Cahier d’information pour le comité HUMA : Comparution de la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social (FEDS), le 3 décembre 2024

Titre officiel: Comparution de la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social (FEDS). Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA), Priorités, Mandat et le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024 à 2025. Date: Le 3 décembre 2024

Sur cette page

  1. Allocution d'ouverture de la ministre
  2. Note de scénario sur l'environnement parlementaire
  3. Sujets d'actualité : L'apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE)
    1. Fonds d'infrastructure pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants
    2. État des lieux des accords
    3. Main-d'œuvre en éducation de la petite enfance
    4. Répercussions de l'inflation sur le système d'AGJE à l'échelle du Canada
  4. Sujets d'actualité : Améliorations sociales et économiques
    1. Politique nationale en matière d'alimentation scolaire et programme connexe
    2. Stratégie de réduction de la pauvreté
  5. Budget
    1. Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024 à 2025: Aperçu
    2. Vue d'ensemble du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024 à 2025, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social
  6. Renseignements supplémentaires
    1. Les équivalents temps plein qui soutiennent le programme national d'alimentation scolaire
    2. Justification du choix de la mesure du panier de consommation
  7. Annexe (pas inclus dans le cahier original)

1. Notes d'allocution

Notes d'allocution pour la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, l'honorable Jenna Sudds pour sa comparution devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) sur mandat et budget principal des dépenses (B), Ottawa le X jour 2025.

La version prononcée fait foi.

Merci beaucoup, monsieur le président.

Je tiens à souligner que nous sommes réunis sur le territoire [insérer ici la reconnaissance territoriale si nécessaire].

Je suis ici aujourd'hui en compagnie de [noms] pour faire le point sur les progrès marqués dans les dossiers qui relèvent de mon portefeuille.

Depuis 2015, le gouvernement du Canada se concentre sur les mesures visant à rendre la vie abordable.

Le Programme national d'alimentation scolaire, le système d'apprentissage et de garde des jeunes enfants à l'échelle du Canada ainsi que l'Allocation canadienne pour enfants sont 3 excellents exemples de programmes conçus pour appuyer les Canadiens.

De nombreux Canadiens ont indiqué que le coût des aliments est pour eux une difficulté importante. L'insécurité alimentaire au Canada est élevée surtout chez les enfants autochtones, noirs et faisant partie des autres groupes racisés, ainsi que chez ceux vivant dans un ménage composé d'immigrants, dirigé par un parent seul ou à faible revenuNote de bas de page 1 Note de bas de page 2.

Le gouvernement du Canada est déterminé à faire le nécessaire pour que les enfants et les jeunes aient le meilleur départ possible dans la vie. Les programmes d'alimentation scolaire peuvent améliorer la santé des enfants et les aider à réaliser leur plein potentiel.

Jusqu'à maintenant, 4 provincesNote de bas de page 3 ont adhéré au Programme national d'alimentation scolaire, et plusieurs autres devraient aussi y adhérer sous peu. Ce programme aidera les familles ayant 2 enfants qui fréquentent l'école à économiser jusqu'à 800 $ par annéeNote de bas de page 4

En ce qui concerne la garde d'enfants, 8 provinces et territoires offrent des services de garde réglementés à 10 dollars par jour ou moins, et toutes les autres administrations ont réduit les frais que paient les parents d'au moins 50 %. Pour certaines familles, cela représente des économies allant jusqu'à 14 000 $ par enfant, par annéeNote de bas de page 5.

Les provinces et les territoires ont annoncé des mesures visant à créer plus de 125 000 nouvelles places en service de garde, ce qui représente la moitié des 250 000 nouvelles places réglementées dont la création sera soutenue par le gouvernement du Canada d'ici 2026. Ce jalon signifie que nous sommes en bonne voie d'atteindre cet objectif et de faire en sorte que, d'un bout à l'autre du pays, plus de familles puissent avoir accès à des services de garde abordables et de grande qualité.

Le Programme de prêts pour l'expansion des services de garde annoncé dans le budget de 2024 permettra de créer plus de places dans les secteurs sans but lucratif et public.

En outre, les accords en matière d'infrastructure pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants aideront les provinces et les territoires à créer des places en garderie plus inclusives, partout au pays.

Dans le budget de 2024, le gouvernement a aussi proposé d'accorder 10 millions de dollars pour former un plus grand nombre d'éducatrices et éducateurs de la petite enfance et offrir une dispense de remboursement des prêts d'études à ceux parmi eux qui travaillent dans les collectivités rurales et éloignées.

Nous aidons aussi les familles à subvenir à leurs besoins essentiels grâce à l'Allocation canadienne pour enfants, dont nous avons récemment souligné le huitième anniversaire. Cette prestation non imposable a permis de verser plus d'argent à 3,5 millions de familles à revenu faible ou moyen pour les aider à acheter des aliments sains et des vêtements et à payer des activités. La majorité des familles qui reçoivent le montant maximal de l'Allocation sont les familles dirigées par un parent seul, dont environ 90 % sont des mères seules.

Cette mesure change réellement les choses, car environ 380 000 enfants de moins vivaient dans la pauvreté en 2022 qu'en 2015, ce qui représente une diminution de 39 %.

Nous avons fait d'importants progrès et nous demeurons déterminés à continuer de faire des investissements pour appuyer les familles, qui sont le fondement de l'avenir du Canada.

Je suis maintenant prête à répondre à vos questions.

Merci.

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2. Note de scénario sur l'environnement parlementaire

Aperçu

Le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA) vous invite à comparaître conformément à la motion adoptée le 17 septembre 2024 : Il est convenu, Que le Comité invite les ministres de l'Emploi, du Développement de la main-d'œuvre et des Langues officielles, du Logement, de l'Infrastructure et des Collectivités, de la Diversité et de l'Inclusion et des Personnes en situation de handicap, du Travail et des Aînés, de la Famille, des Enfants et du Développement social, ainsi que des Services aux citoyens à comparaître séparément devant lui pendant au moins 2 heures chacun, dans les 28 jours suivant l'adoption de la présente motion, au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (B) et leurs priorités pour la rentrée parlementaire et de leurs mandats.

Délibérations du comité

Votre comparution est prévue pour le 3 décembre 2024, de midi à 13 h. D'autres ministres d'EDSC comparaîtront avant ou après cette date.

Vous serez accompagné de:

  • Paul Thompson, sous-ministre;
  • Wojo Zielonka, dirigeant principal des finances.

Il n'y a pas de réponse au Comité à des fins de suivi en suspens, ni de correspondance en attente à envoyer aux membres/porte-paroles du Comité HUMA.

Le Comité HUMA a convenu de répartir de façon précise le temps alloué aux membres pour interroger les témoins, et ce, pour chaque tour. Lors du premier tour, chaque parti dispose de 6 minutes dans l'ordre suivant :

  • Parti conservateur;
  • Parti libéral;
  • Bloc Québécois;
  • Nouveau Parti démocratique.

Pour le deuxième tour et les tours suivants, l'ordre et la durée des questions sont les suivants :

  • Parti conservateur, 5 minutes;
  • Parti libéral, 5 minutes;
  • Bloc Québécois, 2 minutes et demie;
  • Nouveau Parti démocratique, 2 minutes et demie;
  • Parti conservateur, 5 minutes;
  • Parti libéral, 5 minutes.

Environnement parlementaire

Vu la portée de la comparution, vous pouvez vous attendre à recevoir des questions sur un très large éventail de sujets, notamment :

  • Programme national d'alimentation scolaire du Canada:
    • financement de la programmation pour l'année scolaire 2024 à 2025;
    • plan du gouvernement et calendrier de mise en œuvre;
    • état d'avancement des accords avec les provinces et les territoires;
    • prise en compte des enfants des communautés des Premières Nations des Inuits et des Métis;
    • points de vue sur le projet de loi C-322, Loi concernant l'élaboration d'un cadre national visant l'établissement d'un programme d'alimentation en milieu scolaire.
  • Pauvreté:
    • recours à des banques alimentaires;
    • chiffres tirés du rapport 2024 du Conseil consultatif national sur la pauvreté.
  • AGJE:
    • listes d'attente pour des places en garderie;
    • création de 250 000 nouvelles places en garderie d'ici à 2026;
    • projet d'ouverture de plus de 3 000 garderies en 3 ans;
    • effectif des éducatrices et éducateurs de la petite enfance (EPE) - recrutement/maintien en poste, salaires/avantages sociaux.
  • De nombreuses questions sur l'AGJE ont été mises en avis par Mme Michelle Ferreri au cours de la dernière année et pourraient servir de base aux questions du PCC pendant la réunion :
    • Q-3125 25 octobre 2024: plafond imposé par le gouvernement sur le pourcentage de places à but lucratif (accord avec l'Ontario);
    • Q-2990 20 septembre 2024: obligation pour les P/T de communiquer les statistiques et les résultats relatifs à la participation à l'accord;
    • Q-2989 20 septembre 2024: statistiques sur les places en garderie en exploitation;
    • Q-2625 20 avril 2024: accords sur l'AGJE à l'échelle du Canada, nombre de places disponibles, créées, etc.;
    • Q-2471 20 mars : conflits d'intérêts CCN-AGJE;
    • Q-2329 coûts annuels de gestion du programme;
    • Q-2248 nombre d'enfants inscrits au programme;
    • Q-2218 montant par enfant que le gouvernement verse à chaque P/T pour chaque enfant inscrit au programme;
    • Q-2096 montant de la rémunération versée à chaque membre du conseil.

3. Sujets d'actualité : L'apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE)

3.a. Fonds d'infrastructure pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants

Enjeu

Mise en œuvre des investissements du budget de 2022 dans un fonds d'infrastructure pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE) et résolution des problèmes d'infrastructure auxquels fait face le secteur de l'AGJE.

Contexte

  • À l'exception du Québec (étant donné la nature asymétrique de l'accord), les provinces et les territoires (PT) se sont engagés, par l'entremise de leurs accords respectifs sur l'AGJE à l'échelle du Canada, à bâtir un système d'AGJE de qualité en accordant la priorité à la création de nouvelles places sans but lucratif.
  • Toutefois, alors que le gouvernement fédéral travaillait avec les PT à la négociation et à la mise en œuvre de ces accords, bon nombre d'entre eux ont souligné que les coûts des infrastructures représentaient un défi pour les fournisseurs sans but lucratif et publics en raison des coûts immobiliers trop élevés ou des matériaux de construction trop coûteux, et qu'ils faisaient face à des obstacles concernant l'accès aux fonds d'immobilisations.
  • En réponse aux préoccupations soulevées par les PT, et pour appuyer la mise en œuvre du système d'AGJE à l'échelle du Canada, le budget de 2022 a fourni 625 millions de dollars sur 4 ans, soit de 2023 à 2024 à 2026 à 2027, à Emploi et Développement social Canada (EDSC) pour la mise en place d'un fonds d'infrastructure pour l'AGJE.
  • En avril 2024, l'ensemble des PT avaient signé des accords triennaux sur le financement d'infrastructures. Des fonds sont versés aux PT après l'approbation des plans d'action pour l'infrastructure, à l'exception du Québec:
    • l'élaboration des plans d'action est achevée dans sept PT;
    • grâce à ce fonds, les PT pourront effectuer d'autres investissements dans l'infrastructure de l'AGJE qui favorise une plus grande inclusion dans le système d'AGJE à l'échelle du Canada pour les collectivités moins bien desservies. Il s'agit notamment des collectivités des régions rurales et éloignées, des quartiers urbains à coût élevé/à faible revenu, et des collectivités où il y a des obstacles plus importants à l'accès, comme les communautés racisées, les Autochtones, les communautés de langue officielle en situation minoritaire, les nouveaux arrivants, et les parents, les proches aidants et les enfants en situation de handicap. Le fonds peut également être utilisé pour accroître l'accessibilité physique des places d'AGJE pour les enfants, les parents et les employés en situation de handicap, et en vue de soutenir les investissements dans l'infrastructure physique pour les exploitants de services d'AGJE qui fournissent des soins pendant des heures inhabituelles.
  • Le Fonds soutient exclusivement les fournisseurs de services d'AGJE à but non lucratif et du secteur public, en reconnaissance des obstacles qu'ils rencontrent pour accéder au financement nécessaire à la construction ou à l'entretien d'installations adéquates, en particulier d'espaces inclusifs qui soutiennent les familles dans les collectivités mal desservies.
  • Le fonds d'infrastructure pour l'AGJE garantit un financement équitable pour les PT, tout en tenant compte des défis uniques liés à l'infrastructure auxquels sont confrontées les communautés du Nord dans les 3 territoires.
  • Le fonds vise à soutenir l'objectif actuel du système d'AGJE à l'échelle du Canada, soit de créer 250 000 nouvelles places de haute qualité réglementées et autorisées d'ici 2025 à 2026, tout en favorisant une inclusion accrue en ce qui concerne ces places. Pour les PT qui ont déjà atteint les objectifs en matière de création de places dans le cadre de leur accord d'AGJE à l'échelle du Canada, il existe une certaine souplesse pour négocier de nouveaux objectifs de création progressive de places, à condition que l'administration puisse supporter les coûts de main-d'œuvre et d'exploitation.
  • Dans la foulée de l'investissement de 625 millions de dollars prévu dans le budget de 2022, le 16 avril 2024, la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a présenté le budget de 2024, qui propose des mesures de soutien supplémentaires pour l'expansion des services de garde d'enfants abordables au Canada. En voici quelques exemples:
    • jusqu'à 1 milliard de dollars en prêts à faible coût et 60 millions de dollars en subventions non remboursables pour les fournisseurs de services de garde d'enfants publics et sans but lucratif, afin de créer de nouvelles places et de rénover leurs centres de garde d'enfants existants. Ainsi, les fournisseurs disposeront de plus de ressources et les familles auront accès à plus d'options abordables en matière de services de garde;
    • la réaffectation d'une somme allant jusqu'à 41,5 millions de dollars sur 4 ans, à compter de 2025 à 2026, et jusqu'à 15 millions par la suite au sein d'Emploi et Développement social Canada, dans le but d'établir un nouveau programme de renforcement des capacités pour aider les fournisseurs à présenter une demande de financement au titre du Programme de prêts pour l'expansion des services de garde, et pour appuyer les initiatives de recherche sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants.

Investissements dans l'infrastructure de l'AGJE autochtones (AGJEA)

  • Dans le cadre des investissements plus vastes annoncés dans le budget de& 2021 pour établir un système d'AGJE à l'échelle du Canada, des investissements dans les infrastructures propres aux Autochtones seront disponibles à compter de 2023 à 2024 pour construire et entretenir de nouveaux centres dans les collectivités. Ce financement commencera également à répondre aux besoins en immobilisations conformément aux plans d'infrastructure communautaire fondés sur les distinctions, dirigés par Services aux Autochtones Canada.
  • Les investissements nouveaux et spécifiques de l'AGJEA destinés à soutenir les priorités fédérales comprennent également un financement supplémentaire par l'entremise du budget de 2021 pour:
    • la gouvernance et la capacité;
    • les programmes et les services;
    • les services de garde avant et après l'école pour les Premières Nations dans les réserves (administrés par Services aux Autochtones Canada dans le cadre de l'éducation des Premières Nations);
    • les réparations et les rénovations (immobilisations secondaires) pour les centres d'aide préscolaire et de garde d'enfants autochtones existants.
  • Le budget de 2023 a présenté une stratégie visant à réorienter les investissements annoncés précédemment dans la nouvelle infrastructure de l'AGJEA. Ces investissements sont destinés à construire de nouveaux sites d'AGJEA ou à remplacer les sites existants qui ont dépassé leur durée de vie utile. Cette réaffectation a permis d'avancer certains financements à des années ultérieures afin de disposer de plus de temps pour soutenir les processus de planification et de priorisation menés par les autochtones.
  • Conformément au modèle de partenariat dans le cadre du système d'AGJEA, afin de permettre la prise de décisions dirigée par les Autochtones, le financement de l'infrastructure est principalement réparti en 3 « volets de financement » fondés sur les distinctions et destinés aux enfants et aux familles des Premières Nations, des Inuits et de la Nation métisse. Les priorités pour ce financement seront déterminées en collaboration avec les dirigeants autochtones afin de veiller à ce que les investissements soient dirigés de la meilleure façon possible vers les besoins les plus importants.
  • Une partie du financement est également disponible pour le Programme d'aide préscolaire aux Autochtones dans les collectivités urbaines et celles du Nord afin de répondre aux besoins en matière d'infrastructure.
  • Le budget de 2023 a ajusté le profil de financement pour étendre les 420 millions de dollars sur 4 ans. À la suite de cet ajustement, le financement des nouveaux investissements dans le cadre de l'infrastructure de l'AGJEA s'élève désormais à 441 millions de dollars sur 4 ans (2023 à 2024 à 2026 à 2027) et à 21,63 millions de dollars en financement continu, avec un facteur de progression annuel de 3 % s'appliquant à partir de 2027 à 2028.

Faits saillants

  • Selon l'indice des prix de la construction de bâtiments, au deuxième trimestre de 2024, les coûts de construction des bâtiments non résidentiels ont augmenté de plus de 34 % par rapport au début de 2020 à l'échelle du Canada. De même, l'indice des prix des matières brutes, qui mesure les variations des prix des matières brutes, a diminué par rapport aux niveaux de pointe observés à l'été 2022 (au milieu de 2022, il avait augmenté de plus de 70 % depuis 2020). La dernière estimation (septembre 2024) montre que les prix des matières brutes restent environ 40 % plus élevés qu'au début de la pandémie.
  • Ces pressions sur les coûts sont amplifiées dans le Nord et ont des répercussions supplémentaires sur la capacité d'élargir l'accès aux services de garde d'enfants. Le coût élevé de l'approvisionnement, une saison de construction plus courte, la pénurie de main-d'œuvre qualifiée et le manque d'infrastructure municipale dans le Nord entraînent des coûts élevés pour la construction et la rénovation de places en garderie:
    • par exemple, au Nunavut, le coût par place en garderie pour la garderie Innusirvik récemment construite était de 141 994 $.  En moyenne, le coût par mètre carré au Nunavut varie entre 19 000 $ et 23 610 $ (dollars de 2023);
    • même dans un territoire comme le Yukon, où la majorité des résidents vivent à Whitehorse et où le gouvernement du territoire a investi massivement dans l'AGJE, les coûts d'aménagement des infrastructures ont augmenté de façon très importante. Le coût pour créer de nouvelles places à Whitehorse est passé de 300 $ à 900 $ le pied carré entre 2021 et 2024. Pour les collectivités rurales et éloignées du Yukon, ce coût de construction a grimpé à 2 600 $ le pied carré, ce qui a une incidence importante sur la capacité du gouvernement territorial et du gouvernement fédéral de s'attaquer aux « déserts en matière de garde d'enfants » et d'assurer l'accès à des services de garde de grande qualité pour les enfants.

Principaux messages

  • Les provinces et les territoires nous ont indiqué que l'accès au financement des infrastructures est un défi pour les exploitants publics et sans but lucratif qui cherchent à ouvrir des garderies ou à étendre leurs services dans le cadre du système d'AGJE à l'échelle du Canada.
  • C'est pourquoi le budget de 2022 propose un montant de 625 millions de dollars sur 4 ans, à compter de 2023 à 2024, pour un fonds d'infrastructure pour l'AGJE.
  • En avril 2024, toutes les provinces et tous les territoires avaient signé des accords triennaux de financement d'infrastructures. Le financement est accordé après l'approbation des plans d'action pour l'infrastructure, à l'exception du Québec, dont le financement n'est pas conditionnel à l'approbation d'un plan d'action.
  • Ce financement permet aux provinces et aux territoires d'effectuer des investissements supplémentaires dans les infrastructures de garde d'enfants qui soutiennent les collectivités moins bien desservies ou qui font face à des obstacles plus importants à l'accès, contribuant ainsi à un système inclusif à l'échelle du Canada.
  • Les investissements admissibles soutiennent les collectivités des régions rurales ou éloignées, les quartiers urbains à coût élevé et à faible revenu, ainsi que les communautés confrontées à des obstacles à l'accès, telles que les groupes racisés, les Autochtones, les communautés de langue officielle en situation minoritaire, les nouveaux arrivants, ainsi que les parents, les proches aidants et les enfants en situation de handicap. Le fonds peut également servir à accroître l'accessibilité physique des places d'AGJE pour les enfants, les parents et les employés en situation de handicap, et à soutenir les investissements dans l'infrastructure physique pour les exploitants de services de garde d'enfants qui fournissent des soins pendant des heures inhabituelles.
  • Le fonds d'infrastructure pour l'AGJE appuie exclusivement les fournisseurs d'AGJE réglementés publics et sans but lucratif, compte tenu des défis particuliers auxquels ils font face dans le financement des coûts en immobilisations.
  • Le fonds d'infrastructure pour l'AGJE garantira un financement équitable pour l'ensemble des PT, tout en tenant compte des défis uniques liés à l'infrastructure auxquels sont confrontées les communautés du Nord
  • Des détails précis concernant les projets qui seront financés par le fonds seront disponibles à mesure que les négociations sur les plans d'action seront achevées et que les travaux de mise en œuvre seront en cours.
Si l'on insiste sur le programme de prêts pour l'expansion des services de garde et le soutien aux organismes sans but lucratif
  • Le programme de prêts pour l'expansion des services de garde visera à accorder jusqu'à un milliard de dollars en prêts à faible coût et 60 millions de dollars en subventions non remboursables, afin de soutenir les fournisseurs de services de garde à but non lucratif et publics qui construisent de nouvelles installations et créent de nouvelles places, et qui rénovent leurs centres de services de garde existants. Le nouveau programme de renforcement des capacités proposé permettra aux fournisseurs de présenter des demandes de financement dans le cadre du programme de prêts pour l'expansion des services de garde et appuiera les initiatives de recherche sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants.
  • Les accords à l'échelle du Canada soutiennent principalement les fournisseurs de services de garde d'enfants sans but lucratif, publics et en milieu familial. Miser sur la croissance dans ce secteur favorise l'utilisation judicieuse des fonds publics, en veillant à ce que les gains excédentaires soient réinvestis dans des programmes et des services pour permettre la croissance continue de programmes de meilleure qualité.
  • Des études ont révélé que les programmes et services de haute qualité sont souvent offerts dans des garderies sans but lucratif et publiques plutôt que dans les garderies à but lucratif.
  • Toutefois, étant donné le contexte unique des services d'AGJE dans l'ensemble du pays, le gouvernement du Canada reconnaît que les services de garde d'enfants réglementés à but lucratif continueront de jouer un rôle important dans l'expansion d'un système d'AGJE à l'échelle du Canada. Le gouvernement du Canada collabore avec les provinces et les territoires en vue d'accroître le nombre de places de qualité partout au pays, tout en veillant à ce que les familles dont les enfants fréquentent des garderies réglementées, ce qui comprend les places dans le secteur à but lucratif, bénéficient de services plus abordables.
Si l'on insiste sur les investissements dans les infrastructures d'AGJEA
  • Les investissements d'AGJEA viennent s'ajouter aux investissements provinciaux et territoriaux et font partie intégrante d'un système d'AGJE à l'échelle du Canada visant à accroître la disponibilité de programmes et de services de qualité, adaptés à la culture et accessibles aux Autochtones.
  • Les grands projets d'infrastructure contribueront à améliorer l'accès à des services d'AGJE adaptés sur le plan culturel dans les communautés autochtones mal desservies. Les investissements peuvent appuyer la construction ou le remplacement d'immeubles, l'ajout de places dans les centres existants ou d'autres initiatives ou partenariats qui créent de nouvelles places ou élargissent la disponibilité des programmes pour tenir compte des divers besoins des familles. Les partenaires autochtones peuvent également tirer parti de leurs autres volets de financement en AGJEA pour soutenir l'aménagement d'infrastructures dans le cadre de l'initiative d'AGJEA.
  • Parmi les exemples de progrès récents à cet égard, mentionnons les nouveaux centres de garde métis au Manitoba et le centre de la petite enfance Homalco sur le territoire de la Première Nation Homalco en Colombie-Britannique.
Si l'on insiste sur l'accord asymétrique avec le Québec

Le financement des infrastructures est fourni à la province de Québec au moyen d'une modification à l'Accord asymétrique entre le Canada et le Québec 2021 à 2026 sur la composante de l'AGJE à l'échelle du Canada et permet à la province de financer des services supplémentaires pour les familles.

Si l'on insiste sur le nombre de nouvelles places qui seront créées dans le cadre du Fonds d'infrastructure pour l'AGJE

Le gouvernement du Canada s'est engagé à collaborer avec les provinces et les territoires pour créer 250 000 nouvelles places en garderies réglementées dans tout le pays d'ici mars 2026. Le Fonds d'infrastructure pour l'AGJE favorisera une meilleure inclusivité dans le cadre de l'objectif actuel en matière d'AGJE à l'échelle du Canada.

Si l'on insiste sur l'accès dans les régions rurales et éloignées
  • Le gouvernement du Canada reconnaît les défis supplémentaires auxquels font face les familles avec des enfants qui vivent dans des régions rurales ou éloignées, y compris l'accès limité aux services de garde.
  • Au cours de l'étude du projet de loi C-35 par le comité HUMA, un libellé supplémentaire a été ajouté au principe d'« inclusion » [alinéa 7(1)c)] afin de souligner les défis uniques auxquels sont confrontées les collectivités rurales et éloignées.
  • Le gouvernement du Canada collabore avec toutes les provinces et tous les territoires pour faire en sorte que des services de garde d'enfants de haute qualité, abordables, souples et inclusifs soient accessibles à tous les enfants, peu importe où ils vivent. Comme l'administration de l'AGJE relève de la compétence des provinces et des territoires, ceux-ci sont responsables de l'élaboration et de la mise en œuvre des plans d'expansion.
Si l'on insiste sur la suffisance des investissements dans l'infrastructure pour l'AGJEA
  • Le budget de 2021 prévoyait des investissements dans l'infrastructure d'AGJE pour des réparations et des rénovations urgentes, ainsi que d'importants investissements dans l'infrastructure visant à soutenir les communautés autochtones. Cela s'inscrit également dans la foulée des améliorations annoncées dans l'Énoncé économique de l'automne 2020, qui ont rendu les investissements du budget de 2017 permanents et soutenus (c'est-à-dire au-delà de 10 ans) en incluant un facteur de progression annuel de 3 % à l'AGJEA à compter de 2027 à 2028.
  • Les activités admissibles favoriseront un accès accru à des programmes d'AGJE enrichissants sur le plan culturel et de haute qualité pour les familles et les enfants moins bien desservis. Pour atteindre cet objectif, les modalités du programme offrent un maximum de souplesse. Par exemple, les investissements pourraient appuyer le remplacement des installations, la planification préalable à la construction ainsi que l'achat et l'acquisition de bâtiments ou de terrains, au besoin.
  • Ce financement commencera à répondre aux besoins en immobilisations liés à l'AGJE et à l'AGJEA pendant que les plans d'infrastructure communautaire fondés sur les distinctions sont élaborés conjointement dans le cadre d'un processus dirigé par Services aux Autochtones Canada.

3.b. Fiche d'information: État des lieux des accords

Yukon

FinancementNote de bas de page 6

L'Accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 23 juillet 2021. Financement initial annoncé : 41,7 millions de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 12 août 2021. Financement initial annoncé : 10,2 millions de dollars, et un financement supplémentaire unique de 2,5 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 28 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 7,7 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 10,5 millions de dollars.

Abordabilité

Avant la signature de l'accord à l'échelle du Canada, le gouvernement du Yukon avait déjà mis en place un système de garde d'enfants à 10 dollars par jour en avril 2021, dans le cadre de son Programme universel de services d'apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE).

Accès

Le Yukon s'est engagé à créer 11 places d'ici 2025 à 2026 et a dépassé cet objectif. Les données annuelles relatives aux places créées seront finalisées dans le cadre de l'obligation imposée aux administrations de fournir au Canada un rapport annuel sur les résultats obtenus.

Selon son rapport d'étape annuel de 2022 à 2023, le Yukon a créé 165 nouvelles places au cours de l'exercice 2022 à 2023.

Selon son rapport d'étape annuel de 2021 à 2022, le Yukon a créé 129 nouvelles places au cours de l'exercice 2021 à 2022.

Qualité
Salaires et avantages sociaux

Le 1er avril 2022, le Yukon a lancé un programme de financement des avantages sociaux du secteur de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants, qui permet aux employeurs de choisir et d'offrir aux éducateurs de la petite enfance (EPE) un ensemble complet de prestations, avec effet rétroactif au 1er avril 2021.

L'échelle salariale obligatoire du Yukon a été adoptée en avril 2021, avant la signature de l'Accord à l'échelle du Canada. Il s'agissait alors des salaires minimums les plus élevés pour les EPE au Canada. L'échelle salariale du Yukon est rajustée le 1er avril de chaque année, en fonction de l'augmentation du salaire minimum dans le territoire. La grille salariale des EPE du Yukon offre toujours des salaires figurant parmi les plus élevés au pays, grâce au soutien du financement à l'échelle du Canada.

Autres initiatives

Le 20 novembre 2023, le gouvernement du Yukon a annoncé qu'il amorcerait la révision de la Loi sur la garde des enfants, entrée en vigueur en 1990, afin de favoriser des environnements de haute qualité pour les services de garde d'enfants.

En mai 2023, le gouvernement du Yukon a signé un accord avec la Direction de l'éducation des Premières Nations du Yukon et son Programme de la petite enfance. Conçu et exécuté par les Premières Nations du Yukon, le cours « Comprendre la petite enfance » sera offert à Whitehorse et au sein des collectivités rurales, particulièrement dans les collectivités qui ont un accès limité au perfectionnement professionnel.

En août 2022, un soutien destiné aux EPE occupant un poste dans le cadre d'un programme agréé a été annoncé, dans le but d'offrir des possibilités d'apprentissage et de perfectionnement continus par l'entremise d'un nouveau carrefour Web, de bourses et de perfectionnement professionnel. Le Yukon a également lancé un parcours de formation accéléré pour les EPE, afin d'augmenter le pourcentage d'EPE pleinement qualifiés.

À l'automne 2021, le Yukon a annoncé son Financement pour la valorisation culturelle, afin de concevoir des programmes axés sur les Premières Nations du Yukon, l'apprentissage en plein air, la langue et la culture francophones, ainsi que les langues et les cultures d'autres populations diverses.

Mise en œuvre

Il y a eu 3 réunions du Comité de mise en œuvre au Yukon depuis 2022 (novembre 2022, avril 2023 et août 2024).

Les plus récentes discussions ont porté sur les progrès réalisés concernant l'accès, la qualité et l'AGJE autochtones, ainsi que sur les possibilités et les défis liés à l'infrastructure dans les collectivités rurales et éloignées.

Territoires du Nord-Ouest

Financement

L'Accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 15 décembre 2021. Financement initial annoncé : 51,2 millions de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 9 août 2021. Financement initial annoncé : 10,3 millions de dollars, et un financement unique de 2,6 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 28 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 7,8 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 10,6 millions de dollars.

Abordabilité

Le 1er avril 2024, les Territoires du Nord-Ouest sont parvenus à offrir des services de garde d'enfants à 10 $ par jour (en moyenne), ce qui donne lieu à des économies annuelles pouvant atteindre 9 120 $ par enfant qui fréquente un établissement d'AGJE réglementé.

En septembre 2023, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a réorienté le financement à l'échelle du Canada pour 2023 à 2024 vers une mesure temporaire d'aide d'urgence visant à soutenir les familles, les fournisseurs et les EPE touchés par les évacuations lors des feux de forêt. Pour le mois de septembre, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a offert 100 % de la Subvention pour la réduction des frais de garde d'enfants, au lieu des 60 % qui sont actuellement couverts par l'enveloppe fédérale.

En février 2023, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a annoncé une augmentation de la Subvention pour la réduction des frais de garde d'enfants destinée aux fournisseurs, qui verront 60 % de leurs frais moyens subventionnés à compter du 1er avril. Cette mesure fait suite à l'annonce faite en mars 2022, selon laquelle le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a réduit les frais de garde d'enfants de 50 %, avec effet rétroactif au 1er janvier 2022. Cette réduction a eu lieu avant la date fixée de décembre 2022 pour l'atteinte de la cible.

Au cours du même mois, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a annoncé que les programmes réglementés pourraient augmenter leurs tarifs de 2 % à 6 %, en fonction des tarifs totaux facturés par ce programme pour les places destinées aux nourrissons et aux enfants d'âge préscolaire, et d'un tarif fixe de 10 $ par mois pour le service de garde parascolaire, à compter du 1er avril 2023. Cette mesure fait suite au tollé soulevé par les exploitants mécontents du plafond de 2,3 % imposé à ceux souhaitant bénéficier d'un financement à l'échelle du Canada.

Accès

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest s'est engagé à créer 300 places d'ici 2025 à 2026. Les données annuelles relatives aux places créées seront finalisées dans le cadre de l'obligation imposée aux administrations de fournir au Canada un rapport annuel sur les résultats obtenus.

Le rapport d'étape annuel pour 2022 à 2023 du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest n'est pas encore achevé.

Selon son rapport d'étape annuel pour 2021 à 2022, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a facilité la création de 70 nouvelles places de garde d'enfants réglementées et abordables au cours de cet exercice.

Qualité

Les Territoires du Nord-Ouest mettront en œuvre des modifications législatives en octobre 2024, ce qui comprendra un modèle de financement simplifié, un processus de certification et une grille salariale des EPE.

En mai 2023, des modifications législatives et réglementaires visant à rationaliser le financement et à réduire le fardeau administratif pour les exploitants de programme entreront en vigueur.

Au printemps 2023, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest s'est mobilisé auprès de ses partenaires et intervenants autochtones dans le but d'élaborer un processus de certification. Un rapport « Ce que nous avons entendu » a été rédigé pour aborder le fait qu'il n'existe pas de processus de certification dans le territoire. Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest s'est engagé à augmenter la certification des EPE à 30 % d'ici 2025 à 2026 et à 60 % d'ici 2030 à 2031.

En octobre 2022, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et le gouvernement du Canada ont annoncé un investissement de 4,6 millions de dollars pour augmenter les salaires des EPE, de 2022 à 2023 à 2023 à 2024, et pour favoriser le recrutement et le maintien en poste des EPE. Le financement transitoire de 2 ans vise à augmenter les salaires des éducateurs jusqu'à la mise en œuvre d'une grille salariale en 2024 à 2025.

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest s'est également engagé à accroître les possibilités d'éducation et de formation, ainsi que les possibilités d'apprentissage professionnel.

Mise en œuvre

Il y a eu 4 réunions du Comité de mise en œuvre dans les Territoires du Nord-Ouest depuis 2022 (décembre 2022, février 2023, octobre 2023 et juillet 2024). Une cinquième réunion du Comité de mise en œuvre est prévue le 15 novembre 2024.

Les plus récentes discussions ont porté sur les progrès réalisés concernant l'atteinte des objectifs du système d'AGJE à l'échelle du Canada, les salaires, le processus de certification et le mécanisme de financement.

Nunavut

Financement

L'accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 23 janvier 2022. Financement initial annoncé : 66,1 millions de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 13 août 2021. Financement initial annoncé : 10 millions de dollars, et un financement unique de 2,8 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 28 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 8 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 10,9 millions de dollars.

Abordabilité

Le 24 janvier 2023, le gouvernement du Nunavut et le Canada ont annoncé que depuis la mise en œuvre des garderies à 10 $ par jour, les familles du Nunavut peuvent économiser jusqu'à 55 $ par jour pour chaque enfant fréquentant un service de garde, par rapport aux taux antérieurs, soit jusqu'à 14 300 $ par année par enfant.

Le 17 novembre 2022, le gouvernement du Nunavut et le Canada ont annoncé que les enfants d'âge préscolaire fréquentant un centre de la petite enfance réglementé ou un service de garde en milieu familial réglementé auraient accès à des services de garde à 10 $ par jour (frais fixes) à partir du 1er décembre 2022. Le Nunavut est devenu la première administration à réduire les frais de garde à 10 $ par jour dans le cadre du système à l'échelle du Canada.

Accès

Le Nunavut s'est engagé à créer 238 places d'ici 2025 à 2026. Les données annuelles relatives aux places créées seront finalisées dans le cadre de l'obligation imposée aux administrations de fournir au Canada un rapport annuel sur les résultats obtenus.

Selon son rapport annuel pour 2022 à 2023, le Nunavut a facilité la création de 26 nouvelles places de garde d'enfants réglementées et abordables au cours de cette année.

Selon son rapport annuel pour 2021 à 2022, le Nunavut a facilité la création de 6 nouvelles places de garde d'enfants réglementées et abordables au cours de cette année.

Qualité

Le Nunavut a lancé le Programme de grilles salariales le 1er octobre 2023, remplaçant le fonds de recrutement et de rétention qui était alors en place, qui prévoit des améliorations salariales pour les EPE. L'échelle salariale facultative recommande un salaire minimum pouvant atteindre jusqu'à 34,39 $ l'heure pour les EPE et comprend des salaires minimums pour le personnel de gestion, le personnel de soutien aux programmes et le personnel de soutien aux centres.

Le gouvernement du Nunavut s'est également engagé à soutenir l'expansion d'une main-d'œuvre adaptée sur le plan culturel dans le secteur de l'AGJE par l'entremise du recrutement, du maintien en poste et de possibilités de formation supplémentaires (y compris les premiers soins).

En outre, au mois de juin 2023, le Nunavut a achevé la rédaction de son Cadre régissant la qualité de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants au Nunavut, par l'entremise de consultations auprès de ses partenaires et d'intervenants.

Mise en œuvre

Il y a eu 4 réunions du Comité de mise en œuvre au Nunavut depuis 2022 (juin 2022, décembre 2022, juin 2023, janvier 2024 et mai 2024). Les plus récentes discussions ont porté sur la fermeture de locaux, l'aménagement des infrastructures, les défis liés à la main-d'œuvre, la grille salariale et les accords de financement.

Colombie-Britannique

Financement

L'Accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 8 juillet 2021. Financement initial annoncé : 3,2 milliards de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 12 août 2021. Financement initial annoncé : 272,3 milliards de dollars, et un financement supplémentaire unique de 48,8 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 20 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 47,3 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 69,9 millions de dollars.

Abordabilité

Pour appuyer son objectif d'abordabilité consistant à « travailler à » l'établissement d'un système à 10 $ par jour, la C.-B. : (1) élargit l'accès aux établissements de garde d'enfants à 10 $ par jour en convertissant des places en services de garde et des installations existantes au programme ChildCareBC offrant des places à 10 $ par jour; et (2) accroît la réduction des frais dans le cadre de son initiative de réduction des frais de garde d'enfants (économies pouvant atteindre 900 $ par mois pour les familles qui ont recours à des services de garde agréés).

Le 28 mars 2024, la Colombie-Britannique a annoncé que ce printemps, plus de 930 places de garde d'enfants allaient être intégrées au programme ChildCareBC offrant des places à 10 $ par jour, permettant aux familles d'économiser 920 $ par mois par enfant, en moyenne. La disponibilité de ces places indique que la province a atteint, voire dépassé, son objectif de porter à 15 000 le nombre de places de garde d'enfants à 10 $ par jour d'ici ce printemps dans le cadre de ChildCareBC.

Le 9 février 2024, la Colombie-Britannique a annoncé que plus de 700 places de garde d'enfants ont été intégrées au programme ChildCareBC offrant des places à 10 $ par jour.

Le 31 janvier 2023, la Colombie-Britannique a annoncé que 725 places de garde d'enfants supplémentaires seront ajoutées au programme ChildCareBC offrant des places à 10 $ par jour, en février 2023, portant le nombre de places à plus de 12 700 et permettant aux familles de toute la province d'économiser des milliers de dollars par année.

Le 2 décembre 2022, le gouvernement de la Colombie-Britannique a annoncé qu'il avait réduit les frais dans la province de 50 % en moyenne, en combinant la réduction des frais de garde d'enfants et la conversion de 10 500 places en places à 10 $ par jour (ce nombre passera à 12 500 au début de 2023).

Accès

La Colombie-Britannique s'est engagée à créer 30 000 places d'ici 2025 à 2026 et un total de 40 000 places d'ici 2027 à 2028. Au cours des 2 premières années de l'Accord d'AGJE à l'échelle du Canada, la C.-B. a créé 10 000 places grâce à des investissements provinciaux et fédéraux. Les données annuelles relatives aux places créées seront finalisées dans le cadre de l'obligation imposée aux administrations de fournir au Canada un rapport annuel sur les résultats obtenus.

Selon son rapport d'étape annuel pour 2022 à 2023, la Colombie-Britannique a facilité la création de 10 000 nouvelles places au cours des exercices 2021 à 2022 et 2022 à 2023.

La Colombie-Britannique a rajusté ses rapports annuels de 2021 à 2022 et 2022 à 2023 et la ventilation des places créées n'est donc plus exacte pour 2021 à 2022. Par conséquent, le rapport annuel pour 2022 à 2023 tient compte des places créées au cours des 2 exercices.

Qualité

La Colombie-Britannique s'est engagée à élaborer et à mettre en œuvre une grille salariale pour les EPE. En décembre 2023, la Colombie-Britannique a amorcé le déploiement de son projet pilote mettant à l'essai la mise en œuvre d'une grille salariale dans 53 centres de garde d'enfants.

En octobre 2023, la Colombie-Britannique a annoncé 2 initiatives qui seront soutenues par le financement à l'échelle du Canada, à savoir la hausse supplémentaire de 2 $ l'heure du salaire des EPE et une nouvelle subvention de reconnaissance annuelle de 2000 $ à 3000 $ pour les EPE ayant reçu une formation spécialisée.

En août 2023, la Colombie-Britannique a annoncé un financement pour soutenir la traduction en anglais des documents éducatifs, comme les relevés de notes et les descriptions de cours, afin d'appuyer la certification.

En mai 2023, la Colombie-Britannique a annoncé qu'elle accélérait l'expansion des programmes d'éducation de la petite enfance (en anglais seulement), permettant à plus de 1 300 personnes d'avoir la possibilité d'accéder à cette éducation au cours des 3 prochaines années, les places dans l'enseignement postsecondaire public en Colombie-Britannique devant augmenter d'environ 50 %.

En avril 2022, la Colombie-Britannique a annoncé qu'elle étendait l'augmentation salariale de 4 $ l'heure financée par la province afin d'inclure tous les EPE travaillant dans les centres d'AGJE, y compris ceux qui occupent des postes administratifs et qui ne travaillent pas directement avec les enfants.

En février 2022, la Colombie-Britannique a annoncé des initiatives de recrutement et de maintien en poste des EPE, y compris des bourses, des programmes de mentorat par les pairs, un soutien à l'inclusion, etc.

Inclusion

Le 12 septembre 2024, les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique et le First Nation Leadership Council ont annoncé la conclusion d'un protocole d'entente tripartite sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants pour les Premières Nations de la Colombie-Britannique.

Le 31 octobre 2023, la Colombie-Britannique a annoncé un financement de 7,5 millions de dollars pour la création d'un nouveau centre de garde d'enfants, qui offrira des services de garde inclusifs et adaptés à la culture de 60 enfants des Premières Nations à Prince Rupert.

Le 3 février 2023, la Colombie-Britannique a annoncé des investissements supplémentaires dans les programmes pour le développement des enfants ayant des besoins particuliers et pour le développement des enfants autochtones ayant des besoins particuliers.

Un investissement supplémentaire de 31,8 millions de dollars fourni dans le cadre des accords de prolongation bilatéraux et à l'échelle du Canada de la Colombie-Britannique permettra de veiller à ce que les enfants ayant des besoins particuliers bénéficient de services de garde inclusifs et que davantage de fournisseurs de services de garde d'enfants soient formés pour offrir ces services.

Mise en œuvre

Il y a eu 5 réunions du Comité de mise en œuvre en Colombie-Britannique depuis 2022 (juillet 2022, octobre 2022, septembre 2023, novembre 2023 et juillet 2024). Les plus récentes discussions ont porté sur les préoccupations des intervenants au sujet de l'augmentation des frais accessoires, de l'accroissement des places à but lucratif et de la phase de mise à l'essai du nouveau modèle de financement de fonctionnement de la C.-B.

Alberta

Financement

L'Accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 14 novembre 2021. Financement initial annoncé : 3,8 milliards de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 23 juillet 2021. Financement initial annoncé : 235 millions de dollars, et un financement unique de 56 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022. L'Alberta a signé une prolongation d'un an de cet accord le 25 septembre 2024, ce qui l'a prolongé jusqu'à l'exercice 2025 à 2026 et a porté le financement théorique total à 300,9 millions de dollars.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour l'AGJE pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 27 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 53 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 78,5 millions de dollars.

Abordabilité

Le gouvernement de l'Alberta est parvenu à atteindre une réduction moyenne de frais de 15 $ par jour à compter du 1er janvier 15, ce qui a été annoncé le 15 mars 2024. Les familles albertaines peuvent désormais réaliser des économies annuelles allant jusqu'à 13 700 $ par enfant qui fréquente un service de garde réglementé grâce à l'Affordability Grant et à la subvention combinés. Auparavant, l'Alberta était parvenue à une réduction moyenne des frais de 50 % le 1er janvier 2022. Les familles qui gagnent moins de 180 000 $ bénéficient de subventions en plus de l'Affordability Grant.

Accès

Le gouvernement de l'Alberta s'est engagé à créer 68 700 places d'ici 2025 à 2026 : 42 500 places sans but lucratif et jusqu'à 26 200 places à but lucratif.

L'Alberta a annoncé publiquement la création de 11 700 nouvelles places au cours de l'exercice 2023 à 2024 dans son rapport annuel du ministère de l'Emploi, de l'Économie et du Commerce (page 29) (en anglais seulement), pour un total de 25 355 nouvelles places créées depuis novembre 2021 (37 % de son objectif de 68 700 nouvelles places d'ici mars 2026).

Selon le Rapport d'étape annuel de l'Alberta pour 2022 à 2023 (en anglais seulement), le plus récent rapport d'étape annuel à l'échelle du Canada, l'Alberta a créé 13 655 nouvelles places en services de garde abordables entre novembre 2021 et le 31 mars 2023.

Qualité
Salaires et avantages sociaux

Dans son plan d'action de 2023 à 2024 à 2025 à 2026, l'Alberta maintient son engagement à élaborer et à mettre en œuvre des cadres, des normes et des outils de qualité fondés sur des données probantes, ainsi qu'à effectuer des investissements continus dans le perfectionnement professionnel et dans son programme de compléments de salaires avec des dépenses annuelles prévues pour la qualité comme suit : 116,4 millions de dollars en 2023 à 2024, 139 millions de dollars en 2024 à 2025 et 168,2 millions de dollars en 2025 à 2026.

Selon son plus récent plan d'action, l'Alberta a augmenté sa main-d'œuvre en matière d'EPE de 33 % de novembre 2021 à mars 2023.

Le 1er janvier 2023, l'Alberta a augmenté les compléments de salaire existants pour toutes les heures rémunérées jusqu'à concurrence de 2 $ l'heure. En octobre 2022, l'Alberta a prolongé le temps admissible pour tenir compte du temps de préparation.

Le 1er mars 2024, le gouvernement de l'Alberta a annoncé qu'il rajusterait sa structure de paiement des frais afin de verser des paiements aux fournisseurs de services de garde d'enfants au début de chaque mois.

Éducation et formation

Le 18 août 2022, l'Alberta a annoncé un investissement unique de fonds fédéraux totalisant 1,5 millions de dollars pour l'organisation d'ateliers en personne et virtuels à l'intention des éducateurs de la petite enfance travaillant dans des centres de la petite enfance réglementés afin d'approfondir leur connaissance des besoins sociaux et affectifs des enfants de moins de 12 ans.

Le 3 août 2022, l'Alberta a annoncé un investissement unique de 5,2 millions de dollars destiné à l'Association of Early Childhood Educators of Alberta (AECEA) et à l'Alberta Resource Centre for Quality Enhancement (ARCQE) pour offrir aux éducateurs de la petite enfance des occasions d'améliorer leur compréhension de la science du cerveau et du développement de la petite enfance.

Mise en œuvre

Il y a eu 4 réunions du Comité de mise en œuvre en Alberta depuis 2022 (juin 2022, décembre 2022, septembre 2023 et octobre 2024). Les discussions ont porté sur le maintien de l'abordabilité, les défis liés à la main-d'œuvre et les obstacles aux services de garde inclusifs (particulièrement pour les enfants ayant des besoins accrus).

Le gouvernement du Canada continue de collaborer avec l'Alberta au sujet du cadre de contrôle des coûts, du Plan d'expansion des garderies à but lucratif et de la formule de financement de l'AGJE. Le cadre de contrôle des coûts et le Plan d'expansion des garderies à but lucratif, annoncés le 31 janvier 2023, s'appliquent aux exploitants à but lucratif et à ceux sans but lucratif afin d'assurer l'utilisation saine et raisonnable des fonds publics en vertu de l'Accord entre le Canada et l'Alberta sur l'AGJE à l'échelle du Canada. Cela rend également possible la création de 22 500 places à but lucratif, qui s'ajoutent aux 3 700 places à but lucratif et aux 42 500 places à but non lucratif auxquelles s'étaient engagés le Canada et l'Alberta dans le cadre de leur accord à l'échelle du Canada, pour un total de 68 700 places en services de garde d'ici mars 2026. En juillet 2024, l'Alberta a mené un sondage auprès des exploitants de services d'AGJE afin de recueillir des renseignements sur le coût réel des services de garde au moyen d'un ensemble de questionnaires sur les coûts qui éclaireront la conception de sa formule de financement.

Saskatchewan

Financement

L'Accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 13 août 2021. Financement initial annoncé : 1,1 milliard de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 13 août 2021. Financement initial annoncé : 68,5 millions de dollars, et un financement unique de 17,2 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022. La Saskatchewan a signé une prolongation d'un an de cet accord le 6 août 2024, la prolongeant jusqu'à l'exercice 2025 à 2026 et portant le financement théorique total à 87 millions de dollars.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour l'AGJE pour 2023 à 2026 signée le 26 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 19,1 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 27,7 millions de dollars.

Abordabilité

La Saskatchewan est parvenue à offrir des services de garde agréés à 10 $ par jour (frais fixes) dans le cadre du système à l'échelle du Canada à compter du 1er avril 2023, les familles payant 217,50 $ par mois.

Accès

La Saskatchewan s'est engagée à créer 28 000 places d'ici 2025 à 2026. L'objectif de la Saskatchewan concernant l'ajout de places exige une augmentation de 158 % par rapport à son niveau de référence.

Dans de récents communiqués publiés le 29 août 2024 et le 9 septembre 2024, la Saskatchewan a annoncé un total de 11 000 nouvelles places en services de garde.

Selon le rapport d'étape annuel à l'échelle du Canada 2022 à 2023 de la Saskatchewan, le plus récent rapport produit, la Saskatchewan a créé 5 217 nouvelles places abordables en services de garde.

Qualité

La Saskatchewan a annoncé les augmentations salariales suivantes pour les EPE.

  • De 1 $ à 5 $ l'heure (novembre 2021, septembre 2022 et septembre 2023).
  • Le 29 septembre 2023, la Saskatchewan a annoncé des augmentations salariales de 1,50 $ à 2,50 $ l'heure pour les EPE, selon le niveau de certification, à compter du 1er octobre 2023. Au total, les EPE peuvent recevoir des augmentations salariales allant jusqu'à 7,50 $ l'heure.

De plus, la Saskatchewan a fourni les soutiens suivants à la main-d'œuvre des services d'AGJE :

  • une subvention unique aux centres de la petite enfance réglementés en activité pour les aider à recruter et à maintenir en poste des EPE qualifiés (mars 2022);
  • la création de 3 nouveaux centres de ressources familiales pour la .petite enfance dans les collectivités de Lloydminster, Swift Current et Weyburn (mars 2022);
  • une formation gratuite et un soutien aux frais de scolarité pour la main-d'œuvre de l'AGJE grâce à des partenariats avec le Collège Mathieu, l'Institut indien de technologie de la Saskatchewan (IITS) et Saskatchewan Polytechnic (Sask Polytech) (août 2022);
  • une subvention pour l'entretien préventif et la réparation des installations ainsi que pour l'achat d'équipement et de matériel pour encourager l'activité physique extérieure et les jeux d'hiver (janvier 2023);
  • des fonds pour accroître l'accès aux occasions de formation et de perfectionnement professionnel pour les EPE (juin 2023).
Inclusion

Dans son plan d'action 2024 à 2025 et en vertu de son accord de prolongation, la Saskatchewan s'est engagée à verser 5,152 millions de dollars pour appuyer l'inclusivité en :

  • soutenant la création de 392 places dans le cadre de son programme de soutien intensif à l'apprentissage des jeunes enfants pour les enfants ayant une incapacité importante;
  • en fournissant un financement de fonctionnement continu pour 2 programmes d'AGJE destinés aux enfants sourds et malentendants − Des enfants qui communiquent et établissent des liens dans la collectivité.

Soutien continu aux enfants ayant des besoins supplémentaires :

  • grâce aux subventions pour l'amélioration de l'accessibilité (en vertu des 2 accords sur l'AGJE), la Saskatchewan offre aux familles ayant des enfants vulnérables et des enfants en situation de handicap un soutien en matière de garde d'enfants pouvant atteindre 2 000 $ par mois.
  • la Saskatchewan offre également des subventions d'inclusion portant sur les éléments suivants :
    • une formation axée sur les compétences pour les personnes qui s'occupent d'enfants de moins de 6 ans ayant des problèmes médicaux complexes;
    • des rôles de conseillers en développement;
    • des postes d'animateur de services de garde dans les centres de ressources familiales pour la petite enfance.
Mise en œuvre

Il y a eu 4 réunions du Comité de mise en œuvre en Saskatchewan depuis 2022 (juin 2022, octobre 2022, mai 2023 et juin 2024).

Les plus récentes discussions ont été axées sur la rétroaction positive, particulièrement en ce qui concerne les questions d'abordabilité et d'augmentation des salaires des EPE, ainsi que sur les préoccupations liées à la main-d'œuvre de l'AGJE, particulièrement en ce qui concerne la formation et le maintien en poste, la nécessité pour la Saskatchewan de publier une grille salariale publique, et les plans d'ajout rapide de places.

Manitoba

Financement

L'Accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 9 août 2021. Financement initial annoncé : 1,2 milliard de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 22 février 2022. Financement initial annoncé : 78,8 millions de dollars, et un financement unique de 19,2 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour l'AGJE pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 26 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 20,9 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 30,4 millions de dollars.

Abordabilité

Le Manitoba est parvenu à offrir des services de garde d'enfants à 10 $ par jour (frais fixes) en moyenne à compter du 2 avril 2023 pour les enfants de 6 ans et moins qui fréquentent un centre de services de garde réglementé, soit 3 ans avant l'objectif plus large à l'échelle du Canada. Il convient de souligner que l'inclusion des enfants de 6 ans est unique parmi l'ensemble des PT et qu'elle reflète les modalités de l'Accord entre le Canada et le Manitoba à l'échelle du Canada et le système d'éducation du Manitoba en général.

Accès

Le gouvernement du Manitoba s'est engagé à créer 23 000 places d'ici 2025 à 2026.

Selon la page Web de création de places du Manitoba, en août 2024, la province avait engagé des fonds aux fins de la création de 9 200 places en services de garde pour des enfants âgés de de 0 à 6 ans, dont 3 200 places ouvertes.

Inclusion

Le 27 avril 2023, le Manitoba a annoncé le financement de la mise en œuvre de l'approche abécédaire dans une garderie; il s'agit d'une intervention pour la petite enfance fondée sur des données probantes qui améliore les résultats en matière de développement et d'apprentissage pour les enfants dans les communautés à haut risque. En 2023 à 2024 et 2024 à 2025, 3 autres programmes de garde d'enfants amorceront leur mise en œuvre de l'approche abécédaire. Le plan d'action du Manitoba à l'échelle du Canada pour 2023 à 2026 comprend un financement réservé aux partenariats avec les entités dirigeantes autochtones, aux ateliers sur l'inclusion et à un modèle de services de diversité et d'inclusion.

Qualité

Le 2 juillet 2024, le Manitoba a annoncé des modifications à son Règlement sur la garde d'enfants afin de mettre en vigueur une augmentation de 2,75 % du supplément à la grille salariale fourni aux établissements, à compter du 1er juillet, et une augmentation de 5 % des subventions de fonctionnement de base, rétroactivement au 1er avril 2024.

Le Manitoba a instauré une grille salariale pour les EPE en fonction du niveau de formation et d'expérience, rétroactivement au 1er juillet 2022, qui est mise à jour avec des augmentations annuelles en juillet 2023 et en juillet 2024. Le gouvernement provincial a également annoncé le remboursement des frais de scolarité pour les EPE le 27 octobre 2022, et s'est engagé à verser 6 millions de dollars supplémentaires en juin 2023 pour poursuivre l'initiative de remboursement des frais de scolarité des EPE jusqu'en 2026.

Le Manitoba a annoncé plus de 30 millions de dollars afin de créer de nouvelles occasions en matière d'éducation et de perfectionnement professionnel pour les EPE (juin 2023); le Manitoba a annoncé un financement unique pour 3 nouvelles subventions d'amélioration de la qualité : la subvention pour la qualité de l'apprentissage des jeunes enfants, la subvention pour l'amélioration de la diversité et de l'inclusion et la subvention pour les stratégies novatrices de recrutement et de maintien en poste du personnel (février 2023).

Mise en œuvre

Il y a eu 3 réunions du Comité de mise en œuvre au Manitoba depuis 2022 (novembre 2022, juin 2023 et juin 2024), et une quatrième réunion est prévue le 5 décembre 2024. Les plus récentes conversations ont porté sur les défis liés à la main-d'œuvre (recrutement, maintien en poste, évaluation de la profession, salaires des éducateurs) et ceux liés à l'inclusion.

Ontario

Financement

L'Accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 27 mars 2022. Financement initial annoncé : 10,2 milliards de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 13 août 2021. Financement initial annoncé : 764,5 millions de dollars, et un financement unique de 150 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022. La modification concernant la prolongation d'un an jusqu'en 2025 à 2026 fait l'objet de négociations avec la province. Financement en 2025 à 2026 : 214,2 millions de dollars.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour l'AGJE pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 26 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 135,1 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 201,9 millions de dollars.

Abordabilité

Le 15 août 2024, l'Ontario a annoncé qu'à compter du 1er janvier 2025, les frais des parents seront plafonnés à 22 $ par jour pour les enfants de moins de 6 ans bénéficiant de places s'inscrivant dans le système d'AGJE à l'échelle du Canada. L'Ontario a également annoncé une nouvelle approche de financement fondée sur les coûts pour les exploitants faisant partie du système d'AGJE à l'échelle du Canada. La nouvelle approche de financement entrera en vigueur le 1er janvier 2025.

Au 31 décembre 2022, les frais de garde d'enfants dans les centres de la petite enfance réglementés qui font partie du système d'AGJE à l'échelle du Canada avaient diminué de 50 % en moyenne (par rapport à 2020).

Accès

L'Ontario s'est engagé à créer 76 700 places d'ici le 31 mars 2026, et 86 000 places d'ici la fin de 2026.

Les chiffres annuels liés à la création de places seront fournis dans le rapport annuel de l'Ontario. Au 31 décembre 2023, l'Ontario déclarait publiquement la création de 25 500 places en services d'AGJE à l'échelle du Canada.

Qualité

Le 16 novembre 2023, l'Ontario a publié sa Stratégie pour la main-d'œuvre du secteur de la garde d'enfants. Cette stratégie prévoit des améliorations de la rémunération des EPE inscrits, des mesures de soutien favorisant l'entrée dans la profession, de meilleures possibilités d'avancement professionnel et d'autres mesures visant à réduire les formalités administratives et à mieux faire connaître la valeur de la profession. Au début de 2024, le salaire de départ des EPE inscrits a été porté à 23,86 $ l'heure, et il passera à 25,86 $ l'heure d'ici 2026. Les superviseurs et les visiteurs de services de garde en milieu familial ont vu leur salaire être porté à 24,86 $ l'heure, et il passera à 26,86 $ l'heure d'ici 2026.

Inclusion

La création de places en Ontario dans le cadre du système d'AGJE à l'échelle du Canada est guidée par le Cadre d'accès et d'inclusion de la province, qui exige que de nouvelles places soient créées dans les collectivités dont les populations en ont le plus besoin, en axant la création de places dans les zones mal desservies de la province où les taux de disponibilité des places sont historiquement faibles.

Mise en œuvre

Il y a eu 2 réunions bilatérales du Comité de mise en œuvre depuis 2023. Aucune réunion bilatérale n'a eu lieu au printemps 2024, car le Comité a effectué un examen du programme entre janvier et mai 2024. Les discussions bilatérales ont porté sur l'inscription, les lignes directrices sur le financement, la création de places, la main-d'œuvre et l'inclusion. Les fonctionnaires s'efforcent d'organiser la réunion bilatérale du Comité de mise en œuvre à l'automne 2024, qui devrait avoir lieu au début de décembre 2024.

Le Comité de mise en œuvre a également tenu 2 séances distinctes, l'une en français et l'autre en anglais, de collaboration avec les intervenants. Les discussions avec les intervenants ont porté sur la main-d'œuvre des services d'AGJE et sur l'inclusion.

L'Ontario a également tenu des séances de consultation avec le secteur de l'AGJE.

Québec

Financement

Accord asymétrique entre le Canada et le Québec pour 2021 à 2026 sur la composante de l'AGJE à l'échelle du Canada signé le 5 août 2021. Financement initial annoncé : 6 milliards de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 20 septembre 2022. Financement total : 448 millions de dollars, et financement unique de 90 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre pour 2021 à 2022.

Prolongation d'un an jusqu'en 2025 à 2026 signée par la ministre Sudds le 30 octobre 2024. En attente des signatures ministérielles par le Québec. Financement pour 2025 à 2026 : 122,7 millions de dollars.

Accord de modification du Fonds d'infrastructure pour l'AGJE pour 2023 à 2026 signé le 28 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 82 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 123 millions de dollars.

Mise en œuvre

Il n'y a pas de comité de mise en œuvre compte tenu de la nature asymétrique des accords entre le Canada et le Québec. Toutefois, dans le cadre des négociations sur l'accord de modification du Fonds d'infrastructure pour l'AGJE en mars 2024, un comité mixte a été mis sur pied pour discuter de dossiers d'intérêt commun. La première réunion a eu lieu à la fin de juin 2024. La prochaine réunion des fonctionnaires aura lieu au milieu de décembre 2024.

Accès

Québec n'a pas d'engagement relatif à la création de places. Dans l'Accord asymétrique entre le Canada et le Québec pour 2021 à 2026 sur la composante de l'AGJE à l'échelle du Canada, la province indique qu'elle « souhaite accroître de plus de 30 000 le nombre de places subventionnées à contribution réduite ».

Le Québec n'est pas tenu de rendre des comptes à l'égard d'aucune cible.

Nouveau-Brunswick

Financement

L'Accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 12 décembre 2021. Financement initial annoncé : 492 millions de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 13 août 2021. Financement initial annoncé : 48,1 millions de dollars, et financement unique de 9,3 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre pour 2021 à 2022.

Prolongation d'un an jusqu'en 2025 à 2026 signée le 24 juillet 2024. Financement annoncé pour 2025 à 2026 : 13,4 millions de dollars.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour l'AGJE pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 28 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 12,4 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 17,6 millions de dollars.

Abordabilité

Le Nouveau-Brunswick a réussi à réduire ses frais de 50 % en moyenne, en date du 1er juin 2022, soit 6 mois avant l'échéance prévue. La province a également mis en œuvre une grille tarifaire normalisée pour les parents, qui fixe les frais que les exploitants peuvent facturer aux parents et qui se traduit par des économies annuelles de 3 600 $ par enfant. Le programme de subventions aux parents a également été modifié afin de tenir compte du nouveau modèle de frais réduits et continuera à soutenir les familles à faible et à moyen revenu grâce à d'autres réductions des coûts.

Accès

Le Nouveau-Brunswick s'est engagé à créer 3 400 places d'ici 2025 à 2026.

Le 9 juillet 2024, le ministre du Nouveau-Brunswick a annoncé que 3 400 places avaient été attribuées, dont 1 825 sont déjà accessibles et occupées. Les données annuelles relatives aux places créées seront finalisées dans le cadre de l'obligation imposée aux administrations de fournir au Canada un rapport annuel sur les résultats obtenus.

Selon son rapport annuel pour 2022 à 2023, le Nouveau-Brunswick a facilité la création de 791 nouvelles places abordables en services de garde agréés.

Selon son rapport annuel pour 2021 à 2022, le Nouveau-Brunswick a facilité la création de 301 nouvelles places abordables en services de garde agréés au cours de l'année visée.

Qualité

Le 14 novembre 2023, le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB) a annoncé qu'il offrait dorénavant un nouveau programme d'éducation de la petite enfance de deuxième année, axé sur le leadership et la gestion des installations d'AGJE.

Le 29 juin 2022, le Nouveau-Brunswick a annoncé que le personnel d'appui à l'inclusion recevra une augmentation du salaire horaire, qui correspondrait à la rémunération des EPE.

Le 1er novembre 2022, le Nouveau-Brunswick a mis en œuvre une grille salariale pour les EPE. Elle fonctionne plutôt comme un plancher salarial, et les exploitants peuvent choisir de verser à leurs éducateurs une rémunération supérieure aux montants prévus dans la grille. En date du 1er avril 2024, les salaires des EPE de niveau 1 vont de 22,79 $ à 25,35 $ l'heure, et les salaires des EPE débutants vont de 16,47 $ à 18,54 $ l'heure.

Mise en œuvre

Il y a eu 2 réunions du Comité de mise en œuvre en 2022 à 2023 (6 mai et à 9 décembre 2022) ainsi qu'en 2023 à 2024 (9 juin et 15 décembre 2023), et une en 2024 à 2025 (22 mai 2024). Les discussions ont porté sur les progrès réalisés dans l'atteinte des objectifs de l'Accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada, y compris l'abordabilité, l'accès, la qualité, la main-d'œuvre en éducation de la petite enfance, et les initiatives de diversité et d'inclusion.

Nouvelle-Écosse

Financement

L'Accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 13 juillet 2021. Financement initial annoncé : 605 millions de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 9 juillet 2021. Financement initial annoncé : 58 millions de dollars, et un financement unique de 10,9 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 27 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 13,8 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 19,8 millions de dollars.

Abordabilité

Au 31 décembre 2022, la Nouvelle-Écosse avait réduit en moyenne de 50 % les frais de garde d'enfants, ce qui a donné lieu à des économies annuelles allant jusqu'à 6 000 $ par enfant.

Accès

La Nouvelle-Écosse s'est engagée à créer 9 500 places d'ici 2025 à 2026.

Les données annuelles relatives aux places créées seront finalisées dans le cadre de l'obligation imposée aux provinces de fournir au Canada un rapport annuel sur les résultats obtenus. La Nouvelle-Écosse rend compte publiquement du nombre de places créées. Au 30 septembre 2024, la province avait ouvert 6 206 places.

Selon son rapport annuel pour 2022 à 2023, la Nouvelle-Écosse a facilité la création de 1 691 nouvelles places de garde d'enfants réglementées et abordables au cours de cette année.

Selon son rapport annuel pour 2021 à 2022, la Nouvelle-Écosse n'a pas été en mesure de faciliter la création de places de garde d'enfants réglementées et abordables; toutefois, un processus de déclaration d'intérêt a été lancé, et 45 accords de financement ont été mis en place dans le but d'accroître les places en AGJE dans les centres et en milieu familial, ainsi que les soins avant et après l'école.

Qualité

La Nouvelle-Écosse a plus que doublé le montant du financement journalier pour les places réservées aux nourrissons à 10 $ par jour pour les garderies et les services de garde en milieu familial, comme annoncé en février 2023. Le 20 mai 2022, la Nouvelle-Écosse a lancé la table de mobilisation du ministre sur l'AGJE, chargée de fournir une orientation et des commentaires directs sur les prochaines étapes de l'intention du gouvernement provincial de transformer les services de garde d'enfants.

Le 11 octobre 2022, une nouvelle échelle salariale pour les EPE a été annoncée, et celle-ci prévoyait une augmentation de salaire rétroactive au 4 juillet 2022 d'environ 30 % pour la plupart des 2 600 EPE. Les EPE ont reçu une augmentation de salaire de 3 % le 1er avril 2023, suivie d'une autre augmentation le 1er avril 2024. Les augmentations futures seront harmonisées avec les augmentations de salaire du secteur public. Le 20 décembre 2023, la Nouvelle-Écosse a annoncé un régime de retraite et d'avantages sociaux pour les professionnels du secteur de l'AGJE; l'inscription au programme a commencé en mai 2024 et se poursuivra tout au long de l'année.

Mise en œuvre

La première réunion du Comité de mise en œuvre de l'Accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada a eu lieu le 14 juin 2022, et la deuxième, le 30 novembre 2022. La première réunion en 2023 à 2024 a eu lieu le 15 juin, le 19 juin et le 25 août 2023 respectivement pour la séance bilatérale, la séance avec les intervenants anglophones et la séance pour les intervenants francophones. Au cours de l'exercice 2023 à 2024, la deuxième réunion bilatérale a eu lieu le 31 octobre 2023, et la deuxième réunion avec les intervenants a eu lieu 4 novembre. La première réunion bilatérale de 2024 à 2025 a eu lieu le 7 juin 2024, et la réunion des intervenants a eu lieu le 8 juin 2024.

Les discussions ont porté sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l'accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada, notamment en ce qui concerne l'abordabilité, l'accès, la qualité, la main-d'œuvre du secteur de l'éducation de la petite enfance et les initiatives d'inclusion.

Transition vers des services sans but lucratif : La Nouvelle-Écosse avait l'intention de transformer l'ensemble de son secteur d'AGJE en services de garde publics dans le cadre du Plan d'action à l'échelle du Canada. Cette transition a suscité des inquiétudes de la part des fournisseurs à but lucratif, qui représentent actuellement environ 56 % des fournisseurs. Tous les exploitants de services de garde d'enfants existants se sont vu proposer des accords de financement pour 2022 à 2023, 2023 à 2024 et 2024 à 2025, comme au cours des exercices précédents. La Nouvelle-Écosse propose désormais un programme de transition volontaire aux exploitants qui souhaitent modifier leur modèle d'exploitation ou fermer des garderies afin d'éviter la perte de places.

Île-du-Prince-Édouard

Financement

L'Accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 27 juin 2021. Financement initial annoncé : 117,7 millions de dollars, et un financement unique de 3,6 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 12 août 2021. Financement initial annoncé : 16 millions de dollars, et un financement unique de 3,6 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 27 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 7,4 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 10,1 millions de dollars.

Abordabilité

Le 15 décembre 2023, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé qu'il parviendrait à offrir, à compter du 1er janvier 2024, des services de garde au coût de 10 $ par jour (frais fixes) dans les centres de la petite enfance et en milieu familial réglementés dans le cadre du système d'AGJE à l'échelle du Canada.

Le 4 octobre 2023, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé qu'il élargirait 3 subventions destinées aux garderies en milieu familial : la subvention d'investissement pour les garderies en milieu familial, la subvention de fonctionnement pour les garderies en milieu familial et l'incitation à l'octroi d'agrément pour les garderies en milieu familial.

Le 16 décembre 2022, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé avoir atteint l'objectif commun de réduction de 50 % des frais de garde d'enfants en mettant en œuvre des frais de 20 $ par jour facturés aux parents, en plus des subventions provinciales et de l'élargissement du programme public de prématernelle.

Le 4 février 2022, puis le 8 novembre 2022, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé la mise en place d'un nouveau soutien financier pour les fournisseurs de services de garde d'enfants en milieu familial qui souhaitent obtenir un permis d'exercice en tant que garderies en milieu familial.

Accès

Le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard s'est engagé à créer 452 nouvelles places d'ici 2025 à 2026. Les données annuelles relatives aux places créées seront finalisées dans le cadre de l'obligation imposée aux administrations de fournir au Canada un rapport annuel sur les résultats obtenus.

Selon son rapport annuel pour 2022 à 2023, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a facilité la création de 459Note de bas de page 7 nouvelles places de garde d'enfants réglementées et abordables de 2021 à 2022 à 2022 à 2023.

L'Île-du-Prince-Édouard a révisé le nombre de places créées pour 2021 à 2022 dans son rapport annuel de 2022 à 2023.

Qualité

Le 10 janvier 2024, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé la mise à jour des règlements permettant d'augmenter le nombre d'inscriptions, de moderniser les titres pour les niveaux de certification du personnel et de proposer des cheminements alternatifs pour obtenir la certification, ainsi que des changements visant à éviter les retards dans la dotation des postes vacants au sein des centres.

Le 4 octobre 2023, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé qu'il élargirait 3 subventions destinées aux garderies en milieu familial au cours des 2 prochaines années, ce qui aidera à promouvoir l'octroi de permis et à améliorer la qualité, l'abordabilité et l'accessibilité des services de garde agréés en milieu familial.

Le 21 août 2023, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé des augmentations de salaire pour les EPE et le personnel des centres de la petite enfance désignés, à compter du 1er octobre 2023. La province a également annoncé qu'elle mettrait en place un régime de retraite à cotisation déterminée.

Le 16 décembre 2022, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé des augmentations de salaire pour le personnel des centres de la petite enfance, y compris pour les EPE, à compter du 1er octobre 2022.

Le 8 novembre 2022, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a annoncé un soutien supplémentaire aux centres de la petite enfance agréés en milieu familial sous la forme de subventions et de mesures incitatives visant à réduire les frais des parents, à financer les salaires et le perfectionnement professionnel et à acheter des fournitures.

Le 18 février 2022, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a lancé une nouvelle subvention unique de 5 000 $ pour le retour à la profession d'éducateur de la petite enfance, afin de soutenir la main-d'œuvre en éducation de la petite enfance pour aider à recruter des EPE à nouveau dans le secteur.

Mise en œuvre

La première réunion du Comité de mise en œuvre l'Accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada pour 2022 à 2023 a eu lieu le 30 août 2022, et la deuxième, le 29 novembre 2022. La première réunion pour 2023 à 2024 a eu lieu le 13 juin 2023, et la deuxième, le 18 décembre 2023. La première réunion pour 2024 à 2025 a eu lieu le 10 juin 2024. Les discussions ont porté sur les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de l'accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada, notamment en ce qui concerne l'abordabilité, l'accès, la qualité, la main-d'œuvre du secteur de l'éducation de la petite enfance et les initiatives d'inclusion.

Terre-Neuve-et-Labrador

Financement

L'Accord à l'échelle du Canada pour 2021 à 2026 a été signé le 28 juillet 2021. Financement initial annoncé : 306 millions de dollars.

L'accord de prolongation de 2021 à 2025 a été signé le 28 juillet 2021. Financement initial annoncé : 35 millions de dollars, et un financement unique de 6,5 millions de dollars au titre de la main-d'œuvre en 2021 à 2022.

Modification concernant le Fonds d'infrastructure pour 2023 à 2024 à 2025 à 2026 signée le 28 mars 2024. Financement total sur 3 ans : 8 millions de dollars. Financement total sur 4 ans : 13,7 millions de dollars.

Abordabilité

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a mis en œuvre des services de garde réglementés à 10 $ par jour (frais fixes) le 1er janvier 2023.

Accès

Pour soutenir la création de places en service de garde réglementées, la province a augmenté le financement dans le cadre du programme Initiative sur la capacité des services de garde d'enfants et de l'Initiative sur la capacité en matière de garde d'enfants en milieu familial. De plus, le financement a été étendu à l'organisme Family and Child Care Connections pour accroître la capacité des prestataires de services de garde réglementés qui s'occupent des enfants à leur domicile dans toutes les régions de la province.

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador s'est engagé à créer 5 895 places d'ici 2025 à 2026.

Le rapport annuel 2022 à 2023 de Terre-Neuve n'est pas achevé.

Selon son rapport annuel pour 2021 à 2022, Terre-Neuve-et-Labrador a appuyé la création de 109 nouvelles places abordables en services de garde agréés au cours de cet exercice.

Terre-Neuve-et-Labrador rend compte publiquement du nombre de places créées. Au 17 avril 2024, la province indiquait que plus de 1 500 places en services de garde avaient été créées depuis janvier 2023 à Terre-Neuve-et-Labrador. De plus, il y a 2 206 places supplémentaires en services d'apprentissage et garde des jeunes enfants à divers stades de développement dans la province.

Qualité

Le 13 juin 2024, Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé la signature d'un protocole d'entente (PE) entre le ministère de l'Éducation, le ministère de l'Éducation de la Corée du Sud et le Collège de l'Atlantique Nord. Les étudiants coréens admissibles peuvent participer à un programme de stage coop en apprentissage et en éducation de la petite enfance à Terre-Neuve-et-Labrador.

Le 28 mai 2024, Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé son engagement à mettre en place un programme de prestations médicales pour les éducateurs de la petite enfance travaillant dans des services de garde réglementés qui participent au programme de subventions d'exploitation pour garderie.

Le 9 février 2024, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé qu'à compter du 1er avril 2024, le seuil d'inscription minimal passera de 70 % à 90 % pour les services de garde réglementés qui participent au programme de subventions d'exploitation pour garderie. La province a également annoncé une allocation destinée à ses régions rurales et éloignées (10 % supplémentaires de leur subvention d'exploitation) pour les services de garde d'enfants réglementés dans les régions rurales et éloignées de la province qui participent au programme de subventions d'exploitation pour garderie.

Le 8 janvier 2024, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a publié un rapport présentant un survol du programme de subventions d'exploitation pour garderie destiné aux services de garde d'enfants au sein de la province.

Le 13 septembre 2023, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé une subvention pour le recrutement et le maintien en poste des EPE afin de financer le recrutement et le maintien en poste des EPE de niveau Ⅰ à Ⅳ pour qu'ils obtiennent leur certification et travaillent dans des services de garde réglementés.

Le 23 août 2023, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé la création d'une prime de 5 178 $ à compter du 1er avril 2023, visant à favoriser le recrutement et le maintien en poste des EPE francophones agréés.

À partir du 15 août 2022, le cadre d'apprentissage de la petite enfance de Terre-Neuve-et-Labrador (Navigating the Early Years - en anglais seulement) est une exigence dans la législation (en anglais seulement).

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a mis en place une grille salariale pour les EPE le 1er avril 2023, avec effet rétroactif au 1er janvier 2023. La grille salariale prévoit un taux de base de 25 $ l'heure pour les EPE de niveau Ⅱ titulaires d'un diplôme de 2 ans, ce qui correspond au taux de départ d'un nouveau diplômé.

Le 12 juillet 2022, Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé une nouvelle bourse incitative fondée sur les besoins pour suivre une formation en éducation de la petite enfance afin d'offrir afin de verser aux étudiants admissibles inscrits à des programmes approuvés des bourses non remboursables pouvant atteindre 10 000 $.

Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a créé un comité consultatif ministériel sur l'AGJE en février 2022.

Inclusion

Le 9 août 2024, Terre-Neuve-et-Labrador a annoncé la mise à l'essai de nouvelles heures atypiques de services de garde afin d'appuyer des services plus inclusifs pour la province. Cette initiative, qui commencera à l'automne 2024, fournira des fonds aux services de garde en milieu familial pour qu'ils essaient d'offrir jusqu'à 13 heures de services de garde de plus le jour ou jusqu'à 13 heures de services de garde la nuit. La province a aussi fait le point sur les initiatives visant à construire ou à rénover des lieux offrant plus de 200 places en services de garde aux travailleurs de la santé à St. John's, Corner Brook, Bonavista, Happy Valley-Goose Bay et Wabush.

Mise en œuvre

La première réunion du Comité de mise en œuvre de l'Accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada en 2022 à 2023 a eu lieu le 26 juillet 2022, et la deuxième, le 16 novembre 2022. La première réunion en 2023 à 2024 a eu lieu le 21 juin 2023.

La deuxième séance bilatérale et la deuxième séance avec les intervenants en 2023 à 2024 ont eu lieu le 11 et le 12 décembre 2023 respectivement. La première réunion en 2024 à 2025 a eu lieu le 30 mai 2024. Les discussions ont porté sur les progrès réalisés vers l'attente des objectifs de l'Accord sur l'AGJE à l'échelle du Canada, notamment en ce qui concerne l'accès, la qualité et les initiatives d'inclusion.

3.c. Main-d'œuvre en éducation de la petite enfance, salaires et avantages sociaux

Enjeu

  • Favoriser le recrutement et le maintien en poste des éducateurs de la petite enfance (EPE).

Contexte

  • Le gouvernement du Canada a effectué un investissement transformateur de plus de 27 millions de dollars sur 5 ans, dans le cadre du budget de 2021, pour bâtir un système d'apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE) à l'échelle du Canada avec les provinces et les territoires (PT). Il s'agit notamment d'améliorer la qualité de l'AGJE en valorisant sa main-d'œuvre et en leur fournissant des possibilités de formation.
  • En outre, le gouvernement du Canada a fourni 420 millions de dollars en 2021 à 2022 aux PT pour soutenir le recrutement et le maintien en poste des EPE, en reconnaissance du rôle central de cette main-d'œuvre dans la prestation de services d'AGJE de haute qualité.
  • Tous les accords sur l'AGJE à l'échelle du Canada, à l'exception de l'accord asymétrique avec le Québec, accordent la priorité à la qualité par les exigences suivantes:
    • élaborer et mettre en œuvre des cadres, des normes et des outils de qualité fondés sur des données probantes pour l'AGJE;
    • augmenter le pourcentage de travailleurs en services à l'enfance agréés;
    • mettre en œuvre des grilles ou des cadres salariaux lorsqu'ils ne sont pas déjà en place.
  • Le 16 avril 2024, la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, a présenté le budget de 2024, qui prévoit des investissements visant à mieux soutenir les éducateurs de la petite enfance. Ces mesures comprennent ce qui suit:
    • offrir une exonération de remboursement du prêt d'études aux éducateurs de la petite enfance qui travaillent dans des collectivités rurales et éloignées : grâce à un investissement de 48 millions de dollars sur 4 ans, l'exonération du remboursement du prêt d'études vise à inciter les éducateurs à envisager une carrière à long terme dans les régions rurales et éloignées;
    • accroître la formation des éducateurs de la petite enfance : nous investissons 10 millions de dollars sur 2 ans, à compter de 2024 à 2025, dans le Programme de solutions pour la main-d'œuvre sectorielle d'Emploi et Développement social Canada, afin d'accroître la formation des EPE;
    • établir une table sectorielle sur l'économie des soins, qui consultera le gouvernement fédéral et formulera des recommandations sur des mesures concrètes visant à mieux soutenir l'économie des soins, notamment en ce qui concerne l'apprentissage et la garde des jeunes enfants. Le budget de 2024 annonce également que le gouvernement a l'intention de lancer des consultations sur l'élaboration d'une stratégie nationale sur la prestation de soins.
  • Par l'entremise des accords d'AGJE à l'échelle du Canada et du financement de la main-d'œuvre, de nombreuses administrations ont déjà annoncé de nouvelles mesures de soutien pour les EPE dans des domaines comme l'embauche, le maintien en poste, la formation et les salaires.
  • Au cours de l'été et de l'automne 2024, le gouvernement du Canada et les PT ont fait progresser l'élaboration d'une stratégie multilatérale relative à la main-d'œuvre de l'AGJE axée sur les piliers du recrutement, du maintien en poste et de la reconnaissance. Le Forum FPT des ministres responsables de l'AGJE se réunira le 28 novembre 2024 à Charlottetown (Î.-P.-É.), où l'on s'attend à ce que la stratégie soit examinée par les ministres en prévision d'une publication au printemps 2025, après les approbations par les cabinets des PT.
  • En outre, la province de l'Ontario s'est engagée à prendre l'initiative de créer un groupe de travail sur la mobilité interprovinciale et territoriale et la reconnaissance des titres de compétence étrangers pour la main-d'œuvre chargée de l'apprentissage de la petite enfance, dans le but d'assurer une mobilité de la main-d'œuvre qualifiée partout au Canada et dans le monde. À la suite des récents changements apportés aux règles et aux cibles fédérales en matière d'immigration, certaines provinces ont soulevé des préoccupations au sujet de la disponibilité des EPE et de la possibilité d'autres pénuries de personnel.
  • Bon nombre de défis auxquels les PT sont confrontés dans le perfectionnement de la main-d'œuvre en AGJE sont communs et peuvent être exacerbés dans un contexte autochtone.
  • En plus de composer avec les pénuries de main-d'œuvre, de devoir établir des grilles salariales concurrentielles et de travailler à éliminer les obstacles à l'éducation et à la formation des EPE, les gouvernements autochtones élaborent des modules de formation adaptés à la culture et renforcent les capacités humaines qui sont ancrées dans la culture et qui sont capables de soutenir les intérêts de revitalisation linguistique. Un financement souple est disponible pour soutenir les initiatives en matière de main-d'œuvre dirigées par des Autochtones, et il sera important de travailler en collaboration avec les partenaires autochtones pour aller de l'avant avec ces questions. Par exemple, les Premières Nations de la Colombie-Britannique et la Fédération des Métis du Manitoba ont mis en place des fonds d'amélioration salariale pour mieux rémunérer et conserver cette main-d'œuvre précieuse.

Faits saillants

  • La main-d'œuvre de l'AGJE relève de la compétence des PT. Les PT réglementent les exigences particulières en matière d'éducation et de formation pour devenir un EPE agréé.
  • Les estimations de l'Enquête sur la population active de septembre 2024 indiquent que les niveaux d'emploi chez les EPE et les aides-éducateurs de la petite enfance au Canada demeurent inférieurs de 4,6 % par rapport aux chiffres d'avant la pandémie. Cette statistique représente environ 12 100 personnes de moins, principalement des femmes, qui travaillent dans la profession comparativement au début de 2020.
  • Les pénuries persistantes de main-d'œuvre dans le secteur de la garde d'enfants représentent un risque pour la mise en œuvre réussie du système d'AGJE à l'échelle du Canada et la pleine réalisation de ses avantages sociaux et économiques.
  • À titre d'exemple, le YMCA, le plus important fournisseur de services de garde sans but lucratif au Canada, a déclaré au gouvernement de l'Ontario (en anglais seulement), lors de consultations auprès de la main-d'œuvre, qu'en raison des pénuries de personnel, aucun de ses établissements de garde d'enfants à l'échelle de la province ne fonctionne à plein rendement autorisé. Le YMCA a indiqué qu'il aurait besoin de près de 3 000 employés de plus pour fonctionner à plein rendement et de 3 500 pour s'accroître de 20 %.
  • La faible rémunération dans le secteur est l'un des facteurs les plus critiques contribuant aux pénuries de main-d'œuvre. En 2023, la rémunération horaire moyenne des personnes travaillant dans le secteur des services de garde d'enfants était de 24,52 $ (comparativement à une moyenne globale de 29,03 $)Note de bas de page 8. Parmi les autres obstacles au recrutement et au maintien en poste d'une main-d'œuvre qualifiée, mentionnons le manque d'avantages sociaux, les mauvaises conditions de travail et le manque de reconnaissance et de respect de la professionNote de bas de page 9.

Principaux messages

  • Le gouvernement du Canada reconnaît l'importance d'avoir une main-d'œuvre d'AGJE hautement qualifiée pour assurer la disponibilité de services de garde de grande qualité.
  • C'est pourquoi nous fournissons aux provinces et aux territoires plus de 27 milliards de dollars sur 5 ans dans le cadre d'accords de financement bilatéraux pour appuyer l'établissement d'un système d'AGJE à l'échelle du Canada, y compris une main-d'œuvre bien soutenue.
  • Le budget de 2024 propose d'autres investissements essentiels pour aider les éducateurs de la petite enfance, notamment 48 millions de dollars pour l'exonération des prêts étudiants pour les EPE et 10 millions de dollars pour accroître les possibilités de formation des EPE.
  • À l'exception du Québec, les accords bilatéraux conclus avec les provinces et les territoires contiennent tous des engagements visant à soutenir une main-d'œuvre qualifiée en éducation de la petite enfance, à mettre en place des grilles ou des cadres salariaux lorsque ce n'est pas déjà le cas, et à augmenter le pourcentage d'EPE agréés.
  • De plus, le gouvernement du Canada a fourni 420 millions de dollars en 2021 à 2022 aux provinces et aux territoires pour des initiatives visant à soutenir le recrutement et le maintien en poste des EPE.
  • Certaines provinces et certains territoires ont déjà commencé à annoncer des stratégies et des mesures de recrutement et de maintien en poste de ces travailleurs dans le secteur et à soutenir la valorisation de cette main-d'œuvre.
  • En juillet 2023, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de l'AGJE ont convenu d'élaborer une stratégie multilatérale à l'échelle du Canada pour la main-d'œuvre de l'AGJE. Cette stratégie multilatérale sera axée sur les piliers que sont le recrutement, le maintien en poste et la reconnaissance.
  • Cette stratégie constituera également un outil supplémentaire dont tous les gouvernements devront tenir compte alors qu'ils poursuivent leur objectif commun d'offrir à un plus grand nombre de familles au Canada un accès à des services d'AGJE de grande qualité, abordables, souples et inclusifs, peu importe où elles vivent.
Si l'on insiste sur la modification des politiques d'immigration
  • Le gouvernement du Canada reconnaît que la diversité représente une force de la main-d'œuvre en éducation de la petite enfance, qui comprend de nombreux immigrants et résidents non permanents.
  • Le renforcement de la main-d'œuvre de l'AGJE est essentiel pour favoriser l'accès à des services d'AGJE de grande qualité, abordables, souples et inclusifs.
  • Bien que la main-d'œuvre des EPE ait été réduite de près de 50 000 travailleurs en raison de la pandémie, les niveaux d'emploi ont depuis augmenté de façon constante, et, en septembre 2024, 37 600 travailleurs avaient joint ou réintégré cette main-d'œuvre.

Si l'on insiste sur des mesures précises appuyées par les accords sur l'AGJE à l'échelle du Canada pour relever les défis liés à la main-d'œuvre, veuillez vous reporter à l'annexe A, qui contient une liste des mesures prises, ventilées par administration.

Annexe A : Initiatives en matière d'éducation de la petite enfance ventilées par administration (à l'exception du Québec)

Administration
Colombie-Britannique

Annonces liées à la qualité

  • 18 février 2022 (en anglais seulement) : Un investissement unique de 49,2 millions de dollars destiné au développement de la main-d'œuvre des EPE (par l'entremise d'un accord bilatéral sur la main-d'œuvre)
  • 1er avril 2022 (en anglais seulement) : Un montant de 500 000 $ destiné à élargir le programme de mentorat par les pairs des EPE, passant de 17 à 35 groupes communautaires
  • 6 avril 2022 (en anglais seulement) : Travail annoncé, en partenariat avec le gouvernement fédéral, visant à élaborer une grille salariale pour les EPE
  • 3 août 2022 (en anglais seulement) : Inscription d'été dans le cadre du fonds de soutien à l'éducation des EPE
  • 3 août 2022 (en anglais seulement) : Environ 2 600 bourses pouvant atteindre 5 000 $ par semestre
  • 4 août 2022 (en anglais seulement) : Un financement fédéral de 1,15 milliard de dollars destiné à l'expansion du programme de doubles crédits d'études secondaires et postsecondaires
  • 30 octobre 2023 (en anglais seulement) : Une augmentation salariale de 2 $ l'heure à compter du 1er janvier 2024, afin de reconnaître le rôle essentiel des EPE dans le système d'AGJE
  • 11 décembre 2023 (en anglais seulement) : Lancement d'un projet pilote mettant à l'essai une grille salariale plus élevée pour attirer et retenir les travailleurs. Les salaires ne sont pas encore connus
  • 24 mai 2024 (en anglais seulement) : Les étudiants en EPE, y compris ceux qui commencent tout juste leur parcours scolaire et ceux qui travaillent déjà dans le domaine et qui mettent à niveau leurs titres de compétences, bénéficieront de 45 millions de dollars supplémentaires dans le cadre du Fonds de soutien à la formation pour les EPE. Le fonds, géré par Early Childhood Educators of BC (ECEBC), fournit jusqu'à 5 000 $ par semestre aux étudiants admissibles en EPE

Grilles/planchers salariaux

Salaire médian de 29 $ en 2024, suite aux récentes subventions salariales pour les EPE admissibles.

Alberta

Annonces liées à la qualité

  • 3 août 2022 (en anglais seulement) : Un financement de 5,2 millions de dollars permettant aux EPE d'accéder à l'éducation sur la science du cerveau chez les jeunes enfants
  • 18 août 2022 (en anglais seulement) : Un financement de 1,5 millions de dollars destiné à la formation des EPE dans le domaine de la santé mentale des nourrissons et des jeunes enfants
  • 6 octobre 2022 (en anglais seulement) : Un financement conjoint de 90 millions de dollars destiné aux augmentations de salaire/autres rémunérations des EPE
  • 1er décembre 2022 (en anglais seulement) : Un montant de 174 millions de dollars permettant de verser un paiement unique et d'augmenter le supplément de salaire pour les EPE
  • 15 janvier 2024 (en anglais seulement) : Les parents et les tuteurs de l'Alberta sont encouragés à participer à l'enquête sur l'engagement des parents en matière d'apprentissage et de garde des jeunes enfants, afin de contribuer à l'évolution des services de garde d'enfants
  • 1er mars 2024 (en anglais seulement) : Plus de 2 300 fournisseurs de services de garde recevront des paiements anticipés pour les aider à continuer d'offrir les services sur lesquels comptent les familles albertaines

Grilles/planchers salariaux

Aucune grille salariale. Veuillez noter que les salaires ci-dessous sont le salaire moyen pour chaque niveau d'EPE en Alberta.

Moyenne provinciale par niveau :

  • EPE Ⅰ : 19,43 $
  • EPE Ⅱ : 23,10 $
  • EPE Ⅲ : 28,50 $
Saskatchewan

Annonces liées à la qualité

  • 3 novembre 2021 (en anglais seulement) : Un montant de 9,6 millions de dollars visant à financer une augmentation de 3 $ l'heure pour les EPE admissibles
  • 9 novembre 2021 (en anglais seulement) : Un montant de près de 4,8 millions de dollars visant à accélérer les possibilités de formation en éducation de la petite enfance dans 3 établissements de formation postsecondaire
  • 30 novembre 2021 (en anglais seulement) : Davantage d'occasions d'emploi pour les EPE
  • 22 mars 2022 (en anglais seulement) : Subvention unique de 145 $ par place réglementée en centre de garde d'enfants, dans le but d'appuyer le recrutement et le maintien en poste des EPE
  • 15 août 2022 (en anglais seulement) : Un montant de 9 millions de dollars visant à offrir une formation sans frais aux EPE
  • 15 septembre 2022 (en anglais seulement) : Un montant de 5,4 millions de dollars visant à offrir une augmentation salariale de 2 $ l'heure; efforts continus dans le cadre d'une grille salariale
  • 11 octobre 2022 (en anglais seulement) : Un montant de 2,59 millions de dollars en subventions de recrutement et de maintien en poste des EPE
  • 31 janvier 2023 (en anglais seulement) : Un montant de 44 millions de dollars en subventions destiné aux garderies afin de compenser l'inflation et d'entretenir les installations
  • 8 juin 2023 (en anglais seulement) : Un montant de 12 millions de dollars en financement fédéral et provincial destiné à une formation gratuite pour les EPE et les EPE potentiels
  • 29 septembre 2023 (en anglais seulement) : Un montant de 7 millions de dollars visant à augmenter les salaires des EPE de 1,50 $ à 2,50 $ l'heure selon le niveau de certification, disponible le 1er octobre 2023
  • 22 août 2024 (en anglais seulement) : En Saskatchewan, au cours des 2 prochaines années, près de 35 millions de dollars seront investis pour continuer d'offrir des services de formation et de perfectionnement professionnel sans frais aux EPE, ainsi que pour maintenir l'offre d'un soutien financier aux étudiants
  • 5 septembre 2024 (en anglais seulement) : 8,4 millions de dollars pour les subventions d'amélioration de la main-d'œuvre (recrutement et maintien en poste), et 1 million de dollars de plus destinés à la subvention pour la majoration des salaires (jusqu'à 1 $ l'heure d'augmentation salariale)

Grilles/planchers salariaux

Aucune grille salariale. Veuillez noter que les salaires ci-dessous représentent le salaire moyen des EPE en fonction des suppléments.

  • EPE Ⅰ : 18,0 $
  • EPE Ⅱ : 21,93 $
  • EPE lll : 26,32 $
Manitoba

Annonces liées à la qualité

  • 22 février 2022 : Un montant de plus de 19 millions de dollars destiné à augmenter les salaires, les prestations de retraite complémentaires et les cotisations aux CELI des EPE
  • 27 juin 2022 : Un montant de près de 37 millions de dollars pour soutenir l'élaboration d'une grille salariale et l'équité salariale des EPE
  • 27 octobre 2022 : Un montant de 4 millions de dollars destiné à rembourser les frais de scolarité des EPE
  • 27 avril 2023 : Un financement fédéral de 52,8 millions de dollars destiné aux centres d'AGJE pour augmenter les salaires des EPE (en vigueur le 1er juillet 2023)
  • 27 avril 2023 : Un financement fédéral de 2,1 millions de dollars permettant de lancer l'approche abécédaire dans 4 centres d'AGJE et améliorer la qualité des services de garde
  • 15 juin 2023 : Un financement fédéral de 24 millions de dollars visant à élargir les programmes de formation des EPE et des aides-EPE, un montant de 6 millions de dollars destiné au remboursement des frais de scolarité des EPE
  • 3 mai 2024 : Les gouvernements du Canada et du Manitoba augmentent le financement des salaires des professionnels des services de garde de 2,75 % à compter du 1er juillet 2024 et le financement de fonctionnement de 5 % à compter du 1er avril 2024
  • 9 mai 2024 : Les gouvernements du Canada et du Manitoba se sont associés au Centre canadien de protection de l'enfance (CCPE) afin de créer un modèle qui aidera les éducateurs de la petite enfance à détecter et à prévenir la violence envers les enfants au Canada
  • 2 juillet 2024 : Le Manitoba a annoncé des modifications au Règlement sur la garde d'enfants qui font en sorte d'augmenter de 5 % les subventions de fonctionnement pour tous les établissements d'AGJE agréés et financés par la province, et de bonifier de 2,75 % le supplément pour les salaires octroyé aux établissements à compter du 1er juillet

Grilles/planchers salariaux

La plus récente grille salariale :

  • Aide-éducateur : 17,51 $
  • EPE Ⅱ : 21,30 $
  • EPE Ⅲ : 24,31 $
Ontario

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  • Avril 2022 (en anglais seulement) : Mise en place d'un plancher salarial de 18 $ l'heure pour les éducateurs de la petite enfance inscrits (EPEI), de 20 $ l'heure pour les superviseurs des EPEI et les visiteurs des EPEI qui œuvrent au sein du système d'AGJE à l'échelle du Canada
  • Décembre 2022 : Un supplément de salaire de 1 $ l'heure, jusqu'à concurrence de 25 $ l'heure, sera fourni en plus du plancher salarial. À compter du mois de janvier 2023, une augmentation du plancher salarial des EPEI (19 $ l'heure pour les EPEI, 21 $ l'heure pour les superviseurs d'EPEI et les visiteurs des services de garde en milieu familial des EPEI)
  • 16 novembre 2023 : L'Ontario a publié sa stratégie pour la main-d'œuvre du secteur de la garde d'enfants. Cette stratégie prévoit des améliorations de la rémunération des éducateurs inscrits (EPEI), des mesures de soutien favorisant l'entrée dans la profession, de meilleures possibilités d'avancement professionnel et d'autres mesures visant à réduire les formalités administratives et à mieux faire connaître la valeur de la profession. À partir de 2024, le plancher salarial a été augmenté (EPEI : 23,86 $ l'heure, superviseurs et visiteurs de centres de garde d'enfants en milieu familial : 24,86 $ l'heure. Les EPEI qui gagnent moins de 26 $ l'heure sont également admissibles à l'augmentation annuelle du plancher salarial de 1 $ l'heure. Les EPEI et les autres membres du personnel bénéficieront d'une journée de perfectionnement professionnel rémunérée par année, le plafond d'admissibilité étant relevé chaque année, permettant à un plus grand nombre d'EPEI d'en bénéficier (27 $ l'heure en 2025 et 28 $ l'heure en 2026). Les superviseurs des EPEI et les visiteurs de centres de garde d'enfants en milieu familial qui gagnent moins de 29 $ l'heure en 2024, 30 $ l'heure en 2025 et 31 $ l'heure en 2026 bénéficieront également de l'augmentation annuelle

Grilles/planchers salariaux

Plancher salarial de 23,86 $ l'heure pour les EPEI œuvrant dans le cadre du système d'AGJE à l'échelle du Canada, et de 24,86 $ l'heure pour les superviseurs d'EPE et les visiteurs de centres de garde d'enfants en milieu familial œuvrant dans le cadre du système d'AGJE à l'échelle du Canada. Augmentation de 1 $ l'heure chaque année jusqu'en 2026.

Nouvelle-Écosse

Annonces liées à la qualité

  • 16 mars 2022 (en anglais seulement) : Appel de candidatures pour la table ronde provinciale sur la garde d'enfants
  • 20 mai 2022 (en anglais seulement) : Création d'une table ronde de mobilisation provinciale ayant pour objectif de formuler des conseils sur la transformation des services de garde d'enfants
  • 11 octobre 2022 (en anglais seulement) : Un financement fédéral d'environ 75 millions de dollars destiné à l'augmentation des salaires et de la grille salariale, avec effet rétroactif au 4 juillet
  • 17 février 2023 (en anglais seulement) : Financement destiné aux centres de service de garde d'enfants, afin d'augmenter le nombre de places pour les nourrissons ainsi que les salaires des EPE
  • 11 mai 2023 (en anglais seulement) : La collecte de renseignements permet de commencer à élaborer des options quant aux avantages sociaux et à l'épargne-retraite des EPE employés
  • 6 octobre 2023 (en anglais seulement) : La Nouvelle-Écosse travaille en partenariat avec un centre de garde d'enfants à Sydney, dans le but d'offrir des options en matière de garde d'enfants en soirée, pendant la fin de semaine et pendant la nuit aux travailleurs de la santé de l'Hôpital régional du Cap-Breton
  • 20 décembre 2023 (en anglais seulement) : Des prestations de retraite et de santé pour tous les employés œuvrant dans le secteur réglementé de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants, ainsi qu'une augmentation salariale pour les EPE
  • 16 février 2024 : Les gouvernements du Canada et de la Nouvelle-Écosse publient un plan d'action en matière d'apprentissage et de garde des jeunes enfants
  • 22 février 2024 (en anglais seulement) : La Nouvelle-Écosse annonce un financement supplémentaire pour appuyer les augmentations salariales, les avantages sociaux et l'augmentation du salaire minimum pour le 1er avril 2024. Une subvention unique est également prévue pour compenser les pressions financières que vivent les exploitants, et la fin des listes d'attente et des frais d'inscription
  • 29 mai 2024 (en anglais seulement) : Afin d'aider un plus grand nombre de familles à payer des services de garde, les critères d'admissibilité au programme de subventions pour la garde d'enfants sont maintenant limités au revenu familial et ne tiennent plus compte des actifs comme l'épargne. Les ménages dont le revenu annuel est de 70 000 $ ou moins demeurent admissibles

Grilles/planchers salariaux

Grille salariale au 1er avril 2024 :

  • EPE Ⅲ : 23,59 $
  • EPE Ⅱ : 25,42 $
  • EPE Ⅲ : 26,34 $
Nouveau-Brunswick

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  • 23 mars 2022 : Le portail des parents et les augmentations salariales pour les EPE
  • 29 juin 2022 : Augmentations salariales pour le personnel d'appui à l'inclusion afin d'égaler les salaires des EPE
  • 1er novembre 2022 : Création d'une grille salariale pour les EPE, qui reflète les taux de salaire minimum que les exploitants doivent payer aux éducateurs admissibles
  • 14 novembre 2023 : Le Collège communautaire du Nouveau-Brunswick (CCNB) offre maintenant un nouveau programme d'éducation de deuxième année de la petite enfance, axé sur le leadership et la gestion des centres d'AGJE
  • À compter du 1er avril 2024, la grille salariale des EPE augmentera de 3,6 % à toutes les étapes. La grille salariale établit le taux de salaire horaire minimum requis pour les EPE en fonction de leur niveau de scolarité et de leur expérience

Grilles/planchers salariaux

Grille salariale :

  • Débutant : 16,47 $
  • EPE Ⅲ : 22,79 $
Île-du-Prince-Édouard

Annonces liées à la qualité

  • 7 décembre 2021 : Davantage d'occasions de formation pour les EPE; on souligne un investissement unique de 3,6 millions de dollars en 2021 à 2022 à l'appui de la main-d'œuvre des EPE
  • 4 février 2022 et 8 novembre 2022 : Soutien aux garderies en milieu familial agréées sous forme de subventions et d'incitatifs permettant de réduire les frais des parents, financer les salaires et le perfectionnement professionnel et acheter des fournitures
  • 18 février 2022 : Une subvention unique visant à encourager les anciens EPE à réintégrer le domaine
  • 16 décembre 2022 : Des augmentations salariales pour le personnel des centres de la petite enfance, y compris les EPE
  • 21 août 2023 : Une augmentation salariale pour les EPE et le personnel des centres de développement de la petite enfance (CDPE) à compter du 1er octobre 2023. Annonce d'un nouveau plan de retraite pour le personnel des CDPE
  • 4 octobre 2023 : Au cours des 2 prochaines années, le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard prévoit augmenter de 3 le nombre de subventions accordées aux centres de garde d'enfants en milieu familial, ce qui contribuera à promouvoir l'octroi de permis et à améliorer la qualité, l'abordabilité et l'accessibilité des services de garde réglementés en milieu familial
  • 10 janvier 2024 : L'Île-du-Prince-Édouard met à jour la réglementation afin d'augmenter le nombre d'inscriptions, de moderniser les titres pour les niveaux de certification du personnel et d'ajouter des cheminements possibles permettant d'obtenir une certification et apporter des changements pour éviter les retards dans la dotation des postes vacants dans les centres
  • 11 avril 2024 : Nouvelle subvention d'immobilisations et nouvelle subvention de remboursement des honoraires d'architecte pour les CDPE

Grilles/planchers salariaux

La plus récente grille salariale :

  • EPE Ⅰ : 17,23 $
  • EPE Ⅱ : 21,55 $
  • EPE Ⅲ : 28,86 $
Terre-Neuve-et-Labrador

Annonces liées à la qualité

  • Février 2022 : Terre-Neuve-et-Labrador a mis sur pied un comité consultatif des ministres de l'AGJE
  • 12 juillet 2022 (en anglais seulement) : Un financement de 2 millions de dollars par année pour faciliter des subventions non remboursables fondées sur les besoins, pouvant atteindre jusqu'à 10 000 dollars pour les étudiants des programmes d'EPE approuvés
  • 28 mars 2023 (en anglais seulement) : Une nouvelle grille salariale pour les EPE annoncée (en vigueur le 1er avril 2023). Le taux de base est de 25 $ l'heure pour les EPE de niveau Ⅱ titulaires d'un diplôme de 2 ans, taux de départ pour les nouveaux diplômés
  • 23 août 2023 (en anglais seulement) : Une prime de 5 178 $ a été créée, à compter du 1er avril 2023, pour les EPE certifiés francophones
  • 13 septembre 2023 (en anglais seulement) : Une subvention de recrutement et de maintien en poste d'éducateurs de la petite enfance, dans le but de financer le recrutement et le maintien en poste d'EPE de niveau Ⅰ à Ⅳ, leur permettant d'obtenir leur certification et de travailler dans des services de garde réglementés
  • 8 janvier 2024 (en anglais seulement) : Le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a publié un rapport sur l'examen du programme de subventions de fonctionnement pour les services de garde d'enfants de la province. Cliquez ici (en anglais seulement) pour consulter le rapport complet
  • 9 février 2024 (en anglais seulement) : Le 1er avril 2024, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador augmentera le seuil minimum d'inscription (de 70 % à 90 %) pour les centres de garde d'enfants réglementés qui participent au programme de subventions de fonctionnement
  • 28 mai 2024 (en anglais seulement) : Le gouvernement provincial s'est engagé à mettre en place un programme de prestations médicales pour les éducateurs de la petite enfance travaillant dans des services de garde réglementés qui participent au programme de subventions de fonctionnement
  • 13 juin 2024 (en anglais seulement) : Protocole d'entente entre le ministère de l'Éducation, le ministère de l'Éducation de la Corée du Sud et le Collège de l'Atlantique Nord. Les étudiants coréens admissibles peuvent participer à un programme de stage coop en apprentissage et en éducation de la petite enfance à T.-N.-L
  • 14 août 2024 (en anglais seulement) : T.-N.-L. annonce des améliorations à la qualité et à l'inclusion des services d'AGJE à T.-N.-L. La province crée un programme de mentorat axé sur la qualité et l'inclusion pour soutenir les EPE et les services de garde d'enfants de la province. Des fonds seront versés aux centres de la petite enfance pour 15 coordonnateurs de la qualité, de l'inclusivité, de la diversité, de l'équité et de l'accessibilité qui seront embauchés partout dans la province
  • 23 octobre 2024 (en anglais seulement) : T.-N.-L. annonce que des prestations médicales sont maintenant offertes aux EPE et aux autres membres du personnel travaillant dans des services de garde réglementés qui participent au programme de subventions de fonctionnement à T.-N.-L.

Grilles/planchers salariaux

La plus récente grille salariale :

  • Débutant : 18,06 $
  • EPE Ⅰ : 21,25 $
  • EPE Ⅱ : 25,00 $
  • EPE Ⅲ : 28,75 $
  • EPE Ⅳ : 33,06 $
Yukon

Annonces liées à la qualité

  • 1er décembre 2021 : Un financement partagé fédéral/territorial d'environ 800 000 $ pour soutenir les avantages sociaux des EPE; jusqu'à 8 % des salaires sous forme de soutien. (Par l'entremise d'un accord bilatéral sur la main-d'œuvre)
  • 18 mars 2022 : Parcours de formation accéléré et bourses disponibles pour les EPE
  • 9 août 2022 : Environ 200 000 $ en financement partagé fédéral/territorial pour des bourses pouvant atteindre jusqu'à 500 $, destinées à la formation et au perfectionnement des EPE
  • 24 mai 2023 : Environ 925 000 $ en financement partagé fédéral/territorial destiné à un cours intitulé « Comprendre la petite enfance » des Premières Nations. Les participants qui réussissent le cours recevront une certification en tant qu'EPE de niveau 1
  •  20 novembre 2023 : Le gouvernement du Yukon entame la révision de la Loi sur la garde des enfants. Les modifications apportées à la Loi devraient permettre de moderniser les règlements en matière de délivrance de titres et de qualification du personnel, afin de les harmoniser aux pratiques exemplaires actuelles; d'exiger de tous les EPE qu'ils suivent une formation annuelle ou bisannuelle, ou un perfectionnement professionnel leur permettant de conserver leur accréditation
  • 11 septembre 2024 : Les 9 et 10 septembre, plus de 350 éducateurs de la petite enfance et exploitants de services de garde de tout le territoire du Yukon se sont réunis pour le Congrès sur l'éducation de la petite enfance et les services de garde de 2024 organisé par le gouvernement du Yukon au Centre culturel des Kwanlin Dün, à Whitehorse. Le thème était Apprendre, explorer et s'épanouir ensemble

Grilles/planchers salariaux

Grille salariale pour 2023 à 2024 :

  • EPE Ⅰ : 21,71 $
  • EPE Ⅱ : 25,03 $
  • EPE Ⅲ : 32,90 $
Territoires du Nord-Ouest

Annonces liées à la qualité

  • 20 octobre 2022 : Incitation au maintien en poste : augmentation des salaires pour environ 300 EPE. Ce financement transitoire est rétroactif au 1er avril 2022 et durera jusqu'à ce qu'une grille salariale soit mise en œuvre, en 2024 à 2025
  • 5 mai 2023 : Entrée en vigueur de modifications législatives et réglementaires visant à simplifier le financement et à réduire les charges administratives pour les exploitants de programme
  • 8 juillet 2024 : Le gouvernement des T.N.-O. et la Northwest Territories Early Childhood Association ont convenu d'un cadre de référence pour orienter leur partenariat en vue d'établir un système d'AGJE qui offre des programmes de qualité et appuie les exploitants

Grilles/planchers salariaux

Grille salariale en cours d'élaboration.

Le salaire médian d'un EPE est de 23,98 $, selon le site Web Guichet-Emploi d'EDSC.

Nunavut

Annonces liées à la qualité

  • 1er octobre 2023 (en anglais seulement) : Le gouvernement du Nunavut a lancé un programme de grille salariale pour l'AGJE, visant à remplacer son fonds de recrutement et de maintien en poste actuel, qui prévoit des améliorations salariales pour les EPE. L'échelle salariale facultative recommande un salaire minimum pouvant atteindre jusqu'à 34,39 $ l'heure pour les EPE et comprend des salaires minimums pour le personnel de gestion, le personnel de soutien aux programmes et le personnel de soutien aux centres
  • 3 avril 2024 : Outre la grille salariale des EPE, ceux-ci recevront également un supplément par l'entremise de l'indemnité pour le Nord aux mêmes taux que ceux offerts aux employés du gouvernement du Nunavut grâce au financement fédéral (les taux varient selon la collectivité et selon que les heures à temps plein sont de 37,5 ou de 40 heures par semaine, allant de 7,70 $ à 14,63 $ l'heure, selon le site Web du Programme de grille salariale)
  • 22 octobre 2024 : Le ministère de l'Éducation est heureux d'annoncer la première Journée annuelle de reconnaissance des éducateurs de la petite enfance au Nunavut. Cette nouvelle journée de reconnaissance territoriale aura lieu chaque année le dernier mardi d'octobre, à partir du 29 octobre 2024

Grilles/planchers salariaux

Grille salariale facultative :

  • EPE Ⅰ : 27,45 $ à 31,15 $
  • EPE Ⅱ : 29,40 $ à 33,36 $
  • EPE Ⅲ : 31,48 $ à 35,73 $

3.d. Répercussions de l'inflation sur le système d'AGJE à l'échelle du Canada

Enjeu

Répercussions de l'inflation sur le système d'apprentissage et de garde des jeunes enfants (AGJE) à l'échelle du Canada.

Contexte

  • Dans son budget de 2021, le gouvernement a annoncé de nouveaux investissements totalisant jusqu'à 30 milliards de dollars sur 5 ans, y compris jusqu'à 27,2 milliards de dollars sur 5 ans en transferts aux provinces et aux territoires (PT) afin de réduire les frais payés par les parents à un montant moyen de 10 dollars par jour par enfant et de créer 250 000 nouvelles places d'ici 2025 à 2026.
  • Au cours des 5 prochaines années, les transferts annuels aux PT augmenteront progressivement à mesure que les frais seront réduits et que des places seront créées. À compter de 2026 à 2027, les transferts aux PT atteindront un niveau stable de 8,35 milliards de dollars par année, y compris les investissements prévus dans le budget de 2017 (rendus permanents dans l'Énoncé économique de l'automne 2020) et du budget de 2021.
  • La lettre de mandat de 2021 à la précédente ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social contenait des directives pour poursuivre la création d'un système durable d'AGJE à l'échelle du Canada.
  • En réponse aux préoccupations des PT selon lesquelles le financement des infrastructures présentait un défi pour les fournisseurs des secteurs public et sans but lucratif en raison des coûts immobiliers élevés et des matériaux de construction de plus en plus chers, le budget de 2022 prévoyait 625 millions de dollars sur 4 ans, à compter de 2023 à 2024, à Emploi et Développement social Canada pour la mise sur pied d'un fonds pour l'infrastructure de l'AGJE.
  • Ce financement permettra aux PT d'effectuer des investissements supplémentaires dans les services de garde. Au Québec, le financement sera fourni dans le cadre d'un accord asymétrique qui permettra à la province d'améliorer son système de service de garde. Les négociations sont en cours.

Faits saillants

  • Au cours des 4 dernières années, l'économie mondiale a été caractérisée par une inflation plus élevée que prévu, y compris au Canada, où le taux d'inflation a atteint un sommet de 8,1 % en juin 2022. Selon la moyenne annuelle, l'inflation au Canada a augmenté de 6,8 % en 2022, la hausse la plus significative depuis 1982. Le taux d'inflation s'est maintenu à 3,9 % en 2023, puis a diminué et s'est établi au taux actuel de 1,6 % en septembre 2024.
  • On estime qu'en raison de l'incidence de l'inflation ces dernières années et d'un contexte inflationniste présumé de 2 % entre 2026 et 2031, en termes réels, la valeur des transferts fédéraux au titre de l'AGJE diminuera de près de 19 %, ce qui représente une perte cumulative de 13,3 milliards de dollars du pouvoir d'achat depuis 2021 (comparativement à une baisse de 12 % et une perte de 8,4 milliards de dollars si le taux d'inflation devait se maintenir à 2 % de 2021 à 2031).
  • En outre, les coûts de construction et de principaux matériaux ont augmenté à des taux qui dépassent de loin l'inflation, ce qui a créé des pressions supplémentaires sur les coûts des projets d'immobilisations d'infrastructure actuellement prévus par les provinces et les territoires dans le cadre du système d'AGJE à l'échelle du Canada.
  • Le financement du système d'AGJE à l'échelle du Canada augmente chaque année de 2021 à 2022 à 2025 à 2026, ce qui offre une certaine souplesse pour répondre à l'inflation au cours de la durée des accords actuels avec les provinces et les territoires.
  • On s'attend à ce que le coût du maintien d'un système d'AGJE à l'échelle du Canada augmente à tout le mois au rythme de l'inflation chaque année, la Banque du Canada s'efforçant de maintenir le taux d'inflation au point médian de 2 % d'une fourchette cible de 1 % à 3 % à moyen terme. Les données historiques indiquent toutefois que le coût d'exploitation des services de garde a augmenté en moyenne de 3 % par année.

Principaux messages

  • Le financement du système d'AGJE à l'échelle du Canada augmentera chaque année jusqu'en 2025 à 2026, et, en vertu de leurs accords, les provinces et les territoires ont pris des engagements fermes pour atteindre les objectifs communs et les cibles convenues.
  • Dans le cadre de la Loi sur l'apprentissage et la garde des jeunes enfants au Canada, le gouvernement du Canada s'est engagé à maintenir le financement à long terme des provinces, des territoires et des peuples autochtones pour les programmes et services d'apprentissage et de garde des jeunes enfants.
  • Pendant que le gouvernement fédéral travaillait avec les PT à la mise en œuvre des accords, il a été signalé à de nombreuses reprises que le financement des infrastructures posait des défis pour les fournisseurs des secteurs publics et sans but lucratif lorsque les coûts de l'immobilier étaient trop élevés ou le prix des matériaux de construction était trop cher.
  • C'est pourquoi, dans le cadre du budget de 2022, le gouvernement prévoit 625 millions de dollars sur 4 ans, à compter de 2023 à 2024, destinés à un fonds d'infrastructure pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants.
  • Ce financement aidera les PT à investir davantage dans les services de garde. En avril 2024, toutes les administrations provinciales et territoriales avaient signé des accords triennaux de financement d'infrastructures. Des fonds sont versés aux provinces et aux territoires après l'approbation des plans d'action en matière d'infrastructure.
  • Nous travaillons en étroite collaboration avec les PT, nous parlons aux intervenants et nous écoutons les parents et les familles alors que nous poursuivons le travail en cours pour bâtir un système plus résilient d'AGJE à l'échelle du Canada.

4. Sujets d'actualité : Améliorations sociales et économiques

4.a. Politique nationale en matière d'alimentation scolaire et programme connexe

Objet

Engagement à promouvoir la Politique nationale d'alimentation scolaire et à travailler à la mise en œuvre du programme national d'alimentation scolaire.

Contexte

  • Le 1er avril 2024, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de 1 milliard de dollars sur 5 ans dans son budget de 2024 pour créer le programme national d'alimentation scolaire, en collaboration avec les provinces, les territoires et les partenaires autochtones. Cet investissement a pour but d'améliorer les programmes d'alimentation dans les écoles et d'en élargir la portée à compter de l'année scolaire 2024 à 2025.
  • Le programme national d'alimentation scolaire permettra à jusqu'à 400 000 enfants de plus chaque année de participer à des programmes d'alimentation dans les écoles de leur collectivité. Les familles qui parviennent, de peine et de misère, à manger à leur faim, pourraient réaliser des économies grâce à ce programme. Par exemple, le programme permettrait à une famille ayant 2 enfants à l'école d'économiser 800 dollars par année.
  • Le financement annoncé comprend également des investissements pour les corps dirigeants des Premières Nations, des Inuits et des Métis, y compris les membres des Premières Nations vivant dans les réserves et les signataires de traités modernes et d'ententes sur l'autonomie gouvernementale, dont bon nombre connaissent des taux d'insécurité alimentaire parmi les plus élevés au Canada. L'investissement appuiera également les activités de renforcement des capacités et les consultations dirigées par les Autochtones sur les priorités en matière d'alimentation en milieu scolaire, dans le respect des principes de reconciliation.
  • Le programme est fondé sur la Politique nationale d'alimentation scolaire, qui a été publiée le 20 juin 2024. La Politique permet aussi à la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social et à la ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire du Canada de remplir un mandat commun, soit de travailler avec les provinces, les territoires, les municipalités, les partenaires autochtones et les intervenants pour mettre en place un programme national de repas nutritifs dans les écoles.
  • La Politique a été élaborée au moyen de vastes consultations menées auprès d'un large éventail d'intervenants de partout au Canada, notamment dans le cadre de conversations bilatérales et de tables rondes, ainsi que d'un questionnaire en ligne visant à recueillir les avis des Canadiens. Le 31 octobre 2023, un rapport intitulé Ce que nous avons entendu a été publié. Celui-ci résume les points de vue exprimés pendant les consultations.
  • Le 4 septembre 2024, le premier ministre du Canada, le très honorable Justin Trudeau, et le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, ont annoncé un accord qui fournira un investissement fédéral d'environ 9,1 millions de dollars sur 3 ans pour améliorer les programmes d'alimentation en milieu scolaire et en élargir la portée à Terre-Neuve-et-Labrador.
  • Le 18 octobre 2024, la vice-première ministre du Canada, l'honorable Chrystia Freeland, et le premier ministre du Manitoba, Wab Kinew, ont annoncé le 2éme accord sur le programme national d'alimentation scolaire, qui fournira un investissement fédéral d'environ 17,2 millions de dollars sur 3 ans pour améliorer les programmes d'alimentation en milieu scolaire et en élargir la portée au Manitoba.
  • Le 22 novembre 2024, le premier ministre du Canada, le très honorable Justin Trudeau, a annoncé le 3ème accord sur le programme national d'alimentation scolaire, qui fournira un investissement fédéral d'environ 108,5 millions de dollars sur 3 ans pour améliorer les programmes d'alimentation en milieu scolaire et en élargir la portée en Ontario.
  • Le 29 novembre 2024, le premier ministre du Canada, le très honorable Justin Trudeau, et le premier ministre de l'Île-du-Prince-Édouard, Dennis King, ont annoncé le dernier accord sur le programme national d'alimentation scolaire, qui fournira un investissement fédéral d'environ 7,1 millions de dollars sur 3 ans pour améliorer les programmes d'alimentation en milieu scolaire et en élargir la portée à l'Île-du-Prince-Édouard.
Projet de loi C-322

Le 9 mars 2023, Serge Cormier (PLC, Acadie-Bathurst) a déposé le projet de loi C-322, Loi concernant l'élaboration d'un cadre national visant l'établissement d'un programme d'alimentation en milieu scolaire. L'étape du rapport s'est terminée le 17 septembre 2024, et la 3ème lecture est en cours.

Faits saillants

  • Les programmes d'alimentation en milieu scolaire contribuent au bien-être des enfants, de leurs familles et des communautés de diverses manières. Ils permettent de réduire la faim, d'augmenter la consommation d'aliments sains chez les enfants et d'aider les jeunes à adopter des habitudes alimentaires saines tout au long de leur vie. On a également constaté que ces programmes améliorent le comportement des élèves et leur sentiment d'appartenance, qu'ils augmentent l'assiduité à l'école, le taux d'achèvement des études et les résultats scolaires, et qu'ils soutiennent les agriculteurs locaux, les économies, les systèmes et les pratiques alimentaires durables.
  • Le Canada comptait environ 6,5 millions d'enfants d'âge scolaire (âgés de 4 à 18 ans) en 2023, selon les estimations de la population de Statistique Canada.
  • Voici quelques données de l'Enquête canadienne sur le revenu de 2022 publiée le 26 avril 2024 :
    • au Canada, 1 enfant sur 10 vivait sous le seuil de la pauvreté;
    • l'insécurité alimentaire chez les enfants au Canada a augmenté, environ 28,4 % des enfants canadiens vivent dans un ménage en situation d'insécurité alimentaire.
  • Le Canada affiche des résultats inférieurs à ceux des autres pays pour certains indicateurs clés relatifs à la santé et au bien-être des enfants. Par exemple, le Bilan Innoncenti 16 de l'UNICEF, publié en 2020, classait le Canada au 30e rang sur 38 pays riches. Le Bilan montre que près de 1 enfant sur 3 souffre d'embonpoint ou d'obésité, et que peu ou pas de progrès ont été réalisés à cet égard. Jusqu'à maintenant, le Canada était le seul pays du G7 à ne pas avoir de programme national d'alimentation en milieu scolaire.
  • Les programmes d'alimentation dans les écoles relèvent de la compétence des provinces et des territoires, à l'exception de ceux visant les membres des Premières Nations vivant dans les réserves. Des programmes sont proposés sous une forme ou une autre dans toutes les provinces et tous les territoires, ainsi que dans de nombreuses communautés autochtones. Cependant, la portée, la couverture et la qualité de ces programmes varient beaucoup. La plupart des programmes dépendent aussi beaucoup des bénévoles, des groupes communautaires, des parents, des organismes de bienfaisance et des dons, ce qui pose des défis pour la viabilité des programmes.

Messages clés

  • Pour que tous les enfants puissent avoir le meilleur départ possible dans la vie, il faut d'abord leur fournir des repas nutritifs. Les programmes d'alimentation en milieu scolaire peuvent améliorer la santé des enfants et les aider à réaliser tout leur potentiel.
  • C'est pourquoi le gouvernement du Canada investit 1 milliard de dollars sur 5 ans pour mettre en œuvre un programme national d'alimentation scolaire avec les provinces, les territoires et les partenaires autochtones. Grâce à ce programme, un plus grand nombre d'enfants au Canada auront accès à des aliments nutritifs à l'école.
  • Le programme national d'alimentation scolaire permettra à jusqu'à 400 000 enfants de plus chaque année d'avoir accès à des repas à l'école. On estime qu'il permettra aux familles ayant 2 enfants à l'école d'économiser 800 dollars par année.
  • Cet investissement s'inscrit dans la vision, les principes et les objectifs des programmes alimentaires scolaires énoncés dans la Politique nationale en matière d'alimentation dans les écoles, notamment l'amélioration des résultats scolaires, de la santé et de la nutrition des élèves, la réduction de la faim et le renforcement des liens avec la culture et les systèmes alimentaires locaux.
  • À ce jour, le gouvernement du Canada a conclu des accords sur le programme national d'alimentation scolaire avec Terre-Neuve-et-Labrador, le Manitoba, l'Ontario et l'Île-du-Prince-Édouard. Le gouvernement poursuit les négociations pour conclure des accords avec les autres provinces et territoires afin d'aider un plus grand nombre d'enfants de partout au Canada à avoir accès à des aliments à l'école.
Si l'on insiste sur le projet de loi C-322
  • Si elle est adoptée, la Loi concernant l'élaboration d'un cadre national visant l'établissement d'un programme d'alimentation en milieu scolaire confiera à la ministre de l'Emploi et du Développement social, en consultation avec le ministre de la Santé, les gouvernements provinciaux, les corps dirigeants autochtones et les intervenants concernés, le mandat d'élaborer un cadre national visant l'établissement d'un programme d'alimentation en milieu scolaire.
  • Si le projet de loi C-322 est adopté, le gouvernement du Canada veillera à l'harmonisation de la mise en œuvre du programme national d'alimentation scolaire. Il tentera aussi d'atteindre l'objectif général de veiller à ce que les enfants aient accès aux aliments nutritifs dont ils ont besoin pour grandir et apprendre.

4.b. Stratégie de réduction de la pauvreté

Enjeu

La Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté, Une chance pour tous, établit un objectif de réduction de la pauvreté de 50 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2015 (enchâssé dans la Loi sur la réduction de la pauvreté de 2019).

Contexte

  • Le 16 décembre 2021, le premier ministre a confié à la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social le mandat de continuer à diriger la mise en œuvre du Programme de développement durable à l'horizon 2030 adopté par les Nations Unies en mettant en œuvre la Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté et d'autres mesures.
  • À la suite de la publication d'Une chance pour tous, les éléments suivants ont été inscrits dans la Loi sur la réduction de la pauvreté (2019) :
    • le seuil officiel de la pauvreté au Canada, qui s'appuie sur la mesure du panier de consommation;
    • des cibles de réduction de la pauvreté correspondant à une réduction de 20 % de la pauvreté d'ici 2020 et de 50 % d'ici 2030, par rapport aux niveaux de 2015;
    • le Conseil consultatif national sur la pauvreté, qui fournit des conseils indépendants à la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social sur la réduction de la pauvreté et rend compte des progrès accomplis par le gouvernement afin d'atteindre ses cibles de réduction de la pauvreté.
  • La Stratégie réunit d'importants investissements réalisés par le gouvernement depuis 2015 afin de favoriser le bien-être social et économique de tous les Canadiens. Les investissements comprennent le financement d'importantes initiatives de réduction de la pauvreté comme l'Allocation canadienne pour enfants, l'augmentation de la prestation complémentaire du Supplément de revenu garanti ainsi que la Stratégie nationale sur le logement. L'Allocation canadienne pour enfants représente à elle seule un investissement de plus de 25 milliards de dollars par an.

Faits saillants

  • Les résultats de l'Enquête canadienne sur le revenu de 2022 indiquent que le taux de pauvreté global au Canada, calculé selon le seuil officiel de la pauvreté au Canada, était de 9,9 % en 2022, soit une hausse par rapport au taux de 7,4 % en 2021 - malgré un taux de pauvreté global plus faible. Alors que l'inflation a atteint son plus haut niveau depuis 40 ans en 2022 (6,8 %), le rythme de l'inflation a diminué depuis. En 2024, l'inflation est revenue à un niveau proche de l'objectif de 2 % fixé par la Banque du Canada. En septembre 2024, l'inflation a ralenti pour atteindre une hausse de 1,6 % en glissement annuel, mais la répartition des taux d'inflation entre les différentes composantes de l'indice des prix à la consommation reste plus large que d'habitude, notamment pour l'alimentation (+2,8 %), le logement (+5,0 %) et les transports (-1,5 %).
  • L'augmentation du taux de pauvreté global de 2021 à 2022 reflète l'élimination progressive des principales mesures temporaires de soutien du revenu d'urgence liées à la pandémie offertes jusqu'en 2021, ainsi que l'augmentation marquée du taux d'inflation en 2022, ce qui a contribué directement à l'augmentation du coût de la vie à travers le Canada. Environ un million de Canadiens de plus vivaient dans la pauvreté en 2022 par rapport à 2021.
  • Le risque de pauvreté demeure inégal malgré un taux de pauvreté global plus faible. En 2022, le taux de pauvreté chez les aînés (6,0 %) était inférieur au taux de pauvreté global du Canada (9,9 %), tandis que celui des enfants (9,9 %) était égal à ce taux. Par ailleurs, les taux de pauvreté des personnes en situation de handicap de 15 ans et plus (12,3 %), des immigrants récents de 15 ans et plus (14,0 %), des Autochtones vivant hors réserve de 15 ans et plus (17,5 %) et des personnes seules (qui ne font pas partie d'une « famille économique ») (26,0 %) sont demeurés constamment plus élevé que le taux global du Canada.

Messages clés

  • La Stratégie de réduction de la pauvreté énonce une vision audacieuse d'un Canada sans pauvreté, et les mesures prises par le gouvernement du Canada pour réduire la pauvreté ont des effets positifs.
  • De 2015 à 2022, près de 1,3 millions de Canadiens, y compris 380 000 enfants, ont été sortis de la pauvreté. Cela représente une réduction de près de 32 % du taux de pauvreté de 2015 à 2022.
  • Guidé par la Stratégie, le gouvernement a instauré plusieurs mesures clés depuis 2015 afin de favoriser le bien-être social et économique de tous les Canadiens. Cela comprend le financement pour les mesures suivantes :
    • l'Allocation canadienne pour enfants, qui représente à elle seule un investissement de plus de 26 milliards de dollars par an;
    • la bonification de la pension de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti, ainsi que le rétablissement de l'âge d'admissibilité de 67 à 65 ans;
    • la création et la bonification de l'Allocation canadienne pour les travailleurs;
    • la Stratégie nationale sur le logement.
  • Mais nous savons que les Canadiens sont préoccupés par l'abordabilité, c'est pourquoi, dans le budget de 2024, le gouvernement a présenté de nombreuses mesures pour rendre la vie plus abordable pour les Canadiens.
Si l'on insiste sur les mesures prises pour rendre la vie plus abordable
  • Dans le cadre du budget de 2024, le gouvernement continuera de soutenir les Canadiens et de bâtir une économie qui donne à chaque génération les moyens de réussir, en investissant dans le logement, les services de garde d'enfants abordables, l'alimentation dans les écoles, et en réduisant le coût de la vie au quotidien :
    • le gouvernement a annoncé une série de mesures visant à construire davantage de logements, à faciliter la location ou l'achat d'une maison et à aider les Canadiens qui n'ont pas les moyens d'acheter une maison;
    • les mesures visant à créer des places en garderie plus abordables comprennent le lancement d'un nouveau programme de prêts pour l'élargissement des services de garde d'enfants se chiffrant à un milliard de dollars en prêts à faible coût, un investissement de 60 millions de dollars en subventions non remboursables destiné aux services publics et aux fournisseurs de services de garde à but non lucratif pour leur permettre de construire de nouvelles places et de rénover des locaux, entre autres investissements;
    • le gouvernement du Canada s'est engagé à verser un milliard de dollars sur 5 ans en financement fédéral pour créer un programme national d'alimentation dans les écoles, afin d'offrir jusqu'à 400 000 repas sains à des enfants, ce qui les aidera à apprendre, à grandir et à réaliser leur plein potentiel;
    • le gouvernement a lancé la nouvelle Prestation canadienne pour les personnes handicapées, dotée d'un financement de 6,1 milliards de dollars sur 6 ans, et de 1,4 milliard de dollars par la suite, afin de compléter les prestations provinciales et territoriales et d'améliorer le bien-être financier de plus de 600 000 personnes en situation de handicap en âge de travailler. Cette prestation permettrait de verser jusqu'à 2 400 dollars par année aux personnes en situation de handicap à faible revenu et en âge de travailler, et serait indexée en fonction de l'inflation;
    • le gouvernement investira 1,5 milliard de dollars sur 5 ans dans le nouveau régime national d'assurance médicaments. Cette première phase garantira le déploiement efficace de l'assurance médicaments, tout en offrant un soutien immédiat pour les besoins en soins de santé des femmes et en couvrant les médicaments vitaux contre le diabète.

5. Budget

5.a. Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024 à 2025: Aperçu

Sujet: Vue d'ensemble - Dépôt du Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice financier se terminant le 31 mars 2025

Objet

Pourquoi Emploi et Développement social Canada (EDSC) demande‑t‑il des autorisations additionnelles dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice financier se terminant le 31 mars 2025?

Faits saillants

Le Budget supplémentaire des dépenses demande l'autorisation du Parlement d'ajuster les plans de dépenses ministériels pour l'exercice financier en cours.

EDSC demande un total de 158,8 millions de dollars en autorisations additionnelles dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B)*.

  • Une augmentation de 45,5 millions de dollars au crédit 1 Dépenses de fonctionnement
  • Une augmentation de 35,1 millions de dollars au crédit 5 Subventions et contributions
  • Une augmentation de 75,2 millions de dollars en ajustement aux postes législatifs

*La prévision législative de 70,1 millions de dollars pour le Programme national d'alimentation dans les écoles a été accordé dans le cadre de la Loi d'exécution du budget de 2024 et est incluse à titre d'information.

Réponse

EDSC demande l'approbation pour:

Tableau 1: Crédits votés (en dollars)
A. Crédits votés Fonctionnement Crédit 1 Subventions et contributions Crédit 5 Total
1. Fonds destinés à la mise en place d'un programme national d'alimentation dans les écoles (Budget fédéral de 2024) (poste horizontal)1 5 368 685 2 019 934 7 388 619
2. Fonds destinés à stabiliser la technologie de l'information afin d'appuyer la prestation de programme 31 057 189 0 31 057 189
3. Fonds destinés au Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers et ciblant les secteurs de la construction résidentielle et des soins de santé (Budget fédéral de 2024) 910 319 23 846 804 24 757 123
4. Fonds destinés au Programme de soutien aux travailleurs migrants (Budget fédéral de 2024) 2 045 970 17 944 026 19 989 996
5. Fonds destinés au Programme de soutien à l'apprentissage des étudiants (Budget fédéral de 2024) 0 17 500 000 17 500 000
6. Fonds destinés aux programmes de publicité du gouvernement (poste horizontal) 3 750 000 0 3 750 000
7. Fonds destinés aux services communautaires d'aide en matière financière du Programme de partenariats pour le développement social (Budget fédéral de 2024) 0 1 430 000 1 430 000
8. Fonds destinés au Programme de Modernisation du versement des prestations - Livraison des prestations communes (LPC) 1 163 353 0 1 163 353
9. Fonds destinés au Programme Compétences pour Réussir 0 800 000 800 000
10. Fonds destinés à renforcer l'épargne pour la retraite chez les préposés aux services de soutien à la personne (Budget fédéral de 2023)  626 292 0 626 292
11. Fonds destinés à la création d'une stratégie nationale d'action bénévole dans le cadre du Programme de partenariats pour le développement social (Budget fédéral de 2024) 0 400 000 400 000
Sous-total des crédits votés 44 921 808 63 940 764 108 862 572

Note 1 : Les fonds destinés à la mise en place d'un programme national d'alimentation dans les écoles comprend également une composante législative de 70,1 millions de dollars accordée dans la Loi d'exécution du budget de 2024 (voir le tableau 3). Le total inclus dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour le Programme national d'alimentation dans les écoles est de 77,5 millions de dollars.

Tableau 2: Transferts (en dollars)
B. Transferts Fonctionnement Crédit 1 Subventions et contributions Crédit 5 Total
12. Transfert de diverses organisations au ministère de l'Emploi et du Développement social pour appuyer Horizons de politiques Canada 500 000 0 500 000
13. Transfert du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement à diverses organisations pour rajuster le financement versé antérieurement au personnel du ministère travaillant dans les missions à l'étranger 54 455 0 54 455
14. Transfert du ministère de l'Emploi et du Développement social au ministère des Services aux Autochtones pour l'Initiative de transformation de l'Apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones 0 -28 787 261 -28 787 261
Sous-total des transferts 554 455 -28 787 261 -28 232 806
Tableau 3 : Postes législatifs budgétaires (en dollars)
C. Postes législatifs budgétaires Total
1. Fonds destinés à la mise en place d'un programme national d'alimentation dans les écoles (Budget fédéral de 2024) (poste horizontal) 70 100 000
15. Contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés 5 101 045
Sous-total des postes législatifs budgétaires 75 201 045
Tableau 4: Sommaire du total des postes budgétaires (en dollars)
Postes budgétaires Transferts Rajustements Total
Crédit 1 - Fonctionnement 554 455 44 921 808 45 476 263
Crédit 5 - Subventions et contributions -28 787 261 63 940 764 35 153 503
Total crédits votés -28 232 806 108 862 572 80 629 766
Postes législatifs* 0 75 201 045 75 201 045
Total des postes budgétaires -28 232 806 184 063 617 155 830 811

* La prévision législative de 70,1 millions de dollars pour le Programme national d'alimentation dans les écoles a été accordé dans le cadre de la Loi d'exécution du budget de 2024 et est incluse à titre d'information.

Contexte

A. Crédits votés

1. Fonds destinés à la mise en place d'un programme national d'alimentation dans les écoles (budget fédéral de 2024) — 77,5 millions de dollars

Le budget fédéral de 2024 a annoncé le financement d'un programme national d'alimentation dans les écoles qui s'établira à 1,0 milliard de dollars sur 5 ans, à partir de l'exercice 2024 à 2025. Les ministères qui recevront des fonds au titre de ce programme sont EDSC, Services aux Autochtones Canada (SAC) et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC). EDSC recevra 678,8 millions de dollars pour travailler avec les provinces, les territoires et les partenaires autochtones pour aider à étendre et à améliorer les programmes existants à compter de cette année scolaire.

Le ministère demande 7,4 millions de dollars en crédits votés dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice financier 2024 à 2025. De plus, un crédit législatif dans la Loi d'exécution du budget a permis à EDSC d'accéder rapidement à une somme de 70,1 millions de dollars en financement pour l'année 1 avant les crédits votés du Budget supplémentaire des dépenses (B), afin d'avoir l'autorité de conclure des accords et de transférer des fonds aux provinces et territoires en temps opportun pour que le programme soit lancé au cours de l'année scolaire 2024 à 2025.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 5 368 685 de dollars au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, excluant les Régimes d'avantages sociaux des employés (RASE) de 536 848 $) et 2 019 934 $ au crédit 5 (Subventions et contributions) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour mettre en place le programme national d'alimentation dans les écoles. Les prévisions législatives estimées à 70,1 millions de dollars sont incluses à titre d'information.

2. Fonds destinés à stabiliser la technologie de l'information afin d'appuyer la prestation de programmes - 31,1 millions de dollars

EDSC verse des milliards de dollars en prestations directes à des millions de Canadiens chaque année. Les systèmes de technologie de l'information (TI) d'EDSC qui permettent la prestation de services du ministère sont à risque de connaître une défaillance en raison d'années de sous-financement et de manque d'investissement soutenu.

Reconnaissant la nécessité de stabiliser et de corriger les systèmes de TI d'EDSC, le Gouvernement du Canada a approuvé, dans le cadre de décisions hors cycle en 2020 et en 2022, 761,2 millions de dollars à l'initiative de redressement de la dette technique d'EDSC pour stabiliser les systèmes de TI vieillissants.

Le total des autorisations de financement demandés pour cette initiative dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice financier 2024 à 2025 est de 133,9 millions de dollars (excluant les RASE), dont 31,1 millions proviennent du Trésor, 14,4 millions du compte du Régime de pensions du Canada (RPC) et 88,4 millions du Compte des opérations de l'assurance‑emploi (AE). Ce financement est requis pour améliorer le rendement du réseau, la disponibilité et la capacité de récupération des applications informatiques essentielles, pour stabiliser les systèmes informatiques ministériels, et pour les applications vieillissantes.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 31 057 189 $ au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, excluant les RASE de 3 805 668 $) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour continuer à stabiliser les systèmes de TI et soutenir la mise en œuvre des programmes.

3. Fonds destinés au Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers et ciblant les secteurs de la construction résidentielle et des soins de santé (budget fédéral de 2024) — 24,8 millions de dollars

Le budget fédéral de 2024 a annoncé 50 millions de dollars sur 2 ans, pour le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers, pour soutenir les professionnels formés à l'étranger dans les secteurs de la construction résidentielle et des soins de santé. Ce financement vise à développer et à renforcer la capacité d'évaluation et de reconnaissance des diplômes étrangers au Canada, à améliorer l'intégration du marché du travail et à soutenir la mobilité interprovinciale de la main-d'œuvre.

Le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers investira dans des projets qui sont complémentaires aux activités des provinces et territoires, ainsi que dans des initiatives menées par des organismes de règlementation et d'autres organisations de portée nationale, qui répondent aux besoins du Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers.

Depuis 2015, le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers a investi près de 270 millions de dollars dans 115 projets pour soutenir les professionnels formés à l'étranger. Ce financement supplémentaire s'ajoute aux investissements antérieurs du Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers dans les secteurs de la construction résidentielle et des soins de santé, et d'autres secteurs.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 910 319 $ au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, excluant les RASE de 211 538 $) et 23 846 804 $ au crédit 5 (Subventions et contributions) pour le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers ciblant les secteurs de la construction résidentielle et des soins de santé dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025.

4. Fonds destinés au Programme de soutien aux travailleurs migrants (budget fédéral de 2024) — 20,0 millions de dollars

Le budget fédéral de 2024 a annoncé 40,9 millions de dollars sur 2 ans, pour prolonger de 2 années le Programme de soutien aux travailleurs migrants (PSTM), à compter de l'exercice financier 2024 à 2025.

Le PSTM aide les travailleurs étrangers temporaires à connaître et à exercer leurs droits au Canada en finançant des organismes communautaires, notamment des organismes de soutien aux travailleurs migrants, qui fournissent des services essentiels. Cette mesure est conforme aux objectifs de protection des travailleurs du Programme des travailleurs étrangers temporaires et à l'objectif ministériel de favoriser un marché du travail inclusif et efficace.

Le ministère demande 20,0 millions de dollars dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), pour l'exercice financier 2024 à 2025. Ce financement permettra au ministère de continuer à aider ces organisations à fournir des programmes et des services axés sur les travailleurs migrants, tels que l'orientation à l'arrivée, les services d'aiguillage dans les principaux aéroports et les mesures d'aide communautaires directes.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 2 045 970 $ au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement, excluant les RASE de 420 955 $) et 17 944 026 $ au crédit 5 (Subventions et contributions) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour renouveler le Programme de soutien aux travailleurs migrants

5. Fonds destinés au Programme de soutien à l'apprentissage des étudiants (budget fédéral de 2024) — 17,5 millions de dollars

Le budget fédéral de 2024 a annoncé 67,5 millions de dollars sur 3 ans pour le Programme de soutien à l'apprentissage des étudiants (PSAE), à compter de l'exercice 2024 à 2025.

Le ministère demande 17,5 millions de dollars dans le Budget supplémentaire des dépenses (B), pour l'exercice financier 2024 à 2025, afin de renouveler le soutien à Indspire et à Passeport pour ma réussite Canada, ce qui permettra aux jeunes de groupes sous-représentés à risque de quitter l'école de continuer à bénéficier d'une gamme complète d'activités parascolaires et d'aide aux étudiants fondées sur des données probantes.

L'année dernière, Indspire et Passeport pour ma réussite Canada ont soutenu près de 15 000 étudiants à faible revenus et étudiants autochtones. Ces mesures sont destinées aux jeunes qui sont confrontés aux plus grands obstacles socio-économiques et systémiques. Il est prouvé qu'investir dans des services sur mesure qui aident les jeunes à obtenir leur diplôme les aide à réussir sur le marché du travail et à contribuer à l'économie canadienne.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 17 500 000 $ au crédit 5 (Subventions et contributions) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour renouveler les mesures d'aide aux étudiants et aux activités parascolaires dans le cadre du PSAE.

6. Fonds destinés aux programmes de publicité du gouvernement — 3,8 millions de dollars

Pour soutenir le plan de publicité 2024 à 2026 et l'Énoncé économique de l'automne de 2023, EDSC demande 3,8 millions de dollars pour l'exercice 2024 à 2025 et 4 millions de dollars pour l'exercice 2025 à 2026 pour 3 campagnes : Services pour les aînés, Milieux de travail inclusifs et Aider les jeunes à bâtir leur avenir. Ces campagnes s'alignent sur les objectifs des budgets fédéraux de 2023 et de 2024, notamment l'emploi des personnes en situation de handicap, l'aide à la retraite et l'emploi des jeunes.

Le financement de 3,8 millions de dollars demandé dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour l'exercice financier 2024 à 2025 soutiendra la campagne de publicité Services pour les aînés. Cette campagne fera la promotion des programmes et des services offerts aux aînés.

Le gouvernement s'est engagé à rendre la vie plus abordable pour les Canadiens en améliorant la Sécurité de la vieillesse (SV), le Régime de pensions du Canada (RPC) et le Supplément de revenu garanti (SRG). Cela permettra à un plus grand nombre de personnes âgées de profiter de la retraite confortable et digne pour laquelle elles ont travaillé et qu'elles méritent. La campagne publicitaire contribuera à mieux faire connaître aux adultes âgés de 50 à 65 ans les programmes et services gouvernementaux liés à la retraite.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 3 750 000 $ au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour des campagnes publicitaires visant à promouvoir les Services pour les aînés.

7. Fonds destinés aux services communautaires d'aide en matière financière dans le cadre du Programme de partenariats pour le développement social (budget fédéral de 2024) — 1,4 millions de dollars

Le budget fédéral de 2024 a annoncé 60 millions de dollars sur 5 ans pour Prospérité Canada, en commençant par 1,4 millions de dollars pour l'exercice 2024 à 2025, afin d'étendre les services communautaires d'aide financière. Cette initiative vise à aider un million de Canadiens à revenu faible ou modique à accéder à près de 2 milliards de dollars d'impôts et de prestations non réclamés par l'intermédiaire du Programme de partenariats pour le développement social (PPDS).

Prospérité Canada travaillera avec des partenaires pour fournir des conseils, des outils et des renseignements afin de promouvoir la sécurité financière. Les principales activités comprennent la création de carrefours régionaux d'aide financière pour distribuer des fonds à des organisations locales dans l'ensemble du Canada, le développement des capacités et la formation par l'intermédiaire d'organisations dirigées par des experts, et la fourniture de sous-financements et d'efforts d'évaluation. Ce financement soutient les objectifs du gouvernement du Canada visant à améliorer la qualité de vie et à promouvoir la sécurité financière.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 1 430 000 $ au crédit 5 (Subventions et contributions) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour les services d'aide financière fournis par les collectivités dans le contexte du PPDS.

8. Fonds destinés à la Modernisation du versement des prestations — 1,2 millions de dollars

Le Programme de Modernisation du versement des prestations (MVP) est une initiative interfonctionnelle pluriannuelle conçue pour améliorer le versement des prestations de base du gouvernement par EDSC en améliorant l'accès numérique et en centralisant l'administration des prestations.

Le Programme de modernisation du versement des prestations (MVP) demande le report de 22 millions de dollars en fonds inutilisés de l'exercice financier 2023 à 2024 à l'exercice financier 2024 à 2025. Ce montant comprend 19,8 millions de dollars pour l'assurance-emploi, 0,4 million de dollars pour le RPC et 1,2 millions de dollars pour le Trésor.

Le financement demandé est requis pour assurer la poursuite des opérations et des développements pour les projets du réseau de prestation des services (RPS) et des Modes de service intégrés - Interface commune (MSI-IC), qui sont essentiels au traitement transparent des prestations entre l'assurance-emploi, la SV et le RPC. Cette initiative donne directement suite aux recommandations de l'évaluation stratégique de 2022 menées par le dirigeant principal de l'information (DPI) du Canada, harmonisant ainsi la MVP avec les efforts de modernisation à l'échelle du gouvernement. Il s'agit notamment d'intégrer des solutions infonuagiques, des outils d'accès numérique et des cadres de gestion des services afin d'améliorer l'expérience utilisateur grâce à de multiples avantages.

EDSC demande l'autorisation d'inscrire 1 163 353 $ au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour le programme de MVP - plateforme commune de versement des prestations.

9. Fonds destinés au programme Compétences pour réussir — $0,8 million de dollars

Le budget fédéral de 2021 a prévu 298 millions de dollars sur 3 ans pour le programme Compétences pour réussir lancé en 2021, qui remplace le Programme d'alphabétisation et d'acquisition des compétences essentielles d'EDSC, afin de fournir une formation professionnelle à un maximum de 90 000 Canadiens.

L'entente actuelle sur les compétences pour réussir conclu avec le gouvernement du Yukon a pris fin en juin 2024. Le ministère demande le report de fonds inutilisés de l'exercice 2023 à 2024 à l'exercice 2024 à 2025 pour soutenir la prolongation budgétaire de l'entente et donner au gouvernement du Yukon l'occasion d'achever diverses activités prévues en matière de compétences et d'emploi, telles que l'élaboration d'outils de formation et d'évaluation et leur déploiement dans le plan de formation du gouvernement du Yukon en matière d'emploi, et d'élaborer un plan de durabilité pour les résultats obtenus au cours de la phase initiale du projet.

EDSC demande l'autorisation d'inscrire 800 000 dollars au crédit 5 (Subventions et contributions) pour ces projets dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025.

10. Fonds destinés à renforcer l'épargne pour la retraite chez les préposés aux services de soutien à la personne (budget fédéral de 2023) — 0,6 million de dollars

Le budget fédéral de 2023 a annoncé jusqu'à 50 millions de dollars sur 5 ans pour élaborer et mettre à l'essai des solutions d'épargne-retraite innovantes pour les préposés aux services de soutien à la personne qui ne bénéficient pas de la couverture d'un régime de retraite de leur employeur.

Le programme appuiera des projets pilotes qui offrent des incitatifs à l'épargne-retraite aux préposés aux services de soutien à la personne qui ne bénéficient pas d'une couverture de sécurité de retraite en milieu de travail. Le programme permettra au gouvernement de tester différents paramètres pour encourager l'épargne-retraite et de déterminer quelle approche fonctionne le mieux. Les incitatifs devraient aider les préposés aux services de soutien à la personne participants à améliorer leur sécurité financière et pourraient contribuer à leur rétention dans le secteur des soins de longue durée.

L'autorisation de financement de 0,6 million de dollars demandée pour l'exercice financier 2024 à 2025 servira à soutenir les coûts opérationnels d'EDSC pour le lancement du programme.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 626 292 $ au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour renforcer l'épargne-retraite des préposés aux services de soutien à la personne.

11. Fonds destinés à la création d'une stratégie nationale d'action bénévole dans le cadre du Programme de partenariats pour le développement social (budget fédéral de 2024) — 0,4 million de dollars

Le budget fédéral de 2024 a annoncé un financement de contributions de 0,4 million de dollars pour l'exercice 2024 à 2025 afin de soutenir Bénévoles Canada (BC) et l'élaboration d'une Stratégie nationale d'action bénévole (SNAB), dans le cadre du Programme de partenariats pour le développement social (PPSD) - volet Enfants et Familles.

Ce financement permettra à Bénévoles Canada de mener des recherches supplémentaires, d'élargir l'engagement des parties prenantes et de coordonner le projet de SNAB, afin de s'assurer qu'il répond efficacement aux défis émergents, améliore les expériences bénévoles et renforce le bien-être communautaire grâce à cette stratégie.

EDSC demande l'autorisation d'inscrire 400 000 $ au crédit 5 (Subventions et contributions) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour la création d'une SNAB dans le cadre du PPDS.

B. Transferts

12. De diverses organisations au ministère de l'Emploi et du Développement social pour appuyer Horizons de politiques Canada — Augmentation de 0,5 million de dollars

Horizons de politiques Canada (HPC), le centre d'excellence en prospective du gouvernement du Canada, joue un rôle stratégique en dotant le gouvernement du Canada d'un état d'esprit et d'une perspective tournée vers l'avenir afin de renforcer la prise de décision. Bien qu'il soit hébergé administrativement au sein d'EDSC, le mandat général de HPC est reflété par le Bureau du Conseil privé, qui copréside son comité directeur. Pour soutenir son mandat, 4 organisations (le Centre de la sécurité des télécommunications, Santé Canada, Ressources naturelles Canada et Innovation, Sciences et Développement économique Canada) ont accepté de transférer des fonds à EDSC au cours de l'exercice financier 2024 à 2025.

EDSC demande l'autorisation d'inclure un transfert de 500 000 $ provenant de ces 4 organisations à EDSC au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour soutenir HPC.

13. Du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement à diverses organisations pour rajuster le financement versé antérieurement au personnel du ministère travaillant dans des missions à l'étranger — Augmentation de 54,5 milliers de dollars

Le Programme du travail d'EDSC a officiellement entamé la suppression de 2 postes à l'ambassade du Canada au Mexique. Les coûts des services communs précédemment financés par EDSC pour les employés du Programme du travail en poste à Mexico dans le cadre de l'ACEUM ont été retransférés à EDSC. Cet ajustement est nécessaire pour tenir compte des fonds initialement prévus pour soutenir le personnel du Ministère dans les missions à l'étranger.

EDSC demande l'autorisation d'inclure 54 455 $ au crédit 1 (Dépenses de fonctionnement) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 pour ajuster le financement de ces postes.

14. Du ministère de l'Emploi et du Développement social au ministère des Services aux Autochtones pour l'Initiative de transformation de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones — Diminution de 28,8 millions de dollars

Dans le cadre de l'Initiative pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants autochtones (AGJEA), les partenaires autochtones peuvent demander des avances de financement par le biais d'accords existants avec des ministères fédéraux, comme EDSC, Services aux Autochtones (SAC), l'Agence de santé publique du Canada (ASPC) et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC), afin de mettre en œuvre les programmes de l'Initiative.

Dans le cadre de cette initiative, les partenaires autochtones sont au premier plan de la prise de décisions en matière d'affectation des fonds, de plans et de priorités, et ont la possibilité de demander qu'une partie ou la totalité de leur financement pour l'apprentissage et la garde des jeunes enfants leur soit avancée par le biais d'accords avec n'importe lequel des 4 ministères fédéraux partenaires.

Les Premières Nations de la région de l'Atlantique, de l'Ontario et de l'Alberta ont demandé à recevoir une partie de leur financement pour l'AGJEA de 2024 à 2025 dans le cadre de leurs accords de financement avec Services aux Autochtones Canada. Par conséquent, le ministère demande l'autorisation de transférer 28,8 millions de dollars de EDSC à SAC.

EDSC demande l'autorisation d'inscrire 28 787 261 $ au crédit 5 (Subventions et contributions) dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2024 à 2025 qui sera affecté à SAC dans le cadre de l'Initiative pour l'AGJEA.

C. Postes budgétaires législatifs

15. Contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés — Augmentation de 5.1 millions de dollars

Les contributions aux régimes d'avantages sociaux des employés (RASE) comprennent le coût des contributions de contrepartie que le gouvernement verse comme employeur aux caisses de retraite de la fonction publique, au Régime de pensions du Canada ou au Régime des rentes du Québec, au Régime de prestations de décès et au Compte des opérations de l'assurance-emploi.

L'augmentation de 5 101 045 $ est directement attribuable au financement demandé au titre du crédit 1 - Dépenses de fonctionnement dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) pour les postes de crédits votés présentés à la section A (postes 1, 2, 3, 4 et 10) ci-dessus. Les RASE totaux pour chaque poste sont les suivants:

  • Fonds destinés à stabiliser la technologie de l'information afin d'appuyer la prestation de programmes (3 805 668 $)
  • Fonds destinés à la mise en place d'un programme national d'alimentation dans les écoles (536 848 $)
  • Fonds destinés au Programme de soutien aux travailleurs migrants (420 955 $)
  • Fonds destinés au Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers et ciblant les secteurs de la construction résidentielle et des soins de santé (211 538 $)
  • Fonds destinés à renforcer l'épargne pour la retraite chez les préposés aux services de soutien à la personne (126 036 $)

Citations

S.O.

5.b. Vue d'ensemble du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024 à 2025, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social

Aperçu du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024 à 2025 d'EDSC

EDSC demande un total de 155,8 millions de dollars en autorisations supplémentaires dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B), ce qui porterait le total des dépenses prévues à 194,4 milliards de dollars.

Figure : Dépenses totales prévues et estimations d’EDSC à ce jour
Dépenses totales prévues et estimations d’EDSC à ce jour : la description suit
Texte descriptif:

Figure de gauche: Le total des dépenses prévues d'EDSC est de 194,4 milliards de dollars.

  • Les dépenses prévues de prestations d'assurance-emploi (assurance-emploi) sont de 25,2 milliards de dollars ou 13,0 % du total des dépenses prévues.
  • Les dépenses prévues de prestations du Régime de pensions du Canada (RPC) sont de 65,3 milliards de dollars ou 33,6 % du total des dépenses prévues.
  • Les autres dépenses prévues de recouvrements de l'assurance-emploi et du RPC et de l'Indemnisation des accidentés du travail sont de 2,6 milliards de dollars ou 1,3 % du total des dépenses prévues.
  • Les dépenses prévues de fonctionnement de l'assurance-emploi et du RPC sont de 2,8 milliards de dollars ou 1,4 % du total des dépenses prévues.
  • Le Budget des dépenses est de 98,5 milliards de dollars ou 50,7 % du total des dépenses prévues.

Figure de droite: Le Budget des dépenses d'EDSC à ce jour, soit les autorisations proposées à ce jour, est de 98,5 milliards de dollars.

  • Le total des dépenses prévues des postes législatifs est de 86,8 milliards de dollars ou 88,1 % du total du Budget des dépenses à ce jour.
  • Le total des dépenses prévues du Crédit 1 – Dépenses de fonctionnement est de 1,4 milliards de dollars ou 1,4 % du total du Budget des dépenses à ce jour.
  • Le total des dépenses prévues du Crédit 5 – Subventions et contributions est de 10,3 milliards de dollars ou 10,5 % du total du Budget des dépenses à ce jour.

Des dépenses prévues de 194,4 milliards de dollars pour 2024 à 2025, 98,5 milliards de dollars sont rapportés dans le Budget des dépenses, desquels 97,0 milliards de dollars sont des paiements de transfert législatifs et votés. Voici quelques programmes inclus dans le Budget des dépenses d'EDSC à ce jour :

  • programme de la Sécurité de la vieillesse = 80 556,0 millions de dollars;
  • programme pour l'Apprentissage et la garde des jeunes enfants = 7 237,0 millions de dollars;
  • programme canadien d'aide financière aux étudiants et Prêt canadien aux apprentis = 2 966,8 millions de dollars;
  • programme canadien pour l'épargne-études = 1 260,0 millions de dollars;
  • programme canadien pour l'épargne-invalidité = 729,1 millions de dollars;
  • ententes sur le développement de la main-d'œuvre = 722,0 millions de dollars;
  • stratégie emploi et compétences jeunesse = 418,0 millions de dollars;
  • initiative de transformation de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones = 374,0 millions de dollars;
  • programme de formation pour les compétences et l'emploi destiné aux Autochtones = 235,5 millions de dollars;
  • stratégie canadienne de formation en apprentissage = 194,9 millions de dollars.
Tableau: EDSC - Sommaire des autorisations telles que présentées dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) en millions de dollars
Dépenses budgétaires Autorisations à ce jour Budget supplémentaire des dépenses (B) Autorisations proposées à ce jour (Budget des dépenses à ce jour)
Crédit 1 - Fonctionnement 1 405,1 45,4 1 450,5
Crédit 5 - Subventions et contributions 10 215,1 35,2 10 250,3
Total des crédits 11 620,2 80,6 11 700,8
Postes législatifs 86 724,5 75,2 86 799,7
Total des dépenses budgétaires 98 344,7 155,8 98 500,5

Du montant de 155,8 millions de dollars demandé dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B), les items suivants sont sous la responsabilité de la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social :

  • fonds destinés à la mise en place d'un programme national d'alimentation dans les écoles = 77,5 millions de dollars;
  • fonds destinés aux services communautaires d'aide en matière financière dans le cadre du Programme de partenariats pour le développement social = 1,4 millions de dollars;
  • fonds destinés à la création d'une stratégie nationale d'action bénévole dans le cadre du Programme de partenariats pour le développement social = 0,4 million de dollars;
  • transfert au ministère des Services aux Autochtones pour l'Initiative de transformation de l'apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones = -28,8 millions de dollars.

6. Renseignements supplémentaires

6.a. Les équivalents temps plein qui soutiennent le programme national d'alimentation scolaire

Programme national d'alimentation scolaire

Renseignements supplémentaires pour le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, 3 décembre 2024
Combien d'équivalents temps plein (ETP) soutiennent le programme national d'alimentation scolaire?
  • Un financement pour une moyenne de 20,9 ETP par année est prévu dans le budget pour la mise en œuvre et l'exécution du nouveau programme national d'alimentation scolaire dans l'ensemble d'Emploi et Développement social Canada et de Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada.
  • Ce financement d'environ 15 millionsNote de bas de page 10 de dollars sur 5 ans représente 1,5 % de l'enveloppe totale de 1 milliard de dollars destinée au nouveau programme national d'alimentation scolaire.
Information de réserve
  • Le tableau ci-dessous montre la répartition du financement pour chacune des activités financées dans le cadre du programme national d'alimentation scolaire.
Tableau 1 : Répartition du financement sur 5 ans
Activité Investissement total Échéancier
Transferts provinciaux et territoriaux (EDSC) 631 M$ De 2024 à 2029
Programmes d'alimentation scolaire pour les Premières Nations (SAC) 228 M$ De 2024 à 2029
Programmes d'alimentation scolaire à l'intention des Autochtones pour les partenaires signataires de traités modernes et d'accords d'autonomie gouvernementale (RCAANC) 91 M$ De 2024 à 2029
Mobilisation et renforcement des capacités des Autochtones (EDSC) 8 M$ De 2024 à 2028
Données, surveillance, production de rapports et gouvernance (EDSC) 18 M$ De 2024 à 2029
Coûts d'exploitation, incluant les ETP (EDSC et RCAANC) 22 M$ De 2024 à 2029
  • Les ETP d'EDSC (environ 18,7 par année) réalisent les fonctions suivantes :
    • ils soutiennent les négociations des accords de financement bilatéraux avec le fédéral, les provinces et les territoires, le suivi et la production de rapports connexes, ainsi que les activités de gouvernance et de mobilisation continues menées par les gouvernements FPT;
    • ils mettent en œuvre et gèrent la mobilisation et le renforcement des capacités des Autochtones;
    • ils soutiennent les travaux continus de politiques relatives aux programmes;
    • ils gèrent les relations avec les intervenants de l'alimentation scolaire et leur mobilisation.
  • Les ETP de RCAANC (environ 2,2 par année) administrent et gèrent les transferts aux partenaires signataires de traités modernes et d'accords d'autonomie gouvernementale dans le cadre du volet autochtone du Programme d'alimentation scolaire.

6.b. Justification du choix de la mesure du panier de consommation comme seuil de pauvreté officiel du Canada et comparaison avec la mesure du faible revenu après impôt des familles de recensement

Messages clés

  • Dans le cadre de la Loi sur la réduction de la pauvreté, le Canada a établi la mesure du panier de consommation (MPC) comme le seuil de pauvreté officiel du Canada, en se fondant sur les résultats de vastes consultations menées auprès d'intervenants et d'experts clés.
  • La MPC mesure la pauvreté en fonction d'une norme objective reflétant l'évolution des prix des produits de première nécessité et du coût de la vie, et elle est conçue pour tenir compte des variations régionales.
  • La MPC fait également l'objet d'examens exhaustifs réguliers prévus par la loi, afin de s'assurer qu'elle continue de refléter les coûts actualisés des biens et des services nécessaires pour avoir un niveau de vie modeste et élémentaire au Canada.

Contexte

Un résultat important de la première Stratégie de réduction de la pauvreté du Canada en 2018 a été la promulgation de la Loi sur la réduction de la pauvreté en 2019. Cette loi a établi la mesure du panier de consommation (MPC) comme seuil de pauvreté officiel du Canada. Le gouvernement s'appuie désormais sur la MPC comme principale mesure pour suivre les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs nationaux de réduction de la pauvreté, également fixés par cette loi.

La MPC a été préférée à d'autres mesures, telles que la Mesure de faible revenu familial après impôt (MFRF-AI) mise en évidence dans les récents rapports de Campagne 2000, en raison de sa capacité à fournir une image plus précise et plus concrète de la pauvreté au Canada. Les principaux atouts de la MPC sont les suivants :

Le seuil de pauvreté est basé sur une norme absolue du revenu nécessaire pour avoir un niveau de vie élémentaire et modeste
  • Le CFLIM-AT mesure le faible revenu en comparant les revenus des individus et des familles entre eux. Bien que cette méthode fournisse des informations utiles sur les faibles revenus relatifs , elle est étroitement liée à l'inégalité des revenus et n'aborde pas directement la question de la pauvreté. La pauvreté signifie généralement ne pas pouvoir s'offrir les biens et services essentiels nécessaires à un niveau de vie de base.
  • En revanche, la MPC établit des seuils de pauvreté basés sur le coût total d'un « panier » de biens et de services essentiels, comprenant la nourriture, le logement, l'habillement, le transport et d'autres nécessités. Ces coûts sont calculés à l'aide des dernières données officielles de l'indice des prix à la consommation de Statistique Canada, ce qui permet de s'assurer qu'ils reflètent les changements du coût de la vie dans l'ensemble du Canada chaque année. Contrairement à la mesure utilisée par Campagne 2000, la MPC est directement liée à l'évolution du contexte canadien en matière de prix et d'accessibilité.
Elle est très sensible aux variations régionales au Canada
  • Contrairement à la MFRF-AI, qui utilise le revenu national médian comme référence et ne reflète pas les dépenses réelles auxquelles les gens sont confrontés dans les différentes régions du pays, la MPC tient compte de nombreuses différences de coûts régionales. Cela permet d'obtenir une image plus précise de la pauvreté dans les contextes socio-économiques très diversifiés du Canada, tels que les centres urbains avec leurs coûts de logement relativement plus élevés et les zones plus rurales où des priorités et des besoins différents en matière de dépenses font partie de la vie de tous les jours.
  • Actuellement, la MPC établit des seuils pour 53 régions géographiques différentes dans les provinces, dont 19 grandes villes, et 13 régions géographiques au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut.
Elle fait régulièrement l'objet d'un examen approfondi prévu par la loi
  • La Loi sur la réduction de la pauvreté exige que la MPC fasse l'objet d'un examen complet, à intervalles réguliers déterminés par Statistique Canada, afin de s'assurer qu'elle continue de refléter le coût actualisé d'un panier de biens et de services représentant un niveau de vie modeste et de base au Canada. Le troisième examen complet de la MPC est en cours.
  • Ces examens permettent au gouvernement d'affiner et de réévaluer régulièrement son approche de la mesure officielle de la pauvreté, sur la base d'un large engagement avec les principales parties prenantes.
Elle s'appuie sur le concept de revenu disponible, par opposition au revenu après impôt

La MPC calcule le revenu disponible des individus et des familles en soustrayant non seulement l'impôt sur le revenu, mais aussi les dépenses essentielles telles que les cotisations à l'assurance-emploi et au RPC/RRQ, les frais de garde d'enfants et les frais médicaux directs. Il tient également compte des différents types d'occupation du logement, tels que la propriété d'une maison avec ou sans hypothèque ou la vie dans un logement locatif subventionné. Cette méthode est plus précise que l'utilisation du seul revenu après impôt, qui ne tient compte que de l'impact de l'impôt sur le revenu.

Basée sur une source de données solide qui permet une mesure annuelle représentative de la pauvreté, y compris pour de nombreux groupes vulnérables clés
  • Les taux de pauvreté officiels fondés sur la MPC sont basés sur les données de l'Enquête canadienne sur le revenu (ECR), une grande enquête administrée chaque année par Statistique Canada. Cette enquête est la source de données officielle du Canada pour les statistiques sur la pauvreté. L'échantillon est statistiquement représentatif et permet de ventiler les données pour de nombreux groupes clés tels que les personnes handicapées, les personnes racialisées, les immigrants récents, les enfants et un large éventail de types de familles.
  • Le dernier rapport de Campagne 2000 s'appuie sur les données administratives de la T1 pour déterminer le MFRF-AI. Cependant, cette source ne permet pas une désagrégation détaillée d'une année sur l'autre comme le fait l'ECR. Les données T1 excluent les personnes qui n'ont pas rempli leur déclaration d'impôt sur le revenu pour une année donnée ou qui sont en retard pour le faire. Le rapport s'appuie également sur les données du recensement pour fournir des informations sur les principaux groupes vulnérables, mais les données du recensement ne sont disponibles que tous les 5 ans, alors que les données de l'ECR sont mises à jour chaque année.

7. Annexe (pas inclus dans le cahier original)

Allocution de la ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jenna Sudds, à l'occasion de l'annonce de la signature du deuxième accord bilatéral relatif au Programme national d'alimentation scolaire, à Winnipeg (Manitoba), le 18 octobre 2024.

L'allocution prononcée fait foi.

Bonjour tout le monde,

Merci, [nom], pour cette aimable présentation.

Avant de commencer, j'aimerais souligner que la terre sur laquelle nous nous réunissons aujourd'hui est [reconnaissance territoriale].

C'est un réel plaisir d'être ici pour annoncer que le Manitoba est la prochaine province à s'engager à travailler avec le gouvernement fédéral pour faire en sorte que les enfants, qui représentent l'avenir du Canada, mangent à leur faim. Maintenant, 19 080 enfants de plus au Manitoba auront droit à des repas sains au cours de cette année scolaire. Cela signifie que le Manitoba contribue à faire en sorte qu'un plus grand nombre d'enfants apprennent, grandissent et réalisent pleinement leur potentiel.

Je remercie le premier ministre Wab Kinew de nous aider à faire du Programme national d'alimentation scolaire une réalité.

Pause

Les besoins en programmes d'alimentation scolaire sont criants. La majorité des Canadiens estiment que le coût des aliments leur pose un important problème.

  • Le prix de nombreux articles d'épicerie est 11 % plus élevé qu'il y a 2 ans.
  • Un sondage de l'Institut Angus ReidNote de bas de page 11 a révélé que 54 % des Canadiens ayant de jeunes enfants estimaient qu'il était « difficile » ou « très difficile » de nourrir leur famille.
  • Selon un rapport de Statistique Canada, 22 % des familles - et plus de 2,1 millions d'enfants canadiens de moins de 18 ans - ont fait face à un certain niveau d'insécurité alimentaire en 2023.
  • En mars 2023, les visites des banques alimentairesNote de bas de page 12 ont augmenté de 79 % par rapport à mars 2019 et les enfants représentaient le tiers des clients.

De plus, l'insécurité alimentaire au pays est particulièrement chronique chez les enfants autochtones, noirs ou d'autres groupes racialisés, ainsi que chez les immigrants, les familles monoparentales et les ménages à faible revenu.

Ces faits sont troublants et impossibles à ignorer.

Lorsqu'ils ont faim, les enfants ont plus de difficulté à apprendre. Leur niveau d'énergie baisse, ce qui compromet la mémorisation et les compétences en résolution de problèmes.

Heureusement, il s'agit d'un problème qui peut être résolu.

Nous savons que les programmes d'alimentation scolaire changent les choses de façon immédiate et concrète en aidant à améliorer le comportement des élèves et à accroître la fréquentation scolaire, l'achèvement des études et la réussite scolaire.

Une étude menée par le conseil scolaire du district de Toronto a conclu que les élèves qui déjeunaient grâce au programme Feeding the Future [programme d'alimentation pour l'avenir] obtenaient des notes plus élevées en lecture, en mathématiques et en science comparés à ceux qui déjeunaient rarement ou jamais.

C'est pourquoi plus de 87 % de tous les pays ont mis en place une politique d'alimentation scolaireNote de bas de page 13.

Jusqu'à tout récemment, le Canada était le seul pays du G7 sans programme national d'alimentation scolaire.

Nous savions qu'il était temps de faire un autre investissement historique pour les enfants canadiens, tout comme nous l'avons fait dans l'apprentissage et la garde des jeunes enfants, l'Allocation canadienne pour enfants et le Régime canadien de soins dentaires.

C'est pourquoi les lettres de mandat de décembre 2021 ont invité les ministres à travailler avec les provinces, les territoires, les municipalités et les partenaires autochtones à l'élaboration d'une politique nationale d'alimentation scolaire et d'un programme national de repas nutritifs dans les écoles.

Il existe déjà des programmes d'alimentation scolaire, mais leur portée et leur qualité varient considérablementNote de bas de page 14.

Les programmes existants ne joignent qu'une partie des enfants d'âge scolaireNote de bas de page 15 et la hausse des coûts compromet leur viabilité.

Dans le cadre du Programme national d'alimentation scolaire, le gouvernement fédéral investit un milliard de dollars sur 5 ans pour servir des repas nutritifs à au plus 400 000 enfants chaque année, ce qui pourrait permettre à une famille participante ayant 2 enfants d'économiser jusqu'à 800 $ par année en frais d'épicerieNote de bas de page 16.

Nous avons adopté la Politique nationale d'alimentation scolaire, qui sert de base à la collaboration de tous les ordres de gouvernement.

Nous savons que la collaboration est importante. Les provinces et les territoires doivent être en mesure de concevoir et d'exécuter des programmes qui tiennent compte du contexte, des réalités et des besoins locaux tout en s'appuyant sur les fondements existants.

Nous avons eu des conversations positives avec nos homologues. Beaucoup sont réceptifs à la Politique nationale d'alimentation scolaire parce qu'ils ont déterminé, de façon indépendante, que l'alimentation scolaire était une priorité. Nous sommes donc en train de résoudre ensemble le problème de la faim chez les enfants.

Conclusion

Nous reconnaissons depuis longtemps que lorsque les enfants ne mangent pas à leur faim, cela a une incidence réelle sur leurs possibilités d'apprendre et de grandir.

L'accord que nous célébrons aujourd'hui constitue une étape importante pour faire en sorte que les enfants du Manitoba aient de meilleures bases pour réussir - non seulement à l'école, mais tout au long de leur vie.

Selon le Club des petits déjeuners du Canada, le programme marque un tournant dans l'engagement du pays envers le bien-être de tous les enfants.

Le programme change la donne et aura des retombées considérables au cours des années à venir.

Merci.

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2025-04-03