ministres (le Règlement) ont été publiés dans la Partie I de la Gazette du Canada pour une période de consultation de 30 jours. Les premières consultations des parties prenantes sur cet ensemble de mesures réglementaires ont eu lieu à l'été 2023. Le Décret et le Règlement adapteraient la Loi sur l'équité salariale et le Règlement sur l'équité salariale afin d'appuyer l'application de l'équité salariale dans les cabinets de ministres. Plus précisément, le Décret et le Règlement visent à :
    • Veiller à ce que tous les cabinets ministériels soient assujettis à la Loi, quel que soit le nombre de membres du personnel ministériel qu'ils emploient. Tous les membres du personnel ministériel bénéficieraient du régime d'équité salariale et seraient traités de la même manière.
    • Regrouper tous les cabinets ministériels afin d'élaborer 1 plan d'équité salariale pour l'ensemble du personnel ministériel. Le fait que chaque ministre élabore son propre plan d'équité salariale pourrait donner lieu à des résultats spécifiques à leur cabinet et donc donner lieu à des résultats différents pour l'ensemble des membres du personnel ministériel occupant des postes similaires dans des cabinets différents.
    • Prévoir que le ministre délégué dispose de 3 ans pour réaliser le premier plan d'équité salariale, à compter de la date à laquelle le Décret groupant les ministres est fait. Cela garantirait un délai suffisant pour réaliser le premier plan d'équité salariale.
    • Exiger que le groupe des cabinets ministériels mettent à jour leur plan d'équité salariale au minimum tous les 3 ans, au lieu des 5 ans prévus par la Loi. Ce délai de 3 ans s'inscrit dans le cycle électoral typique de 4 ans du Canada et augmenterait la probabilité que le personnel ministériel bénéficie de l'équité salariale.
    • Prévoir que le processus d'équité salariale est un exercice continu pour les cabinets de ministres regroupés, et qu'il ne reprend que lorsqu'une nouvelle personne devient Premier ministre.
    • La Loi ne s'applique pas actuellement aux organismes de gouvernance autochtones (tels que les conseils de bande des Premières Nations). Ces milieux de travail sont exclus de l'application de la loi jusqu'à une date fixée par le gouverneur en conseil. Ce délai permet au gouvernement de mobiliser les organismes de gouvernance autochtones et les membres des communautés autochtones afin de recueillir leurs avis sur la Loi elle-même et de voir comment elle peut être adaptée pour garantir des résultats positifs dans un contexte autochtone. La collaboration entre le Programme du travail, les partenaires autochtones nationaux et les titulaires de droits se poursuit.

Faits saillants

  • La Loi sur l'équité salariale et le Règlement sur l'équité salariale imposent aux employeurs sous réglementation fédérale de prendre des mesures proactives pour s'assurer qu'ils accordent un salaire égal pour un travail de valeur égale.
  • Depuis 2022, la Loi s'applique à environ 1,4 million de travailleurs employés par des employeurs du secteur public et du secteur privé sous réglementation fédérale qui comptent au moins 10 employés, ainsi que dans les bureaux du premier ministre et des ministres. Le régime s'applique également aux milieux de travail parlementaires, tels que le Sénat, la Chambre des communes, la Bibliothèque du Parlement et les députés.
  • La Loi sur l'équité salariale exige que les employeurs établissent un plan d'équité salariale dans les 3 ans suivant leur assujettissement à la Loi. De plus, les employeurs sont tenus de revoir et de mettre à jour leur programme d'équité salariale au moins tous les 5 ans afin de cerner et de corriger toute lacune éventuelle.
  • La Loi est administrée et appliquée par la commissaire à l'équité salariale (la commissaire), qui est membre à temps plein de la Commission canadienne des droits de la personne. Mme Straznicky a été nommée commissaire à l'équité salariale le 1er novembre 2023, pour un mandat de 5 ans. Elle est appuyée par la Division de l'équité salariale de la Commission canadienne des droits de la personne.

Messages clés

  • Nous avons adopté des mesures attendues depuis longtemps afin d'assurer un salaire égal pour un travail de valeur égale pour les travailleurs sous réglementation fédérale.
  • La Loi sur l'équité salariale, entrée en vigueur le 31 août 2021, oblige les employeurs à prendre des mesures proactives pour s'assurer qu'ils versent un salaire égal pour un travail de valeur égale. Elle a entraîné un changement radical dans la façon dont le droit à l'équité salariale est protégé dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.
  • Le régime d'équité salariale est administré et appliqué par Lori Straznicky, la commissaire fédérale à l'équité salariale, qui est appuyée par la Division de l'équité salariale de la Commission canadienne des droits de la personne.
  • 2 projets de réglementation en vertu de la Loi ont récemment été publiés pour une période de consultation de 30 jours. Les projets de réglementation renforceraient la capacité du Commissaire à l'équité salariale à encourager la conformité et à soutenir l'application de la Loi dans les cabinets de ministres.
  • Je continuerai à faire progresser la mise en œuvre de la Loi sur l'équité salariale en proposant des règlements qui soutiendront la Loi afin de s'assurer que l'équité salariale est pleinement mise en œuvre dans les milieux de travail réglementés par le gouvernement fédéral.

2.k. La transparence salariale

Question

Le gouvernement du Canada respecte son engagement de réduire les écarts de rémunération en introduisant des mesures de transparence salariale pour les employeurs du secteur privé assujettis à la Loi sur l'équité en matière d'emploi (la Loi).

Contexte

  • Un écart de rémunération est la différence entre ce que deux groupes gagnent habituellement. Un écart de rémunération permet de comprendre l'état de la distribution des rémunérations au sein d'une organisation. Il est déterminé en comparant la rémunération d'un groupe sujet (par exemple, les femmes) à celui d'un groupe de comparaison (par exemple, les hommes) et en l'exprimant en dollars.
  • Malgré la réduction des écarts de formation et d'expérience professionnelle, l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes persiste parmi les travailleurs au Canada. Parmi les raisons évoquées pour expliquer cette disparité persistante, on peut citer :
    • l'inflexibilité des heures normales de travail;
    • les interruptions de travail;
    • une probabilité plus faible de négociation sur les rémunérations, les augmentations et les promotions;
    • la discrimination fondée sur le sexe à l'embauche.
  • La déclaration des écarts de rémunération met à disposition du public des renseignements sur les écarts de rémunération pour contribuer à faire évoluer la culture et les attentes des entreprises vers une plus grande égalité. Depuis 1986, les employeurs relevant de la compétence fédérale fournissent des renseignements sur la rémunération dans le cadre des obligations de déclaration qui leur incombent en vertu de la Loi. Avant le cycle de déclaration de 2022, les rapports sur l'équité en matière d'emploi soumis chaque année par les employeurs étaient accessibles au public en ligne, mais les données sur les écarts de rémunération n'étaient pas mises en évidence.
  • Cette nouvelle approche permettra aux Canadiens de disposer, sur un site Web gouvernemental - Equi'Vision, de renseignements conviviaux et comparables sur les taux de représentation et les écarts de rémunération des groupes désignés (c'est-à-dire les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les personnes qui font partie des minorités visibles) pour chaque employeur du secteur privé relevant de la compétence fédérale. Les renseignements individuels sur les salariés, y compris les données relatives aux rémunérations individuelles, ne seront ni déclarées ni publiées.

Faits saillants

  • Alors que les écarts de formation et d'expérience professionnelle se réduisent, l'écart de rémunération entre les hommes et les femmes persiste parmi les travailleurs au Canada. Au Canada, en 2021, pour chaque dollar gagné par un homme, une femme gagnait 89 cents, mesuré en salaire horaire pour les travailleurs à temps plein.
  • Parmi les employés du secteur privé relevant de la compétence fédérale occupant un poste permanent à temps plein en 2021, 82,4 % des hommes et 72,3 % des femmes gagnaient 50 000 $ et plus par an. En comparaison, c'était le cas de :
    • 80,5 % des hommes autochtones et 67,3 % des femmes autochtones;
    • 82,3 % des hommes handicapés et 73,6 % des femmes handicapées;
    • 79,7 % des hommes et 70,6 % des femmes qui font partie des minorités visibles.
  • Le budget 2018 a engagé 3 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2018-2019, pour mettre en œuvre la transparence salariale pour les employeurs du secteur privé relevant de la compétence fédérale comptant 100 salariés ou plus, afin de réduire les écarts de rémunération. Le budget 2019 a annoncé des modifications à la Loi sur l'équité en matière d'emploi et au Règlement sur l'équité en matière d'emploi afin de soutenir la mise en œuvre des mesures de transparence salariale. Après plusieurs cycles de consultation des parties prenantes, les modifications sont entrées en vigueur le 1er janvier 2021.
  • Les employeurs ont déclaré leurs premiers renseignements sur les écarts de rémunération de 2021 le 1er juin 2022. Cette information a été publiée pour la première fois le 2 février 2024. Le lancement a fait l'objet d'articles publiés par 14 médias différents (par exemple, le Globe and Mail et la Presse canadienne) et ces mêmes articles ont été repris par 30 autres médias locaux (par exemple, CTV News, Toronto Star et Ottawa Citizen).
  • Les nouvelles mesures de transparence salariale du gouvernement rendront publiques les renseignements sur les écarts de rémunération des femmes, des Autochtones, des personnes handicapées et des personnes qui font partie des minorités visibles travaillant dans des milieux de travail relevant de la compétence fédérale (par exemple, les banques, les communications, les transports).

Messages clés

  • Nous serons bientôt le premier pays à publier les écarts de rémunération au-delà du sexe sur un nouveau site Web. Ce site fournira au public des renseignements sur les taux de représentation et les écarts de rémunération des femmes, des Autochtones, des personnes handicapées et des personnes qui font partie des minorités visibles.
  • Les renseignements en ligne comprendront des renseignements comparables sur les écarts de rémunération de chaque employeur en comprenant des écarts des salaires horaires moyens et médians, des écarts des primes moyennes et médianes, et des écarts des paies et des heures supplémentaires.
  • Les Canadiens nous ont dit qu'ils voulaient que la discrimination salariale cesse. Il est important que nous fassions ce qu'il faut. Cette initiative fournira les renseignements nécessaires pour que les employeurs et les travailleurs trouvent une solution qui reconnaisse la valeur de tous les travailleurs.
  • Le Royaume-Uni a essayé cette approche et cela fonctionne. Depuis 2017, tous les grands employeurs britanniques publient chaque année en ligne les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes. Les résultats sont clairs. La publication des écarts de rémunération permet de sensibiliser le public à cette question.

2.l. Produits menstruels

Question

La lettre de mandat du ministre du Travail comprend un engagement à diriger les efforts pour fournir des produits menstruels dans les lieux de travail sous réglementation fédérale afin de favoriser la participation des employés qui ont leurs règles au travail.

Contexte

  • Les règlements pris en vertu du Code canadien du travail (le Code) comprennent l'obligation pour les employeurs de fournir des articles d'hygiène comme du papier hygiénique, du savon, de l'eau chaude et un moyen de se sécher les mains.
  • Mettre à disposition des produits menstruels, y compris des serviettes et des tampons, sur le lieu de travail peut atténuer les risques pour la santé que des employés qui ont leurs règles peuvent être confronté(e)s lorsque les produits menstruels ne sont pas disponibles.
  • Les modifications réglementaires visant à obliger les employeurs à fournir des produits menstruels aux employées dans les lieux de travail sous réglementation fédérale ont été publiées dans la partie II de la Gazette du Canada le 10 mai 2023, et ont entrée en vigueur le 15 décembre 2023.
  • 6 activités de consultation différentes ont eu lieu sur l'initiative de réglementation des produits menstruels. En particulier :
    • En mai 2019, un avis d'intention a été publié dans la partie I de la Gazette du Canada;
    • En juin 2021, une table ronde d'experts a été convoquée;
    • En août 2021, un résumé des conclusions et une enquête en ligne ont été publiés pour recueillir les commentaires du public;
    • En avril 2022, une séance de consultation a été organisée avec un large éventail de parties prenantes;
    • En août 2022, les détenteurs de traités modernes, les autres gouvernements autochtones et les organisations autochtones ont eu l'occasion de contribuer à l'élaboration du règlement par le biais d'un document de travail de consultation;
    • En octobre 2022, les règlements proposés ont été prépubliés dans la partie I de la Gazette du Canada afin de recueillir les commentaires des parties prenantes et du public.
  • Le coût total de ces consultations s'est élevé à un montant approximatif de 20 000$. La totalité des coûts a été destinée à la publication dans la Gazette du Canada puisque les consultations ont été menées virtuellement et en interne.

Faits saillants

  • Dans les lieux de travail sous réglementation fédérale, près de 500 000 employé(e)s, qui représentent environ 35 % de cette main-d'œuvre, pourraient bénéficier de la disposition de produits menstruels.
  • Un sondage mené en 2018 a révélé que le tiers des femmes canadiennes âgées de moins de 25 ans avaient de la difficulté à se payer des produits menstruels, tandis que 70 % d'entre elles ont manqué du travail ou de l'école, ou cessé des activités sociales, à cause de leurs menstruations (Plan Canada International, 2018).
  • Une étude réalisée en 2013 aux États-Unis a révélé que 86 % des femmes avaient commencé à avoir leurs menstruations de manière inattendue en public, sans avoir accès aux produits nécessaires, ce qui a suscité un sentiment d'anxiété ou d'embarras, et a souvent perturbé leurs activités professionnelles (Free the Tampons, 2013).

Messages clés

  • L'accès limité aux produits menstruels sur le lieu de travail peut mettre en danger la santé et la sécurité des travailleurs. Nous avons renforcé la réglementation du Code canadien du travail pour que les produits menstruels soient traités comme les autres produits hygiéniques de base, tels que le papier hygiénique et le savon, et qu'ils sont mis gratuitement à la disposition des employé(e)s sur leur lieu de travail.
  • Mettre à disposition des produits menstruels en milieu de travail pour les employé(e)s qui pourraient en avoir besoin permettra aux employeurs de mieux protéger la santé et la sécurité physiques.
  • Les employeurs sont maintenant requis de mettre les produits à disposition dans toutes les toilettes, tel que soit le genre, ou dans un autre endroit du même lieu de travail contrôlé par l'employeur, à condition que les produits soient toujours accessibles aux travailleurs et qu'il offre un degré raisonnable d'intimité, afin que toute employée qui en a besoin dans le cadre de son travail puisse y avoir accès.
  • Plus nous en parlons et plus nous garantissons l'accès aux produits menstruels, plus nous contribuons à lever la stigmatisation et à créer des environnements de travail plus sains, plus sûrs et plus inclusifs.
  • Cette initiative fait progresser l'engagement du gouvernement envers un Canada plus inclusif en assurant la participation de tous les employé(e)s à des milieux de travail sains et sécuritaires.
  • Le gouvernement du Canada a été informé d'incidents survenus dans certains milieux de travail sous réglementation fédérale et liés à la mise en œuvre de cette initiative.
  • Nous continuons à promouvoir et à faire connaitre les effets positifs de la disponibilité des produits menstruels sur le lieu de travail pour la santé et la sécurité des employés. Le règlement final, qui s'applique aux lieux de travail sous réglementation fédérale, est entré en vigueur le 15 décembre 2023.
  • Les documents d'orientation destinés à faciliter la mise en œuvre des nouveaux règlements sont disponibles sur Canada.ca : Obligation des employeurs de fournir des produits menstruels dans les milieux de travail sous réglementation fédérale

2.m. Congé payé pour raisons médicales

Régime canadien de soins dentaires - Prestation des services par Service Canada.

Question

Service Canada gérera le processus de demande pour le Régime canadien de soins dentaires.

Faits saillants

  • De décembre 2023 à mars 2024, 4 000 146 lettres ont été envoyées aux Canadiens âgés de 70 ans et plus, comme prévu, mettant ainsi fin aux invitations à présenter une demande. Ces lettres ont été envoyées à ceux qui étaient partiellement qualifiés sur la base des données de l'ARC. [Remarque : Nous avons prévu qu'environ 67 % de ces personnes ne seraient pas assurées et que 40 % d'entre elles feraient une demande dans les premiers mois suivant la réception de la lettre.]
  • Le Ministère a reçu plus de 1,6 million attestations remplies et 98,4% des demandeurs ont été jugés admissibles
  • 77,36% des aînés qui ont rempli leur demande à l'aide du système de réponse vocale interactif, l'ont fait sans nécessiter l'aide d'un agent de centre d'appels pour remplir leur demande.
  • À ce jour, le centre d'appels spécialisé a répondu à plus de 400 000 demandes de renseignements sur le RCSD, avec des temps d'attente négligeables.
  • Plus de 100 000 citoyens se sont rendus dans nos Centres Service Canada (CSC) pour se renseigner sur le RCSD. Cela représente 2,6 % des visites aux CSC.
  • À ce jour, le Ministère a mené des activités de liaison avec plus de 12 304 organisations et a organisé environ 908 activités visant à mieux faire connaître le RCSD et à aider les populations vulnérables.

Réponse

  • Service Canada est fier de collaborer avec Santé Canada à l'exécution du Régime canadien de soins dentaires (RCSD).
  • L'expertise et l'expérience de Service Canada en ce qui a trait au versement des prestations et à la prestation des services à des millions de Canadiens chaque année lui permettent de mener à bien ce dossier prioritaire.
  • Nos équipes d'experts travaillent de concert pour offrir à tous les demandeurs une expérience intégrée et transparente dans le cadre du RCSD.
  • Notre priorité est de minimiser les obstacles à l'accès tout en maintenant la sécurité et l'intégrité des renseignements personnels.
  • De décembre 2023 à mars 2024, plus de 4M de lettres ont été envoyées aux Canadiens âgés de 70 ans et plus, comme prévu, les invitant à faire une demande de participation au RCSD par un système téléphonique automatisé. Au 31 mars, plus de 1,6M de personnes âgées se sont inscrites au régime, et les premiers groupes de clients du RCSD pourront consulter un prestataire de soins bucco-dentaires dès mai 2024.
  • En mai, Service Canada lancera un système de demande en ligne pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Ce modèle de service en ligne sera ensuite ouvert aux personnes handicapées et aux enfants au mois de juin.
  • Nous rappelons que les personnes âgées de 70 ans et plus qui ont reçu une lettre d'invitation avec un code de demande personnalisé, mais qui n'ont pas déposé leur demande avant le 30 avril, peuvent déposer leur demande en ligne, à condition d'avoir rempli leur déclaration d'impôt pour 2023.
  • L'éligibilité des personnes âgées qui ont reçu des lettres les invitant à présenter une demande avec des codes de demande personnels était basée sur leur déclaration de revenus de 2022. Ces codes expirent le 30 avril.

Si on insiste (prestation de services)

L'exécution du Régime canadien de soins dentaires est complexe. Service Canada travaille en collaboration avec Santé Canada, qui dirige l'initiative, et l'Agence du revenu du Canada pour garantir un système de prestation de services convivial, sécurisé et réactif.

Si on insiste (pleine mise en œuvre)

  • Santé Canada, en tant que responsable du RCSD, a proposé un plan de mise en œuvre échelonnée qui garantira le succès de la mise en œuvre du RCSD.
  • L'échelonnement de la mise en œuvre a été l'un des principaux facteurs de réussite de la mise en œuvre du RCSD jusqu'à présent.
  • Tous les efforts seront déployés pour s'assurer que nous continuons à répondre aux attentes des citoyens au fur et à mesure que nous intégrons de nouvelles cohortes avec le système de demande en ligne.

Contexte

  • Dans le budget de 2023, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 13 milliards de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, et de 4,4 milliards de dollars pour la mise en œuvre du Régime canadien de soins dentaires (RCSD).
  • Le RCSD est dirigé par Santé Canada et vise à accroître la couverture des soins dentaires en éliminant le plus possible les obstacles que constituent les coûts des soins dentaires et en mettant l'accent sur les services de diagnostic, de prévention et de restauration.
  • On estime que jusqu'à 9 millions de personnes seront admissibles au RCSD une fois qu'il sera pleinement mis en œuvre.
  • Au nom de Santé Canada, Service Canada :
    • répondra aux demandes de renseignements des Canadiens et leur fournira un soutien pour la présentation des demandes d'adhésion au RCSD;
    • acceptera, gérera et traitera les demandes;
    • déterminera l'admissibilité au RCSD et communiquera les renseignements relatifs à l'adhésion aux demandeurs (bénéficiaires) ainsi qu'à un administrateur tiers.
    • La Sun Life versera les prestations dentaires aux Canadiens.

Citations / Key quotes (Heading 2 - Language in which the quote appears)

NIL

2.n. Modernisation du Programme de contrats fédéraux afin de garantir que les entrepreneurs fédéraux paient le salaire minimum fédéral à leurs salariés

Question

En 2021, le gouvernement du Canada a annoncé qu'il s'engageait à moderniser le Programme de contrats fédéraux (PCF) afin de s'assurer que les entrepreneurs fédéraux paient leurs salariés au salaire minimum fédéral.

Contexte

  • Le salaire minimum fédéral (actuellement 16,65 $CAD)Footnote 4 est appliqué par le biais du Code canadien du travail (le Code) aux employeurs relevant de la compétence fédérale. Les entrepreneurs fédéraux ne sont pas assujettis au Code, ils sont couverts par les normes du travail provinciales ou territoriales.
  • L'objectif de l'initiative sur le salaire minimum fédéral est de garantir que les fournisseurs du gouvernement fédéral versent des salaires correspondant au niveau d'éducation, de formation et de responsabilités qui est requis par l'emploi des salariés.
  • Le Programme de contrats fédéraux vise à obtenir des résultats en matière d'équité en matière d'emploi par le biais de l'approvisionnement gouvernemental. Il exige que les organisations qui font affaire avec le gouvernement du Canada mettent en œuvre l'équité en matière d'emploi dans leur milieu de travail.
  • Des employés gouvernementaux collaborent pour établir une approche coordonnée et mettre en œuvre cet engagement de la manière la plus efficace possible. Le Programme du travail collabore actuellement avec le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) et Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) - en tant que ministère fédéral avec le plus gros volume de contrats - afin d'identifier des possibilités de poursuivre les objectifs communs de modernisation de la politique d'approvisionnement.

Faits saillants

  • Dans la lettre de mandat pour 2021, il a été demandé au ministre du Travail de mettre en œuvre le salaire minimum fédéral par le biais d'un PCF modernisé.
  • Le Programme de contrats fédéraux s'applique aux organisations relevant de la compétence provinciale qui ont un effectif combiné de 100 salariés permanents ou plus et qui ont reçu un contrat initial de biens et de services d'une valeur de 1 million de dollars ou plus (taxes applicables incluses).
  • Actuellement, les entrepreneurs doivent veiller à ce que leur main-d'œuvre soit représentative de la population active du Canada en ce qui concerne les membres des 4 groupes désignés en vertu de la Loi sur l'équité en matière d'emploi : les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les personnes qui font partie des minorités visibles.
  • Depuis 2013, le Programme du travail a intégré plus de 400 entrepreneurs au Programme de contrats fédéraux sur la base du seuil d'un million de dollars de valeur contractuelle, ce qui représente une fraction des entrepreneurs uniques avec lesquels SPAC conclut des contrats.

Messages clés

  • Nous croyons en l'équité et nous nous efforçons de mettre tous les Canadiens sur un pied d'égalité. La création de milieux de travail équitables, diversifiés et inclusifs permettra de construire un pays où chaque Canadien a une chance réelle et équitable de réussir et de contribuer à l'économie.
  • Le Programme du travail collabore avec Services publics et Approvisionnement Canada - le ministère fédéral avec le plus gros volume de contrats - afin d'établir une approche coordonnée et mettre en œuvre cet engagement de la manière la plus efficace possible.
  • Notre objectif reste de veiller à ce que les entrepreneurs fédéraux versent des salaires correspondant aux exigences professionnelles de leurs salariés et de traiter équitablement tous les fournisseurs dans l'ensemble du pays.
  • Grâce à nos efforts combinés, cette initiative soutiendra les travailleurs des organisations qui passent des contrats avec le gouvernement fédéral, sortira plus de Canadiens de la pauvreté et soutiendra notre reprise économique.

2.o. Le droit à la déconnexion

Question

Achever l'élaboration d'une politique de droit de se déconnecter, de concert avec les employeurs et les groupes syndicaux sous réglementation fédérale.

Contexte

  • Le ministre du Travail et des Aînés s'est engagé à terminer l'élaboration d'une politique de droit de se déconnecter, de concert avec les employeurs sous réglementation fédérale et les groupes syndicaux.
  • Le Comité consultatif sur le droit à la déconnexion a été formé en 2020 avec des représentants d'employeurs, de syndicats et d'organisations non gouvernementales sous réglementation fédérale.
  • Le rapport final du Comité a été publié en février 2022 et est disponible en ligne. Bien que les membres du Comité aient convenu que l'équilibre travail-vie personnelle était essentiel, ils n'ont pas été en mesure de faire une recommandation conjointe sur la nécessité de légiférer sur le droit à la déconnexion les politiques. Les syndicats et les organisations non gouvernementales (ONG) sont favorables à l'obligation législative d'établir des politiques de droit à la déconnexion, alors que les employeurs s'y opposent.
  • Le budget de 2024 « propose de fournir 3,6 millions de dollars sur 5 ans, à compter de 2024 à 2025, et 0,6 million de dollars par la suite pour permettre au Programme du travail de mettre en œuvre des modifications législatives au Code canadien du travail qui obligeraient les employeurs des secteurs sous réglementation fédérale à établir une politique sur le droit à la déconnexion limitant les communications liées au travail en dehors des heures de travail prévues à l'horaire ».
  • Les données montrent que la capacité de rester connecté au travail, bien que bénéfique à certains égards, comporte des risques pour les employés, y compris le stress dû à la perturbation de l'équilibre travail-vie personnelle, l'épuisement professionnel et l'absentéisme lié à la santé au travail. Cela crée également de l'incertitude quant à la façon dont les normes du travail s'appliquent aux nouvelles réalités du milieu de travail, comme le travail à distance et les communications électroniques en dehors des heures de travail prévues à l'horaire, en particulier au moyen d'appareils numériques.

Faits saillants

  • Le travail à distance est la nouvelle norme. En 2023, 20 % des Canadiens ont travaillé la plupart de leurs heures à la maison en 2023, comparativement à seulement 7 % en 2016.
  • Pour de nombreux Canadiens, travailler à domicile signifie travailler plus longtemps. Dans l'ensemble, 35 % de tous les nouveaux télétravailleurs ont déclaré travailler plus d'heures par jour et seulement 3 % ont déclaré travailler moins d'heures.
  • Dans l'Enquête auprès des employés relevant de la compétence fédérale de 2022, environ 25 % des employés des industries sous réglementation fédérale ont indiqué envoyer ou répondre chaque jour à des courriels, des appels ou des messages textes liés au travail en dehors des heures de travail, ce qui équivaut à 250 000 employés. Environ 60 % d'entre eux disent que cela est attendu par leur employeur.

Messages clés

  • J'ai un engagement de mandat pour terminer l'élaboration d'une politique sur le droit de se déconnecter, de concert avec les employeurs et les groupes syndicaux sous réglementation fédérale.
  • Le gouvernement prend des mesures pour rétablir l'équilibre travail-vie personnelle pour les nombreux travailleurs des industries sous réglementation fédérale.
  • Les données montrent que la déconnexion du travail est essentielle au bien-être et à la productivité. Les politiques sur le droit à la déconnexion peuvent réduire l'attente informelle selon laquelle les employés doivent rester constamment connectés, tout en maintenant la flexibilité dont les employeurs ont besoin pour maintenir l'économie en mouvement.
  • Le gouvernement du Canada propose de modifier le Code canadien du travail afin de s'assurer que les attentes des employeurs sont claires, que l'équilibre entre le travail et la vie personnelle des employés est mieux protégé et que les employés sont rémunérés équitablement pour avoir eu des communications liées au travail en dehors de leurs heures de travail prévues à l'horaire.
  • Le Code canadien du travail comprend déjà de nombreuses protections pour les travailleurs, y compris le nombre maximal d'heures de travail, les heures supplémentaires et le droit de refuser les heures supplémentaires. Nous voulons nous assurer que les employés sont payés lorsqu'ils travaillent des heures supplémentaires et ne pas interdire les heures supplémentaires.

2.p. Projet de loi émanant d'un député C-378, Loi modifiant le Code canadien du travail (plaintes des anciens employés)

Question

Projet de loi d'initiative parlementaire C-378, Loi modifiant le Code canadien du travail (plaints des anciens employés), déposé par la députée conservatrice Dominique Vien le 12 février 2024.

Contexte

  • Le projet de loi C-378 a été déposé par la députée conservatrice Dominique Vien le 12 février 2024.
  • Le projet de loi propose des modifications aux paragraphes 125(4) et 127.1(12) de la partie II du Code canadien du travail (le Code), et l'ajout du paragraphe 127.1(12.1).
  • Les modifications donneraient aux anciens employés plus de temps après la cessation d'emploi pour soumettre à leur ancien employeur un avis d'incident de harcèlement et de violence dans le lieu de travail. Les anciens employés disposeraient également de plus de temps pour déposer une plainte auprès de leur ancien employeur concernant une violation présumée des obligations de leur employeur ayant trait à un incident de harcèlement et de violence dans le lieu de travail.

Faits saillants

  • La partie II du Code s'applique aux lieux de travail des secteurs privé et public sous réglementation fédérale. Cela englobe environ 1,36 million d'employés et 19 600 employeurs (environ 7,9 % de tous les employés et 1,5 % de tous les employeurs au pays) provenant d'industries comme les banques, les télécommunications, la radiodiffusion, le transport interprovincial et international (aérien, ferroviaire, maritime et terrestre), les sociétés d'État fédérales, le service public fédéral, la GRC, le lieu de travail parlementaires et les conseils de bande des Premières Nations. La partie II du Code ne s'applique pas aux Forces armées canadiennes.
  • Les règles actuelles prévues en vertu du Code concernant les avis d'incidents et les plaintes présentés par d'anciens employés, sont entrées en vigueur le 1er janvier 2021, en application du projet de loi C-65, Loi modifiant le Code canadien du travail (harcèlement et violence), la Loi sur les relations de travail au Parlement et la Loi no 1 d'exécution du budget de 2017.
  • Le projet de loi C-65 modifiait la partie II du Code afin de renforcer le régime visant à prévenir le harcèlement et la violence dans le lieu de travail, dans le but de prévenir les incidents de harcèlement et de violence. Le Règlement connexe est entré en vigueur le jour même.
  • Le projet de loi C-378 est le premier projet de loi d'initiative parlementaire à proposer des modifications à la partie II du Code en ce qui concerne le harcèlement et la violence depuis que les dispositions sont entrées en vigueur dans le cadre du projet de loi C-65 en 2021.

Messages clés

  • Le harcèlement et la violence n'ont pas leur place sur les lieux de travail canadiens.
  • Le Code canadien du travail (le Code) et le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail (le Règlement) aident à protéger les employés dans les lieux de travail sous réglementation fédérale et exigent que les employeurs prennent des mesures pour prévenir et agir contre le harcèlement et la violence pour protéger le personnel contre ceux-ci.
  • Le harcèlement et la violence ont un effet négatif profond sur les travailleurs. Je comprends que les modifications proposées donneraient plus de temps aux anciens employés pour signaler un incident de harcèlement et de violence dans le lieu de travail ou pour déposer une plainte concernant les obligations de leur employeur en matière de harcèlement et de violence dans le lieu de travail.
  • Le gouvernement poursuivra ses efforts pour contribuer à créer des lieux de travail plus sécuritaires, où chacun est inclus, respecté et protégé. Il entreprendra notamment un examen législatif quinquennal du cadre de prévention du harcèlement et de la violence à partir de 2026, ce qui lui donnera l'occasion d'évaluer ses réussites et de déterminer si des changements éventuels sont nécessaires pour répondre aux besoins des parties prenantes.

3. Aînés - Points sensibles

3.a. Stratégie nationale pour les aînés

Enjeu

Le gouvernement envisage-t-il une stratégie nationale pour les aînés ?

Contexte

  • Ces dernières années, de multiples acteurs ont fait appel pour une stratégie nationale pour les aînés, notamment des commissions parlementaires et divers groupes d'intervenants.
  • Le Nouveau Parti Démocratique (NPD) a publiquement appelé à une stratégie nationale pour les aînés en 2016. Lors des élections de 2021, le programme du NPD comprenait une proposition visant à mettre en œuvre une stratégie nationale pour les aînés, « pour faire des soins de santé des aînés une priorité, réduire l'isolement et s'attaquer à la pauvreté des aînés ». La stratégie proposée par le NPD pour les personnes âgées comprenait une stratégie nationale financée sur la démence et un programme de prévention de la maltraitance envers les aînés.
  • Les personnes aînées constituent une population diversifiée dont les besoins varient selon plusieurs critères, notamment l'âge, le genre, la culture, la santé et le statut socioéconomique. En tant que telles, les questions relatives aux personnes aînées sont par nature interdisciplinaires et complexes, et les compétences en matière de santé et de problèmes socioéconomiques rencontrés par les personnes aînées sont partagées entre les gouvernements fédéral, provinciaux, territoriaux, municipaux et certains gouvernements autochtones.
  • Le soutien du gouvernement du Canada aux aînés est de nature horizontale, reconnaissant que les politiques et les programmes correspondent à la diversité des besoins au sein de la population d'aînés. Les politiques et les programmes s'étendent au-delà des cadres ministériels et dans plusieurs domaines.
  • Le gouvernement s'est engagé à soutenir les personnes âgées et à veiller à ce qu'elles puissent participer à tous les aspects de la vie. Le gouvernement s'est fortement engagé dans la protection de la santé, du bien-être et de la qualité de vie des personnes aînées, en particulier pendant la pandémie de COVID-19.

Faits saillants

  • En 2015, une coalition de parties prenantes du secteur des aînés a demandé l'adoption d'une stratégie nationale pour les aînés, ce qui a été réitéré en 2020. Cet appel a été repris par d'autres intervenants du secteur des aînés.
  • En 2017, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées a réclamé une stratégie nationale pour les aînés.
  • En 2018, le Conseil national des aînés a été invité à donner son avis sur le thème d'une stratégie nationale pour les aînés.
  • En 2022, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, a recommandé, dans son rapport intitulé Répercussions de la COVID-19 sur le bien-être des aînés, que le gouvernement du Canada crée un bureau fédéral de défense des aînés qui aurait pour mandat d'élaborer une stratégie nationale pour les aînés, de fournir des conseils au gouvernement du Canada en ce qui concerne les aînés et leurs besoins, et de s'attaquer à la maltraitance envers les personnes aînées.

Principaux messages

  • Le gouvernement du Canada fait preuve de leadership à l'échelle nationale en appuyant le vieillissement en santé des aînés dans trois domaines d'action clés : favoriser l'inclusion sociale et la sécurité des aînés, améliorer les soins et les services de soutien et soutenir la sécurité du revenu des aînés.
  • Nous avons pris des mesures concrètes pour améliorer la sécurité de la retraite des Canadiens, leur assurant ainsi une meilleure qualité de vie et une plus grande sécurité financière.
  • Le gouvernement a également fait progresser plusieurs initiatives en faveur des personnes aînées, qu'il s'agisse du nouveau financement accordé aux provinces et aux territoires, de l'investissement dans les soins à domicile, des mesures prises pour améliorer la planification des effectifs de santé ou de plusieurs investissements récents visant à renforcer les soins de longue durée au Canada.
  • Le Canada s'est engagé tant à l'échelle nationale qu'internationale à faire en sorte que les personnes aînées vieillissent dans le respect et la dignité. Le Canada s'est également engagé à protéger les droits de la personne de tous, y compris les personnes aînées.

3.b. Prestation de soins : Soins de longue durée

Enjeu

La pandémie a touché de façon disproportionnée les Canadiens vivant dans des établissements de soins de longue durée. Les Canadiens sont préoccupés par la disponibilité de services de soins de longue durée sûrs et de grande qualité.

Historique

Les soins de longue durée (SLD) au Canada
  • Bien que le gouvernement fédéral fournisse un soutien financier aux provinces et aux territoires pour les services de soins de santé, la responsabilité des questions liées à l'administration et à la prestation des SLD relève de la compétence des provinces et des territoires (PT).
  • Dans la Loi canadienne sur la santé (LCS), les SLD sont qualifiés de « services de soins de santé complémentaires ». Les services complémentaires ne sont pas couverts par les cinq critères de la Loi ou ses dispositions sur la surfacturation et les frais modérateurs, et ne sont donc pas assujettis aux dispositions de la Loi relatives aux déductions.
  • Bien que cela ne soit pas obligatoire, chaque province ou territoire a des lois, des règlements, des politiques ou des normes en matière de SLD, mais il existe des variations et des lacunes en matière de surveillance, de prévention et de contrôle des infections, de qualité des soins et de main-d'œuvre.
Lettres de mandat
Lettre de mandat du précédent ministre de la Santé

Le gouvernement du Canada s'est engagé à travailler en partenariat avec les provinces et les territoires pour renforcer notre système de soins de santé public universel et les mesures de soutien à la santé publique. Les engagements spécifiques comprennent :

  • Soutenir les efforts visant à améliorer la qualité et la disponibilité des établissements et des lits de soins de longue durée. Pour ce faire, travailler avec les provinces et territoires pour améliorer les mesures de prévention et de contrôle des infections, définir les principes communs, et élaborer des normes nationales et une loi sur les soins de longue durée sécuritaires afin que les aînés reçoivent les soins qu'ils méritent.
  • Former jusqu'à 50 000 nouveaux préposés aux services de soutien à la personne et augmenter les salaires.
Processus d'élaboration de normes par des tiers et Loi sur les soins de longue durée sécuritaires

Le 31 janvier 2023, le gouvernement du Canada a salué la publication de normes complémentaires et indépendantes sur les SLD de l'Organisation de normes en santé (HSO) et de l'Association canadienne de normalisation (Groupe CSA) et les a remerciés pour leur travail dévoué visant à terminer l'élaboration des normes de SLD. Le processus d'élaboration de normes nationales était complémentaire, mais indépendant, du travail de collaboration du gouvernement du Canada avec les PT pour aider à soutenir les améliorations aux SLD. Bien que Santé Canada n'ait pas financé les normes de SLD récemment publiées, il a fourni des fonds au Groupe CSA et à HSO pour appuyer une mobilisation et des consultations accrues avec les Canadiens et les intervenants afin de s'assurer que les divers points de vue ont été pris en compte lors de l'élaboration des deux normes.

Le gouvernement du Canada est également en train d'élaborer une nouvelle Loi sur les soins de longue durée sécuritaires pour veiller à ce que les aînés reçoivent les soins qu'ils méritent, tout en respectant les compétences provinciales et territoriales. Le gouvernement du Canada a entrepris de vastes consultations et une mobilisation auprès des intervenants et des Canadiens au sujet d'une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires. Cela comprenait la consultation d'experts, d'intervenants, de personnes ayant une expérience vécue, ainsi que des provinces et des territoires, de même que la mise à profit des collaborations existantes avec les partenaires inuits et des Premières Nations.

Une consultation en ligne de 60 jours (du 21 juillet au 21 septembre 2023) a invité les Canadiens à partager leurs points de vue et leur expertise sur la façon d'améliorer la qualité et la sécurité des SLD, de favoriser la mise en œuvre des normes de SLD, de relever les défis en matière de ressources humaines et de renforcer la responsabilisation dans le secteur des SLD.

Reconnaissant les champs de compétences traditionnels en matière de prestation des SLD, le gouvernement du Canada travaille également avec les gouvernements provinciaux et territoriaux sur la Loi sur les soins de longue durée sécuritaires et sur la meilleure façon de soutenir la prestation de services de SLD de qualité et sécuritaires. Les consultations comprenaient également des discussions et des tables rondes avec des experts, des parties prenantes, des partenaires autochtones et des Canadiens afin d'obtenir des conseils sur la manière dont la législation fédérale peut contribuer à l'amélioration de la qualité et de la sécurité des SLD.

Faits saillants

  • Le 31 janvier 2023, le Conseil canadien des normes, l'Organisation de normes en santé (HSO) et l'Association canadienne de normalisation (Groupe CSA) ont annoncé l'achèvement et la publication de nouvelles normes nationales sur les soins de longue durée.
  • Le budget de 2023 a annoncé près de 200 milliards de dollars sur 10 ans pour appuyer le plan Travailler ensemble pour améliorer les soins de santé pour les Canadiens.
  • Le financement comprend 7,8 milliards de dollars sur cinq ans qui n'ont pas encore été versés aux provinces et aux territoires pour la santé mentale et la consommation de substances, les soins à domicile et en milieu communautaire et les soins de longue durée.
  • Dans le cadre de la lettre de mandat de l'ancien ministre de la Santé, Santé Canada a été chargé de créer une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires afin de s'assurer que les aînés reçoivent les soins qu'ils méritent.
  • Le gouvernement du Canada a mené de vastes consultations et mobilisations auprès des intervenants et des Canadiens au sujet d'une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires.

Messages clés

  • Chaque personne âgée au Canada mérite de vivre dans la dignité, la sécurité et le confort, peu importe où elle vit.
  • La pandémie de COVID-19 a mis en évidence des défis systémiques et de longue date dans les établissements de soins de longue durée partout au Canada.
  • Les résidents des soins de longue durée méritent de vivre dans la dignité, le confort et le respect. C'est pourquoi le ministre de la Santé et le ministre des Aînés ont reçu le mandat d'élaborer des normes nationales sur les soins de longue durée et une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires.
  • En janvier 2023, le Conseil canadien des normes (CCN), l'Organisation de normes en santé (HSO) et le Groupe de l'Association canadienne de normalisation (CSA) ont publié 2 nouvelles normes complémentaires et indépendantes sur les soins de longue durée. Ces normes fournissent des lignes directrices pour la prestation de services de soins de longue durée qui sont sûrs, fiables et centrés sur les besoins des résidents.
  • Le gouvernement du Canada a mené de vastes consultations et mobilisations auprès des intervenants et des Canadiens au sujet de l'élaboration d'une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires. Il s'agit notamment de consulter des experts, des parties prenantes, des personnes ayant une expérience vécue, les provinces et les territoires, ainsi que de s'appuyer sur les collaborations existantes avec les partenaires des Premières nations et des Inuits.

Si l'on insiste

Si l'on insiste sur le moment où la Loi sur les soins de longue durée sécuritaires sera déposée

  • Le gouvernement du Canada s'est engagé à en faire plus pour soutenir les aînés partout au pays. Nous savons que les Canadiens veulent vieillir plus près de chez eux et de leur famille, mais nous nous attendons également à ce que les soins de longue durée soient sécuritaires, au besoin.
  • À ce titre, notre gouvernement est en train d'élaborer une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires pour veiller à ce que tous les Canadiens reçoivent les soins qu'ils méritent, tout en respectant les compétences provinciales et territoriales.
  • Le gouvernement du Canada a mené de vastes consultations et mobilisations au sujet d'une Loi sur les soins de longue durée sécuritaires. Cela comprend la consultation d'experts, d'intervenants, de personnes ayant une expérience vécue, ainsi que des provinces et territoires, de même que la mise à profit des collaborations existantes avec les partenaires des Premières Nations et des Inuits.
  • De plus, le gouvernement du Canada a récemment terminé une consultation publique en ligne sur la sécurité des soins de longue durée, qui éclairera l'élaboration de la Loi.

Si l'on insiste à savoir si les normes nationales en matière de soins de longue durée seront appliquées par l'entremise de la nouvelle Loi sur les soins de longue durée sécuritaires

  • Il est important de noter que la prestation des services de soins de longue durée est une responsabilité provinciale et territoriale.
  • La législation fédérale devra respecter cette compétence provinciale et territoriale, c'est-à-dire qu'elle n'imposera pas de normes ni ne réglementera la prestation des soins de longue durée.
  • Le gouvernement du Canada collabore déjà avec les provinces et les territoires pour appuyer l'amélioration des soins de longue durée, comme le souligne l'investissement de 3 milliards de dollars pour appuyer leurs efforts visant à s'assurer que les normes relatives aux soins de longue durée sont appliquées et que des changements permanents sont apportés.
  • Des négociations sont en cours. Les ententes de financement nous permettent de continuer à travailler ensemble pour accorder la priorité à l'adoption et au respect des normes afin de fournir des soins de haute qualité à tous les Canadiens qui en ont besoin.

3.c. Mesures de soutien communautaires (notamment le vieillissement chez soi)

Enjeu

Comment aide-t-on les aînés à vieillir chez eux au sein de leur communauté ?

Contexte

  • Vieillir chez soi, c'est disposer des aides et des services sociaux et de santé dont vous avez besoin pour vivre en toute sécurité et de manière autonome chez vous ou dans votre communauté aussi longtemps que vous le souhaitez et que vous en êtes capable.
  • Les Canadiens préfèrent nettement vieillir chez eux. Cette situation a été exacerbée par la pandémie de COVID-19 et ses conséquences sur les soins de longue durée. Pas moins de 96 % des Canadiens âgés de 65 ans et plus déclarent qu'ils « feraient tout ce qu'ils peuvent » pour éviter de déménager dans un établissement institutionnel (National Institute on Ageing, 2022).
  • Dans le cadre de sa réponse au rapport de juin 2022 du Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (comité HUMA), Les répercussions de la COVID-19 sur le bien-être des aînés, le gouvernement a reconnu les répercussions majeures de la pandémie de COVID-19 sur le bien-être des aînés; ces répercussions ont nui à la capacité des aînés d'obtenir les services de santé et de soutien social dont ils ont besoin pour vieillir chez eux. Divers rapports ont aidé le gouvernement à mieux comprendre les répercussions de la COVID-19 sur les aînés et à les contrer. Par exemple, le Forum fédéral, provincial et territorial des ministres responsables des aînés a publié un rapport Examen des répercussions sociales et économiques de l'âgisme, ainsi que l'étude complémentaire Une étude de cas sur l'âgisme pendant la pandémie de COVID-19. Le Forum a également publié un rapport L'isolement social des aînés pendant la pandémie, dont les conclusions ont été intégrées à un rapport plus vaste intitulé Permettre aux aînés de vieillir dans la collectivité; le Conseil national des aînés (CNA) a publié un rapport intitulé Le bien-être des aînés au Canada : tirer parti des leçons apprises de la pandémie de COVID-19.
  • Le gouvernement investit 90 millions de dollars dans l'initiative Bien vieillir chez soi, jusqu'à l'exercice financier de 2025-2026. L'initiative a été annoncé dans le budget de 2021 et appuie des projets locaux, régionaux et nationaux qui sont dirigés par des organisations au service des aînés. Les projets financés permettent de mettre à l'essai de nouvelles approches et d'élargir les services qui ont déjà prouvé être en mesure d'aider les aînés à vieillir chez eux.
  • De plus, l'un des objectifs du Programme Nouveaux Horizons pour les aînés est de soutenir la participation sociale et l'inclusion des aînés. Par l'intermédiaire du budget de 2022, le gouvernement du Canada a investi 20 millions de dollars supplémentaires sur deux ans dans le Programme (2022-2023 et 2023-2024), afin de soutenir un plus grand nombre de projets qui améliorent la qualité de vie des aînés et les aident à continuer de participer pleinement à la vie de leur collectivité.
  • Au cours de la dernière année, le gouvernement fédéral a également pris des mesures importantes visant à rendre le logement plus abordable pour les Canadiens, ce qui pourrait soutenir le vieillissement chez soi. Par exemple, dans l'Énoncé économique de l'automne 2023, le gouvernement a annoncé un montant supplémentaire de 1 milliard de dollars sur trois ans, à compter de 2025-2026, pour le Fonds pour le logement abordable. Cet investissement aidera les fournisseurs de logements sans but lucratif, coopératifs et publics à construire plus de 7 000 nouvelles maisons d'ici 2028. De plus, pour 2023 et les années d'imposition subséquentes, le crédit d'impôt pour la rénovation domiciliaire multigénérationnelle offre un crédit remboursable pouvant atteindre 7 500 $ pour la construction d'une suite secondaire pour un aîné ou un adulte admissible au Crédit d'impôt pour personnes handicapées.
  • Le budget de 2023 a annoncé près de 200 milliards de dollars sur dix ans à l'appui du plan « Travailler ensemble pour améliorer les soins de santé pour les Canadiens ». Ce montant comprend 46,2 milliards de dollars de soutien aux provinces et aux territoires par l'entremise du Transfert canadien en matière de santé, d'accords bilatéraux adaptés, d'un soutien salarial destiné aux préposés de services de soutien à la personne et d'un engagement sur dix ans pour le Fonds d'investissement-santé pour les territoires. Le plan met l'accent sur les principales priorités fédérales suivantes en matière de santé :
  • élargir l'accès à des services de santé familiale;
  • bâtir une main-d'œuvre en santé résiliente et remédier aux retards;
  • l'accès à des services de qualité en matière de soins en santé mentale et de traitement de la toxicomanie;
  • moderniser les systèmes de santé grâce à la santé numérique et aux données sur la santé;
  • aider les Canadiens à vieillir dans la dignité.
  • Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour aider les aînés à vieillir chez eux, mais il reste encore beaucoup à faire. Dans le budget de 2022, le gouvernement a proposé la création d'un groupe d'experts chargé d'examiner des mesures, y compris une potentielle allocation pour le vieillissement chez soi, afin de soutenir davantage les Canadiens qui souhaitent vieillir chez eux. La ministre des Aînés et le ministre de la Santé ont annoncé en octobre 2022 que le Conseil national des aînés (CNA) servirait de groupe d'experts.
  • Compte tenu de leurs vastes connaissances et de leur expertise sur les enjeux pertinents pour les personnes âgées, ainsi que de leurs liens avec le travail mené dans les collectivités partout au pays, les membres du Conseil national des aînés étaient bien placés pour fournir des conseils sur cette question importante.
  • Le rapport final, intitulé Appuyer le vieillissement à domicile au Canada : Garantir la qualité de vie lorsqu'on vieillit au Canada, a été présenté au ministre des Aînés et au ministre de la Santé le 29 septembre 2023.
  • Pour élaborer ses conseils, le CNA a entrepris une analyse de l'environnement, une analyse de la documentation et une mobilisation approfondie (y compris une consultation en ligne, des tables rondes avec les intervenants et des entrevues avec des informateurs clés). Ces activités ont donné au CNA l'occasion de tenir compte de multiples points de vue uniques et d'entendre diverses voix à l'échelle du pays.

Faits saillants

  • Si elles ont l'aide adéquate, certains aînés peuvent rester chez eux, tandis que d'autres doivent passer à une vie en communauté ou en établissement. L'Institut canadien d'information sur la santé note qu'environ 1 résident sur 10 des établissements de soins de longue durée nouvellement admis aurait potentiellement pu être soigné à domicile (2022).
  • Bien qu'il y ait des problèmes de comparabilité des données lorsque l'on compare les données de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur les dépenses en soins de longue duréeFootnote 5 (qui comprennent les soins à domicile et dans les établissements), les données de l’OCDE suggèrent que le Canada se situe dans la moyenne ou légèrement au-dessus de la moyenne lorsqu’on examine les dépenses totales en soins de longue durée en proportion du produit intérieur brut (PIB) (2,3 % pour le Canada et 1,8 % pour l’OCDE en 2021) et les dépenses du Canada en soins à domicile en proportion des dépenses totales en soins de longue durée (19 % pour le Canada contre 18 % pour l’OCDE en 2021).Footnote 6 Les données de l’OCDE suggèrent que le reste des dépenses du Canada en soins de longue durée va aux hôpitaux (13 %) et aux maisons de soins infirmiers (66 %), et 2 % de plus entre dans la catégorie « autre ».
  • Cela dit, les données de l'OCDE laissent également entendre que le Canada est à la traîne par rapport aux pays leaders, comme les pays scandinaves et les Pays-Bas, pour ce qui est des dépenses totales en soins de longue durée (en pourcentage du PIB); est également à la traîne par rapport à des pays leaders comme le Danemark (35 %), la Belgique (32 %), l'Allemagne (32 %) ou la Norvège (55%) lorsqu'on examine la proportion des dépenses consacrée aux soins à domicile en proportion du total des soins de longue durée selon la méthodologie de l'OCDE (par rapport à 19 % pour le Canada).

Principaux messages

  • Les aînés veulent vivre chez eux et dans leur communauté le plus longtemps possible. Toutefois, cela peut devenir un défi à mesure qu'ils vieillissent.
  • Le gouvernement du Canada prend des mesures pour améliorer la capacité des aînés canadiens à vieillir chez eux et à recevoir des soins à domicile de qualité. C'est pourquoi le ministre de la Santé et moi-même avons demandé au Conseil national des aînés de servir de groupe d'experts pour examiner des mesures, y compris une éventuelle prestation pour le vieillissement à domicile, afin d'aider davantage les Canadiens qui souhaitent vieillir dans le confort de leur foyer.
  • Dans le cadre de son examen du sujet, le Conseil national des aînés a examiné la documentation et recueilli des données probantes sur les lacunes et les domaines où les besoins sont les plus grands. Au printemps 2023, le Conseil national des aînés a mené un sondage en ligne pour recueillir les points de vue des Canadiens sur les mesures visant à soutenir davantage le vieillissement chez soi, qui a donné lieu à plus de 12 000 réponses. Les membres du Conseil ont également dirigé des tables rondes virtuelles avec des intervenants et des personnes ayant une expérience vécue, ainsi qu'une série d'entrevues d'informateurs clés avec des experts. Plus de 70 personnes ont participé à ces tables rondes et entrevues.
  • Le gouvernement du Canada investit 90 millions de dollars dans l'initiative Bien vieillir chez soi, et ce, jusqu'à l'exercice 2025-2026. Cette initiative fournit du financement aux organismes au service des aînés pour des projets locaux, régionaux et nationaux. Ces projets mettent à l'épreuve la mesure dans laquelle les bénévoles peuvent être mobilisés pour fournir des soutiens pratiques comme des repas, de l'entretien ménager et des travaux de jardinage afin d'aider les aînés à faible revenu et autrement vulnérables à vieillir chez eux.
  • Un financement est également fourni pour des projets régionaux et nationaux qui élargissent les services qui ont déjà donné des résultats positifs pour aider les aînés à rester à la maison.
  • Le gouvernement du Canada a fait d'autres investissements importants pour aider les Canadiens âgés à vieillir chez eux, sur place. Notamment :
  • Six milliards de dollars sur dix ans, à compter de 2017, aux provinces et aux territoires afin de renforcer l'accès aux services à domicile et communautaires, notamment les soins palliatifs (les 2,4 milliards de dollars restants de ce financement, en plus des 3 milliards de dollars supplémentaires sur cinq ans pour les soins de longue durée, sont distribués aux provinces et aux territoires par l'entremise de nouveaux accords bilatéraux pour vieillir dans la dignité).
  • Soixante-dix millions de dollars par an pour le programme Nouveaux Horizons pour les aînés afin d'aider les aînés à rester actifs et à participer dans leur communauté, avec un investissement supplémentaire de 20 millions de dollars sur deux ans dans le budget 2022 pour soutenir davantage de projets communautaires qui améliorent l'inclusion sociale des personnes aînées.
  • Le gouvernement a fait des investissements supplémentaires pour répondre à la COVID-19 et à ses répercussions sur les personnes aînées. Par exemple, depuis 2020, le gouvernement du Canada a versé environ 10,7 millions de dollars à Excellence en Santé Canada, permettant à plus de 1 500 établissements de soins de longue durée et maisons de retraite au Canada de mettre en œuvre les pratiques exemplaires visant à prévenir et traiter l'infection à la COVID-19. La plus récente phase du travail s'intitule « Repenser les systèmes de soins de longue durée : encourager la santé du personnel pour favoriser des soins centrés sur la personne ». Les équipes participantes ont reçu de l'aide pour combler les lacunes en matière de sécurité et de qualité des soins dispensés dans les établissements de soins de longue durée.

3.d. Programme Nouveaux Horizons pour les aînés

Enjeu

Comment le programme Nouveaux Horizons pour les aînés (PNHA) appuie-t-il les aînés canadiens et leurs collectivités ?

Contexte

  • Le PNHA est un programme de subventions et de contributions créé en 2004 pour veiller à ce que les aînés puissent bénéficier de la qualité de vie dans leur collectivité et y contribuer. Il atteint cet objectif grâce aux objectifs de programme suivants :
    • promouvoir le bénévolat chez les aînés et les autres générations;
    • mobiliser les aînés dans la collectivité par le mentorat des autres;
    • accroître la sensibilisation aux mauvais traitements envers les aînés, y compris l'exploitation financière;
    • favoriser la participation sociale et l'inclusion des aînés;
    • fournir une aide à l'immobilisation pour des projets ou des programmes communautaires nouveaux et existants destinés aux aînés.
  • Le programme comporte deux volets de financement : communautaire et pancanadien. Le volet communautaire finance des projets d'une durée d'un an au moyen de subventions pouvant atteindre 25 000 $ dans le cadre d'un appel de propositions annuel. Le volet pancanadien finance des projets pluriannuels plus complexes au moyen de contributions, pour un montant maximal de 5 millions de dollars. Les plus récentes possibilités de financement pour les deux volets ont pris fin à l'automne 2023.
  • Le programme appuie directement l'engagement pris par le ministre du Travail et des Aînés dans le cadre de son mandat de promouvoir les programmes destinés aux aînés. Le programme compte un large éventail de bénéficiaires admissibles et accorde la priorité aux projets qui soutiennent les aînés vulnérables, notamment les Autochtones, les aînés en situation de handicap, les membres de groupes racialisés et de nouveaux arrivants, les membres des communautés 2ELGBTQI+, les aînés à faible revenu et les anciens combattants.

Faits clés

  • Le programme finance des projets communautaires et pancanadiens avec un budget annuel de 70 millions de dollars:
    • Le budget annuel du volet communautaire est de 50,04 millions de dollars.
    • Le budget annuel du volet pancanadien est de 13,1 millions de dollars.
    • Le budget d'administration du programme est de 6,86 millions de dollars.
  • Depuis son lancement, en 2004, le volet des subventions communautaires a financé environ 40 000 projets locaux par et pour les aînés dans des centaines de collectivités partout au Canada, pour un investissement total de plus de 749 millions de dollars. Le volet des contributions pancanadiennes, créé en 2007, a appuyé 149 projets de collaboration visant à appuyer l'inclusion sociale des aînés, ce qui représente un investissement de plus de 102 millions de dollars.
  • Pour l'appel de propositions communautaire de l'automne 2023, plus de 5 900 demandes ont été reçues, ce qui représente plus de 130 millions de dollars. Au total, 3 453 projets ont été financés dans 411 collectivités, pour un investissement de 71,3 millions de dollars. Il y a toujours une forte demande pour ce volet, le nombre de propositions retenues dépassant continuellement les fonds disponibles.
  • Les propositions de projet visent les aînés vulnérables. Parmi les projets communautaires financés dans le cadre de l'appel de propositions de l'automne 2023, 91 % des projets financés visaient des groupes de populations vulnérables, et bon nombre de ces projets visaient de multiples groupes de populations vulnérables :
    • 62 % des projets financés étaient destinés aux aînés à faible revenu;
    • 45 % pour les aînés en situation de handicap;
    • 43 % pour les aînés nouveaux arrivants;
    • 35 % pour les aînés vivant dans les régions rurales et éloignées;
    • 18 % pour les aînés autochtones;
    • 16 % pour les aînés 2ELGBTQI+.
    • reconnaissant que ces pourcentages ne s'excluent pas mutuellement.
  • Les efforts continus visant à rationaliser et à simplifier le processus de demande facilitent la tâche aux organismes représentant des groupes vulnérables. Le plus récent sondage auprès des clients a révélé un taux de satisfaction de 82 % à l'égard du processus de demande, soit la note la plus élevée reçue par le Ministère pour tous les programmes de subventions et de contributions cette année.

Messages clés

  • Le programme appuie l'objectif global du gouvernement du Canada d'améliorer la qualité de vie et de promouvoir la pleine participation des aînés à tous les aspects de la vie.
  • Grâce à des projets locaux à petite échelle et à des initiatives pluriannuelles de plus grande envergure, le programme crée des occasions pour les aînés de s'engager socialement et d'être des membres actifs et connectés de leur collectivité, et aide à renforcer la capacité des organismes à régler les problèmes complexes auxquels font face les aînés et à accroître leur inclusion sociale.
  • Le programme fait une différence importante dans la vie quotidienne de centaines de milliers d'aînés chaque année et aide des centaines de collectivités à profiter de la participation sociale, des connaissances, des compétences et de l'expérience accrues de divers aînés.
  • Les plus récents appels de financement des volets communautaires et pancanadiens ont entraîné un nombre sans précédent de demandes reçues. Les projets communautaires sélectionnés seront annoncés au printemps, et une annonce sur les concepts sélectionnés pour devenir de futurs projets pancanadiens est prévue cet été.

3.e. La littératie numérique et la connectivitéLittératie numérique et connectivité

Enjeu

  • Que fait le gouvernement pour favoriser la littératie numérique et la connectivité chez les aînés ?

Contexte

  • En juin 2019, le gouvernement a publié « La haute vitesse pour tous : la stratégie canadienne pour la connectivité ». Cette stratégie représente un engagement historique à mettre à la disposition de tous les Canadiens une infrastructure Internet haute vitesse abordable et fiable, et à améliorer l'accès mobile d'un océan à l'autre.
  • L'approche globale du gouvernement pour élargir l'accès a consisté à établir un encadrement du marché pour favoriser la concurrence et l'investissement, à gérer efficacement le spectre pour favoriser la disponibilité des services sans fil et à créer des programmes de financement ciblés pour étendre l'infrastructure à large bande en milieu rural, pour les régions où il n'existe pas d'analyses de rentabilité pour les investissements du secteur privé.
  • Pour appuyer ces efforts, le gouvernement a lancé le Fonds pour la large bande universelle (FLBU) en novembre 2020, qui a consacré 3,225 milliards de dollars pour améliorer la connectivité dans les collectivités rurales et éloignées mal desservies, en collaboration avec les provinces, les territoires et d'autres partenaires. En incluant le FLBU, le gouvernement a mis à disposition un total de 7,6 milliards de dollars pour étendre l'infrastructure à large bande depuis 2015. Ensemble, ces investissements permettront à 98 % des Canadiens de disposer d'une connexion Internet haute vitesse d'ici 2026, l'objectif étant de raccorder tous les Canadiens d'ici 2030. Le FLBU s'appuie sur des programmes existants qui continuent d'être mis en œuvre. Par exemple, le programme « Brancher pour innover », qui permet d'améliorer l'accès aux services Internet dans plus de 975 collectivités, dont 190 collectivités autochtones, et le Fonds pour la large bande du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), doté de 675 millions de dollars, sont financés par une taxe perçue auprès des entreprises du secteur.
  • Dans le cadre de l'initiative gouvernementale « Familles branchées », les fournisseurs d'accès Internet (FAI) offrent volontairement des services Internet à domicile à prix réduit à des centaines de milliers de ménages à faible revenu. Reconnaissant que les aînés utilisent beaucoup moins Internet que les Canadiens moyens, l'initiative « Familles branchées » a récemment élargi les critères d'admissibilité au-delà des familles à faible revenu pour inclure les aînés à faible revenu. Ainsi, les aînés qui ont droit au montant maximum du Supplément de revenu garanti (SRG) peuvent désormais bénéficier de services Internet à domicile à prix réduit.
  • Le Programme d'échange en matière de littératie numérique du gouvernement, dirigé par le ministère de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique, finance des organismes sans but lucratif pour soutenir des initiatives de formation en littératie numérique à l'intention des Canadiens qui ont besoin d'améliorer leurs compétences et leur confiance dans l'utilisation des ordinateurs, des appareils mobiles et d'Internet, ce qui inclut les aînés.

Faits saillants

  • Le gouvernement continue d'accorder la priorité à l'investissement dans des projets de déploiement des services Internet à large bande. Dans le cadre de la Stratégie canadienne pour la connectivité, le gouvernement a lancé le Fonds pour la large bande universelle en 2020, dans le but d'étendre la connectivité dans les collectivités rurales et éloignées, en collaboration avec les provinces, les territoires et d'autres partenaires.
  • Depuis le lancement du Programme d'échange en matière de littératie numérique en 2017 et un investissement de 29,5 millions de dollars sur 5 ans, le gouvernement a offert une formation en littératie numérique à plus de 400 000 participants, afin de leur fournir les compétences de base en littéracie numérique nécessaires pour participer pleinement à l'économie et à la société numériques. Au cours de la première phase, plus de 200 000 aînés ont pu bénéficier du Programme.
  • Dans le cadre du programme « Nouveaux Horizons pour les aînés », Emploi et Développement social Canada (EDSC) finance des organisations communautaires pour des projets visant à accroître l'inclusion sociale des aînés. Le Programme s'articule autour de quatre priorités nationales qui permettent de hiérarchiser les propositions de projets à financer, l'une d'entre elles étant de favoriser un vieillissement en santé, notamment en luttant contre l'isolement social en soutenant la littératie numérique des aînés. En 2022‑2023, 326 projets communautaires comprenant des activités de littératie numérique ont été financés, pour un total de plus de 6,5 millions de dollars.

Messages clés

  • Dans le cadre de la Stratégie canadienne pour la connectivité, le gouvernement du Canada s'est engagé à faire en sorte que tous les Canadiens, y compris les aînés, aient accès à Internet haute vitesse d'ici 2030. Dans le cadre de l'initiative « Familles branchées », le gouvernement du Canada soutient l'offre de services Internet à bas prix, en collaboration avec 18 fournisseurs d'accès Internet, pour ceux qui en ont le plus besoin. Les critères d'admissibilité au Programme ont récemment été élargis aux aînés à faible revenu, en plus des familles à faible revenu.
  • Le gouvernement du Canada s'est engagé à améliorer les compétences en littératie numérique, en particulier au sein des groupes sous-représentés au Canada, dont font partie les aînés. En 2022, le Programme d'échange en matière de littératie numérique a été renouvelé à hauteur de 17,6 millions de dollars pour trois années supplémentaires, afin de soutenir la formation en littératie numérique de 100 000 participants supplémentaires et de veiller à ce que les Canadiens soient équipés pour participer à l'économie et à la société numériques.
  • Le programme « Nouveaux Horizons pour les aînés » fournit des fonds aux organisations communautaires pour des projets visant à accroître l'inclusion sociale des aînés. Les projets visant à lutter contre l'isolement social, notamment en favorisant la littératie numérique des aînés, sont financés en priorité dans le cadre de l'une des quatre priorités nationales du Programme. Parmi les exemples de projets financés, citons ceux qui aident les aînés à accéder à la technologie et à rester connectés, ce qui contribue à améliorer leur sentiment d'appartenance à leur communauté et à renforcer leur inclusion sociale. Plus de 6,5 millions de dollars ont été attribués à de tels projets dans le cadre de l'appel à propositions de 2022-2023.

3.e.i. Améliorations et traitement de la Sécurité de vieillesse

3.e.i.1. Améliorations à la SV

Enjeu

Que fait le gouvernement pour aider les aînés à joindre les deux bouts et à faire face à l'augmentation du coût de la vie?

Contexte

Le programme de Sécurité de la vieillesse (SV) est le premier pilier du système de revenu de retraite du Canada et joue un rôle important en assurant la sécurité du revenu aux Canadiens durant leur vieillesse. Les prestations du programme de la SV comprennent la pension de base de la SV, versée à toute personne de 65 ans ou plus qui répond au critère de résidence, le Supplément de revenu garanti (SRG) pour les aînés à faible revenu et les allocations pour les Canadiens à faible revenu âgés de 60 à 64 ans qui sont les époux ou conjoints de fait de bénéficiaires du SRG, ou qui sont veufs ou veuves.

À ce jour, le gouvernement a pris des mesures importantes pour améliorer la sécurité financière des aînés. Depuis 2016, le gouvernement a :

  • Augmenté de 10% la prestation maximale du SRG pour les aînés célibataires, une augmentation qui a aidé près de 900 000 aînés qui dépendent presque exclusivement de la pension de la SV et du SRG, et qui a permis de verser un montant supplémentaire de près de 1 150 $ en 2023, indexé en fonction de l'inflation chaque trimestre;
  • Rétabli l'âge d'admissibilité à la pension de la SV et au SRG de 67 à 65 ans, empêchant environ 100 000 futurs aînés de sombrer dans la pauvreté;
  • Bonifié l'exemption des gains au titre du SRG afin que les aînés à faible revenu qui travaillent puissent conserver une plus grande part de ce qu'ils gagnent. Depuis juillet 2020, l'exemption bonifiée s'applique aux revenus d'emploi et de travail indépendant et offre une exemption complète jusqu'à 5 000 $ de gains annuels ainsi qu'une exemption supplémentaire de 50 % sur les revenus d'emploi et de travail indépendant compris entre 5 000 $ et 15 000 $. Cela signifie que les bénéficiaires du SRG qui travaillent peuvent gagner jusqu'à 15 000 $ en revenus d'emploi et de travail indépendant avant que la réduction des prestations du SRG ne s'applique à leur plein revenu;
  • Accordé une subvention unique pour indemniser les aînés qui ont fait face à des difficultés financières parce qu'ils ont perdu leurs prestations du SRG et des allocations après avoir reçu des prestations liées à la pandémie. De plus, pour éviter que cela ne se reproduise, la Loi sur la sécurité de la vieillesse a été modifiée pour exclure les prestations fédérales liées à la pandémie, reçues en 2021 ou après, du calcul des prestations du SRG et des allocations, à compter de juillet 2022; et
  • Augmenté la pension de la SV de 10 % pour les aînés âgés de 75 ans et plus à compter de juillet 2022, ce qui a fourni plus de 800 $ à ceux recevant la pension intégrale durant la première année.

La lettre de mandat de la ministre des Aînés comprend également un engagement à augmenter le SRG de 500 $ pour les aînés célibataires et de 750 $ pour les couples, à compter de l'âge de 65 ans. Cette mesure nécessiterait des modifications législatives à la Loi sur la sécurité de la vieillesse.

Le gouvernement demeure déterminé à soutenir tous les aînés, y compris les aînés à faible revenu.

Faits saillants

En 2022-2023, un total de 69,4 milliards de dollars a été versé sous forme de prestations de la SV auprès de 7,1 millions de bénéficiaires, dont 16,1 milliards de dollars en prestations du SRG ont été versés à 2,4 millions de bénéficiaires du SRG.

Toutes les prestations de la SV sont calculées quatre fois par année (en janvier, avril, juillet et octobre) en fonction de l'évolution de l'indice des prix à la consommation (IPC). Cela permet aux prestations de suivre le taux d'inflation. De plus, la Loi sur la sécurité de la vieillesse contient une garantie assurant que les prestations ne pourront jamais diminuer, même en cas de baisse de l'IPC.

En octobre 2023, la pension maximale de la SV pour les aînés de 65 à 74 ans a augmenté de 9,08 $, passant de 698,60 $ à 707,68 $. Cela représente une augmentation de 1,3 % par rapport aux montants de prestations de juillet à septembre 2023 et une augmentation de 3,2 % au cours de la dernière année (d'octobre 2022 à octobre 2023).

Aujourd'hui, en avril 2024, un aîné célibataire à faible revenu âgé de 65 à 74 ans peut recevoir un maximum de 1 778,81 $ en prestations combinées de SV et du SRG par mois (21 345,72 $ par année), tandis que les couples d'aînés à faible revenu (où les deux membres sont âgés de 65 à 74 ans) peuvent recevoir jusqu'à 2 709,38 $ par mois en prestations combinées pour l'ensemble du couple (32 512,56 $ par année).

Messages clés

Le programme de la Sécurité de la vieillesse soutient les aînés du Canada depuis plus de 70 ans et continuera d'être là pour les Canadiens dans les années à venir.

Les prestations de la Sécurité de la vieillesse représentent une part importante du revenu de retraite des Canadiens, en particulier des aînés à faible revenu.

Depuis 2016, nous avons travaillé sans relâche pour soutenir les aînés, du rétablissement de l'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse à 65 ans alors qu'il était de 67 ans, en passant par l'augmentation de 10% de la prestation maximale du Supplément de revenu garanti pour les aînés célibataires, qui a permis de verser un montant supplémentaire de près de 1 150 $ en 2023, indexé en fonction de l'inflation chaque trimestre, à la bonification de l'exemption des gains au titre du Supplément de revenu garanti pour aider les aînés à faible revenu qui travaillent et, plus récemment, la bonification de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 75 ans et plus.

Nous continuerons de soutenir les générations actuelles et futures d'aînés afin de garantir que tous les Canadiens bénéficient de la retraite sûre et digne qu'ils méritent.

3.e.i.2.Traitement de la SV

Question

Comment le gouvernement a-t-il géré le traitement des demandes de prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV) ?

Faits saillants
  • La norme de service de la SV est d'émettre 90 % des paiements de pension dans le premier mois d'admissibilité. Durant l'exercice 2023-2024, pour la période d'avril 2023 à février 2024, , Service Canada a versé 86,7 % des prestations de la SV au cours du premier mois d'admissibilité, ce qui représente une légère baisse par rapport au résultat cumulatif à ce jour, établi à 87,7 % l'année précédente.
  • Le 3 novembre 2022, dans l'Énoncé économique de l'automne, le gouvernement a annoncé un montant de 519 millions de dollars pour le traitement des demandes de la Sécurité de la vieillesse et un montant de 90 millions de dollars pour le centre d'appels des pensions. Ce financement a permis à Service Canada de maintenir les ressources déjà en place. En plus de ses efforts pour réduire les inventaires, Service Canada élabore une stratégie relative à la charge de travail afin de s'assurer que la norme de service sera respectée de façon durable.
  • Des améliorations importantes ont eu lieu au centre d'appels des pensions. Pour le cumul annuel en date de la semaine se terminant le 29 mars 2024, le centre d'appels des pensions avait un temps d'attente moyen de 9,4 minutes (la norme de service est de répondre à 80% des appels dans un délai de 10 minutes). Durant la même période de l'exercice précédent, le centre d'appels des pensions avait un temps d'attente moyen de 41,3 minutes.
  • Pour le cumul annuel en date de la semaine se terminant le 29 mars 2024, les agents du centre d'appels des pensions ont répondu à 2,8 millions d'appels. Durant la même période de l'exercice précédent, les agents du centre d'appels avaient répondu à 2,1 millions d'appels.
Réponse
  • Service Canada s'est engagé à appuyer les aînés au moyen des prestations de la Sécurité de la vieillesse.
  • Malgré un nombre croissant de clients de la Sécurité de la vieillesse, Service Canada est sur le point d'atteindre son objectif, soit verser à 90 % des clients leurs prestations au cours du premier mois de leur admissibilité. Service Canada a également constaté une amélioration importante du temps d'attente moyen pour répondre aux appels au centre d'appels des pensions. Depuis le début de l'année, le temps d'attente moyen est de 9,4 minutes, comparativement à plus de 41 minutes à la même période l'an dernier.
Si on insiste

NIL

Contexte
  • Le programme de la Sécurité de la vieillesse (SV) est l'un des programmes les plus importants du gouvernement du Canada. En 2022-2023, le programme a permis de verser 69,4 milliards de dollars en prestations à, en moyenne, 7,1 millions de Canadiens chaque mois.
  • Pour un nombre important de ces aînés, les prestations de la SV (plus particulièrement, le Supplément de revenu garanti et d'autres prestations fondées sur le revenu) représentent la seule source de revenus. Le fait de ne pas recevoir ces prestations essentielles à temps peut entraîner des difficultés financières importantes.
  • La charge de travail de la SV est constituée du traitement des demandes de la SV, des révisions des prestations et des appels, ainsi que des éléments connexes qui assurent la surveillance, la rapidité et la qualité. Le vieillissement de la population et l'augmentation de l'espérance de vie ont accru le nombre de bénéficiaires de la SV et, par conséquent, la charge de travail.
  • À la fin de l'exercice 2022-2023, l'inventaire de la SV s'élevait à 889 965 articles de travail, nombre qui se situe dans l'objectif de 800 000 à 900 000 articles de travail. La stabilisation des inventaires de la SV est essentielle pour s'assurer que les aînés reçoivent les prestations de la SV auxquelles ils ont droit en temps opportun, conformément aux normes de service d'EDSC.
  • L'inventaire de la charge de travail était en voie de satisfaire à l'objectif de fin d'exercice en 2023-2024, mais on a observé un changement de la tendance depuis novembre 2023. Au 31 mars 2024, l'inventaire actuel de la SV est de 1 019 127 éléments de travail, ce qui est supérieur à l'objectif de fin d'année de 750 000 à 850 000 éléments de travail.
  • Du 1er avril 2023 au 31 mars 2024, le volume de requêtes pour la SV a été inférieur de 3,6 % aux prévisions.
  • L'augmentation de l'inventaire de la charge de travail s'explique par plusieurs facteurs notamment des problèmes techniques imprévus liés à l'inscription automatique pour la SV (qui ont eu une incidence négative sur les résultats liés aux normes de service), une panne de l'automatisation robotisée des processus au début de décembre et la correction des données erronées sur les revenus pour 2020 en fonction des nouveaux renseignements fournis par l'Agence du revenu du Canada (ARC), et un travail plus complexe que prévu en raison des changements démographiques (davantage de nouveaux pensionnés ont vécu ou travaillé à l'étranger et ne sont pas admissibles à l'inscription automatique).
  • Service Canada analyse activement la situation et prend les mesures nécessaires pour remanier les stratégies du réseau et revenir dans les limites prévues durant l'exercice 2024-2025. Service Canada continue ses efforts à réduire les inventaires grâce à des stratégies cibles, aux heures supplémentaires et à l'utilisation de l'automatisation des processus par la robotique (APR).
  • De plus, une initiative d'amélioration continue est en cours afin de mettre en œuvre des mesures de simplification qui augmenteront l'efficacité du traitement au sein du réseau des pensions. Ces mesures comprennent, entre autres, la réduction du nombre d'échanges avec les clients et la réduction du nombre de formulaires et de documents que les clients doivent fournir et qui doivent être traités.
Citations / Key quotes

NIL

3.f. Soutien du revenu / Le revenu de base garanti suffisant

Enjeu

Le revenu de base suscite de plus en plus d'intérêt depuis le début de la pandémie.

Contexte

  • En décembre 2021, la députée néo-démocrate Leah Gazan a présenté le projet de loi C-223, un projet de loi d'initiative parlementaire qui obligerait la ministre des Finances à travailler avec ses collègues ministres, les gouvernements provinciaux, les représentants autochtones et d'autres intervenants afin d'élaborer un cadre national sur la mise en œuvre d'un revenu de base garanti suffisant, qui a un sens semblable à celui de « revenu de base ». Le projet de loi a franchi l'étape de la première lecture à la Chambre des communes et ne fait actuellement pas partie de l'Ordre de priorité (c'est à dire qu'il n'a pas été choisi pour faire l'objet d'un débat).
  • En décembre 2021, la sénatrice Kim Pate a présenté le projet de loi S-233, un projet de loi d'intérêt public du Sénat, qui utilise le même libellé que le projet de loi d'initiative parlementaire C-223. Le projet de loi a franchi l'étape de la deuxième lecture et est actuellement à l'étude au Comité sénatorial permanent des finances nationales. Le Comité s'est réuni pour examiner le projet de loi en octobre 2023, novembre 2023 et février 2024. Le comité ne se sent pas encore prêt à rendre compte de son étude de ce projet de loi et aimerait entendre d'autres témoins.

Initiatives provinciales

  • Quelques provinces, en particulier l'Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.), Terre-Neuve-et-Labrador (T.-N.-L.) et le Québec, ont pris des mesures pour faire progresser les initiatives relatives au revenu de base au cours des dernières années.
  • En 2022, les législateurs de l'Î.-P.-É. ont réitéré leur appui à la mise en œuvre d'un programme de revenu de base dans une lettre signée par tous les chefs de parti provinciaux.
  • En novembre 2023, le ministre de l'Î.‑P.‑É., M. Ramsay, a communiqué avec la ministre Sudds au sujet de la création d'un groupe de travail conjoint responsable d'examiner les avantages et les répercussions d'un mécanisme de revenu de base, en tirant parti du travail de Coalition Canada. La ministre Sudds a exprimé la volonté du gouvernement d'envisager la création d'un groupe de travail composé de fonctionnaires du Ministère dans le but de partager des données et d'échanger des renseignements administratifs, fiscaux et d'enquête à l'échelle fédérale en soutien aux travaux de l'Î.‑P.‑É. visant à évaluer les projets de revenu de base.
  • En 2022, T.-N.-L. a annoncé la création d'un programme de revenu de base pour les jeunes, limité aux jeunes qui participent à certains programmes provinciaux. En novembre 2023, T.‑N.‑L. a annoncé un « Programme de revenu de base ciblé » pour les personnes âgées de 60 à 64 ans, limité à celles qui reçoivent actuellement certaines mesures de soutien provinciales, dans le but d'égaler les prestations fédérales de base aux aînés que ces personnes recevront lorsqu'elles atteindront l'âge de 65 ans.
  • En janvier 2023, un nouveau programme de revenu de base est entré en vigueur au Québec pour les personnes qui recevaient déjà des prestations du Programme de solidarité sociale et qui avaient une capacité d'emploi très limitée (c'est à dire problèmes de santé mentale ou physique graves qui limitent les possibilités de travail d'un adulte) pendant au moins 66 mois au cours des 72 mois précédents. Les personnes admissibles sont automatiquement transférées du Programme de solidarité sociale au Programme de revenu de base.
  • Les détracteurs du revenu de base expriment des inquiétudes quant aux coûts prévus et aux facteurs qui découragent le travail, et beaucoup s'opposent à des versements sans obligation de travailler ou de chercher un emploi. On craint également que d'importants programmes fondés sur les besoins ne soient réduits ou supprimés pour aider à contenir les coûts si un revenu de base était instauré, ce qui pourrait aggraver la situation de certaines personnes vulnérables. Certains critiques suggèrent également que plutôt que d'instaurer un revenu de base, les gouvernements devraient augmenter les dépenses pour les services sociaux comme l'assurance-médicaments, l'assurance des soins dentaires, la garde d'enfants et le logement.

Faits saillants

  • Le terme « revenu de base » désigne généralement les programmes qui offrent aux bénéficiaires des revenus garantis suffisants pour satisfaire leurs besoins fondamentaux, tout en posant peu de conditions, et sans obligation d'avoir un emploi ou d'en chercher un.
  • Au Canada, le soutien du revenu est un domaine de compétence partagée, et les gouvernements provinciaux et territoriaux sont responsables des principaux programmes de soutien du revenu, comme l'aide sociale.
  • À l'échelle fédérale, le gouvernement du Canada a déjà mis en place des programmes comportant les caractéristiques d'un revenu de base partiel, comme l'Allocation canadienne pour enfants à l'intention des familles avec enfants, ainsi que la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti à l'intention des aînés.
  • Emploi et Développement social Canada surveille la recherche et les rapports sur le revenu de base, ainsi que les résultats des projets pilotes à ce sujet au Canada et à l'étranger.

Messages clés

  • Il est important de reconnaître que les gouvernements provinciaux et territoriaux jouent un rôle important dans les décisions concernant la conception et l'exécution des programmes de soutien du revenu au Canada.
  • Le gouvernement du Canada offre des programmes comportant les caractéristiques d'un revenu de base partiel, comme l'Allocation canadienne pour enfants à l'intention des familles avec enfants, ainsi que la pension de la Sécurité de la vieillesse et le Supplément de revenu garanti à l'intention des aînés.
  • Le gouvernement continue de surveiller la recherche sur le revenu de base. Par ailleurs, si un gouvernement provincial ou territorial décide de mener un projet pilote sur le revenu de base, le gouvernement du Canada est disposé à offrir son soutien en fournissant éventuellement des données administratives, d'enquête et fiscales fédérales qui pourraient éclairer la conception et l'évaluation du programme.
    • Si l'on insiste pour savoir si le gouvernement envisage d'instaurer un revenu de base, compte tenu du succès des mesures de soutien du revenu fédérales temporaires d'urgence et de relance mises en place en réponse à la pandémie :
      • Des programmes comme la Prestation canadienne d'urgence ont été mis en place à court terme pour offrir du soutien aux Canadiens qui étaient incapables de travailler et qui ont subi une perte de revenu subite en raison de la pandémie.
      • Les programmes d'urgence et de relance offerts par le gouvernement visaient à fournir un soutien rapide et temporaire aux personnes admissibles, mais ils n'étaient pas conçus pour servir de revenu de base.
      • Le gouvernement continuera de suivre la recherche et les analyses sur le revenu de base et d'étudier les mesures stratégiques qui pourraient être adoptées à court et à long terme pour répondre aux besoins des Canadiens.
    • Si l'on insiste pour savoir si le gouvernement prévoit de travailler avec les provinces ou les territoires, notamment avec l'Î.-P.-É., afin de soutenir un projet pilote de revenu de base :
      • Le gouvernement du Canada reconnaît l'importance de travailler avec ses homologues des provinces et des territoires pour trouver des solutions aux problèmes communs.
      • En réponse à une demande de la ministre du Développement social de l'Î.-P.-É., l'honorable Barb Ramsay, qui a proposé la création d'un groupe de travail conjoint Canada-Î.-P.-É. pour démontrer et évaluer les répercussions prévues de l'introduction d'un revenu de base à l'échelle de l'Î.-P.-É., la ministre Sudds a indiqué que le gouvernement fédéral souhaite étudier la création d'un groupe de travail composé de fonctionnaires du Ministère dans le but d'échanger des données administratives fédérales en soutien aux travaux de l'Î.‑P.‑É. visant à évaluer les projets de revenu de base garanti.

3.g. Bien vieillir chez soi

Enjeu

Comment l'initiative Bien vieillir chez soi aide-t-elle les aînés à rester à la maison plus longtemps ?

Contexte

  • L'initiative Bien vieillir chez soi est une initiative fédérale de subventions et de contributions qui donne suite à l'engagement du gouvernement d'aider les organismes à offrir un soutien pratique pour aider les aînés à vieillir chez eux. L'initiative met à l'essai de nouvelles approches et appuie des projets existants dirigés par des organismes de services aux aînés par l'entremise de deux volets de financement :
    • Le volet Projets pilotes de soutien à domicile finance des projets locaux qui mettent à l'essai la mesure dans laquelle les bénévoles peuvent être mobilisés pour fournir du soutien pratique à domicile (comme de l'aide pour la préparation des repas, l'entretien ménager léger, les travaux de jardinage ou le transport), et aider les aînés à faible revenu et autrement vulnérables à accéder aux services admissibles offerts par d'autres organismes locaux et à s'y retrouver.
    • Le volet Mise à l'échelle des services pour les aînés finance des projets régionaux ou nationaux qui élargissent les services qui ont déjà permis d'aider les aînés à vieillir à la maison.
  • Le gouvernement du Canada s'est engagé à verser 90 millions de dollars à l'initiative, dont le financement se terminera au cours de l'exercice 2025-2026.
  • En juin 2022, les organismes de services aux aînés ont eu l'occasion de présenter une demande dans le cadre de deux processus de financement concurrentiels, un pour chaque volet.
  • L'initiative s'ajoutera aux efforts déployés par les provinces et les territoires pour aider les aînés en mobilisant des organismes et des bénévoles au service des aînés. Les provinces et les territoires consacrent la majeure partie de leur budget de soins à domicile et de soins continus à la santé à domicile et aux soins personnels. Dans le cadre des soins personnels, ils peuvent fournir une aide limitée pour la préparation des repas et les travaux ménagers légers. Très peu de ces services sont fournis par des bénévoles. Quelques provinces et territoires offrent une gamme limitée d'autres mesures de soutien pratiques, comme des commissions ou des travaux de jardinage. Des frais d'utilisation ajustés en fonction du revenu s'appliquent souvent.

Faits clés

  • La concentration des cas et des décès liés à la COVID-19 dans les établissements de soins de longue durée de nombreuses collectivités partout au pays a intensifié le désir des Canadiens de vieillir à la maison. Un sondage mené en juin 2020 a révélé qu'environ 70 % des répondants canadiens âgés de 65 ans et plus ont changé d'opinion quant à la question de savoir s'ils prendraient des dispositions pour eux-mêmes ou pour un être cher afin de recevoir des soins de longue durée. Près de 100 % des personnes interrogées déclarent vouloir subvenir à leurs besoins pour vivre chez elles de façon sécuritaire et autonome le plus longtemps possible. (Sondage réalisé par l'Institut national du vieillissement et l'Association médicale canadienne.)
  • Les processus de financement ont suscité beaucoup d'intérêt. Au total, 518 demandes ont été reçues, ce qui représente un financement total de plus de 329 millions de dollars. Nous avons reçu 128 demandes dans le cadre du volet Mise à l'échelle des services pour les aînés (114,41 millions de dollars) et 390 demandes dans le cadre du volet Projets pilotes de soutien à domicile (214,68 millions de dollars).
  • À ce jour, 21 projets de mise à l'échelle (22,1 M$) et 71 projets pilotes de soutien à domicile (39,6 M$) ont commencé. Des annonces de financement ont été faites en Alberta (1,6 M$) et en Ontario (13,9 M$), et une annonce a été faite pour des projets pilotes de soutien à domicile partout au Canada (39,6 M$).
  • Un certain nombre d'ententes de financement pour des projets au Québec sont en cours et devraient être achevées à l'été 2024.

Messages clés

  • Les aînés canadiens veulent rester chez eux et dans leur collectivité le plus longtemps possible, mais bon nombre d'entre eux n'ont pas tout le soutien dont ils ont besoin pour vivre de façon autonome. C'est pourquoi le gouvernement du Canada investit un total de 90 millions de dollars dans l'initiative, jusqu'à l'exercice 2025-2026.
  • L'initiative fournit du financement aux organismes de services aux aînés pour des projets locaux, régionaux et nationaux qui permettront de découvrir de nouvelles approches et de tirer des leçons.
    • Les projets financés dans le cadre du volet Projets pilotes de soutien à domicile mettent à l'essai la mesure dans laquelle les bénévoles peuvent être mobilisés pour offrir du soutien pratique local, comme des repas, de l'entretien ménager et des travaux de jardinage, afin d'aider les aînés à faible revenu et autrement vulnérables à vieillir à la maison, et aider les aînés à accéder aux services admissibles offerts par d'autres organismes locaux et à s'y retrouver.
    • Les projets financés dans le cadre du volet Mise à l'échelle des services pour les aînés élargissent les services qui ont déjà donné des résultats positifs pour ce qui est d'aider les aînés à vieillir à la maison.
  • Nous avons hâte de partager les leçons tirées des projets de BVCS au fur et à mesure de leur déroulement.

3.h. Maltraitance envers les personnes aînées

Enjeu

Renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance envers les personnes aînées.

Contexte

  • La maltraitance envers les personnes aînées est un problème social persistent, souvent caché, mais grave, qui touche la vie de centaines de milliers de personnes aînées au Canada. Il s'agit notamment de la maltraitance physique, psychologique, matérielle, financière ou sexuelle qui se produit dans des relations fondées sur la confiance. La maltraitance envers les personnes aînées peut se manifester par des comportements violents (acte, paroles ou attitudes) ou négligents (absence d'action appropriée).
  • Le Conseil national des aînés a soutenu le gouvernement dans ses efforts pour lutter contre la maltraitance envers les personnes aînées. Pour conseiller les ministres sur les mesures à prendre pour lutter contre les crimes financiers et les préjudices causés aux personnes aînées, le Conseil a organisé une table ronde d'experts et une séance de discussion ouverte en mars 2019. Le Conseil a conclu ses travaux sur ce sujet par la publication d'un rapport « Ce que nous avons entendu » résumant les discussions. Le rapport a été publié sur le site Web du gouvernement du Canada en août 2019. En juillet 2021, le Conseil a soutenu la ministre des Aînés en coanimant une série de tables rondes régionales sollicitant l'avis d'intervenants pour l'élaboration d'une définition fédérale de la maltraitance envers les personnes aînées.
  • En octobre 2023, le gouvernement a publié la définition stratégique fédérale de la maltraitance envers les personnes aînées. Cette définition permettra d'accroître la sensibilisation à la maltraitance des personnes aînées, de fournir une compréhension commune de la question et d'aider à éclairer les programmes et les politiques du gouvernement du Canada visant à lutter contre la maltraitance envers les personnes aînées. Toutefois, la définition stratégique fédérale de la maltraitance envers les personnes aînées n'est pas une définition légale.
  • En octobre 2022, le gouvernement a publié un rapport intitulé Enrichir les données canadiennes sur la maltraitance envers les personnes aînées : Une étude exploratoire. Cette recherche sur l'opinion publique a été menée par la professeure Marie Beaulieu, experte en la matière et titulaire de la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées de l'Université de Sherbrooke. Ce rapport met en lumière les défis que posent le signalement des cas de maltraitance envers les personnes aînées et la collecte de données dans tout le pays, et présente des approches pragmatiques pour les relever.
  • En novembre 2023, le gouvernement a publié un rapport intitulé « Étude de cas sur la lutte du Service de police d'Edmonton contre la maltraitance envers les personnes aînées ». Celle-ci comprenait notamment l'analyse de 691 incidents de maltraitance envers les personnes aînées signalés au Service de police d'Edmonton de 2015 à 2021, ainsi que les conclusions tirées d'entrevues de groupe semi-structurées avec certains des principaux intervenants du Service de police d'Edmonton.
  • En outre, le gouvernement s'efforce de combler les lacunes en matière de données de santé publique en appuyant la collecte et l'analyse de données nationales, qui ont permis de mieux comprendre le taux de prévalence, les risques et les facteurs de protection au Canada, et en se fondant sur les recherches en cours. Ces recherches permettront de mieux comprendre la violence conjugale envers les femmes aînées, dans le but d'orienter l'élaboration des politiques fédérales et la recherche dans les domaines de la violence fondée sur le genre et de la maltraitance envers les personnes aînées.
  • Dans le cadre de ses priorités pour 2022-2025, le Forum fédéral, provincial et territorial (FPT) des ministres responsables des aînés analyse l'incidence de la pandémie de COVID-19 sur les efforts visant à cerner et contrer la maltraitance, dans le but d'éclairer les programmes et les politiques FPT. Son premier rapport, intitulé « Prévenir et répondre à la maltraitance envers les personnes aînées : lacunes et défis révélés par la pandémie », a été publié le 14 décembre 2023.

Faits saillants

  • Depuis sa création en 2007, le volet pancanadien du programme Nouveaux Horizons pour les aînés (PNHA) a soutenu 149 projets de collaboration visant à accroître l'inclusion sociale des aînés, ce qui représente un investissement de plus de 102 millions de dollars. En augmentant l'inclusion sociale des aînés, tous les projets pancanadiens contribuent à réduire le risque de maltraitance envers les personnes aînées. De plus, le volet de financement communautaire du PNHA continue d'accroître la sensibilisation face à la maltraitance envers les personnes aînées en finançant chaque année des projets communautaires d'une durée d'un an, pour un montant allant jusqu'a 25 000 dollars.
  • Dans le cadre de son investissement Prévenir et contrer la violence familiale - la perspective du milieu de la santé, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) fournit du financement pour prévenir et réduire les répercussions de la violence familiale sur la santé, y compris la violence faite aux enfants, la violence conjugale et la maltraitance envers les personnes aînées. L'ASPC investit 2 M$ sur 36 mois pour appuyer trois projets visant à adapter, à mettre en œuvre et à mettre à l'essai des interventions communautaires visant à prévenir et à contrer la maltraitance envers les personnes aînées.

Principaux messages

  • Nous reconnaissons que la maltraitance envers les personnes aînées est un problème grave qui touche de nombreuses personnes au Canada, et encore plus dans le contexte de la pandémie de COVID-19 qui a contribué à isoler davantage les aînés.
  • Le 11 octobre 2023, le gouvernement a publié la définition stratégique fédérale de la maltraitance envers les personnes aînées. Cette définition permettra d'accroître la sensibilisation à la maltraitance des personnes aînées, de fournir une compréhension commune de la question et d'aider à éclairer les programmes et les politiques du gouvernement du Canada visant à lutter contre la maltraitance envers les personnes aînées. La définition stratégique fédérale n'est pas une définition légale.
  • Je m'engage à continuer de travailler avec mon collègue, le ministre de la Justice et procureur général du Canada, dans le but de renforcer l'approche du Canada à l'égard de la maltraitance envers les personnes aînées.

3.i. Régime canadien de soins dentaires

Question

Service Canada gérera le processus de demande pour le Régime canadien de soins dentaires.

Faits saillants

  • De décembre 2023 à mars 2024, 4 000 146 lettres ont été envoyées aux Canadiens âgés de 70 ans et plus, comme prévu, mettant ainsi fin aux invitations à présenter une demande. Ces lettres ont été envoyées à ceux qui étaient partiellement qualifiés sur la base des données de l'ARC. [Remarque : Nous avons prévu qu'environ 67 % de ces personnes ne seraient pas assurées et que 40 % d'entre elles feraient une demande dans les premiers mois suivant la réception de la lettre.]
  • Le Ministère a reçu plus de 1,6 million attestations remplies et 98,4% des demandeurs ont été jugés admissibles
  • 77,36% des aînés qui ont rempli leur demande à l'aide du système de réponse vocale interactif, l'ont fait sans nécessiter l'aide d'un agent de centre d'appels pour remplir leur demande.
  • À ce jour, le centre d'appels spécialisé a répondu à plus de 400 000 demandes de renseignements sur le RCSD, avec des temps d'attente négligeables.
  • Plus de 100 000 citoyens se sont rendus dans nos Centres Service Canada (CSC) pour se renseigner sur le RCSD. Cela représente 2,6 % des visites aux CSC.
  • À ce jour, le Ministère a mené des activités de liaison avec plus de 12 304 organisations et a organisé environ 908 activités visant à mieux faire connaître le RCSD et à aider les populations vulnérables.

Réponse

  • Service Canada est fier de collaborer avec Santé Canada à l'exécution du Régime canadien de soins dentaires (RCSD).
  • L'expertise et l'expérience de Service Canada en ce qui a trait au versement des prestations et à la prestation des services à des millions de Canadiens chaque année lui permettent de mener à bien ce dossier prioritaire.
  • Nos équipes d'experts travaillent de concert pour offrir à tous les demandeurs une expérience intégrée et transparente dans le cadre du RCSD.
  • Notre priorité est de minimiser les obstacles à l'accès tout en maintenant la sécurité et l'intégrité des renseignements personnels.
  • De décembre 2023 à mars 2024, plus de 4M de lettres ont été envoyées aux Canadiens âgés de 70 ans et plus, comme prévu, les invitant à faire une demande de participation au RCSD par un système téléphonique automatisé. Au 31 mars, plus de 1,6M de personnes âgées se sont inscrites au régime, et les premiers groupes de clients du RCSD pourront consulter un prestataire de soins bucco-dentaires dès mai 2024.
  • En mai, Service Canada lancera un système de demande en ligne pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Ce modèle de service en ligne sera ensuite ouvert aux personnes handicapées et aux enfants au mois de juin.
  • Nous rappelons que les personnes âgées de 70 ans et plus qui ont reçu une lettre d'invitation avec un code de demande personnalisé, mais qui n'ont pas déposé leur demande avant le 30 avril, peuvent déposer leur demande en ligne, à condition d'avoir rempli leur déclaration d'impôt pour 2023.
  • L'éligibilité des personnes âgées qui ont reçu des lettres les invitant à présenter une demande avec des codes de demande personnels était basée sur leur déclaration de revenus de 2022. Ces codes expirent le 30 avril.

Si on insiste (prestation de services)

L'exécution du Régime canadien de soins dentaires est complexe. Service Canada travaille en collaboration avec Santé Canada, qui dirige l'initiative, et l'Agence du revenu du Canada pour garantir un système de prestation de services convivial, sécurisé et réactif.

Si on insiste (pleine mise en œuvre)

  • Santé Canada, en tant que responsable du RCSD, a proposé un plan de mise en œuvre échelonnée qui garantira le succès de la mise en œuvre du RCSD.
  • L'échelonnement de la mise en œuvre a été l'un des principaux facteurs de réussite de la mise en œuvre du RCSD jusqu'à présent.
  • Tous les efforts seront déployés pour s'assurer que nous continuons à répondre aux attentes des citoyens au fur et à mesure que nous intégrons de nouvelles cohortes avec le système de demande en ligne.

Contexte

  • Dans le budget de 2023, le gouvernement du Canada a annoncé un financement de 13 milliards de dollars sur cinq ans, à compter de 2023-2024, et de 4,4 milliards de dollars pour la mise en œuvre du Régime canadien de soins dentaires (RCSD).
  • Le RCSD est dirigé par Santé Canada et vise à accroître la couverture des soins dentaires en éliminant le plus possible les obstacles que constituent les coûts des soins dentaires et en mettant l'accent sur les services de diagnostic, de prévention et de restauration.
  • On estime que jusqu'à 9 millions de personnes seront admissibles au RCSD une fois qu'il sera pleinement mis en œuvre.
  • Au nom de Santé Canada, Service Canada :
    • répondra aux demandes de renseignements des Canadiens et leur fournira un soutien pour la présentation des demandes d'adhésion au RCSD;
    • acceptera, gérera et traitera les demandes;
    • déterminera l'admissibilité au RCSD et communiquera les renseignements relatifs à l'adhésion aux demandeurs (bénéficiaires) ainsi qu'à un administrateur tiers.
    • La Sun Life versera les prestations dentaires aux Canadiens.

Citations / Key quotes (Heading 2 - Language in which the quote appears)

NIL.

3.j. Pauvreté des aînés

Objet

Aînés vivant dans la pauvreté.

Faits saillants

  • Les dernières données de l'Enquête canadienne sur le revenu (ECR) révèlent qu'il y a eu une augmentation du taux de pauvreté chez les aînés en 2022, par rapport au seuil de pauvreté officiel au Canada (la mesure du panier de consommation). Le taux de pauvreté chez les aînés a diminué de 2015 à 2020, passant de 7,1 % à 3,1 %. Ce taux a ensuite augmenté à 6,0 % en 2022, ce qui découle de l'augmentation du coût de la vie depuis 2021. Cela représente une augmentation d'environ 36 000 aînés vivant dans la pauvreté en 2022 par rapport à 2020.
  • L'augmentation du taux global de pauvreté de 2021 à 2022 reflète l'élimination progressive des principales mesures de soutien du revenu d'urgence temporaires liées à la pandémie qui ont été versées jusqu'en 2021, ainsi que le taux d'inflation élevé en 2022, qui a contribué de façon directe à l'augmentation du coût de la vie partout au Canada. En 2022, le taux de pauvreté chez les femmes âgées (6,3 %) était plus élevé que celui chez les hommes âgés (5,6 %).
  • Les aînés célibataires continuent d'afficher un taux de pauvreté plus élevé que ceux qui vivent en famille. De 2021 à 2022, le taux de pauvreté chez les aînés vivant seuls est passé de 13,0 % à 13,8 %, tandis que le taux de pauvreté chez les aînés vivant en famille a augmenté de 2,4 % à 3,3 %.
  • En 2022, les aînés en situation de handicap (7,1 %) affichaient un taux de pauvreté plus élevé que l'ensemble de la population âgée (6,0 %) cette même année.
  • En 2021, qui est l'année des données les plus récentes disponibles, les aînés appartenant à des groupes vulnérables, tels que les Autochtones habitant hors réserve (8,0 %), les immigrants (6,9 %) et les minorités visibles (7,8 %), affichaient des taux de pauvreté relativement plus élevés que la population des aînés dans son ensemble (5,6 %).
  • Selon l'ECR de 2022 publiée le 26 avril 2024, 11,7 % des aînés canadiens ont connu l'insécurité alimentaire en 2022 (évaluée comme une insécurité alimentaire marginale, modérée ou grave), ce qui représente une hausse par rapport à 10,3 %, en 2021, et à 8,7 %, en 2020. Ce taux n'inclut pas la population vivant dans les territoires ou dans les réserves.
  • Selon Banques alimentaires Canada, un organisme de bienfaisance national représentant les intérêts de la communauté des banques alimentaires de partout au Canada, il y a eu près de deux millions de visites dans des banques alimentaires en mars 2023, ce qui constitue un record absolu. Il s'agit de 32 % de plus qu'en mars 2022 et de 79 % de plus qu'en mars 2019. Environ 154 900 ou 8,0 % de ces visites étaient de la part d'aînés en mars 2023, en hausse d'environ 74 000 personnes ou 6,8 % par rapport à mars 2019.

Réponse

  • Le gouvernement demeure déterminé à améliorer la qualité de vie des aînés, maintenant et pour les générations à venir.
  • Le gouvernement a fait d'importants investissements pour réduire la pauvreté chez les aînés, notamment en augmentant le SRG pour les aînés célibataires à faible revenu et en augmentant la pension de la SV pour les aînés de 75 ans et plus. Les prestations de retraite sont également indexées chaque trimestre pour aider à suivre la hausse du coût de la vie.
  • Nos efforts en matière de lutte contre la pauvreté portent des fruits. Le taux de pauvreté chez les aînés est passé de 7,1 % en 2015 à 6,0 % en 2022.

Si l'on insiste au sujet de la capacité financière et de l'insécurité alimentaire des aînés

  • Notre gouvernement reconnaît que l'insécurité alimentaire et les prix des aliments sont à la hausse, ce qui exerce une pression sur les finances des ménages, incluant celles des aînés vulnérables, et fait en sorte qu'il est plus difficile pour de nombreuses familles de se procurer régulièrement des aliments nutritifs.
  • Dans le budget de 2024, le gouvernement continuera à investir dans la population canadienne afin de réduire les coûts de la vie quotidienne et à bâtir une économie qui aide chaque génération à progresser.
  • Dans le budget de 2024, le gouvernement fédéral a annoncé de nouvelles mesures dans le cadre du Plan du Canada sur le logement, notamment des mesures incitatives à l'échelle du gouvernement, du secteur privé et du secteur à but non lucratif, afin de construire 3,87 millions de logements d'ici 2031, ce qui facilitera l'accès à la propriété et à la location de logements.
  • Le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de mesures qui renforcent la concurrence dans le secteur de l'alimentation et surveillera le travail des épiciers pour stabiliser les prix et s'attaquer à la réduflation (c.‑à‑d. la réduction de la taille ou de la quantité d'un produit sans réduire proportionnellement son prix), de façon à réduire le coût de la facture d'épicerie.

Contexte

  • Le gouvernement a fait des investissements importants et a adopté des mesures pour réduire la pauvreté chez les aînés.
  • Le gouvernement a rétabli de 67 à 65 ans l'âge d'admissibilité à la pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) et au Supplément de revenu garanti (SRG), ce qui a aidé 100 000 personnes âgées de 65 et de 66 ans à éviter de sombrer dans la pauvreté.
  • Pour aider les aînés qui vivent dans la pauvreté et ceux qui y sont les plus à risque, le gouvernement a bonifié le SRG en 2016 en augmentant le montant reçu d'un montant maximum de 947 dollars par année pour les aînés célibataires les plus vulnérables et en contribuant à améliorer la sécurité financière de 900 000 aînés. En juillet 2022, le gouvernement a augmenté la pension de la SV de 10 % pour les aînés de 75 ans et plus, pour offrir plus de 800 dollars en nouveau soutien aux pensionnés recevant le plein montant au cours de la première année, et des prestations accrues pour plus de trois millions d'aînés.
  • Pour s'assurer que les prestations de relance liées à la pandémie de COVID-19 n'ont pas d'incidence négative sur les montants du SRG ou de l'Allocation, dans le cadre de la Mise à jour économique et financière de décembre 2021, le gouvernement du Canada a versé 742,4 millions de dollars en paiements uniques aux bénéficiaires du SRG et de l'Allocation qui ont reçu la Prestation canadienne d'urgence (PCU) ou la Prestation canadienne pour la relance économique (PCRE) en 2020. Ces paiements ont été versés automatiquement en avril 2022 sans qu'une demande soit nécessaire. Le gouvernement a également apporté des modifications à la Loi sur la sécurité de la vieillesse afin d'exclure du calcul du revenu pour le SRG et l'Allocation tout montant reçu en 2021 ou plus tard au titre de la PCU, de la PCRE, de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE), de la PCRE pour proches aidants et de la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement.

Banques alimentaires Canada

  • Banques alimentaires Canada est un organisme de bienfaisance national qui représente les banques alimentaires de partout au Canada et qui soutient un réseau de dix associations provinciales et plus de 4 700 organismes de lutte contre la faim au Canada.
  • Le rapport annuel Bilan-Faim de Banques alimentaires Canada documente l'utilisation des banques alimentaires au Canada, au moyen d'une enquête transversale par recensement menée auprès de la plupart des organismes et programmes de banques alimentaires, à l'intérieur et à l'extérieur du réseau de Banques alimentaires Canada.
  • La fiche de rendement annuelle sur la pauvreté de Banques alimentaires Canada est une évaluation exhaustive de l'état de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire au Canada, des analyses des efforts de réduction de la pauvreté des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ainsi que des recommandations en matière de politiques.
  • Dans le budget de 2024, le gouvernement continuera de soutenir les Canadiens et de bâtir une économie qui aide chaque génération à progresser en investissant dans le logement et en réduisant les coûts quotidiens.
    • Le Plan du Canada sur le logement comprend des mesures incitatives à l'échelle du gouvernement, du secteur privé et du secteur à but non lucratif pour construire 3,87 millions de logements d'ici 2031, soit deux millions de nouvelles maisons, en plus des 1,87 million de maisons qui devraient déjà être construites d'ici 2031.
    • Le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour protéger les droits des locataires, y compris le lancement du nouveau Fonds de protection des locataires de 15 millions de dollars.
    • Le gouvernement investira 1,5 milliard de dollars sur cinq ans dans le nouveau Régime national d'assurance médicaments. Cette première phase garantira le déploiement efficace de l'assurance médicaments, tout en offrant un soutien immédiat pour les besoins en soins de santé des femmes et en couvrant les médicaments vitaux contre le diabète.
    • Le gouvernement continuera de renforcer la concurrence dans le secteur de l'alimentation, de s'attaquer à la réduflation (c.‑à‑d. la réduction de la taille ou de la quantité d'un produit sans réduire proportionnellement son prix) et de contribuer à réduire le coût de la facture d'épicerie en donnant plus de pouvoir au Bureau de la concurrence pour sévir contre les pratiques déloyales.

3.k. Projet de loi émanant d'un député, C-319, Loi modifiant la Loi sur la sécurité de la vieillesse (montant de la pleine pension)

Enjeu

Comment le projet de loi C-319 modifierait-il la Loi sur la sécurité de la vieillesse (Loi sur la SV) ?

Contexte

Le projet de loi d'initiative parlementaire C-319 contient des modifications à la Loi sur la SV qui apporteraient deux changements précis :

  1. Augmenter le montant de la pleine pension de la Sécurité de la vieillesse (SV) de 10% pour les aînés de 65 à 74 à compter de janvier 2023; et
  2. Bonifier le montant de l'exemption complète des gains au titre du Supplément de revenu garanti (SRG) de 5 000 $ à 6 500 $ et étendre l'exemption partielle des gains sur les 10 000 $ suivants de gains admissibles aux 13 000 $ suivants de gains admissibles, à compter de juillet 2023.
Augmentation de 10% de la pension de la SV pour les aînés de 65 à 74 ans

En juillet 2022, la pension de la SV a été augmentée de façon permanente de 10% pour les aînés âgés de 75 ans et plus. Cette augmentation visait à tenir compte du fait que les aînés ont tendance, à mesure qu'ils vieillissent, à avoir des revenus plus faibles et sont souvent confrontés à des dépenses de santé plus élevées en raison de l'apparition d'une maladie ou d'une incapacité. Cette vulnérabilité accrue est encore aggravée par une capacité réduite à compléter leurs revenus par un travail rémunéré, le risque d'épuiser leurs économies personnelles et de devenir veuf ou veuve.

L'augmentation proposée pour les aînés âgés de 65 and 74 ans irait à l'encontre de la justification politique de l'augmentation ciblée pour les aînés plus âgés et augmenterait les coûts du programme de la SV de plus de 3 milliards de dollars par an.

L'exemption des gains du SRG

Les pensionnés de la SV à faible revenu sont admissibles à une aide supplémentaire grâce au SRG. Les aînés sans revenu (autre que la pension de la SV) reçoivent le montant maximal des prestations de SRG. Ensuite, la prestation du SRG est réduite de 1 $ pour chaque tranche de 2 $ d'autre revenu, afin de cibler ceux qui en ont le plus besoin.

La disposition de la Loi sur la SV concernant l'exemption des gains au titre du SRG permet aux bénéficiaires du SRG qui travaillent d'exempter une part de leurs gains du calcul de leur prestation. Le budget de 2019 a bonifié la mesure. Par conséquent, à l'heure actuelle, un aîné peut exempter une première tranche complète de 5 000 $ de ses revenus d'emploi et/ou de travail indépendant et appliquer une exemption additionnelle de 50% sur ses 10 000 $ de revenus d'emploi et/ou de travail indépendant suivants.

Les modifications proposées à l'exemption des gains au titre du SRG augmenteraient les montants maximaux d'exemption de 10 000 $ à 13 000 $ pour les aînés célibataires, et de 20 000 $ à 26 000 $ pour les couples lorsque les deux membres travaillent.

Coût du projet de loi C-319

Au total, les modifications du projet de loi C-319 augmenteraient les coûts du programme de la SV de 19,76 milliards de dollars sur la première période de six ans. Ces coûts augmenteraient considérablement au fil du temps en raison du vieillissement de la population et de l'indexation trimestrielle des prestations du programme de la SV.

Faits saillants

En 2022-23, un total de 69,4 milliards de dollars a été versé sous forme de prestations de la SV auprès de 7,1 millions de bénéficiaires :

  • 52,7 milliards de dollars à titre de pension de la SV versés à 7,1 millions d'aînés;
  • 16,1 milliards de dollars à titre du SRG versés à 2,4 millions de pensionnés de la SV à faible revenu; et
  • 575 millions de dollars à titre d'Allocations versés à 72 800 personnes approchant l'âge de la retraite.

L'actuaire en chef estime que l'augmentation proposée par le projet de loi C-319 à la pension de la SV procurerait des prestations plus élevées à 4,1 millions de pensionnés de la SV âgés de 65 à 74 ans en 2023-24, soit le premier exercice financier complet de la mise en œuvre, pour un coût de 3,24 milliards de dollars. Ces coûts augmenteraient par la suite avec le vieillissement de la population et l'indexation des prestations.

L'augmentation proposée par le projet de loi C-319 à l'exemption des gains du SRG serait disponible à 2,8 millions de bénéficiaires du SRG et des Allocations (dont 53 000 nouveaux bénéficiaires) en 2024-25, le premier exercice financier complet de la mise en œuvre, pour un coût de 235 millions de dollars. Ces coûts augmenteraient par la suite avec le vieillissement de la population et l'indexation des prestations.

Messages clés

Le programme de la Sécurité de la vieillesse soutient les aînés du Canada depuis plus de 70 ans et continuera d'être là pour les Canadiens dans les années à venir.

Les prestations de la Sécurité de la vieillesse représentent une part importante du revenu de retraite des Canadiens, en particulier des aînés à faible revenu.

Depuis 2016, nous avons travaillé sans relâche pour soutenir les aînés, du rétablissement de l'âge d'admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse à 65 ans alors qu'il était de 67 ans, en passant par l'augmentation de 10% de la prestation maximale du Supplément de revenu garanti pour les aînés célibataires, qui a permis de verser un montant supplémentaire de près de 1 150 $ en 2023, indexé en fonction de l'inflation chaque trimestre, à la bonification de l'exemption des gains au titre du Supplément de revenu garanti pour aider les aînés à faible revenu qui travaillent et, le plus récemment, la bonification de 10 % de la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les aînés de 75 ans et plus.

Nous continuerons de soutenir les générations actuelles et futures d'aînés afin de garantir que tous les Canadiens bénéficient de la retraite sûre et digne qu'ils méritent.

3.l. L'économie des soins

Enjeu

Comment le gouvernement soutient-il l'économie des soins au Canada ?

Contexte

  • La prestation de soins constitue un dossier urgent au Canada, qui a des conséquences importantes sur l'économie, l'égalité au sein de la société et le bien-être des Canadiens et Canadiennes. Alors que les enjeux liés aux soins existent depuis plusieurs dizaines d'années et résultent de facteurs structurels de longue date, notamment le vieillissement de la population et la dynamique du marché du travail, la pandémie de COVID-19 a amplifié ces enjeux et a mis en relief l'importance de l'économie des soins pour le bien-être et la prospérité économique de la population canadienne.Footnote 7
  • Au Canada, l'économie des soins est le secteur de l'économie dans son ensemble comprenant la prestation de soins à autrui rémunérés et non rémunérés.Footnote 8 Ces soins à autrui, rémunérés ou non rémunérés, comprennent les activités et responsabilités servant à satisfaire les besoins physiques, psychologiques, et émotionnels des groupes qui dépendent des soins.Footnote 9 Ces groupes comprennent les enfants, qui ont besoin de soins en raison de leur jeune âge, les adultes ayant un problème de santé de longue durée ou une incapacité et les personnes âgées.Footnote 10 La demande en matière de soins rémunérés ou non rémunérés devrait augmenter et la pression sur les services de santé, de soins à domicile, de soins communautaires et de soutien, ainsi que sur les services de soins de longue durée devrait s'intensifier.
  • Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (Comité HUMA) a mené une étude sur les pénuries de main-d'œuvre et les conditions de travail dans l'économie canadienne, y compris l'économie des soins. Dans son rapport de février 2023, le comité HUMA note que les effets de la pénurie de main-d'œuvre se font sentir dans l'ensemble de l'économie canadienne, mais qu'ils sont particulièrement marqués dans l'économie des soins.Footnote 11 Le comité HUMA a formulé un certain nombre de recommandations, dont, par exemple, le perfectionnement des compétences des travailleurs de l'économie des soins et des travailleurs de la santé, l'examen de la rémunération et des avantages sociaux des travailleurs de l'économie des soins et la création d'une commission nationale sur l'économie des soins.Footnote 12
  • Les activités du secteur de l'économie des soins relèvent presque entièrement de la compétence des provinces et des territoires. En vertu de la Constitution, les rôles et les responsabilités en matière de programmes sociaux relèvent principalement de la compétence des provinces et des territoires, et le gouvernement fédéral ne peut pas fixer de normes qui reviendraient à réglementer un service social relevant de la compétence des provinces et des territoires.
  • Le gouvernement a pris des mesures concrètes pour soutenir l'économie des soins. Par exemple :
    • Le budget 2024 propose d'établir une table sectorielle sur l'économie des soins qui mènera des consultations et formulera des recommandations au gouvernement fédéral sur les mesures concrètes à prendre pour mieux soutenir l'économie des soins, notamment en ce qui concerne l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, et de lancer des consultations sur l'élaboration d'une stratégie nationale sur la prestation de soins.
    • Le budget 2023 a versé près de 200 milliards de dollars sur dix ans pour soutenir le plan Collaborer afin d'améliorer les soins de santé pour la population canadienne. Parmi ces fonds, 46,2 milliards de dollars seront versés aux provinces et aux territoires par le biais du Transfert canadien en matière de santé, d'accords bilatéraux sur mesure, d'un soutien au salaire des préposés aux services de soutien à la personne et d'un engagement décennal à l'égard du Fonds d'investissement-santé pour les territoires.Footnote 13
    • En octobre 2022, le gouvernement fédéral a annoncé que le Conseil national des aînés agirait à titre de groupe d'experts pour examiner des mesures, y compris la possibilité d'une allocation Vieillir chez soi, afin de soutenir davantage les Canadiens qui souhaitent vieillir à la maison.Footnote 14
    • En novembre 2022, dans le cadre des efforts déployés pour surmonter les difficultés rencontrées par le personnel de santé dans le pays, le gouvernement fédéral a mis en place la Coalition d'action pour les travailleurs de la santé.Footnote 15
    • Dans le cadre du budget 2021, le gouvernement du Canada a fait un investissement transformateur de plus de 27 milliards de dollars sur cinq ans pour mettre en place un système d'apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE) dans tout le Canada, avec les provinces et territoires.Footnote 16
    • Chaque année, le gouvernement du Canada verse environ 3 milliards de dollars pour permettre aux particuliers et aux employeurs d'obtenir une formation professionnelle et un soutien à l'emploi dans le cadre des ententes sur le développement du marché du travail conclues avec les provinces et les territoires. En 2021-2022, 500 000 femmes ont reçu une formation leur permettant de faire la transition vers des professions à prédominance féminine telles que les éducatrices de la petite enfance, les assistantes dentaires et les préposées aux services de soutien à la personne. Plus de 10 000 d'entre elles ont été formées dans des secteurs liés aux soins de santé.
    • Le budget 2021 a engagé 90 millions de dollars pour l'initiative « Bien vieillir chez soi », qui soutient jusqu'en 2025-2026 des projets menés par des organismes au service des personnes âgées du secteur sans but lucratif et de bienfaisance. Ces organismes mobilisent des bénévoles pour fournir un soutien pratique aux personnes âgées à faible revenu et autrement vulnérables, afin de les aider à vieillir chez elles. Les projets aident également les personnes âgées vulnérables à s'orienter et à accéder aux services admissibles. Dans le cadre de ces projets, les prestations de services, qui ont donné des résultats positifs pour aider les personnes âgées à vieillir chez elles, ont été élargies.
    • Le programme de longue date Nouveaux Horizons pour les aînés, offre des subventions et des contributions à des organismes de services aux aînés qui mènent des projets visant à améliorer l'inclusion sociale et le bien-être des aînés, y compris les aînés qui s'occupent d'autres aînés.
    • En complément des volets d'immigration traditionnels, le gouvernement du Canada a mis en place une série de mesures visant à attirer des talents du monde entier pour stimuler la croissance économique et combler les pénuries de compétences, notamment dans le domaine de l'économie des soins.

Points saillants

  • L'économie des soins est un problème mondial émergent, l'Organisation internationale du travail (OIT) estimant que 2,3 milliards de personnes dans le monde auront besoin de soins d'ici 2030.Footnote 17
  • En 2022, un Canadien sur deux âgé de 15 ans et plus a déclaré avoir fourni des soins non rémunérés ou rémunérés au cours des 12 derniers mois à des adultes ou à des enfants dépendants, 23 % d'entre eux s'occupant d'adultes dépendants (20 % non rémunérés, 2 % rémunérés et 1 % rémunérés et non rémunérés) et 31 % s'occupant d'enfants de moins de 15 ans (28 % non rémunérés, 2 % rémunérés et 1 % rémunérés et non rémunérés).Footnote 18 En outre, la majorité du travail de soins rémunéré et non rémunéré est effectué par des femmes, souvent des femmes migrantes et racialisées.Footnote 19 Les femmes représentaient les trois quarts (75 %) du personnel de soins rémunéré au Canada en 2016, environ 21 % des femmes travaillant dans le secteur des soins rémunérés étaient issues de groupes racialisés et 24 % étaient des immigrantes.Footnote 20 De plus, les femmes représentaient la majorité (54 %) des fournisseurs de soins non rémunérés au Canada en 2018.Footnote 21
  • Statistique Canada a également indiqué que les postes vacants dans le secteur des soins de santé et de l'assistance sociale atteignaient 138 100 au quatrième trimestre de 2023, ce qui représente une augmentation d'environ 100 % par rapport au nombre du quatrième trimestre de 2019 (68 500).Footnote 22 En 2023, les professions du secteur des soins de santé et de l'assistance sociale présentant les taux de postes vacants les plus élevés sont les infirmiers auxiliaires autorisés (18,5 %), les inhalothérapeutes, les perfusionnistes cliniques et les technologues en soins cardiopulmonaires (9,8 %), les aides de maintien à domicile, les aides ménagères et les emplois connexes (9,7 %) et les praticiens reliés en soins de santé primaire (7,9 %).Footnote 23 Dans le secteur de l'AGJE, les dernières estimations internes suggèrent que 77 000 éducateurs de la petite enfance devront rejoindre la main-d'œuvre d'ici la fin de l'année 2025-2026 pour que les places existantes et les nouvelles places créées par le système pancanadien de l'AGJE d'ici mars 2026 soient pleinement prises en charge et opérationnelles.Footnote 24
  • Le vieillissement de la population au Canada contribue également à créer un resserrement des marchés du travail dans de nombreux secteurs, y compris dans le secteur de l'économie des soins. Entre 2012 et 2018, l'âge moyen des fournisseurs de soins non rémunérés au Canada a augmenté de 4 ans, passant de 45 à 49 ans.Footnote 25 Cette augmentation a été plus prononcée chez les femmes, qui ont vu leur âge passer de 45 à 50 ans, tandis que les hommes ont vu leur âge passer de 45 à 48 ans.Footnote 26 Le vieillissement des travailleurs entraîne une pénurie croissante de personnel soignant qualifié dans les secteurs de la garde d'enfants et des soins aux adultes dépendants, y compris les personnes âgées.
  • La prestation de soins non rémunérés est également associée à des conséquences néfastes pour le bien-être des fournisseurs de soins, ainsi qu'à des coûts de substitution (perte d'un gain monétaire potentiel) pour les fournisseurs de soins. En 2018, les soins non rémunérés prodigués aux Canadiens (à l'exclusion des enfants mineurs) souffrant d'une affection de longue durée, d'un handicap ou de problèmes liés au vieillissement ont été évalués à 97,1 milliards de dollars.Footnote 27 Par ailleurs, en 2015, la valeur des services de garde d'enfants non rémunérés au Canada était évaluée à 284 milliards de dollars, ce qui représentait environ 15 % du PIB du Canada cette année-là.Footnote 28 De plus, en 2022, plus de la moitié (56 %) de tous les fournisseurs de soins non rémunérés ont déclaré se sentir fatigués en raison de leurs responsabilités d'aidant, tandis que 44 % se sont sentis inquiets ou anxieux au cours des 12 derniers mois.Footnote 29 En outre, 37 % se sont sentis dépassés et 3 sur 10 ont déclaré que leur sommeil avait été perturbé.Footnote 30
  • L'assurance-emploi (AE) offre trois types de prestations pour proches aidants aux demandeurs admissibles qui doivent s'absenter temporairement de leur travail pour s'occuper d'une personne gravement malade ou blessée ou d'une personne nécessitant des soins de fin de vie. Ces prestations sont les suivantes :
    • La prestation de compassion de l'assurance-emploi offre jusqu'à 26 semaines de soutien au revenu à un travailleur qui prodigue des soins de fin de vie à un membre de sa famille souffrant d'une maladie grave et présentant un grand risque de décès.
    • La prestation pour proches aidants d'enfants de l'assurance-emploi prévoit jusqu'à 35 semaines de soutien au revenu pour un travailleur qui s'occupe d'un membre de sa famille gravement malade ou blessé, âgé de moins de 18 ans.
    • La prestation pour les proches aidants d'adultes de l'assurance-emploi prévoit jusqu'à 15 semaines de soutien au revenu pour un travailleur qui s'occupe d'un membre de la famille adulte gravement malade ou blessé.
  • Comme indiqué dans les rapports de contrôle et d'évaluation de l'assurance-emploi 2021-2022, un total de 6 775 demandes ont été déposées pour les prestations de compassion, 5 634 demandes pour les prestations pour proches aidants d'enfants et 12 541 demandes pour les prestations pour proches aidants d'adultes. Les femmes représentent la majorité des demandes, avec respectivement 70,6 %, 75,9 % et 67,3 %.Footnote 31
  • Les prestations de soins de l'assurance-emploi sont versées à hauteur de 55 % de la rémunération assurable moyenne du demandeur, jusqu'à un montant maximal de 668 dollars par semaine en 2024. Les prestations offrent la souplesse nécessaire pour répondre à la diversité des situations familiales. Par exemple, plusieurs membres de la famille admissibles peuvent partager une prestation, en même temps ou l'un après l'autre, sur une période allant jusqu'à 52 semaines, pour s'occuper d'un même membre de la famille gravement malade ou blessé. De plus, une définition élargie de la notion de membre de la famille admissible a été adoptée.

Messages principaux

  • Les soins sont une question urgente au Canada, avec des conséquences importantes sur les enjeux économiques, les inégalités sociétales et le bien-être des Canadiens.
  • Le gouvernement du Canada reconnaît le rôle crucial que jouent de nombreux Canadiens, y compris les personnes âgées, dans le soutien aux membres de leur famille et à leurs amis souffrant de graves problèmes de santé, d'invalidité ou de vieillissement, ainsi que dans les besoins liés à la garde d'enfants.
  • La pénurie de main-d'œuvre dans l'économie des soins peut avoir une incidence négative sur la qualité des services fournis aux bénéficiaires des soins et sur leur bien-être. Elle peut également alourdir la charge des familles et des amis qui fournissent des soins non rémunérés et qui pourraient avoir de plus en plus de mal à concilier les soins et les obligations professionnelles.
  • Les fournisseurs de soins consacrent beaucoup de temps et d'énergie physique et émotionnelle à leur travail. L'équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée ainsi que leur santé physique et mentale peuvent en souffrir. Ils méritent notre aide.
  • Alors que l'on s'attend à ce que la demande de services de soins augmente à mesure que notre population vieillit et que le nombre de personnes en situation de handicap continue de croître, notre gouvernement s'est engagé à aider les personnes âgées à vieillir dans la dignité, si elles souhaitent vivre de manière autonome, à leur domicile et au sein des communautés qui les soutiennent, le plus longtemps possible.
  • Bien que les programmes sociaux relèvent principalement de la compétence des provinces et des territoires, le gouvernement fédéral offre un éventail de mesures de soutien à l'économie des soins et aux fournisseurs de soins, notamment le Transfert canadien en matière de santé, l'Apprentissage et la garde des jeunes enfants, et les prestations pour proches aidants et de compassion de l'assurance-emploi.
  • Plus récemment, dans le cadre du budget 2024, le gouvernement du Canada a proposé d'établir une Table sectorielle sur l'économie des soins qui mènera des consultations et formulera des recommandations au gouvernement fédéral sur les mesures concrètes à prendre pour mieux soutenir l'économie des soins, notamment en ce qui concerne l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, et de lancer des consultations sur l'élaboration d'une stratégie nationale sur la prestation de soins.

4. Budget principal des dépenses et Budget supplémentaire des dépenses (C)

4.a. Vue d'ensemble du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023 à 2024

Sujet : Vue d'ensemble - Dépôt du Budget supplémentaire des dépenses (C) pour l'exercice financier se terminant le 31 mars 2024.

Objet

Pourquoi Emploi et Développement social Canada (EDSC) demande‑t‑il des autorisations additionnelles dans le Budget supplémentaire des dépenses (C) pour l'exercice financier se terminant le 31 mars 2024 ?

Faits saillants

Le Budget supplémentaire des dépenses demande l'autorisation du Parlement d'ajuster les plans de dépenses ministériels pour l'exercice financier en cours.

EDSC demande un total de 1,5 milliard de dollars en autorisations additionnelles dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C).

  • Une augmentation de 55,1 millions de dollars au crédit 1 Dépenses de fonctionnement
  • Une augmentation de 4,4 millions de dollars au crédit 5 Subventions et contributions
  • Une augmentation de 215,5 millions de dollars au crédit 10 Radiation des dettes
  • Une augmentation de 28,0 millions de dollars en ajustement aux postes législatifs.
  • Une augmentation de 1 260,3 millions de dollars en ajustement aux postes législatifs non-budgétaires.

Réponse

ESDC demande l'approbation pour:

Tableau 4 : Crédits votés (en dollars)
A. Crédits votés Fonctionnement
Crédit 1
Subventions et contributions
Crédit 5
Radiation de créances
Crédit 10
Total
1. Fonds destinés à la radiation des créances dues à la Couronne pour des prêts canadiens aux étudiants et des prêts canadiens aux apprentis 0 0 215 518 566 215 518 566
2. Fonds destinés à l'intégration de la Sécurité de la vieillesse dans le cadre de la Modernisation du versement des prestations (budget fédéral de 2023) 37 707 092 0 0 37 707 092
3. Financement destiné aux services d'aide à l'emploi offerts grâce au Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire (budget fédéral de 2023) 3 656 092 6 000 000 0 9 656 092
4. Fonds destinés à un volet de formation pour les emplois durables dans le cadre de la Stratégie canadienne de formation en apprentissage 4 143 074 5 079 932 0 9 223 006
5. Fonds destinés à un nouveau volet de l'agriculture et de la transformation du poisson du Programme des travailleurs étrangers temporaires (poste horizontal) 5 543 622 0 0 5 543 622
6. Fonds destinés au Plan d'action pour les langues officielles 2023-2028 (budget fédéral de 2023) (poste horizontal) 1 518 488 1 126 904 0 2 645 392
7. Fonds destinés au Centre d'appels de l'inscription et de l'authentification (budget fédéral de 2023) 1 924 765 0 0 1 924 765
8. Financement destiné à mettre en place un Fonds de formation pour les emplois durables dans le cadre du Programme de solutions pour la main d'œuvre sectorielle 1 471 175 0 0 1 471 175
9. Fonds destinés à améliorer les mesures de validation externe de l'identité 376 442 0 0 376 442
Sous-total des crédits votés 56 340 750 12 206 836 215 518 566 284 066 152
Tableau 5 : Transferts (en dollars)
 
B. Transferts
Fonctionnement
Crédit 1
Subventions et contributions
Crédit 5
Total
10. Transfert de l'Agence de la santé publique du Canada au ministère de l'Emploi et du Développement social pour les activités liées à l'Initiative de transformation de l'Apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones 0 890 149 890 149
11. Transfert de diverses organisations au Secrétariat du Conseil du Trésor pour le Programme d'innovation sur les paiements de transfert -15 000 0 -15 000
12. Transfert du ministère de l'Emploi et du Développement social à l'Organisation canadienne d'élaboration de normes d'accessibilité pour la réaffectation des rajustements de la rémunération -225 000 0 -225 000
13. Transfert du ministère de l'Emploi et du Développement social au Bureau de l'infrastructure du Canada pour les rajustements de la rémunération ainsi que pour les coûts liés à la prestation de services de technologie de l'information pour la plateforme de production de rapports sur les résultats du projet Vers un chez-soi -974 619 0 -974 619
14. Transfert du ministère de lʼEmploi et du Développement social au ministère des Services aux Autochtones pour l'Initiative de transformation de lʼApprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones 0 -3 332 300 -3 332 300
15. Transfert du ministère de lʼEmploi et du Développement social au ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord pour appuyer lʼApprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones 0 -5 344 730 -5 344 730
Sous-total des transferts -1 214 619 -7 786 881 -9 001 500
Tableau 6 : Postes législatifs budgétaires (en dollars)
C. Postes législatifs budgétaires Total
16.
  • Versements de la Sécurité de la vieillesse
  • Versements du Supplément de revenu garanti
  • Versements d'allocations
  • -437 000 000
  • -12 000 000
  • 1 000 000
17.
  • Bourses canadiennes aux fins d'études
  • Paiements en vertu de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants (LFAFÉ)
  • Paiements en vertu de la Loi sur les prêts aux apprentis
  • Intérêts et autres obligations en vertu de la LFAFÉ
  • 499 201 074
  • 30 648 045
  • 939 894
  • -45 412
18.
  • Paiements de Subventions canadiennes pour l'épargne-études
  • Paiements de Bons d'études canadiens
  • -10 000 000
  • -9 000 000
19.
  • Paiements de Bons canadiens pour l'épargne-invalidité
  • Paiements de Subventions canadiennes pour l'épargne-invalidité
  • -72 887 482
  • -171 957 262
20.
  • 20.1 Prestation canadienne de la relance économique
  • 20.2 Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants
  • 20.3 Prestation canadienne de maladie pour la relance économique
  • 20.4 Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement
  • 4 661 541
  • 14 410 894
  • 474 838
  • -787 009
21. Dépenses des recettes conformément au paragraphe 5.2(2) de la Loi sur le ministère de l'Emploi et du Développement social 125 818 612
22. Contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés 8 487 664
Sous-total des postes législatifs budgétaires -28 034 603

Sommaire du total des postes budgétaires (en dollars)

  • Postes budgétaires
    • Crédit 1 - Fonctionnement
      • Transferts; -1 214 619
      • Radjustments; 56 340 750
      • Total; 55 126,131
    • Crédit 5 - Subventions et contributions
      • Transferts; -7 786 881
      • Radjustments; 12 206 836
      • Total; 4 419,955
    • Crédit 10 - Radiation de créances
      • Transferts; 0
      • Radjustments; 215 518 566
      • Total; 215 518,566
  • Total credits votés
    • Transferts; -9 001 500
    • Radjustments; 284 066 152
    • Total; 275 064,652
  • Postes législatifs
    • Transferts; 0
    • Radjustments; -28 034,603
    • Total; -28 034,603
  • Total des postes budgétaires
    • Transferts; -9 001 500
    • Radjustments; 256 031 549
    • Total; 247 030 049
Tableau 7 : Postes législatifs non-budgétaires (en dollars)
D. Postes législatifs non-budgétaires Total
23.
  • Prêts consentis en vertu de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants
  • Prêts consentis en vertu de la Loi sur les prêts aux apprentis
  • 1 255 256 815
  • 5 007 911
Total des postes législatifs non-budgétaires 1 260 264 726

Contexte

A. Crédits votés
1. Fonds destinés à la radiation des créances dues à la Couronne pour des prêts canadiens aux étudiants et des prêts canadiens aux apprentis - 215,5 millions de dollars

EDSC demande un montant de 215,5 millions de dollars pour la radiation de 20 201 dettes liées aux prêts directs canadiens aux étudiants (PCE) et aux prêts canadiens aux apprentis (PCA) dans le présent Budget supplémentaire des dépenses. Un très petit montant (2 711 $) est associé à la radiation de 23 prêts canadiens aux apprentis.

Les radiations de PCE et de PCA concernent des dettes de prêts étudiants pour lesquelles tous les efforts raisonnables de recouvrement ont été épuisés.

La radiation des prêts canadiens aux étudiants et des prêts canadiens aux apprentis irrécouvrables est un exercice comptable annuel, approuvé par le Comité national d'examen des radiations et des remises.

La suppression de ces dettes liées aux prêts étudiants des comptes du Programme canadien d'aide financière aux étudiants réduit la taille totale du portefeuille, ce qui laisse de la place dans la limite réglementaire du portefeuille, permettant ainsi d'offrir davantage de prêts étudiants aux Canadiens.

La radiation de 215,5 millions de dollars (par rapport à un montant final de radiation de 220,6 millions de dollars au cours de l'exercice financier 2022 à 2023) cette année représente environ moins de 1 % de la valeur du portefeuille du Programme canadien de prêts aux étudiants et des prêts canadiens aux apprentis, ce qui correspond à la proportion de prêts radiés au cours des années précédentes et la tendance devrait se poursuivre.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 215 518 566 de dollars au crédit 10 (Radiation des dettes) pour la radiation des créances dues à la Couronne pour des prêts canadiens aux étudiants et des prêts canadiens aux apprentis dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

2. Fonds destinés à l'intégration de la Sécurité de la vieillesse dans le cadre de la Modernisation du versement des prestations (budget fédéral de 2023) - 37,7 millions de dollars

EDSC verse plus de 60 milliards de dollars en prestations de la SV. Le budget 2023 a annoncé un financement de 123,9 millions de dollars sur sept ans, à compter de l'exercice financier 2023 à 2024, pour achever la modernisation des TI de la SV afin d'assurer la prestation rapide et fiable de ces prestations essentielles.

Le programme de modernisation du versement des prestations (MVP) est la plus importante initiative de transformation des technologies de l'information (TI) jamais entreprise par le gouvernement du Canada. L'objectif de la MVP est de moderniser la technologie qui gère la Sécurité de la vieillesse (SV), l'assurance-emploi (AE) et le Régime de pensions du Canada (RPC).

La Sécurité de la vieillesse est la première prestation à être intégrée à la plateforme de MVP. L'étape la plus importante du programme de MVP, à ce jour, a été franchie en juin 2023 grâce au déploiement réussi de la première version de la MVP de la SV, pour plus de 600 000 clients recevant des prestations étrangères. Le projet de la MVP de la SV demeure sur la bonne voie pour la migration complète des 7,3 millions de clients restants d'ici décembre 2024, suivie d'une période de stabilisation de neuf mois.

Les 37,7 millions de dollars représentent la partie du Trésor du financement requis pour exercice financier 2023 à 2024. De plus, 53,3 millions de dollars sont financés à partir du Compte des opérations de l'AE pour la planification, la conception et la validation de principe de l'AE, qui ne sont pas inclus dans le Budget des dépenses.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 37 707 092 de dollars au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, à l'exclusion des coûts aux Régimes d'avantages sociaux des employées (RASE) de 5 065 891 dollars) pour l'intégration de la Sécurité de la vieillesse dans le cadre de la Modernisation du versement des prestations dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

3. Financement destiné aux services d'aide à l'emploi offerts grâce au Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire (budget fédéral de 2023) - 9,7 millions de dollars

Dans le budget de 2023, le gouvernement a proposé 208 millions de dollars sur cinq ans (2023‑2024 à 2027-2028) et 54 millions de dollars par année par la suite pour un nouveau volet de services d'aide à l'emploi (SAE) dans le cadre du Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire (FH-CLOSM).

Pour l'exercice financier 2023 à 2024, EDSC demande 9,7 millions de dollars pour amorcer la mise en œuvre du programme afin de répondre aux besoins en matière de SAE des CLOSM de l'ensemble du Canada.

Ce nouveau volet SAE et le programme de base du Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire soutiennent la contribution du Ministère au « Plan d'action pour les langues officielles 2023‑2028 : Protection - Promotion - Collaboration ».

Le Fonds d'habilitation est le principal programme du Ministère pour s'acquitter de ses responsabilités en vertu de la Loi sur les langues officielles visant à accroître la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire au Canada.

Ce nouveau volet renforce cet engagement en garantissant que les Canadiens vivant dans des communautés linguistiques minoritaires ont accès à des services d'aide à l'emploi fournis dans la langue officielle de leur choix et par des organisations qui comprennent le mieux leurs besoins uniques.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 3 656 092 dollars dans le crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, à l'exclusion des coûts aux Régimes d'avantages sociaux des employées (RASE) de 782 794 dollars) et 6 000 000 dollars au crédit 5 (Subventions et contributions) pour les services d'aide à l'emploi offerts grâce au Fonds d'habilitation pour les communautés de langue officielle en situation minoritaire dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

4. Fonds destinés à un volet de formation pour les emplois durables dans le cadre de la Stratégie canadienne de formation en apprentissage - 9,2 millions de dollars

L'Énoncé financier et économique de 2022 a annoncé 250 millions de dollars sur cinq ans, à compter de l'exercice financier 2023 à 2024, pour aider à garantir que les travailleurs canadiens peuvent prospérer dans une économie mondiale en évolution. Les mesures spécifiques comprennent le Centre de formation pour les emplois durables, un nouveau volet d'emplois durables dans le cadre du Programme de formation et l'innovation en milieu syndicale et le Secrétariat des emplois durables.

Le financement de 9,2 millions de dollars demandé pour l'année financière de 2023 à 2024 soutiendra un nouveau volet d'emplois durables dans le cadre du Programme de formation et l'innovation en milieu syndicale, qui fait désormais partie de la Stratégie canadienne pour l'apprentissage. Cette mesure fournira du financement pour une formation syndicale en compétences vertes destinée à 20 000 apprentis et compagnons dans les métiers Sceau rouge, les aidant ainsi à mieux acquérir les compétences nécessaires pour réussir dans l'économie propre.

EDSC demande l'autorisation d'inscrire 4 143 074 dollars au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, à l'exclusion des coûts aux Régimes d'avantages sociaux des employées (RASE) de 676 737 dollars) et 5 079 932 dollars au crédit 5 (Subventions et contributions) pour un volet de formation pour les emplois durables dans le cadre de la Stratégie canadienne de formation en apprentissage dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

5. Fonds destinés à un nouveau volet de l'agriculture et de la transformation du poisson du Programme des travailleurs étrangers temporaires (poste horizontal) - 5,5 millions de dollars

Chaque année, plus de 66 000 travailleurs étrangers temporaires entrent au Canada pour travailler dans le secteur primaire de l'agriculture et de la transformation du poisson et des fruits de mer ce qui représente environ 43 % de tous les postes de travailleurs étrangers temporaires approuvés par Emploi et Développement social Canada (EDSC) en 2022.

Le budget fédéral de 2022 a annoncé 48,2 millions de dollars sur trois ans visant à élaborer un nouveau programme de main-d'œuvre étrangère pour l'agriculture et la transformation du poisson. Ce programme contribuera à renforcer davantage la protection des travailleurs et à mieux répondre aux besoins en main-d'œuvre des producteurs alimentaires du Canada.

En collaboration avec Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), EDSC travaille activement à la réalisation de l'engagement pris dans le budget fédéral de 2022 visant à élaborer un nouveau programme de main-d'œuvre étrangère pour l'agriculture et la transformation du poisson.

Le nouveau volet aidera à renforcir la protection des travailleurs et à garantir aux producteurs de produits alimentaires du Canada un accès à une main-d'œuvre stable et fiable.

Le financement de 5,5 millions de dollars demandé par EDSC pour l'exercice financier 2023 à 2024 appuiera la création du nouveau volet Agriculture et transformation du poisson, y compris un permis de travail sectoriel, ainsi que des ententes élargies et modernisées avec les pays partenaires.

L'objectif est de mettre en œuvre le nouveau volet d'ici le 1er janvier 2027, avec une transition progressive et des avantages accordés aux employeurs et aux travailleurs à partir de 2025.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 5 543 622 dollars au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, à l'exclusion des coûts aux RASE de 916 710 dollars) pour un nouveau volet de l'agriculture et de la transformation du poisson du Programme des travailleurs étrangers temporaires dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

6. Fonds destinés au Plan d'action pour les langues officielles 2023‑2028 (budget fédéral de 2023) - 2,6 millions de dollars

Le budget fédéral de 2023 proposait de consacrer 373,7 millions de dollars sur cinq ans, à compter de l'exercice financier 2023 à 2024, pour soutenir des initiatives fédérales nouvelles et améliorées dans le cadre du Plan d'action pour les langues officielles 2023-2028.

Le financement du Plan d'action pour les langues officielles 2023-2028 : Protection - Promotion - Collaboration, dévoilé le 26 avril 2023, sera réparti entre 24 initiatives réparties entre 6 institutions fédérales (Patrimoine canadien, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, Santé Canada, Justice Canada, Statistique Canada et Emploi et Développement social Canada) et serait mis en œuvre par chacun d'eux.

Ce financement répondra au poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire; soutenir le développement des communautés anglophones du Québec; relancer la croissance du bilinguisme parmi les Canadiens; soutenir davantage l'immigration francophone hors Québec; protéger et promouvoir la langue française; offrir davantage de possibilités à chacun d'apprendre et d'apprécier les langues officielles tout au long de sa vie; et soutenir les secteurs essentiels à la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire : l'immigration, l'emploi, l'éducation, la justice, la santé, les arts et la culture.

EDSC demande l'autorisation d'inscrire 1 518 488 dollars au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, à l'exclusion des coûts aux RASE de 337 717 dollars) et 1 126 904 dollars au crédit 5 (Subventions et contributions) pour le Plan d'action pour les langues officielles 2023‑2028 dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

7. Fonds destinés au Centre d'appels de l'inscription et de l'authentification (budget fédéral de 2023) - 1,9 million de dollars

Le budget fédéral de 2023 propose un financement de 30,3 millions de dollars sur deux années pour appuyer l'inscription et d'authentification dans les centres d'appel. Ce financement garantira que le centre d'appels d'inscription et d'authentification aura la capacité de maintenir des niveaux de service pour aider les Canadiens rencontrant des difficultés techniques avec leur dossier Mon dossier Service Canada.

Le montant de 1,9 million de dollars représente la partie du Trésor du financement requis pour l'exercice financier 2023 à 2024. De plus, 10,5 millions de dollars proviennent du Compte des opérations de l'AE et 0,8 million de dollars proviennent du RPC, qui ne sont pas inclus dans le Budget des dépenses.

Ce financement permettra à EDSC de continuer à fournir à ses clients un accès rapide à des agents pour résoudre les demandes de renseignements et améliorer la capacité des clients à accéder aux services et programmes en ligne sécurisés auxquels ils sont admissibles.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 1 924 765 dollars au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement; à l'exclusion des coûts aux RASE de 392 829 dollars) pour les Centre d'appels de l'inscription et de l'authentification dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

8. Financement destiné à mettre en place un Fonds de formation pour les emplois durables dans le cadre du Programme de solutions pour la main d'œuvre sectorielle - 1,5 million de dollars

En 2022, le gouvernement a annoncé le Plan de réduction des émissions 2030, une feuille de route réalisable secteur par secteur pour que le Canada atteigne ses objectifs climatiques d'une manière qui contribuera à assurer la compétitivité économique, la prospérité et à créer de bons emplois.

Comme annoncé dans l'Énoncé économique de l'automne 2022, accéder à un financement de 125 millions de dollars sur cinq ans pour un nouveau volet d'emplois durables.

Le financement de 9,2 millions de dollars demandé pour l'exercice financier 2023 à 2024 soutiendra les travaux nécessaires au lancement du nouveau Centre de formation pour les emplois durables, désormais appelé Fonds de formation pour les emplois durables, afin d'aider les travailleurs à se perfectionner ou à acquérir de nouvelles compétences pour des emplois dans les pays à faibles émissions de carbone.

Grâce à un appel de propositions, ce Fonds soutiendra une série de projets de formation pour aider 15 000 travailleurs à travers le pays à perfectionner ou à acquérir de nouvelles compétences pour des emplois dans l'économie à faibles émissions de carbone.

Le Ministère poursuit ses travaux sur cet engagement et il est prévu qu'un appel de propositions aura lieu en 2024.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 1 471 175 dollars au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement; à l'exclusion des coûts aux RASE de 314 886 dollars) mettre en place un Fonds de formation pour les emplois durables dans le cadre du Programme de solutions pour la main d'œuvre sectorielle dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

9. Fonds destinés à améliorer les mesures de validation externe de l'identité- 0,4 million de dollars

EDSC cherche à accéder à 17,1 millions de dollars sur cinq ans à compter de l'exercice financier 2023 à 2024 pour maintenir des outils et des processus d'authentification solides afin de soutenir la validation de l'identité et de prévenir la fraude externe telle que le vol d'identité.

Ce financement permettra au Ministère de continuer à protéger les renseignements personnels contenus dans ses plateformes de prestation de services numériques telles que Mon dossier Service Canada (MSCA), à valider l'identité des clients et à garantir que les prestations sont versées aux bonnes personnes.

Le montant de 0,4 million de dollars représente la partie du Trésor du financement requis pour l'exercice financier 2023 à 2024. De plus, 2,7 millions de dollars proviennent du Compte des opérations de l'AE et 0,3 million de dollars proviennent du RPC, qui ne sont pas inclus dans le Budget des dépenses.

EDSC demande l'autorisation d'inscrire 376 442 dollars au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) pour améliorer les mesures de validation externe de l'identité dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

B. Transferts
10. De l'Agence de la santé publique du Canada au ministère de l'Emploi et du Développement social pour les activités liées à l'Initiative de transformation de l'Apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones - 0,9 million de dollars

Dans le cadre de l'Initiative de transformation de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones (Initiative d'AGJEA), les partenaires autochtones ont la possibilité de demander qu'une partie ou la totalité de leur financement leur soit versé au moyen d'accords de financement conclus avec les ministères fédéraux qui exécutent des programmes d'AGJEA. Il s'agit notamment, d'Emploi et Développement social Canada (EDSC), Services aux Autochtones Canada (SAC), l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC).

Un protocole d'entente (PE) entre EDSC, l'ASPC et SAC a été élaboré pour définir les modalités et conditions du transfert de fonds entre les ministères, qui servira à financer les bénéficiaires responsables de la mise en œuvre du programme d'AGJEA, conformément aux plans de l'AGJEA et aux résolutions approuvées par les dirigeants et déterminées par les partenaires autochtones.

Certains partenaires des Premières Nations de l'Alberta ont demandé que le financement de l'AGJE qui leur était versé auparavant par l'ASPC leur soit maintenant versé dans le cadre de leurs ententes avec EDSC.

EDSC demande l'autorisation d'inclure un transfert de 890 149 dollars au crédit 5 (Subventions et contributions) de l'Agence de la santé publique du Canada pour les activités liées à l'Initiative de transformation de l'Apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

11. De diverses organisations au Secrétariat du Conseil du Trésor pour le Programme d'innovation sur les paiements de transfert - 15 mille dollars

Le Bureau du contrôleur général (BCG) dirige le Programme d'innovation en matière de subventions et de contributions (S et C), appelé Politique sur le renouvellement des paiements de transfert et programme d'innovation (Programme), en partenariat avec la communauté des paiements de transfert.

Le programme consiste en une approche à l'échelle de l'entreprise qui aborde les systèmes et ressources habilitants clés qui entraîneraient un impact plus large et plus significatif sur les capacités numériques et de données ; flexibilité, intégrité et résultats des politiques et des processus ; et soutenir les praticiens des subventions et des contributions et favoriser l'innovation.

Au cours de l'exercice financier 2023 à 2024, le SCT a signé un protocole d'entente (PE) avec les dix-sept plus grands ministères chargés de la prestation des subventions et des contributions, y compris EDSC, pour soutenir le BCG dans la réalisation du Programme.

Pour la période couverte par ce PE, le coût total pour EDSC sera de 65 mille dollars du crédit 1 sur 2 ans, à compter de l'exercice financier 2023 à 2024.

EDSC demande l'autorisation d'inclure un transfert de 15 000 dollars du crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) au SCT pour le Programme d'innovation sur les paiements de transfert dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

12. Du ministère de l'Emploi et du Développement social à l'Organisation canadienne d'élaboration de normes d'accessibilité pour la réaffectation des rajustements de la rémunération - 225 mille dollars

Le transfert de 225 000 dollars représente une partie du financement qu'EDSC a reçu du crédit central 15 du Conseil du Trésor pour les conventions collectives récemment ratifiées.

Le financement lié aux employés de l'Organisation canadienne d'élaboration de normes d'accessibilité a été attribué à tort à EDSC par le Secrétariat du Conseil du Trésor, ce qui a entraîné un déficit salarial pour l'Organisation canadienne d'élaboration de normes d'accessibilité.

Une entente a été conclue entre les deux organisations selon laquelle EDSC transférerait le financement des salaires à l'Organisation canadienne d'élaboration de normes d'accessibilité.

EDSC demande l'autorisation d'inclure un transfert de 225 000 dollars du crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) à l'Organisation canadienne d'élaboration de normes d'accessibilité pour la réaffectation des rajustements de la rémunération dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

13. Du ministère de l'Emploi et du Développement social au Bureau de l'infrastructure du Canada pour les rajustements de la rémunération ainsi que pour les coûts liés à la prestation de services de technologie de l'information pour la plateforme de production de rapports sur les résultats du projet Vers un chez-soi - 1,0 million de dollars

Le 26 octobre 2021, un décret a transféré le programme Vers un chez-soi d'EDSC à Infrastructure Canada (INFC).

Un protocole d'entente (PE) est en place entre EDSC et INFC, permettant à EDSC de fournir un soutien technique et de mise en œuvre à INFC. Dans le cadre de ce protocole d'entente, EDSC a fourni un soutien en technologie de l'information (TI) pour un certain nombre de solutions commerciales informatiques d'Infrastructure Canada au cours de l'exercice financier 2023 à 2024. Les services fournis sont évalués à 467 119 $.

EDSC et INFC collaborent sur le transfert éventuel des services informatiques à INFC dans les années à venir.

Le transfert inclut également 507 500 $ en salaire de financement lié aux employés au Bureau de l'infrastructure du Canada a été attribué à tort à EDSC par le Secrétariat du Conseil du Trésor, ce qui a entraîné un déficit salarial pour le Bureau de l'infrastructure du Canada.

Une entente a été conclue entre les deux organisations selon laquelle EDSC transférerait le financement des salaires au Bureau de l'infrastructure du Canada.

EDSC demande l'autorisation d'inclure un transfert de 974 619 dollars du crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) au Bureau de l'infrastructure du Canada pour les rajustements de la rémunération ainsi que pour les coûts liés à la prestation de services de technologie de l'information pour la plateforme de production de rapports sur les résultats du projet Vers un chez-soi dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

14. Du ministère de l'Emploi et du Développement social au ministère des Services aux Autochtones pour lʼInitiative de transformation de lʼApprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones -3,3 millions de dollars

Dans le cadre de l'Initiative de transformation de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones (Initiative d'AGJEA), les partenaires autochtones ont la possibilité de demander qu'une partie ou la totalité de leur financement leur soit versé au moyen d'accords de financement conclus avec les ministères fédéraux qui exécutent des programmes d'AGJEA. Il s'agit notamment, d'Emploi et Développement social Canada (EDSC), Services aux Autochtones Canada (SAC), l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC).

Un PE entre EDSC, l'ASPC et SAC a été élaboré pour définir les modalités et conditions du transfert de fonds entre les ministères, qui servira à financer les bénéficiaires responsables de la mise en œuvre du programme d'apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones (AGJEA), conformément aux plans de l'AGJEA et aux résolutions approuvées par les dirigeants et déterminées par les partenaires autochtones.

Une sélection de partenaires des Premières Nations de la région de l'Atlantique, de l'Ontario et de l'Alberta a demandé que leur financement en matière d'AGJEA soit avancé dans le cadre de leurs ententes avec SAC.

EDSC demande l'autorisation d'inclure un transfert de 3 332 300 dollars du crédit 5 (Subventions et contributions) au ministère des Services aux Autochtones pour appuyer l'apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023-2024.

15. Du ministère de l'Emploi et du Développement social au ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord pour appuyer lʼApprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones -5,3 millions de dollars

Dans le cadre de l'Initiative de transformation de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones (Initiative d'AGJEA), les partenaires autochtones ont la possibilité de demander qu'une partie ou la totalité de leur financement leur soit versé au moyen d'accords de financement conclus avec les ministères fédéraux qui exécutent des programmes d'AGJEA. Il s'agit notamment, d'Emploi et Développement social Canada (EDSC), Services aux Autochtones Canada (SAC), l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC).

Un PE entre EDSC, l'ASPC et SAC a été élaboré pour définir les modalités et conditions du transfert de fonds entre les ministères, qui servira à financer les bénéficiaires responsables de la mise en œuvre du programme d'apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones (AGJEA), conformément aux plans de l'AGJEA et aux résolutions approuvées par les dirigeants et déterminées par les partenaires autochtones.

Une sélection de partenaires inuits, de Premières Nations autonomes du Yukon et de partenaires de la Nation métisse ont demandé que leur financement en matière d'AGJEA soit avancé dans le cadre de leurs ententes avec RCAANC.

EDSC demande l'autorisation d'inclure un transfert de 5 344 730 dollars du crédit 5 (Subventions et contributions) au ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord pour appuyer lʼApprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) 2023‑2024.

C. Postes législatifs budgétaires
16. Ajustement au Programme de la Sécurité de la vieillesse - Diminution de 448,0 millions de dollars

On estime que 75,5 milliards de dollars en prestations du programme de la Sécurité de la vieillesse seront versés au cours de l'exercice financier 2023 à 2024.

La diminution des dépenses estimatives au titre des prestations du programme de la Sécurité de la vieillesse est principalement attribuable à ce qui suit :

  • un nombre estimatif inférieur de bénéficiaires pour toutes les prestations du programme ;
  • une prestation mensuelle moyenne estimative plus faible pour la pension de la Sécurité de la vieillesse ; et
  • une augmentation du montant estimatif recouvré auprès des aînés à revenu plus élevé au moyen de l'impôt de récupération de la Sécurité de la vieillesse.

Versements de la Sécurité de la vieillesse (SV) - Diminution de 437,0 millions de dollars

Il y a une diminution globale de 437,0 millions de dollars dans les dépenses prévues concernant la pension de la SV pour l'exercice financier 2023 à 2024, ce qui représente 0,8 %, telles qu'estimées par Finances Canada dans l'énoncé économique de l'automne 2023. La diminution des dépenses prévues pour la pension de la SV est un regroupement de trois éléments :

  • Une diminution du nombre prévu de bénéficiaires de la pension de la SV de 7,24 millions à 7,21 millions, ce qui représente une diminution de 218 millions de dollars.
  • Une augmentation du taux mensuel moyen prévu pour la pension de la SV de 693,68 $ à 691,89 $, principalement en raison d'un taux d'inflation prévu plus élevé, ce qui représente une augmentation de 156 millions de dollars.
  • Une augmentation du montant prévu du remboursement des prestations de la pension de la SV de 2,74 milliards de dollars à 2,80 milliards de dollars, ce qui représente une diminution de 64 millions de dollars.

Versements du Supplément de revenu garanti - Diminution de 12,0 millions de dollars

Il y a une diminution globale de 12 millions de dollars dans les dépenses prévues pour le SRG pour l'exercice financier 2023 à 2024, telles qu'estimées par Finances Canada dans l'énoncé économique de l'automne 2023. La diminution de 12 millions de dollars des dépenses du SRG est un regroupement de deux éléments :

  • Une diminution du nombre estimé de bénéficiaires, qui passe de 2,45 millions à 2,42 millions, ce qui représente une diminution de 202 millions de dollars.
  • Une augmentation du taux mensuel moyen prévu de 602,06 $ à 607,65 $, ce qui représente une augmentation de 190 millions de dollars.

Versements d'allocations - Augmentation de 1,0 million de dollars

Il y a une augmentation globale de 1 million de dollars dans les dépenses prévues pour les Allocations pour l'exercice financier 2023 à 2024, ce qui représente 0,2 %, telles qu'estimées par Finances Canada dans l'énoncé économique de l'automne 2023. L'augmentation des dépenses liées aux Allocations est un regroupement de deux éléments :

  • Une augmentation du taux mensuel moyen prévu de 686,12 $ à 707,56 $, ce qui représente une augmentation de 13 millions de dollars.
  • Une diminution du nombre estimé de bénéficiaires de 78 825 à 76 554, ce qui représente une diminution de 12 millions de dollars.
17. Ajustement au Programme canadien d'aide financière aux étudiants - Augmentation de 530,7 millions de dollars

Bourses canadiennes aux fins d'études - Augmentation de 499,2 millions de dollars

La dépense prévue des bourses canadiennes aux fins d'études pour l'exercice financier 2023 à 2024 a été augmentée de 499,2 millions de dollars pour tenir compte de la nouvelle mesure annoncée dans le budget fédéral de 2023, augmentant le montant maximal des bourses canadiennes aux fins d'étude de 40 % par rapport aux niveaux d'avant la pandémie.

Paiements liés aux modalités de financement direct accordés en vertu de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants - Augmentation de 30,6 millions de dollars

Le coût total estimé en vertu de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants (LFAFE) pour l'exercice financier 2023 à 2024 a été augmenté de 30,6 millions de dollars. Cela s'explique principalement par un paiement compensatoire plus élevé que prévu pour les juridictions non participantes et ce, partiellement compensé par une diminution nette des dépenses du Programme d'aide au remboursement.

Paiements liés aux modalités de financement direct accordés en vertu de la Loi sur les prêts aux apprentis - Augmentation de 939,9 mille dollars

Le coût estimé lié à l'entente de financement direct en vertu de la Loi sur les prêts aux apprentis pour l'exercice financier 2023 à 2024 a été augmenté de 939,9 mille dollars. Cela est principalement dû aux facteurs suivants :

  • Une augmentation du paiement spécial estimé au Québec de 991 000 $ pour refléter la diminution des revenus d'intérêts due à l'élimination permanente des intérêts sur les prêts aux apprentis, comme annoncé dans l'Énoncé économique de l'automne de 2022 et le budget fédéral de 2023.
  • Une augmentation des prêts remis estimatifs de 214 000 $ pour refléter la tendance actuelle observée.
  • Une diminution compensatoire du Plan d'aide au remboursement estimé à 265 000 $ pour refléter l'élimination permanente des intérêts sur les prêts aux apprentis, comme annoncé dans l'Énoncé économique de l'automne 2022 et le budget fédéral de 2023.

Paiements d'intérêts et autres obligations aux institutions de crédit en vertu de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants - Diminution de 45,4 mille dollars

Les estimations pour les paiements d'intérêts et les passifs ont été ajustées pour tenir compte du coût de rachat du portefeuille de la Banque Scotia, net de l'augmentation attendue des recouvrements à la suite du récent rachat de plusieurs portefeuilles bancaires.

18. Ajustement au Programme canadien pour l'épargne-études - Diminution de 19.0 millions de dollars

Paiements de Subventions canadiennes pour l'épargne-études - Diminution de 10,0 millions de dollars

Les principaux facteurs à l'origine de cette baisse sont la baisse de performance des marchés financiers, une inflation élevée et l'incertitude économique, qui ont entraîné une baisse du recours aux Subventions canadiennes pour l'épargne-études (SCEE) et de l'épargne des familles dans les Régimes enregistrés d'épargne-étude (REEE), ainsi qu'une augmentation du nombre familles qui retiraient prématurément leurs cotisations aux REEE, ce qui déclenchait le remboursement de la SCEE.

Paiements de Bons d'études canadiens - Diminution de 9,0 millions de dollars

La diminution des versements de Bons d'études canadien (BEC) est le résultat de l'impact négatif persistant de la pandémie de COVID-19 sur le nombre de bénéficiaires du BEC. Le nombre d'enfants admissibles au BEC ainsi que le nombre de bénéficiaires nouveaux et existants du BEC ont chuté pendant la pandémie et mettent plus de temps que prévu à se rétablir.

19. Ajustement au Programme canadien pour l'épargne-invalidité (Subventions et Bons) - Diminution de 244,8 millions de dollars

La diminution de 244,8 millions de dollars des dépenses du Programme canadien pour l'épargne-invalidité est demandée dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C) pour l'exercice financier se terminant le 31 mars 2024 s'explique principalement par :

  • une diminution de 171,9 millions de dollars des dépenses au titre de la Subvention canadienne pour l'épargne-invalidité (SCEI)
  • une diminution de 72,9 millions de dollars des dépenses au titre du Bon canadien pour l'épargne-invalidité (BCEI)

Cette réduction des prévisions pour le nombre de plans de Régimes enregistrés d'épargne-invalidité (REEI) ainsi que de paiements au titre de la SCEI et le BCEI est causé par les facteurs suivants:

  • Les modifications apportées à la Loi de l'impôt sur le revenu dans le budget fédéral de 2022 ont permis aux personnes atteintes de diabète de type 1 (T1D) d'être admissibles au Crédit d'impôt pour les personnes handicapées (CIPH); l'augmentation prévue du nombre de Régimes enregistrés d'épargne-invalidité (REEI) ouverts à la suite de cette modification a été plus faible que prévu au cours des six premiers mois de l'exercice financier 2023 à 2024.
  • Une réduction des cotisations annuelles moyennes des bénéficiaires a entraîné une baisse des versements de subventions.
  • Une plus grande proportion des nouveaux REEI est ouverte par des bénéficiaires ayant un revenu plus élevé qui, par conséquent, sont non admissibles au bon et sont admissibles à des montants de subvention moins élevés.
20. Ajustement pour les Prestations canadiennes de la relance économique - Augmentation de 18,8 millions de dollars

Dans le cadre du Plan de réponse économique du Canada à la COVID-19, entré en vigueur le 27 septembre 2020, le gouvernement a introduit une série de trois nouvelles prestations pour fournir un soutien du revenu aux Canadiens : la Prestation canadienne de relance économique, la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants.

Prestation canadienne de la relance économique - Augmentation de 4,7 millions de dollars

La Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) était offerte aux personnes qui étaient sans emploi ou qui ne pouvaient plus travailler à leur compte pour des raisons liées à la COVID-19 et qui n'étaient pas admissibles à l'AE, ou qui travaillaient et dont le revenu d'emploi ou de travail indépendant avait chuté d'au moins 50 % à cause de la pandémie.

Au départ, la durée maximale de la période de prestations de la PCRE devait être 26 semaines. Cependant, au fur et à mesure de l'évolution de la pandémie, le gouvernement a prolongé la prestation à plusieurs reprises, augmentant une dernière fois sa durée maximale en juillet 2021, qui est passée de 50 à 54 semaines.

En vertu de la PCRE, les prestataires recevaient une prestation hebdomadaire de 500 $ pendant un maximum de 42 semaines. Les personnes qui avaient déjà obtenu des paiements au titre de la PCRE pendant 42 semaines et celles touchant nouvellement cette prestation à compter du 18 juillet 2021 percevaient 300 $ par semaine pendant un maximum de 54 semaines.

L'augmentation globale de 4,7 millions de dollars des dépenses prévues pour la PCRE pour l'exercice financier 2023 à 2024, telle qu'estimée par Finances Canada et l'Agence du revenu du Canada (ARC), reflète l'extension du soutien du revenu disponible d'un maximum de 50 à un maximum de 54 semaines, ainsi que les taux de participation projetés révisés en fonction du taux de participation à ce jour et de l'administration continue du programme par l'ARC, y compris la conformité et la perception.

Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants - Augmentation de 14,4 millions de dollars

La Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA) offrait 500 $ par semaine aux personnes qui étaient incapables de travailler au moins 50 % de leur semaine de travail prévue parce qu'elles devaient s'occuper d'un enfant de moins de 12 ans ou d'un autre membre de la famille nécessitant des soins supervisés pour des raisons liées à la COVID-19.

Alors que les mesures de santé publique liées à la COVID-19 restaient en place, le 17 décembre 2021, le gouvernement du Canada a prolongé la Prestation canadienne d'urgence jusqu'au 7 mai 2022 et a augmenté la durée maximale des prestations de deux semaines supplémentaires, de 42 à un maximum de 44 semaines, pour garantir que les travailleurs continuent de bénéficier d'une aide au revenu s'ils ne peuvent pas travailler parce qu'ils doivent s'occuper d'un enfant ou d'un membre de leur famille.

La prestation était disponible aux Canadiens admissibles jusqu'au 7 mai 2022, date à laquelle elle a pris fin.

L'augmentation globale de 14,4 millions de dollars des dépenses prévues pour la PCREPA pour l'exercice financier 2023 à 2024, telle qu'estimée par Finances Canada et l'Agence du revenu du Canada (ARC) à ce jour pour l'administration continue du programme par l'ARC, y compris la conformité et la perception.

Prestation canadienne de maladie pour la relance économique - Augmentation de 0,5 million de dollars

La Prestation canadienne de maladie pour la relance économique (PCMRE) octroyait 500 $ par semaine, jusqu'à concurrence de six, aux travailleurs dans l'incapacité de travailler un minimum de 50 % de leur semaine de travail parce qu'ils avaient contracté la COVID-19, avaient dû s'isoler pour des raisons liées à cette dernière, ou avaient un problème de santé sous-jacent qui les rendait plus sensibles au virus.

Alors que les mesures de santé publique liées à la COVID-19 restaient en place, le 17 décembre 2021, le gouvernement du Canada a prolongé la PCMRE jusqu'au 7 mai 2022 et a augmenté la durée maximale des prestations de deux semaines supplémentaires, de 42 à un maximum de 44 semaines pour garantir que les travailleurs continuent de bénéficier d'une aide au revenu s'ils ne peuvent pas travailler parce qu'ils doivent s'occuper d'un enfant ou d'un membre de leur famille.

La PCMRE a pris fin le 7 mai 2022 et la dernière période de demandes rétroactives a pris fin le 6 juillet 2022.

L'augmentation globale de 0,5 million de dollars des dépenses prévues pour la PCREPA pour l'exercice financier 2023 à 2024, telle qu'estimée par Finances Canada et l'Agence du revenu du Canada (ARC) à ce jour pour l'administration continue du programme par l'ARC, y compris la conformité et la perception.

Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement - Diminution de 0,8 million de dollars

Dès le début de la pandémie de COVID-19, le gouvernement fédéral a fait des Canadiens sa priorité en leur offrant le soutien nécessaire pour se protéger et rester en santé.

En décembre 2021, afin de venir en aide aux travailleurs touchés par un ordre de confinement imposé pour des motifs de santé publique, le gouvernement a mis sur pied la Prestation canadienne pour les travailleurs en cas de confinement (PCTCC).

La PCTCC offrait une prestation d'un montant de 300 $ par semaine pendant la durée du confinement et était offerte aux travailleurs qui ont temporairement perdu leur emploi ou leur travail indépendant ou qui ont connu une réduction d'au moins 50 % de leur revenu hebdomadaire moyen pour des raisons liées à la COVID-19 ordre de confinement dans une région désignée.

La PCTCC était offerte aux travailleurs admissibles du 24 octobre 2021 au 7 mai 2022.

Une fois un décret désignant des régions à titre de régions confinées approuvé par le gouverneur en conseil, les travailleurs admissibles s'y trouvant pouvaient accéder aux prestations lors de semaines précises.

21. Ajustement des dépenses des recettes conformément au paragraphe 5.2(2) de la Loi sur le ministère de l'Emploi et du Développement social - Augmentation de 125,8 millions de dollars

L'augmentation de 125,8 millions de dollars dans le Budget supplémentaire des dépenses (C) pour l'exercice se terminant le 31 mars 2024 découle du nouveau partenariat de prestation de services conclu avec Santé Canada afin de soutenir la prestation des services au public dans le cadre du Régime canadien de soins dentaires.

Annoncé dans le budget fédéral de 2023, le Régime canadien de soins dentaires contribuera à réduire les obstacles financiers à l'accès aux soins de santé bucco-dentaire pour près de neuf millions de résidents canadiens non assurés dont le revenu familial annuel est inférieur à 90 000 $.

Le 11 décembre 2023, le gouvernement du Canada a annoncé les détails de la mise en œuvre progressive du Régime canadien de soins dentaires, les Canadiens inscrits pouvant commencer à consulter un fournisseur de soins bucco-dentaires dès le mois de mai 2024.

22. Ajustement aux Contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés - Augmentation de 8,5 millions de dollars

Les contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés (RASE) comprennent le coût des contributions de contrepartie que le gouvernement verse comme employeur aux caisses de retraite de la fonction publique, au Régime de pensions du Canada ou au Régime des rentes du Québec, au Régime de prestations de décès et au Compte des opérations de l'assurance-emploi.

L'augmentation de 8 487 664 dollars est directement liée au financement au crédit 1 - Dépenses de fonctionnement demandé par le biais du Budget supplémentaire (C) pour les postes de crédits votés présentés dans la section A (postes 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8 au-dessus).

D. Postes législatifs non-budgétaires
23. Ajustement aux prêts - Augmentation de 1 260,3 millions de dollars

Prêts consentis en vertu de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants - Augmentation de 1 255,3 millions de dollars

L'augmentation des prêts estimatifs décaissés en vertu de la Loi fédérale sur l'aide financière aux étudiants (LPAFE) de 1 255,3 millions de dollars pour l'exercice se terminant le 31 mars 2024 est principalement due aux facteurs suivants :

  • Les décaissements estimés des prêts au titre de la LFAFE ont été augmentés de 619,5 millions de dollars en raison des nouvelles mesures annoncées dans le budget fédéral de 2023, principalement l'augmentation du plafond des prêts d'études canadien de 210 $ à 300 $ par semaine d'étude.
  • Les remboursements estimés ont diminué de 713,3 millions de dollars dans le cadre de la LFAFE. Les données du programme montrent qu'il y a eu une légère augmentation des remboursements de principal par le gouvernement dans le cadre du Programme d'aide au remboursement (PAR) au cours des dernières années, et la récente augmentation des seuils d'admissibilité au PAR poursuivra probablement cette tendance.
  • Diminution de 77,6 millions de dollars pour les autres ajustements.

Prêts consentis en vertu de la Loi sur les prêts aux apprentis - Augmentation de 5,0 millions de dollars

L'augmentation des prêts estimatifs décaissés en vertu de la Loi sur les prêts aux apprentis (LPA) de 5,0 millions de dollars pour l'exercice se terminant le 31 mars 2024 est principalement due aux facteurs suivants :

  • Les déboursés estimés au titre de la charge canadienne d'apprentissage ont été augmentés de 5,0 millions de dollars pour s'aligner sur les tendances actuelles observées depuis le début de l'exercice.
  • Les remboursements estimés ont diminué de de 9,6 millions de dollars dans le cadre de la LPA. Les données du programme montrent qu'il y a eu une légère augmentation des remboursements de principal par le gouvernement dans le cadre du Programme d'aide au remboursement (PAR) au cours des dernières années, et la récente augmentation des seuils d'admissibilité au PAR poursuivra probablement cette tendance.
  • Diminution de 1,0 million de dollars pour les autres ajustements.
Citations

S.O.

Préparé par Expert-conseil Approuvé par Date
Isabelle Goudreau Directrice principale, Planification et gestion des dépenses p.i, DGDPF Brian Leonard Adjoint à la Dirigeante principale des finances [Caviardé, numéro de téléphone] Karen Robertson Dirigeante principale des finances [Caviardé, numéro de téléphone] 9 février 2024

4.b. Aperçu du Budget principal supplémentaire des dépenses (C) 2023 à 2024 - Travail et les Aînés

EDSC demande un total de 247,0 millions de dollars d'autorisations supplémentaires dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C), ce qui porterait le total des dépenses prévues à 187,0 milliards de dollars.

Figure 1 : Total des dépenses prévues et du Budget des dépenses à ce jour d’EDSC
Figure: Total des dépenses prévues et du Budget des dépenses à ce jour d’EDSC
Texte descriptif : Figure 1

Figure de gauche: Le total des dépenses prévues d'EDSC est de 187,0 milliards de dollars.

  • Les dépenses prévues de prestations d'assurance-emploi (A‑E) sont de 23,8 milliards de dollars ou 12,7% du total des dépenses prévues
  • Les dépenses prévues de prestations du Régime de pension du Canada (RPC) sont de 62,3 milliards de dollars ou 33,3% du total des dépenses prévues
  • Les autres dépenses prévues de recouvrements de l'A-E et du RPC et de l'Indemnisation des accidentés du travail sont de 3,6 milliards de dollars ou 1,9% du total des dépenses prévues
  • Les dépenses prévues de fonctionnement de l'A‑E et du RPC sont de 3,0 milliards de dollars ou 1,7% du total des dépenses prévues
  • Le Budget des dépenses à ce jour, soit le Budget principal des dépenses plus les Budgets supplémentaires des dépenses A, B et C, est de 94,3 milliards de dollars ou 50,4% du total des dépenses prévues

Figure de droite: Le Budget des dépenses d'EDSC à ce jour, soit les autorisations proposées à ce jour, est de 94,3 milliards de dollars

  • Le total des dépenses prévues des postes législatifs est de 82,4 milliards de dollars ou 87% du total du Budget des dépenses à ce jour
  • Le total des dépenses prévues du Crédit 1 et du Crédit 10 - Dépenses de fonctionnement est de 1,8 milliards de dollars ou 2% du total du Budget des dépenses à ce jour
  • Le total des dépenses prévues du Crédit 5 - Subventions et contributions est de 10,1 milliards de dollars ou 11% du total du Budget des dépenses à ce jour

Des dépenses prévues de 187,0 milliards de dollars pour l'exercice financier 2023 à 2024, 94,3 milliards de dollars est rapporté dans le Budget des dépenses, duquel 92,5 milliards de dollars sont des paiements de transfert législatifs et votés. Voici quelques programmes inclus dans le Budget des dépenses d'EDSC à ce jour :

  • Programme de la Sécurité de la vieillesse = 75 465,0 millions de dollars
  • Programme pour l'Apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) = 6 197,3 millions de dollars
  • Programme canadien d'aide financière aux étudiants et Prêts canadien aux apprentis = 3 820,4 millions de dollars
  • Programme canadien pour l'épargne-études = 1 201,0 millions de dollars
  • Ententes sur le développement de la main-d'œuvre = 922,0 millions de dollars
  • Programme canadien pour l'épargne-invalidité = 652,6 millions de dollars
  • Stratégie emploi et compétences jeunesse = 483,8 millions de dollars
  • Stratégie Canadienne de formation en apprentissage = 394,8 millions de dollars
  • Programme de solutions pour la main-d'œuvre sectorielle = 353,2 millions de dollars
  • Initiative de transformation de l'AGJE autochtones = 278,9 millions de dollars
Tableau 8 : EDSC – Sommaire des autorisations telles que présentées dans le Budget supplémentaire des dépenses (C) en millions de dollars
Dépenses budgétaires Autorisations à ce jour Budget Supplémentaire des dépenses (C) Autorisations proposées à ce jour (Budget des dépenses à ce jour)
Crédit 1 - Fonctionnement 1 591,1 55,1 1 646,2
Crédit 5 - Subventions et contributions 10 117,5 4,4 10 121,9
Crédit 10 - Radiation des dettes 0 215,5 215,5
Total des crédits 11 708,6 275,0 11 983,6
Postes législatifs 82 379,0 -28,0 82 351,0
Total des dépenses budgétaires 94 087,6 247,0
      1. 34,6

Du montant de 247,0 millions de dollars demandé dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (C), l'item suivant est sous la responsabilité du ministre du Travail et des Aînés : Ajustement législatif au Programme de la Sécurité de la vieillesse = -448,0 millions de dollars

4.c. Vue d'ensemble du Budget principal des dépenses 2024 à 2025

Sujet : Dépôt du Budget principal des dépenses du ministère de l'Emploi et du Développement social pour l'exercice se terminant le 31 mars 2025.

Objet

Quels sont les faits saillants financiers du Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2025 pour le ministère de l'Emploi et du Développement social ?

Faits saillants

À la partie II du Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2025, le ministère de l'Emploi et du Développement social présente des dépenses budgétaires prévues de 98,7 milliards de dollars, soit plus de 4,5 milliards de dollars de plus que les dépenses budgétaires prévues pour l'exercice se terminant le 31 mars 2024, qui s'établissaient à 94,2 milliards de dollars.

Réponse

  • Les dépenses budgétaires prévues pour l'exercice se terminant le 31 mars 2025 totalisent 98,7 milliards de dollars pour le ministère de l'Emploi et du Développement social, représentant une augmentation nette de plus de 4,5 milliards de dollars (approximativement 5 %) comparativement aux dépenses budgétaires prévues au Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2024, qui totalisaient 94,2 milliards de dollars.
  • Cette augmentation est principalement attribuable aux postes législatifs. Le principal élément lié à cette augmentation est une augmentation de 4,5 milliards de dollars des prévisions de la Sécurité de la vieillesse, du Supplément de revenu garanti et des Allocations, qui s'explique par la hausse prévue du nombre de bénéficiaires en raison du vieillissement de la population et de l'augmentation prévue aux versements mensuels moyens, notamment en raison de l'indexation des prestations.

Contexte

Tableau 9 : Écart entre les dépenses budgétaires prévues pour l’exercice se terminant le 31 mars 2025 et celles pour l’exercice se terminant le 31 mars 2024 (en millions de dollars)
Budget principal des dépenses
 par exercice
Crédit 1
Dépenses de fonctionnement
Crédit 5
Subventions et contributions
Postes législatifs Total
Budget principal des dépenses 2024‑2025 1 296,7 10 185,6 87 249,9 98 732,2
Budget principal des dépenses 2023‑2024 1 273,3 9 892,3 82 986,7 94 152,3
Écart 23,4 293,3 4 263,2 4 579,9

Le Budget principal des dépenses prévoit un financement budgétaire total d'environ 98 732,2 millions de dollars (11 428,3 millions de dollars financés au moyen de crédits parlementaires et 87 249,9 millions de dollars en dépenses législatives prévues). Le financement prévu dans le budget 2024 n'est pas inclus. Plus de 88 % des dépenses prévues bénéficieront directement aux Canadiens grâce à des programmes de paiements de transfert législatifs, y compris le programme de la Sécurité de la vieillesse (SV). Veuillez noter que les prestations d'assurance-emploi et du Régime de pensions du Canada, ainsi que les coûts administratifs connexes, ne sont pas inclus dans le Budget principal des dépenses, mais sont reflétés dans le Plan ministériel.

Dans l'ensemble, les autorisations budgétaires totales du ministère de l'Emploi et du Développement social pour l'exercice prenant fin le 31 mars 2025 affichent une augmentation nette de 4 579,9 millions de dollars, soit environ 4,9 %, par rapport au total du Budget principal des dépenses de l'exercice précédent, qui s'élevait à 94 152,3 millions de dollars.

Cette augmentation est due principalement aux postes législatifs :

  • Une augmentation de 4 538,0 millions de dollars de la pension de la SV, du Supplément de revenu garanti (SRG) et des Allocations, qui s'explique principalement par l'augmentation prévue du nombre de pensionnés de la SV et des prestataires du SRG en raison du vieillissement de la population et par l'augmentation prévue des montants mensuels moyens versés, notamment en raison de l'indexation des prestations.
  • Une augmentation de 187,6 millions de dollars pour la prestation de services au public au nom d'autres ministères en vertu de la Loi sur le ministère de l'Emploi et du Développement social, principalement attribuable à un nouvel accord de 2 ans avec Santé Canada pour le Régime canadien de soins dentaires.
  • Une augmentation de 40,0 millions de dollars pour la Subvention canadienne pour I'épargne-études et le Bon d'études canadien, principalement en raison des paiements et du nombre de bénéficiaires qui reviendront aux niveaux d'avant la pandémie en 2024.
  • Ces augmentations sont compensées par des diminutions aux programmes suivants :
    • Une diminution de 324,3 millions de dollars du Programme canadien d'aide financière aux étudiants et du prêt canadien aux apprentis, principalement attribuable à la baisse des dépenses prévues pour le Programme d'aide au remboursement et aux paiements de remplacement aux provinces et territoires non participants en raison de l'élimination permanente des intérêts sur les Prêts canadiens aux étudiants annoncée dans l'Énoncé économique de l'automne 2022 et dans le budget 2023.
    • Une diminution de 168,4 millions de dollars pour les subventions et les bons canadiens pour l'épargne-invalidité, principalement attribuable à une réduction des cotisations moyennes des bénéficiaires ainsi qu'à une plus grande proportion de nouveaux régimes enregistrés d'épargne-invalidité ouverts par des bénéficiaires ayant un revenu plus élevé, et donc admissibles à des montants de subventions plus faibles et/ou non admissibles aux bons.
    • Une diminution de 9,7 millions de dollars pour d'autres postes.

Les subventions et contributions votées (crédit 5) devraient atteindre 10 185,6 millions de dollars d'ici le 31 mars 2025, soit une augmentation de 293,3 millions de dollars par rapport au Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2024, principalement attribuable à une augmentation des paiements aux provinces et aux territoires pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, partiellement compensée par une diminution du financement lié au Programme de solutions pour la main-d'œuvre sectorielle, au Service d'apprentissage, au programme Compétences pour réussir, à la Stratégie emploi et compétences jeunesse et au Fonds de finance sociale.

De plus, le Ministère prévoit dépenser 1 296,7 millions de dollars en dépenses nettes de fonctionnement (crédit 1) au cours de l'exercice qui se termine le 31 mars 2025, ce qui représente une augmentation de 23,4 millions de dollars par rapport au total de 1 273,3 millions de dollars du Budget principal des dépenses de l'exercice précédent. L'augmentation est principalement liée aux ajustements de la rémunération pour les nouvelles conventions collectives.

Les montants du Budget principal des dépenses de 2024‑2025 comprennent une réduction de 40,5 millions de dollars en lien avec l'exercice de recentrage des dépenses gouvernementales annoncé dans le Budget 2023.

En ce qui concerne les prêts non budgétaires, il y a une augmentation nette des autorisations de 1 048,4 millions de dollars par rapport au Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2024, principalement attribuable à l'augmentation des versements des prêts aux étudiants liés à la mesure temporaire annoncée dans le budget 2023, qui proposait de hausser la limite des prêts aux étudiants de 210 $ à 300 $ par semaine pour l'année scolaire 2023‑2024, et de réduire les remboursements des prêts aux étudiants, principalement en raison de la situation économique et de l'élimination permanente des intérêts courus, ce qui peut permettre à certains emprunteurs de choisir de rembourser d'autres dettes dont les taux d'intérêt sont plus élevés.

Citations

Sans objet.

4.d. Aperçu du Budget principal des dépenses 2023 à 2024 - Travail et les Aînés

Figure 2 : Total des dépenses prévues et du Budget principal des dépenses d’EDSC
Figure: Total des dépenses prévues et du Budget principal des dépenses d’EDSC
Texte descriptif : Figure 2

Figure de gauche: Le total des dépenses prévues d'EDSC est de 194,2 milliards de $

  • Les dépenses prévues en prestations d'assurance-emploi (A‑E) sont de 25,1 milliards de $ ou 12,9% du total des dépenses prévues
  • Les dépenses prévues en prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) sont de 65,3 milliards de $ ou 33,6% du total des dépenses prévues
  • Les autres dépenses prévues en recouvrements de l'A‑E, du RPC et de l'Indemnisation des accidentés du travail sont de 2,6 milliards de $ ou 1,3% du total des dépenses prévues
  • Les dépenses prévues en dépenses de fonctionnement de l'A‑E et du RPC sont de 2,5 milliards de $ ou 1,3% du total des dépenses prévues
  • Le Budget principal des dépenses représente 98,7 milliards de $ ou 50,8% du total des dépenses prévues

Figure de droite: Le Budget principal des dépenses d'EDSC est de 98,7 milliards de $

  • Les dépenses prévues des postes législatifs sont de 87,2 milliards de $ ou 88,4% du total du Budget principal des dépenses
  • Les dépenses prévues du Crédit 1 - Dépenses de fonctionnement sont de 1,3 milliard de $ ou 1,3% du total du Budget principal des dépenses
  • Les dépenses prévues du Crédit 5 - Subventions et contributions sont de 10,2 milliards de $ ou 10,3% du total du Budget principal des dépenses

Des dépenses prévues de 194,2 milliards de $ pour 2024‑2025, 176,5 milliards de $ (91%) seront versés directement aux Canadiens dans le cadre des programmes de paiements de transfert législatifs suivants:

  • Programme de sécurité de la vieillesse = 81,1 milliards de $
  • Régime de pensions du Canada = 65,3 milliards de $
  • Assurance-emploi = 25,1 milliards de $
  • Programme canadien d'aide financière aux étudiants et Prêts canadiens aux apprentis = 3,0 milliards de $
  • Programme canadien pour l'épargne-études = 1,3 milliard de $
  • Programme canadien pour l'épargne-invalidité = 0,7 milliard de $
  • Total = 176,5 milliards de $

Des subventions et contributions votées de 10,2 milliards de $ comprises dans le Budget principal des dépenses de 2024‑2025 d'EDSC, les programmes suivants sont sous la responsabilité du ministre du Travail et des Aînés:

  • Programme Nouveaux Horizons pour les aînés = 99,9 millions de $
  • Programme de financement du travail = 14,4 millions de $
  • Fonds pour la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail = 3,5 millions de $

Information additionnelle [texte non compris dans le document original]

Figure 3 : Les Canadiens ont accès aux services d’EDSC à travers
Figure: Les Canadiens ont accès aux services d’EDSC à travers
Texte descriptif : Figure 3
  • EDSC a 317 centres Service Canada
  • EDSC a 247 sites de services mobiles réguliers
  • EDSC a 19 centres Service Canada - Services de passeport
  • EDSC a 15 sites partenaires en prestation de services

Réseau de services en personne de Service Canada au 11 décembre 2023.

Au 1er avril 2024, le nombre total d'Équivalent temps plein (ETP) d'EDSC est de 36 543.

Pour l'exercice 2024-2025, EDSC a des réductions de 40,5 millions de $ liées à l'exercice de recentrage des dépenses gouvernementales. Les réductions sont les suivantes :

  • Subventions et contributions = 24,3 millions de $
  • Voyages et services professionnels = 8,0 millions de $
  • Dépenses de fonctionnement = 8,2 millions de $

Détails de la page

2024-10-07