Comparution de la ministre du travail comité permanent de la condition féminine (FEWO) 25 février 2021

Titre officiel : Comparution de la ministre du travail comité permanent de la condition féminine (FEWO)

Sur cette page

Déclaration préliminaire

  1. Allocution d’ouverture
  2. Équité salariale Équité salariale
  3. Coût de l'équité salariale - Analyse fiscale du DPB
  4. La Loi sur l’équité en matière d’emploi
  5. Équité en matière d’emploi - LGBTQ2
  6. Transparence salariale
  7. Retards dans les règlements et les consultations concernant la mise en œuvre de la législation

Sujets principaux

COVID-19 - Travail

  1. Refus de travailler
  2. Ressources du CCHST
  3. Modifications des certifications en matière de santé et de sécurité au travail et de premiers secours liées à COVID-19
  4. Santé Mentale au Travail
  5. Équipement de protection individuelle et autres mesures de contrôle liées à la COVID-19
  6. Redémarrage du travail sécuritaire en période de pandémie
  7. Licenciements collectifs
  8. Négociations collectives au Port de Montreal
  9. Les congés liés à la COVID-19
  10. Modifications aux normes du travail fédérales liées à la COVID-19
  11. Le Programme de protection des salariés

Informations sur le Comité et le Parlement

  1. Contexte parlementaire et analyse
  2. Composition du comité et biographies
  3. Rapport du DPB sur l’analyse financière du régime fédérale d’équité salariale
  4. Résumé de FEWO 8 décembre 2020
  5. Transcription FEWO du décembre 2020
  6. Résumé de FEWO du 4 février 2021
  7. Transcription FEWO du 8 février 2021
  8. Réponse du gouvernement à FEWO - Mise à jour sur la violence fondée sur le sexe et la sécurité économique
  9. Réponse du SCT à la demande d'information du DPB

1. Mot d’ouverture

Titre officiel : Mot d’ouverture pour la ministre du Travail, Filomena Tassi à l’occasion d’une comparution devant le Comité permanent de la condition féminine (FEWO) au sujet de l’équité salariale Chambre des communes Le 25 février 2021

La version prononcée fait foi.

(2021 PA 000122)

Introduction

Bonjour,

J’aimerais commencer par souligner humblement que je me joins à vous à partir d’Hamilton, qui est située sur le territoire traditionnel des Haudenosaunees [HOE-DEH-NO-SHOW-NEE] et des Anishnaabegs.

Madame la Présidente et membres du Comité.

Merci de m’avoir invitée ici aujourd’hui pour parler des progrès que nous réalisons dans la mise en œuvre de la Loi sur l’équité salariale..

Mise en œuvre de la Loi

Comme vous le savez, nous avons présenté la Loi sur l’équité salariale dans le cadre du projet de loi C 86 en 2018.

La Loi représente un grand pas en avant dans nos efforts visant à remédier à l’écart salarial causé par la sous-évaluation du travail des femmes.

Depuis que le projet de loi a reçu la sanction royale en décembre 2018, nous avons travaillé dur pour le mettre en œuvre.

Dans le cadre de ce processus, nous élaborons la réglementation connexe nécessaire pour faire appliquer la Loi.

L’ébauche du Règlement sur l’équité salariale a été prépubliée dans la partie I de la Gazette du Canada en novembre 2020, pour la période de commentaires prévue de 60 jours.

Habituellement, la période de commentaires est de 30 jours, mais le gouvernement a choisi de prolonger cette période pour s’assurer que les intervenants avaient suffisamment de temps pour étudier le règlement proposé et soumettre leur rétroaction.

Nous sommes tous confrontés à des défis en raison de la pandémie de COVID-19, et nous sentions qu’il était important de donner aux intervenants autant de temps que possible dans ce contexte.

Rétroaction des intervenants

Il était important de connaître l’avis de nos intervenants à propos des aspects plus techniques du règlement.

Les intervenants ont été généreux dans leurs commentaires sur le règlement proposé. En fait, nous avons reçu plus de 30 soumissions de la part d’employeurs, de syndicats, de groupes de défense et de particuliers.

À l’heure actuelle, nous consultons avec soin tous les commentaires reçus afin de finaliser le règlement, dans le but d’instaurer un nouveau régime d’équité salariale proactif au cours de l’année.

Lorsque ce régime entrera en vigueur, un employeur aura 3 ans pour élaborer un plan d’équité salariale et pour déterminer si le salaire d’employés doit être augmenté.

Cela signifie que les plans d’équité salariale doivent être en place d’ici 2024 dans les milieux de travail visés par la Loi le jour de son entrée en vigueur.

Et à ce moment, les employés recevraient immédiatement toute hausse de compensation qui leur est due.

Nous comprenons que 3 années peuvent sembler beaucoup de temps.

Effectivement, le processus prend plus de temps que nous l’avions prévu.

Toutefois, à cause de la pandémie de COVID-19, les ressources et les priorités réglementaires ont changé afin de répondre aux besoins pressants des Canadiens et des entreprises canadiennes.

La période laissée aux employeurs pour établir leurs plans après l’entrée en vigueur de la Loi est nécessaire pour s'assurer qu’ils ont le temps de faire le travail requis.

Conclusion

MAller de l’avant avec la Loi sur l’équité salariale demeure une des principales priorités du gouvernement du Canada.

Et nous prenons d’importantes mesures pour stimuler le changement systémique qui aurait dû être fait depuis longtemps.

La Loi sur l’équité salariale aidera à réduire l’écart salarial entre les sexes et nous rapprochera aussi de l’égalité entre les genres. Toutefois, l’atteinte de l’équité salariale est un enjeu complexe et nous devons prendre le temps nécessaire pour bien faire les choses Note de bas de page 1

Je peux vous assurer que pendant que le Canada continue à gérer les répercussions de la pandémie et à se reconstruire, l’équité salariale demeure une priorité.

Je serai heureuse de vous en parler et de répondre à toute autre question du Comité.

Merci.

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2. Équité salariale

Objet

Quel progrès a été réalisé en matière d’équité salariale?

Réponse

  • Nous adoptons des mesures attendues depuis longtemps pour assurer un salaire égal pour un travail d’égale valeur aux travailleurs relevant de la compétence fédérale.
  • Le 13 décembre 2018, la Loi sur l’équité salariale a reçu la sanction royale. La loi entraînera un changement radical dans la façon dont le droit à l’équité salariale est protégé dans les secteurs sous réglementation fédérale.
  • Le mandat de Mme Karen Jensen à la Commission canadienne des droits de la personne a été renouvelé et est entré en vigueur le 1er octobre 2020. Le renouvellement assure la continuation des préparations importantes pour l’entrée en vigueur de la loi que Mme Jensen dirigeait depuis octobre 2019, notamment l’élaboration de matériel pédagogique et d’un outil en ligne pour faciliter la mise en œuvre de la loi. Mme Jensen assumera la fonction de commissaire fédérale à l’équité salariale une fois la loi en vigueur.
  • La mise en œuvre de la Loi sur l’équité salariale demeure une priorité absolue pour notre gouvernement. Les répercussions disproportionnées de la pandémie de COVID-19 sur les femmes sur le marché du travail n’ont fait qu’accroître la nécessité de mettre un terme aux inégalités et de renforcer l’économie canadienne après la pandémie.
  • Voilà pourquoi le projet de Règlement sur l’équité salariale a fait l’objet d’une publication préalable dans la partie I de la Gazette du Canada du 13 novembre 2020 au 13 janvier 2021. Une fois finalisé, le projet de règlement complétera la Loi et permettra au régime d’entrer en vigueur plus tard en 2021.

Citations clés

« Les syndicats du Canada militent en faveur de l’adoption d’une loi proactive sur l’équité salariale depuis plus d’une décennie, et nous sommes heureux de voir le gouvernement prendre des mesures valables pour combler le honteux écart salarial entre les sexes au Canada. »

Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada (communiqué de presse, Congrès du travail du Canada, 30 octobre 2018)

« La diversité, l’inclusion et l’égalité — surtout relativement aux femmes dans le milieu du travail — constituent le meilleur chemin à emprunter pour les entreprises canadiennes, un chemin qui fera de notre pays, dans son ensemble, un endroit meilleur. La législation fédérale en matière d’équité salariale est une dalle essentielle qui s’ajoute à cette voie vers un objectif que nous visons depuis longtemps. »

Neil Parmenter, Président et Chef de la direction, Association des banquiers canadiens (communiqué de presse, Association des banquiers canadiens, 31 octobre 2018)

« Ces dernières années, le Canada a enregistré des progrès significatifs au niveau de l’égalité entre les femmes et les hommes, en mettant en place des institutions, des politiques et des outils ainsi que des dispositifs de contrôle qui font de ce pays un chef de file de la poursuite d’un objectif de plus en plus considéré comme l’une des pierres angulaires de la croissance inclusive ».

Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (publication de l’examen sur la gouvernance en matière d’égalité hommes-femmes, mai 2018)

Faits saillants

Faits saillants de la législation

  • Le 13 décembre 2018, la Loi sur l’équité salariale (la Loi) a reçu la sanction royale. Le projet de Règlement sur la loi a fait l’objet d’une publication préalable dans la partie I de la Gazette du Canada le 13 novembre 2020. L’entrée en vigueur de la loi est prévue en 2021. La nouvelle loi guidera les employeurs dans la prise de mesures proactives pour veiller à ce qu’ils offrent un salaire égal pour un travail de valeur égale.
  • Une fois la Loi en vigueur, la commissaire à l’équité salariale (Mme Karen Jensen) jouera un rôle d’éducation et d’application de la loi. La commissaire sera chargée d’aider les individus à comprendre leurs droits et obligations et de faciliter le règlement des différends en vertu de la Loi. La commissaire disposera d’une gamme d’outils pour faire appliquer la Loi, notamment le pouvoir de mener des audits et des enquêtes, de recevoir des plaintes et d’émettre des ordonnances et des sanctions administratives pécuniaires.
  • La Loi s’appliquera à environ 1,32 million de travailleurs d’employeurs des secteurs public et privé sous réglementation fédérale comptant dix employés ou plus, ainsi que dans les cabinets ministériels et celui du premier ministre. La nouvelle Loi :
    1. exigera que les employeurs établissent un plan d’équité salariale dans les 3 ans suivant leur assujettissement à la Loi;
    2. exigera l’examen et la mise à jour des plans d’équité salariale au moins une fois tous les 5 ans en vue de cerner et de combler les écarts qui ont pu apparaître;

Modifications à la Loi sur les relations de travail au Parlement

De plus, le régime s’appliquera aux milieux de travail parlementaires par le biais de modifications à la LRTP, effectuées de manière à respecter les privilèges des parlementaires. La commissaire à l’équité salariale supervisera aussi le régime dans ces milieux de travail, tandis que les appels seront interjetés auprès de la Commission des relations de travail et de l’emploi dans le secteur public fédéral.

Modifications à la Loi canadienne sur les droits de la personne

Les modifications à la LCDP feront du commissaire à l'équité salariale un membre à temps plein de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) et établiront l'Unité de l'équité salariale, qui sera composée d'employés de la CCDP qui appuieront le commissaire à l'équité salariale. Les modifications permettront également d'ajouter des membres au Tribunal canadien des droits de la personne.

Exigences d’équité salariale pour le Programme de contrats fédéraux

Les exigences en matière d'équité salariale seront étendues, à titre de mesure non législative, aux entrepreneurs comptant 100 employés ou plus et dont les contrats de fourniture de biens ou de services au gouvernement valent un million $ ou plus.

Contexte

Processus réglementaire

  • Le Programme du travail élabore des règlements afin d’établir certains éléments clés du régime d’équité salariale nécessaires à l’entrée en vigueur de la Loi.
  • Le projet de règlement a fait l’objet d’une publication préalable le 13 novembre 2020 pour une période prolongée de 60 jours (soit jusqu’au 13 janvier 2021). Le projet de règlement établirait des exigences spécifiques pour :
    • l’affichage de documents par les employeurs, y compris d’avis et de plans d’équité salariale;
    • les délais pour certains demandes et avis au commissaire de l’équité salariale;
    • le critère qui sera appliqué pour calculer l’augmentation attribuée à une catégorie d’emploi en majorité féminine, lors de l’utilisation de l’une ou l’autre des méthodes prévues par la loi pour comparer la rémunération;
    • le processus que doit suivre un employeur ou un comité d’équité salariale lorsqu’il utilise la méthode de comparaison à lignes égales et lorsque les lignes de régression masculine et féminine se croisent;
    • la méthode de comparaison de la rémunération lorsqu’il n’existe pas de catégorie d’emploi à prédominance masculine pouvant servir de référence;
    • la méthode de comparaison des taux de salaire actifs aux taux de salaire gelés lorsqu’il y a plus d’une unité de négociation dans un milieu de travail ; et
    • un processus de mise à jour des plans d’équité salariale.
  • Trente-2 soumissions ont été reçues pendant la période de commentaires. Lorsque les soumissions auront été examinées et analysées, le projet de règlement sera finalisé et publié dans la partie II de la Gazette du Canada, ce qui devrait se faire plus tard en 2021.

Consultations et avis d’experts

  • Le 25 octobre 2018, le gouvernement du Canada a publié le document Consultations sur l’équité salariale — Rapport sur ce que nous avons entendu, qui résume les commentaires des intervenants, y compris de grands employeurs, d’employés et d’intervenants en matière de défense des droits, reçus lors des consultations législatives menées en 2017 par le Programme du travail. Lors de l'élaboration du régime proactif d'équité salariale, les commentaires reçus lors des consultations de 2017 ont été pris en considération, ainsi que les recommandations du Comité parlementaire spécial sur l'équité salariale et du Groupe de travail sur l'équité salariale (rapport Bilson). La législation s'appuie sur les leçons tirées de l'Ontario et du Québec, les 2 seules juridictions au Canada qui ont une approche proactive de l'équité salariale s'appliquant aux secteurs public et privé depuis de nombreuses années.
  • Dans le cadre du processus d’élaboration du règlement, les représentants du Programme du travail ont tenu une série de sessions d’information et ont également sollicité l’avis des intervenants, y compris des représentants d’employeurs et d’employés, ainsi que des groupes de défense et des experts en matière d’équité salariale par l’entremise d’un document de consultation distribué au printemps 2019.

Commissaire à l’équité salariale

  • Le 10 septembre 2019, Mme Karen Jensen a été nommée au sein de la Commission canadienne des droits de la personne pour un mandat qui prendra fin le 30 septembre 2020. Mme Jensen a entrepris son travail à la Commission le 16 octobre 2019 afin de préparer l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale et deviendra commissaire à l’équité salariale pour une période de 3 ans lorsque la Loi entrera en vigueur.
  • Mme Jensen a été reconduite dans ses fonctions de membre à temps plein de la CCDP, à compter du 1er octobre 2020, afin qu'elle puisse poursuivre les préparatifs importants en vue de l'entrée en vigueur de la Loi.
  • Mme Jensen a été sélectionnée par un comité incluant des représentants des bureaux du premier ministre, du Conseil privé, de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et travail, du ministre de la Justice, ainsi que des représentants du Programme du travail.
  • Dans le cadre de ses responsabilités, la commissaire administrera et appliquera la Loi en fournissant des outils et des conseils aux parties du milieu de travail, en réglant les différends et en assurant la conformité. 
  • En vue de l’entrée en vigueur de la Loi, la commissaire et la Division de l’équité salariale de la CCDP élaborent une gamme d’outils et de matériel, y compris :
    • Une « boussole d’équité salariale » pour aider les Canadiens à déterminer si la Loi s’applique à eux;
    • Un outil basé sur Excel pour aider les petites et moyennes entreprises à élaborer un plan d’équité salariale et à déterminer s’il existe des écarts d’équité salariale dans leur régime de rémunération;
    • Un guide législatif pour aider les parties du milieu de travail à comprendre la Loi;
    • De brefs explicatifs qui fournissent des résumés en langage clair sur des enjeux d’actualité; et
    • Des interprétations, politiques et guides (IPG) pour décrire l’interprétation par la commissaire de certaines dispositions de la Loi afin d’assurer la transparence et l’application uniforme.
  • Pour faire ce travail, la commissaire et son équipe mènent des travaux dans des domaines spécifiques, y compris :
    • Bâtir l l’infrastructure interne du programme afin que les activités puissent être lancées dès l’entrée en vigueur de la loi;
    • Consulter les intervenants fédéraux pour mieux comprendre les préoccupations concernant la législation et les attentes en matière d’outils et d’orientation;
    • Créer une équipe d’experts en équité salariale et en rémunération pour développer les outils; et
    • Tenir des forums consultatifs pour soutenir le développement d’outils et établir des relations.

Écart salarial entre les sexes

  • Au Canada, en 2020, pour chaque dollar que gagnait un homme, une femme en gagnait 89 cents tel que mesuré par les salaires horaires des travailleurs à temps plein.
  • Bien qu’une législation proactive sur l’équité salariale soit un outil important qui contribuera à réduire l’écart salarial hommes-femmes en comblant la part de l’écart découlant de la sous-évaluation du travail des femmes, elle doit faire partie d’une plus grande gamme d’outils stratégiques, notamment les investissements du gouvernement en matière d’apprentissage et de garde de jeunes enfants, un meilleur soutien financier pour la formation et l’éducation, des congés parentaux améliorés et plus flexibles, la transparence salariale, la nomination continue de femmes talentueuses à des postes de direction et un meilleur accès aux modalités de travail flexibles.

L’équité salariale au Canada et dans le monde

  • Jusqu’à l’entrée en vigueur de la Loi, les lieux de travail sous réglementation fédérale demeurent couverts par les dispositions d’équité salariale fondée sur les plaintes de la LCDP. Après l’entrée en vigueur de la Loi, les employés travaillant dans ces lieux de travail de moins 10 employés continueront d’être couverts par la LCDP.
  • Certaines provinces ont mis en place une législation proactive sur l’équité salariale qui s’applique aux lieux de travail des secteurs public ou privé sous réglementation provinciale, ou aux deux. Ainsi, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l’Île-du-Prince-Édouard ont des lois proactives sur l’équité salariale qui ne s’appliquent qu’au secteur public. En Ontario et au Québec, une loi proactive sur l’équité salariale s’applique aux secteurs public et privé. Le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest ont une Loi sur l’équité salariale couvrant uniquement le secteur public, tandis que les employés du gouvernement du Nunavut sont actuellement couverts par la LCDP.
  • Les Nations Unies, l’Organisation internationale du travail et l’Union européenne reconnaissent toutes le droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.
  • À l’instar du Canada, la plupart des pays d’Europe ainsi que les États-Unis, l’Australie et la Nouvelle-Zélande reconnaissent l’équité salariale comme un droit de la personne et comme un élément important de la politique contribuant à réduire l’écart de rémunération entre les sexes. Un certain nombre de ces pays ont adopté des cadres législatifs — fondés sur des plaintes ou proactifs — pour faire appliquer le droit à l’équité salariale dans certains ou tous les lieux de travail de ces pays.

Annonce de financement

  • Dans l’Énoncé économique de l’automne 2018, le gouvernement a annoncé 26,6 millions $ sur 6 ans et 5,8 millions $ par année sur une base continue pour l’administration du nouveau régime proactif d’équité salariale. À compter de 2018 à 2019, pour les 6 premières années :
    • 19. 15 millions $ iront à la CCDP pour mettre en œuvre et administrer le nouveau régime;
    • 20. 8 millions $ iront au TCDP, par l’intermédiaire du Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs, pour appuyer l’application de la loi; et
    • 21. 3 millions $ iront à EDSC pour appuyer la mise en place du nouveau régime;
  • En outre, le gouvernement mettra 49,4 millions $ à la disposition de la fonction publique fédérale pour mettre en œuvre le régime d’équité salariale proactif.

Rapport d’analyse financière du directeur parlementaire du budget

  • Le 4 novembre 2020, le Bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) a publié un rapport fournissant une analyse financière du nouveau régime proactif d’équité salariale établi par la Loi. L’objectif de ce rapport est d’aider les parlementaires à examiner les répercussions financières de la Loi sur le gouvernement. Le rapport a été préparé à l’aide d’analyses du DPB en utilisant des renseignements de sources publiques (par exemple, l’enquête sur la population active) et des renseignements fournis par les ministères, y compris le Programme du travail.
  • Le rapport du DPB a estimé que la Loi, une fois entièrement mise en œuvre, coûterait 477 millions $ en augmentations de salaire pour les employés admissibles et 144 millions $ supplémentaires en dépenses associées aux régimes de retraire et autres avantages sociaux des employés. Bien que cela entraîne des coûts pour le gouvernement fédéral et les contribuables, une analyse externe du rapport du DPB a noté que ces coûts seront compensés par les effets positifs de l’augmentation des salaires et des autres avantages pour les employés admissibles (par exemple, l’augmentation des recettes fiscales en raison de salaires plus élevés, de l’augmentation des dépenses). De plus, la Loi devrait encourager les employeurs du secteur privé à aller de l’avant avec une approche proactive en matière d’équité salariale dans leur milieu de travail, ce qui entraînera d’autres avantages. Note de bas de page 2
  • Le 8 décembre 2020, le DPB a comparu devant le Comité permanent de la condition féminine pour parler du rapport. Les thèmes clés suivants ont été soulevés à plusieurs reprises dans les questions du comité :
    • le manque de transparence du gouvernement, comme en témoigne son refus de fournir au DPB des renseignements précis sur le coût de la mise en œuvre de la nouvelle Loi dans le secteur public;
    • les retards dans la mise en œuvre en raison du long délai nécessaire pour finaliser la réglementation; et
    • les avantages que le nouveau régime aura pour les femmes dans les milieux de travail fédéraux ainsi que pour les employeurs.
  • Les analystes du DPB ont fourni des réponses factuelles aux questions et ont noté que les documents publiés au préalable le 13 novembre 2020 dans le cadre de la consultation réglementaire seront utiles pour déterminer le coût potentiel du régime et les répercussions de l’écart salarial.

Préparé par

Aaron Gordon Analyste principal des politiques

Expert-conseil

Bruce Kennedy Gestionnaire 873-353-1039

Approuvé par

Lori Straznicky, Directrice générale, Équité salariale 613-462-1023

Date

17 février 2021

3. Coût de l'équité salariale – Rapport du Directeur parlementaire du budget

Objet

Le rapport du Directeur parlementaire du budget sur la Loi sur l’équité salariale

Résponse

  • Nous remercions le Directeur parlementaire du budget pour son rapport intitulé Analyse financière du régime fédéral d’équité salariale.
  • Nous savons que les Canadiens s’attendent à ce que les femmes reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale. C’est vrai autant pour le gouvernement, en tant qu’employeur, que pour les employeurs du secteur privé.
  • L’équité salariale demeure une priorité pendant que nous continuons à élaborer des mesures pour la reprise économique. Lorsque les femmes canadiennes reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale, notre économie se porte mieux, les familles prospèrent, et les communautés fleurissent.

Citations

« [A] u cours des 5 dernières années, nous avons pris beaucoup de mesures importantes pour faire progresser l’égalité des sexes, mais nous savons qu’il reste beaucoup de travail à faire. Nous avons adopté une loi historique sur l’équité salariale et nous travaillons fort pour la mettre en œuvre. Nous savons que c’est un changement systémique qui se fait attendre depuis longtemps. Nous avons commencé à prendre de grandes mesures visant l’équité salariale et nous continuerons de collaborer avec nos alliés à la Chambre et ailleurs pour faire en sorte que les choses s’améliorent grandement au Canada. L’égalité des sexes est essentielle. Non seulement c’est la bonne chose à faire, mais aussi la chose intelligente. Voilà pourquoi nous continuerons de travailler sans relâche pour en faire une réalité. »

Le très honorable Justin Trudeau, premier ministre du Canada (Chambre des communes, 4 novembre 2020)

« Les syndicats du Canada militent en faveur de l’adoption d’une loi proactive sur l’équité salariale depuis plus d’une décennie, et nous sommes heureux de voir le gouvernement prendre des mesures valables pour combler le honteux écart salarial entre les sexes au Canada. »

Hassan Yussuff, président du Congrès du travail du Canada (communiqué de presse, Congrès du travail du Canada, 30 octobre 2018)

« La diversité, l’inclusion et l’égalité — surtout relativement aux femmes dans le milieu du travail — constituent le meilleur chemin à emprunter pour les entreprises canadiennes, un chemin qui fera de notre pays, dans son ensemble, un endroit meilleur. La législation fédérale en matière d’équité salariale est une dalle essentielle qui s’ajoute à cette voie vers un objectif que nous visons depuis longtemps. »

Neil Parmenter, président et chef de la direction, Association des banquiers canadiens (communiqué de presse, Association des banquiers canadiens, 31 octobre 2018)

« Ces dernières années, le Canada a enregistré des progrès significatifs au niveau de l’égalité entre les femmes et les hommes, en mettant en place des institutions, des politiques et des outils ainsi que des dispositifs de contrôle qui font de ce pays un chef de file de la poursuite d’un objectif de plus en plus considéré comme l’une des pierres angulaires de la croissance inclusive. »

Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (publication de l’examen sur la gouvernance en matière d’égalité hommes-femmes, mai 2018)

Faits saillants

Rapport du directeur parlementaire du budget

  • Le 4 novembre 2020, le Directeur parlementaire du budget a publié un rapport sur une analyse financière du nouveau régime d’équité salariale créé avec la Loi sur l’équité salariale (la Loi).
  • Le rapport porte majoritairement sur les coûts pour le gouvernement, en tant qu’employeur, associés à la mise en œuvre de la Loi dans la fonction publique fédérale. Les auteurs estiment que les coûts supplémentaires de rémunération atteindront 621 millions $ par année après la publication d’un ou de plusieurs plans d’équité salariale pour la fonction publique (commençant en 2023 to 2024).
  • Le rapport estime que ces coûts englobent environ 30 % de la main-d’œuvre sous réglementation fédérale, les 70 % restants œuvrant dans le secteur privé sous réglementation fédérale et dans les sociétés d’État. Bien que le rapport ne se penche pas sur les coûts de mise en œuvre pour le secteur privé sous réglementation fédérale et les sociétés d’État, il estime que l’incidence de la Loi sur la rémunération des employés dans ces secteurs sera probablement plus grande en raison du nombre global plus élevé d’employés.
  • De plus, le rapport fournit des renseignements sur le financement requis par Emploi et développement social canada (EDSC), la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) et le Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs (SCDATA) pour la mise en œuvre, l’administration, l’application, et la surveillance de la Loi lorsqu’elle sera en vigueur. Les auteurs confirment dans le rapport que leurs estimations pour ce financement concordent avec les estimations du gouvernement et le montant annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne 2018.
  • En février 2020, le Directeur parlementaire du budget a soumis une demande d’information au Président du Conseil du Trésor pour éclairer la rédaction de son rapport. Le Programme du travail a également fourni de l’information au Directeur parlementaire du budget en réponse à cette demande en tant qu’organisme de réglementation. Ces renseignements tenaient compte des fonds alloués dans l’Énoncé économique de l’automne 2018.

Énoncé économique de l’automne 2018

  • Dans l’Énoncé économique de l’automne 2018, le gouvernement a annoncé son intention de fournir 26,6 millions $ sur 6 ans, commençant en 2018 à 2019, et 5,8 millions $ par la suite pour assurer l’efficacité de la mise en œuvre de la Loi.
  • La majorité des fonds (15,18 millions $ sur 6 ans et 3,49 millions $ par la suite) est versée à la CCDP pour appuyer la nouvelle Commissaire à l’équité salariale, créer l’Unité de l’équité salariale à la CCDP et appliquer la Loi pour les secteurs public et privé sous réglementation fédérale lorsque la Loi entra en vigueur.
  • De plus, 7,99 millions $ sur 6 ans et 1,85 million $ par la suite ont été accordés au SCDATA pour soutenir le Tribunal canadien des droits de la personne avec la mise en œuvre de ses nouvelles fonctions arbitrales prévues par la Loi et l’exercice de ces fonctions.
  • Le reste du financement a été fourni à EDSC, incluant 2,47 millions $ sur 6 ans et environ 200 000 dollars par la suite au Programme du travail pour l’élaboration du règlement, la préparation du matériel d’éducation et de sensibilisation, et la surveillance de la Loi. Un peu plus de 900 000 dollars sur 6 ans et environ 200 000 dollars par la suite ont été versés au Programme du travail pour le Programme de contrats fédéraux.

Faits saillants du nouveau régime de l’équité salariale

  • La Loi a reçu la sanction royale le 13 décembre 2018, et son entrée en vigueur est prévue en 2021. Une fois en vigueur, la nouvelle Loi guidera les employeurs dans la prise de mesures proactives pour veiller à ce qu’ils offrent un salaire égal pour un travail de valeur égale.
  • La Loi s’appliquera à environ 1,32 million de travailleurs d’employeurs des secteurs public et privé sous réglementation fédérale comptant dix employés ou plus ainsi que dans les cabinets ministériels et celui du premier ministre.
  • La nouvelle Loi exigera qu’un employeur établisse un plan d’équité salariale pour tous les employés de son milieu de travail dans les 3 ans suivant son assujettissement à la Loi. L’employeur devra également revoir et mettre à jour son plan au moins une fois tous les 5 ans en vue de cerner et de combler les écarts qui seraient constatés.
    • Dans le secteur public, le Conseil du Trésor est l’employeur responsable de l’élaboration des plans pour l’administration publique centrale, la GRC et les Forces canadiennes. Chaque organisme distinct est chargé d’élaborer son plan.
    • Dans le secteur privé sous réglementation fédérale, chaque employeur sera responsable d’établir son plan d’équité salariale.
  • De plus, le régime s’appliquera au milieu de travail parlementaire par le biais de modifications à la Loi sur les relations de travail au Parlement, effectuées de manière à respecter les privilèges des parlementaires.
  • Les modifications à la Loi canadienne sur les droits de la personne élargiront la composition de la CCDP pour y inclure la commissaire à l’équité salariale comme membre à temps plein et établiront l’unité de l’équité salariale, qui sera composée d’employés de la CCDP qui appuieront le commissaire à l'équité salariale.
  • Lorsque la loi entrera en vigueur, la commissaire à l’équité salariale (Mme Karen Jensen) jouera un rôle d’éducation et d’application de la loi.
  • Les modifications prévoient l’ajout de membres au Tribunal canadien des droits de la personne.
  • Le ministre du Travail est le ministre chargé de l’application de la Loi, y compris l’élaboration et la mise en vigueur des règlements et de toute modification future de la Loi.
  • Les exigences en matière d’équité salariale seront étendues, à titre de mesure non législative, aux entrepreneurs comptant 100 employés ou plus ayant des contrats pour fournir au gouvernement des biens ou des services d’une valeur d’au moins un million $.

Contexte

Mise à jour sur la mise en œuvre

  • Le Programme du travail élabore des règlements établissant les éléments clés du régime d'équité salariale qui doivent être en place avant que la loi n'entre en vigueur.
  • Le projet de règlement a fait l’objet d’une publication préalable le 13 novembre 2020 pour une période prolongée de 60 jours (soit jusqu’au 13 janvier 2021). Le projet de règlement établirait des exigences spécifiques pour :
    • l’affichage de documents par les employeurs, y compris d’avis et de plans d’équité salariale;
    • les délais pour certains demandes et avis au commissaire de l’équité salariale;
    • le critère qui sera appliqué pour calculer l’augmentation attribuée à une catégorie d’emploi en majorité féminine, lors de l’utilisation de l’une ou l’autre des méthodes prévues par la loi pour comparer la rémunération;
    • le processus que doit suivre un employeur ou un comité d’équité salariale lorsqu’il utilise la méthode de comparaison à lignes égales et lorsque les lignes de régression masculine et féminine se croisent;
    • la méthode de comparaison de la rémunération lorsqu’il n’existe pas de catégorie d’emploi à prédominance masculine pouvant servir de référence;
    • la méthode de comparaison des taux de salaire actifs aux taux de salaire gelés s’il y a plus d’une unité de négociation dans le milieu de travail; et
    • un processus de mise à jour des plans d’équité salariale.
  • Trente-2 soumissions ont été reçues pendant la période de commentaires. Lorsque les soumissions auront été examinées et analysées, le projet de règlement sera finalisé et publié dans la partie II de la Gazette du Canada, ce qui devrait se faire plus tard en 2021.

Écart salarial entre les sexes

  • Au Canada, en 2020, pour chaque dollar que gagnait un homme, une femme en gagnait 89 cents tel que mesuré par les salaires horaires des travailleurs à temps plein.
  • Bien qu’une législation proactive sur l’équité salariale soit un outil important qui contribuera à réduire l’écart salarial hommes-femmes en comblant la partie de l’écart découlant de la sous-évaluation du travail des femmes, elle doit faire partie d’une plus grande gamme d’instruments stratégiques, notamment les investissements du gouvernement en matière d’apprentissage et de garde de jeunes enfants, un meilleur soutien financier pour la formation et l’éducation, des congés parentaux améliorés et plus flexibles, la transparence salariale, la nomination continue de femmes talentueuses à des postes de direction et un meilleur accès aux modalités de travail flexibles.

Préparé par

Aaron Gordon Analyste principal des politiques

Expert-conseil

Bruce Kennedy Gestionnaire 873-353-1039

Approuvé par

Lori Straznicky, Directrice exécutive, Équité salariale, Équité salariale 613-462-1023

Date

16 février 2021

4. La Loi sur l’équité en matière d’emploi

Objet

La lettre de mandat supplémentaire de la ministre du Travail contient un énoncé de priorité en vue d’entreprendre une révision de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, avec l’appui du président du Conseil du Trésor et de de la ministre de la Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse.

Résponse

  • Le gouvernement du Canada croit que la force du Canada repose sur sa diversité. La création de milieux de travail équitables, diversifiés et inclusifs contribuera à assurer la croissance de notre classe moyenne et à bâtir un pays où chaque Canadien a une chance réelle et juste de réussir.
  • La Loi sur l’équité en matière d’emploi est l’une des initiatives par laquelle le Gouvernement du Canada fait la promotion de l’égalité. Elle vise à corriger les désavantages en matière d’emploi subis par les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles dans les lieux de travail sous réglementation fédérale.
  • Depuis l’adoption de cette loi en 1986, des progrès ont été réalisés pour les 4 groupes désignés. Mais, beaucoup reste encore à faire pour progresser dans le travail sur l’équité, la diversité et l’inclusion pour les femmes, les Canadiens LGBTQ2, les Autochtones, les Noirs, les Canadiens racisés, les personnes handicapées et les autres groupes sous-représentés.
  • J'ai hâte de lancer un examen de la loi, qui aura pour mandat d'étudier, de consulter et de donner des conseils sur la façon dont une équité en matière d’emploi renouvelée peut contribuer à s’assurer que la relance économique du Canada est équitable, inclusive et juste.

Faits saillants

  • Les données présentées dans le Rapport annuel sur l’équité en matière d’emploi de 2019, chez les employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale sujet à la Loi sur l’équité en matière d’emploi (LME) :
    • 34. Les femmes représentaient 39,4 % de la force de travail, en comparaison ces dernières représentaient 48,2 % de l’effectif disponible sur le marché du travail;
    • 35. Les Autochtones représentaient 2,3 % de la force de travail, en comparaison ces derniers représentaient 4,0 % de l’effectif disponible sur le marché du travail;
    • 36. Les personnes handicapées représentaient 3,4 % de la force de travail, en comparaison ces derniers représentaient 9,1 % de l’effectif disponible sur le marché du travail; et
    • 37. Les membres de minorités visibles représentaient 23,8 % de la force de travail alors que ces derniers représentaient 21,3 % de l’effectif disponible sur le marché du travail.

Contexte

  • La LME exige des employeurs couverts qu’ils identifient et éliminent de façon proactive les obstacles discriminatoires dans leur milieu de travail et qu’ils corrigent les conditions désavantageuses en emploi pour les membres de 4 groupes désignés : les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles.
  • La LME s’applique aux industries sous réglementation fédérale, aux sociétés d’État et à d’autres organismes fédéraux de 100 employés ou plus, ainsi qu’à certaines parties de l’administration publique fédérale indiquées dans les annexes I ou IV et V de la Loi sur la gestion financière et sur ordre du gouverneur en conseil, qui comprend les Forces canadiennes et la GRC.
    • La LME assigne également la responsabilité d’administrer le Programme de contrats fédéraux au Ministre du Travail. Dans le cadre du Programme des entrepreneurs fédéraux, certains entrepreneurs sous réglementation provinciale qui font affaire avec le gouvernement du Canada sont tenus de chercher à atteindre et à maintenir une main-d’œuvre représentative de la main-d’œuvre canadienne, y compris les membres des 4 groupes désignés en vertu de la LME.
  • Les employeurs sous la LME ont 4 obligations fondamentales :
    • Recenser leur force de travail pour collecter des données, pour toutes les catégories professionnelles, en ce qui a trait à la représentation des groupes désignés;
    • Identifier toutes les formes de sous-représentation des groupes désignés pour toutes les catégories professionnelles composant leur force de travail;
    • Examiner les pratiques et systèmes de recrutements, y compris les politiques officielles et officieuses afin d’identifier les barrières à l’emploi; et
    • Préparer et implémenter un plan pour retirer les barrières préalablement identifiées et ainsi parvenir à atteindre une représentation équitable.
  • De plus, les employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale sont tenus de soumettre annuellement un rapport sur l’équité en matière d’emploi au Ministre du Travail, avant le premier juin.
  • Le 16 juin 2020, le Caucus des parlementaires noirs a demandé au gouvernement de procéder à un « examen complet de l’actuel régime d’équité en emploi afin d’aider tous les gouvernements à réduire les écarts salariaux et l’accès inéquitable aux possibilités selon la race ».
    • Le Caucus des parlementaires noirs a été établi en 2015. Il est composé de parlementaires noirs ou d’alliés siégeant au Sénat ou à la Chambre des communes.
  • En septembre 2017, le Comité des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale à recommandé au Canada de « mener un examen approfondi du régime en place garantissant l’équité dans l’emploi et d’y apporter les modifications requises pour accroître la représentation des minorités ethniques et des peuples autochtones dans la population active ».
  • Dans l’énoncé économique de l’automne 2020, le Gouvernement s’est engagé à verser un financement de $6.6 millions pour appuyer un groupe de travail sur la modernisation de la LME. Ce groupe de travail aura pour mandat d’étudier, de consulter, et de conseiller sur la façon dont un régime renouvelé d'équité en matière d'emploi fonctionnera.
  • La lettre de mandat supplémentaire de la ministre du Travail du 15 janvier 2021 inclut l’énoncé de priorité suivant : « Avec l’appui du président du Conseil du Trésor et de la ministre de la Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse, entreprendre une révision de la Loi sur l’équité en matière d’emploi alors que nous progressons dans le travail sur l’équité, la diversité et l’inclusion pour les femmes, les Canadiens LGBTQ2, les Autochtones, les Noirs, les Canadiens racisés, les personnes handicapées et les autres groupes sous-représentés. »

Préparé par

Ian Ward, Analyste politique principal, SPLR 819-360-8104

Expert-conseil

Riaz Kara, Directeur principal 416-312-1364

Approuvé par

Barbara Moran, Directeur général, 613-899-8642

Date

20 janvier 2021

5. Ajout des membres des communautés LGBTQ2 à la Loi sur l’équité en matière d’emploi

Objet

Le 25 février 2020, M. Randall Garrison (Esquimalt-Saanich-Sooke) a déposé le projet de loi C-227, Loi modifiant la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Ce projet de loi ajouterait les membres des communautés lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre, queer et bispirituelle à la liste des groupes désignés dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Quelle est la position du gouvernement sur le projet de loi C-227?

Résponse

  • La promotion de l’égalité pour les membres des communautés lesbienne, gaie, bisexuelle, transgenre, queer et bispirituelle (LGBTQ2) est un engagement clé de ce gouvernement.
  • La Loi sur l’équité en matière d’emploi est l’une des initiatives par laquelle le Gouvernement du Canada fait la promotion de l’égalité, qui vise à corriger les désavantages subis, dans le domaine de l’emploi, par les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les personnes qui font partie des minorités visibles dans les lieux de travail sous réglementation fédérale.
  • Mais, il reste encore beaucoup de progrès à faire pour que les femmes, les Canadiens LGBTQ2, les Autochtones, les Noirs, les Canadiens racisés, les personnes handicapées et les autres groupes sous-représentés aient accès à des milieux de travail équitables, diversifiés et inclusifs.
  • Par conséquent, le gouvernement du Canada met en place un groupe de travail sur la modernisation de la Loi sur l’équité en matière d’emploi.
  • Le groupe de travail aura pour mandat d'étudier, de consulter et de donner des conseils sur la façon dont une équité en matière d’emploi renouvelée peut contribuer à l’équité, la diversité et l’inclusion pour les femmes, les Canadiens LGBTQ2, les Autochtones, les Noirs, les Canadiens racisés, les personnes handicapées et les autres groupes sous-représentés.
  • Nous avons pris des mesures importantes pour lutter contre la discrimination à laquelle sont confrontés les Canadiens LGBTQ2 au travail et pour protéger leurs droits.
  • En 2017, le premier ministre a présenté ses excuses pour une campagne systématique d’oppression menée par le gouvernement canadien contre les employés de la fonction publique fédérale, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et des Forces armées canadiennes (FAC) qui étaient membres, ou des membres présumés, des communautés LGBTQ2.
  • Cette année-là, nous avons également modifié la Loi canadienne sur les droits de la personne afin de rendre illégal la discrimination fondée sur l’identité ou l’expression de genre par les employeurs sous réglementation fédérale.
  • Notre gouvernement met en œuvre un plan visant à aller de l’avant pour tous les Canadiens, y compris les membres de communautés LGBTQ2.
  • Nous examinerons le projet de loi et y réfléchirons attentivement.

Faits saillants

  • Dans son rapport annuel de 2019, la Commission canadienne des droits de la personne a indiqué que :
    • Parmi les plaintes acceptées pour discrimination, 3 % évoquaient l’orientation sexuelle et 3 % évoquaient l’identité ou l’expression de genre.
    • Il est à noter que les plaintes peuvent porter sur plus d’un motif et que ces chiffres représentent les plaintes liées à l’emploi et celles liées aux services au public. La répartition globale entre les plaintes liées à l’emploi et aux plaintes liées au service était de 66 % / 37 % (1 % d’autres).
  • Dans son rapport annuel de 2018, la Commission canadienne des droits de la personne a indiqué que :
    • Parmi les plaintes acceptées ayant motif de l’orientation sexuelle (3 % des plaintes de discrimination acceptées), 48 % évoquaient du harcèlement.
    • Parmi les plaintes acceptées ayant motif de l’identité ou l’expression de genre (3 % des plaintes de discrimination acceptées), 35 % évoquaient du harcèlement.

Contexte

  • Le 25 février 2020, M. Randall Garrison (Esquimalt-Saanich-Sooke) a déposé le Projet de loi C-227, Loi modifiant la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Ce projet de loi propose d’ajouter les membres des communautés lesbiennes, gaies, bisexuelles, transgenres, queer et bispirituelles à la liste des groupes désignés dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi (LEME).
  • La LEME exige des employeurs couverts qu’ils identifient et éliminent de façon proactive les obstacles discriminatoires dans leur milieu de travail et qu’ils corrigent les conditions désavantageuses en emploi pour les membres de 4 groupes désignés : les femmes, les Autochtones, les personnes handicapés et les membres des minorités visibles.
  • La LEME s’applique aux industries sous réglementation fédérale, aux sociétés d’État et à d’autres organismes fédéraux de 100 employés ou plus, ainsi qu’à certaines parties de l’administration publique fédérale indiquées dans les annexes I ou IV et V de la Loi sur la gestion financière et sur ordre du gouverneur en conseil, qui comprend les Forces canadiennes et la GRC.
    • Dans le cadre du Programme des entrepreneurs fédéraux, certains entrepreneurs sous réglementation provinciale qui font affaire avec le gouvernement du Canada sont tenus de chercher à atteindre et à maintenir une main-d’œuvre représentative de la main-d’œuvre canadienne, y compris les membres des 4 groupes désignés en vertu de la LEME.
  • La Loi canadienne sur les droits de la personne (LCDP) s’applique aux questions relevant de l’autorité législative du Parlement, en vertu de l’article 91 de la Constitution. Il est illégal pour les employeurs et les fournisseurs de services sous réglementation fédérale de discriminer sur la base de la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, l’âge, le sexe, l’orientation sexuelle, l’identité ou l’expression de genre, l’état matrimonial, l’état familial, la génétique, l’invalidité et la condamnation pour une infraction pour laquelle une réhabilitation a été accordée ou à l’égard de laquelle une suspension de dossier a été ordonnée.
    • L’identité ou l’expression de genre a été ajouté à la LCDP lorsque le projet de loi C-16, Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel, a reçu la sanction royale le 19 juin 2017.
  • Le projet de loi C-65 a été présenté à la Chambre des communes le 7 novembre 2017 et a reçu la sanction royale le 25 octobre 2018. Le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence dans le lieu de travail (le Règlement) a été publié dans la Gazette du Canada, Partie II, le 24 juin 2020 et est entré en vigueur le 1er janvier 2021.
    • Dans le cadre du nouveau Règlement, les employeurs doivent prendre des mesures pour prévenir les actes de harcèlement et de violence sur les lieux de travail, pour protéger leurs employés de ceux-ci et pour donner suite à ces actes, y compris ceux qui sont fondées sur les motifs de distinction illicite énoncés au paragraphe 3(1) de la LCDP, et pour y réagir.
    • Dans le cadre du nouveau Règlement, les employeurs sont également tenus d'offrir une formation à tous les employés sur la relation entre le harcèlement et la violence au travail et les motifs de distinction illicite énoncés dans la LCDP.

Préparé par

Leila El-Khatib Gestionnaire, Secrétariat d'examen de la Loi sur EME 819-775-5845

Expert-conseil

Riaz Kara Directeur exécutif, Secrétariat d'examen de la Loi sur EME 416-312-1364

Approuvé par

Barbara Moran Sous-ministre adjointe p/i, PRDAI 819-654-8796

Date

17 février, 2021

6. Transparence salariale

Objet

Le gouvernement du Canada maintient son engagement à réduire les écarts salariaux en introduisant des mesures de transparence salariale pour les employeurs du secteur privé relevant de la compétence fédérale en vertu de la Loi sur l’équité en matière d’emploi (la Loi).

Résponse

  • Le budget 2018 prévoyait un montant de 3,0 millions $ sur une période de 5 ans pour instaurer des mesures de transparence salariale pour les employeurs du secteur privé relevant de la compétence fédérale comptant 100 employés ou plus afin de réduire l'écart salarial.
  • La transparence salariale fournira aux Canadiens des renseignements en ligne, accessibles et comparables, sur les écarts salariaux d’employeurs qui participent à la sensibilisation quant aux écarts salariaux qui touchent les femmes, les peuples autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles.
  • La transparence salariale incitera les employeurs à examiner leurs pratiques et à faire preuve de leadership en réduisant les écarts salariaux, ce qui contribuera à faire évoluer la culture et les attentes des entreprises vers une plus grande égalité.
  • Cette initiative témoigne de l’engagement du gouvernement du Canada à appuyer l’égalité et la diversité dans les milieux de travail canadiens sous règlementation fédérale ainsi qu’à renforcer la classe moyenne.

Citation

« La transparence salariale est une mesure qui peut réduire les écarts salariaux. Elle fournit aux femmes les renseignements dont elles ont besoin pour mieux négocier en vue d’obtenir une rémunération juste et égale. Les mandats gouvernementaux qui obligent les entreprises à divulguer publiquement les salaires ou les écarts entre la rémunération des femmes et des hommes (p. ex. règlement du gouvernement du Royaume-Uni et législation de l’Australie qui obligent les entreprises à produire des rapports sur la rémunération de leurs employés) sont des exemples de moyens qui permettent de favoriser la transparence salariale [Traduction]. »

Mme Serena Fong, vice-présidente, Affaires gouvernementales, chez Catalyst – Témoignages, ESPE Réunion de comité (2 mai 2016).

Faits saillants

  • Selon Statistique Canada, au Canada, les femmes d’âge de base employées (25 à 54 ans) gagnaient 87 cents pour chaque dollar comparativement aux hommes en termes de salaire horaire moyen en 2018 (un écart salarial de 13,3 %), comparativement à 81 cents en 1998.
  • Des juridictions internationales telles que l’Autriche, la Belgique, l’Allemagne, le Portugal et le Royaume-Uni ont mis en place des mesures de transparence salariale. Au Royaume-Uni, depuis le 1er janvier 2018, les employeurs comptant 250 employés ou plus sont tenus de calculer et de publier 14 mesures différentes de l’écart salarial entre les hommes et femmes sur leur site internet ainsi que sur le site internet du gouvernement.
  • L’exigence canadienne en matière de transparence s’appliquerait aux employeurs du secteur privé relevant de compétence fédérale assujettis à la Loi sur l’équité en matière d’emploi.

Renseignements généraux

Budget

  • Le budget de 2018 prévoyait 3,0 millions $ sur 5 ans, à compter de 2018-19, pour instaurer la transparence salariale.
  • Une modification législative mineure à la Loi a été adoptée par l’entremise de la Loi d’exécution du budget de 2019, no 1 (sanction royale - juin 2019), afin de conférer le pouvoir législatif aux modifications proposées au Règlement.

Réalisations

  • [Une phrase a été rédigés]
  • 7 consultations en personne ont été organisées en janvier et février 2019 pour recueillir des commentaires auprès d’intervenants sur les modifications réglementaires proposées au Règlement sur l’équité en matière d’emploi qui sont requises en vue de soutenir l’initiative de transparence salariale.
    • Les séances ont été organisées à Vancouver, Calgary, Toronto (2), Gatineau, Montréal et Moncton, et environ 260 personnes y ont participé.
    • 53. Parmi les participants, on compte des employeurs relevant de la compétence fédérale, des entrepreneurs fédéraux, des syndicats, des groupes d’intérêts spéciaux, des associations industrielles et des représentants des ordres de gouvernements provinciaux et municipaux.
    • 54. Environ 19 % des employeurs visés par le programme légiféré d’équité en matière d’emploi et 15 % des employeurs assujettis au programme de contrats fédéraux ont assisté à ces séances.
  • Un questionnaire en ligne a été envoyé aux intervenants en mars 2019 pour solliciter des commentaires supplémentaires qui éclaireront davantage l’approche adoptée en matière de modifications réglementaires. Le Programme du travail a reçu 259 réponses en ligne, ainsi que 6 réponses écrites.
  • Le système actuel de gestion de l’équité en matière d’emploi en milieu de travail (SIMO) est en cours de modification et comprendra une nouvelle application de visualisation des données en ligne pour la transparence salariale.

Prochaines étapes

  • Pour mettre en œuvre la transparence salariale, le Programme du travail améliorera la façon dont les renseignements sur les salaires sont recueillis et communiqués par les employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale et visés par la Loi.
  • Les règlements ont été publiés dans la partie II de la Gazette du Canada le 25 novembre 2020 et sont entrés en vigueur le 1 janvier 2021. Aucun changement ne sera requis aux rapports sur l'équité en matière d'emploi pour la date limite du 1 juin 2021.
  • Le Programme de travail est en train d’élaborer une solution de TI pour gérer l’information qui sera recueillie et s’assurer qu’elle s’affiche dans un format convivial.
  • Le Programme du travail élaborera également des lignes directrices à l’intention des employeurs et des agents de programme afin d’appuyer la mise en œuvre de la transparence salariale et des modifications à la réglementation.

Des initiatives sont nécessaires pour réduire l’écart salarial entre les hommes et les femmes

  • Malgré une diminution de l’écart en matière d’éducation et d’expérience de travail, l’écart entre le salaire des travailleurs et celui des travailleuses persiste au Canada. Parmi les raisons évoquées pour expliquer cette disparité persistante, mentionnons le manque de souplesse des heures normales de travail, les interruptions sur le marché du travail, la probabilité moindre de négociations salariales, d’augmentations et de promotions, de même que la discrimination basée sur le sexe dans les pratiques d’embauche.
  • Parmi les employés sous réglementation fédérale qui occupent des postes permanents à temps plein en 2017, 63,8 % des hommes et 48,6 % des femmes gagnaient 60 000 $ et plus par année. Cela se compare à :
    • 63,0 % des hommes autochtones et 41,5 % des femmes autochtones
    • 61,0 % des hommes handicapés et 45,7 % des femmes handicapées
    • 60,5 % des hommes appartenant à des minorités visibles et 48,4 % des femmes des minorités visibles

La transparence salariale peut contribuer à réduire l’écart salarial

  • La transparence salariale incitera les employeurs à examiner leurs rémunérations et leurs pratiques en matière de ressources humaines et à faire preuve de leadership dans la réduction des écarts salariaux. La mise à disposition d’informations sur la rémunération peut aider à faire changer la culture d’entreprise et les attentes vers une plus grande égalité.
  • Les politiques de transparence sont devenues de plus en plus populaires depuis les années 1980, notamment dans le domaine de la réglementation environnementale et de la divulgation financière. La principale leçon tirée a été que les régimes de transparence réussissent lorsqu’ils peuvent bénéficier aux divulgateurs, en leur permettant de signaler leurs efforts d’amélioration ou leurs succès à cet égard, et quand les utilisateurs de l’information ont beaucoup de possibilités de s’exprimer et sont motivés à s’assurer que l’information est exacte.

Les entreprises sont déjà tenues de fournir des données sur la rémunération en vertu de la Loi sur l’équité en matière d’emploi.

  • La Loi sur l’équité en matière d’emploi exige que les employeurs créent des milieux de travail équitables et forment une main-d’œuvre représentative des 4 groupes désignés — les femmes, les populations autochtones, les personnes handicapées et les membres des minorités visibles — en fonction des conditions pertinentes du marché du travail.
  • À l’heure actuelle, les rapports d’équité en matière d’emploi soumis chaque année par les employeurs sont accessibles et les données sur l’écart salarial ne sont pas mises en évidence.
  • La nouvelle approche fournira aux Canadiens de l’information comparative et accessible sur les écarts salariaux, disponible sur un site internet du gouvernement.

Préparé par

Natalie Dupont Gestionnaire 873-354-1401

Expert-conseil

Gert Zagler Directeur, Équité en milieu de travail 613-618-2063

Approuvé par

Judith Buchanan, Directrice principale, Direction des programmes fédéraux 613-614-0308

Date

Date d'approbation au BSMAP / CE

7. Retards dans les règlements et les consultations concernant la mise en œuvre de la législation

Enjeu

Comment le Programme du travail procède-t-il relativement aux initiatives législatives et réglementaires, pour les milieux de travail sous réglementation fédérale, dans le contexte de la pandémie de COVID-19?

Faits saillants

  • Depuis le début de la crise de COVID-19, vous avez entretenu un rapport constant avec les syndicats, les organisations patronales et les employeurs afin de mieux comprendre leurs besoins, leurs préoccupations et leurs contraintes de ressources.
  • Au cours de ces échanges, les organisations d’employeurs, en particulier, ont fait part de leurs préoccupations quant au calendrier des initiatives réglementaires et législatives ainsi qu’aux processus de consultation de certains engagements de votre mandat, dans le cadre de la pandémie de COVID-19.
  • Pour apaiser les inquiétudes, le calendrier d’entrée en vigueur de plusieurs initiatives réglementaires et législatives a été reporté et les périodes de consultation ont été prolongées.

Réponse

  • La pandémie de COVID-19 a de graves répercussions sur les travailleurs et les employeurs sous réglementation fédérale. Nous avons tenu compte de ces conséquences dans le cadre de nos initiatives réglementaires et législatives.
  • Je suis sensible au fait que les employeurs, les travailleurs et les syndicats doivent concentrer leur attention ailleurs. C’est pourquoi j’ai mis en place de nouveaux calendriers qui reportent l’entrée en vigueur ou allongent les périodes de consultation de plusieurs initiatives afin que nos parties prenantes aient plus de temps pour se préparer. Afin de réduire encore plus la charge exercée sur les employeurs et les syndicats, nous utilisons également, lorsque c’est possible, des mécanismes de consultation existants, tels que des comités permanents afin de nous engager sur d’autres priorités. De plus, nous offrons une certaine souplesse quant au calendrier des discussions.
  • Il est important que nous continuions à travailler avec les représentants des employeurs et des employés pour garantir que nos milieux de travail restent sûrs et sains dans ce monde du travail en rapide évolution. Cela signifie qu’il faut aller de l’avant, avec leur soutien, pour comprendre et traiter des questions clés telles que la santé mentale, la prévention du harcèlement et de la violence, le droit à la déconnexion et la protection des travailleurs à la demande.

Contexte

Les travaux d’élaboration des politiques relatifs aux engagements du mandat, qui étaient en cours au moment où la pandémie de COVID-19 a frappé sont les suivants :

  • augmentation du salaire minimum fédéral à 15 dollars de l’heure;
  • création d’un nouveau jour férié fédéral pour le Jour de la famille;
  • inclusion de la santé mentale comme élément de la Santé et de la sécurité au travail;
  • l’amélioration de la protection des personnes qui travaillent sur des plateformes numériques, y compris les travailleurs à la demande, dont la situation n’est pas clairement visée par les lois provinciales ou fédérales; et,
  • l’élaboration conjointe, avec les employeurs et les organisations syndicales, de nouvelles dispositions qui donnent aux travailleurs sous réglementation fédérale le « droit à la déconnexion ».

Les dossiers sur la réglementation suivants étaient en cours au moment où la pandémie de COVID-19 a frappé :

  • modifications au Programme de protection des salariés (PPS) – report de la publication des règlements proposés dans la Partie I de la Gazette du Canada du printemps au 28 novembre 2020;
  • harcèlement et violence – report de la date d’entrée en vigueur de la législation et des règlements associés de 2020 au 1er janvier 2021;
  • transparence salariale – règlement publié à l’automne 2020 avec entrée en vigueur le 1er janvier 2021. Les employeurs feront rapport sur les nouvelles données salariales en juin 2022. La première publication d’informations sur les écarts salariaux est prévue pour l’hiver 2023;
  • Équité salariale – report de la publication du règlement proposé dans la Partie I de la Gazette du Canada du printemps à la fin de l’automne 2020 et prolongation de la période de commentaires à 60 jours. La publication du Règlement sur l’équité salariale dans la Partie II de la Gazette du Canada et l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale sont prévues pour plus tard en 2021;
  • protection des stagiaires – report de la date d’entrée en vigueur au 1er septembre 2020;
  • exemption ou modification des dispositions relatives aux heures de travail – une approche par étape a été adoptée afin de permettre aux parties prenantes de certains secteurs de concentrer leur attention sur la pandémie de COVID-19. La phase I couvre les secteurs du transport routier, de la poste et des messageries, de la marine et des céréales. Les secteurs aérien, ferroviaire, bancaire et télécommunications/radiodiffusion suivront plus tard dans la phase II. La publication préalable des exemptions proposées et des modifications des règlements de la Phase I dans la Partie I de la Gazette du Canada a été reportée du début de l’automne au 19 décembre 2020. La période de commentaires a été prolongée à 60 jours. La publication préalable de la Phase II dans la Partie I de la Gazette du Canada est prévue pour la fin de l’année 2021;
  • sanctions administratives pécuniaires – date d’entrée en vigueur reportée au 1er janvier 2021;
  • modifications au Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail – portant sur les substances dangereuses sur le lieu de travail (stress thermique, nanoparticules et rayonnement ultraviolet) – report de la publication dans la Partie I de la Gazette du Canada de l’automne 2020 au printemps 2021.
  • modifications au Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail – Protection des employés travaillant dans des espaces clos – publication retardée dans la Partie II de la Gazette du Canada de l’automne 2020 à l’hiver 2021;
  • modifications au Règlement canadien sur la santé et la sécurité au travail – Mise à jour de la Partie VII – Niveaux sonores – report des consultations des parties prenantes du printemps 2020 à l’automne 2020;
  • modifications au Règlement sur l’exclusion nucléaire – report de la publication dans la Partie I de la Gazette du Canada de l’automne 2020 à l’hiver 2021; et
  • modifications de 4 règlements sur la santé et la sécurité au travail – réponse aux commentaires en suspens du Comité mixte permanent d’examen de la réglementation – report de la publication dans la Partie II de la Gazette du Canada de l’automne 2020 au printemps 2021.

Citations

« Le Canada fait face à une situation sans précédent avec la pandémie de COVID-19. Le monde du travail connaît des perturbations rapides et considérables qui touchent tout le monde : les employeurs, les travailleurs, leur famille et les collectivités environnantes. Les semaines et les mois à venir ne seront pas faciles, mais nous allons les traverser ensemble. »

(Déclaration commune de la ministre du Travail, l’honorable Filomena Tassi, et de chefs de file des syndicats et de l’industrie au sujet du soutien aux travailleurs et aux employeurs pendant la crise de la maladie à coronavirus (COVID-19), 15 avril 2020)

« Un certain nombre de mesures extraordinaires, mais nécessaires, ont été prises pour protéger et soutenir les entreprises et les travailleurs canadiens pendant la crise. Des entreprises partout au Canada ont dû modifier considérablement, voire arrêter complètement, leurs opérations afin d'aider à aplatir la courbe. Et cela a eu d'énormes répercussions, autant sur les employeurs que sur les travailleurs. »

(Déclaration commune de la ministre du Travail, l’honorable Filomena Tassi, et de chefs de file des syndicats et de l’industrie au sujet du soutien aux travailleurs et aux employeurs pendant la crise de la maladie à coronavirus (COVID-19), 15 avril 2020)

Préparé par

Nom : Patrick McDuff

Titre : Analyste principal des politiques

Aucun numéro de téléphone

Expert-conseil

Nom : Janet Sillifant

Titre : Directrice adjointe

Téléphone : 613-266-5309

Approuvé par

Nom : Douglas Wolfe

Titre: Directeur général par intérim

Téléphone : 819-921-1539

8. Refus de travailler

Question

Comment le Programme du travail s’y prend-il pour traiter les refus de travailler liés à l’éclosion de COVID-19 actuelle?

Faits saillants

  • Depuis le signalement des premiers cas de coronavirus le 31 décembre 2019, il y a eu 834 182 cas confirmés au Canada.
  • En date du 17 février 2021, le Programme du travail et son partenaire, Transports Canada, ont enquêté sur un total de 80 refus continus de travailler en raison de l’éclosion de COVID-19 depuis janvier 2020.

Résponse

  • Il incombe au Programme du travail de faire en sorte que les travailleurs sous réglementation fédérale au Canada puissent effectuer leur travail dans des milieux de travail sécuritaires, équitables et sains et qu’ils puissent rentrer à la maison en toute sécurité à la fin de la journée.
  • En vertu de la partie II (Santé et sécurité au travail) du Code canadien du travail (le Code), l’employé peut refuser d’accomplir une tâche s’il a des motifs raisonnables de croire que l’accomplissement de la tâche constitue un grave danger pour lui-même ou un autre employé.
  • Il incombe aux employeurs de protéger la santé et la sécurité de leurs employés au travail, même pendant la pandémie de COVID-19 actuelle.
  • Les employeurs doivent déterminer si certaines tâches exposent les employés à un plus grand risque d’exposition à la COVID-19 et déterminer si leur programme de prévention des risques en milieu de travail nécessite des contrôles ou des protections supplémentaires.
  • Pour aider les employeurs, le Programme du travail a mis des renseignements et des liens en ligne à la disposition des milieux de travail pour qu’ils puissent les utiliser comme ressources en réponse aux nouveaux risques créés par la pandémie.

Contexte

Le Programme du travail veille à la continuité de ses activités en fournissant des conseils aux employeurs et aux employés pendant la pandémie. Le personnel du Programme répond aux demandes d’information et aux dispositions du Code canadien du travail (le Code) et assure la conformité au Code.

Les employés sous réglementation fédérale qui ont des motifs raisonnables de croire qu’il existe dans leur milieu de travail une situation qui constitue un danger pour leur santé et leur sécurité peuvent refuser de travailler en vertu de la partie II du Code. Aux termes du Code, un danger s’entend d’un risque, d’une situation ou d’une tâche qui pourraient vraisemblablement constituer une menace imminente ou grave pour la vie ou la santé d’une personne qui y est exposée avant que le risque, la situation ou la tâche ne puisse être corrigé.

Le refus de travailler est interdit dans certaines situations :

  • si le refus met directement en danger la vie, la santé ou la sécurité d’une autre personne; ou
  • si le danger en question est une condition normale d’emploi.

Le Programme du travail mène des enquêtes sur les refus continus de travailler qui surviennent dans les milieux de travail sous réglementation fédérale et qui ne peuvent être réglés à l’interne entre l’employé ou les employés et l’employeur. Une fois son enquête terminée, le représentant du Programme du travail rend l’une des décisions suivantes :

  • il convient qu’il existe un danger;
  • le refus n’est pas autorisé au motif qu’il met la vie, la santé ou la sécurité d’une autre personne directement en danger ou que le danger est une condition normale d’emploi; ou
  • il détermine qu’il n’existe pas de danger.

La ministre du Travail reçoit des mises à jour hebdomadaires sur le nombre de refus continus de travailler liés à la COVID-19 qui font l’objet d’une enquête par le Programme du travail et Transports Canada, ces mises à jour sont fournies dans le cadre du rapport de situation hebdomadaire à la ministre. En date du 17 février 2021, le Programme du travail et Transports Canada, un autre organisme compétent partenaire, ont mené une enquête sur 80 refus continus de travailler, liés à la COVID-19, présentés à l’échelle du pays.

Programme de prévention des risques

En vertu du Code et de son règlement d’application, les employeurs sont tenus de mettre en place un programme de prévention des risques pour protéger les employés. Le Programme de prévention des risques est un programme propre au lieu de travail conçu pour prévenir les blessures et les maladies liées au travail et qui est conçu en réponse aux dangers repérés dans un lieu de travail particulier.

En vertu du règlement, si la COVID-19 peut présenter un risque pour les employés, l’employeur est tenu de déterminer et d’évaluer les risques, de mettre à jour le programme de prévention des risques le cas échéant et de former les employés à la lumière des nouveaux renseignements sur les risques.

Tous les employeurs doivent chercher à faire en sorte que les employés ont reçu la formation, les outils et l’équipement nécessaires pour effectuer leur travail en toute sécurité (y compris la formation et les procédures d’utilisation de l’équipement de protection individuelle, le cas échéant).

Préparé par

Nom : Ross Weatherdon

Titre : Conseiller de programme, Direction du milieu de travail

Personne-ressource

Nom : Marcia Edgar

Titre : Gestionnaire, SST, Direction du milieu de travail

Numéro de téléphone : 873-353-6212

Approuvé par

Nom : Frances McCormick

Titre : Directrice générale par intérim, Direction du milieu de travail

Numéro de téléphone : 613-818-8074

9. Ressources du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCGST) Enjeu

Enjeu

En réponse à la pandémie de COVID-19, le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) a mis au point des outils d’éducation et d’information à utiliser sur les lieux de travail canadiens.

Faits saillants

  • Le CCHST est un organisme du gouvernement fédéral. Son mandat consiste à promouvoir la santé et la sécurité au travail de même qu’à favoriser les comportements et méthodes propices à l’amélioration de la santé physique et mentale chez les travailleurs au Canada.
  • Le CCHST rend compte au Parlement par l’intermédiaire du ministre du Travail et est régi par un conseil tripartite dans lequel sont représentés le gouvernement, les employeurs et les associations syndicales.
  • Le CCHST a produit plusieurs types de ressources à l’intention des parties en milieu de travail, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, qui profiteront à tous les milieux de travail, et non seulement à ceux du secteur sous réglementation fédérale :
    1. de l’information sur la pandémie en milieu de travail;
    2. des fiches de conseils relatifs à divers secteurs canadiens essentiels;
    3. un cadre d’évaluation des risques en milieu de travail; et
    4. un portail d’échange d’information sur la pandémie.

Résponse

  • Depuis le début de la pandémie de COVID-19, le CCHST a publié des fiches de conseils en matière de santé et de sécurité sur son site Web, offert gratuitement des cours en ligne et mis sur pied le forum en ligne « Échange d’information sur la pandémie », où les entreprises peuvent partager des ressources et des conseils.
  • En septembre 2020, j’ai annoncé un nouveau financement de 2,5 millions $ sur 2 ans qui permettra au CCHST de créer davantage de consignes sectorielles et de nouveaux outils d’apprentissage en ligne pour aider les milieux de travail canadiens à fonctionner en toute sécurité pendant la pandémie de COVID-19.
  • S'il est approuvé par le biais du Budget supplémentaire des dépenses B, ce nouveau financement permettra au CCHST de poursuivre et d'étendre ce travail important - notamment en créant des directives plus spécifiques au secteur et de nouveaux outils d'apprentissage en ligne qui aideront tous les lieux de travail canadiens à fonctionner en toute sécurité pendant la pandémie de COVID-19, et non seulement à ceux du secteur sous réglementation fédérale.
  • Ce financement fait partie d’une réponse coordonnée des gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, des autorités de santé publique et du CCHST à la pandémie de COVID-19. Ces entités s’assurent que les entreprises disposent de tous les outils et ressources nécessaires pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs pendant et après la COVID-19.

Contexte

Le CCHST est un organisme du gouvernement fédéral qui rend compte au Parlement par l’intermédiaire du ministre du Travail. Il est régi par un conseil tripartite des gouverneurs de 22 sièges où sont représentés 3 groupes de parties prenantes clés : les gouvernements (fédéral, provinciaux et territoriaux), les employeurs et les associations syndicales. Depuis sa création en 1978, le CCHST a acquis une réputation d’excellence au Canada et à l’étranger à titre de source rigoureuse d’information neutre et experte sur tous les aspects de l’hygiène et de la sécurité au travail.

Rôle et activités principales

  • favorise la consultation et la collaboration entre secteurs de compétence fédérale, provinciale et territoriale, avec la participation de représentants syndicaux et patronaux;
  • participe à la conception de politiques et de programmes ainsi qu’à leur mise à jour; et,
  • fait fonction de centre national d’information sur la santé et la sécurité au travail.

L’un des rôles les plus importants que joue le CCHST consiste à publier du matériel pédagogique, des pratiques exemplaires et des recommandations pour aider les parties en milieu de travail à remplir leurs obligations en matière de santé et de sécurité au travail conformément aux lois provinciales et fédérales, comme le Code canadien du travail.

Le CCHST a mis en ligne 55 fiches de conseils qui se rapportent à divers milieux de travail et secteurs industriels, ainsi que plusieurs infographies, affiches, publications et outils (annexe A). Plusieurs nouvelles fiches de conseils et des vidéos sont en production et d’autres seront mises à jour à mesure que de nouvelles données scientifiques émergeront.

Pour aider les employeurs, le CCHST a lancé une nouvelle trousse d’outils personnalisable qui sera utile aux employeurs et travailleurs quand il s’agit d’assurer la sécurité des milieux de travail et de prévenir la propagation de l’infection.

Voici les ressources nouvellement créées pour la planification de la santé et de la sécurité :

  • Publication intitulée « COVID-19 : Directives pour les travailleurs étrangers temporaires » (également disponible en espagnol)
  • Publication intitulée « COVID-19 : Droits et responsabilités des travailleurs »
  • Publication et infographie intitulées « COVID-19 : Utilisation d’un écran facial »

De plus, le CCHST met à jour et gère, de façon continuelle, le site Web Éclosions de maladies infectieuses/pandémies qui est une passerelle vers plus de 900 ressources gratuites du CCHST et d’autres organismes crédibles du Canada et d’ailleurs.

Citations

« La pandémie de COVID-19 a engendré des difficultés sur de nombreux fronts pour les entreprises et les travailleurs canadiens. À mesure que les lieux de travail rouvrent leurs portes, la santé et la sécurité des travailleurs sont prioritaires. Ce nouveau financement accordé au CCHST permettra aux milieux de travail de bénéficier de davantage de conseils et de renseignements crédibles alors qu’ils prennent des mesures pour fonctionner de façon sécuritaire et responsable durant la pandémie. »

(La ministre du Travail, Filomena Tassi)

« Le besoin de renseignements et d’outils fiables pour protéger la santé des travailleurs n’a jamais été aussi grand. Ce soutien financier offert par le Programme du travail donnera au CCHST une capacité encore plus grande de fournir des conseils en matière de santé et de sécurité ainsi que des modules d’apprentissage pour certains secteurs et professions à risque élevé. Cela aidera les employeurs à acquérir rapidement les connaissances dont ils ont besoin pour assurer une réouverture et un retour au travail sécuritaires et ordonnés pour tous. »

(La présidente et première dirigeante du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, Anne Tennier)

Préparé par

Nom : Axell Nascimento

Titre : Analyste

Expert-conseil

Nom : Steven Beecraft

Titre : Gestionnaire par intérim, SST, Direction du milieu de travail

Numéro de téléphone : 647-446-4513

Approuvé par

Nom : Frances McCormick

Titre : Directrice générale par intérim, Direction du milieu de travail

Numéro de téléphone : 613-818-8074

Annexe

Carte HUMA – Fiches de conseils et ressources du CCHST sur la COVID-19

Fiches de conseils propres aux milieux de travail

  1. Agriculture
  2. Équipages de compagnies aériennes et au sol
  3. Fournisseurs de services d’entretien automobile
  4. Terrains de camping
  5. Centres communautaires
  6. Construction
  7. Établissements correctionnels
  8. Administration des tribunaux
  9. Garderies
  10. Services de nettoyage à sec et blanchisserie
  11. Fournisseurs de services d’éducation : De la maternelle à la 12e année
  12. Urgence et admission de patients
  13. Planification d’événements pendant la pandémie de COVID-19
  14. Premiers intervenants
  15. Transformation des aliments
  16. Funérariums, dépôts mortuaires et services connexes
  17. Gyms et centres de conditionnement physique
  18. Cliniques de santé
  19. Livraison à domicile et services de messagerie
  20. Fournisseurs de services à domicile
  21. Prestataires de services aux personnes en situation d’itinérance
  22. Hôtels, motels et autres entreprises d’hébergement
  23. Piscines intérieures
  24. Représentations en direct : Chant, musique et théâtre
  25. Établissements de soins de longue durée
  26. Fabrication
  27. Exploitation minière
  28. Musées et autres attractions touristiques
  29. Terrasses de restaurants
  30. Services personnels (salons, spas, coiffeurs, barbiers, et cetera)
  31. Lieux de culte
  32. Transports publics
  33. Restaurants et services alimentaires
  34. Commerces de détail
  35. Activités sportives
  36. Transport
  37. Campements de travailleurs

Ressources pour tous les milieux de travail

  1. COVID-19 : Guide sur la santé et la sécurité en milieu de travail
  2. Outil de dépistage de la COVID 19
  3. Centres de distribution de vaccins et cliniques de vaccination contre la COVID-19
  4. Nettoyage et désinfection
  5. Les faits sur les masques
  6. Prévention de la stigmatisation
  7. Vous protéger et protéger autrui contre la COVID-19
  8. Reprise des activités
  9. Respirateurs, masques chirurgicaux et masques non médicaux
  10. Procédure opérationnelle normalisée : Désinfection des surfaces fréquemment touchées

Affiches, infographies et publications

  1. COVID-19 : Guide sur la santé et la sécurité en milieu de travail
  2. COVID-19 : Directives pour les travailleurs étrangers temporaires
  3. COVID-19 : Planification en santé et sécurité pour les employeurs
  4. Prévention de la COVID-19 chez les travailleurs
  5. COVID-19 : Droits et responsabilités des travailleurs
  6. COVID-19 : Utilisation d’un écran facial
  7. Infographie sur la prévention de la COVID-19 en milieu de travail
  8. Guide de planification des mesures d’urgence
  9. Vérification des faits relativement à l’information sur la COVID-19
  10. Éclosions de grippe et de maladies infectieuses Plan de continuité des opérations
  11. Infographie sur la prévention de la propagation
  12. Prévenir la propagation des infections
  13. Réduire le risque lié à la COVID-19
  14. Prenez le temps de vous laver les mains

10. Changes to Occupational Health and Safety and First Aid Certifications related to COVID-19 Objet

Enjeu

Que fait le Programme du travail pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs canadiens pendant la pandémie de COVID 19?

Faits saillants

  • Le Programme du travail est disponible pour aider les parties en milieu de travail sous réglementation fédérale à assurer la santé et la sécurité de leurs employés.
  • Le Programme du travail peut être joint au numéro sans frais 1 800 Note de bas de page 3 pour répondre aux questions et aux préoccupations des intervenants et intervenir dans les situations d’urgence, y compris les refus de travailler liés à la COVID 19.
  • Des représentants du Programme du travail, tels que des agents de la santé et sécurité, sont également disponibles tous les jours, 24 heures sur 24, au besoin.
  • Un arrêté ministériel visant à prolonger temporairement la période de validité des certificats de premiers secours des employés jusqu'au 31 décembre 2020 a été publié en septembre afin de reconnaître les défis auxquels sont confrontés les lieux de travail où les certificats de premiers secours des employés avaient expiré ou auraient expiré pendant la période de la pandémie de COVID-19.
  • L’arrêté ministériel n’a pas été prolongé au-delà de la date d’expiration du 31 décembre 2020, car les fournisseurs de premiers secours se sont adaptés avec diligence aux restrictions imposées à la formation en classe en raison de la pandémie. La majorité de ces entreprises étaient en mesure d’ouvrir et de proposer des formations de base et standard, modifiées ou hybrides, en matière de premiers secours, en classe et en ligne.

Résponse

  • Le Programme du travail est responsable de l’application de la partie II du Code canadien du travail qui porte sur la santé et la sécurité au travail et qui s’applique aux milieux de travail sous réglementation fédérale.
  • La partie II du Code canadien du travail vise à prévenir les accidents et les blessures en milieu de travail, y compris les risques que présente l’exposition au virus de la COVID-19.
  • La Régie de l’énergie du Canada et Transports Canada exercent en mon nom des activités de conformité et d’application de la loi liées à la partie II du Code dans certains secteurs sous réglementation fédérale.
  • Il incombe aux employeurs de protéger la santé et la sécurité de leurs employés au travail, notamment en mettant à jour leur Programme de prévention des risques (PPR) afin de déterminer les risques dans leurs milieux de travail, et d’élaborer des procédures appropriées pour atténuer ces risques, ce qui inclut les risques que présente la COVID 19.
  • Le Système de responsabilité interne, inscrit dans la législation canadienne en matière de santé et sécurité au travail (SST), exige que les parties en milieu de travail, les employeurs et les employés, aient chacun un rôle à jouer pour définir les risques en milieu de travail.
  • Ces parties collaborent avec leur comité ou représentant de santé et de sécurité pour décider des meilleures mesures à prendre pour atténuer les risques et, au besoin, pour déterminer l’équipement de protection individuelle (EPI) approprié lorsqu’aucune autre méthode ne peut protéger adéquatement les employés contre les risques.
  • J’ai publié un arrêté ministériel pour reconnaître les défis auxquels font face les lieux de travail dont les certificats en secourisme des employés sont expirés ou expireront durant la période de pandémie de COVID-19, puisque les cours de certification en secourisme n'étaient pas universellement disponibles au cours du printemps et de l'été 2020. Cet arrêté a prolongé temporairement la période de validité des certificats de secourisme des employés jusqu’au 31 décembre 2020.
  • Les représentants du Programme du travail ont vérifié que de nombreux fournisseurs de premiers secours à travers le pays offrent désormais au public une formation de base et standard modifiée en matière de premiers secours. La disponibilité des cours de certification en classe varie selon les régions géographiques et peut être limitée par les recommandations de l’autorité de santé publique provinciale ou municipale d’une région donnée.
  • Pour cette raison, et en reconnaissance de l’importance potentiellement vitale d’avoir des secouristes qualifiés dans tous les milieux de travail sous réglementation fédérale, le Programme du travail, Transports Canada et la Régie de l’énergie du Canada vont accepter une approche progressive de la part des employeurs pour répondre à cette exigence. Par exemple, en offrant d’abord une formation en ligne, suivie d’une formation pratique en classe lorsque cela sera possible.
  • De plus, pour aider les employeurs, le Programme du travail a mis en ligne des informations et des ressources pour les milieux de travail qui continuent à répondre à la pandémie de COVID-19.

Contexte

Canada Labour Code, Part II Overview

La partie II du Code canadien du travail (le Code) s’applique aux employeurs du secteur privé de compétence fédérale (y compris les transports, les télécommunications, la radiodiffusion, les aliments pour animaux, les farines et les semences, les silos à grains, les banques, certaines activités autochtones et les secteurs du pétrole et du gaz, de l’uranium, de l’énergie et des mines) ainsi qu’à la fonction publique fédérale, y compris les sociétés d’État et le Parlement.

La partie II du Code impose à l’employeur l’obligation générale de protéger la santé et la sécurité des employés pendant qu’ils travaillent, ainsi que des non-employés (c’est-à-dire les entrepreneurs ou les membres du public) qui ont accès au lieu de travail.

Toutefois, elle établit également un système de responsabilité interne selon lequel les employeurs et les employés sont tenus de collaborer pour prévenir les blessures et les maladies liées au travail. Ce système, fondé sur la collaboration, améliore la santé et la sécurité au travail.

La législation accorde également à un employé 3 droits fondamentaux :

  1. 1. le droit de savoir, c’est-à-dire d’être informé de tous les risques connus ou prévisibles en matière de santé ou de sécurité qui sont présents sur le lieu de travail;
  2. 2. le droit de participer à la détermination et au règlement des problèmes relatifs à la santé et à la sécurité au travail par l’entremise des représentants ou des comités de santé et de sécurité; et,
  3. 3. le droit de refuser d’exécuter un travail dangereux.

La législation établit également les infractions et prévoit un processus d’appel pour les parties qui sont insatisfaites d’une directive ou d’une décision émise par un délégué de la ministre relativement à une violation au Code.

Partenaires du Programme du travail

Le Programme du travail travaille en étroite collaboration avec ses collègues de la Régie de l’énergie du Canada et de Transports Canada, qui sont chargés d’appliquer le Code dans certains secteurs sous réglementation fédérale au nom de la ministre du Travail.

Des représentants du Programme du travail ont travaillé en étroite collaboration avec Transports Canada pour fournir une orientation et une aide continues à nos intervenants conjoints dans les secteurs essentiels des transports, en particulier le transport ferroviaire, routier, aérien et maritime.

Le Programme du travail collabore aussi étroitement avec le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST), un organisme fédéral chargé de fournir des renseignements fiables et complets sur la santé et la sécurité au travail en offrant de la formation, de la sensibilisation, des systèmes de gestion et des solutions à l’appui des programmes de santé, de sécurité et de bien être. L’un de ses rôles les plus importants est de publier des documents d’information, des pratiques exemplaires et des recommandations qu’il est impossible aux organismes de réglementation de publier pour des raisons de responsabilité et d’obligation de diligence.

Nous avons également appuyé le travail de l’ASPC et de Santé Canada en faisant référence à leurs conseils spécialisés sur les mesures visant à prévenir la propagation de la COVID 19 et au projet de modification de la Loi sur les produits dangereux.

En outre, pour assurer une approche intégrée et coordonnée à l’intervention en réponse à la COVID-19 dans les milieux de travail partout au Canada, peu importe l’administration, le Programme du travail collaborera également étroitement avec les provinces et les territoires.

Mesures prises par le Programme du travail pour s’adapter à la COVID 19

Malgré les limites imposées en réponse à la pandémie, le Programme du travail continue de servir les employeurs et les employés sous réglementation fédérale en menant des enquêtes, en répondant aux plaintes et en offrant des conseils sur les exigences du Code canadien du travail, mais il a suspendu tout travail proactif, comme les inspections.

En raison du risque posé par la COVID 19 et des restrictions gouvernementales sur les opérations commerciales et les déplacements des personnes, le Programme du travail a procédé à certaines adaptations pour s’assurer que les employeurs et les employés continuent à travailler de façon sécuritaire et à exercer leurs activités normales.

  • Le Programme du travail a publié un arrêté ministériel concernant les certifications en secourisme en vertu du règlement. L’arrêté est entré en vigueur le 11 septembre 2020, prolongeant temporairement de 6 mois ou jusqu’au 31 décembre 2020, selon la première éventualité, la période de validité des certificats de secourisme qui ont expiré entre le 13 mars et le 31 août 2020. Grâce à cette prolongation, les employeurs et les employés en milieux de travail assujettis à la réglementation fédérale qui ne sont pas en mesure de renouveler leur certification en secourisme ou celle de leurs employés en raison de la pandémie de COVID-19 ne seraient pas injustement pénalisés. Les entreprises pourraient également continuer d’exercer leurs activités tout en assurant la santé et la sécurité de leurs travailleurs. Les responsables du Programme du travail ont confirmé que divers fournisseurs de premiers secours, dont l'Ambulance Saint-Jean, sont maintenant ouverts et offrent une formation de base et standard modifiée en matière de premiers secours, à la fois en classe et virtuellement. La disponibilité des cours de certification en premiers secours varie d'une région à l'autre, les restrictions concernant l'offre de cours dépendent des recommandations de l'autorité de santé publique provinciale ou municipale d'une région donnée.
  • Santé Canada a mis en place une politique provisoire afin de faciliter l’importation des produits chimiques des États-Unis, car on s’attendait à ce que les fournisseurs canadiens ne soient pas en mesure de répondre à la demande en produits chimiques utilisés pour le nettoyage. Le Programme du travail a collaboré avec Santé Canada pour fournir aux intervenants de l’information sur les différences entre les exigences du SIMDUT en matière d’étiquetage et de fiches signalétiques pour les produits chimiques importés des États-Unis et utilisés dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.
  • [2 paragraphes ont été rédigés]

Le Programme du travail a également mis à jour et créé des documents d’orientation pour appuyer les parties en milieu de travail, notamment :

  • Des alertes aux dangers concernant les différences entre les exigences en matière d’étiquetage et de fiche signalétique du SIMDUT visant les produits chimiques importés des États Unis et utilisés dans les lieux de travail sous réglementation fédérale;
  • Des modifications temporaires aux exigences de signature sur les formulaires de déclaration de l’employeur, qui tiennent compte des limites découlant du télétravail;
  • Des précisions sur les exigences en matière de rapport dans les situations où du personnel contracte la COVID-19 en milieu de travail;
  • Des courriels réguliers à l’intention des employeurs, des employés et des intervenants pour leur rappeler les exigences du Code et partager des outils et des renseignements utiles qu’ils peuvent utiliser pour assurer la protection de leur milieu de travail;
  • Des réponses rapides aux questions et préoccupations des employeurs et des syndicats; et,
  • La promotion active des ressources et des outils élaborés par le CCHST.

Le Programme du travail participera également à l’approche pangouvernementale visant à encourager les travailleurs canadiens à se faire vacciner contre la COVID-19, en participant activement à l’initiative de l’ASPC visant à s’adresser à tous les intervenants des principaux ministères fédéraux.

Programme du travail en tant qu’employeur

En tant qu’employeur, le Programme du travail a demandé à ses fonctionnaires d’examiner s’il faut mener des enquêtes à distance ou en personne, s’il est sécuritaire et approprié de le faire.

Dans les cas où une enquête doit être menée sur place, il faut obtenir l’approbation de la haute direction et le fonctionnaire recevra l’équipement de protection individuelle approprié.

Comme l’exige le PPR, les procédures de travail sécuritaire ont été examinées et révisées afin d’assurer la santé et la sécurité de nos propres employés dans la tenue des activités de conformité réglementaire pour le compte de la ministre du Travail.

Le Programme du travail a entrepris la planification des changements opérationnels qui pourraient s’imposer à mesure que le gouvernement et les responsables de la santé publique ouvrent et ferment certains secteurs en vue de limiter la propagation de la COVID-19 dans certaines régions du pays.

Préparé par

Nom : Nicole Smith

Titre : Conseillère de programme, Direction du milieu de travail

Expert-conseil

Nom : Marcia Edgar

Titre : Gestionnaire, SST, Direction du milieu de travail

Numéro de téléphone : 873-353-6212

Approuvé par

Nom : Frances McCormick

Titre : Directrice générale par intérim, Direction du milieu de travail

Numéro de téléphone : 613-818-8074

11. Santé Mentale au Travail

Objet

L'engagement à protéger la santé mentale des travailleurs dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.

Faits saillants

  • Selon la Commission de la santé mentale du Canada, 500 000 employés sont incapables de travailler chaque semaine en raison d’un problème de santé mentale ou d’une maladie mentale.
  • Un rapport publié en janvier 2021 de Morneau Sheppell a révélé que pendant dix mois consécutifs, les Canadiens ont signalé des niveaux de santé mentale nettement inférieurs à ceux d'avant la pandémie de COVID-19.
  • Toujours selon la Commission de la santé mentale du Canada, les coûts associés à la baisse de la productivité, à l’absentéisme, au présentéisme et au roulement de personnel coûtent à l'économie canadienne environ 6 milliards $ par année.

Résponse

  • La santé mentale est une préoccupation pour tous les Canadiens et est devenue plus d’importance en réponse de la pandémie et de l'impact qu'elle a eu sur nos vies personnelles et professionnelle – c’est pourquoi elle constitue une priorité pour moi, en tant que ministre du Travail.
  • Pour soutenir les Canadiens en ces temps difficiles, un certain nombre de soutiens en santé mentale sont disponibles. Par exemple, nous avons lancé un nouveau portail appelé « Espace mieux-être Canada », lequel comporte des outils et des ressources sans frais pour promouvoir le bien-être psychologique dont tout le monde peut bénéficier, y compris les travailleurs.
  • De plus, dans le cadre de mon mandat, je vais veiller à ce que la santé mentale soit incluse comme un élément spécifique de la santé et de la sécurité au travail et exiger des employeurs sous réglementation fédérale qu'ils prennent des mesures préventives pour faire face au stress et aux blessures sur leurs lieux de travail.
  • L'automne dernier, nous avons procédé à une première série d'engagements avec les syndicats, les employeurs, les groupes de défense et les Canadiens par la diffusion à grande échelle d'un document de travail et d’un sondage ciblé auprès des employeurs.
  • Nous analysons actuellement les commentaires et réaliserons un deuxième cycle d'engagement pour obtenir des commentaires sur les approches possibles.

Contexte

La ministre du Travail a reçu comme mandat d’améliorer les mesures de protection du travail prévues dans le Code canadien du travail (Code) en incluant expressément la santé mentale comme composante de la santé et de la sécurité au travail et en obligeant les employeurs sous réglementation fédérale à prendre des mesures préventives pour faire face au stress et aux blessures en milieu de travail.

Le Code canadien du travail et la santé mentale

La santé et la sécurité au travail sont visées par la partie II du Code et par les règlements connexes, qui s’appliquent aux employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale, aux sociétés d’État, à la fonction publique fédérale et aux milieux de travail parlementaires, dont la Chambre des communes et le Sénat.

Les employeurs sont actuellement liés par des obligations à la fois générales et plus spécifiques visant à protéger la santé et la sécurité de toute personne employée par l'employeur. Cependant, il n'y a aucune obligation spécifique ou normative pour les employeurs de protéger la santé et la sécurité psychologiques de leurs employés en vertu du Code.

Bill C-65

Projet de loi C-65

Le projet de loi C-65, qui a reçu la sanction royale le 25 octobre 2018, a pour effet de modifier le Code pour créer un régime unique et intégré qui protège les employés sous réglementation fédérale contre le harcèlement et la violence en milieu de travail. Les modifications sont entrées en vigueur le 1er janvier 2021 et comprennent l'ajout d'une référence aux "blessures et maladies psychologiques" dans l'énoncé de l'objet de la partie II. Cette inclusion devrait renforcer l'attente selon laquelle la prévention des maladies et blessures psychologiques fait également partie des obligations de l'employeur.

Coordination fédérale-provinciale-territoriale

La santé mentale au travail est une priorité partagée pour les ministres FPT, responsables du travail. Des travaux sont en cours pour élaborer une stratégie pour la santé mentale en milieu de travail qui identifiera une gamme d'outils et de meilleures pratiques. Dirigé par le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, les résultats de ce travail devraient être communiqués aux ministres FPT au début de 2021.

Faits et Coûts associés à la santé mentale au travail

Un large éventail d’études canadiennes estiment qu’une mauvaise santé mentale entraîne des coûts importants pour l’économie canadienne. Par exemple, la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC) estime qu’une mauvaise santé mentale en général coute à l’économie canadienne 50 milliards $ par année, y compris les coûts des soins de santé, des services sociaux et de soutien au revenu. La CSMC estime aussi que plus d’un tiers (35 %) de ces coûts sociaux globaux sont liés au travail, et que les problèmes de santé mentale dans le milieu de travail coûtent à l'économie canadienne 6 milliards $ par année en perte de productivité (CSMC, 2010; 2013).

Dans un récent rapport, les données de 10 grandes entreprises canadiennes ont signalé un rendement moyen sur investissement annuel de 1.62 $ pour chaque dollar investi dans des initiatives en santé mentale. Les résultats démontrent que les entreprises qui ont gardé ces initiatives en place pour plus de 3 ans ont vu leur rendement sur investissement doubler (Deloitte Insights, 2019).

Impact de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale

La pandémie de COVID-19 fait porter un lourd fardeau émotionnel, psychologique et social aux Canadiens. Des études indiquent que depuis le début de la pandémie, le nombre de personnes qui décrivent leur santé mentale comme étant excellente ou très bonne a diminué. Par exemple, en mai 2020, 48 % des Canadiens ont déclaré être en excellente ou très bonne santé mentale, contre 68 % en 2018.

De nombreuses ressources et aides ont été mises à la disposition des Canadiens pour les soutenir pendant la pandémie. Presque tous les gouvernements provinciaux et territoriaux ont intensifié leurs soutiens et ressources en matière de santé mentale, puis ont adapté et/ou amélioré et fait la promotion de leurs services d’écoute téléphonique, tandis que certains remédient aux carences qui se manifestent en particulier dans les soins et les services. Plusieurs organisations au Canada ont redoublé d’efforts pour fournir des outils utiles ainsi que des ressources interactives et en flux continu servant à soutenir les employeurs et les employés. Par exemple:

  • Le gouvernement du Canada a lancé un nouveau portail en ligne appelé "Espace mieux-être Canada" qui donne accès à un réseau virtuel de soutien psychosocial. Ces soutiens viendront compléter, et non remplacer, les services provinciaux et territoriaux existants.
  • Le CCHST a mis à jour et publié des cours en ligne qu’on peut télécharger sans frais en milieu de travail. Ces outils permettront aux parties prenantes en milieu de travail (dont les employés) de composer avec la santé et la sécurité psychologiques en cette période difficile.
  • La Commission canadienne pour la santé mentale supporte activement les travailleurs et les employeurs en offrant des ressources en santé mentale spécifiques à la pandémie.
  • Le CAMH (centre de toxicomanie et de santé mentale) fournit des conseils, des stratégies d’adaptation et des ressources à la population et aux travailleurs de la santé. En outre, ils suivent les effets de la pandémie sur la santé mentale grâce à une série d'enquêtes nationales.
  • L’Association canadienne pour la santé mentale a mis à la disposition du public des ressources et des suggestions pour soutenir la santé mentale des canadiens.
  • La Société canadienne de psychologie fournit des fiches d’information à propos du soutien aux employés.

Bien que de nombreuses ressources et aides aient été déployées à la suite de la pandémie, les tendances des données au fil du temps démontrent que les niveaux élevés de problèmes de santé mentale signalés au début de la pandémie se maintiennent. D'autres tendances émergentes suggèrent que les facteurs de stress de la COVID-19, comme l'incertitude financière, l'isolement, les pertes d'emploi ou la réduction des heures de travail, exacerbent la détresse psychologique préexistante, l'anxiété et même la dépression chez les travailleurs canadiens.

Citations

Le gouvernement "établira des partenariats avec les provinces, les territoires et les professionnels de la santé pour mettre en place des normes en matière de santé mentale dans les milieux de travail…”

(Avancer ensemble – Discours du Trône ouvrant la première session de la quarante-troisième législature du Canada, 5 décembre, 2019)

"Pour rendre la vie moins stressante et donner aux gens plus de temps à consacrer à leurs familles et amis, nous choisissons d’avancer en proposant de nouvelles protections fédérales qui seront intégrées au code du travail. Elles comprendront notamment…Un meilleur soutien pour la santé mentale des travailleurs, en incluant la santé mentale en tant qu’élément spécifique des normes de santé et de sécurité au travail et en exigeant des employeurs qu’ils prennent des mesures préventives visant à résoudre les problèmes de stress et les risques de blessures en milieu de travail…”

(Avancer: un plan concret pour la classe moyenne, plateforme libérale 2019)

« Nous ne devons pas uniquement combattre le virus. Nous devons aussi combattre la stigmatisation qui empêche vraisemblablement les gens de se sentir à l’aise pour demander de l’aide et du soutien, » a affirmé Louise Bradley. « Plus nous investirons dans notre bien-être maintenant, mieux nous serons capables d’affronter l’autre face de la COVID-19. »

(Louise Bradley, présidente et chef de la direction de la Commission de la santé mentale du Canada)

Préparé par

Nom : Nicole Uloth

Titre : Agent des politiques

Numéro de téléphone : 343-572-6653

Expert-conseil

Nom : Lori Straznicky

Titre : Directrice exécutive, la politique du lieu de travail et des relations de travail

Numéro de téléphone : 613-462-1023

Approuvé par

Nom : Barbara Moran

Titre : Directrice générale, DPSRL

Numéro de téléphone : 613-899-8642

12. Équipement de protection individuelle et autres mesures de contrôle liées à la COVID-19

Objet

Des intervenants de divers secteurs sous réglementation fédérale ont souligné la nécessité d’acquérir de l’équipement de protection individuelle (EPI) relativement aux services essentiels qu’elles fournissent.

Faits saillants

  • Environ 1,2 million d’employés, soit 8 % de la population active canadienne, sont assujettis à la réglementation fédérale. Les principaux secteurs sous réglementation fédérale sont le transport par voie ferroviaire, routière, aérienne et maritime, les télécommunications, la radiodiffusion et la télédiffusion, les banques, certains aspects de la vie des Premières Nations et la fonction publique du Canada.
  • Ces secteurs comptent plus de 18 500 employeurs. La grande majorité des employés (87 %) qui œuvrent dans ces secteurs sont au service de moyennes et grandes entreprises (c’est-à-dire celles ayant 100 employés ou plus).
  • Les services des infrastructures essentielles que fournissent ces employés sont indispensables au bien-être des Canadiens grâce à l’appui qu’ils apportent aux autres secteurs de l’économie canadienne.
  • Statistique Canada recueille des renseignements sur l’offre, la demande et les inventaires d’équipements de protection individuelle. En décembre 2020, plus des 2 tiers des entreprises ont déclaré avoir besoin, ou s’attendre à avoir besoin, d’EPI pour fonctionner conformément aux consignes de santé publique liées à la COVID-19.

Résponse

  • Le gouvernement du Canada collabore continuellement avec les gouvernements provinciaux et territoriaux afin de déterminer leurs besoins et de procéder à l’achat de l’équipement, des fournitures et des services nécessaires pour lutter contre la COVID-19 dans les secteurs qui fournissent des services essentiels, dont le secteur des soins de santé.
  • Ma collègue, la ministre Anand, de même que les fonctionnaires de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC), ont fait montre d’une forte détermination en matière d’achat, particulièrement en ce qui touche l’équipement de protection individuelle destiné aux travailleurs de première ligne en santé.
  • Le gouvernement du Canada appuie également l’élaboration d’une norme sur les appareils de protection respiratoire « Fabriqué au Canada », qui est en cours d’élaboration par le Groupe CSA.
  • Outre les travailleurs de la santé, qui sont sous réglementation provinciale, une part importante des travailleurs et employeurs sous réglementation fédérale fournissent des services essentiels durant la crise de la COVID-19.
  • Les travailleurs et les employeurs sous réglementation fédérale jouent un rôle fondamental : ils veillent à ce que la chaîne d’approvisionnement des aliments et de l’équipement médical demeure ininterrompue et à ce qu’il n’y ait pas de rupture dans les services essentiels de transport, de télécommunications et de radiodiffusion.
  • Les organisations qui fournissent des services essentiels peuvent demander l’accès à la Réserve d’urgence pour les services essentiels (RUSE) du gouvernement du Canada lorsque toutes les autres sources d’approvisionnement ont été épuisées et lorsque de graves perturbations de la prestation des services essentiels à la population canadienne sont imminentes.
  • La RUSE complète l’aide existante en matière d’EPI fournie aux travailleurs de la santé de première ligne par l’Agence de la santé publique du Canada et les provinces et territoires.
  • En outre, le gouvernement du Canada a mis en place le Carrefour sur l’approvisionnement en EPI pour aider les organisations à vendre et à acheter de l’EPI pendant la pandémie.

Contexte

À titre d’acheteur central du gouvernement du Canada, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) dirige l’achat consolidé des fournitures et services d’urgence dont le Canada a besoin, notamment aux échelons fédéral, provincial et territorial.

Réserve d’urgence pour les services essentiels (RUSE)

Par l’intermédiaire de la RUSE, les entreprises ou les organisations de services essentiels admissibles peuvent présenter une demande afin de recevoir de l’équipement de protection individuelle (EPI), des masques non médicaux et des produits de désinfection qui leur permettront de répondre à des besoins à court terme pressants (45 jours). La Réserve d’urgence complète le soutien en matière d’EPI déjà fourni aux travailleurs de la santé de première ligne par l’Agence de la santé publique du Canada. Elle aide les autres organisations de services essentiels à combler leurs manques temporaires critiques afin d’éviter de perturber la prestation des services à la population canadienne. Les fournitures sont offertes aux organisations ou entreprises incapables d’obtenir des fournitures par d’autres moyens selon le principe du recouvrement des coûts, lorsque de graves perturbations des services essentiels sont imminentes. Les coûts liés à l’aide fournie aux gouvernements des provinces et des territoires ne seront pas recouvrés.

Pour être admissible à la RUSE, une organisation doit fournir des services essentiels dans l’un des secteurs suivants :

  • énergie et services publics
  • technologies de l’information et de la communication
  • finances
  • santé
  • alimentation
  • eau
  • transport
  • sécurité
  • gouvernement
  • secteur manufacturier

Carrefour sur l’approvisionnement en EPI

Le Carrefour sur l’approvisionnement en EPI regroupe les ressources destinées aux organisations qui achètent et vendent de l’EPI. Grâce à ce carrefour, les organisations canadiennes ont accès aux ressources et à l’information sur l’EPI du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres organisations, ce qui inclut les conseils aux consommateurs. Les acheteurs y trouveront des listes de fournisseurs d’EPI, ainsi que des conseils qui les aideront à planifier leurs achats d’EPI.

Réserve nationale stratégique d’urgence (RNSU)

La RNSU contient des fournitures que les provinces et les territoires peuvent demander dans des situations d’urgence, lorsque leurs propres ressources sont insuffisantes. Dans le cadre de l’intervention du Canada en réponse à la COVID-19, la RNSU est principalement utilisée pour répondre aux besoins des travailleurs de la santé de première ligne. L’Agence de la santé publique du Canada gère la RNSU.

Enquête de Statistique Canada sur l’équipement de protection individuelle

Selon les données de l’enquête sur les EPI de décembre 2020, plus d’entreprises étaient moins préoccupées par les pénuries d’EPI en décembre qu’en octobre et août. Parmi les entreprises qui s’attendaient à des pénuries d’EPI requis, l’insuffisance des produits ou de l’équipement disponibles auprès des fournisseurs demeurait la principale cause de préoccupation.

La demande d’EPI demeurait la plus élevée parmi les entreprises des soins de santé privés et de l’assistance sociale, de l’hébergement et de la restauration, du commerce de détail et de la fabrication.

EPI

Conformément à la partie II du Code canadien du travail et aux règlements connexes, les employeurs sous réglementation fédérale doivent évaluer tous les dangers en milieu de travail. Ils doivent contrôler tous les dangers, y compris ceux liés à la COVID-19, en utilisant la hiérarchie des contrôles : élimination du danger; contrôles administratifs; contrôles techniques et EPI seulement en dernier recours;

Il arrive que les employeurs doivent fournir de l’EPI pour protéger leurs travailleurs contre les dangers. Les appareils de protection respiratoire sont un type d’EPI, et le Code précise à quel moment ils peuvent être requis. Les appareils de protection respiratoire fournis pour les dangers en milieu de travail doivent être conformes aux normes prescrites et doivent être certifiés par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) des États-Unis.

Des appareils de protection respiratoire peuvent être requis dans certaines situations particulières où les employés peuvent être exposés à des matières dangereuses en suspension dans l’air. Dans le contexte de la COVID, il existe des situations où les employés peuvent être plus à risque d’exposition aux gouttelettes en suspension dans l’air que dans la population générale, comme les travailleurs de première ligne dans les soins de santé. Si une personne qualifiée a effectué une évaluation et déterminé qu’un appareil de protection respiratoire est nécessaire pour protéger les travailleurs, cela constitue une exigence professionnelle justifiée.

Lorsqu’il a été déterminé que l’utilisation d’un respirateur est la dernière mesure possible pour protéger efficacement les employés contre des matières dangereuses en suspension dans l’air, cela peut empêcher les employés qui portent des poils faciaux, y compris à des fins religieuses, de pouvoir porter le respirateur en toute sécurité. Dans cette situation, l’employeur doit être en mesure de démontrer que l’utilisation d’un respirateur constitue une exigence professionnelle justifiée pour le travail effectué.

Norme relative à l’EPI « fabriqué au Canada »

Le Groupe CSA travaille actuellement à l’élaboration d’une norme relative à la fabrication de respirateurs au Canada qui appuiera une augmentation de l’approvisionnement en respirateurs ainsi que la production d’EPI au pays.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux collaborent étroitement avec le Groupe CSA pour veiller à ce que cette nouvelle norme réponde aux besoins de toutes les administrations.

Essai de l’EPI

Auparavant, il n’y avait pas de fournisseurs nationaux de services d’essai et de certification pour l’EPI de calibre médical.

Le 27 octobre, le Groupe CSA a annoncé l’ouverture d’un laboratoire agréé spécialisé chargé de faire l’essai de l’EPI de calibre médical et d’en certifier la sécurité.

Ce nouveau laboratoire est basé au siège social du Groupe CSA situé à Toronto (Ontario) et fournira des services de mise à l’essai et de certification d’EPI de calibre médical, y compris des masques, des masques de protection respiratoire filtrants, des gants médicaux, des rideaux de protection et des vêtements tels que des blouses chirurgicales et d’isolement, destinés à être utilisés partout au Canada.

Contrôles recommandés par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC)

Les couvre-visages ou les masques non médicaux et le désinfectant pour les mains sont des mesures de contrôle et ne sont pas des EPI. Ces contrôles aident à prévenir la propagation de la COVID-19 et sont fortement recommandés par les autorités de santé publique, y compris l’ASPC.

L’ASPC recommande les couvre-visages, chaque fois que les gens ne peuvent maintenir une séparation de 2 mètres, qui sont souvent jugés essentiels dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Ils visent à contrôler la propagation des gouttelettes pouvant contenir le virus en ne permettant pas qu’elles soient exprimées par une personne qui ne sait pas qu’elle en est porteuse.

Le désinfectant pour les mains est une mesure de protection qui aide à prévenir la propagation du virus par des surfaces contaminées.

Citations

« Partout au pays, des organisations de tous types fournissent un large éventail de services essentiels; par exemple, elles fournissent les aliments qui aboutissent sur nos tables, prennent soin de populations vulnérables et expédient des marchandises d’un océan à l’autre. Grâce à la Réserve d’urgence pour les services essentiels, le gouvernement fédéral vise à s’assurer que ces organisations peuvent continuer de mener leurs activités lorsqu’elles ont du mal à obtenir de l’EPI à court terme, après que toutes les autres sources d’approvisionnement ont été épuisées. Les Canadiennes et les Canadiens peuvent être assurés qu’ils continueront d’avoir accès aux services essentiels dont ils dépendent pendant que l’économie canadienne continue de se remettre de la pandémie. »

L’honorable Anita Anand, Ministre des Services publics et de l’Approvisionnement

« Puisque l’industrie du camionnage fournit des services essentiels, sa capacité à s’approvisionner en EPI et à en garantir la disponibilité est cruciale. La création du Carrefour sur l’approvisionnement en EPI par la ministre Anand aidera nos membres à continuer de faire avancer la chaîne d’approvisionnement du Canada pendant la crise de la COVID-19. »

Stephen Laskowski, président de l’Alliance canadienne du camionnage

Préparé par

Nom : Robert Reid

Titre : Hygiéniste industriel, Direction du milieu de travail

Nom : Patrick McDuff

Titre : Analyste principal des politiques

Aucun numéro de téléphone

Personne-ressource principale

Nom : Marcia Edgar

Titre : Gestionnaire, SST, Direction du milieu de travail

Numéro de téléphone : 873-353-6212

Nom : Douglas Wolfe

Titre : Directeur général par intérim

Numéro de téléphone : 819-921-1539

Approuvé par

Nom : Frances McCormick

Titre : Directrice générale par intérim, Direction du milieu de travail

Numéro de téléphone : 613-818-8074

13. Redémarrage du travail sécuritaire en période de pandémie

Question

Les entreprises demeurant en exploitation pendant la pandémie de COVID 19, de quelles considérations en matière de santé et de sécurité au travail faut-il tenir compte pour assurer la reprise et le maintien des activités en toute sécurité?

Faits saillants

  • Le Programme du travail est chargé d’appliquer la partie II du Code canadien du travail, qui porte sur la santé et la sécurité au travail dans les milieux professionnels sous réglementation fédérale. La partie II vise à prévenir les accidents et les blessures en milieu de travail, y compris les maladies professionnelles.
  • En vertu de la réglementation, les employeurs sont tenus d’établir un programme de prévention des risques (PPR) en milieu de travail pour protéger la santé et la sécurité de leurs employés au travail.
  • Avant de reprendre leurs activités et chaque fois qu’un changement important survient, les employeurs doivent mettre à jour leur PPR afin de traiter la COVID 19 comme un danger biologique en milieu de travail en évaluant les risques et en mettant en œuvre des mesures préventives de concert avec le comité de santé et sécurité au travail ou le représentant en santé et sécurité. L’employeur dot également former les employés au sujet des nouveaux renseignements sur les dangers, les nouvelles procédures et l’utilisation appropriée de l’équipement de protection individuelle, le cas échéant.
  • À l’appui de cet effort, le Programme du travail est en train de mettre sur pied une équipe de coordination des interventions en cas de COVID 19 (ECIC) qui sera en place à compter d’avril 2021.

Résponse

  • Pour aider les employeurs, le Programme du travail a mis à la disposition des milieux de travail des renseignements et des ressources en ligne en réponse à la pandémie de COVID 19.
  • Pour s’assurer que les entités et les employés sous réglementation fédérale reçoivent les conseils et le soutien dont ils ont besoin pour reprendre leurs activités en toute sécurité, le Programme du travail est en train de mettre sur pied une équipe de coordination des interventions en cas de COVID 19 (ECIC) afin d’aider les employeurs sous réglementation fédérale à reprendre leurs activités. Cette équipe veillera de façon proactive à ce que des programmes de prévention des risques adéquats soient en place et que les comités d’orientation en matière de santé et de sécurité, les comités de santé et de sécurité au travail et les représentants en matière de santé et de sécurité fonctionnent correctement. Plusieurs experts en la matière pourront également appuyer cette équipe. Cette fonction dépend du financement demandé dans le Budget supplémentaire des dépenses (B). Le programme vise à mettre l’équipe en place d’ici avril 2021.
  • Tout au long de la pandémie, le Programme du travail a appuyé nos intervenants en leur rappelant qu’il importe de se doter d’un plan de prévention des risques évolutif dans chaque milieu de travail, en assurant la pleine participation des comités de santé et de sécurité ou des représentants à tous les processus décisionnels en matière de santé et de sécurité, et en utilisant la technologie pour communiquer l’information aux employés. Cela est conforme au droit fondamental des employés de connaître tous les risques dans leur milieu de travail.

Si l’on insiste :

  • J’encourage les employeurs à prendre les mesures nécessaires pour veiller à ce que leurs comités de santé et de sécurité ou leurs représentants participent activement à l’élaboration de plans de retour sécuritaire au travail et à ce que ces plans soient largement partagés avec les employés.
  • Lorsqu’ils établissent des procédures et des protocoles et mettent en œuvre des mesures préventives pour atténuer les risques de la COVID 19, les employeurs doivent s’assurer d’utiliser des renseignements fiables et à jour sur la COVID 19 et d’obtenir pour leurs employés l’équipement de protection individuelle approprié qui répond aux normes indiquées.
  • J’aimerais attirer l’attention sur le travail important du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail. Le Centre a produit des ressources d’information sur la pandémie en milieu de travail, des fiches-conseils sur divers secteurs canadiens essentiels et un cadre d’évaluation des risques en milieu de travail, et a mis en place un portail de partage des pratiques exemplaires en situation de pandémie qui sont accessibles en ligne.

Contexte

Le Programme du travail vise à fournir aux entités et aux employés sous réglementation fédérale le soutien dont ils ont besoin pour reprendre leurs activités en toute sécurité dans le contexte de la COVID 19, en :

  • créant une équipe de coordination des interventions en cas de COVID 19 (ECIC) qui se concentrera sur le travail proactif pour faciliter la reprise des activités des employeurs sous réglementation fédérale.
    • L’ECIC, formée de 6 agents d’intervention préventive (AIP), travaillera de façon proactive avec les employeurs sous réglementation fédérale pour s’assurer que des programmes adéquats de prévention des risques sont en place et que les comités d’orientation en matière de santé et de sécurité, les comités de santé et de sécurité au travail et les représentants en matière de santé et de sécurité fonctionnent correctement.
    • Les AIP seront appuyés par un groupe d’experts en la matière, y compris un effectif existant d’agents de santé et de sécurité d’expérience, de 3 conseillers de programme supplémentaires (offrant une couverture accrue dans tous les fuseaux horaires) et de 3 experts techniques supplémentaires (en hygiène industrielle et en santé mentale).
  • cernant les activités de mobilisation, de sensibilisation et de promotion à l’appui de la reprise des activités, et en y participant, notamment en fournissant de l’information à l’intention des comités de santé et de sécurité des employeurs; en élaborant des documents d’orientation; et en participant activement à des événements virtuels de l’industrie.
    • Les activités mettraient l’accent sur les mesures proactives de prévention en milieu de travail, la protection de la santé mentale et la réduction des risques en milieu de travail qui sont liés à la COVID 19.
    • L’établissement des priorités et l’augmentation du nombre d’inspections virtuelles et en personne des agents de santé et de sécurité aideront les entités sous réglementation fédérale à cerner et à atténuer les risques associés à la reprise des activités dans la foulée de la pandémie de COVID 19 en réduisant les préjudices physiques ou psychologiques subis par les employés.
  • affecter des ressources à Transports Canada pour assurer une orientation technique et une expertise dans un contexte opérationnel postpandémique. Ces ressources appuieront une expertise accrue dans des domaines comme les conseils relatifs aux programmes, l’hygiène industrielle et la santé psychologique.

Le Programme du travail a créé des documents d’orientation pour appuyer les parties en milieu de travail, notamment :

  • Des promesses de conformité volontaire (PCV) à formulation standard concernant l’expiration des certificats de secourisme;
  • Des alertes aux dangers concernant les différences entre les exigences en matière d’étiquetage et de fiche signalétique du SIMDUT visant les produits chimiques importés des États Unis et utilisés dans les lieux de travail sous réglementation fédérale;
  • Des précisions au sujet du signalement des situations comportant des risques liés à la COVID 19 et le rôle de l’employeur et des parties en milieu de travail dans ces cas;
  • Une interprétation des directives de l’Agence de la santé publique du Canada concernant les masques;
  • Des modifications temporaires aux exigences de signature sur les formulaires de déclaration de l’employeur, qui tiennent compte des limites découlant du télétravail;
  • Des précisions sur les exigences en matière de rapport dans les situations où du personnel contracte la COVID 19 en milieu de travail;
  • Des courriels courants à l’intention des employeurs, des employés et des intervenants pour leur rappeler les exigences du Code et partager des outils et des renseignements utiles qu’ils peuvent utiliser pour assurer la protection de leur milieu de travail;
  • Des réponses rapides aux questions et préoccupations des employeurs et des syndicats; et,
  • La promotion active des outils et ressources développés par le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST).

Préparé par

Nom : Renée Roussel

Titre : Directrice principale, Direction des opérations régionales et de la conformité

Principale personne-ressource

Nom : Renée Roussel

Titre : Directrice principale, Direction des opérations régionales et de la conformité

Numéro de téléphone : 819-654-4390

Approuvé par

Nom : Guy Morissette

Titre : Directeur général, Direction des opérations régionales et de la conformité

Numéro de téléphone : 819-654-4267

Date

Date approuvée par le BSMA : Le 17 février 2021

14. Licenciements collectifs

Question

Que fait le gouvernement pour protéger les droits des employés qui pourraient perdre leur emploi en raison des répercussions liées à la COVID 19?

Faits saillants

  • Les dispositions sur les licenciements collectifs qui sont énoncées dans le Code canadien du travail stipulent qu’avant de procéder au licenciement, échelonné sur au plus 4 semaines, de 50 employés ou plus d’un même établissement, l’employeur doit en donner avis à la ministre du Travail au moins 16 semaines avant la date de licenciement et doit remettre copie de cet avis aux syndicats concernés et aux employés touchés qui ne sont pas représentés par un syndicat.
  • La ministre du Travail peut accueillir ou rejeter une dispense relative à des licenciements collectifs s’il est démontré que les critères énoncés dans la loi ont été respectés. Nous reconnaissons que nous traversons une période sans précédent et que les employeurs sont aux prises avec des mises à pied et des licenciements en raison des répercussions liées à la COVID 19.
  • En date du 17 février 2021, la ministre du Travail avait reçu quelque 43 avis de licenciements collectifs depuis le 1er avril 2020, conformément à la section des licenciements collectifs du Code canadien du travail. De ce nombre, 35 concernent le secteur du transport aérien, dont 3 demandes d’exemption ont été approuvées; 3 demandes d’exemption ont été rejetées; 2 demandes d’exemption font actuellement l’objet d’un examen; 10 avis ont été reçus sans demande d’exemption; 17 ont été retirés ou n’étaient pas visés par les dispositions du Code canadien du travail.

Résponse

  • Le Programme du travail veille à ce que les droits des employés en vertu de la partie III du Code soient respectés.
  • Lorsque les employeurs mettent fin à l’emploi d’un grand groupe d’employés, ils doivent en informer à l’avance la ministre du Travail. Ils doivent également mettre sur pied un comité mixte de planification chargé de minimiser les répercussions des licenciements sur les employés touchés ou, si possible, d’envisager des solutions de rechange aux licenciements.
  • Si un employeur présente une demande de dispense de ces obligations, il doit démontrer à ma satisfaction qu’il satisfait aux exigences de la partie III du Code canadien du travail.

Contexte

Le Programme du travail veille à la continuité de ses activités en fournissant des conseils aux employeurs et aux employés pendant la pandémie. Le personnel du Programme répond aux demandes de renseignements et aux questions sur les dispositions du Code canadien du travail (le Code), et assure la conformité à celui-ci.

Les dispositions sur les licenciements collectifs énoncées dans la section IX de la partie III du Code canadien du travail stipulent qu’un employeur qui envisage de procéder au licenciement de 50 employés ou plus d’un même établissement dans une période de 4 semaines doit en informer par écrit la ministre du Travail au moins 16 semaines avant la date de licenciement et fournir une copie de cet avis à la ministre de l’Emploi et du Développement social (EDSC), à la Commission de l’assurance-emploi du Canada (CAEC), aux syndicats concernés et aux employés touchés non représentés par un syndicat.

L’employeur doit également établir un comité mixte de planification qui regroupe les employés et l’employeur. Ce comité a pour mandat de trouver des moyens de minimiser les répercussions des mesures de licenciement collectif sur les employés touchés et, si possible, d’éviter les licenciements.

Le Code permet à l’employeur de demander une dispense sur :

  1. La remise au ministre et aux employés d’un avis de licenciement;
  2. La collaboration avec la Commission de l’assurance-emploi du Canada;
  3. La remise aux employés d’un relevé écrit des prestations; et
  4. La création d’un comité mixte de planification.

Pour obtenir une exemption en vertu de l’article 228, le demandeur doit démontrer que l’exigence de fournir un avis, ou un relevé des prestations, de collaborer avec la Commission ou de constituer le comité mixte de planification :

  1. soit porte — ou porterait — atteinte aux intérêts des employés;
  2. soit porte — ou porterait — atteinte aux intérêts de l’employeur de ces employés;
  3. soit cause — ou causerait — un grave préjudice au fonctionnement de l’établissement; ou
  4. soit n’est pas nécessaire parce que l’établissement dispose de mécanismes d’aide aux surnuméraires qui sont essentiellement semblables à ceux prévus par les dispositions du Code ou d’une convention collective, ou qui visent les mêmes effets.

La ministre peut accueillir ou rejeter une demande de dispense s’il est démontré que les critères susmentionnés ont été respectés.

De plus, qu’il s’agisse ou non d’un licenciement collectif, l’employeur est tenu de fournir par écrit à tous les employés qui ont accumulé au moins 3 mois consécutifs d’emploi continu un préavis de licenciement d’au moins 2 semaines ou de leur verser 2 semaines de salaire en guise et lieu de préavis.

En outre, le Code prévoit qu’un employé dont l’emploi prend fin et qui travaille pour le même employeur sans interruption depuis au moins douze mois doit toucher — sauf en cas de congédiement justifié — une indemnité de départ qui équivaut à 2 jours de salaire pour chaque année d’emploi ou à 5 jours de salaire, selon le plus élevé des 2 montants.

Quand des mesures de licenciement collectif visent des employés qui sont couverts par une convention collective dont les dispositions sont, à tout le moins, aussi favorables que celles qui sont énoncées dans le Code, les dispositions de la convention collective prévalent.

Demande d’exemption — licenciements collectifs

En date du 17 février 2021, la ministre du Travail avait reçu 43 avis de licenciements collectifs depuis le 1er avril 2020. De ce nombre, 35 concernent le secteur du transport aérien, dont 3 demandes d’exemption ont été approuvées; 3 demandes d’exemptions ont été rejetées; 2 demandes d’exemption font actuellement l’objet d’un examen; 10 avis ont été reçus sans demande d’exemption; 17 ont été retirées ou n’étaient pas visées par les dispositions du Code.

Tableau 1: Demande d’exception – licenciements collectifs
Statut et total Secteur du transport aérien Licenciements collectifs
Signées 6

(3 approuvées, 3 rejetées)

10

(5 approuvées, 4 rejetées, 1 partielle)

À l’étude 2 5
Aucune demande d’exemption 10 10
Retirées, et cetera 17 18
Totaux : 35 43

Préparé par

Nom : Renée Roussel

Titre : Directrice principale, Direction des opérations régionales et de la conformité

Personne-ressource

Nom : Renée Roussel

Titre : Directrice principale, Direction des opérations régionales et de la conformité

Numéro de téléphone : 819-654-4390

Approuvé par

Nom : Guy Morissette

Titre : Directeur général, Direction des opérations régionales et de la conformité

Numéro de téléphone : 819-654-4267

Date

Date approuvée par le BSMA : Le 17 février 2021

15. Négociations collectives au Port de Montréal

Objet

Quel est l’état des négociations collectives au Port de Montréal entre l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs, Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), section locale 375 ?

Faits saillants

  • L’AEM et le Syndicat des débardeurs, SCFP, section locale 375, négocient présentement le renouvellement de leur convention collective visant tous (environ 1 100) les employés de tous les employeurs travaillant au chargement et déchargement des navires, et autres travaux connexes, dans le territoire du Port de Montréal, échue depuis le 31 décembre 2018.
  • Le Service fédéral de médiation et de conciliation (SFMC) travaille avec les parties depuis le 11 octobre 2018.
  • Des grèves intermittentes ont été menées en juillet et août 2020.
  • Le 21 août 2020, les parties ont conclu une entente de trêve de 7 mois, qui se terminera le 21 mars 2021, visant à poursuivre les négociations d’une convention collective et à ne pas exercer de moyens de pression pendant cette période.
  • Le 4 février 2021, 2 médiateurs séniors du SFMC ont été ajoutés au dossier afin d’aider davantage les parties.

Résponse

  • Les négociations entre le Syndicat des débardeurs, section locale 375 du Syndicat canadien de la fonction publique et l’Association des employeurs maritimes se poursuivent depuis 2018.
  • L’équipe de médiation du Service fédéral de médiation et conciliation (SFMC) travaille en étroite collaboration avec les parties depuis octobre 2018, et le 4 février 2021, 2 médiateurs séniors du SFMC ont été ajoutés au dossier afin d’aider davantage les parties.
  • Parvenir à une entente à la table de négociation demeure la meilleure solution pour les travailleurs, les employeurs et l’ensemble des Canadiens.
  • Je vais continuer à suivre la situation de près.

Si on vous interroge à propos de la suspension de la médiation

  • Les discussions entre les médiateurs et les parties sont confidentielles. Je ne peux pas faire d’autres commentaires pour le moment.

Contexte

L’Association des employeurs maritimes (AEM) a comme mission de représenter les intervenants du milieu maritime des ports de Montréal, Trois-Rivières/Bécancour, Hamilton et Toronto. Elle négocie et administre les conventions collectives de ses membres qui incluent des propriétaires et/ou exploitants et/ou agents de navires ainsi que des entreprises d’arrimage.

L’AEM (l’employeur) et le Syndicat des débardeurs, SCFP, section locale 375 (le syndicat), négocient le renouvellement de leur convention collective échue depuis le 31 décembre 2018 visant tous (environ 1 100) les employés de tous les employeurs travaillant au chargement et déchargement des navires, et autres travaux connexes, dans le territoire du Port de Montréal.

Le 4 septembre 2018, le syndicat a transmis un avis de négociation à l’employeur et des séances de négociations directes ont eu lieu le 18 septembre et le 8 octobre 2018.

Le 9 octobre 2018, le Service fédéral de médiation et de conciliation a reçu un avis de différend du syndicat. Le 11 octobre 2018, un conciliateur a été nommé et des rencontres ont eu lieu les 18 et 19 octobre, ainsi que les 1-2, 13-16 et 27 novembre 2018.

Le 23 octobre 2018, en raison de l’impossibilité pour les parties de conclure une entente sur le maintien des activités, l’employeur a déposé une demande auprès du Conseil canadien des relations industrielles (Conseil), en vertu de l’article 87.4(4) du Code canadien du travail (Code), afin que le Conseil tranche toute question relative au maintien des activités dans l’éventualité d’un arrêt de travail.

Le 24 octobre 2018, le syndicat a déposé une plainte de pratique déloyale de travail auprès du Conseil en vertu de l’article 97(1) du Code, alléguant violation par l’employeur des articles 50a) et b) (obligation de négocier et de ne pas modifier les modalités) et 94(1)(a) (intervention de l’employeur dans les affaires syndicales) du Code. Le 21 décembre 2018, l’employeur a déposé une plainte de même nature auprès du Conseil en vertu de l’article 97(1) du Code, alléguant violation par le syndicat des articles 50a) et b) du Code (obligation de négocier et de ne pas modifier les modalités).

Le 11 décembre 2018, 2 médiateurs ont été nommés. L’un des médiateurs a depuis pris sa retraite

Le 16 décembre 2018, les membres du syndicat ont voté à 99,49 % en faveur d’un mandat de grève.

Le 1er janvier 2019 à 00h01, les parties ont acquis le droit de grève ou de lock-out.

Le 21 août 2019, le Conseil a rendu une décision dans laquelle elle rejette une demande de récusation déposée par l’employeur visant l’un des membres du Conseil impliqué dans le traitement de la demande de maintien des activités. Le 23 août 2019, l’employeur a déposé une demande de contrôle judicaire à l’encontre de cette décision à la Cour d’appel fédérale. Le 30 octobre 2019, la Cour d’appel fédérale a rendu une décision dans laquelle elle juge prématurée la demande de l’employeur sollicitant une ordonnance suspendant l’instance en cours devant le Conseil sur la question du maintien des activités. La Cour a décidé d’ajourner la requête en suspension d’instance et a invité l’employeur à demander une suspension de la décision du Conseil dans l’éventualité où le Conseil la déboutait.

Le 5 décembre 2019, les membres du syndicat ont voté à 99,45 % en faveur d’un mandat de grève.

Les médiateurs ont rencontré les parties les 11, 12, 20 et 21 décembre 2018, les 7, 9-10, 23-25 janvier, 26, 29 mars, 8, 9, 10, 23, 24, 25 avril, 7, 8, 9, 21, 22 mai, 4, 5, 6, 19, 20 juin, 11, 12 juillet, 23, 24, 26 septembre, 9, 21, 23, 24, 25 octobre, 18 novembre et 18 décembre 2019, 20 février et 12, 15, 16, 23, 26 juin 2020, 3-7, 13-15, 22-24, 29-31 juillet, 5-7, 10-18 et 20 août 2020.

Le 4 février 2020, les membres du syndicat ont voté à 99,41 % en faveur d’un mandat de grève. Le 5 juin 2020, les membres du syndicat ont renouvelé leur mandat de grève et ont voté à 99,1 % en faveur de la grève.

Le 8 juin 2020, le Conseil a rendu sa décision relativement à la demande déposée par l’employeur en vertu de l’article 87.4(4) du Code, portant sur la question du maintien des activités en cas d’arrêt de travail.

Le 2 juillet 2020 à 15h00 au 4 juillet à 6h59, le syndicat a tenu une grève partielle de 40 heures, qui a affecté les membres du syndicat travaillant aux sections 62 et 77 des terminaux de la Société Terminaux Montréal Gateway. De plus, le syndicat a suspendu la participation des membres du syndicat aux affichages de l’employeur, de même qu’à toute activité de formation, pour une durée illimitée.

Le 27 juillet 2020 à 7h00 au 31 juillet 2020 à 6h59, le syndicat a déclenché une grève qui a entraîné la cessation complète du travail sur le territoire du port de Montréal, incluant le terminal de Contrecœur.

Du 3 août 2020 à 7h00 au 7 août 2020 à 6h59, le syndicat a tenu une grève de 4 jours aux 2 terminaux de la compagnie Termont (le terminal Viau et le terminal Maisonneuve).

Le 4 août 2020, les membres du syndicat ont voté à 99,22 % en faveur d’un mandat de grève.

Le 10 août 2020 à 7h00, le syndicat a déclenché une grève générale illimitée qui a entraîné la cessation complète du travail sur le territoire du port de Montréal, incluant le terminal de Contrecœur.

Le 21 août 2020, les parties ont conclu une entente de trêve de 7 mois, qui se terminera le 21 mars 2021, visant à poursuivre les négociations d’une convention collective et à ne pas exercer de moyens de pression pendant cette période. La grève générale illimitée qui avait commencé le 10 août 2020 a pris fin et le retour graduel des employés s’est amorcé le 23 août 2020 à 7h.

La médiatrice a rencontré les parties les 23 et 28 octobre, 17, 25, 26 et 27 novembre, 3, 4, 7, 8, 9, 14, 15, 17 et 18 décembre 2020, ainsi que les 8, 12, 13, 18, 20 et 25 janvier 2021.

Le 4 février 2021, 2 médiateurs séniors du SFMC ont été ajoutés au dossier afin d’aider davantage les parties. Les médiateurs ont rencontré les parties les 6, 7, 8, 10, 11 et 12 février 2021.

Le 18 février 2021, les membres du syndicat ont voté à 98,12 % en faveur d’un mandat de grève.

Préparé par

Nom : Kim Cunha-Bellem

Titre : Directrice exécutive

Numéro de téléphone : 613-219-3381

Expert-conseil

Nom : Peter Simpson

Titre : Directeur général

Numéro de téléphone : 613-716-8354

Approuvé par

Nom : Peter Simpson

Titre : Directeur général

Numéro de téléphone : 613-716-8354

Date

Date d'approbation de BSMA :

16. Les congés liés à la COVID-19 dans le Code canadien du travail

Objet

Pour faire face à la pandémie COVID-19, le gouvernement a introduit des dispositions en matière de congé qui permettent aux employés de prendre plus facilement les congés avec protection de l'emploi dont ils ont besoin. Ces dispositions complètent les autres congés prévus par le Code canadien du travail qui peuvent également être pris dans le contexte actuel.

Faits saillants

  • Le 25 mars 2020, le Code canadien du travail (Code) a été modifié pour créer le congé lié à la COVID-19, que les employés peuvent prendre s’ils ne peuvent pas travailler en raison de la pandémie. Le 2 octobre 2020, le congé a été modifié pour s’harmoniser avec la nouvelle Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la Prestation canadienne de relance économique pour proches aidants. Le congé sera abrogé le 25 septembre 2021.
  • La partie III du Code canadien du travail s'applique aux entreprises du secteur privé sous réglementation fédérale, à la plupart des sociétés d'État fédérales et à certaines activités des Premières nations, et couvre au total 18 500 employeurs employant 922 000 travailleurs (soit 6 % de la main-d'œuvre canadienne). La partie III établit les conditions de travail minimales concernant la durée du travail, le salaire minimum, les vacances annuelles, les congés, le licenciement et les indemnités de départ.

Résponse

  • Notre gouvernement a agi rapidement pour protéger et soutenir les travailleurs pendant cette crise. En mars, nous avons créé le nouveau « congé lié à la COVID 19 » que les employés relevant de la compétence fédérale pouvaient prendre s’ils n’étaient pas en mesure de travailler ou s’ils n’étaient pas disponibles pour travailler pour des raisons liées à la COVID-19 – incluant s’ils n’étaient pas en mesure de travailler parce qu’ils ont contracté la COVID-19, présentent des symptômes, ou s’auto-isolent.
  • Après, au début d’octobre, nous avons mise à jour le congé afin de l’harmoniser avec la nouvelle Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants.
    • Les employés peuvent maintenant prendre un congé de 2 semaines, autant de fois que nécessaire, s’ils ne peuvent pas travailler parce qu'ils se rétablissent, s’auto-isolent, ou si un professionnel de la santé leur a conseillé de rester à la maison parce qu'ils courent un risque plus important en raison de leur santé; et
    • Ils peuvent également prendre un congé jusqu’à 26 semaines s'ils ne peuvent pas travailler parce qu'ils doivent s'occuper d'un enfant ou d'un membre de la famille qui en a besoin en raison de la COVID-19.
  • Ce congé complète les autres congés prévus par le Code qui peuvent également être pris dans le contexte actuel, incluent :
    • un congé personnel de 5 jours, dont 3 jours payés pour les employés admissibles;
    • jusqu’à 17 semaines de congé non payé pour raisons médicales;
    • un congé pour accidents et maladies professionnels si un employé a été infecté par la COVID-19 dans l’exercice de ses fonctions;
    • jusqu’à 28 semaines de congé de soignant non payé pour fournir des soins et du soutien à un membre de la famille qui souffre d’une maladie grave présentant une risque important de décès;
    • jusqu'à 37 semaines de congé non payé pour s'occuper d'un enfant gravement malade et 17 semaines pour s'occuper d'un adulte gravement malade; et
    • un congé de décès de jusqu’à 5 jours, dont 3 jours payés pour les employés éligibles.
  • Je suis fière des mesures que nous avons prises pour garantir la protection des employés relevant de la compétence fédérale et de leurs familles.

Contexte

Congé lié à la COVID-19

Le 25 mars 2020, la Loi sur les mesures d’urgence visant la COVID-19 (projet de loi C-13) a modifié temporairement le Code canadien du travail (Code) pour instaurer le congé lié à la COVID-19. Ce congé offrait originalement jusqu’à 16 semaines de congé avec protection de l’emploi aux employés qui n’étaient pas en mesure de travailler ou qu’ils n’étaient pas disponibles pour le faire pour des raisons liées à la COVID-19. Le congé devait être abrogé le 1er octobre 2020.

Le 2 octobre 2020, la Loi relative à certaines mesures en réponse à la COVID-19 (projet de loi C-4) a modifié le Code afin que les employés du secteur privé sous la réglementation fédérale puissent continuer de prendre congé avec protection d’emploi s’ils sont malades ou se mettent en isolement en raison de la COVID-19 ou s’ils doivent s’occuper d’un proche pour des raisons liées à la COVID-19. Plus précisément, le projet de loi a modifié le congé lié à la COVID-19 afin qu’il puisse être pris :

  • pour au plus 2 semaines à la fois et autant de fois que nécessaire, si l’employé n’est pas en mesure de travailler parce
    • qu’il a contracté la COVID 19 ou pourrait avoir contracté la COVID 19;
    • qu’il a des affections sous-jacentes, suit des traitements ou a contracté d’autres maladies qui, de l’avis d’un médecin, d’un infirmier praticien, d’une personne en situation d’autorité, d’un gouvernement ou d’un organisme de santé publique, le rendraient plus vulnérable de contracter la COVID-19; ou
    • qu’il s’est mis en isolement sur l’avis de son employeur, d’un médecin, d’un infirmier praticien, d’une personne en situation d’autorité, d’un gouvernement ou d’un organisme de santé publique pour des raisons liées à la COVID-19;
  • pour au plus vingt-6 semaines au total, si l’employé n’est pas en mesure de travailler parce qu’il doit s’occuper d’un enfant de moins de 12 ans ou d’un membre de la famille qui nécessite des soins supervisés pour l’une ou l’autre des raisons suivantes :
    • il a contracté la COVID 19 ou pourrait avoir contracté la COVID 19;
    • l’école ou toute autre installation que l’enfant fréquente ou l’installation que le membre de la famille fréquente ou le programme de jour qu’il suit est fermé ou ouvert seulement durant certaines périodes ou seulement pour certaines personnes, pour des raisons liées à COVID-19;
    • l’enfant ne peut fréquenter l’école ou toute autre installation ou le membre de la famille ne peut fréquenter l’installation ou suivre le programme de jour sur l’avis d’un médecin ou d’un infirmier praticien parce qu’il est en isolement du fait qu’il a contracté ou pourrait avoir contracté la COVID-19, ou parce qu’il risquerait fortement de développer de graves complications s’il contractait la COVID-19; ou
    • la personne qui s’occupe habituellement de l’enfant n’est pas disponible ou les services de soins que le membre de la famille reçoit habituellement ne sont pas offerts pour des raisons liées à la COVID-19.

Ces modifications permettent aux employés soumis à la réglementation fédérale de se prévaloir de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et de la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants, qui ont également été créées dans le cadre du projet de loi C-4, sans craindre de perdre leur emploi.

Autres congés prévu par le Code canadien du travail

Congé personnel

Un employé peut être admissible à un congé personnel d’au plus 5 jours, pour lequel 3 jours sont payés pour les employés ayant complété 3 mois d’emploi continu, qui peut être pris pour diverses raisons, notamment pour soigner une maladie ou une blessure, pour s’acquitter d’obligations relatives à la santé ou aux soins d’un membre de sa famille, ou pour gérer toute situation urgente, incluant le décès d’un membre de la famille.

Congé pour raisons médicales

Un employé peut avoir droit à un congé médical non payé de 17 semaines au maximum s'il n'est pas en mesure de travailler pour des raisons de santé, y compris les traumatismes psychologiques ou le stress résultant du décès d'un membre de la famille. Pendant son congé, un employé peut être admissible pour recevoir la Prestation canadienne d’urgence.

Accidents et maladies professionnels

Si un employé a été infecté par la COVID-19 dans l’exercice de ses responsabilités professionnels, il peut avoir droit à un congé de maladie professionnelle. L’employeur est tenu de souscrire à un régime qui prévoit le remplacement du salaire d’un employé qui s’absente du travail en raison d’un accident ou d’une maladie professionnels. Ce remplacement de salaire est payable à un taux équivalent à celui prévu par la loi sur les accidents du travail applicable dans la province de résidence permanente de l’employé.

Congé de soignant

Le congé de soignant est un congé non rémunéré qui permet à un employé de prendre jusqu'à 28 semaines de congé au cours d'une période de 52 semaines pour offrir des soins et du soutien à un membre de sa famille qui est gravement malade et qui risque de mourir. Il est offert à tous les employés, quelle que soit la durée du service auprès de leur employeur. Si le membre de la famille qui est gravement malade décède, le congé prend fin à la fin de la semaine où le membre de la famille décède. Pendant son congé, l’employé peut être éligible pour les prestations de compassion de l’assurance-emploi.

Congé en cas de maladie grave

Il existe 2 types de congés en cas de maladie grave :

  • Un employé qui est un membre de la famille d'un enfant gravement malade, peut prendre jusqu'à 37 semaines de congé pour prendre soin de l’enfant ou lui fournir du soutien. Un "enfant gravement malade" est une personne âgée de moins de 18 ans, le jour du début du congé, dont l'état de santé a changé et dont la vie est menacée par une maladie ou une blessure. Le congé se termine le dernier jour de la semaine où l'enfant décède. Pendant son congé, un employé peut être admissible aux prestations pour proches aidants d’enfants de l’assurance-emploi.
  • Un employé qui est un membre de la famille d'un adulte gravement malade, peut prendre jusqu'à 17 semaines de congé pour prendre soin de l’adulte ou lui fournir du soutien. Un "adulte gravement malade" est une personne âgée de 18 ans ou plus, le jour du début du congé, dont l'état de santé a changé et dont la vie est menacée par une maladie ou une blessure. Le congé se termine le dernier jour de la semaine où l'adulte décède. Pendant son congé, un employé peut être admissible aux prestations pour proches aidants d’adultes de l’assurance-emploi.
Congés de décès

En cas de décès d'un proche parent, le salarié a droit à un congé de 5 jours maximum. Le congé peut être pris pendant la période qui commence le jour du décès et se termine 6 semaines après la date à la plus tardive entre le jour des funérailles, de l'enterrement ou du service commémoratif de ce proche parent.

Si l'employé travaille pour l’employeur sans interruption depuis au moins 3 mois, il a droit aux 3 premiers jours du congé payé. L'employé qui n'a pas complété 3 mois consécutifs de travail continu a toujours droit au congé, mais sans solde.

Citations

None.

Préparé par

Nom : Ryan Cowling

Titre : Analyste principal des politiques

Numéro de téléphone : 416-706-2876

Expert-conseil

Nom : Sébastien St-Arnaud

Titre : Gestionnaire

Numéro de téléphone : 819-921-1539

Approuvé par

Nom : Douglas Wolfe

Titre : Directeur Général par intérim

Numéro de téléphone : 819-921-1539

17.Modifications aux normes du travail fédérales liées à la COVID-19

Objet

Pour faire face à la pandémie COVID-19, le gouvernement a introduit des modifications aux normes du travail fédérales qui permettent aux employés de prendre plus facilement le congé avec protection de l'emploi dont ils ont besoin, et de s'assurer que leurs emplois soient protégés au cas où ils seraient licenciés par leur employeur.

Faits saillants

  • Le 25 mars 2020, le Code canadien du travail a été modifié pour créer un nouveau congé lié à la COVID-19 que les employés pourraient prendre s'ils étaient incapables de travailler en raison de la pandémie, et pour dispenser de l'obligation pour les employés de fournir un certificat médical pour avoir accès à 3 autres congés. Ces mesures devaient prendre fin le 1er octobre et le 30 septembre 2020, respectivement.
  • Le 2 octobre 2020, le congé a été modifié pour l’harmoniser avec la nouvelle Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants et pour retarder son abrogation jusqu’au 25 septembre 2021. La dispensation pour les certificats médicaux a expiré le 30 septembre 2020 comme prévu. Toutefois, le 14 octobre 2020, un nouveau règlement est entré en vigueur pour enlever la capacité des employeurs d’exiger des employés de fournir un certificat médical lorsqu’ils prennent le congé pour raisons médicales pendant 3 jours ou plus. Le règlement expirera le 25 septembre 2021.
  • Le 22 juin 2020, un règlement est entré en vigueur pour protéger le lien des travailleurs à leurs employeurs en prolongeant de 6 mois au maximum la période pendant laquelle un employé sous réglementation fédérale peut être légalement mis à pied avant que son emploi ne soit automatiquement terminé. Cette extension a été renouvelée et prolongée de 3 mois supplémentaires le 9 novembre 2020.
  • Ces modifications s’appliquent à environ 922,000 employés du secteur privé sous réglementation fédérale, ce qui représente environ 6 % de la main d’œuvre canadienne.

Résponse

  • Le gouvernement du Canada a pris des mesures pour protéger et supporter les travailleurs dans la juridiction fédérale en apportant 3 changements importants aux normes du travail fédérales.
  • Premièrement, nous avons créé le nouveau congé lié à la COVID-19 que les employés peuvent prendre s’ils ne peuvent pas travailler à cause de la pandémie. En octobre, nous avons prolongé et modifié ce congé pour l’harmoniser à la nouvelle Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et la nouvelle Prestation canadienne de relance économique pour proches aidants – permettant aux travailleurs en congé d’avoir accès à ces prestations.
  • Ensuite, nous avons facilité l'accès des employés aux congés existants avec protection de l'emploi en les dispensant temporairement de certaines exigences liées à l’obtention d’un certificat médical. Jusqu'en septembre 2021, les employeurs ne peuvent pas exiger d'un employé qu'il fournisse un certificat médical lorsqu'il prend un congé de maladie. Cela permet aux employés de se concentrer sur leur rétablissement et évite une pression inutile sur le système de santé pendant cette période critique.
  • Enfin, nous avons prolongé la période pendant laquelle un travailleur peut être mis à pied avant que son emploi ne soit terminé automatiquement. Cela protège le lien de l'employé à son employeur et lui permet de reprendre plus facilement son travail sans heurts lorsque notre économie se redressera.

Contexte

Congé lié à la COVID-19

Le 25 mars 2020, la Loi sur les mesures d’urgence visant la COVID-19 (projet de loi C-13) a modifié temporairement le Code canadien du travail (Code) pour instaurer le congé lié à la COVID-19. Ce congé offrait originalement jusqu’à 16 semaines de congé avec protection de l’emploi aux employés qui n’étaient pas en mesure de travailler ou qu’ils n’étaient pas disponibles pour le faire pour des raisons liées à la COVID-19. Le congé devait être abrogé le 1er octobre 2020.

Le 2 octobre 2020, la Loi relative à certaines mesures en réponse à la COVID-19 (projet de loi C-4), a modifié la partie III (normes du travail) du Code afin que les employés du secteur privé sous la réglementation fédérale puissent continuer de prendre congé avec protection d’emploi s’ils sont malades ou se mettent en isolement en raison de la COVID-19 ou s’ils doivent s’occuper d’un proche pour des raisons liées à la COVID-19. Plus précisément, le projet de loi a modifié le congé lié à la COVID-19 afin qu’il puisse être pris :

  • pour au plus 2 semaines à la fois et autant de fois que nécessaire, si l’employé n’est pas en mesure de travailler parce
    • qu’il a contracté la COVID 19 ou pourrait avoir contracté la COVID 19;
    • qu’il a des affections sous-jacentes, suit des traitements ou a contracté d’autres maladies qui, de l’avis d’un médecin, d’un infirmier praticien, d’une personne en situation d’autorité, d’un gouvernement ou d’un organisme de santé publique, le rendraient plus vulnérable de contracter la COVID-19; ou
    • qu’il s’est mis en isolement sur l’avis de son employeur, d’un médecin, d’un infirmier praticien, d’une personne en situation d’autorité, d’un gouvernement ou d’un organisme de santé publique pour des raisons liées à la COVID-19; et
  • pour au plus vingt-6 semaines au total, si l’employé n’est pas en mesure de travailler parce qu’il doit s’occuper d’un enfant de moins de 12 ans ou d’un membre de la famille qui nécessite des soins supervisés pour l’une ou l’autre des raisons suivantes :
    • il a contracté la COVID 19 ou pourrait avoir contracté la COVID 19;
    • l’école ou toute autre installation que l’enfant fréquente ou l’installation que le membre de la famille fréquente ou le programme de jour qu’il suit est fermé ou ouvert seulement durant certaines périodes ou seulement pour certaines personnes, pour des raisons liées à COVID-19;
    • l’enfant ne peut fréquenter l’école ou toute autre installation ou le membre de la famille ne peut fréquenter l’installation ou suivre le programme de jour sur l’avis d’un médecin ou d’un infirmier praticien parce qu’il est en isolement du fait qu’il a contracté ou pourrait avoir contracté la COVID-19, ou parce qu’il risquerait fortement de développer de graves complications s’il contractait la COVID-19; ou
    • la personne qui s’occupe habituellement de l’enfant n’est pas disponible ou les services de soins que le membre de la famille reçoit habituellement ne sont pas offerts pour des raisons liées à la COVID-19.

Ces modifications permettent aux employés soumis à la réglementation fédérale de se prévaloir de la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique et de la Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants, qui ont également été créées dans le cadre du projet de loi C-4, sans craindre de perdre leur emploi.

Enfin, les modifications ont également créé un pouvoir réglementaire qui permet au gouverneur en conseil de suspendre ou de modifier toute disposition exigeant qu'un employé fournisse un certificat médical pour accéder à certains droits en vertu de la partie III du Code. Le congé et le pouvoir réglementaire seront abrogés automatiquement le 25 septembre 2021.

Dispense de certificat médical

Le projet de loi C-13 a aussi supprimé les exigences relatives aux certificats médicaux pour 3 congés existants dans le Code: le congé de soignant, le congé en cas de maladie grave, et le congé pour raisons médicales. Cette dispensation a été automatiquement abrogée le 30 septembre 2020.

Le 14 octobre 2020, un règlement est entré en vigueur pour supprimer la possibilité pour les employeurs d'exiger qu’un employé fournisse un certificat médical s'il a pris un congé médical de 3 jours ou plus. À la place, les employeurs ont le droit de demander une déclaration écrite attestant des raisons du congé. Ce règlement sera automatiquement abrogé le 25 septembre 2021.

Mises à pied

L'article 30 du Règlement du Canada sur les normes du travail prévoit qu'une mise à pied temporaire ne sera pas considérée comme un licenciement aux fins du Code dans certaines circonstances, notamment lorsque la durée de la mise à pied est inférieure à 3 mois (alinéa 30(1)c)) et lorsque la durée de la mise à pied est de 6 mois ou moins et que l'employeur avise l'employé par écrit de la date ou de la période au cours de laquelle il sera rappelé au travail (alinéa 30(1)d)).

Lorsqu'une mise à pied se transforme en licenciement, les employés qui remplissent les conditions d'admissibilité ont droit à une indemnité de départ, à une indemnité de licenciement (si un avis de licenciement n'a pas été fourni) et à toute paie de vacances accumulée.
Le 22 juin 2020, un règlement est entré en vigueur pour prolonger temporairement les périodes de mises à pied temporaires jusqu'à 6 mois :

  • Pour les employés mis à pied avant le 31 mars 2020, la période est prolongée de 6 mois ou jusqu'au 30 décembre 2020, selon la première éventualité.
  • Pour les employés mis à pied entre le 31 mars 2020 et le 30 septembre 2020, la période est prolongée jusqu'au 30 décembre 2020, à moins qu'une date de rappel ultérieure n'ait été indiquée dans un avis écrit au moment de la mise à pied.

Le 9 novembre 2020, un règlement est entré en vigueur pour donner aux employeurs jusqu'à 3 mois supplémentaires pour rappeler les employés dont l'emploi aurait autrement été terminé en raison de la durée de la mise à pied.

Ces changements ne s'appliquent pas aux employés qui sont couverts par une convention collective qui contient des droits de rappel ni aux employés dont l'emploi avait déjà été terminé avant l'entrée en vigueur des modifications.

Ces modifications ont été mises en place en réponse à la correspondance des parties prenantes sur cette question et à des consultations ciblées et informelles avec les parties prenantes, ainsi qu'aux discussions en cours avec les homologues provinciaux et territoriaux.

Citations

Aucune.

Préparé par

Nom : Ryan Cowling

Titre : Analyste principal des politiques

Numéro de téléphone : 416-706-2876

Expert-conseil

Nom : Sébastien St-Arnaud

Titre : Gestionnaire

Numéro de téléphone : 819-921-1539

Approuvé par

Nom : Douglas Wolfe

Titre : Directeur Général par intérim

Numéro de téléphone : 819-921-1539

18. Le Programme de protection des salariés

Enjeu

Le gouvernement a déposé la Loi sur les délais et autres périodes (COVID-19) en vertu de laquelle le ministre a adopté un arrêté visant à prolonger la période d’admissibilité dans le cadre du Programme de protection des salariés (PPS).

Faits saillants

  • Le 11 septembre 2020, le ministre du Travail a adopté un arrêté visant à prolonger la période d’admissibilité d’au plus 6 mois, en vertu de la Loi sur les délais et autres périodes (COVID-19).
  • L’arrêté ministériel a soutenu les travailleurs pendant la pandémie de COVID-19 en faisant en sorte que les salaires admissibles impayés dus aux travailleurs par un employeur en faillite ou visé par une mise sous séquestre demeurent admissibles à un paiement du PPS, même si la faillite ou la mise sous séquestre de l’employeur a été retardée en raison de facteurs liés à la crise de la COVID-19.
  • La prolongation de l’admissibilité s’est appliquée aux faillites ou aux mises sous séquestre survenues entre le 13 mars et le 30 décembre 2020.
  • L’arrêté ministériel et la note explicative ont été publiés sur le site Web du Programme du travail, puis dans la Partie I de la Gazette du Canada, le 19 septembre 2020.

Résponse

  • Le Programme de protection des salariés (PPS) offre une aide financière essentielle aux travailleurs quand un salaire leur est dû et que leur employeur déclare faillite ou fait l’objet d’une mise sous séquestre. Cela est particulièrement important pendant la pandémie de COVID-19, car les travailleurs qui perdent leur emploi peuvent avoir de la difficulté à trouver un nouvel emploi.
  • À titre de ministre du Travail, j’ai utilisé les pouvoirs qui me sont conférés par la Loi sur les délais et autres périodes (COVID-19) pour ordonner la prolongation de l’admissibilité au PPS d’au plus 6 mois. Cela a permis de nous assurer que les travailleurs n’étaient pas privés de leur protection dans le cadre du PPS si l’insolvabilité de leur employeur était retardée en raison de la pandémie et qu’on leur devait un salaire.
  • Entre le 1er avril et le 31 décembre 2020, le PPS a versé des paiements à plus de 13 000 personnes, totalisant plus de 52 millions $. Ces paiements aident à soutenir les travailleurs pendant une période de transition très difficile, alors qu’ils cherchent un nouvel emploi pendant la pandémie.

Contexte

Le Programme de protection des salariés (PPS) offre aux travailleurs une aide financière correspondant au salaire admissible qui leur est dû lorsque leur employeur déclare faillite ou fait l’objet d’une mise sous séquestre. Les salaires admissibles dans le cadre du PPS comprennent les montants impayés correspondant aux salaires, aux indemnités de vacances, aux indemnités de départ et aux indemnités de cessation d’emploi.

Grâce au PPS, les travailleurs auxquels un employeur insolvable doit un salaire peuvent recevoir un paiement du gouvernement fédéral correspondant au salaire admissible gagné, mais impayé, au cours des 6 mois précédant la faillite ou la mise sous séquestre de leur employeur. Le PPS dispose d’une affectation annuelle de 49,25 millions $, et les fonds proviennent du Trésor. Depuis son entrée en vigueur à l’été de 2008, le PPS a versé à plus de 155 000 personnes des paiements totalisant plus de 448 millions $ (au 31 décembre 2020).

Pour être admissible à un paiement du PPS, un demandeur doit satisfaire à 3 conditions :

  • son emploi doit avoir pris fin;
  • son employeur doit avoir déclaré faillite ou avoir fait l’objet d’une mise sous séquestre; et
  • le salaire admissible doit être impayé.

La pandémie de COVID-19 a des répercussions négatives dans de nombreux domaines. Cela comprend des retards dans certaines procédures d’insolvabilité en raison de la disponibilité des tribunaux en temps opportun. Il est également possible que certains employeurs demeurent solvables pendant que les mesures de soutien gouvernementales sont en place, mais qu’ils ne puissent pas poursuivre leurs activités lorsque les mesures sont levées. L’ensemble de ces facteurs augmente le risque que des travailleurs ne soient pas couverts par le PPS.

Le 11 septembre 2020, le ministre du Travail a adopté un décret conformément à la Loi sur les délais et autres périodes (COVID-19) afin de prolonger la période d’admissibilité d’au plus 6 mois. Grâce à cette prolongation temporaire, les inévitables retards causés par la COVID-19 dus à un accès limité aux tribunaux ou au recours des employeurs à des mesures de soutien temporaire du gouvernement n’ont pas empêché les employés de recevoir l’aide financière du PPS. La mesure temporaire s’appliquait dans les cas de faillites et de mises sous séquestre amorcées entre le 13 mars et le 30 décembre 2020. Après le 30 décembre 2020, la période d’admissibilité dans le cadre du PPS est revenue à la période de 6 mois se terminant à la date de la faillite ou de la mise sous séquestre.

Cette mesure temporaire du PPS fonctionnait comme suit :

  • si la date de la faillite ou de la mise sous séquestre se situait entre le 13 mars 2020 et le 12 septembre 2020, la période d’admissibilité commençait le 13 septembre 2019 et se terminait à la date de la faillite ou de la mise sous séquestre; ou
  • si la date de la faillite ou de la mise sous séquestre se situait entre le 13 septembre 2020 et le 30 décembre 2020, la période d’admissibilité était la période de 12 mois précédant la faillite ou la mise sous séquestre; ou
  • si la date de la faillite ou de la mise sous séquestre était antérieure au 13 mars 2020 ou postérieure au 30 décembre 2020, la période d’admissibilité était la période normale de 6 mois précédant la faillite ou la mise sous séquestre.

L’arrêté ministériel et une note explicative ont été publiés sur le site Web du Programme du travail, puis dans la Partie I de la Gazette du Canada, le 19 septembre 2020.

Préparé par

Nom : Maria Syoufi

Titre : Analyste de politiques

No Numéro de téléphone :

Expert-conseil

Nom : Danijela Hong

Titre : Director, Directrice, Normes du travail et Programme de protection des salariés

Numéro de téléphone : 613-854-4083

Approuvé par

Nom : Frances McCormick

Titre : Directrice générale par intérim, Direction du Milieu de travail

Numéro de téléphone : 613-818-2074

Date

Date d’approbation par BSMA : 13 novembre 2020

19. Contexte et analyse parlementaires

Titre officiel : Contexte et analyse parlementaires comparution de la ministre du Travail comité permanent de la condition féminine Étude sur l’équité salariale le jeudi 25 février 2021 | de 11 h à 12 h

1. Contexte

La Loi visant à établir un régime proactif d’équité salariale dans les secteurs public et privé fédéraux (Loi sur l’équité salariale) a été adoptée par le Parlement en décembre 2018.

Le 1er décembre 2020, le Comité permanent de la condition féminine (FEWO) a décidé d’entreprendre une étude sur l’équité salariale, qui a commencé le 8 décembre 2020.

Le Comité a entendu le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, le 8 décembre 2020, et la première commissaire à l’équité salariale du Canada, Karen Jensen, le 4 février 2021.

Le 25 février, vous devrez faire le point sur l’état de l’équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Vous recevrez l’appui de hauts fonctionnaires du Programme du travail à l’audience : Barbara Moran, sous-ministre adjointe par intérim, Programme du travail, Politique, Règlement des différends et Affaires internationales, et Lori Straznicky, directrice exécutive, Division de la politique sur les relations de travail et le milieu de travail, Programme du travail.

Votre comparution le 25 février mettra fin au volet d’audiences de l’étude. Le Comité devrait déposer son rapport au printemps 2021. Une réponse du gouvernement sera requise après le dépôt du rapport.

2. Délibérations du Comité

Vous aurez l’occasion de prononcer des observations préliminaires sur l’état de l’équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale, y compris la justification à l’appui des dates de mise en œuvre, ainsi que des renseignements sur les points de vue des intervenants. Vous disposerez de 5 minutes pour votre mot d’ouverture.

Le FEWO, qui est composé de 11 députés, est l’un des 4 comités présidés par un membre de l’opposition officielle. La présidente est la députée Marilyn Gladu, du Parti conservateur du Canada (PCC). Les vice-présidentes sont la députée libérale (Lib.) Sonia Sidhu et la députée du Bloc Québécois (BQ) Andréanne Larouche. Étant donné la composition du Parlement, le gouvernement ne détient pas la majorité au sein du FEWO.

Les autres membres sont les suivants :

  • Anju Dhillon (Lib.)
  • Gudie Hutchings (Lib.)
  • Lindsay Mathyssen, Nouveau Parti démocratique (NPD)
  • Jag Sahota (PCC)
  • Marc G. Serré (Lib.)
  • Nelly Shin (PCC)
  • Alice Wong (PCC)
  • Salma Zahid (Lib.)

Le FEWO a convenu que l’interrogatoire des témoins se déroulerait comme suit :

La première série de questions comprendra 6 minutes pour le premier questionneur de chaque partie, comme suit :

Ronde 1 :

  • Parti conservateur du Canada
  • Parti libéral
  • Bloc québécois
  • Nouveau Parti démocratique

Pour la deuxième série et les séries subséquentes, l’ordre des questionneurs et le temps qui leur sera alloué seront les suivants :

  • Parti conservateur du Canada, 5 minutes
  • Parti libéral, 5 minutes
  • Bloc québécois, 2 minutes et demie
  • Nouveau Parti démocratique, 2 minutes et demie
  • Parti conservateur, 5 minutes
  • Parti libéral, 5 minutes

3. Analyse parlementaire et analyse des médias

Directeur parlementaire du budget : Partage des données

Lors de sa comparution devant le FEWO, le directeur parlementaire du budget (DPB), Yves Giroux, a souligné que tandis que le budget de 2018 prévoyait de nouveaux fonds pour établir le nouveau cadre administratif du gouvernement pour la Loi, aucun détail n’a été fourni quant à l’incidence fiscale prévue découlant des changements corrélatifs à la rémunération. D’après les renseignements fournis par le gouvernement du Canada, le DPB estime que le coût permanent de la surveillance réglementaire dans les secteurs de l’économie sous réglementation fédérale s’élève à 5 millions $ et que l’administration continue de l’équité salariale dans la fonction publique fédérale représente un coût d’environ 9 millions $.

Dans son témoignage, le DPB a cité son rapport intitulé Analyse financière du régime fédéral d’équité salariale publié le 4 novembre 2020, qui examinait le coût associé à la Loi sur l’équité salariale. Tandis que le DPB estimait un coût minimal de 600 millions $ par année pour l’équité salariale, il a également souligné que les coûts « réels » seraient probablement beaucoup plus élevés. Le DPB a critiqué le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), qui a omis de divulguer les coûts estimatifs, dans le cadre d’une demande de renseignements (demande de renseignements IR0452) déposée par son bureau, invoquant le secret du Cabinet. Les fonctionnaires du SCT ont transmis au ministère de la Justice et au Programme du travail la lettre adressée au DPB en réponse à la demande de renseignements pour qu’ils examinent les parties de la demande qui relevaient de leur compétence. La lettre est jointe aux présentes pour information.

Néanmoins, le DPB a utilisé d’autres sources dans son analyse de la rémunération des employés pour la fonction publique fédérale centrale. Les données portent à croire que lorsque la Loi sera pleinement mise en œuvre, la masse salariale fédérale pourrait grimper de 621 millions $ à compter de 2023 to 2024.

Le DPB a encouragé les parlementaires à inciter le gouvernement à faire preuve de plus de franchise avec ses informations. Ainsi, le Comité pourrait donner suite aux commentaires formulés par le DPB au sujet de la demande de renseignements.

Commissaire à l’équité salariale : Règlements et mise en œuvre

Lors de sa comparution, la commissaire à l’équité salariale, Karen Jensen, a soulevé des retards concernant le règlement relatif à la mise en œuvre de la loi, ainsi que les répercussions de l’équité salariale sur les petites entreprises et l’économie. La commissaire a également parlé des consultations menées auprès des syndicats, des employeurs, des organisations de femmes et des associations d’employeurs afin de cerner leurs préoccupations et de trouver la meilleure façon de les régler. En réponse aux besoins définis par les parties intéressées, la commissaire a indiqué que l’équipe responsable de l’équité salariale élabore du matériel éducatif, des documents d’orientation et des outils concrets qui aideront les parties en milieu de travail à mettre en œuvre la Loi.

On s’attend à ce que la députée néo-démocrate Lyndsay Mathyssen soulève des retards concernant l’entrée en vigueur de la Loi, l’élaboration de règlements et le temps alloué aux employeurs pour mettre en œuvre un plan en matière d’équité salariale. Lors des réunions précédentes du FEWO, Mme Mathyssen a exprimé sa frustration au sujet de la période pendant laquelle les femmes devront attendre pour obtenir une rémunération et des effets à long terme sur la pension et les avantages sociaux des personnes âgées.

Reprise économique et autres considérations

La députée du BQ Andréanne Larouche se concentrera probablement sur la reprise économique, et devrait soulever des questions concernant la mesure dans laquelle l’équité salariale dans le secteur gouvernemental devrait influer sur l’équité salariale dans le secteur privé.

Dans le passé, les membres du FEWO se sont intéressés à la manière dont l’âge et les antécédents culturels, ainsi que les identités croisées et les inégalités seraient traités et à leur incidence sur l’écart salarial. Les membres ont posé des questions sur les stéréotypes associés à l’équité salariale et sur la façon dont le racisme systémique s’est infiltré dans le système de rémunération. Ils se sont aussi intéressés aux outils mis à la disposition des employeurs, au nouveau système de rémunération fondé sur les plaintes et au processus de consultation.

D’autres questions pourraient toucher notamment l’incidence sur les travailleurs à temps partiel et les mesures d’éducation du public ciblant les femmes, y compris les femmes racialisées et handicapées.

20. Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes (FEWO)

Le mandat du Comité permanent de la condition féminine lui confère le vaste pouvoir d’étudier les politiques, les programmes, les dépenses (prévisions budgétaires) et les lois des ministères et organismes, y compris le ministère des Femmes et de l’Égalité des genres, qui réalisent des travaux liés à la condition féminine et à l’égalité des sexes.

Notamment, au cours de la 42e législature, le Comité a présenté des rapports de fond sur les thèmes suivants :

  • la violence faite aux femmes et le harcèlement sexuel dans les Forces armées canadiennes;
  • les refuges et les maisons de transition offerts aux femmes victimes de violence;
  • la sécurité économique des femmes;
  • les expériences de pauvreté et de vulnérabilité des femmes âgées.

Au cours de la 43e législature, le Comité a étudié les répercussions de la pandémie de COVID 19 sur les femmes dans l’objectif de présenter un compte rendu d’ici la fin de décembre. Le Comité a une série de sujets d’intérêt qu’il souhaite étudier prochainement (le travail non rémunéré des femmes, l’entrepreneuriat chez les femmes, les femmes vivant dans les collectivités rurales, les femmes occupant des postes aux postes décisionnels, la traite des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre, les femmes dans les secteurs non traditionnels, la haine en ligne et la cyberintimidation), et il prévoit de déterminer son prochain sujet d’étude en janvier 2021.

Membres du FEWO

Parti libéral du Canada

  • Salma Zahid : membre faisant de nouveau partie du Comité
  • Anju Dhillon : membre faisant de nouveau partie du Comité
  • Marc G. Serré : membre faisant de nouveau partie du Comité
  • Sonia Sidhu : membre faisant de nouveau partie du Comité
  • Gudie Hutchings : nouvelle membre

Parti conservateur du Canada

  • Marilyn Gladu : membre faisant de nouveau partie du Comité
  • Jag Sahota : membre faisant de nouveau partie du Comité
  • Nelly Shin : nouvelle membre
  • Alice Wong : membre faisant de nouveau partie du Comité

Nouveau Parti démocratique (NPD)

  • Lindsay Mathyssen : membre faisant de nouveau partie du Comité

Bloc Québécois (BQ)

  • Andréanne Larouche : membre faisant de nouveau partie du Comité

Marilyn Gladu : présidente et membre faisant de nouveau partie du Comité (Parti conservateur)

Avant d’être élue députée de Sarnia-Lambton en 2015, Mme Marilyn Gladu était ingénieure occupant divers rôles à l’échelle locale, nationale et mondiale.

À la suite de 21 ans de carrière chez Dow Chemical, Mme Gladu a été gestionnaire d’ingénierie, puis directrice de l’ingénierie à Suncor, avant d’agir comme consultante et responsable de l’expansion des affaires pour Worley Parsons. Au cours de sa carrière, Mme Gladu a été présidente de la section locale de la Société canadienne du génie chimique et a occupé le poste de directrice nationale des sciences et de la politique industrielle de la même organisation. Elle a siégé au conseil consultatif du doyen de la faculté d’ingénierie de l’Université Queen’s, ainsi qu’à l’initiative de durabilité de Bluewater et au conseil consultatif du Bluewater Technology Access Centre en offrant des conseils sur le financement public pour la recherche. Récemment, elle a reçu le titre prestigieux de « Fellow » par l’Académie canadienne du génie.

Depuis son élection en 2015, Mme Gladu est une membre active du Parlement. Elle est réputée pour sa collégialité et son travail avec les autres partis politiques, qui lui ont même a valu le prix de la députée la plus coopérative décerné par le magazine Maclean’s en 2016. Dans la même année, elle a parrainé un projet de loi d’initiative parlementaire (C-277), Loi visant l’élaboration d’un cadre sur les soins palliatifs au Canada, qui a été adopté en décembre 2017. Elle a été porte-parole de l’opposition en matière de santé et a siégé à de nombreux comités, notamment le Comité permanent de la santé, le Comité spécial sur l’équité salariale et le Comité permanent de la condition féminine. Les thèmes récurrents présents dans les remarques de Mme Gladu à la Chambre et au Comité sont la santé mentale, la taxe sur le carbone et le diabète.

Lors de la course à la direction du Parti conservateur en 2020, Mme Gladu a annoncé son intention de poser sa candidature, mais s’est finalement retirée. Après la nomination d’Erin O’Toole comme chef du Parti conservateur, Mme Gladu a été nommée porte parole pour les questions touchant l’Agence fédérale de développement économique pour le Sud de l’Ontario et le Conseil privé. De plus, elle a récemment été élue présidente du Comité permanent de la condition féminine.

Sonia Sidhu – vice-présidente et membre faisant de nouveau partie du Comité (Parti libéral)

Sonia Sidhu : vice-présidente et membre faisant de nouveau partie du Comité (Parti libéral)

Née en Inde, Mme Sidhu a immigré à Winnipeg en 1992, où elle a travaillé comme propriétaire de petite entreprise, entrepreneure et technologue en cardiologie à l’hôpital Victoria. Elle est titulaire d’un baccalauréat ès arts en sciences politiques et d’un certificat en éducation sur le diabète du Michener Institute. Mme Sidhu a travaillé dans le secteur de la santé à Brampton-Sud pendant 15 ans, en se concentrant sur la recherche et l’éducation sur le diabète.

Depuis son arrivée à la Chambre en 2015, Mme Sidhu a défendu avec vigueur les soins de santé. Elle a été membre du Comité permanent de la santé et a prodigué des conseils sur 18 rapports différents, dont celui recommandant la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments et le rapport sur les normes en matière d’eau potable. Son rapport intitulé Defeating Diabetes (« Vaincre le diabète »), pour lequel elle a traversé le pays afin de consulter des spécialistes, a été présenté au ministre de la Santé en 2019. Mme Sidhu parle aussi souvent des problèmes auxquels font face les aînés et a travaillé à l’amélioration des infrastructures et des taux d’emploi dans sa circonscription.

Au cours de la 42e législature, Mme Sidhu a siégé au Comité permanent de la condition féminine. Elle a également été membre du Comité spécial sur l’équité salariale. Au cours des réunions du Comité, à la Chambre des communes et dans les médias sociaux, Mme Sidhu a exprimé un intérêt particulier pour les femmes âgées, les femmes en politique, l’équité salariale et la santé des femmes. Elle a souligné la nécessité de tenir compte de l’intersectionnalité dans l’examen des questions relatives aux femmes et à leur autonomisation.

Pendant la pandémie de COVID 19, Mme Sidhu a continué de mettre l’accent sur la santé, notamment les foyers de soins de longue durée et l’accessibilité des soins de santé. Elle a également parlé des investissements dans les organismes qui soutiennent les sans-abri, en particulier les femmes fuyant la violence familiale qui sont maintenant hébergées dans des hôtels.

Andréanne Larouche : vice-présidente, porte-parole du BQ et membre faisant de nouveau partie du Comité

Mme Andréanne Larouche, députée du BQ pour la circonscription de Shefford, a été élue aux élections fédérales de 2019.

Mme Larouche a étudié l’art et les technologies des médias au Cégep de Jonquière et a toujours été engagée à l’échelle locale, siégeant au conseil d’administration du Groupe Écosphère et du Musée des communications et de l’histoire de Sutton. C’est la première fois qu’elle siège à la Chambre des communes, mais Mme Larouche est titulaire d’un baccalauréat de l’Université de Sherbrooke en politique appliquée et a travaillé pour l’ancien député de Brome-Missisquoi, Christian Ouellet, et la députée de l’Assemblée nationale du Québec, Marie Bouillé. Elle a également été chargée de projet en sensibilisation à la maltraitance envers les personnes âgées pour l’organisme Justice alternative et médiation.

Mme Larouche a été nommée porte-parole du BQ pour les questions des femmes et de l’égalité des genres et porte-parole pour les questions des aînés. Le premier discours de Mme Larouche à la Chambre des communes portait sur l’attaque antiféministe à l’École Polytechnique, prônant un contrôle plus strict des armes à feu pour protéger les femmes contre ce type de violence.

Depuis le début de la pandémie de COVID 19, Mme Larouche s’est concentrée sur les femmes âgées, les femmes qui offrent des services essentiels et la capacité des femmes d’avoir accès à de l’aide. Comme d’autres membres du BQ, elle a plaidé en faveur d’une augmentation des transferts sociaux et en santé au Québec, car elle estime que la province est la mieux placée pour régler bon nombre de ces problèmes. Elle a également milité pour augmenter les paiements versés aux aînés de moins de 75 ans au titre du Supplément de revenu garanti et de la Sécurité de la vieillesse.

Jag Sahota : porte-parole du Parti conservateur et membre faisant de nouveau partie du Comité

La députée conservatrice Mme Jagdeep Sahota a été élue pour représenter la circonscription de Calgary Skyview aux élections fédérales de 2019. Elle s’est déjà présentée aux élections provinciales de 2015 en Alberta dans la circonscription de Calgary-McCall et a perdu contre le néo-démocrate Irfan Sabir.

Née dans une famille sikhe à Calgary (Alberta), Mme Sahota a fréquenté l’école secondaire Lester B. Pearson et est décrite comme « un pilier de longue date de la collectivité de Calgary ». En 2003, elle a obtenu un baccalauréat ès arts en sciences politiques et en psychologie, puis a obtenu son doctorat en jurisprudence, toujours à l’Université de Calgary, en 2007. Depuis son admission au barreau de l’Alberta en 2008, elle a acquis une vaste expérience juridique, notamment en matière de droit de l’immigration, tout en dirigeant son propre cabinet d’avocats dans la région nord-est de Calgary.

Mme Sahota a également participé activement à de nombreux organismes de la collectivité de Calgary, comme l’hôpital Peter Lougheed de Calgary et Renfrew Educational Services, en se concentrant plus particulièrement sur le rapprochement entre les jeunes et les générations plus âgées. Elle est également bénévole auprès d’organisations de soutien aux femmes, comme la Calgary Immigrant Women’s Association et la Elizabeth Fry Society.

D’abord nommée porte-parole adjointe des enjeux de la condition féminine et de l’égalité des genres, elle a ensuite été promue porte-parole principale après l’élection de M. O’Toole à titre de chef de l’opposition. En Chambre, Mme Sahota prend souvent la parole pour discuter de la participation des femmes à l’économie et de la violence faite aux femmes. Pendant la pandémie de COVID 19, elle a également plaidé en faveur des femmes enceintes qui ont de la difficulté à obtenir des prestations d’assurance-emploi ou la Prestation canadienne d’urgence et de l’utilisation de l’ACS+ dans l’ensemble des programmes gouvernementaux.

Nelly Shin : nouvelle membre (Parti conservateur)

Devenue députée de Port Moody-Coquitlam en 2019, Mme Nelly Shin est la première Canadienne d’ascendance coréenne à siéger à la Chambre des communes.

Mme Shin et sa famille ont immigré au Canada pour échapper les tensions politiques à la fin des années 1970. Sa famille a ensuite ouvert une boutique de fleurs, qu’elle a transformée en studio de conception florale primé. Après avoir obtenu un baccalauréat en musique et un deuxième en enseignement, Mme Shin a enseigné l’anglais et la musique. Elle a siégé au conseil scolaire pendant 7 ans. Mme Shin est aussi pianiste classique, auteure-compositrice-interprète et chef d’orchestre professionnelle.

Du fait de sa formation et de son travail, elle a un intérêt particulier pour l’innovation sociale, qui l’a menée à participer à différentes initiatives d’amélioration de la littératie, à encadrer de nouveaux enseignants et à enseigner la musique.

À la suite de son élection à la Chambre des communes, Mme Shin a continué de défendre les droits sociaux. Elle mentionne souvent les enjeux tels que les soins de santé mentale, la protection des ethnies minoritaires et la violence familiale. Elle est membre de nombreuses associations parlementaires. Mme Shin a aussi fait partie du Comité du patrimoine canadien lors de la première session de la 43e législature. À l’heure actuelle, elle est membre du Comité permanent de la condition féminine.

Alice Wong : membre faisant de nouveau partie du Comité (Parti conservateur)

Ancienne porte-parole de l’opposition pour les aînés et ministre d’État (Aînés), l’honorable Alice Wong est députée de Richmond et Richmond-Centre depuis 2008.

Après avoir immigré au Canada en provenance de Hong Kong en 1980, Mme Wong a enseigné l’anglais langue seconde et l’entrepreneuriat au Vancouver Community College. Elle a également créé le Centre for Small Business au Vancouver Community College, qui a offert les premiers cours bilingues de gestion de petites entreprises aux personnes immigrantes. Mme Wong a ensuite obtenu son doctorat en programmes d’études et enseignement à l’Université de Colombie Britannique en 1993 et s’est jointe à l’Université polytechnique de Kwantlen, où elle est devenue gestionnaire des programmes internationaux. Elle a également aidé son mari à gérer l’entreprise familiale et a dirigé une entreprise de conseil spécialisée dans la recherche et l’éducation.

Au Parlement, Mme Wong a été membre de plusieurs comités permanents et groupes interparlementaires, notamment le Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement, le Comité de la citoyenneté et de l’immigration, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, et l’Association législative Canada-Chine. Ses priorités, à la Chambre des communes et à l’extérieur de celle-ci, consistent à remédier aux mauvais traitements envers les personnes âgées, à la fraude à l’encontre de ces personnes, au passage illégal de la frontière et au tourisme des naissances.

Mme Wong a siégé au Comité permanent de la condition féminine au cours de la 40e législature. Pendant cette période, le Comité a étudié la santé maternelle et infantile, la présence accrue des femmes dans les professions non traditionnelles et la violence contre les femmes autochtones. Mme Wong parle aussi fréquemment des femmes immigrantes et des femmes propriétaires de petites entreprises à la Chambre des communes.

Lindsay Mathyssen : porte-parole du NPD et membre faisant de nouveau partie du Comité

Mme Lindsay Mathyssen, députée de London-Fanshawe (Ontario), a été élue aux élections fédérales de 2019 et nommée par la suite porte-parole du NPD sur les femmes et l’égalité des genres.

Fille de l’ancienne députée néo-démocrate Irene Mathyssen, qui a occupé le même siège au Parlement de 2006 à 2019, Mme Mathyssen est active en politique depuis les élections fédérales de 1990. Elle a travaillé comme collaboratrice politique depuis 2007, et plus récemment pour l’ancienne députée Tracey Ramsey. Elle a acquis de l’expérience dans l’élaboration de lois, les programmes et ministères fédéraux, et des dossiers tels que le droit international humanitaire, les questions relatives aux personnes âgées, les affaires autochtones et le protocole de lutte contre le harcèlement. Mme Mathyssen est également titulaire d’un baccalauréat et d’un certificat professionnel en gestion des organismes à but non lucratif. En tant que dirigeante syndicale, elle a contribué à la négociation d’une convention collective et a participé à la gestion de conflits.

Après son élection, Mme Mathyssen a été porte-parole sur les questions des femmes et de l’égalité des genres, whip adjointe, porte-parole pour la diversité et l’inclusion et la jeunesse, et porte-parole adjointe pour la promotion des exportations, le commerce international et la petite entreprise. Mme Mathyssen a harmonisé ses discours avec les priorités du NDP, à savoir l’assurance-médicaments, les frais abordables de téléphone portable et d’Internet et le renforcement des services publics. Elle s’exprime souvent sur les sujets de l’accroissement des services pour les étudiants et les logements à prix abordable.

Pendant la pandémie de COVID 19, Mme Mathyssen a souligné l’importance d’un financement uniforme et fiable des organismes de femmes plutôt que d’un financement par projet. Elle a également posé des questions et fait des déclarations sur les services abordables de garde d’enfants, les congés payés pour violence familiale, l’inégalité des salaires et la sécurité pour les employés de première ligne à prédominance féminine, les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, et le soutien aux femmes rurales et aux femmes handicapées.

Anju Dhillon : membre faisant de nouveau partie du Comité (Parti libéral)

Élue pour la première fois en 2015, Mme Anju Dhillon a été réélue députée de la circonscription québécoise de Dorval-Lachine-LaSalle en 2019.

Née à Montréal, où elle a grandi, Mme Dhillon a commencé sa carrière politique en faisant du bénévolat pour les campagnes de Paul Martin à l’âge de 13 ans. Elle a siégé au Conseil exécutif de l’Association libérale fédérale de LaSalle-Émard et y a occupé diverses fonctions, telles que vice-présidente (jeunesse), vice-présidente (femmes), secrétaire et chargée de politiques. Avant de devenir députée à la Chambre des communes, Mme Dhillon a obtenu un baccalauréat spécialisé ès arts en sciences politiques de l’Université Concordia, un baccalauréat en droit de l’Université de Montréal, un doctorat en jurisprudence (J.D.) et une maîtrise en droit de l’Université de Sherbrooke. Elle a été la première Canadienne d’origine sikhe à pratiquer le droit au Québec.

De 2015 à 2017, Mme Dhillon a été la secrétaire parlementaire de la ministre de la Condition féminine. Elle a adopté une position ferme contre la violence fondée sur le sexe et la violence entre partenaires intimes. Elle a également participé à l’étude sur la parité hommes-femmes dans les conseils d’administration et au niveau des postes de cadres supérieurs des organismes artistiques et culturels canadiens menée par le Comité permanent du patrimoine canadien. Pendant ces réunions, elle a souligné la nécessité de se pencher sur l’intersectionnalité et de tenir compte des femmes marginalisées.

À la Chambre des communes, Mme Dhillon a été membre de plusieurs comités permanents, notamment celui des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées, de l’examen de la réglementation et du patrimoine canadien. Elle a également fait partie de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN, de l’Association interparlementaire Canada–Royaume-Uni et de l’Association législative Canada-Chine. Dans le cadre des fonctions qu’elle a exercées à la Chambre des communes et par le biais des médias sociaux, elle s’est exprimée à plusieurs reprises sur les communautés durables et le logement abordable. Depuis l’élection de 2019, elle est devenue membre du Comité de la condition féminine et du Comité de la citoyenneté et de l’immigration; elle demeure membre de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN.

Salma Zahid : membre faisant de nouveau partie du Comité (Parti libéral)

Députée de Scarborough-Centre, Mme Salma Zahid a été élue pour la première fois en 2015 et réélue en 2019.

Elle est titulaire d’une maîtrise en gestion et administration de l’enseignement de l’Institute of Education de l’Université de Londres et d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université de Quaid e Azam (Pakistan). Canadienne d’origine pakistanaise, Mme Zahid réside à Scarborough depuis 2000 et s’efforce de réunir des personnes de différentes communautés par le biais d’initiatives telles que le conseil multiconfessionnel de Scarborough-Centre. Avant d’être élue au Parlement, Mme Zahid a travaillé comme conseillère principale pour le gouvernement de l’Ontario dans plusieurs portefeuilles : Santé et Soins de longue durée, Infrastructures, Citoyenneté et Immigration, Tourisme, Culture et Sports. Elle a également reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II.

Depuis son entrée au Parlement, Mme Zahid s’est employée à sensibiliser les gens à l’oppression contre la minorité musulmane rohingya au Myanmar et contre d’autres personnes dans le monde, et elle a exhorté le gouvernement à jouer un rôle de premier plan dans la prestation de l’aide humanitaire. Au cours de la 42e législature, elle a été membre du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration. Grâce à ce comité, à des interventions à la Chambre et à ses publications dans les médias sociaux, elle continue de plaider en faveur de la diversité culturelle et religieuse. Mme Zahid a été élue présidente de ce comité au cours de la 43e législature. Sa motion d’initiative parlementaire M-155, désignant le mois de juin comme le Mois du patrimoine philippin au Canada, a été adoptée à l’unanimité par la Chambre des communes. Après avoir été traitée pour un lymphome non hodgkinien de stade 4 qui l’a rapprochée de sa foi islamique, elle est devenue la première députée à porter un hijab à la Chambre des communes.

Mme Zahid a été vice-présidente du Comité permanent de la condition féminine pendant la 42e législature. Ardente défenseure de l’égalité entre les sexes, elle concentre ses efforts sur les femmes racisées et les nouvelles arrivantes. Elle a déclaré que la réponse à la COVID 19 doit être intersectionnelle, puisque la pandémie ne touche pas tous les Canadiens de la même façon.

Marc Serré : membre faisant de nouveau partie du Comité (Parti libéral)

Député de la circonscription de Nickel Belt, en Ontario, M. Marc G. Serré a été élu en 2015 et réélu en 2019.

Fils de l’ancien député libéral Gaétan Serré et neveu de l’ancien député libéral Ben Serré, Marc Serré est né dans une famille où la politique est une tradition. Il est un fier membre de la Première Nation algonquine de Mattawa/North Bay et un fier francophone. Avant de rejoindre la Chambre des communes, M. Serré a obtenu un baccalauréat spécialisé en commerce, avec spécialisation en ressources humaines et en marketing, à l’Université Laurentienne. Technologue des télécommunications primé et spécialisé dans la recherche et le développement, M. Serré est fondateur et chef de la direction de PhoneNet, une entreprise familiale de service Internet, et lauréat du prix canadien CANARIE IWAY en reconnaissance de ses réalisations novatrices et exceptionnelles en matière de technologie d’adaptation Internet. Il a également été le directeur régional du nord-est de l’Ontario de la Société canadienne de l’ouïe, membre du personnel et du corps enseignant du College Boreal and Cambrian College, et directeur général du nord-est de l’Ontario à Eastlink. M. Serré a été administrateur au Conseil scolaire catholique du Nouvel-Ontario (CSCNO) et a également été conseiller municipal à Nipissing Ouest.

Au Parlement, il a participé à plusieurs comités permanents, caucus et associations parlementaires, notamment le Comité permanent de l’industrie, des sciences et de la technologie, le Comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités, le président du caucus libéral rural national et le président du caucus libéral du nord de l’Ontario. M. Serré a plaidé efficacement, à la Chambre des communes et à l’extérieur, en faveur de l’accroissement des infrastructures rurales, des logements abordables, de l’accessibilité et des aînés. Sa motion M-106, demandant au gouvernement fédéral d’élaborer la première stratégie nationale pour les aînés du Canada, a été adoptée à la Chambre des communes en mai 2017.

M. Serré a été membre du Comité permanent de la condition féminine au cours de la 42e législature. Fort des expériences de sa carrière antérieure et à l’écoute de sa circonscription, M. Serré a exprimé son intérêt envers les questions concernant l’accès des femmes aux STIM, les femmes autochtones, les femmes âgées et les femmes du milieu rural.

Gudie Hutchings : secrétaire parlementaire (membre sans droit de vote)

Gudrid « Gudie » Hutchings a été élue députée de Long Range Mountains, à Terre Neuve, en 2015 et réélue en 2019. Elle est Secrétaire parlementaire de la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et du Développement économique rural.

Fille d’Arthur Lundrigan, homme d’affaires et conseiller politique canadien, Mme Hutchings a grandi dans la vallée de la rivière Humber. Elle a étudié à l’Université Acadia et a fait carrière en tant que propriétaire d’une petite entreprise dans l’industrie du tourisme. Elle a passé plus de 10 ans au conseil d’administration de la Newfoundland and Labrador Outfitters Association, dont elle est devenue la présidente, et a siégé au premier Conseil national de la Fédération canadienne des associations de pourvoiries. Elle a également été présidente de la Chambre de commerce de Corner Brook.

Depuis son arrivée à la Chambre des communes, Mme Hutchings a donné la priorité aux besoins de ses électeurs. Elle est fière de sa région natale de l’Atlantique et aborde fréquemment les questions qui touchent l’est du Canada. Elle a plaidé pour des investissements dans l’industrie de la pêche, des projets d’infrastructures rurales, et a mis en avant les parcs nationaux et les sites historiques de sa circonscription. Mme Hutchings a également été secrétaire parlementaire pour le ministère des Petites entreprises et du Tourisme de 2015 à 2017. Elle a mis à profit son expérience de chef d’entreprise pour souligner et promouvoir le travail accompli en matière de réduction des impôts et d’investissements dans les petites entreprises.

Au cours de la précédente législature, Mme Hutchings s’est exprimée à plusieurs reprises sur le thème des femmes et de l’égalité des genres. Les 2 enjeux qu’elle soulève fréquemment sont les femmes entrepreneures et les femmes autochtones. Elle souligne régulièrement le travail des organismes de femmes de sa circonscription et rencontre souvent des responsables d’organismes et des dirigeants autochtones de la région de l’Atlantique. En tant que secrétaire parlementaire, Mme Hutchings offre une perspective rurale. Elle met l’accent sur l’importance de la prévention de la violence faite aux femmes, notamment en reliant les régions rurales.

21. Rapport du DPB sur l’analyse financière du régime fédérale d’équité salariale

Table des matières

  • Résumé
  • 1. La Loi sur l’équité salariale en bref
  • 2. Analyse financière
  • 2.1 Régime réglementaire de surveillance
  • 2.2 L’équité salariale dans la fonction publique fédérale
  • Annexe A : Mise en œuvre de l’équité salariale en milieu de travail
  • Annexe B : Données et méthodologie

Résumé

La Loi sur l’équité salariale (la Loi), qui a reçu la sanction royale en décembre 2018, établit un régime proactif d’équité salariale dans les secteurs public et privé sous réglementation fédérale. La protection de la Loi s’étend à environ 1,3 million d’employés : quelque 390 000 dans le secteur public et 900 000 dans le secteur privé.

Le budget de 2018 et l’Énoncé économique de l’automne 2018 prévoyaient des crédits additionnels pour instaurer le nouveau cadre administratif de la Loi, mais restaient muets sur les répercussions financières prévues des rajustements salariaux qui en résulteraient.

D’après les renseignements que le Bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) a obtenus du gouvernement du Canada, nous avons établi les estimations suivantes :

  • le coût permanent du régime réglementaire de surveillance dans les secteurs de l’économie sous réglementation fédérale s’élève à 5 millions $;
  • les frais d’administration permanents de l’équité salariale dans la fonction publique fédérale sont évalués à 9 millions $. Ces chiffres se comparent en gros aux estimations produites par le gouvernement.
Tableau résumé 1: Résumé des dépenses liées au cadre administratif
Estimation du DPB 2018 à 2019 2019 à 2020 2020 à 2021 2021 à 2022 2022 à 2023 2023 à 2024 2024 à 2025 (et après) Total
Régime réglementaire de surveillance 1 3 5 4 5 5 5 29
Administration de l’équité salariale dans la fonction publique N/A 2 3 9 13 13 9 49
Total 1 5 8 13 18 18 14 78

Sources : Emploi et Développement social Canada, Commission canadienne des droits de la personne, Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs, Directeur parlementaire du budget, Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et directeur parlementaire du budget.

Note : Les chiffres ayant été arrondis leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

Le DPB a demandé au gouvernement de lui fournir son analyse financière des dépenses additionnelles qu’il prévoit engager pour appliquer la Loi. Le gouvernement a cependant refusé de communiquer ces données en invoquant la confidentialité des renseignements du Conseil privé de la Reine pour le Canada tel qu’elle est définie au paragraphe 39(2) de la Loi sur la preuve au Canada.

Le DPB a utilisé d’autres sources pour analyser la rémunération des employés dans l’administration publique centrale. Ces données indiquent qu’une fois la Loi entièrement en vigueur, la facture salariale de l’administration fédérale pourrait augmenter de 477 millions $ à compter de 2023 à 2024.À cela s’ajoutent des cotisations additionnelles aux régimes de pension et aux autres régimes d’avantages sociaux des employés d’un montant estimatif de 144 millions $, portant le total du coût annuel permanent à 621 millions $. Cette incidence financière devrait augmenter en proportion de la projection du DPB concernant la croissance des effectifs du secteur public et de la rémunération connexe.

L’analyse du DPB porte sur environ 30 % de la main-d’œuvre sous réglementation fédérale. Elle exclut les sociétés d’État, les cabinets du premier ministre et des ministres, les institutions parlementaires et le secteur privé.

Par conséquent, l’incidence sur l’ensemble des milieux de travail sous réglementation fédérale sera probablement beaucoup plus considérable. Compte tenu des connaissances spécialisées requises et du fait qu’il possède les données administratives concernant ses employés, le gouvernement fédéral est le mieux placé pour rendre compte des conséquences financières sur la rémunération des employés.  Les parlementaires pourraient vouloir encourager le gouvernement fédéral à fournir des estimations des hausses de salaire prévues des fonctionnaires fédéraux, ainsi qu’une analyse de leurs répercussions possibles sur les pensions et les autres avantages sociaux futurs.

1. Qu’est-ce que La Loi sur l’équité salariale

La Loi sur l’équité salariale a reçu la sanction royale le 13 décembre 2018 .Au moment où cette analyse paraîtra, le règlement d’application de la Loi n’aura pas encore été publié dans la partie I de la Gazette du Canada. Le gouvernement fédéral s’attend à ce que la Loi entre en vigueur vers la fin de 2020 ou au début de 2021.

La Loi garantit que les lieux de travail offrent un salaire égal pour un travail de valeur égale; ce principe diffère de celui du salaire égal pour un travail égal ( voir l’encadré 1)Note de bas de page 4,Note de bas de page 5.

La Loi sur l’équité salariale s’applique aux lieux de travail sous réglementation fédérale comptant 10 employés ou plus et vise les secteurs public et privé, les institutions parlementaires ainsi que les cabinets du premier ministre et des ministres. À compter de son entrée en vigueur, les employeurs auront 3 ans pour établir un plan d’équité salariale.

L'élaboration d'un plan exigera des employeurs qu'ils identifient les catégories d'emplois en regroupant les postes dont les fonctions et les responsabilités, les qualifications ainsi que les plans de rémunération sont similaires et qui se situent dans la même fourchette de taux de rémunération.

Pour déterminer la prédominance masculine ou féminine d’une catégorie d’emploi donnée, il faut examiner dans quelles proportions les postes sont occupés par des hommes ou des femmes. En général, une catégorie d’emploi est considérée comme étant à prédominance féminine si au moins 60 % des postes sont occupés par des femmes (ou ont traditionnellement été occupés par des femmes)Note de bas de page 6.

Pour les catégorie d’emploi qui sont déterminées comme étant à prédominance féminine ou masculine, il faut déterminer la valeur du travail en fonction du niveau de compétences, d’efforts et de responsabilités requis pour l’accomplir ainsi que des conditions de travail. La même méthode doit être employée pour toutes les catégories d’emploi.

Le calcul de la rémunération horaire associée à chaque catégorie d’emploi tient compte des salaires, des commissions, des vacances, de la paie, des avantages et des cotisations de l’employeur à la caisse de retraite. Il exclut les différences ne résultant pas d’une discrimination fondée sur le sexe, telles que l’ancienneté, les primes de quart, les heures supplémentaires ou le lieu géographique de travail.

Une comparaison est établie entre les taux de rémunération horaire des catégories d’emploi féminines et masculines. La Loi sur l’équité salariale prévoit 2 méthodes de comparaison de la rémunération des catégories d’emploi à prédominance féminine et masculine : la méthode de la moyenne égale et la méthode de la droite égale Note de bas de page 7.

Encadré 1 : Équité salariale par opposition à parité salariale

Les 2 notions peuvent paraître identiques. Or, elles sont en fait très différentes. Le salaire égal pour un travail égal, ou parité salariale, concerne les situations où les hommes et les femmes font le même travail, comprenant à peu près le même niveau de compétences, d’efforts et de responsabilités, ainsi que des conditions de travail semblables. Aux termes de la Loi sur les normes d’emploi, ils doivent, par conséquent, toucher le même salaire.

Par contraste, l’équité salariale concerne les situations où les employés font un travail de valeur égale et où la valeur comparable se mesure au niveau de compétences, d’efforts et de responsabilités comparables, ainsi qu’aux conditions d’emploi semblables. L’équité salariale garantit une rémunération égale aux hommes et aux femmes qui font un travail différent d’une valeur comparable.

Adapté de la Commission de l’équité salariale de l’Ontario

La méthode de la moyenne égale

La méthode de la moyenne égale met en correspondance la moyenne de la rémunération associée aux catégories d’emploi à prédominance féminine et la moyenne de la rémunération associée aux catégories d’emploi à prédominance masculine. La rémunération d’une catégorie d’emploi à prédominance féminine doit être augmentée lorsque les 2 conditions suivantes sont présentes : (i) la moyenne de la rémunération de toutes les catégories d’emploi à prédominance féminine est inférieure à celle de toutes les catégories d’emploi à prédominance masculine; (ii) la rémunération des catégories d’emploi à prédominance féminine est inférieure à la moyenne de la rémunération de toutes les catégories d’emploi à prédominance masculine.

Les scénarios 1 et 2 (ci-dessous) illustrent l’application technique de la méthode. Selon le premier scénario, la moyenne de la rémunération des catégories d’emploi à prédominance féminine est supérieure à la moyenne de la rémunération des catégories d’emploi à prédominance masculine (36,00 $ /h contre 33,40 $ /h). Dès lors, il n’est pas nécessaire de rajuster la rémunération d’une ou plusieurs des catégories d’emploi à prédominance féminine.

Quant au second scénario, il illustre une situation où la moyenne de la rémunération des catégories d’emploi à prédominance féminine (36,00 $ /h) est inférieure à la moyenne chez les hommes (37,80 $ /h). Par conséquent, la rémunération de la catégorie d’emploi à prédominance féminine encerclée (31,20 $ /h), qui est inférieure à la moyenne de la rémunération des catégories d’emploi à prédominance masculine comparables, doit être majorée de 5,40 $ /h pour combler l’écart salarial.

Figure 1 : Scenario 1
Figure 1: Scenario 1
Version texte
Scénario 1
Bandes (valeur du travail) Rémunération horaire (catégorie d’emploi à prédominance masculine) Rémunération horaire (catégorie d’emploi à prédominance féminine)
0.5 $38.50 N/A
1.25 N/A $39.20
1.5 N/A $31.20
2 $25.40 N/A
3 N/A $37.60
4.5 $36.30 N/A
Moyenne $33.40 $36.00
Figure 2 : Scenario 2
Figure 2: Scenario 2
Version texte
Scénario 2
Bandes (valeur du travail) Rémunération horaire (catégorie d’emploi à prédominance masculine) Rémunération horaire (catégorie d’emploi à prédominance féminine)
0.5 $44.70 N/A
1.25 N/A $39.20
1.5 N/A $31.20
2 $25.40 N/A
3 N/A $37.60
4.5 $43.30 N/A
Moyenne $37.80 $36.00

La méthode de la droite égale

La méthode de la droite égale utilise une démarche technique différente pour dégager une relation statistique entre la rémunération et la complexité des tâches dans les catégories d’emploi. La rémunération d’une catégorie d’emploi à prédominance féminine doit être augmentée lorsque les 2 conditions suivantes sont réunies : (i) la ligne de coût des femmes se situe entièrement sous la ligne de coût des hommes; (ii) la rémunération de la catégorie d’emploi à prédominance féminine est inférieure à la ligne de coût des catégories d’emploi à prédominance masculine.

Dans le scénario 3, les lignes de coût des catégories d’emploi à prédominance féminine et masculine se croisent. L’employeur doit, par conséquent, appliquer les règles prescrites dans le règlement à venir pour comparer la rémunération. Dans le scénario 4, la ligne de coût des catégories d’emploi à prédominance féminine se situe entièrement sous la ligne de coût des catégories d’emploi à prédominance masculine. Dès lors, la rémunération des catégories d’emploi à prédominance féminine encerclées qui se trouvent en deçà de la ligne de coût des catégories d’emploi à prédominance masculine comparables est augmentée jusqu’à ce que les lignes de coût des catégories d’emploi à prédominance féminine et masculine coïncident.

Figure 3 : Scenario 3

Figure 3: Scenario 3

Version texte
Scénario 3
Bandes (valeur du travail) Rémunération horaire (catégorie d’emploi à prédominance masculine) Rémunération horaire (catégorie d’emploi à prédominance féminine)
0.5 $44.70 N/A
1.25 N/A $39.20
1.5 N/A $31.20
2 $25.40 N/A
3 N/A $38.60
4.5 $42.85 N/A
Moyenne $37.65 $36.33
Figure 4 : Scénario 4
Figure 4: Scenario 4
Version texte
Scenario 4
Bandes (valeur du travail) Rémunération horaire (catégorie d’emploi à prédominance masculine) Rémunération horaire (catégorie d’emploi à prédominance féminine)
0.5 $44.70 N/A
1.25 N/A $39.20
1.5 N/A $31.20
2 $25.40 N/A
3 N/A $36.60
4.5 $42.85 N/A
Moyenne $37.65 $35.67

Une fois que l’employeur affiche son ou ses plans d’équité salariale, toute augmentation de la rémunération des employés des catégories d’emploi à prédominance féminine devient exigible à compter du jour suivant l’affichageNote de bas de page 8 L’employeur sera également tenu d’actualiser ses plans d’équité salariale tous les 5 ans.

Voir, à l’annexe A, les principales dispositions de la Loi sur l’équité salariale sur la mise en œuvre de l’équité salariale par les employeurs.

2. Analyse financière

La Loi sur l’équité salariale confère 2 rôles au gouvernement du Canada :

  • le premier est un rôle de surveillance de l’application de la Loi et du règlement connexe par tous les employeurs sous réglementation fédérale;
  • le second rôle lui incombe à titre d’employeur et consiste à mettre en œuvre les pratiques de rémunération nécessaires au sein de la fonction publique fédérale.

Le DPB a demandé au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada (SCT) une évaluation du coût de l’application de cette loi et de la mise en œuvre d’un régime proactif d’équité salariale dans la fonction publique fédérale.

Le SCT nous a communiqué des renseignements classifiés « confidentiel » concernant l’application des dispositions de la Loi sur l’équité salariale et l’application de celle-ci dans la fonction publique fédérale. Notre analyse s’appuie sur ces renseignements.

Le SCT a refusé de nous communiquer des renseignements ou des données concernant la rémunération des employés, notamment le nombre d’employés touchés dans chaque groupe professionnel et les augmentations de salaire et d’avantages sociaux liées à la Loi sur l’équité salariale. Ces renseignements ont été considérés comme des renseignements confidentiels du Conseil privé de la Reine pour le Canada au sens du paragraphe 39(2) de la Loi sur la preuve au Canada. Par conséquent, le DPB a fondé son analyse de la rémunération des fonctionnaires fédéraux sur des renseignements provenant de sources publiques.

2.1. Régime réglementaire de surveillance

Dans l’Énoncé économique de l’automne 2018, le gouvernement fédéral a réservé une somme de 26,6 millions $ sur 10 ans, à compter de 2018 à 2019, au régime réglementaire de surveillance. Ces fonds seront consacrés à l’achèvement des travaux législatifs et de mise en œuvre, à l’établissement et au fonctionnement d’un nouveau Commissariat à l’équité salariale au sein de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP) et au soutien du Tribunal canadien des droits de la personne (TCDP) dans son nouveau rôle d’adjudication.

Travaux législatifs et de mise en œuvre

Le gouvernement fédéral poursuit l’élaboration du règlement d’application de la Loi sur l’équité salariale. Au printemps 2019, un document de discussion conçu pour alimenter les consultations sur l’élaboration du règlement a été transmis aux employeurs et employés sous réglementation fédérale qui sont assujettis à la Loi. La publication préalable du règlement dans la partie I de la Gazette du Canada est prévue pour la fin de l’automne 2020 ou le début de 2021Note de bas de page 9.

Le DPB s’attend à ce que les ressources existantes en matière d’équité salariale du Programme du travail d’EDSC soient suffisantes pour mener à bien les travaux législatifs et de réglementation nécessaires pour procéder à la mise en œuvre de la Loi sur l’équité salariale.

Commissariat à l’équité salariale

La Loi sur l’équité salariale crée le poste de commissaire à l’équité salariale au sein de la CCDP. Le rôle du commissaire est de surveiller l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des mesures d’équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale.

Les renseignements tirés de la demande d’information IR0499 du DPB et des rapports annuels des commissions de l’équité salariale de l’Ontario et du Québec ont été utilisés pour calculer les coûts de dotation du Commissariat. Les renseignements sur les salaires annuels proviennent de l’Outil d’examen des dépenses en personnel du DPBNote de bas de page 10

Le nombre prévu d’équivalents temps plein (ETP) du Commissariat que cette nouvelle loi devrait nécessiter a été rajusté séparément en fonction de la taille de la main-d’œuvre sous réglementation fédérale par rapport à la main-d’œuvre relevant des provinces de l’Ontario et du Québec. Le DPB a accordé plus de poids à la charge de travail au Québec, étant donné que le régime fédéral sera probablement semblable au régime québécois.

La mise sur pied du Commissariat à l’équité salariale a débuté à la fin de 2019 à 2020 par la nomination de la première commissaire à l’équité salariale et la dotation des premiers postes. Nous nous attendons à ce que l’effectif soit complet d’ici 2020 à 2021.

Tribunal canadien des droits de la personne

Le TCDP est un organisme quasi judiciaire séparé et indépendant de la CCDP. Il est chargé de régler les litiges sous le régime de la Loi sur l’équité salariale. Analyse financière du régime fédéral d’équité salarialeNote de bas de page 10

La Loi canadienne sur les droits de la personne a été modifiée pour permettre au commissaire à l’équité salariale de traiter les plaintes concernant des pratiques discriminatoires liées à l’équité salariale dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Le mandat élargi du TCDP implique la création au sein du Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs d’un secrétariat chargé d’assurer le soutien et les services nécessaires. L’effectif du nouveau secrétariat devrait être complet d’ici 2021 à 2022. La charge de travail accrue nécessitera la nomination au TCDP de membres additionnels possédant des connaissances en matière d’équité salariale.

L’évaluation du coût repose sur des renseignements provenant de la demande d’information IR0498 du DPB et des rapports annuels des commissions et tribunaux de l’équité salariale de l’Ontario et du Québec. Le DPB a utilisé son Outil d’examen des dépenses en personnel pour produire une estimation des salaires annuels.

Le nombre prévu d’ETP du Secrétariat a été établi en fonction des charges de travail de l’Ontario et du Québec. Les chiffres des 2 provinces ont été rajustés pour tenir compte de la taille de la main-d’œuvre sous réglementation fédérale par rapport à la main-d’œuvre relevant de la réglementation provinciale de l’Ontario et du Québec.

Résultats

Le tableau 2-1 présente notre évaluation du coût du régime réglementaire de surveillance. Les coûts annuels permanents sont évalués à 5 millions $. Cette évaluation tient compte des développements survenus depuis l’évaluation initiale du coût faite par le gouvernement fédéral dans l’Énoncé économique de l’automne 2018. Une grande partie des fonds est affectée à l’application de la Loi sur l’équité salariale par le Commissariat à l’équité salariale au sein de la CCDP.

Tableau 2- 1: Sommaire des dépenses du régime réglementaire de surveillance (en millions de $)
Estimation du DP 2018 à 2019 2019 à 2020 2020 à 2021 2021 à 2022 2022 à 2023 2023 à 2024 2024 à 2025 (et après) Total
Emploi et Développement social Canada 1 1 1 0 0 0 0 3
Commission canadienne des droits de la personne 0 2 3 3 4 4 4 19
Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs 0 0 1 1 2 2 2 7
Total 1 3 5 4 5 5 5 29

Sources : Emploi et Développement social Canada, Commission canadienne des droits de la personne, Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs et directeur parlementaire du budget.

Note : Dépenses présentées sur 7 ans. Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués.

2.2. L’équité salariale dans la fonction publique fédérale

L’Énoncé économique de l’automne 2018 affectait 49,4 millions $ sur 6 ans, à compter de 2018 à 2019, à la mise en œuvre d’un régime d’équité salariale au sein de la fonction publique fédérale. Ce montant est destiné uniquement à l’élaboration d’un cadre administratif interne et à la réalisation d’études techniques. Il ne tient pas compte des risques financiers découlant d’augmentations reliées à la rémunération des fonctionnaires fédéraux.

Administration de l’équité salariale dans la fonction publique fédérale

Le gouvernement fédéral a commencé à élaborer une approche à l’égard de la mise en œuvre d’un régime proactif d’équité salariale dans la fonction publique fédérale en 2019-2020. Le SCT a notamment recruté du personnel supplémentaire pour les travaux préparatoires en vue de l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale.

Rappelons que dans les 3 ans suivant l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale, le gouvernement fédéral devra établir un ou des plans d’équité salariale énumérant les différentes catégories d’emploi au sein de la fonction publique fédérale, (voir à l’annexe A les principales dispositions de la Loi sur la mise en œuvre par les employeurs de l’équité salariale). L’entrée en vigueur de la Loi étant prévue pour la fin de 2020 à 2021, le ou les plans d’équité salariale de la fonction publique fédérale devront probablement être prêts pour la fin de 2023 à 2024. Ces plans devront être revus et actualisés tous les 5 ans.

Tableau 2-2: Dépenses d’administration de l’équité salariale dans la fonction publique fédérale
Estimation du DPB 2018 to 2019 2019 to 2020 2020 to 2021 2021 to 2022 2022 to 2023 2023 to 2024 2024 to 2025 (et après) Total
Secrétariat du Conseil du Trésor S/O 2 3 9 13 13 9 49

Sources : Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada et directeur parlementaire du budget.

Notes : Dépenses présentées sur 7 ans. Les chiffres ayant été arrondis leur somme peut ne pas correspondre aux totaux indiqués. Les dépenses supplémentaires sont engagées à compter de 2019 à 2020, soit un an plus tard que prévu dans l’Énoncé économique de l’automne 2018.

Le coût annuel supplémentaire permanent de l’administration du régime proactif d’équité salariale est évalué à 9 millions $ . Les chiffres du DPB sont basés sur les renseignements tirés de la demande d’information IR0452 du DPB et tiennent compte des développements survenus depuis l’annonce de l’enveloppe budgétaire initiale dans l’Énoncé économique de l’automne 2018.

Rémunération des fonctionnaires fédéraux

Le gouvernement, rappelons-le, a refusé de communiquer au DPB les données nécessaires pour appliquer l’une ou l’autre des méthodes d’équité salariale décrites dans la Loi sur l’équité salariale. Cependant, le gouvernement a déclaré publiquement qu’une fois la Loi entièrement mise en œuvre, elle réduira l’écart salarial entre les sexes dans l’administration publique centrale de 2,7 cents (faisant passer le salaire de 91,7 cents à 94,4 cents pour chaque dollar)Note de bas de page 11 Dès lors, le DPB a calculé le coût implicite de cette réduction.

Notre analyse se fonde sur des données de l’Enquête sur la population active. Nous avons appliqué la réduction de l’écart salarial estimative annoncée par le gouvernement pour augmenter de 2,7 % le salaire horaire estimatif de toutes les employées. Pour calculer les coûts financiers de la rémunération de tous les employés touchés, nous avons multiplié le taux de salaire horaire estimatif par 37,5 (durée de la semaine de travail normale) et par 52 semaines (une année)Note de bas de page 12. Les renseignements sur les dépenses annuelles en personnel proviennent de l’Outil d’examen des dépenses en personnel du DPB. L’annexe B contient plus de détails sur les sources des données et la méthodologie.

Le DPB évalue à 477 millions $ le coût de la hausse des salaires des employés admissibles par suite de la mise en œuvre du régime proactif d’équité salariale. L’incidence sur les pensions et les autres avantages sociaux des employés se chiffre à un montant additionnel de 144 millions $, pour un total général de 621 millions $ (tableau 2-3).

Tableau 2- 3: Hausse estimative de la rémunération des employé (en millions $)
Estimation du DPB À compter de 2023 à 2024
Salaires des employés 477
Pensions et autres avantages sociaux des employés 144
Total 621

Sources : Statistique Canada et directeur parlementaire du budget.

Notes : Les chiffres indiquent la hausse totale de la rémunération par suite de la mise en œuvre du régime proactif d’équité salariale. Les coûts sont calculés en fonction des changements annuels de rémunération et des projections du DPB concernant l’effectif du secteur public. Les cotisations des employeurs au RPC/RRQ et à l’assurance-emploi ne sont pas prises en compte. Le DPB tient pour acquis que la plupart des employés atteignent le maximum annuel avant l’application de l’équité salariale.

Une fois le ou les plans établis et la ou les versions définitives affichées, le gouvernement fédéral doit augmenter la rémunération de tous les employés touchés. Les augmentations seront exigibles en entier le jour suivant l’affichage du ou des plans, probablement vers la fin de 2023 à 2024. Les augmentations pourraient s’échelonner sur une période de 3 à 5 ans au maximum.

Cette analyse porte sur environ 30 % de la main-d’œuvre sous réglementation fédérale. Des quelque 1,3 million d’employés du secteur sous réglementation fédérale, environ 390 000 travaillent dans le secteur public et 900 000 dans le secteur privé. Par conséquent, l’incidence du régime proactif d’équité salariale sur la rémunération des employés sous réglementation fédérale sera probablement beaucoup plus considérable.

Annexe A : Mise en œuvre de l’équité salariale en milieu de travail

La prédominance féminine ou masculine et la comparabilité sont des éléments importants de l’établissement d’un régime proactif d’équité salariale en milieu de travail. À l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale, les employeurs sous réglementation fédérale de 10 employés ou plus devront négocier, élaborer, mettre en œuvre et tenir à jour un ou plusieurs plans d’équité salariale. Les employeurs auront 3 ans pour mettre en œuvre ces plans. Voici les principales dispositions de la Loi :

  • établissement d’un comité d’équité salariale ( articles 16 à 30);
  • négociation et élaboration de plans d’équité salariale par le comité d’équité salariale :
    1. identification des catégories d’emploi (articles 32 à 34);
    2. décision relative à la prédominance féminine ou masculine des catégories d’emploi (articles 34 à 40);
    3. décision quant à la méthode d’établissement de la valeur du travail, collecte de renseignements sur les emplois, évaluation de la valeur du travail dans les catégories d’emploi à prédominance féminine ou masculine (articles 41 à 43);
    4. calcul de la rémunération des catégories d’emploi à prédominance féminine ou masculine (articles 44 à 46);
    5. méthodes de comparaison de la rémunération – moyenne égale, droite égale ou autre dans certaines conditions (articles 47 à 50);
    6. contenu et affichage de l’ébauche et de la version définitive des plans d’équité salariale (articles 51 à 55);
    7. augmentations de la rémunération en application des plans d’équité salariale (articles 60 à 63);
  • augmentations de la rémunération en application des plans d’équité salariale (articles 60 à 63);
  • mise à jour du plan d’équité salariale – les plans doivent être actualisés tous les 5 ans (articles 78 à 88);
  • dépôt d’une déclaration annuelle auprès du commissaire à l’équité salariale (article 89).

Afin d’établir la comparabilité entre les emplois exercés par des hommes ou par des femmes, on examine des catégories d’emploi. Le terme « catégorie d’emploi » s’entend des postes qui comprennent des fonctions et des responsabilités semblables, nécessitent des qualifications semblables, et font l’objet de processus de recrutement semblables. Le travail accompli dans les catégories d’emploi comparables n’est pas nécessairement identique, mais sa valeur doit être comparable. La comparaison entre les catégories d’emploi tient compte du niveau de compétences, d’efforts et de responsabilités, ainsi que des conditions d’emploi. Les postes se situant dans la même fourchette de valeur, ou bande, sont jugés comparables.

Annexe B : Données et méthodologie

Les employés sous réglementation fédérale comprennent ceux de l’administration publique centrale, des sociétés d’État, de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), des Forces armées canadiennes (FAC) et du secteur privé réglementé par le gouvernement fédéral. Cette analyse porte sur les employés de l’administration publique centrale, de la GRC et des FAC en 2018 à 2019, dont le salaire provient du gouvernement fédéralNote de bas de page 13. Diverses sources ont été consultées pour obtenir la population visée.

Sources des données.

Le nombre d’agents de la GRC provient de l’Enquête sur l’administration policière de Statistique CanadaNote de bas de page 14. Le DPB a consulté le Plan ministériel 2019 à 2020 du ministère de la Défense nationale pour obtenir le nombre de membres des FACNote de bas de page 15. Quant au nombre total d’employés de l’administration publique centrale, il est tiré de l’InfoBase du gouvernement du Canada pour l’année 2018 à 2019Note de bas de page 16.

L’Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada a également été utilisée. L’EPA est une enquête mensuelle auprès des ménages qui recueille des données sur des indicateurs très utiles du marché du travail. Ce rapport est fondé sur les séries mensuelles agrégées de l’EPA pour 2019 et ne tient pas compte des répercussions à long terme de la COVID-19 sur le marché du travail au Canada.

D’autre part, le DPB a appliqué les taux de croissance annualisés de l’effectif et de la rémunération du secteur public pour établir des projections du total des futurs coûts.

Méthodologie

Définition de la population visée

Les variables de l’EPA ont été utilisées comme variables de substitution pour extraire la population visée, à savoir les répondants du secteur public employés dans l’administration publiqueNote de bas de page 17. Les chiffres de l’EPA ont été réduits en fonction de la somme des fonctionnaires de l’administration publique centrale, des agents de la GRC et des membres des FAC. Cette opération a permis d’estimer le sous-ensemble des fonctionnaires fédéraux au   sein de l’ensemble des répondants du secteur public ( qui peuvent englober les fonctionnaires locaux, provinciaux, territoriaux et fédéraux).

Ventilation des employés selon le sexe

L’EPA fournit la ventilation selon le sexe de la population viséeNote de bas de page 18. Le sexe des employés dans chaque catégorie d’emploi a été utilisé pour établir la prédominance féminine ou masculine. La ventilation selon le sexe des employés de l’administration publique centrale nous a permis de simuler les salaires des employés de l’un et l’autre sexe avant et après les rajustements d’équité salariale.

Salaire horaire des employés

La décision d’examiner les salaires horaires, par opposition à d’autres mesures des gains, est conforme à des études antérieures sur les écarts de salaire entre les sexes pour une unité de travail équivalente dans chaque catégorie d’emploiNote de bas de page 19.

22. Résumé de FEWO 8 décembre 2020

Titre officiel : Comparution du 8 décembre 2020 du directeur parlementaire du budget (DPB) devant le Comité permanent de la condition féminine (FEWO) au sujet de l’étude sur l’équité salariale

Mot d’ouverture : Yves Giroux (DPB) aborde les conclusions de son rapport intitulé Analyse financière du régime fédéral d’équité salariale. Il décrit la demande de renseignements envoyée au gouvernement du Canada, qui visait à obtenir des chiffres concernant le nombre d’employés qui seront touchés et les dépenses supplémentaires prévues. Le gouvernement du Canada a invoqué le secret du cabinet pour refuser cette demande. M. Giroux explique ensuite comment son bureau a utilisé d’autres sources pour estimer ces chiffres; toutefois, les coûts pourraient être beaucoup plus élevés que ceux décrits dans le rapport.

Mme Sahota (Parti conservateur du Canada, PCC) se dit déçue que la ministre Tassi ne soit pas présente aujourd’hui, mais elle attend avec impatience sa comparution en janvier. Elle demande quels documents ont été demandés et si le gouvernement refuse de nombreuses demandes de documents. (R : le simple fait qu’un document fasse partie d’une décision du Cabinet ne signifie pas nécessairement que tous les documents sont des documents confidentiels du Cabinet; il arrive rarement que l’on refuse de fournir des documents.) Citant les dépenses liées à la COVID-19, elle demande si le gouvernement versera la rémunération dans les délais prévus; elle demande pourquoi le règlement n’est pas encore en place (R : seule la ministre peut fournir cette réponse); elle demande aussi quels éléments devraient se trouver dans le règlement et si cela accroîtra les coûts.

Mme Sahid (Parti libéral du Canada, PLC) s’informe au sujet des estimations fournies dans les règlements de la Gazette du Canada. (R : oui, il s’agissait d’une importante source d’information.)

Mme Larouche (Bloc Québécois, BQ) fait référence à son discours du 50e anniversaire d’hier et à la Loi sur l’équité salariale du Québec en vigueur depuis 1996; elle demande quels obstacles ont empêché le gouvernement fédéral d’agir plus rapidement, quels sont les avantages de l’équité salariale pour les femmes et pour les employeurs et comment les répercussions de la COVID-19 auraient été différentes si la Loi avait été en vigueur. Elle s’enquiert des répercussions sur le revenu de pension. (R : les estimations du gouvernement seraient plus précises, mais il y a des gains certains pour le revenu de pension des femmes, mais pas de façon rétroactive.)

Mme Mathyssen (Nouveau Parti démocratique, NPD) déplore le fait que la Loi ne soit pas encore pleinement appliquée et, en abordant la question du point de vue des droits, elle considère que le gouvernement fédéral, en tant qu’employeur, viole ces droits. Elle s’enquiert des documents confidentiels du Cabinet et des estimations pour le secteur privé. Elle aborde la question de l’incidence sur le revenu de pension. Elle compare le régime de Postes Canada (42 000 réclamations) à une mise en œuvre potentielle. Elle pose des questions concernant la commissaire à l’équité salariale et les niveaux de dotation de son bureau, et elle demande si elle disposera des ressources appropriées pour exercer son rôle. (R : cela dépendra de la rapidité avec laquelle les organisations adopteront le régime d’équité salariale.)

Mme Hutchings (PLC) parle de l’ancien système fondé sur les plaintes et du nouveau système proactif; elle demande quelles répercussions cela pourrait avoir sur les femmes des régions rurales.

Mme Wong (PCC) pose des questions sur le rôle du DPB dans l’éducation des femmes, des femmes racialisées et des personnes handicapées au sujet de la Loi sur l’équité salariale. (R : mon rôle se limite à fournir des services aux députés.)Elle soulève une question concernant les répercussions sur les aînés. (R : cela n’aura pas d’incidence rétroactive; ces personnes seront pénalisées en raison de leur pension réduite.) Incidence sur les travailleurs à temps partiel. (R : analyse sur le travail horaire, mais non désagrégé.)

M. Serré (PLC) aborde la question de la transparence et la publication dans la Gazette du Canada. Mme Sidhu (PLC) s’informe des efforts déployés pour estimer le coût (et les avantages) pour le secteur fédéral.

23. Transcription FEWO du décembre 2020

Témoignages - FEWO (43-2) - no 9 - Chambre des communes du Canada (noscommunes.ca)

24. Résumé de FEWO du 4 février 2021

Titre officiel : Comparution du 4 février 2021 de la commissaire à l’équité salariale devant le Comité permanent de la condition féminine (FEWO) au sujet de l’étude sur l’équité salariale

Témoins

Commission canadienne des droits de la personne (CCDP)

  • Karen Jensen, commissaire à l’équité salariale
  • Jeff Willbond, directeur général, Conformité proactive

Résumé

La réunion commence avec le mot d’ouverture de Karen Jensen, qui explique son rôle et son mandat en tant que première commissaire à l’équité salariale au Canada. Elle explique le travail de la CCDP en vue de l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale, ainsi que les conséquences du litige pour toutes les parties concernées. Elle indique que les femmes ont été touchées de façon disproportionnée par la pandémie, en particulier les femmes racialisées, autochtones, les migrantes, les femmes à faible revenu, les mères seules, les femmes LGBTQ+ et les femmes handicapées ou ayant des problèmes de santé mentale. Elle mentionne qu’en novembre 2020, Économique RBC a indiqué que la pandémie avait fait reculer de 3 décennies les progrès des femmes sur le marché du travail, soulignant l’importance de combler l’écart salarial pour la reprise économique et sociale du pays. Elle explique comment l’équité salariale, l’un des outils qui permettront de changer concrètement les choses dans le milieu de travail, aidera les entreprises à se référer à des études qui démontrent une préférence pour le travail dans des sociétés qui favorisent la diversité et que celles-ci surpassent leurs pairs. Mme Jensen parle du processus de consultation et de la réponse des intervenants, ainsi que des outils et du matériel éducatifs à l’appui de l’équité salariale qui ont été élaborés. Elle souhaite démystifier l’équité salariale et aider les employeurs à y voir une occasion en or de démontrer leur engagement à l’égard de l’égalité entre les sexes en milieu de travail.

Les questions des membres du Comité portent sur la culture et les stéréotypes associés à l’équité salariale, les effets de celle-ci sur les petites entreprises et l’économie et les retards liés au versement des salaires rétroactifs dus aux femmes, en particulier de la part de la députée du Nouveau Parti démocratique (NPD) Mathyssen.

Alice Wong (Parti conservateur du Canada, PCC) demande si l’écart salarial est nettement différent pour les femmes d’origine ethnique, et si le facteur d’âge a une incidence sur l’écart salarial en raison du nombre accru de femmes qui travaillent plus tard dans leur vie.

Sonia Sidhu (Parti libéral du Canada, PLC) pose une question au sujet du nouveau régime proactif. (R : elle prévoit qu’il y aura des avantages importants outre l’augmentation du salaire des femmes. Les entreprises qui favorisent l’égalité entre les sexes sont plus productives, plus résilientes et plus compétitives sur le marché, et elles sont avantageuses pour l’économie en accroissant leur pouvoir de dépenser.

La députée Sidhu a posé une question au sujet des femmes aux identités croisées; à cet égard, Mme Jensen mentionne un écart salarial plus important.

Andréanne Larouche (Bloc Québécois, BQ) s’informe au sujet des outils disponibles pour les employeurs. (R : des outils qui aideront les petits et moyens employeurs à élaborer leurs plans, des lignes directrices pour les employeurs et les syndicats, du matériel éducatif pour se rendre chez les employeurs et fournir de la formation.)

La députée Larouche s’enquiert des stéréotypes et des mythes et de leurs répercussions sur la mise en œuvre de la Loi. (R : le problème n’est pas la mise en œuvre, mais la préparation dans le cadre du travail, qui consiste à sensibiliser les employeurs; nous devons évaluer de manière proactive nos systèmes de rémunération en ce qui concerne les stéréotypes.) Elle demande aussi comment on arrive à 3 ans pour que les employeurs élaborent un plan en matière d’équité salariale.

Lyndsay Mathyssen (NPD) est frustrée par les retards liés à l’entrée en vigueur de la Loi, les règlements qui pourraient devoir être élaborés et le délai pour que les employeurs mettent en œuvre un plan; elle demande si Mme Jensen connaît le calendrier relatif aux règlements. (R : son rôle n’est pas de rassurer les députés au sujet du calendrier relatif aux règlements, mais de veiller à collaborer avec EDSC pour s’assurer que les règlements sont solides.)

Nelly Shin (PCC) demande comment la culture et les stéréotypes, qui sous-tendent la nécessité de la Loi sur l’équité salariale, ont eu une incidence sur les cas qu’elle a reçus, et si ces cas révélaient un manque systémique d’égalité culturelle ou étaient propres à l’attitude en milieu de travail ou à l’employeur. (R : le racisme systémique s’est infiltré dans le système de rémunération, et nous devons retirer l’obligation aux employés, ce que nous faisons avec ce nouveau régime proactif.)

Gudie Hutchings (PLC) demande à la commissaire d’expliquer le processus de consultation. Mme Hutchings a entendu dire que les petites entreprises ont besoin de 3 ans pour que les employeurs élaborent un plan en matière d’équité salariale.

Andréanne Larouche (BQ) demande dans quelle mesure l’équité salariale peut avoir une incidence sur la période de renouveau économique, en particulier en ce qui a trait à l’influence du gouvernement sur le secteur privé.

Lyndsay Mathyssen (NPD) aborde de nouveau les retards en indiquant que les femmes recevront de l’argent qui sera versé à leur succession. Elle pose une question au sujet des conséquences à long terme sur les pensions et les avantages sociaux des personnes âgées. (R : elle est consciente des répercussions, et c’est la raison pour laquelle le système fondé sur les plaintes est complètement inapproprié. Elle parle du temps qu’il faut aux employeurs pour mettre en œuvre un plan.)

25. Transcription FEWO du 8 février 2021

Témoignages - FEWO (43-2) - no 14 - Chambre des communes du Canada (noscommunes.ca)

26. Réponse du gouvernement à FEWO - Mise à jour sur la violence fondée sur le sexe et la sécurité économique

Marilyn Gladu, députée
Présidente du Comité permanent de la condition féminine
Chambre des communes
Ottawa, Canada K1A 0A6

Madame,

Conformément à la demande du Comité permanent de la condition féminine du 30 octobre 2020, je me réjouis de vous présenter, au nom du gouvernement du Canada, 2 réponses mises à jour du gouvernement aux rapports du Comité permanent de la condition féminine.

La première mise à jour a été préparée par Femmes et Égalité des genres Canada pour le rapport intitulé Agir pour mettre fin à la violence faite aux jeunes femmes et aux filles au Canada, déposé à la Chambre des communes le 20 mars 2017. Cette mise à jour, figurant à l’annexe A, couvre la période postérieure au dépôt de la réponse du gouvernement à l’été 2017.

La deuxième mise à jour a été préparée par Emploi et Développement social Canada pour le rapport intitulé La sécurité économique des femmes : assurer l’avenir de l’économie canadienne, déposé à la Chambre des communes le 14 juin 2018. Cette mise à jour, figurant à l’annexe B, couvre la période postérieure au dépôt de la réponse du gouvernement à l’automne 2018.

Le gouvernement tient à remercier les membres du Comité permanent de la condition féminine pour leurs efforts continus et pour avoir mis l’accent sur la violence fondée sur le sexe subie par les femmes et les filles, ainsi que sur la sécurité économique des femmes. Comme indiqué dans nos premières réponses du gouvernement, les recommandations élaborées par ce Comité fournissent un examen approfondi et complet des problèmes et des défis auxquels font face les femmes et les filles et ces recommandations continuent d’éclairer le travail entrepris par notre gouvernement.

En tant que ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et du Développement économique rural, je continue de travailler avec diligence pour mettre en œuvre des mesures pour régler les problèmes qui créent des obstacles à l’égalité des genres pour les femmes et les personnes de diverses identités de genre au Canada. Le gouvernement du Canada continue de travailler sur les questions clés qui ont une incidence sur les femmes et les filles, notamment la violence fondée sur le sexe et l’avancement de la sécurité économique des femmes.

Entre 2015 et 2019, notre gouvernement a fait augmenter le financement des organismes de défense des droits des femmes et de ceux en quête de l’égalité des genres de moins de 20 000 000 $ par an à plus de 65 000 000 $ par an. Nous avons également accordé un financement à long terme à plus de 650 organismes, soit 70 % de plus qu’au cours des 5 années précédant 2015. 6 millions de personnes bénéficient chaque année du travail important de ces organismes. Ces investissements continueront de soutenir l'égalité des sexes au Canada pour les années à venir.

La pandémie de COVID-19 a eu des effets sans précédent sur les femmes et les filles partout au Canada. De nombreux services de soutien ont signalé une demande accrue de services concernant la violence entre partenaires intimes et la maltraitance des enfants. D’autres ont constaté une diminution considérable, ce qui suscite des inquiétudes que les femmes et les enfants ne sont pas en mesure de faire appel à ces services pour obtenir de l’aide ou ne savent pas que ces services sont disponibles. Les femmes autochtones, les immigrantes récentes, les mères seules, les femmes âgées et les personnes LGBTQ2, qui sont déjà touchées de manière disproportionnée par la pauvreté et qui font face à des besoins impérieux de logement, sont plus vulnérables financièrement aux répercussions économiques de la pandémie. La présente mise à jour comprend des renseignements sur l’intervention du gouvernement du Canada face à la COVID-19 en ce qui concerne la violence fondée sur le sexe et la sécurité économique des femmes.

Au nom du gouvernement, j’aimerais une fois de plus vous remercier pour votre collaboration et vos efforts continus pour faire progresser l’égalité des genres.

L’honorable Maryam Monsef, C.P.,
députée Ministre des Femmes et de l’Égalité des genres
Ministre du Développement économique rural

Pièces jointes

Annexe A — Mise à jour de la réponse du gouvernement au septième rapport du Comité permanent de la condition féminine intitulé : Agir pour mettre fin à la violence faite aux jeunes femmes et aux filles au Canada

Annexe B — Mise à jour de la réponse du gouvernement au douzième rapport du Comité permanent de la condition féminine intitulé : La sécurité économique des femmes : assurer l’avenir de l’économie canadienne

Annex A

Annexe A – Le point sur les efforts du gouvernement afin d’agir pour mettre fin à la violence faite aux jeunes femmes et aux filles au canada

Sommaire

La violence fondée sur le sexe (VFS) est l’une des violations des droits de la personne les plus répandues, les plus meurtrières et les plus profondément enracinées de notre époque. Elle est également évitable. C’est pourquoi le gouvernement du Canada s’est engagé à prendre des mesures concrètes afin de parvenir à l’égalité des sexes, d’éliminer la violence fondée sur le sexe et de faire du Canada un pays qui soutient les victimes, les personnes survivantes et leur famille, peu importe où elles vivent.

Depuis 2015, le gouvernement a pris des mesures concrètes pour éliminer la VFS à laquelle font face les femmes et les filles dans tout le pays, notamment en lançant la première Stratégie fédérale pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe en 2017 visant à faire progresser les efforts de prévention de la VFS, à soutenir les personnes survivantes et leur famille et à créer un système judiciaire plus réactif à leurs besoins. La Stratégie de lutte contre la VFS est une approche pangouvernementale visant à mettre fin à la VFS, et elle s’appuie sur un activisme populaire et une action féministe.

Nous avons accompli beaucoup de travail grâce aux investissements importants que le gouvernement du Canada a réalisés au cours des 2 premières années de la Stratégie contre la VFS, qui comprenaient plus de 200 millions $ dans les budgets de 2017 et de 2018. Le gouvernement du Canada réinvestit dans la recherche afin de mieux comprendre comment la VFS s’enracine là où nous vivons, travaillons, étudions et jouons, et comment les plus vulnérables deviennent des cibles de la violence. Vers la fin de 2018, nous avons lancé le Centre du savoir sur la violence fondée sur le sexe, qui comprend une communauté et une plateforme novatrices en ligne où l’information sur la recherche et les projets liés à la VFS sont compilés dans une base de données interrogeable. Pour la toute première fois, le budget de 2019 a permis d’annoncer l’octroi de 20 millions $ sur 2 ans pour aider à répondre aux besoins uniques et aux inégalités persistantes des Canadiennes et des Canadiens LGBTQ2. En 2019, FEGC et Sécurité publique Canada ont lancé la Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes, une initiative de 75 millions $ qui consolidera les efforts du gouvernement fédéral pour contrer la traite des personnes au Canada et à l’étranger dans le cadre d’un seul plan stratégique.

Les personnes survivantes nous ont aussi parlé de l’importance capitale des refuges et du logement. Au moins 4 000 refuges sont en cours de construction ou de réparation dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement du gouvernement du Canada pour aider les personnes qui ont survécu à la VFS. De plus, 5 800 espaces d’hébergement ont été créés ou rénovés au moyen d’investissements provenant du budget de 2016 dans les refuges et les maisons de transition pour les victimes de violence familiale. Le gouvernement s’est également engagé à ce qu’au moins 33 % des investissements provenant de la Stratégie nationale sur le logement soutiennent des projets qui sont axés sur les besoins uniques des femmes, des filles et de leur famille, comme la recherche ciblée sur les besoins des femmes en matière d’hébergement, l’amélioration des options de logement abordable et l’agrandissement de l’espace dans les refuges.

Il y a trop peu de personnes ayant survécu à la violence fondée sur le sexe et à une agression sexuelle qui se sentent suffisamment en confiance et en sécurité pour se manifester. C’est la raison pour laquelle notre gouvernement s’efforce de renforcer notre système judiciaire et de l’adapter davantage aux besoins afin que les personnes survivantes soient traitées avec dignité et respect. Cela consiste à intégrer une définition claire du consentement, à créer des lois sur les agressions sexuelles plus rigoureuses, à accroître la gravité des infractions liées à la violence entre partenaires intimes et à apporter des changements importants à l’admissibilité des récidivistes à une liberté sous caution. Plus récemment, en 2020, le ministre de la Justice et procureur général du Canada a déposé le projet de loi C-5 : Loi modifiant la Loi sur les juges et le Code criminel, qui veille à ce que tous les juges nouvellement nommés à une cour supérieure provinciale suivent une formation sur le droit en matière d’agressions sexuelles et le contexte social.

La violence faite aux femmes et aux filles autochtones demeure une réalité intolérable au Canada. C’est la raison pour laquelle nous continuons de collaborer avec des partenaires aux 4 coins du pays, dont des têtes dirigeantes des Premières Nations, inuites et métisses, afin d’élaborer un Plan d’action national pour mettre fin aux causes systémiques de la violence faite aux femmes et aux filles autochtones ainsi qu’aux personnes LGBTQ et bispirituelles. Tandis que ces efforts se poursuivent, nous avons investi plus de 13 millions $ dans plus de 100 projets commémoratifs d’un océan à l’autre afin de ne jamais oublier les vies perdues.

Les ministères fédéraux font des progrès par rapport à leur engagement à mettre fin à la VFS tandis qu’ils continuent de miser sur des initiatives qui sont axées sur la prévention de la violence, le soutien aux personnes survivantes et à leur famille et la promotion de systèmes juridique et judiciaire adaptés aux besoins. Il est particulièrement important de tendre l’oreille aux personnes survivantes pour comprendre et contrer la VFS et pour trouver les meilleures solutions. Les groupes de défense et les organismes au sein du secteur de la lutte contre la VFS jouent également un rôle clé pour combattre la VFS en décelant les lacunes dans les politiques et les services, en concevant et en mettant en place des pratiques prometteuses et en défendant de nouvelles approches qui sont réfléchies et pertinentes pour toute personne visée ou touchée par la VFS. De plus, en collaborant à tous les ordres de gouvernement, y compris avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu’avec plusieurs ministères et organismes, nous avons réuni nos ressources afin d’être mieux en mesure de soutenir les personnes touchées par la VFS dans les collectivités d’un bout à l’autre du Canada. Cette coordination et ce partage des ressources ont permis de faire avancer considérablement nos efforts pour prévenir la VFS.

2020 marque une période unique et sans précédent. L’émergence de la COVID-19 au début du mois de mars a forcé des confinements immédiats et a perturbé les systèmes sociaux, économiques et politiques dans chaque pays et elle continue d’engendrer beaucoup d’incertitudes et de craintes à l’échelle mondiale en raison de sa propagation rapide. Bien que l’on ait dit aux Canadiennes et aux Canadiens de rester à la maison et de s’auto-isoler afin de limiter la propagation du virus, nous savons que tous les maisons ne sont pas sécuritaires. Le gouvernement du Canada a réagi rapidement afin de s’assurer que les organismes qui soutiennent les femmes et les familles confrontées à la violence disposent des ressources dont elles ont besoin pour garder leurs portes ouvertes et pour continuer d’offrir leurs services qui sont d’une importance vitale. Une aide de 100 millions $ est offerte à des organismes de première ligne aux 4 coins du pays, y compris un financement réservé aux organismes qui sont au service des femmes autochtones à l’intérieur et à l’extérieur des réserves.

Plus de 1 000 organismes d’un bout à l’autre du pays ont reçu une aide financière d’urgence du gouvernement fédéral jusqu’à maintenant. Ils se sont servis de ce financement pour s’adapter rapidement à cette nouvelle réalité et pour continuer de fournir leurs services vitaux face à la pandémie mondiale. Ils ont utilisé les fonds pour obtenir des espaces supplémentaires afin de pouvoir pratiquer la distanciation physique, pour acheter des produits de nettoyage et de l’équipement de protection individuelle et pour se réorienter rapidement afin d’adapter la prestation de certains services de soutien en les offrant en ligne.

Alors que nous nous tournons vers la période de rétablissement post-COVID, nous allons continuer de faire en sorte que nos interventions réagissent aux effets ressentis par différentes intersections de la société canadienne. Allant de la création d’un Plan d’action pour les femmes dans l’économie aux progrès importants accomplis sur les plans de la garde des enfants et du logement, nous sommes déterminés à continuer de faire avancer l’égalité entre les sexes pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. Nous ne pouvons pas laisser les contrecoups de cette pandémie faire reculer la participation des femmes au marché du travail ou nous faire perdre les gains sociaux et politiques pour lesquels les femmes et leurs partenaires se sont battus si fort. L’élimination de la violence fondée sur le sexe demeure un élément crucial de ces efforts et notre tâche en ce sens est plus importante que jamais. C’est pourquoi le gouvernement du Canada s’est engagé à élaborer un Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, en étroite collaboration avec les provinces et les territoires, les partenaires autochtones et d’autres parties prenantes. Nous allons avancer, ensemble, vers un avenir dans lequel nous pouvons mettre fin à la violence fondée sur le sexe.

Dans les sections suivantes de la présente annexe, vous trouverez des mises à jour sur chacun des 3 piliers de la Stratégie contre la VFS du gouvernement fédéral, notamment sur la lutte contre la COVID-19 jusqu’à présent.

Mises à jour sur le Pilier I – La prévention

Les efforts déployés pour combattre la VFS consistent, en grande partie, à transformer les attitudes, les comportements et les systèmes qui perpétuent cette forme de violence. Prévenir la VFS en s’attaquant à ses causes profondes et en comprenant les facteurs de risque est le moyen le plus efficace pour mettre fin à la VFS et à ses effets dévastateurs. Cette tâche nécessite un effort soutenu et coordonné afin de prendre des mesures précoces pour s’attaquer aux normes et aux mythes néfastes de la société ainsi qu’aux inégalités fondamentales qui perpétuent la VFS. Les initiatives entreprises dans le cadre du pilier I améliorent déjà la sensibilisation et la compréhension.

Interventions précoces

Les campagnes de sensibilisation auprès des jeunes s’avèrent particulièrement efficaces lorsqu’elles sont créées conjointement, menées par d’autres jeunes, diffusées dans les médias sociaux, porteuses de messages soigneusement mûris et lorsqu’elles évoquent des expériences vécues. Afin de favoriser le dialogue, le gouvernement a lancé les conversations nationales avec les jeunes du Canada sur l’égalité des sexes. L’initiative incite les jeunes à prendre part à un dialogue sur les comportements et les attitudes qui perpétuent les inégalités entre les genres et à trouver des idées, des solutions et des actions afin de favoriser un changement social vers une société plus inclusive. L’initiative comporte 2 volets, soit un volet national et un volet autochtone, qui permettront d’élaborer conjointement des stratégies et des activités de mobilisation avec les jeunes.

Les investissements du gouvernement du Canada dans ce domaine comprennent le volet de financement pour la prévention de la violence envers les enfants de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), qui investit 1,1 million $ par année afin de soutenir la prestation et la mise à l’essai des programmes de soutien aux parents prometteurs et d’en déterminer l’efficacité pour prévenir la violence envers les enfants. Cette initiative met en évidence des programmes qui enseignent des pratiques parentales positives, qui suggèrent des solutions de rechange à la discipline sévère, qui favorisent des liens familiaux plus serrés et qui encouragent les interactions entre le parent et l’enfant. L’ASPC soutient un projet conçu pour améliorer, exécuter et évaluer La discipline positive au quotidien à la maison, un programme qui est axé sur une approche qui tient compte des traumatismes et de la violence pour mettre fin aux mauvais traitements infligés aux enfants. Le programme vise à atteindre 1 260 parents et fournisseurs de soins dans 6 provinces et à former 180 animatrices et animateurs afin d’exécuter le programme et de mettre son efficacité à l’épreuve.

L’adolescence est une période clé pour permettre aux jeunes d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires afin de tisser des relations saines, exemptes de violence et de maltraitance. Dans le cadre de son volet de financement pour la prévention de la violence dans les fréquentations des jeunes et des adolescents, l’ASPC investit 6,4 millions $ par année afin de soutenir 25 projets destinés à concevoir, à exécuter et à mettre à l’essai des programmes novateurs qui visent à favoriser des relations saines et à prévenir la violence dans les fréquentations des adolescents et des jeunes dans les milieux scolaires et communautaires. Les projets qui sont soutenus par ces investissements contribuent à prévenir la violence fondée sur le sexe en éduquant les jeunes sur le respect, le consentement et les relations saines. En 2019 à 2020, ces projets ont atteint directement 4 464 participantes et participants ainsi que 3 165 professionnelles et professionnels répartis dans 80 emplacements d’un bout à l’autre du Canada, y compris dans des écoles, des centres communautaires, des organismes de services sociaux, des organismes de sports et de loisirs et des centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles. Les projets atteignent même des populations diversifiées qui sont susceptibles d’être touchées de manière importante par ce type de violence, notamment les filles, les jeunes autochtones, les jeunes 2ELGBTQQIA ainsi que les jeunes et les familles nouvellement arrivés au pays.

Ces projets financés importants, qui ont des liens entre eux par l’entremise d’une communauté de pratique et qui sont facilités par le Réseau pour la promotion de relations saines et l’élimination de la violence (PREVNet), améliorent la collaboration, le partage et les possibilités pour apprendre et discuter des enjeux ou des préoccupations mutuelles. En 2019 à 2020, PREVNet a lancé un site Web afin d’échanger des ressources et des informations avec les responsables des projets financés et avec l’ensemble de la collectivité; le site atteint plus de 189 000 professionnelles et professionnels, chercheuses et chercheurs et prestataires de services. Des collaborations avec plus de 330 partenaires font partie des autres jalons clés réalisés jusqu’à présent grâce à ce volet de financement. Ces collaborations ont élargi la portée des activités liées aux projets et suscité plus de 1,98 million $ en contributions financières et en nature.

Aborder le rôle de la technologie dans la violence fondée sur le sexe

Bien que l’intimidation soit un phénomène connu, l’utilisation répandue de nouvelles technologies de communication – telles que les téléphones intelligents et leurs multiples applications, les différentes plateformes de médias sociaux et les jeux en ligne à joueurs multiples – a permis à l’intimidation de se frayer un chemin dans les espaces numériques. L’intimidation, la cyberintimidation et le harcèlement compromettent l’apprentissage ainsi que l’estime de soi des enfants et des jeunes. Les enseignantes et les enseignants, les parents, les tutrices et tuteurs, les travailleuses sociales et les travailleurs sociaux et les groupes de défense des jeunes s’efforcent de contrer cette forme de violence dans un domaine particulièrement préoccupant. Malgré les similitudes entre l’intimidation conventionnelle et la cyberintimidation, cette dernière permet l’anonymat, une plus grande diffusion sociale et un accès facile aux victimes. Conjuguée à une supervision déficiente de la part des parents ou des tutrices ou tuteurs dans les espaces en ligne, la cyberintimidation chez les jeunes peut passer inaperçue et demeurer impunie. Et elle peut avoir des effets dévastateurs.

Sécurité publique Canada a lancé l’initiative de prévention de l’intimidation et de la cyberintimidation en 2018. Dans le cadre de cette initiative, un sondage d’opinion publique a été mené auprès de parents et de jeunes, et 2 rapports de recherche sont en préparation. Le sondage d’opinion publique de 2019 a permis d’obtenir une mesure de base des connaissances, des expériences, de la sensibilisation, des attitudes et des comportements des jeunes et des parents à l’égard de la cyberintimidation. Les résultats de cette recherche éclairent la campagne de sensibilisation de Sécurité publique qui vise à enseigner aux parents, aux tutrices et tuteurs, aux éducatrices et éducateurs et aux jeunes à prévenir et à combattre la cyberintimidation. Une demande de propositions a été amorcée en 2019 et la campagne devrait être lancée en 2020 à 2021.

Sécurité publique Canada a également réalisé 2 rapports de recherche sur la cyberintimidation. Le premier présentait un examen systématique de la recherche sur la cyberintimidation au Canada tandis que le deuxième portait principalement sur les interventions réalisées au Canada et à l’étranger afin de lutter contre la cyberintimidation. Les 2 rapports, qui ont été publiés en octobre 2020, apportent des perspectives clés sur les meilleures pratiques et les approches prometteuses pour les interventions à venir afin de prévenir la cyberintimidation au Canada.

Grâce à son initiative Prévention et lutte contre l’intimidation et la cyberintimidation au Canada, Sécurité publique Canada met des interventions sur pied, effectue des recherches et conçoit une campagne de sensibilisation à l’aide d’un budget de 4 millions $ réparti sur 5 ans. Dans la foulée de la Stratégie nationale pour la prévention du crime, Sécurité publique Canada a financé 5 nouveaux projets communautaires en 2019 à 2020 conçus pour aborder les enjeux liés à l’intimidation et à la cyberintimidation chez les jeunes.

L’utilisation croissante de la technologie a également été corrélée à une augmentation des actes de violence commis à l’aide de la technologie, y compris la cyberintimidation, le cyberharcèlement et l’exploitation sexuelle des enfants en ligne. Les jeunes filles et les populations vulnérables sont plus à risque de subir ces types de violence, comme toute autre forme de violence. L’exploitation sexuelle des enfants en ligne fait référence à un éventail de situations et de comportements facilités par des technologies comme Internet et les applications mobiles. Cela comprend, sans toutefois s’y limiter, le leurre d’enfants ainsi que la production et l’échange d’images et de vidéos d’abus sexuels d’enfants commis à l’aide des technologies.

L’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un crime fortement fondé sur le sexe. Bien que les enfants de tous les sexes puissent être touchés par ce crime, les filles sont beaucoup plus vulnérables que les garçons à l’exploitation sexuelle en ligne.

Dans le cadre de son initiative de sensibilisation à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne – qui s’élève à 340 000 $ en tout répartis sur 5 ans – Sécurité publique Canada finance 2 organismes (voir ci-dessous) afin de créer des ressources de sensibilisation et d’éducation qui s’adressent aux jeunes. Ces ressources sont conçues à l’aide d’une approche intersectionnelle afin de cibler des populations de jeunes particulières, dont les Autochtones, les parents adolescents et les personnes 2ELGBTQQIA – ainsi que les familles, les éducatrices et éducateurs, les organismes qui sont au service des enfants et les autorités policières.

PLEA, un organisme non gouvernemental, offre des ateliers « SaferSpace » qui visent à sensibiliser les personnes participantes à l’exploitation sexuelle des enfants en ligne et à leur montrer comment la dénoncer. Entre les mois d’avril et de décembre 2019, l’organisme a donné des ateliers à 1 638 jeunes de la 4e à la 12e année ainsi qu’à 35 personnes professionnelles et adultes en Colombie-Britannique.

En décembre 2019, l’initiative White Ribbon a reçu un financement afin de réaliser des activités de sensibilisation ciblées dans des écoles de l’Ontario. On s’attend à ce que ce projet se traduise par une plus grande sensibilisation à l’exploitation sexuelle en ligne auprès des populations de jeunes qui peuvent être plus vulnérables à ce genre de crime, comme les adolescentes, les adolescentes autochtones, les jeunes 2ELGBTQQIA , les jeunes qui sont pris en charge par des foyers d’accueil et les jeunes qui ont des handicaps.

De plus, Sécurité publique Canada soutient le projet Arachnid, un outil conçu par le Centre canadien de protection de l’enfance (CCPE) afin de combattre l’exploitation sexuelle en ligne et de soutenir les familles qui sont victimes de ces crimes. Projet Arachnid détecte les images et envoie des avis qui exhortent les personnes qui les hébergent à les retirer. Sécurité publique Canada continuera de soutenir le CCPE afin de gérer le projet Arachnid, qui diminue la capacité des personnes contrevenantes de diffuser du matériel qui montre des abus sexuels d’enfants et qui apporte un répit psychologique aux personnes survivantes. Sécurité publique Canada continuera d’aider le CCPE afin de soutenir les efforts des secteurs public et privé en augmentant le nombre de prestataires de services électroniques mobilisés pour intercepter le matériel qui montre des abus sexuels d’enfants en ligne.

Prévenir la violence sur les campus partout au Canada

La VFS dans les établissements postsecondaires peut inclure, sans s’y limiter, les agressions sexuelles et physiques, le harcèlement sexuel, le harcèlement criminel et les actes de violence commis à l’aide de la technologie. Comme les autres formes de violence fondée sur le sexe, la VFS dans les établissements postsecondaires est un crime sous-évalué, sous-estimé et sous- déclaré qui peut avoir plusieurs conséquences néfastes, comme le risque de diminution du rendement scolaire, d’isolement, de maladie mentale et de toxicomanie.

Dans le cadre de l’Enquête sur la sécurité individuelle au sein de la population étudiante postsecondaire (ESIPEP) de 2019, les résultats montrent que dans toutes les provinces, une étudiante sur 7 (15 %) a été agressée sexuellement dans un milieu postsecondaire à un moment donné depuis le début de ses études, soit environ 197 000 étudiantes en tout. La fréquence des agressions sexuelles dans ce contexte était 3 fois plus élevée que chez les étudiants (5 %). Entre-temps, au cours des 12 mois qui ont précédé le sondage, les étudiantes et les étudiants handicapés, bisexuels et qui portaient parfois un symbole religieux visible étaient plus susceptibles d’avoir été agressés sexuellement dans un contexte postsecondaire. Les étudiantes, les étudiantes et étudiants LGB+, transgenres et diversifiés sur le plan du genre, handicapés et qui portaient parfois un symbole religieux visible étaient plus susceptibles d’avoir été victimes d’une discrimination fondée sur leur genre, leur identité de genre ou leur orientation sexuelle dans le courant de l’année qui a précédé le sondage.

En août 2019, grâce au financement de Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC), Possibility Seeds Consulting a rendu public le rapport Le courage d’agir : élaborer un cadre national pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe dans les établissements d’enseignements postsecondaire. Le rapport a été éclairé par les conseils d’un comité consultatif sur la jeunesse et de plus de 300 parties intéressées diversifiées et de différentes communautés d’un bout à l’autre du Canada. Le rapport contient des recommandations ainsi que des pratiques prometteuses et relève les principales lacunes en matière de ressources dans ses 3 axes : la réponse aux signalements de VFS et le soutien aux personnes touchées par la VFS; l’éducation liée à la VFS; les signalements, les enquêtes et l’adjudication. Grâce au financement de FEGC, Possibility Seeds Consulting continue d’aborder les lacunes décelées dans le rapport, comme des trousses d’outils et des communautés de pratique pour le réseautage et l’échange de renseignements.

Aborder les formes extrêmes de violence

Certains homicides fondés sur le sexe peuvent être motivés par de l’extrémisme radical, comme le mouvement des célibataires involontaires (ou des « incels »). Ce mouvement, principalement en ligne, représente un sous-groupe d’hommes qui croient que les femmes se doivent d’avoir des relations sexuelles avec eux et qui blâment les femmes lorsqu’ils sont incapables de trouver une amoureuse ou une partenaire sexuelle. Ils réagissent à ce « célibat involontaire » par différentes formes de VFS. Les hommes qui adhèrent au mouvement Incel sont convaincus que les femmes leur doivent tout, un sentiment profondément enraciné dans la misogynie, le narcissisme, le racisme et la violence.

Dirigé par Sécurité publique Canada, le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence a été créé en 2017 afin d’indiquer la voie à suivre et d’offrir une coordination et un soutien aux groupes communautaires, aux praticiennes et praticiens et aux parties prenantes qui s’efforcent de prévenir la radicalisation de la violence partout au pays. En décembre 2018, on a lancé la Stratégie nationale sur la lutte contre la radicalisation menant à la violence en mettant l’accent sur les efforts de prévention précoce, de prévention auprès des personnes à risque et de prévention du désengagement. La Stratégie nationale donne la priorité à 3 domaines : 1) acquérir, partager et mettre en application des connaissances; 2) contrer la radicalisation menant à la violence en ligne; 3) soutenir les interventions. Des investissements ciblés, qui appuient ces efforts à l’échelle locale, sont effectués par l’entremise du Fonds pour la résilience communautaire de Sécurité publique Canada. De plus, le 7 février 2019, le ministre de la Sécurité publique a mis sur pied le Comité national de spécialistes sur la lutte contre la radicalisation menant à la violence. Les membres du Comité apportent des expériences et des connaissances très variées de partout au Canada, notamment dans la lutte contre la VFS.

Encourager les hommes et les garçons à devenir des partenaires de l’égalité des genres

L’inégalité des genres fait du tort à tout le monde. Des rôles sociaux rigides, qui sont souvent imposés aux enfants et qui continuent d’être renforcés à l’adolescence, alimentent les stéréotypes et perpétuent des attentes irréalistes à l’endroit des personnes de tous genres. Le gouvernement du Canada comprend qu’il est impératif de favoriser une masculinité saine et de rompre le traumatisme intergénérationnel chez les hommes et les garçons pour prévenir la VFS et pour faire un changement durable. Les hommes et les garçons ont un rôle essentiel à jouer dans la création d’espaces exempts de discrimination et dans l’édification d’une société où le harcèlement et la violence fondée sur le sexe ne sont plus tolérés.

Dans le budget de 2018, le gouvernement a annoncé l’octroi de 1,8 million $ afin d’élaborer une stratégie pour encourager les hommes et les garçons à faire progresser l’égalité des sexes. Au cours de l’été de 2018, FEGC a tenu 12 tables rondes à travers le pays, qui ont réuni plus de 200 participantes et participants, y compris des groupes de femmes et d’autres organismes qui revendiquent l’égalité, des universitaires, des dirigeantes et des dirigeants communautaires ainsi que des groupes représentant les personnes handicapées, les personnes LGBTQ2 et les personnes non binaires, les personnes âgées, les peuples autochtones, les communautés racialisées, les étudiantes et les étudiants, les jeunes, les organisations confessionnelles, le secteur privé et les syndicats. Les participantes et les participants ont partagé leurs expériences personnelles et leurs points de vue au sujet des difficultés éprouvées pour inciter les hommes et les garçons à revendiquer l’égalité des genres et des pratiques exemplaires à adopter pour favoriser des attitudes et des comportements inclusifs.

Dans le courant de l’été 2019, le rapport « Appel à la mobilisation des hommes et des garçons : Ce que nous avons entendu » a été rendu public. 4 thèmes sont ressortis du rapport :

  1. Cerner les comportements persistants qui contribuent à l’inégalité en vue de commencer à s’en défaire;
  2. Remettre en question et changer les normes, attitudes et comportements négatifs par la responsabilisation et la guérison;
  3. Soutenir les efforts par la création de réseaux, le partage de connaissances et la prise de mesures;
  4. Responsabilisation et rareté des ressources.

Les consultations ont également permis de mieux comprendre les barrières et les obstacles qui empêchent de mobiliser les hommes et les garçons afin d’en faire des partenaires et des alliés pour faire progresser l’égalité des genres et, par extension, pour prévenir la VFS. Les efforts pour mobiliser les hommes et les garçons doivent s’ajouter aux efforts des mouvements qui prônent l’avancement des femmes et la diversité sexuelle et reconnaître leur influence pour faire avancer les objectifs de l’égalité et de l’autonomisation pour tout le monde. On a annoncé 4 projets totalisant 562 000 $ afin d’encourager les pratiques prometteuses et d’aborder les principales lacunes décelées à l’occasion des tables rondes. Next Gen Men, en partenariat avec l’Université de Calgary, a reçu 125 000 $ afin de créer des réseaux et des espaces dans lesquels les dirigeants pro-féministes peuvent échanger entre eux et avec les organismes de femmes sur les enjeux liés à l’égalité des genres. L’Alberta Council of Women’s Shelters a reçu 212 000 $ pour promouvoir des personnalités sportives en guise de modèles afin de faire plus de sensibilisation à la VFG et de donner des exemples d’une masculinité saine. Catalyst Canada a reçu 100 000 $ afin d’encourager et d’aider les hommes à contester le sexisme en milieu de travail. Et FOXY a reçu 125 000 $ pour engager les jeunes hommes et les garçons autochtones dans son travail de promotion de l’égalité des genres dans le Nord.

Inciter les hommes et les garçons à jouer un rôle positif en s’attaquant aux racines de la misogynie et élaborer des normes saines en matière de genre en s’attaquant aux stéréotypes néfastes de la masculinité est un bon pas en avant pour assurer une égalité des genres durable et pour se faire des alliés dans la volonté de mettre fin à la VFS sous toutes ses formes.

Prévenir la violence fondée sur le sexe en milieu de travail

La violence en milieu de travail est également en hausse. Après #MoiAussi, les agressions sexuelles qui impliquent un agresseur qui a une relation d’affaires avec la personne survivante (c’est-à-dire des collègues, des prestataires de services, des clientes et clients et des bénéficiaires de services publics) ont connu la plus forte augmentation parmi les incidents déclarés à la police.

Le projet de loi C-65, qui a obtenu la sanction royale en 2018, renforce les dispositions dans le Code canadien du travail en mettant en place une approche globale qui tient compte de toutes les formes de harcèlement et de violence. Il étend également la portée du Code de manière à inclure les milieux de travail au Parlement. Dès l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation le 1er janvier 2021, les employeurs devront prendre des mesures afin de prévenir le harcèlement et la violence, de protéger leurs employées et employés, d’intervenir lorsque des incidents de ce genre se produisent et d’offrir un soutien aux membres du personnel touchés. Ils devront également enquêter, consigner et signaler toutes les manifestations de harcèlement et de violence.

Mises à jour sur le Pilier II – Soutenir les personnes survivantes et leur famille

Dans le cadre de la Stratégie contre la VFS, les partenaires fédéraux collaborent avec les principales parties intéressées afin de mieux répondre et subvenir aux besoins uniques des personnes survivantes et de leur famille à l’aide d’approches centrées sur les personnes survivantes qui tiennent compte des traumatismes et de la violence.

À mesure que la pandémie continue de dévoiler le manque de services accessibles et adéquats, les ministères fédéraux et d’autres paliers de gouvernement doivent élaborer des politiques et des programmes adaptés aux besoins qui offrent les ressources nécessaires aux personnes survivantes et vulnérables à la VFS afin qu’elles puissent faire des choix qui concernent leur guérison et leur sécurité. À la lumière de cette obligation, les initiatives mises sur pied dans la foulée du pilier 2 de la Stratégie contre la VFS montrent des progrès encourageants pour réduire au minimum les préjudices aux personnes survivantes, pour assurer un plus grand accès aux services et pour outiller les prestataires de services afin qu’ils puissent répondre d’une manière sécuritaire, efficace et adéquate aux différents besoins des personnes touchées par la VFS.

Le Programme de lutte contre la violence fondée sur le sexe administré par FEGC soutient des organismes qui travaillent dans le secteur de la lutte contre la VFS afin de concevoir et de mettre en place des pratiques prometteuses qui abordent les soutiens déficients aux personnes survivantes et à leur famille. Grâce au Programme de lutte contre la VFS, plus de 50 millions $ sont investis dans près de 60 projets. Cet investissement contribue à améliorer non seulement le type de soutiens offerts aux personnes survivantes, mais également à faire en sorte qu’ils soient disponibles et rapidement accessibles.

En partenariat avec l’Initiative de lutte contre la violence familiale, l’ASPC continue d’investir dans des projets afin de soutenir les personnes qui ont survécu à la violence familiale, de compiler une base de données probantes, de mobiliser les connaissances et de renforcer les capacités des prestataires de services de première ligne pour reconnaître et combattre la violence familiale. Lancé en 2015, ce programme de financement national sous forme de subventions et de contributions soutient des projets qui font et qui testent des interventions destinées à diminuer l’incidence de la violence familiale sur la santé physique et mentale, notamment des mauvais traitements infligés aux enfants et de la violence entre partenaires intimes. Dans la foulée de cette initiative, l’ASPC investit dans 21 projets qui visent à réaliser des initiatives communautaires qui favorisent la santé des personnes survivantes et à en mesurer les retombées. Ces différents projets englobent le rôle parental, la pleine conscience et le yoga, des activités physiques qui tiennent compte des traumatismes et de la violence, des programmes axés sur les arts et la culture ainsi que des programmes de soutien par les pairs qui se déroulent dans des maisons d’hébergement, des écoles et des milieux communautaires.

Grâce à cette initiative, l’ASPC soutient également un centre du savoir, dirigé par le Centre for Research and Education on Violence against Women and Children, afin d’établir des liens entre les projets et d’améliorer l’apprentissage ainsi que la mobilisation des connaissances. Cet investissement inclut d’autres initiatives destinées à renforcer les capacités des fournisseurs de soins de santé et de services sociaux afin qu’ils puissent reconnaître la violence familiale et intervenir d’une manière sécuritaire. Le projet VEGA (Violence, Éléments factuels, Guidance et Action) a réuni 22 associations professionnelles nationales qui évoluent dans les domaines des soins de santé et des services sociaux afin d’élaborer une orientation, un programme d’études et des ressources fondés sur des données probantes et d’envergure nationale dans le but de favoriser une intervention sécuritaire et efficace contre la violence entre partenaires intimes, la violence envers les enfants et l’exposition des enfants à la violence entre partenaires intimes. Au nom de l’Initiative de lutte contre la violence familiale, l’ASPC continue d’accueillir et de gérer la page Web Arrêtons la violence familiale, une source d’information à guichet unique sur la violence familiale.

Membres des Forces armées canadiennes et leur famille

Comme beaucoup de familles canadiennes, les membres des Forces armées canadiennes, leur partenaire de vie, leurs enfants et leur famille élargie peuvent être victimes d’actes de VFS et de violence familiale. Les exigences particulières liées au service militaire, comme les affectations, la formation prolongée et les déploiements, peuvent engendrer des circonstances atténuantes qui ont une incidence sur la vie familiale. Bien que la plupart des membres des familles des Forces armées canadiennes soient en mesure de composer avec le stress et les défis de la vie militaire, et de les gérer efficacement, certains ont de la difficulté à s’adapter.

Conscient de l’importance des familles, le ministère de la Défense nationale s’est engagé à avoir « des personnes et des familles résilientes, bien soutenues et reflétant la diversité canadienne », grâce à l’initiative Protection, Sécurité, Engagement : La politique de défense du Canada. Par l’entremise de la Stratégie contre la VFS, des fonds ont été octroyés au ministère de la Défense nationale en vue d’améliorer les équipes d’intervention en cas de crise familiale dans les escadres et les bases partout au pays et à l’étranger pour contrer la VFS et offrir du soutien aux membres des Forces armées canadiennes et aux membres de leur famille qui pourraient être touchés par la violence.

Jusqu’à maintenant, des fonds ont été versés à des Centres de ressources pour les familles des militaires au Canada et à l’étranger. Ce financement a servi à sensibiliser la population à la VFS et à fournir de l’information sur l’accès aux mesures de soutien, à accompagner les enfants et les jeunes LGBTQ2 et à proposer des ateliers sur la sécurité technologique dans les relations et l’impact des stéréotypes fondés sur le sexe. Les membres des équipes d’aide aux victimes de crise familiale ont reçu une formation qui leur a appris à répondre aux appels liés à des cas d’agression sexuelle et de violence familiale, à tenir compte des obstacles que doivent surmonter les personnes LGBTQ2 lorsqu’elles font appel aux services et aux soutiens, à inciter les hommes à favoriser la sécurité et le bien-être et à gérer les traumatismes chez les hommes.

Le ministère de la Défense nationale soutient également les membres des Forces armées canadiennes ainsi que les membres de leur famille à l’aide d’initiatives comme les équipes consultatives sur la violence familiale. Les équipes consultatives sur la violence familiale accompagnent les militaires et les membres de leur famille touchés par la violence en éduquant et en renseignant les prestataires de services sur la VFS, la violence familiale et la meilleure façon de procéder pour aider les personnes survivantes. Ces équipes améliorent aussi la vie des militaires 2ELGBTQQIA et des membres de leur famille en offrant une formation ciblée aux prestataires de services qui porte sur la diversité, l’inclusion et les obstacles particuliers auxquels sont confrontées les personnes 2ELGBTQQIA lorsqu’elles sont victimes de violence et d’iniquité ou lorsqu’elles demandent de l’aide. Les équipes consultatives sur la violence familiale participent également aux efforts de prévention dans la foulée de la campagne sur les relations saines, qui procure un éventail de ressources aux militaires et aux membres de leur famille afin d’apprendre à tisser et à cultiver des relations saines et pour venir en aide à des amies ou des amis qui peuvent être dans une relation de violence.

En réponse au rapport Deschamps, selon lequel les Forces armées canadiennes encourageaient une « culture de la sexualité », le ministère de la Défense a pris des mesures immédiates et a lancé l’Opération HONOUR en 2015. Le Centre d’intervention sur l’inconduite sexuelle a été mis sur pied dans le but d’offrir des services de counseling par encouragement à tous les membres des Forces canadiennes. Le Programme de contributions aux centres d’aide aux survivant(e)s d’agression sexuelle du ministère de la Défense nationale prévoit un financement pour les centres qui sont situés à proximité des dix plus grandes bases des Forces armées canadiennes au pays afin d’accroître la disponibilité et l’accessibilité du soutien aux personnes survivantes pour les membres des Forces.

Soutenir les collectivités mal desservies

Les prestataires de services qui ont affaire avec des collectivités diversifiées ou qui facilitent l’établissement sont souvent le premier point de contact et d’une importance vitale pour les personnes nouvellement arrivées, immigrantes et réfugiées qui subissent de la VFS. Pour cette raison, les prestataires de services qui travaillent avec des personnes nouvellement arrivées, immigrantes et réfugiées doivent posséder des connaissances et des compétences culturellement adaptées pour, dans un premier temps, soutenir efficacement leur clientèle qui a des besoins diversifiés, qu’elles soient liées à des expériences prémigratoires, à l’établissement, à l’intégration ou à la VFS, et pour, dans un deuxième temps, faire en sorte que toute personne qui demande de l’information et de l’aide ne soit pas confrontée à des obstacles pendant qu’elle le fait.

En 2019 à 2020, on a formé un partenariat coordonné entre des organismes-cadres du secteur de l’établissement et de la lutte contre la violence qui représentait les prestataires de services aux 4 coins du Canada afin de mettre en œuvre la Stratégie de lutte contre la violence fondée sur le sexe dans le secteur de l’établissement d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Cette stratégie se concentre à aider des populations comme les étrangères et les étrangers sans statut au Canada dont le statut de résidente permanente ou de résident permanent est lié à leur relation, qui peut être violente. Ce partenariat, qui est le premier du genre dans le secteur de l’établissement, est une occasion clé pour créer un impact stratégique dans les 2 secteurs en resserrant les liens et en renforçant les capacités. IRCC a reçu 1,5 million $ répartis sur 5 ans afin de continuer d’améliorer son Programme d’établissement. Le financement est utilisé, en partie, afin d’élaborer une stratégie nationale de lutte contre la VFS dans le secteur de l’établissement dans le but de favoriser une prestation de services culturellement adaptée à l’échelle du Canada aux personnes nouvellement arrivées et réfugiées qui peuvent être susceptibles de subir de la VFS.

Le gouvernement du Canada prend des mesures importantes pour faire en sorte que les personnes 2ELGBTQQIA ne soient plus confrontées à de la discrimination, qu’elles possèdent des droits qui sont protégés et qu’elles aient accès à l’égalité des chances. Chacun de ces facteurs diminue la VFS envers les personnes 2ELGBTQQIA. Une nouvelle fonction ministérielle – celle de ministre de la Diversité et de l’Inclusion et de la Jeunesse – a été créée afin d’aborder les principaux enjeux, y compris l’égalité pour les personnes 2ELGBTQQIA. Voici quelques réalisations remarquables qui ont ponctué l’année :

  • FEGC, en collaboration avec le Secrétariat LGBTQ2 à Patrimoine canadien, vient en aide à des organismes en octroyant un financement de 20 millions $ du Fonds de développement des capacités communautaires LGBTQ, le premier fonds fédéral spécifiquement consacré aux organismes 2ELGBTQQIA et à l’avancement de l’égalité. Jusqu’à présent, environ 2 millions $ ont été répartis entre 7 organismes dans le cadre du Fonds afin de permettre aux organismes 2ELGBTQQIA de bâtir des réseaux d’infrastructures et d’organismes communautaires plus solides qui font progresser l’égalité pour les personnes 2ELGBTQQIA d’un bout à l’autre du pays.
  • Le Rainbow Refugee Assistance Partnership apportera un plus grand soutien aux personnes réfugiées 2ELGBTQQIA qui fuient la violence et la persécution en s’adressant à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.

Les fonds qui restent dans le budget de 2019 sont distribués dans le cadre d’un appel de propositions (ADP) qui a pris fin en mai 2020.

Soutenir les femmes et les filles autochtones

Les femmes autochtones du Canada sont 3 fois plus susceptibles d’être victimes de violence que les femmes non autochtones. Elles sont confrontées à des taux de discrimination plus élevés et à des obstacles supplémentaires lorsqu’elles demandent de l’aide, y compris de la part des organismes d’application de la loi. L’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (l’Enquête) est une étape importante pour mettre fin à cette tragédie nationale et pour aborder les taux plus élevés de VFS que connaissent les femmes et les filles autochtones ainsi que les personnes LGBTQ et les personnes bispirituelles autochtones.

Réclamer notre pouvoir et notre place, le rapport final en 2 volumes de l’Enquête, a été publié le 3 juin 2019. Il appelle à des changements juridiques et sociaux transformateurs pour résoudre la crise qui a dévasté les communautés autochtones à travers le pays. Le rapport a donné lieu à 231 appels à la justice individuels adressés aux gouvernements, aux institutions, aux prestataires de services sociaux, aux industries et à toutes les Canadiennes et tous les Canadiens. Le gouvernement du Canada reconnaît l’immense courage et le dévouement de toutes les personnes qui ont participé à la production du rapport Réclamer notre pouvoir et notre place, en particulier les vérités partagées par les personnes survivantes et leur famille. Il entreprendra un examen approfondi de ce rapport, en plus d’élaborer et de mettre en œuvre un plan d’action national pour contrer la violence envers les femmes, les filles, les personnes LGBTQ et les personnes bispirituelles autochtones.

Depuis la diffusion de ces rapports importants, le gouvernement du Canada a déjà pris des mesures afin de donner suite à un certain nombre de recommandations énoncées dans le rapport provisoire, y compris, mais non de façon limitative :

  • établir un protocole d’entente à l’aide duquel le gouvernement du Canada accorde un financement annuel à Pauktuutit Inuit Women of Canada pour aider l’organisme à accroître ses capacités afin de mettre en œuvre des initiatives qui abordent la sécurité et le bien-être des femmes et des enfants autochtones et de se concentrer sur les enjeux nouveaux et émergents, notamment les questions qui concernent les jeunes et l’exercice du pouvoir par les femmes;
  • pour donner suite à un accord signé en février 2019, le gouvernement du Canada et l’Association des femmes autochtones du Canada détermineront des priorités conjointes et se concerteront pour élaborer une politique, des programmes et des dispositions législatives afin d’inclure les perspectives distinctes des femmes et des filles autochtones ainsi que des personnes LGBTQ et bispirituelles autochtones;
  • créer un nouveau Bureau national des normes et pratiques d’enquête de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) qui servira de centre d’expertise et de surveillance interne pour les enquêtes sur les crimes majeurs dans les secteurs qui relèvent de la compétence de la GRC, augmentant ainsi le succès potentiel des enquêtes et des poursuites pénales. L’unité assurera une surveillance indépendante des enquêtes, formulera des recommandations et fournira une orientation aux enquêtrices et aux enquêteurs à l’égard des enquêtes en cours ou en suspens;
  • soutenir l’Initiative en matière de planification de la sécurité des collectivités autochtone de Sécurité publique Canada qui favorise l’élaboration de plans de sécurité axés sur les collectivités qui s’attaquent aux problèmes cernés par les communautés et qui sont propres à leur culture, à leur emplacement, à leur situation et à leur vulnérabilité. Les communautés établissent ensuite leurs propres priorités afin de trouver des moyens de rendre leur environnement plus sain et plus sécuritaire. Cette approche personnalisée vise à améliorer la situation afin de réduire la victimisation et la criminalité pour tous les membres de la communauté, y compris les femmes et les filles.
  • financer plus de 300 activités de prévention destinées aux populations autochtones qui vivent à l’intérieur et à l’extérieur des réserves, dans le cadre du Programme pour la prévention de la violence familiale de Services aux Autochtones Canada (CAC), afin d’améliorer la sécurité et la sûreté des femmes, des enfants et des familles autochtones. Un financement est également accordé au Cercle national autochtone contre la violence familiale, qui agit à titre de centre de coordination national en soutenant les refuges et leur personnel en tenant des forums de formation et des activités de prévention, en faisant de la recherche et en collaborant avec les principales parties prenantes.
  • en juin 2019, on a adopté la Loi sur les langues autochtones, qui reconnaissait et affirmait que les droits linguistiques sont des droits inhérents, constitutionnels et conférés par des traités (protégés en vertu de l’article 35 de la Loi constitutionnelle de 1982). En vertu de la Loi sur les langues autochtones, le gouvernement du Canada s’est engagé à soutenir et à financer les initiatives menées par les Autochtones qui visent à se réapproprier les langues autochtones, à les revitaliser et à les renforcer. Ce soutien et ce financement seront examinés chaque année par le Bureau du commissaire aux langues autochtones, un organisme également créé par la Loi.

Par l’entremise de FEGC, le gouvernement a également investi plus de 13 millions $ dans plus de 100 initiatives commémoratives d’un océan à l’autre afin d’honorer la vie et la mémoire des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées, y compris des personnes 2ELGBTQQIA . Voici quelques projets remarquables :

  • FEGC a investi 459 400 $ afin de soutenir un projet de Eagle Vision dans le but de faire de la sensibilisation et d’honorer la vie et la mémoire des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones disparues et assassinées. Ce projet consiste notamment à créer une série de podcasts qui s’inspirent des épisodes télévisés de l’émission Taken, qui relate les histoires personnelles de femmes, de filles et de personnes 2ELGBTQQIA autochtones disparues et assassinées sous la forme d’entrevues avec des êtres chers, des dirigeantes et des dirigeants communautaires, des aînées et des aînés, des spécialistes et la police. À la fin du projet, les podcasts inspirés de Taken, qui sont disponibles dans la langue crie et en anglais, avaient atteint 609 128 Canadiennes et Canadiens. Les nombreux témoignages de Canadiennes et de Canadiens dans les médias sociaux étaient le reflet de l’effet profond des podcasts, qui donnaient un visage humain aux victimes autochtones aux yeux des Canadiennes et des Canadiens non autochtones. Le projet a surtout servi de plateforme sur laquelle les Autochtones pouvaient s’exprimer sur leur chagrin et leur cheminement vers la justice.
  • FEGC a aussi investi 495 000 $ dans un projet d’une durée de 20 mois mené par la Fondation Legacy of Hope afin de faire de la sensibilisation et d’honorer la vie et la mémoire des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones disparues et assassinées. Ce projet comprendra un événement pour le lancement d’une exposition d’envergure nationale à Ottawa, un rassemblement national des familles des femmes, des filles et des personnes 2ELGBTQQIA autochtones disparues et assassinées ainsi qu’une exposition itinérante nationale dans 5 régions.

Également en réponse aux appels à la justice dans le rapport final de l’Enquête nationale, le gouvernement du Canada s’est engagé à élaborer un Plan d’action national afin d’éliminer la violence envers les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones. Doté d’un mandat afin de dresser un plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe, FEGC collabore avec Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) afin d’assurer une complémentarité et une harmonisation entre les 2 plans d’action nationaux. Honorer la voix et l’expérience des familles et des personnes survivantes sera au cœur des 2 plans nationaux. Des organismes, des spécialistes et des têtes dirigeantes autochtones, ainsi que les gouvernements provinciaux et territoriaux, seront également consultés tout au long du processus d’élaboration et de mise en œuvre afin que les plans respectent et reflètent les expériences des personnes survivantes, des victimes et de leur famille. En novembre 2019, RCAANC a financé plusieurs organismes autochtones nationaux et régionaux afin de faciliter la mobilisation communautaire dans le but de déterminer les appels à la justice prioritaires ainsi que les pratiques judicieuses et prometteuses qui abordent directement la violence disproportionnée que subissent les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQQIA autochtones.

Lutter contre la traite des personnes

La traite des personnes est une violation grave des droits de la personne et un crime hautement sexospécifique alors que les femmes et les filles représentent pratiquement tous (97 %) les cas de victimes de la traite des personnes identifiées par la police entre 2009 et 2018.

En septembre 2019, on a lancé la Stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes 2019- 2024 (la Stratégie nationale) avec des investissements de plus de 57 millions $ répartis sur 5 ans et de plus de 10 millions $ par année octroyés de façon permanente. En s’appuyant sur les efforts déployés pour lutter contre la traite des personnes, la Stratégie nationale renforce la réponse du gouvernement à la traite des personnes et met en place un cadre exhaustif et coordonné qui aidera les victimes et les personnes survivantes à retrouver leur autonomie; qui empêchera qu’un plus grand nombre de ces crimes ne soient commis; qui protégera mieux les plus vulnérables contre la traite des personnes; qui poursuivra les trafiquants pour leurs crimes haineux; et qui accueillera les partenariats avec les provinces et les territoires ainsi qu’avec d’autres organismes afin de maximiser l’impact. La série de mesures pour prévenir et contrer la traite des personnes comprend des soutiens accrus aux victimes et aux personnes survivantes afin qu’elles puissent reprendre leur situation en main et regagner leur autonomie; une multiplication des efforts de sensibilisation et de renforcement des capacités afin de prévenir la victimisation des populations vulnérables et marginalisées; ainsi qu’une amélioration de l’expérience des victimes et des personnes survivantes dans le système de justice pénale. La Stratégie nationale est un cadre flexible qui guidera les efforts fédéraux et qui permettra au gouvernement de s’adapter aux nouvelles tendances émergentes.

Au début de l’année 2020, FEGC a lancé une demande de propositions qui s’élevait à 22,4 millions $ pour les organismes qui s’efforcent de prévenir et de combattre la traite des personnes et qui soutiennent les populations à risque ainsi que les personnes survivantes. En décembre 2020, la ministre Monsef et le ministre Blair ont annoncé un financement destiné à 63 organismes pour des projets qui visent à prévenir et à combattre la traite des personnes et à soutenir les populations à risque ainsi que les personnes survivantes. Ce financement aidera ces organismes à repérer et à conseiller les personnes qui ont survécu à la traite des personnes en leur offrant des logements de transition et de deuxième étape, des services de santé mentale, des services d’aide à l’emploi et un soutien connexe, de même qu’une formation et des outils pour acquérir leur indépendance financière. D’autres projets visent à sensibiliser les jeunes vulnérables à la traite des personnes et à prévenir la victimisation.

Justice Canada continue de financer des projets qui sont axés sur les besoins des victimes de la traite des personnes, des victimes d’agressions sexuelles et des enfants victimes. En date du mois de janvier 2020, 43 projets en tout liés à la traite des personnes et menés par des organismes communautaires et des organismes d’application de la loi s’étaient partagé ce financement. Ces projets consistent notamment à améliorer les services aux victimes de la traite des personnes, à former les agentes et agents d’exécution de la loi ainsi que les prestataires de services de première ligne qui travaillent directement avec les victimes de la traite des personnes et à offrir un soutien aux victimes de la traite à des fins de travail à l’aide d’une gestion intensive des cas, de services directs, d’une éducation, d’un renforcement des capacités et d’une collaboration avec les organismes.

Pour compléter la Stratégie pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, en mai 2019, grâce à un financement octroyé par Santé publique Canada, le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes a lancé la Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes, un service d’écoute accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 qui offre un service gratuit dans plusieurs langues 365 jours par année en aiguillant les personnes qui appellent vers des services sociaux, comme des services de logement et de santé, ainsi que vers la police.

Le Centre canadien pour mettre fin à la traite des personnes a également conçu un site Web pour la Ligne d’urgence qui est accessible aux personnes aveugles et malvoyantes. Ce site Web accepte les conseils et procure des ressources, dont un répertoire national des services sociaux, du matériel d’éducation et de sensibilisation ainsi que des statistiques et des rapports de recherche.

Ligne d’urgence canadienne contre la traite des personnes: 1-833-900-1010

Soutien au logement et maisons d’hébergement

Le Canada a lancé sa toute première Stratégie nationale sur le logement en 2017. Avec l’ajout des nouveaux investissements promis dans le budget de 2019, la Stratégie nationale sur le logement du Canada envisage de devenir un plan de 55 milliards $ répartis sur dix ans qui permettra à un plus grand nombre de Canadiennes et de Canadiens d’avoir un chez-soi.

Comme le logement est une préoccupation importante pour les femmes et les enfants qui fuient la violence familiale, la Stratégie nationale sur le logement accorde une priorité aux personnes qui ont les plus grands besoins. De nouvelles initiatives, comme le Fonds national de co- investissement pour le logement (FNCL), financent au moins 7 000 places créées ou réparées dans des refuges pour les personnes qui ont survécu à la violence familiale, en réduisant ainsi les délais d’attente pour des lits et en aidant des femmes qui auraient pu autrement retourner dans des relations de violence ou se tourner vers la rue. De plus, le Programme d’amélioration des maisons d’hébergement dans les réserves offre une aide financière pour réparer, remettre en état et améliorer les maisons d’hébergement dans les réserves qui s’adressent aux victimes de violence familiale. Il offre également une aide pour acquérir ou construire de nouvelles maisons d’hébergement et de deuxième étape là où le besoin se fait sentir.

Un rapport de CBC News révèle qu’à n’importe quelle nuit au Canada, plus de 6 000 femmes et enfants séjournent dans des maisons d’hébergement parce qu’ils ne sont pas en sécurité dans leur foyer, selon la Fondation canadienne des femmes. Le rapport a également dévoilé qu’en novembre 2019, 620 femmes et enfants en moyenne ont été refoulés à la porte des maisons d’hébergement pour les victimes de violence familiale au Canada. C’est près de 19 000 fois par mois, si novembre était un mois ordinaire. Ce fait, compliqué par la pandémie, a renforcé le besoin pour un plus grand nombre de ressources et de services de soutien pour les victimes et leur famille. L’accès à un logement sécuritaire est indispensable pour les personnes qui fuient la violence fondée sur le sexe et il joue un rôle crucial pour faire en sorte que les victimes et les personnes survivantes aient des options sécuritaires qui leur permettent de prendre des décisions qui concernent leur condition de vie.

Dans ses efforts continus pour s’attaquer à la problématique des logements abordables, le gouvernement du Canada, par l’entremise de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), a lancé l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL) au mois d’octobre 2020. L’ICRL est un programme d’un milliard $ qui aborde les besoins urgents en matière de logement des Canadiennes et des Canadiens vulnérables, surtout dans le contexte de l’épidémie de COVID-19, en permettant de construire rapidement des logements abordables. L’Initiative prévoit des contributions en capital dans 2 volets distincts pour accélérer la production de logements abordables.

L’ICRL :

  • aidera à créer jusqu’à 3 000 nouveaux logements abordables permanents;
  • financera la construction de logements modulaires, l’acquisition de terrains et la conversion ou la remise en état d’immeubles existants pour y aménager des logements abordables; et
  • vise à engager tous les fonds avant le 31 mars 2021 et à veiller à ce que les logements soient disponibles dans un délai de 12 mois suivant la conclusion des ententes.

COn a demandé avec insistance aux Canadiennes et aux Canadiens de rester à la maison pendant ce temps. Or, la maison n’est pas un lieu sûr pour tout le monde. Ce n’est pas un lieu sûr pour les femmes ou leurs enfants qui sont victimes de violence familiale ou entre partenaires intimes.

Pour eux, le fait d’être confinés à la maison, d’être isolés et en contact étroit avec une personne violente peut être une perspective terrifiante. L’épidémie de COVID-19 a exposé au grand jour les besoins des femmes et des enfants qui fuient la violence. Malgré les nouveaux défis engendrés par la pandémie de COVID-19, les interventions des gouvernements et des collectivités aux 4 coins du pays ont été probantes et novatrices.

Le 18 mars 2020, le gouvernement du Canada a annoncé le Plan d’intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19, qui comportait un investissement maximum de 50 millions $ destiné aux maisons d’hébergement pour femmes, aux centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles et aux organismes qui offrent des services essentiels de lutte contre la violence fondée sur le sexe ainsi que des soutiens aux femmes et aux enfants afin qu’ils possèdent les capacités nécessaires pour gérer ou pour prévenir une éclosion dans leurs établissements. Voici une ventilation des 50 millions $ :

  • l’octroi de 20,54 millions $ à Hébergement femmes Canada (HFC). L’organisme a distribué le financement à 432 maisons d’hébergement pour femmes d’un bout à l’autre du pays (sauf au Québec);
  • le versement de 3 millions $ à la Fondation canadienne des femmes (FCF). L’organisme a distribué le financement à 93 centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles d’un bout à l’autre du pays (sauf au Québec);
  • la distribution de 6,46 millions $ par le gouvernement du Québec à environ 167 maisons d’hébergement et organismes destinés aux femmes qui accompagnent les victimes de violence sexuelle et familiale dans la province;
  • un financement maximum de 10 millions $ pour le réseau existant de 46 refuges d’urgence sur les réserves et au Yukon de Services aux Autochtones Canada (SAC) afin de venir en aide aux femmes et aux enfants qui fuient la violence. Le financement de fonctionnement est offert dans le cadre du Programme de prévention de la violence familiale de SAC. Le montant accordé pour chaque refuge a été déterminé selon des facteurs comme la population sur les réserves, l’éloignement et le nombre de lits.
  • un financement d’urgence de 10 millions $ à la Fondation canadienne des femmes (FCF) afin de distribuer des fonds à des organismes, en dehors des maisons d’hébergement et des centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles, qui offrent des services et des soutiens essentiels aux femmes et aux enfants qui fuient la violence. En date du 18 décembre 2020, 94 % (340) des organismes s’étaient inscrits, qui ont tous reçu du financement.

Un financement supplémentaire de 2,3 millions $ du Programme de promotion de la femme de FEGC a été octroyé au gouvernement du Québec afin de soutenir des organismes dans la province. Jusqu’à présent, ce financement a été distribué à environ 94 organismes.

En tout, plus de 1 000 organismes ont reçu un financement qui est utilisé pour accroître la sécurité et la préparation aux situations d’urgence ainsi que pour renforcer la capacité de ces organismes à servir les femmes et leurs enfants qui sont victimes de violence.

Le 2 octobre 2020, la ministre Monsef a annoncé un investissement supplémentaire de 50 millions $ pour financer les organismes qui offrent des services et des soutiens aux victimes de violence fondée sur le sexe, ce qui porte l’investissement à 100 millions $ en tout. Le 17 décembre 2020, la ministre Monsef a annoncé la conclusion d’un accord avec Hébergement femmes Canada et la Fondation canadienne des femmes afin de verser jusqu’à 36,3 millions du financement d’octobre 2020 aux maisons d’hébergement pour femmes, aux centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles et aux autres organismes qui offrent des services et des soutiens importants aux femmes pour lutter contre la VFS.

Ce financement continuera d’aider à répondre aux besoins immédiats des organismes qui fournissent un éventail de services et de soutiens aux victimes de violence fondée sur le sexe, tels que des lignes d’assistance d’urgence, des centres de crise et de ressources, des services de consultation psychologique, des interventions en cas de crise, des services offerts sans rendez- vous et des groupes de soutien. Il peut être utilisé, par exemple, pour acheter de l’équipement de protection, assurer la garde des enfants, aider les femmes à trouver une autre forme de logement et accroître le personnel et les capacités. Le financement annoncé en décembre 2020 est distribué dans les provinces et les territoires en dehors du Québec de la manière suivante :

  • $15,7 millions $ pour Hébergement femmes Canada :
    • 6,8 millions $ pour les maisons d’hébergement non autochtones;
    • 8,9 millions $ pour les maisons d’hébergement autochtones hors réserve.
  • 20,6 millions $ pour la Fondation canadienne des femmes :
    • un million $ pour les centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles;
    • 19,6 millions $ pour les organismes de femmes et d’autres organismes qui offrent d’importants services et soutiens aux femmes victimes de VFS. Ce financement sera distribué par la Fondation canadienne des femmes à la suite d’un processus d’inscription ouvert femmes.

De plus, jusqu’à 5 millions $ sur les 50 millions $ annoncés en octobre faciliteront la mobilisation d’organismes locaux et communautaires afin de mieux coordonner et soutenir leur important travail.

À l’heure actuelle, le gouvernement du Canada collabore également avec le gouvernement du Québec afin de conclure une entente dans le but d’acheminer des fonds pour soutenir des organismes du Québec.

Consultez l’annexe A-1 pour obtenir une liste de témoignages en provenance des maisons d’hébergement sur l’impact du financement d’urgence pour lutter contre l’épidémie de COVID- 19 jusqu’à maintenant.

Mises à jour sur le Pilier III – Promouvoir des systèmes juridique et judiciaire adaptés

Les systèmes juridique et judiciaire jouent un rôle crucial dans la prévention et la lutte contre la VFS. Le gouvernement consulte des spécialistes au sujet des pratiques exemplaires à adopter pour aider les personnes survivantes à naviguer dans le réseau de la justice et à travers les services juridiques, de santé et sociaux. L’objectif est d’augmenter la proportion d’actes de VFS signalés à la police, de prévenir la revictimisation, de tenir les délinquants responsables et, à long terme, de contribuer à réduire les taux de VFS.

Formation et sensibilisation

Pour ce faire, on a offert, à la suite du projet pilote en mars 2020, le cours Sensibilité et humilité culturelle à d’autres organismes d’application de la loi et de sécurité au Canada à l’aide du portail en ligne Réseau canadien du savoir policier (RCSP). Ce cours vise à accroître les connaissances, à améliorer la conscience de soi et à renforcer les compétences des employées et employés de la GRC et des autres agentes et agents de police canadiens qui travaillent directement et indirectement avec différentes cultures. Le cours en ligne d’une durée de 2 heures présente la terminologie, la diversité, des aspects de l’histoire ainsi que des renseignements généraux afin de comprendre les disparités et les inégalités sociales vues sous l’angle des perspectives multiculturelles et autochtones canadiennes.

Dans le cadre des Mesures visant à améliorer les interventions du system de justice pénale en matière d’agression sexuelle chez les adultes au Canada, Justice Canada a mis des ressources à la disposition des organisations non gouvernementales et des gouvernements provinciaux et territoriaux pour améliorer les interventions du système de justice pénale en matière d’agression sexuelle. Cela comprend l’élaboration et la prestation d’une formation spécialisée sur les cadres législatifs, la violence sexuelle et la violence entre partenaires intimes, ainsi que l’amélioration de l’accès à la justice et des services aux victimes.

Dirigée par Justice Canada, la Stratégie fédérale d’aide aux victimes (SFAV) unit les efforts du gouvernement fédéral afin de permettre aux personnes qui ont survécu à des actes criminels de s’exprimer plus efficacement dans le système de justice pénale. Dans le cadre de la Stratégie fédérale d’aide aux victimes, Justice Canada préside le Groupe de travail fédéral-provincial-territorial sur les victimes d’actes criminels, sensibilise davantage le public aux problèmes des personnes survivantes, entreprend la réforme du droit pénal et l’élaboration de politiques et gère le Fonds d’aide aux victimes. Le Fonds d’aide aux victimes est un programme de subventions et de contributions administré par Justice Canada qui soutient des projets et des activités en encourageant l’élaboration de nouvelles approches, en favorisant l’accès à la justice, en améliorant la capacité des prestataires de services, en favorisant l’établissement de réseaux d’aiguillage et en sensibilisant davantage la population aux services offerts aux victimes d’actes criminels et à leur famille.

Amélioration des enquêtes et de la responsabilité

Le traitement des plaintes et des allégations par les forces de l’ordre et leurs interactions avec les personnes survivantes sont également d’une importance cruciale pour contrer la VFS. La GRC a créé l’équipe de l’examen externe (EEE) du Programme d’examen des agressions sexuelles (PEAS) dans le but d’examiner en profondeur les cas dits « sans fondement ». Depuis avril 2019, la GRC a élargi l’examen en étudiant plus de 30 000 dossiers d’agressions sexuelles. L’EEE se servira des leçons tirées du réexamen des dossiers pour renforcer la formation et la sensibilisation auprès des membres des corps policiers, la responsabilisation en matière d’enquête, le soutien aux victimes, l’éducation du public et la communication. L’EEE assurera également une direction, une orientation et une surveillance à l’échelle nationale en créant des comités d’examen des enquêtes sur les agressions sexuelles divisionnaires en vue d’établir une approche centrée sur les personnes survivantes qui tient compte des traumatismes pour améliorer la réponse de la GRC à la violence sexuelle.

Grâce au financement fourni par le gouvernement du Canada dans le cadre de la Stratégie contre la VFS, le Centre d’aide aux victimes de viol d’Ottawa et la Coalition d’Ottawa contre la violence faite aux femmes (COCVFF) ont lancé des projets pilotes visant à examiner des enquêtes policières qui portent sur des agressions sexuelles et des actes de violence entre partenaires intimes. Fondé sur le « modèle de Philadelphie » lancé aux États-Unis, ce programme a été mis en œuvre dans les villes d’Ottawa, de Kingston, de Stratford, de Timmins, de Peterborough et de London ainsi qu’à Calgary. Des événements pour améliorer la responsabilité de la police et les approches communautaires ont eu lieu en 2018 à 2019 dans le but d’alimenter l’élaboration d’une trousse à outils pour les personnes survivantes et d’une base de données qui recenserait les obstacles rencontrés par les personnes survivantes pour avoir accès à des services et à des soutiens institutionnels.

Modifications législatives

Un système de justice adapté comprend également la modification de la législation, au besoin.

Le projet de loi C-16, Loi modifiant la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel, est entré en vigueur le 19 juin 2017. Cette loi modifie la Loi canadienne sur les droits de la personne en ajoutant « l’identité de genre ou l’expression de genre » à la liste des motifs de distinction illicite et modifie le Code criminel pour y inclure la violence motivée par l’identité de genre ou l’expression de genre d’une personne comme un crime haineux.

Le projet de loi C-65 a reçu la sanction royale le 25 octobre 2018. Ce projet de loi, qui entre en vigueur le 1er janvier 2021, modifie la Loi sur le travail en stipulant que les lieux de travail qui sont sous réglementation fédérale doivent renforcer le cadre qui vise à prévenir le harcèlement et la violence sexuelle au travail. Cette loi donne également aux employées et aux employés le choix entre des processus de résolution informels ou des enquêtes impartiales menées par des tiers. Cette initiative contribuera à transformer les milieux de travail de façon durable dans le but de prévenir et de contrer la VFS.

Le projet de loi C-51, qui a pris effet le 13 décembre 2018, a clarifié et renforcé les dispositions du Code criminel qui concernent l’agression sexuelle. La nouvelle loi reflète l’engagement continu du Canada à veiller à ce que son système de justice pénale protège les Canadiennes et les Canadiens, tienne les personnes délinquantes responsables de leurs actes, fasse preuve de compassion envers les victimes et respecte la Charte canadienne des droits et libertés. En particulier, les modifications précisent qu’une personne inconsciente est incapable de consentir à une activité sexuelle, que la défense de « croyance erronée au consentement » est irrecevable si l’erreur est fondée sur une erreur de droit et que les dispositions sur la protection des victimes de viol comprennent les communications d’ordre sexuel et les communications à des fins sexuelles.

De plus, le projet de loi C-86 est entré en vigueur le 13 décembre 2018. Cette nouvelle loi prévoit 5 jours de congé payé pour les victimes de violence familiale qui travaillent dans un secteur qui est sous réglementation fédérale (p. ex. les banques, le transport aérien, la fonction publique fédérale, et cetera).

Le 21 juin 2019, le projet de loi C-75 a reçu la sanction royale. Il améliore la sécurité des victimes et il renforce les lois pénales dans le contexte de la violence entre partenaires intimes. Cette nouvelle loi précise que le fait d’abuser d’un partenaire actuel ou ancien en commettant une infraction constitue une circonstance aggravante pour déterminer la peine et que les récidivistes encourent des peines plus sévères dans les cas de violence conjugale. De plus, le projet de loi C-75 comprend des modifications qui faciliteront les poursuites relatives à la traite des personnes.

Le 21 juin 2019, le projet de loi C-77, qui modifie la Loi sur la défense nationale, a reçu la sanction royale. Cette loi accordera aux victimes dans le système de justice militaire un droit à l’information, un droit à la protection, un droit de participation et un droit au dédommagement à l’égard des infractions d’ordre militaire. Ces droits refléteront ceux qui sont énoncés dans la Charte canadienne des droits des victimes, qui ne s’applique pas aux infractions d’ordre militaire dans le système de justice militaire.

Le projet de loi C-78, qui a obtenu lui aussi la sanction royale le 21 juin 2019, propose des modifications à la Loi sur le divorce. Ce projet de loi vise à promouvoir l’intérêt de l’enfant, à lutter contre la violence familiale, à aider à réduire la pauvreté chez les enfants et à accroître l’accessibilité et l’efficacité du système de justice familiale canadien. Le projet de loi est la première révision importante des lois fédérales canadiennes se rapportant au droit de la famille depuis 20 ans.

En septembre 2020, on a déposé de nouveau le projet de loi C-3, qui propose des modifications à la Loi sur les juges et au Code criminel. Le projet de loi comporte 3 grands objets. Premièrement, il ajoute une nouvelle condition d’admissibilité pour les avocats qui souhaitent devenir juge d’une juridiction supérieure d’une province, à savoir qu’ils doivent s’engager à suivre une formation continue portant sur des questions liées au droit relatif aux agressions sexuelles et au contexte social. Deuxièmement, il impose au Conseil canadien de la magistrature (CCM) de remettre au Parlement, par l’intermédiaire du ministre de la Justice, un rapport annuel sur les colloques qu’il a organisés sur le droit relatif aux agressions sexuelles, ainsi que sur la participation à ces colloques. Troisièmement, il exige, dans les affaires d’agression sexuelle, que les juges portent les motifs de la décision dans le procès-verbal des débats ou, à défaut, les donnent par écrit. Ce projet de loi vise à accroître la confiance à l’égard du système de justice pénale et à faire en sorte que les juges qui entendent des affaires d’agression sexuelle aient la formation nécessaire pour les trancher de façon juste, sans subir l’influence de mythes et de stéréotypes.

Des données et des faits

Le gouvernement du Canada s’est engagé à lutter contre la VFS d’une manière qui reflète une approche fondée sur des données probantes en se fiant à des recherches et à des données solides. Un élément clé, et le point central de la Stratégie contre la VFS, le Centre du savoir sur la VFS, qui a été créé à l’automne 2018, procure une plateforme en ligne pour les personnes survivantes, les chercheuses et chercheurs, les militantes et militants, les organismes gouvernementaux de tous les échelons et les organismes de lutte contre la VFS afin qu’ils aient accès à des informations, des recherches et des données clés pour les aider à accomplir leur travail et à lutter contre la VFS. En outre, le Centre du savoir sur la VFS dirige la gouvernance et la coordination de la Stratégie contre la VFS, fait des comptes rendus sur les résultats chaque année et collabore avec les principaux partenaires fédéraux afin de recueillir des données et de faire de la recherche sur les domaines prioritaires de la VFS ainsi que sur l’élaboration des politiques. Depuis son lancement en décembre 2018 et jusqu’au mois de septembre 2020, la plateforme en ligne du Centre du savoir sur la VFS a été visitée près de 37 200 fois.

En plus du travail accompli par le Centre du savoir sur la VFS, FEGC a reçu du financement afin d’entreprendre une collecte de données et d’effectuer des recherches dans des domaines prioritaires clés. En collaboration avec Statistique Canada, 3 sondages nationaux ont été mis au point : l’Enquête sur la sécurité dans les espaces publics et privés (ESEPP), l’Enquête sur la sécurité individuelle au sein de la population étudiante postsecondaire (ESIPEP) et l’Enquête sur les inconduites sexuelles au travail (EIST), dont les résultats seront rendus publics en 2021. Ces sondages sont le reflet des différentes expériences de VFS vécues parmi des populations diversifiées; ils aident à mieux repérer les populations mal desservies, ils améliorent l’accessibilité des données afin d’éclairer l’ACS+ dans les politiques publiques et ils permettent de mieux comprendre la VFS au Canada. Les 2 premiers sondages ont pris fin tandis que le dernier est à venir.

On a aussi lancé une demande de propositions axée sur une recherche qualitative et stratégique sur l’égalité entre les sexes et la violence fondée sur le sexe en 2018. Par conséquent, 11 projets bénéficient actuellement d’un financement dans des domaines comme la prévention de la VFS, les soutiens aux personnes survivantes et à leur famille, la participation démocratique et économique et l’accès à la justice. Cela comprend 2 projets dirigés par des Autochtones sur la prévention de la VFS qui ont débuté en 2020 et qui devraient se terminer en 2022. D’autres recherches menées par des Autochtones qui ont été déterminées lors des consultations auprès des partenaires autochtones sont en cours.

Conclusion

Le gouvernement du Canada aimerait remercier le Comité permanent de la condition féminine d’avoir continué de se pencher sur ces enjeux importants qui touchent des populations diversifiées au pays. Le gouvernement du Canada s’est engagé à poursuivre ses efforts afin de prévenir et de contrer la violence fondée sur le sexe et d’apporter les soutiens nécessaires aux victimes, aux personnes survivantes et à leur famille. Dans le cadre d’une approche à facettes multiples, les efforts liés à la mise en œuvre de la Stratégie contre la VFS se poursuivront, y compris l’élaboration et la mise sur pied du Plan d’action national pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. De plus, les travaux entrepris par plusieurs partenaires fédéraux continueront de progresser afin que toutes les dimensions pertinentes du gouvernement travaillent ensemble dans le but de mettre fin à la violence fondée sur le sexe.

Annexe A – 1 : Témoignages en provenance des maisons d’hébergement sur l’impact du financement d’urgence pour lutter contre la COVID-19

« Le refuge Help and Hope for Families se remettait péniblement de l’une des années les plus chargées lorsque la pandémie a été déclarée. Il aurait sans aucun doute eu du mal à s’adapter rapidement.

Grâce au financement fédéral que nous avons reçu, nous avons pu continuer de nous concentrer sur les besoins changeants et sur l’intensification de la violence entre partenaires intimes et envers les femmes et les enfants qui ont été entraînés par la COVID-19.

Le financement nous a permis de continuer d’innover, de tenir compte des traumatismes et de nous centrer sur la clientèle tout en multipliant les procédures de santé et de sécurité qui sont à la base de la prestation de nos services.

Le financement n’était rien de moins qu’une contribution remarquable, au moment où nous avions le plus besoin d’une aide financière! Nous remercions toutes les personnes qui ont participé à ce soutien. Soyez assurées que nous faisons notre possible pour assurer une continuité en cette période extrêmement difficile. »

Rosemary Rowlands, directrice générale Help and Hope for Families Society, Watson Lake, Yukon

« Nous avons utilisé les fonds pour accorder une prime de 2 dollars l’heure à notre personnel. Cette prime a fait une énorme différence pour le moral, et les membres du personnel étaient très reconnaissants. Nous allons également utilisé les fonds pour adapter la maison d’hébergement afin de pouvoir donner à nos clientes et à leurs enfants l’espace dont ils ont besoin pour s’isoler et pour avoir de l’intimité. Je suis tellement reconnaissante d’avoir obtenu ces fonds, qui ont fait une énorme différence sur le plan du service que nous offrons. Que le personnel se sente apprécié et que la clientèle se sente respectée et capable de se prendre en main, c’est l’objectif que je vise en tant que directrice. Je vous remercie du fond du cœur. »

Patty Michaud, directrice générale Foyer d’urgence pour femmes de la Miramichi, Nouveau-Brunswick

« Chaque année, notre maison d’hébergement doit recueillir plus de 100 000 $ pour garder ses portes ouvertes. Comme nous le savons tous, l’épidémie de COVID-19 a provoqué un ralentissement économique et cette situation est préoccupante pour notre refuge. Nous avons déjà appris que quelques-uns de nos plus grands événements de financement ont été annulés. Les fonds fédéraux que nous avons reçus aideront à combler le manque à gagner et ils nous permettront de continuer d’offrir nos programmes aux familles dans le besoin.

Les capacités en sont un autre exemple. Nous pouvons seulement accueillir un nombre limité de familles dans le refuge en raison de la COVID-19. Les fonds fédéraux nous permettent d’héberger des familles dans des hôtels pendant une courte période de temps pendant que nous tâchons de leur trouver un lieu d’hébergement abordable et sécuritaire.

Enfin, nous pouvons désormais nous procurer du matériel et de la programmation afin d’aider notre clientèle en ligne. Accomplir notre travail différemment. »

Tanya Wiggins, directrice générale Saskatoon Interval House, Saskatchewan

« Nous vivons une période sans précédent pour les maisons d’hébergement pour les femmes ainsi que pour le secteur de la lutte contre la violence faite aux femmes. Pendant la crise de la COVID, rester à la maison n’est pas une option sécuritaire pour tout le monde. Les consignes de confinement de la santé publique donnent malheureusement lieu à des situations dans lesquelles les partenaires violents exercent un plus grand contrôle et les incidents qui impliquent de la violence et des menaces s’intensifient. Au refuge Inasmuch House, on continue d’offrir les services de lutte contre la violence faite aux femmes et les services d’hébergement aux femmes et à leurs enfants. Les lignes d’écoute téléphonique et les services d’hébergement d’urgence sont ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et nous travaillons fort pour continuer d’offrir un espace sécuritaire ainsi que des services aux femmes et aux enfants. Le financement supplémentaire pour couvrir les frais additionnels afin d’assurer le fonctionnement d’une maison d’hébergement pendant une pandémie a permis à ces femmes de survivre. Grâce à ce financement, nous pouvons continuer d’offrir les mêmes services de soutien aux femmes et aux enfants qui sont victimes de violence, même pendant une pandémie. »

Erin Griver, directrice des services aux femmes Inasmuch House, Ontario

« Madame la ministre Monsef, les fonds d’urgence fédéraux qu’a reçu Interval House, la première maison d’hébergement pour les femmes victimes de violence et leurs enfants au Canada, ont été essentiels pour élaborer nos politiques et procédures d’atténuation des risques, de préparation aux situations d’urgence, de santé et de sécurité ainsi que pour nos infrastructures technologiques.

Au cours des 2 derniers mois, la santé et la sécurité de notre clientèle et du personnel sont demeurées une préoccupation de la plus grande importance. Afin d’offrir des services essentiels aux femmes et aux enfants qui habitent dans la maison d’hébergement, nous avons conçu et mis en place des moyens sécuritaires et sécurisés qui relèvent les défis de cette pandémie. En ce qui concerne notre clientèle qui suit le programme pour acquérir une autonomie économique (Building Economic Self-Sufficiency Program), nous avons été en mesure de continuer d’offrir nos programmes à l’aide d’appels téléphoniques, de courriels ainsi que dans le cadre de nos groupes privés en ligne.

Notre capacité d’améliorer nos infrastructures technologiques permet à tous les membres du personnel d’avoir un accès à distance afin que les résidentes et les résidents, les clientes et les clients et les parties prenantes continuent d’être accompagnés et tenus au courant de nos services et programmes. Nous vous remercions d’avoir fait en sorte que les femmes et les enfants qui s’adressent à nous puissent poursuivre leur cheminement vers une vie sans violence. »

Équipe de direction d’Interval House Interval House Toronto, Ontario

« Nous sommes très reconnaissants des fonds que nous avons reçus. L’Aimayunga Shelter ne pouvait pas se permettre de faire appel à une seule personne pour faire l’entretien préventif exigé dans notre bail. En pleine pandémie de COVID-19, la présence de personnes différentes dans la maison d’hébergement pour accomplir les tâches était préoccupante. Grâce au financement fourni par le gouvernement fédéral, nous pouvons offrir une rémunération concurrentielle afin de retenir les services d’une seule personne pour faire l’entretien préventif. Ces fonds nous permettront de limiter le nombre de personnes qui pénètrent dans le refuge, ce qui sera moins risqué pour les plus vulnérables. »

Aimayunga Women’s Shelter Tuktoyaktuk, Territoires du Nord-Ouest

« L’acheminement rapide du financement de FEGC le mois dernier a apporté à Alice House des ressources vitales pour répondre au risque accru de violence faite aux femmes, que nous tâchons de garder en sécurité. Ce financement d’urgence a également transmis un puissant message. Il a fait savoir qu’en cette période d’isolement et de désespoir, le gouvernement fédéral est conscient que les organismes qui luttent contre la violence familiale subissent une plus grande pression et qu’il est là pour les aider. »

Heather Byrne, directrice générale Alice House, Nouvelle-Écosse

« Le financement que nous avons reçu du gouvernement fédéral a permis à notre organisme de se procurer le matériel et les logiciels nécessaires pour assurer un service uniforme à notre clientèle, tout en maintenant une distanciation sociale, et pour améliorer notre présence en ligne. Nous sommes en mesure d’offrir à nos résidentes et résidents les fournitures dont ils ont besoin pour désinfecter leurs espaces de vie ainsi que de l’équipement de protection individuelle afin de diminuer la propagation de la COVID-19. »

Alternatives for Women, Ontario

« L’aide que nous avons reçue du gouvernement fédéral est vraiment une bénédiction. Notre organisme a été touché par la COVID de plusieurs façons. Au début, le refuge était tranquille, car les femmes ne peuvent pas demander de l’aide même si elles en ont besoin parce qu’elles sont confinées avec leur agresseur. Une partie de notre financement est liée au taux d’occupation. Une diminution du taux d’occupation entraîne donc une perte de ressources pour notre organisme.

La COVID a aussi eu des répercussions sur notre capacité à recueillir nos propres fonds en tenant des activités de financement. Nous avons dû annuler 2 activités jusqu’à maintenant en espérant que notre événement prévu en novembre 2020 pourra avoir lieu. Nous comptons beaucoup sur le soutien de la collectivité et du milieu des affaires. Devant le grand nombre d’entreprises touchées par la COVID, nous nous attendons à perdre des dons. Le soutien du gouvernement fédéral nous a permis de nous concentrer sur ce qui est important en ce moment. Mettre en place des politiques qui gardent les membres du personnel et les familles en sécurité, faire en sorte que la collectivité sache que nous sommes encore disponibles pour donner un coup de main, établir des liens plus souvent avec les parties prenantes afin d’assurer des services cohérents, garder le personnel informé et composer avec le climat qui évolue constamment au fur et à mesure que les spécialistes nous donnent plus d’information. Grâce à ce soutien, nous n’avons pas besoin de nous demander si nous pouvons continuer de fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, au moins à court terme. »

Angela Braun, directrice générale Genesis House, Manitoba

« Le financement fédéral lié à la COVID-19 a été un coup de pouce incroyable de plusieurs façons précises. SOWINS survit dans la région du sud de l’Okanagan depuis 1981, et comme ce fut le cas pour de nombreux organismes, cette situation sans précédent nous a poussés à modifier notre façon de faire pour assurer les services et pour atteindre les femmes, les jeunes et les enfants qui surmontent ou qui subissent les répercussions de la maltraitance et de la violence. À l’aide d’une équipe de 75 personnes, nous avons établi des critères afin que les membres puissent travailler à distance. Évidemment, les membres de notre personnel chargés de la maison de transition, de l’hébergement de deuxième étape, de la sensibilisation et de la réception étaient tous jugés essentiels et tenus de se présenter au travail. Le travail à distance était toutefois une option pour les membres du personnel affectés aux services de counseling et à l’administration, ce qui a engendré un fardeau supplémentaire pour notre serveur, les interrupteurs, les téléphones et les ordinateurs portables qui étaient déjà vieillissants.

Notre serveur tombait plusieurs fois en panne chaque jour. Comme des membres du personnel avaient seulement des ordinateurs de bureau, il a fallu procéder à une vérification des TI. On a déterminé que nous avions absolument besoin d’un nouveau serveur, de nouveaux interrupteurs et de nouveaux ordinateurs portables pour continuer d’offrir efficacement des services et des programmes à distance. Ces achats étaient onéreux et le financement fédéral nous a permis de faire toutes ces acquisitions, notamment de nous procurer de nouveaux ordinateurs portables pour les conseillères et conseillers de notre programme Stopping the Violence (STV), pour la conseillère de l’initiative PEACE (Prevention, Education, Advocacy, Counselling and Empowerment), pour la travailleuse de soutien de l’initiative IOA (Intake, Outreach andAdvocacy) ainsi que pour les personnes qui travaillent dans le cadre des services communautaires aux victimes (CBVS).

Nous avons également été en mesure de retenir les services d’une entreprise locale afin de créer un bavardoir en direct pour nos conseillères et conseillers et de modifier notre ligne d’écoute téléphonique qui est ouverte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 à la maison de transition afin d’accepter les messages textes. Ces modifications étaient nécessaires pour les personnes qui ne peuvent pas parler au téléphone parce qu’elles sont confinées à la maison avec leur agresseur à cause de la COVID-19. Nous avons aussi embauché une personne à Okanagan pour réaliser une vidéo d’une minute sur le thème Vous n’êtes pas seuls afin que les femmes, les jeunes et les enfants puissent constater que la SOWINS était toujours ouverte et qu’ils pouvaient texter ou aller en ligne et bavarder en direct avec nos conseillères et conseillers. Cette initiative va sauver des vies.

En résumé, le financement fédéral nous a permis de répondre aux besoins de nos femmes, de nos jeunes et de nos enfants d’une manière sécuritaire et efficace tout en nous adaptant aux changements et aux défis en constante évolution de la cohabitation avec la COVID-19.

Merci beaucoup de la part de notre équipe et de toutes les personnes que nous servons. »

Thank you so much from our team and all those we serve."

Debbie Scarborough, directrice générale South Okanagan Women in Need Society, Colombie-Britannique

Annexe B — Mise à jour sur les efforts déployés par le gouvernement en réponse au document intitulé la sécurité économique des femmes : Assurer l’avenir de l’économie du Canada

Le 15 octobre 2018, le gouvernement du Canada a donné suite aux recommandations formulées par le Comité permanent de la condition féminine (ci-après le « Comité ») dans son rapport intitulé La sécurité économique des femmes : assurer l’avenir de l’économie canadienne, déposé à la Chambre des communes le 14 juin 2018. Dans notre lettre initiale, nous avons fourni une réponse complète qui faisait état des progrès réalisés dans les 6 domaines clés déterminés dans le Cadre des résultats relatifs aux genres du gouvernement pour 2018 comme des domaines où des changements sont nécessaires pour promouvoir l’égalité des sexes. La présente lettre fait le point sur ces recommandations initiales.

Le gouvernement demeure engagé à faire avancer la sécurité économique et l’égalité des femmes et des personnes de diverses identités de genre dans tous les secteurs de la société canadienne, et nous sommes heureux de vous présenter une mise à jour des progrès réalisés depuis 2018. Nous continuons d’adhérer aux principes de l’égalité des sexes et de tenir compte des résultats de l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) aux fins de l’élaboration de toutes nos politiques et de tous nos programmes. Nous appuyons continuellement l’engagement du gouvernement relativement à des nominations transparentes et fondées sur le mérite ainsi qu’à aider à assurer la représentation des personnes de toutes les identités de genre, des Autochtones, des personnes racialisées, des personnes handicapées et des membres des groupes de minorités visibles dans les postes de direction.

Afin de tabler sur les progrès réalisés dans le budget de 2018 avec l’instauration du Cadre des résultats relatifs aux genres, le budget de 2019 faisait état des progrès réalisés à l’égard des indicateurs du Cadre ont été publiés avec le budget fédéral dans une déclaration sur l’égalité des genres. Le budget de 2019 annonçait également la création d’un portail du Cadre pour communiquer publiquement les objectifs et les progrès réalisés à l’égard de ce cadre. Ce portail sera mis à jour annuellement pour tenir compte des engagements énoncés dans chaque budget fédéral et des progrès réalisés à leur sujet. En septembre 2018, Statistique Canada a mis sur pied le Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion, qui fournit des faits essentiels, des statistiques et des analyses sur l’égalité des genres et la diversité, ainsi que des renseignements et des données détaillés sur les indicateurs du Cadre des résultats relatifs aux genres.

Notre engagement à l’égard de la sécurité économique et de l’égalité des femmes revêt une importance croissante alors que nous arrivons au terme d’une année exceptionnellement difficile, marquée par la pandémie mondiale de COVID-19. Bien que la pandémie ait touché tous les Canadiens, les femmes, les jeunes, les travailleurs peu instruits, les membres des minorités visibles, les immigrants récents et les employés temporaires ont été touchés de manière disproportionnée. La pandémie a mis en évidence les faiblesses du filet de sécurité sociale du Canada, a aggravé les inégalités existantes sur le marché du travail et a entraîné une « récession au féminin » qui menace de réduire à néant de nombreux gains durement acquis par les femmes au cours des dernières décennies. Les travailleuses – dont beaucoup occupent des postes à bas salaire dans les secteurs du commerce de détail et de l’hôtellerie – ont connu une baisse de l’emploi nettement plus importante que les hommes dans les premiers stades de la pandémie, et les femmes propriétaires d’entreprises ont eu plus de mal à payer leur loyer et leur hypothèque. Lorsque l’économie a commencé à se redresser à la fin de l’été, les femmes ont souvent été confrontées au choix difficile de retourner au travail ou de continuer à rester à la maison pour s’occuper des enfants et des membres de la famille, les écoles et les garderies étant demeurées fermées.

Les défis susénoncés ont été pris en compte par le gouvernement lors de l’élaboration du Plan d’intervention économique du Canada pour répondre à la COVID-19 pour le printemps et l’été, et ils continuent de l’être dans l’Énoncé économique de l’automne, présenté le 30 novembre 2020. À mesure que la reprise économique se poursuit, il est impératif que nous créions un Canada plus inclusif et plus résistant, favorisant la sécurité économique et l’égalité des femmes. Pour ce faire, le gouvernement annonce la création d’un groupe de travail composé de divers experts pour aider à élaborer un plan d’action pour les femmes dans l’économie. Le plan d’action aidera davantage de femmes à réintégrer le marché du travail et garantira une réponse féministe et transversale à cette pandémie et à la reprise. Le groupe de travail conseillera la vice-première ministre et ministre des Finances sur les politiques et les mesures visant à soutenir l’emploi des femmes pendant les périodes de reprise qui feront partie du plan de la relance économique du gouvernement. Le groupe de travail fournira des conseils pour promouvoir l’égalité et l’équité entre les sexes de manière plus générale à moyen et à long terme, conformément à l’esprit et à l’intention de la Loi canadienne sur la budgétisation sensible aux sexes et du Cadre des résultats relatifs aux genres du gouvernement, afin de remédier aux inégalités auxquelles se heurtent les femmes autochtones, noires ou racialisées, ainsi que les autres femmes vulnérables.

Comme ce fut le cas pour notre réponse initiale aux recommandations du Comité, cette mise à jour porte est présentée selon les 6 piliers de l’égalité des sexes énoncés dans le Cadre des résultats relatifs aux genres : éducation et perfectionnement des compétences; participation à l’économie et prospérité; leadership et participation à la démocratie; réduction de la pauvreté, santé et bien-être; violence fondée sur le genre et accès à la justice; et égalité des genres dans le monde. Ces piliers continuent de fournir un cadre à l’aide duquel le gouvernement présente les mesures qu’il prend pour faire avancer la sécurité économique des femmes; ils sont inclusifs et touchent un vaste éventail d’enjeux qui ont une incidence sur les femmes et leur situation économique. La réponse aux recommandations portant sur les initiatives transversales et sur l’ACS+ est exposée dans une section distincte.

La réponse aux recommandations du rapport est présentée ci-après en fonction de chacun des 6 piliers du Cadre des résultats relatifs aux genres.

Éducation et perfectionnement des compétences

Accès des femmes à l’éducation et à des cheminements de carrière diversifiés

Le premier pilier du Cadre des résultats relatifs aux genres porte essentiellement sur l’importance d’offrir des occasions égales et diversifiées d’apprentissage et de perfectionnement des compétences; il s’agit là d’un élément essentiel qui aide les Canadiens à se préparer à occuper les emplois de l’avenir et à relever les défis, notamment la nature changeante du travail et l’incidence des nouvelles technologies. Le gouvernement appuie les étudiants, y compris les femmes, en rendant les études postsecondaires plus abordables par l’entremise de ses programmes d’aide financière. Le Programme canadien de prêts aux étudiants fournit aux étudiants de niveau postsecondaire, qui sont majoritairement des femmes, une aide financière sous forme de bourses, de prêts et d’aide au remboursement en fonction de leurs besoins financiers. Au cours de l’année scolaire 2018 à 2019, les femmes constituaient la majorité des bénéficiaires de prêts (327 000 ou 60 %) et la majorité des étudiants issus de familles à faibles revenus ou à revenus moyens qui ont reçu une bourse canadienne pour étudiants (315 000 ou 59 %). Parmi les quelque 64 000 emprunteurs qui ont reçu une bourse canadienne pour étudiants ayant des personnes à charge, 77 % étaient des femmes. Le gouvernement du Canada encourage également l’utilisation d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE) pour épargner en vue des études postsecondaires d’un enfant, qu’il s’agisse d’études à temps plein ou à temps partiel poursuivies dans une école de métier, un cégep, un collège ou une université, ou dans le cadre d’un programme de formation en apprentissage. Comme encouragement supplémentaire à l’épargne en vue des études postsecondaires, le gouvernement offre 2 incitatifs à l’épargne-études liés aux REEE, soit la Subvention canadienne pour l’épargne études et le Bon d’études canadien. Les résultats d’une ACS+ indiquent que la proportion de garçons et de filles au sein de la population qui profite de ces incitatifs est semblable à celle de la population globale de Canadiens (51 % et 49 % respectivement, selon des données de recensement).

TLe gouvernement du Canada fournit également aux étudiants canadiens les mesures de soutien financier et non financier nécessaires pour qu’ils obtiennent un diplôme d’études secondaires et qu’ils poursuivent leurs études postsecondaires par l’entremise du Programme de soutien à l’apprentissage des étudiants ainsi que du programme Droit au but, qui fait partie de la Stratégie emploi et compétences jeunesse.

En 2020 à 2021, pour aider les étudiants à payer leurs études pendant la pandémie, le gouvernement a doublé les bourses canadiennes pour étudiants afin que les étudiants à temps plein et à temps partiel puissent recevoir jusqu’à 6 000 $ et jusqu’à 3 600 $, respectivement. Les bourses canadiennes pour les étudiants ayant un handicap permanent et les étudiants ayant des personnes à charge ont également été doublées. Étant donné que de nombreux étudiants et familles ont eu du mal à économiser pour l’école en 2020 à 2021, aucune contribution des étudiants ou des conjoints n’était attendue cette année. Le montant hebdomadaire maximum du Programme canadien de prêts aux étudiants est également passé de 210 $ à 350 $ pour l’année scolaire 2020 à 2021. Ensemble, ces mesures devraient bénéficier à plus de 765 000 étudiants au cours de l’année de prêt 2020 à 2021, pour un coût estimé à 1,9 milliard $.

L’une des priorités de l’initiative Emplois d’été Canada est d’appuyer les organismes qui offrent des emplois dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), ainsi que dans les domaines de l’information, des communications et de la technologie, plus particulièrement pour les femmes. Cela va dans le sens de la recommandation du Comité voulant « [que] le gouvernement du Canada, au moment de l’établissement des priorités pour la répartition des Emplois d’été Canada, inclue comme priorité la promotion de l’emploi des jeunes femmes dans des domaines à prédominance traditionnellement masculine. » Comme il a été porté à l’attention du Comité, malgré une pénurie de travailleurs qualifiés dans de nombreuses professions des domaines des STIM et dans de nombreux métiers spécialisés, les femmes y demeurent sous-représentées. D’après certains témoignages au Comité, un emploi dans ces domaines, en plus de donner aux femmes des possibilités économiques, serait également avantageux pour la viabilité des secteurs et l’économie canadienne. Dans le budget de 2018, le gouvernement a annoncé 2 nouvelles mesures qui visent directement à accroître la représentation des femmes dans les métiers à prédominance masculine. La Subvention incitative aux apprentis pour les femmes, lancée en 2018 à 2019, offre aux femmes dans les métiers désignés Sceau rouge une nouvelle subvention de 3 000 $ par niveau de formation afin qu’elles terminent les 2 premières années de formation. Pour ce qui est du Fonds pour les femmes en construction, lancé en 2018 à 2019, il vise à augmenter la participation des femmes aux métiers de la construction. Le Fonds soutient les projets basés sur les modèles existants qui se sont avérés efficaces pour attirer les femmes dans les métiers. Ces modèles prévoient différents types de soutien (comme le mentorat, l’encadrement et un soutien adapté en fonction des besoins) qui aident les femmes à progresser dans leur formation, et à trouver et à conserver un emploi dans les métiers.

TLes 2 mesures susénoncées s’ajoutent à d’autres initiatives qui offrent des incitatifs aux femmes afin qu’elles se lancent dans les métiers ainsi que dans les professions des domaines des STIM. Parmi ces initiatives, mentionnons notamment le Programme de stages pratiques pour étudiants, qui appuie la création de stages d’apprentissage intégré en milieu de travail pour les étudiants de niveau postsecondaire dans tout le Canada. Ce programme encourage la représentation des femmes dans les domaines des STIM du fait qu’il offre aux employeurs des subventions salariales améliorées pouvant atteindre 70 % des salaires (jusqu’à un maximum de 7 000 $) pour les stages d’apprentissage intégré en milieu de travail créés pour les femmes dans les STIM et d’autres groupes sous-représentés. Le gouvernement est sur la bonne voie pour atteindre les engagements pris en 2018 à 2019 concernant la création de 11 500 nouveaux stages d’apprentissage intégré en milieu de travail sur 4 ans en partenariat avec les employeurs et les établissements d’enseignement supérieur, dont 1 500 nouvelles possibilités d’apprentissage intégré en milieu de travail dans les domaines de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle. Depuis sa mise en œuvre en 2017, le Programme de stages pratiques pour étudiants a contribué à soutenir la création de plus de 12 500 stages d’apprentissage intégré en milieu de travail, dont 33 % pour les femmes dans les STIM.

Dans le but d’offrir un soutien complet aux personnes, y compris les femmes et les membres des autres groupes sous représentés, qui envisagent de faire carrière dans les métiers spécialisés, le gouvernement a lancé en 2018 le Programme de sensibilisation et de préparation aux métiers spécialisés, afin d’encourager les Canadiens à explorer les carrières dans les métiers spécialisés et à s’y préparer. Les activités financées dans le cadre du Programme comprennent des occasions d’exploration de carrières pour soutenir des décisions de carrière bien informées, des séances de formation sur l’acquisition de nouvelles compétences pour mieux préparer les apprenants à réussir et des occasions d’explorer le travail de façon pratique et d’établir des liens avec des employeurs.

Pour soutenir la formation en apprentissage en milieu syndical, l’innovation et les partenariats renforcés dans les métiers désignés Sceau rouge, le gouvernement a lancé les volets 1 et 2 du Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical en 2017. Le volet 1 fournit un financement direct par l’investissement de biens d’équipement et d’autres matériel et technologies de formation liés aux métiers. Quant au volet 2, il soutient les approches innovantes et les partenariats renforcés pour relever les défis de longue date qui limitent les résultats de la formation en apprentissage. La priorité est accordée aux projets qui visent la participation et la réussite de groupes clés, comme les femmes, les Autochtones, les personnes handicapées et les nouveaux arrivants. Pour que soient prises en compte les particularités du système québécois de formation des apprentis, le Programme pour la formation et l’innovation en milieu syndical est mis en œuvre au Québec à l’aide d’une entente distincte avec le gouvernement provincial.

Participation à l’économie et prospérité

Le deuxième pilier du Cadre des résultats relatifs aux genres consiste à augmenter l’accès des femmes aux occasions offertes sur le marché du travail et à des emplois de plus grande qualité, afin de réduire l’écart salarial entre les sexes et d’appuyer le partage égal des responsabilités liées aux soins. Bien que la participation des femmes au marché du travail ait augmenté de 24,2 points de pourcentage de 1976 à 2019 (pour les femmes âgées de 15 à 64 ans), il continue d’y avoir un écart entre les hommes et les femmes en ce qui concerne la participation au marché du travail et le revenu. Initialement, la participation des femmes et des hommes est presque égale. Cependant, l’écart entre les hommes et les femmes se creuse lorsqu’ils commencent à fonder une famille et à avoir des enfants. Les femmes qui ont des enfants sont moins susceptibles de participer au marché du travail, et plus susceptibles de prodiguer des soins aux membres de leur famille que les hommes. En 2015, on estimait que près des 2 tiers (65 %) du nombre total d’heures consacrées à prendre soin des enfants étaient effectués par les mères canadiennes. On observe également que la proportion de femmes dans les domaines, secteurs et professions moins bien rémunérés était plus élevée et que les femmes demeuraient sous-représentées dans les emplois bien rémunérés et les postes de direction. En 2019, parmi la population canadienne âgée de 15 ans et plus travaillant à temps plein, les femmes touchaient 89 cents pour chaque dollar gagné par les hommes sur une base horaire moyenne.

L’écart salarial entre les hommes et les femmes est un enjeu qui comporte de multiples facettes, dont les causes profondes sont de nature structurelle et sociétale, et qui est souvent perçu comme un indicateur de l’état plus général de l’égalité des sexes au Canada. La pandémie a touché de manière disproportionnée les travailleuses pendant l’été, ce qui a suscité des inquiétudes quant aux progrès réalisés au chapitre de la réduction de l’écart salarial entre les sexes. Au plus fort de la première vague, le taux d’activité des travailleuses est tombé à son niveau le plus bas depuis 30 ans, indiquant que les femmes continuaient à exercer des activités non liées à l’emploi – y compris les soins aux enfants et aux membres de la famille – à un taux plus élevé qu’avant la pandémie. Si la participation des femmes au marché du travail a rebondi à l’automne avec la réouverture des garderies, on craint que la pandémie n’ait eu un impact durable sur l’égalité des sexes, car la reprise de l’emploi des femmes a été une combinaison de travail à temps plein et à temps partiel.

Des données probantes suggèrent que les femmes appartenant à certains groupes de minorités visibles et les femmes autochtones continuent d’être aux prises avec des disparités d’emploi plus élevées que les personnes qui ne font pas partie d’une minorité visible ou les non-Autochtones au Canada. Les femmes de minorités visibles affichaient également des taux de chômage plus élevés que les hommes de minorités visibles. De plus, selon l’organisme Egale Canada, une majorité (52 %) des ménages LGBTQ2+ ont été touchés par des mises à pied et des heures de travail réduites en raison de la pandémie comparativement à 43 % de l’ensemble des ménages canadiens.

En plus de la précarité accrue de la situation d’emploi de nombreuses femmes pendant la pandémie, les femmes ont également été plus susceptibles d’assumer les responsabilités non rémunérées supplémentaires pour la prestation de soins qui découlent de la COVID-19. Elles doivent notamment s’occuper de membres de la famille âgés ou malades et d’enfants qui n’ont pu se présenter à l’école ou aux services de garde pendant la pandémie. Par exemple, pendant l’été, l’emploi des mères d’enfants de 6 à 17 ans est demeuré à environ 95 % des niveaux d’avant la COVID-19, mais pour les pères, l’emploi a retrouvé son niveau d’avant la pandémie (99,8 % en août 2020). Ces responsabilités non rémunérées accrues pour la prestation de soins ont des répercussions et peuvent limiter les possibilités d’avancement professionnel, la capacité d’épargner, de retourner aux études ou aux programmes de formation et d’intégrer ou de réintégrer la population active.

Tout en s’employant à mieux comprendre la complexité de la question de l’écart salarial entre les hommes et les femmes, le gouvernement a fait preuve de leadership à cet égard en mettant en œuvre un ensemble de mesures. Ces mesures comprennent une loi proactive en matière d’équité salariale – qui a obtenu la sanction royale le 13 décembre 2018 et devrait entrer en vigueur plus tard en 2021 – qui fera en sorte que les femmes qui travaillent dans les secteurs sous réglementation fédérale reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale, et assurera la transparence salariale afin de faciliter l’accès des Canadiens à des renseignements sur les pratiques en matière de rémunération en place dans le secteur privé sous réglementation fédérale. En reconnaissance du travail des femmes pendant la pandémie à titre de préposées aux bénéficiaires, le gouvernement a également prévu jusqu’à 3 milliards $ en mesures de soutien pour augmenter les salaires des travailleuses/travailleurs essentiels à faible revenu, ce qui a permis à chaque province ou territoire de déterminer quels travailleurs étaient admissibles à l’aide et quel était le montant de l’aide versée.

Au printemps 2019, reconnaissant que les obstacles à la participation des femmes au marché du travail peuvent être complexes et lents à surmonter, le gouvernement a organisé un grand symposium sur les femmes et le milieu de travail. Ce symposium a permis de rassembler des dirigeants des secteurs privé et public pour discuter et communiquer les pratiques exemplaires. Le but était d’encourager les employeurs canadiens à aborder les problèmes auxquels se heurtent les femmes en milieu de travail, des disparités salariales au harcèlement, et de leur fournir les outils nécessaires pour aborder de tels problèmes.

Dans le discours du Trône, le gouvernement s’est engagé à créer un plan d’action national pour les femmes dans l’économie afin d’aider un plus grand nombre de femmes à intégrer le marché du travail et de garantir une réponse féministe et intersectionnelle à la relance économique qui suivra la pandémie. L’élaboration de ce plan sera guidée par un groupe de travail composé d’experts dont les diverses voix éclaireront une approche pangouvernementale.

Pour renforcer encore les mesures de soutien à la formation destinées aux personnes les plus touchées par la pandémie, notamment les femmes marginalisées et racialisées, le gouvernement a proposé, dans l’Énoncé économique de l’automne, d’investir un montant supplémentaire de 50 millions $ sur 2 ans dans le Projet pilote sur la préparation à l’emploi des femmes, à compter de l’exercice 2021 à 2022.

Reconnaissant que l’inégalité entre les sexes sur le marché du travail commence tôt, le gouvernement a élaboré des initiatives visant à favoriser le perfectionnement des compétences chez les jeunes Canadiens. En juin 2019, le gouvernement a modernisé la Stratégie emploi et compétences jeunesse, stratégie mise en œuvre par 11 ministères, organismes et sociétés d’État fédéraux. L’un des principaux éléments de la modernisation des programmes faisant partie de la Stratégie emploi et compétences jeunesse était de veiller à ce que les jeunes (âgés de 15 à 30 ans), en particulier les jeunes se heurtant à des obstacles, acquièrent les compétences, l’expérience professionnelle et les aptitudes dont ils ont besoin pour réussir leur transition vers le marché du travail. Cela comprend des mesures de soutien globales pour permettre aux jeunes de participer à des possibilités de travail ou de formation, telles que le soutien au logement, au transport ou des subventions pour la garde d’enfants. Dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement a annoncé des investissements supplémentaires de 575,3 millions $ au cours des 2 prochaines années dans le cadre de la Stratégie emploi et compétences jeunesse pour aider les jeunes, en particulier ceux qui ont pu être éloignés de la population active en raison de la pandémie, à acquérir les compétences et l’expérience nécessaires pour trouver et conserver un emploi de qualité.

L’objectif du gouvernement d’aider les jeunes se concrétise également par l’initiative Emplois d’été Canada, qui s’inscrit dans la SECJ. L’initiative Emplois d’été Canada vise à créer des occasions d’emploi d’été pour les étudiants au moyen de subventions salariales offertes aux employeurs. C’est pourquoi la portée de l’initiative Emplois d’été Canada a été élargie de sorte qu’elle vise désormais tous les jeunes de 15 à 30 ans admissibles de partout au pays. Depuis 2018, les priorités nationales d’ Emplois d’été Canada comprennent le soutien aux organisations qui offrent des emplois dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM), en particulier pour les femmes, ce qui est conforme à la recommandation du Comité. L’initiative Emplois d’été Canada aide également les jeunes femmes à renforcer leur résilience et à établir des contacts sur le marché du travail, du fait que les jeunes femmes sont presque 2 fois plus nombreuses que les homologues masculins à se prévaloir de l’initiative.

L’emploi d’étudiants, en particulier d’étudiantes, a également connu une baisse spectaculaire au cours de l’été, en raison des mesures de confinement imposées qui ont eu des incidences d’ordre économique à l’échelle du pays. Par conséquent, de nombreux étudiants ont raté de nombreuses occasions d’emploi d’été. En réponse, le gouvernement a mis sur pied plusieurs mesures temporaires d’assouplissement à l’initiative Emplois d’été Canada. Dans l’Énoncé économique de l’automne, il a annoncé un nouvel investissement d’environ 447,5 millions $ pour cette initiative l’année prochaine, pour la création de jusqu’à 120 000 stages dans le cadre d’Emplois d’été Canada en 2021 à 2022 – une augmentation de 40 000 emplois par rapport à 2020 à 2021.

Garde d’enfants

Investir dans des services de garde d’enfants accessibles, de haute qualité, abordables et inclusifs ne profite pas seulement aux familles, c’est aussi sensé du point de vue économique. Non seulement de bons emplois aident les familles, mais une participation accrue des mères au marché du travail est favorable à la croissance économique et se traduit par une augmentation du produit intérieur brut par habitant. Au Québec, où le gouvernement provincial investit dans des services de garde d’enfants accessibles et de qualité depuis plus de 2 décennies, le taux d’activité des mères était de 5 à 9 points de pourcentage plus élevé que dans le reste du Canada en 2019. En particulier, les femmes québécoises ayant des enfants de moins de 3 ans ont un taux d’emploi parmi les plus élevés au monde.

Des services de garde d’enfants plus accessibles et moins coûteux favoriseront le développement des enfants, aideront les parents qui souhaitent travailler ou retourner au travail, et soutiendront les familles du fait que sera réduite la charge des frais de garde. À cette fin, le gouvernement s’est engagé à investir 7,5 milliards $ sur 11 ans pour soutenir et créer davantage de services de garde d’enfants de haute qualité et abordables dans tout le pays. Puisque la gestion des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants est assurée par les provinces et les territoires, le gouvernement du Canada fournit un soutien financier à chaque province et territoire par l’entremise d’ententes bilatérales qui tiennent compte de leurs besoins particuliers à ce chapitre. Le gouvernement du Canada a conclu des accords bilatéraux avec chaque province et territoire, fournissant $1,2 milliard $ sur 3 ans pour les programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants à partir de 2017-2018, avec 400 millions $ supplémentaires fournis en 2020 à 2021.

Les provinces et les territoires utiliseront les investissements alloués par le gouvernement du Canada pour renforcer les systèmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en donnant suite aux priorités locales, régionales et systémiques qui ont une incidence sur les familles qui en ont le plus besoin, comme les familles à faible revenu, les familles autochtones, les familles monoparentales, les familles dans les communautés mal servies, les familles qui travaillent selon

un horaire atypique ou les familles avec des enfants ayant des capacités variables. Ces investissements importants dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants ont permis de créer près de 40 000 places de garde d’enfants plus abordables à l’échelle nationale avant la pandémie, notamment des places inclusives pour aider les enfants de familles dans le besoin, ainsi que des places de garde flexibles pour les enfants dont les parents travaillent de façon saisonnière ou selon un horaire atypique. Le financement fédéral a également permis d’aider

1 780 éducateurs et employés de la petite enfance partout au Canada à participer à des formations ou à des possibilités de développement professionnel en 2017-2018.

Dans le cadre de l’investissement de 7,5 milliards $, le gouvernement du Canada consacrera également 95 millions $ de 2018 à 2019 à 2027-2028 à la recherche et à la collecte de données sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants afin de renforcer la prise des décisions fondées sur des données probantes, ce qui mènera à une meilleure compréhension du secteur, y compris les avantages de l’apprentissage et la garde des jeunes enfants pour les familles et les enfants. Le gouvernement affectera également une somme de 100 millions $ sur 10 ans pour favoriser l’adoption de pratiques innovantes dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants par l’entremise d’un financement aux organisations admissibles qui soutiennent les parents, les familles et les communautés dans leurs efforts pour assurer le meilleur avenir possible pour leurs enfants et leurs familles.

Pour les enfants et les familles autochtones, l’offre de programmes appropriés sur le plan culturel qui tiennent compte des cultures, des traditions, des valeurs et des coutumes uniques des communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis peut s’avérer cruciale dans la création d’une fondation pour l’identité et l’estime de soi d’un enfant. Fort d’un engagement important, le gouvernement a travaillé avec des partenaires autochtones pour élaborer conjointement le Cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones. Un nouveau financement de 1,7 milliard $ sur 10 ans, à partir de 2018 à 2019, est investi pour soutenir des programmes prioritaires en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants dirigés par les peuples autochtones et concrétiser la vision du Cadre. Ces investissements doublent presque chaque année le financement fédéral consacré à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants autochtones. Misant sur le Cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones, le gouvernement du Canada a soutenu les priorités en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants établies par les dirigeants et les communautés autochtones, ce qui a permis d’accorder de nouveaux fonds aux communautés des Premières Nations, des Inuits et des Métis : l’ensemble des 634 Premières Nations ont reçu de nouveaux fonds pour répondre à une série de besoins en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants; 73 communautés inuites ont reçu des fonds pour améliorer les services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants existants et appuyer de nouveaux programmes et services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants conçus pour les Métis, notamment des subventions pour la garde d’enfants, des trousses d’apprentissage à domicile et le lancement de programmes d’immersion en michif et en déné.

En outre, le gouvernement du Canada a apporté un soutien financier à 15 projets d’amélioration de la qualité des services d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones qui favorisent les pratiques prometteuses. Les fonds investis témoignent de l’importance accordée à des programmes d’apprentissage et de garde des jeunes enfants fondés sur la culture comme élément clé pour des services de haute qualité à cet égard dans un contexte autochtone.

Le gouvernement du Canada a également annoncé un investissement de plus de 19 milliards $ pour aider les provinces et les territoires à relancer leur économie en toute sécurité, y compris 625 millions $ pour remédier à la question de la réduction du nombre de places disponibles en garderie et pour répondre aux besoins uniques du secteur de service de garde qui découlent de la pandémie. Cela comprend 112 millions $ pour les Premières Nations afin de faciliter un retour à l’école sécuritaire dans les réserves et 206,1 millions $ pour soutenir une relance sécuritaire dans les communautés autochtones, notamment l’adaptation des infrastructures communautaires et d’autres mesures de soutien pour assurer une reprise des activités en toute sécurité dans les établissements d’enseignement postsecondaire autochtones et les services d’apprentissage et de garde de jeunes enfants autochtones.

Dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement a jeté les bases d’un système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants en annonçant d’importants investissements, notamment aux fins de la création d’un secrétariat fédéral responsable de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants, du maintien du Secrétariat de l’apprentissage et de la garde des jeunes enfants autochtones existant et du renforcement de la capacité de gouvernance autochtone et du soutien de la participation des Autochtones à l’élaboration d’un système pancanadien. En outre, le gouvernement a proposé de maintenir ses investissements précédents dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, réalisés dans le cadre des budgets 2016 et 2017, en rendant ce financement permanent aux niveaux de 2027-2028 en fournissant 870 millions $ par an et de manière continue, à partir de 2028-2029 – dont 210 millions $ seront consacrés au maintien des investissements précédents dans l’apprentissage et la garde de jeunes enfants autochtones. Dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement a en outre proposé de fournir aux provinces et territoires 420 millions $ en 2021 à 2022 pour attirer des éducateurs de la petite enfance et les maintenir en poste.

Le gouvernement reste également engagé à subventionner les services de garde avant et après l’école, comme indiqué dans le discours du Trône prononcé le 23 septembre 2020. Compte tenu des répercussions qu’a eues la pandémie sur les parents et les familles, il est plus important que jamais de disposer d’options de services de garde flexibles pour les enfants des écoles primaires.

Normes du travail fédérales

Le gouvernement a également apporté des modifications au Code canadien du travail (ci-après le « Code ») pour en faire bénéficier les travailleurs canadiens. Les modifications au Code interdisent les stages non rémunérés dans le secteur privé sous réglementation fédérale qui ne font pas partie d’un programme d’enseignement officiel et veillent à ce que les stagiaires non rémunérés dont le stage fait partie d’un programme d’enseignement officiel aient droit à certaines mesures de protection. Ces modifications devraient être particulièrement bénéfiques pour les femmes, car ces dernières représentent plus de 70 % des stagiaires non rémunérées ou sous-payées au Canada.

Le Code a également été modifié pour que soit donné aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale le droit de demander à leur employeur des modalités de travail flexibles, notamment pour ce qui est des heures de début et de fin et de la possibilité de travailler à domicile. En outre, les employés peuvent désormais bénéficier de nouveaux congés de 5 jours pour responsabilités personnelles et familiales (les 3 premiers jours sont payés si les critères d’admissibilité sont remplis), de 5 jours de congé sans solde pour participer à des pratiques traditionnelles autochtones et de dix jours de congé pour se faire soigner s’ils sont victimes de violence familiale ou le parent ou tuteur d’un enfant mineur victime de violence familiale, et pour assouplir le congé de deuil (les 5 premiers jours de ce congé sont payés si les critères d’admissibilité sont remplis).

D’autres modifications au Code ont permis d’instaurer de nouvelles dispositions relatives aux heures de travail, notamment en ce qui a trait aux pauses, aux périodes de repos quotidiennes et à l’obligation pour les employeurs de fournir un préavis des horaires et des changements d’équipe. Les modifications ont également élargi les droits aux vacances annuelles (p. ex. une semaine supplémentaire pour les employés ayant 10 ans d’emploi continu), éliminé des exigences d’ancienneté pour bénéficier des congés de maternité, des congés parentaux et autres, élargi le champ d’application du congé médical et protégé le service continu d’un employé auprès d’un nouvel employeur en cas de nouvel appel d’offres. De nouveaux outils de conformité et d’application, ainsi que des fonds supplémentaires pour renforcer les pouvoirs des inspecteurs du Programme du travail, permettront de s’assurer que les employés bénéficient de ces normes fédérales du travail, ainsi que des normes préexistantes.

Tous les changements susénoncés devraient profiter aux femmes qui, par rapport aux hommes, assument traditionnellement une part disproportionnée des responsabilités en matière de soins.

Prestations et congés liés à la famille

Le gouvernement comprend que l’égalité entre les sexes profite à tous les Canadiens et peut jouer un rôle central dans l’édification d’une économie forte. Afin de soutenir une plus grande égalité entre les sexes pour tous les travailleurs, le régime d’assurance-emploi applique une optique d’ACS+ à tous les programmes, initiatives et propositions de l’assurance-emploi examinés. Les responsables surveillent les conditions d’accès au régime pour tous les travailleurs, notamment ceux qui ont un travail précaire, saisonnier ou à bas salaire. Les changements apportés aux prestations pour proches aidants, aux prestations de maternité et aux prestations parentales de l’assurance-emploi et aux congés correspondants avec protection de l’emploi dans les budgets de 2017 et 2018 ont été éclairés par les résultats d’ACS+ détaillées et reposent sur ces derniers.

Dans le budget de 2017, nous avons proposé des modifications au Code afin qu’y soient prévus de nouveaux congés sans solde pour les employés sous réglementation fédérale, notamment un congé personnel entré en vigueur en septembre 2019. Ce nouveau congé donne aux employés le droit de prendre jusqu’à 5 jours de congé avec protection de l’emploi par année civile – dont les 3 premiers jours sont rémunérés si les employés ont au moins 3 mois d’emploi continu – pour traiter une maladie ou une blessure personnelle, assumer des responsabilités liées à la santé, aux soins, ou dans le cas d’un mineur, à l’éducation d’un membre de la famille, régler une question personnelle ou familiale urgente ou assister à la cérémonie de citoyenneté.

Dans le budget fédéral de 2018, le gouvernement a annoncé des mesures qui ont vu le jour le 17 mars 2019, il consacrera en tout 1,2 milliard $ sur 5 ans, à partir de 2018 à 2019, et 344,7 millions $ par année par la suite pour offrir des semaines supplémentaires de prestations pour les parents qui consentent à partager leurs prestations parentales. Avec ce changement, 5 semaines supplémentaires de prestations sont disponibles aux parents qui choisissent l’option de congé parental de 35 semaines, pour un nombre total de 40 semaines. Si les parents choisissent l’option des prestations parentales prolongées, versées à un taux inférieur, mais pendant 61 semaines, ils recevront des prestations pendant un nombre supplémentaire de semaines pouvant aller jusqu’à huit, pour un total de 69 semaines. Il s’agit d’une mesure qui favorise une meilleure égalité des genres à la maison et en milieu de travail en incitant les parents canadiens, y compris les parents adoptifs et les parents de même sexe, à partager plus équitablement la tâche qui consiste à élever leurs enfants. La mise sur pied de la prestation donne suite à la recommandation du Comité – appuyée par de nombreux témoignages – selon laquelle le gouvernement devrait établir immédiatement, dans l’administration fédérale, un congé parental « à prendre ou à laisser » exclusivement pour le deuxième parent afin d’inciter au partage des responsabilités parentales liées aux soins aux enfants et des congés du travail. Par cette prestation, nous enregistrons également des progrès eu égard à l’objectif no 5 de développement durable des Nations Unies (égalité des sexes) en favorisant davantage d’égalité en ce qui a trait aux soins aux enfants et à la répartition du travail non rémunéré au sein de la famille, tout en permettant une certaine souplesse pour un retour au travail plus rapide. Des modifications ont été apportées au Code pour qu’on puisse offrir aux employés qui travaillent dans des milieux sous réglementation fédérale des congés protégés correspondants.

La pandémie a mis en lumière les limites du régime d’assurance-emploi actuel. Tandis que les économies provinciales étaient à l’arrêt, les travailleurs à la demande et les travailleurs indépendants n’étaient pas admissibles aux prestations, et le régime d’assurance-emploi continuait d’accuser du retard dans le traitement du nombre élevé de demandes. Comme cela a été annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement a l’intention de moderniser à long terme le régime d’assurance-emploi. Pendant la transition, le gouvernement propose d’investir jusqu’à 10,2 milliards $ sur 3 ans, à partir de 2020 à 2021, pour instaurer des changements temporaires au régime d’assurance-emploi en vue de le rendre plus simple, plus souple et plus généreux. On s’attend également à ce que les mesures annoncées profitent aux femmes, qui sont surreprésentées dans les emplois moins bien payés, plus vulnérables face aux arrêts de travail, plus susceptibles de travailler à temps partiel ou d’occuper des emplois temporaires et plus susceptibles de recevoir des prestations parentales.

Équité salariale et équité en matière d’emploi

Comme il a été mentionné précédemment, le gouvernement s’engage à prendre les mesures nécessaires pour s’attaquer aux enjeux liés à l’équité salariale. Dans notre réponse au rapport du Comité spécial sur l’équité salariale intitulé Il est temps d’agir, le gouvernement s’est engagé à adopter une loi proactive en matière d’équité salariale pour les secteurs de compétence fédérale. En octobre 2018, nous avons déposé un projet de loi proactif en matière d’équité salariale dans le cadre de la Loi no 2 d’exécution du budget de 2018 et, le 13 décembre 2018, le projet de loi, comprenant la nouvelle Loi sur l’équité salariale, a reçu la sanction royale.

La nouvelle loi tient compte de la complexité de l’administration fédérale. Lorsqu’elle entrera en vigueur, la loi s’appliquera aux employeurs qui comptent dix employés ou plus, et fera en sorte que les employés travaillant au sein des milieux de travail sous réglementation fédérale, y compris ceux du secteur privé fédéral, ceux de la fonction publique fédérale et ceux travaillant dans les bureaux du premier ministre et des ministres recevront un salaire égal pour un travail de valeur égale. Le régime proactif s’appliquera également aux milieux de travail parlementaires, par l’intermédiaire de modifications qui seront apportées à la Loi sur les relations de travail au Parlement d’une manière qui respecte les privilèges parlementaires. Les modifications apportées à la Loi sur les relations de travail au Parlement ont été déposées et ont reçu la sanction royale en même temps que la nouvelle loi, par l’entremise de la Loi no 2 d’exécution du budget de 2018. Les employeurs qui comptent moins de dix employés continueront d’être assujettis au régime fondé sur les plaintes établi en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne. Pour permettre l’entrée en vigueur de la Loi sur l’équité salariale, le Règlement sur l’équité salariale proposé a fait l’objet d’une publication préalable dans la partie I de la Gazette du Canada, le 14 novembre 2020. Il s’agit d’un règlement d’application qui énoncera les éléments clés et les détails qui sont nécessaires si l’on veut s’assurer que les employeurs, les agents négociateurs et les employés pourront accomplir leurs tâches et répondre à leurs obligations en vertu de la Loi sur l’équité salariale. On s’attend à ce que les dispositions législatives et réglementaires entrent en vigueur plus tard en 2021.

La Loi sur l’équité salariale stipulera également qu’un commissaire à l’équité salariale sera chargé de faire appliquer la Loi et de mieux la faire connaître. Le commissaire sera membre de la Commission canadienne des droits de la personne. Il lui incombera également de traiter toutes les plaintes liées à des pratiques discriminatoires en matière d’équité salariale, en vertu de la Loi canadienne sur les droits de la personne. Pour l’accomplissement de ce travail, le commissaire sera appuyé par une unité spécialisée au titre de l’équité salariale, laquelle sera composée d’agents et d’employés de la Commission canadienne des droits de la personne. Depuis le 19 septembre 2019, Mme Karen Jensen est membre à temps plein de la Commission canadienne des droits de la personne. Lorsque la Loi sur l’équité salariale entrera en vigueur, Mme Jensen agira à titre de première commissaire fédérale à l’équité salariale au Canada.

En outre, les exigences relatives à l’équité salariale seront élargies en tant que mesures non réglementaires, pour veiller à ce que les participants au Programme de contrats fédéraux puissent conclure des contrats d’approvisionnement en biens et services pour le compte du gouvernement du Canada d’une valeur d’un million $ ou plus. La ministre du Travail sera chargée de la gestion du Programme de contrats fédéraux au chapitre de l’équité salariale.

Bien que des progrès aient été accomplis, il reste du travail à faire en ce qui concerne l’équité en matière d’emploi. Même si les lacunes en matière d’éducation et d’expérience de travail se réduisent, l’écart entre les salaires des hommes et des femmes demeure parmi les travailleurs au Canada. Le gouvernement remplit son engagement à combler les écarts salariaux par la mise en place de mesures de transparence des salaires chez les employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale qui sont assujettis à la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Le budget de 2018 prévoit une enveloppe de 3 millions $ sur 5 ans pour l’instauration de cette transparence des salaires pour ces employeurs. La transparence des salaires permettra d’offrir aux Canadiens de l’information en ligne accessible et comparable sur les employeurs sous réglementation fédérale, laquelle information permettra de sensibiliser aux écarts salariaux qui touchent les femmes, les Autochtones, les personnes en situation de handicap et les membres des minorités visibles. La transparence des salaires incitera les employeurs à examiner leurs pratiques en matière de ressources humaines et à faire preuve de leadership dans la réduction des écarts salariaux, ce qui contribuera à faire évoluer la culture des entreprises et à répondre aux attentes de davantage d’égalité. Le budget de 2019 comporte des modifications à la Loi sur l’équité en matière d’emploi et à son règlement d’application, lesquelles modifications permettront d’appuyer la mise en œuvre de mesures de transparence salariale. Les modifications sont en vigueur depuis le 1er janvier 2021 et s’appliqueront aux rapports annuels sur l’équité en matière d’emploi qui seront soumis par les employeurs en 2022. Il s’agit d’une initiative qui démontre l’engagement du gouvernement du Canada à renforcer la classe moyenne en soutenant l’égalité et la diversité au sein des milieux de travail canadiens sous réglementation fédérale.

Dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement a annoncé 2 nouveaux engagements liés à l’équité en matière d’emploi. Le premier est un investissement de 6,6 millions $ pour appuyer un groupe de travail sur la modernisation de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Le groupe de travail aura pour mandat d’étudier, de consulter et de conseiller en ce qui a trait à la manière dont les dispositions renouvelées de la Loi sur l’équité en matière d’emploi pourraient contribuer à faire en sorte que le rétablissement de l’économie du Canada soit équitable, inclusif et juste. Le deuxième est un investissement de 3,6 millions $ sur une base continue permettant d’élargir le programme Possibilités en milieu de travail : Éliminer les obstacles à l’équité, afin de promouvoir des projets qui aident les milieux de travail sous réglementation fédérale à être plus représentatifs de diversité du Canada.

Femmes autochtones

Le gouvernement reconnaît que certains groupes de femmes, comme les femmes autochtones, les immigrantes et les réfugiées, ainsi que les femmes handicapées, doivent surmonter des obstacles supplémentaires pour atteindre la prospérité et la sécurité économiques. Le gouvernement s’est engagé à renouveler la relation du Canada avec les peuples autochtones, laquelle reposera sur les principes de réconciliation, y compris la reconnaissance des droits, le respect, la collaboration et le partenariat. Nous investissons dans les peuples autochtones, y compris les femmes autochtones, afin d’éliminer toute entrave à leur réussite et d’appuyer leur pleine participation à l’économie.

En 2016 et 2017, le gouvernement a collaboré avec des partenaires et des organisations autochtones clés dans l’ensemble du pays pour examiner et renouveler la Stratégie de formation pour les compétences et l’emploi destinée aux Autochtones (SFCEA). À la suite de cet engagement, et dans le cadre des annonces accompagnant le budget de 2018, le gouvernement a annoncé un investissement de 2 milliards $ sur 5 ans, et de 408,2 millions $ par année par la suite, pour appuyer la création du nouveau Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (PFCEA) élaboré en collaboration. Le PFCEA s’appuie sur les aspects fructueux de la SFCEA et reflète ce qui a été exprimé par des partenaires autochtones, pour qu’on puisse inclure de nouvelles stratégies fondées sur les distinctions et de nouvelles voies de financement permettant de contribuer à répondre aux besoins uniques des Premières nations, des Métis, des Inuits et des populations autochtones urbaines et non affiliées.

Le PFCEA est axé sur un continuum complet du perfectionnement des compétences et peut aider à fournir des appuis personnalisés, comme la garde d’enfants, les frais de scolarité, le démarrage d’un emploi et d’autres ressources, afin d’aider les femmes autochtones à atteindre leurs buts en matière d’emploi et de compétences. Dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement a proposé un investissement supplémentaire de 144,2 millions $ dans le PFCEA en 2021 à 2022.

Le 21 août 2018, le gouvernement du Canada a publié son document intitulé Une chance pour tous : la première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté. Dans Une chance pour tous, le gouvernement du Canada s’est engagé à collaborer avec les organisations autochtones nationales et d’autres organismes pour « définir des indicateurs de la pauvreté et du bien-être qui en reflètent les multiples dimensions, telles que vécues par les Premières Nations, les Inutis et les Métis, et des mesures de la pauvreté fondées sur d’autres facteurs que le revenu. ». Pendant les consultations menées au sujet d’Une chance pour tous, le gouvernement du Canada a compris qu’il devait adopter une démarche reposant sur les points forts pour réduire la pauvreté, laquelle devrait être axée sur le bien-être et le soutien de la résilience. Les femmes autochtones ont également indiqué que la pauvreté ne se résumait pas à un manque de revenus, mais touchait aussi la perte de liens sociaux. Elles ont expliqué que les activités culturelles favorisaient le bien-être social et économique en améliorant la confiance en soi et en permettant de construire son identité.

Le gouvernement a privilégié certaines démarches, comme la consultation et la mobilisation auprès de groupes autochtones, à l’appui de l’élaboration de programmes reposant sur des éléments probants et de la prestation optimale de services. Par exemple, nous menons actuellement des activités de sensibilisation auprès de communautés autochtones dans le Nord, dans les réserves et en milieu urbain, pour nous assurer que toutes les populations autochtones bénéficient des services offerts et y ont accès; nous utilisons les données disponibles pour recenser les communautés autochtones qui ont le plus besoin de services. Grâce à cette sensibilisation, des Autochtones, y compris des femmes et des familles, ont un meilleur accès aux prestations sociales, comme l’Allocation canadienne pour enfants, ce qui permet d’améliorer leur sécurité économique.

Femmes immigrantes et réfugiées

Les femmes se heurtent à d’autres obstacles que les hommes en ce qui concerne la reconnaissance de leurs titres de compétences étrangers et leur intégration au marché du travail. Cela est illustré par le fait que les femmes nouvellement arrivées (notamment les femmes racialisées) qui ont suivi des études postsecondaires affichent des taux de chômage considérablement plus élevés que les hommes. En conséquence, il est important que le Canada continue de soutenir ces groupes de personnes formées à l’étranger pour faciliter leur intégration sur le marché du travail canadien. Par l’intermédiaire du Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers, le gouvernement du Canada investit 21,4 millions $ chaque année pour soutenir l’intégration, sur le marché du travail, de nouveaux arrivants qualifiés, y compris des femmes, en simplifiant et en harmonisant les processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers; en offrant des prêts et des services de soutien qui contribuent à ce processus de reconnaissance; en aidant les nouveaux arrivants qualifiés à acquérir leur première expérience de travail au Canada dans leur champ professionnel ou d’étude.

Par l’entremise du Programme d’établissement, le gouvernement appuie la prestation, en temps opportun, des services et du soutien – y compris la formation linguistique – qui répondent aux besoins des nouveaux arrivants, y compris les femmes immigrantes et réfugiées. En 2018 à 2019, le gouvernement investit environ 785 millions $ (à l’extérieur du Québec) pour soutenir les besoins d’établissement des nouveaux arrivants, y compris les femmes immigrantes et réfugiées. Le Programme d’aide à la réinstallation témoigne de l’engagement du gouvernement, du fait qu’il fournit un soutien au revenu et de l’aide pour un éventail de services essentiels immédiats. Aussi, le gouvernement lance des appels de propositions à l’échelle nationale concernant des projets qui touchent l’intégration de groupes de nouveaux arrivants vulnérables, comme les jeunes, les femmes, les personnes âgées et les membres de la communauté LGBTQ2. La plus grande partie de l’enveloppe financière fédérale pour l’établissement – environ 36 % – sera consacrée à la formation linguistique. Historiquement, la plus grande partie des participants à la formation linguistique sont des femmes. Les programmes tiennent compte du fait que certains nouveaux arrivants, comme des femmes, peuvent être confrontés à de multiples obstacles, comme un faible niveau d’alphabétisation ou de capacité en matière linguistique, un faible niveau d’éducation et l’exposition à des traumatismes, des handicaps ou le racisme. Des cours de langue sont offerts de pair avec des services de soutien qui facilitent la participation à la formation linguistique des nouveaux arrivants, comme la garde d’enfants, l’aide au transport et, au besoin, l’aiguillage vers des services de counselling en cas de crise ou d’interprétation appropriés sur le plan linguistique. Les programmes linguistiques pour l’établissement financés par le gouvernement fédéral sont complétés par des programmes provinciaux et territoriaux et des investissements dans la formation linguistique dans certaines administrations. Des fonctionnaires fédéraux continuent de travailler étroitement avec leurs homologues provinciaux et territoriaux pour s’assurer que la prestation d’une formation linguistique pour l’établissement réponde à une démarche stratégique et coordonnée à l’échelle nationale, pour cerner des domaines d’harmonisation entre les programmes et pour trouver des partenariats.

En outre, on a annoncé, dans le cadre de budget de 2018, un projet pilote triennal visant à aider les femmes nouvellement arrivées qui sont aussi membres d’une minorité visible à trouver et à conserver de bons emplois, grâce à des combinaisons diverses d’interventions en matière d’emploi et de gestion de cas, avec une enveloppe de 31,8 millions $ sur les 3 ans, à partir de 2018 à 2019. À cet égard, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a lancé un processus de manifestation d’intérêt à l’intention des nouveaux fournisseurs de services qui ne sont actuellement pas financés par le gouvernement. Des fonds pouvant aller jusqu’à 7 millions $ ont été octroyés pour de nouveaux programmes et services novateurs, de façon à soutenir l’accès au marché du travail de femmes appartenant à des minorités visibles et à renforcer les capacités d’organismes de plus faible taille qui sont dirigés par des femmes issues des minorités visibles ou qui offrent des services à celles-ci. Jusqu’à 5 millions $ de financement supplémentaire ont été ajoutés aux accords de contribution existants conclus avec des organismes de fournisseurs de services choisis dans l’ensemble du Canada pour l’augmentation des capacités et pour l’élargissement des services liés à l’emploi existants, de façon à ce qu’on puisse répondre aux besoins des femmes issues des minorités visibles nouvellement arrivées. Le gouvernement a proposé un financement supplémentaire de 9 millions $ pour renforcer le programme. Il prend également des mesures dans un certain nombre de domaines, pour améliorer les délais d’attente dans la formation linguistique financée au palier fédéral, lesquels peuvent avoir une incidence sur les nouveaux arrivants admissibles, notamment les femmes. Par exemple, à la suite d’un examen de ses processus de planification et d’approbation, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a mis à jour ses documents opérationnels ministériels, comme le Guide sur les subventions et les contributions (chapitre portant sur la planification), pour appuyer la prise des décisions en temps opportun, efficaces et fondées sur des éléments probants. Le gouvernement améliore également ses outils de gestion des listes d’attente, lesquels sont utilisés par les organismes fournisseurs de services qui offrent des programmes linguistiques financés par le gouvernement.

Femmes vivant avec un handicap

En raison des problèmes d’accessibilité et des préjugés systémiques qui les excluent des possibilités offertes sur le marché du travail aux femmes et aux hommes non handicapés, les personnes handicapées, notamment les femmes, ont plus d’obstacles à surmonter que les autres pour trouver et conserver de bons emplois. Grâce à l’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2017, nous savons que 59 % des personnes handicapées âgées de 25 à 64 ans ont déclaré avoir un emploi, et le chiffre pour les personnes non handicapées était de 80 %. Parmi les personnes handicapées, les femmes ont moins de chances de faire des études supérieures, ce qui se traduit par de moins bons résultats sur le plan de l’emploi. En outre, les femmes handicapées ont également des revenus personnels moyens inférieurs à ceux des femmes non handicapées et des hommes (avec ou sans handicap), ce qui suggère qu’elles se heurtent à des obstacles particuliers en matière de sécurité économique. Par exemple, elles sont plus susceptibles que les femmes non handicapées et les hommes (avec ou sans handicap) d’être des parents seuls. Les femmes handicapées sont également plus susceptibles de travailler à temps partiel, et 2 fois plus susceptibles que la population générale de subir de la violence.

Le gouvernement s’est fermement engagé à rendre le Canada plus accessible, plus inclusif et exempt d’obstacles. À cette fin, le gouvernement a pris de nombreuses mesures pour soutenir cet objectif de changement de culture à long terme, notamment la nomination d’une ministre de l’Inclusion des personnes handicapées, qui est responsable de la mise en œuvre rapide et ambitieuse de la Loi canadienne sur l’accessibilité (ci-après la « Loi ») Étant entrée en vigueur le 11 juillet 2019, la Loi profitera à toutes les personnes, en particulier aux personnes handicapées, et fera du Canada d’ici le 1er janvier 2040 un pays sans obstacle. Dans le cadre de la compétence fédérale, la Loi permettra d’atteindre cet objectif grâce au recensement, à la suppression et à la prévention proactives des obstacles à l’accessibilité dans des domaines prioritaires : l’environnement bâti, l’emploi, la conception et la prestation des programmes et des services, l’acquisition des biens, des services et des installations, les transports, les technologies de l’information et de la communication, ainsi que la communication (autre que les technologies de l’information et de la communication). En 2019, le gouvernement du Canada s’est engagé à faire participer les peuples et les gouvernements des Premières Nations et d’autres organisations autochtones à l’adaptation éventuelle de l’application de la Loi dans les réserves. Pour ce faire, un certain nombre d’organisations, comme l’Association des femmes autochtones du Canada, sont soutenues pour que soient mobilisés leurs membres et leurs communautés grâce aux subventions dans le cadre de la composante Personnes handicapées du Programme de partenariats pour le développement social d’Emploi et Développement social Canada. Le gouvernement a alloué environ 290 millions $ sur 6 ans, à partir de 2018 à 2019, pour mettre en œuvre et promouvoir les objectifs de la Loi.

Le gouvernement du Canada a également entrepris des initiatives au niveau international pour soutenir les femmes handicapées. La Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’Organisation des Nations Unies (ONU), que le Canada a ratifiée le 11 mars 2010, demande aux États parties d’assurer pleinement le développement, l’avancement et l’autonomisation des femmes handicapées afin de leur permettre de jouir des droits de la personne et des libertés fondamentales. En décembre 2018, avec le soutien complet de tous les gouvernements provinciaux et territoriaux, le Canada a adhéré au Protocole facultatif à la Convention. Le Protocole facultatif prévoit un mécanisme international de plainte pour les personnes ou les groupes qui estiment que leurs droits au titre de la Convention ont été violés. La Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU, l’instance internationale chargée de surveiller la mise en œuvre de la Convention, a émis plusieurs recommandations à l’intention du Canada concernant les femmes handicapées. Il s’agit notamment d’aborder les formes de discrimination croisées dans les politiques publiques, de supprimer les obstacles et de mettre au point des pratiques inclusives pour soutenir les femmes handicapées, et de fournir un financement aux organisations représentant les femmes handicapées afin de renforcer leur rôle de défense. Le Canada travaille actuellement à l’élaboration de son deuxième et troisième rapport combiné sur la mise en œuvre de la Convention, qui sera soumis au Comité en 2021.

Le gouvernement offre un soutien financier (13,7 millions $ par an) aux organisations sans but lucratif dans le cadre de la composante Personnes handicapées du Programme de partenariats pour le développement social en fournissant des fonds de fonctionnement et de projet pour améliorer la participation et l’inclusion sociale des personnes handicapées dans tous les aspects de la société canadienne. Les organisations nationales d’aide aux personnes handicapées qui reçoivent des fonds de fonctionnement sont tenues de présenter un rapport annuel sur l’analyse comparative entre les sexes afin de sensibiliser les gens aux besoins particuliers des sous-groupes de personnes handicapées, notamment les femmes et les filles. La composante Personnes handicapées du Programme de partenariats pour le développement social a également contribué à améliorer la vie des femmes handicapées, du fait qu’ont été financés des projets d’organisations comme le Réseau d’action des femmes handicapées du Canada et l’Association des femmes autochtones du Canada.

Il existe 2 grandes voies qui visent à fournir des mesures de soutien à l’emploi aux personnes handicapées : les ententes sur le développement de la main-d’œuvre et le Fonds d’intégration pour les personnes handicapées.

Les Ententes sur le développement de la main-d’œuvre constituent la plus grande source de soutien à l’emploi pour les personnes handicapées au Canada. Le gouvernement du Canada a conclu de nouvelles ententes sur le développement de la main-d’œuvre avec les gouvernements provinciaux et territoriaux. Ces ententes prévoient 722 millions $ par an, ainsi que 900 millions $ supplémentaires sur 6 ans, de 2017 à 2018 à 2022 à 2023, pour l’élaboration et la mise en œuvre de programmes et de services qui aident les Canadiens, plus particulièrement les personnes handicapées, à recevoir de la formation et à acquérir des compétences et une expérience professionnelle.

Le Fonds d’intégration est destiné aux personnes handicapées éloignées du marché du travail, mais qui cherchent à le réintégrer. Il est mis en place par le gouvernement, en partenariat avec des organisations de la communauté, et aide les personnes souffrant de tous types de handicap à se préparer à l’emploi, à en obtenir un et à le conserver.

En réponse à la pandémie, le gouvernement a également annoncé un nouvel investissement de 15 millions $ pour 2020 à 2021 afin de créer un volet national pour l'accessibilité en milieu de travail du Fonds d'intégration. Ce financement fournir aux organisations communautaires des ressources pour améliorer l’accessibilité au milieu de travail et l’accès aux emplois en réponse à la pandémie, notamment en aidant les employeurs à mettre en place des dispositifs de travail à domicile accessibles et efficaces. La mesure de soutien annoncée par le gouvernement vise également l’élargissement des possibilités de formation en ligne accessibles et l’aide à la mise en contact des Canadiens handicapés travaillant à domicile avec les employeurs. En outre, le gouvernement a proposé 65 millions $ supplémentaires pour 2020 à 2021 pour soutenir le Fonds dans l’Énoncé économique de l’automne.

De plus, pour aider les Canadiens handicapés à couvrir les dépenses extraordinaires engagées pendant la pandémie, le gouvernement a versé un paiement unique aux personnes handicapées. Ce paiement unique, non imposable et non reportable, d’un montant maximal de 600 dollars, a aidé les Canadiens handicapés qui bénéficient de l’un des programmes ou prestations suivants :

  1. détenteurs d’un certificat valide pour le crédit d’impôt pour personnes handicapées;
  2. bénéficiaires en date du 1er juillet 2020 d’un des programmes suivants :
    • prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada;
    • prestations d’invalidité du Régime de rentes du Québec;
    • mesures de soutien pour invalidité offertes par Anciens Combattants Canada.

Afin d’améliorer l’accessibilité et la sécurité des communautés et des milieux de travail partout au Canada, a été annoncé dans le budget de 2017 un montant supplémentaire de 77 millions $ sur dix ans, à partir de 2018 à 2019. Cela a été fait pour étendre les activités du Fonds pour l’accessibilité, ce qui portera le budget annuel total du Fonds pour l’accessibilité à 22,7 millions $ par an et permettra au programme de soutenir davantage de projets de petite et moyenne taille dans les communautés et les milieux de travail canadiens. Le Fonds pour l’accessibilité a une incidence positive sur la sécurité économique des femmes, car il augmente la participation sociale et économique des personnes handicapées, indépendamment du sexe, du fait que sont améliorées l’accessibilité et la sécurité physiques dans les communautés et les milieux de travail.

Dans le discours du Trône, le gouvernement a annoncé son intention d’établir un nouveau régime de prestations d’assurance-invalidité s’inspirant du Supplément de revenu garanti pour les personnes âgées. Nous présenterons aussi une stratégie d’emploi solide destinée aux Canadiens handicapés et un processus plus efficace pour déterminer l’admissibilité aux programmes et aux prestations d’invalidité du gouvernement.

Leadership et participation à la démocratie

Entrepreneuriat féminin

Dans le budget de 2018, le gouvernement a annoncé la première Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat du Canada, un ensemble d’initiatives de près de 2 milliards $, coordonnées à l’échelle nationale, conçues pour éliminer les obstacles à la pleine participation des femmes à l’entrepreneuriat et pour mieux soutenir les femmes entrepreneures dans la croissance de leurs entreprises. La Stratégie contribuera à l’atteinte de l’objectif du gouvernement de doubler le nombre de petites et moyennes entreprises détenues majoritairement par des femmes, afin de le faire passer à environ 340 000 d’ici 2025. Depuis le lancement de la Stratégie en 2018, le cadre des contributions s’est élargi pour inclure de nouveaux investissements ainsi que des financements supplémentaires aux programmes et initiatives existants. L’investissement total de la Stratégie a plus que doublé en taille et est maintenant proche de 5 milliards $.

Dans le cadre de cette Stratégie, le budget de 2018 prévoyait un investissement de 105 millions $ sur 5 ans pour fournir un soutien coordonné au niveau national et adapté aux besoins régionaux des femmes entrepreneures afin de les aider à croître et à exporter leurs produits, ainsi que pour soutenir les écosystèmes régionaux d’innovation. Cet investissement permettra de renforcer les capacités de l’écosystème entrepreneurial féminin, d’aider les entreprises fondées par des femmes à accéder aux possibilités de réseautage et de mentorat et d’accroître la participation de diverses femmes à l’entrepreneuriat.

La mise en œuvre de certaines des initiatives prévues dans le cadre de la Stratégie a déjà commencé. Par l’entremise du Fonds pour l’écosystème de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, le gouvernement a investi dans plusieurs organisations soutenant les femmes entrepreneures autochtones. Pauktuutit Inuit Women of Canada, au service de l’Inuit Nunangat, a reçu environ 2 millions $ pour soutenir et améliorer les initiatives de réseautage et de mentorat existantes tout en cernant et en abordant les principales questions et priorités de développement économique des femmes inuites. L’Association nationale des sociétés autochtones de financement a reçu jusqu’à 1,2 million $ pour fournir des outils et du soutien aux femmes entrepreneures autochtones afin qu’elles démarrent et fassent croître leurs entreprises, pour renforcer la capacité des institutions financières autochtones et pour élaborer une validation de principe pour un fonds de microfinancement destiné aux femmes autochtones. Enfin, l’Association des femmes autochtones du Canada a reçu jusqu’à 1,2 million $ pour conseiller les entrepreneurs et les mettre en relation avec les services appropriés ainsi que pour créer une plateforme en ligne facilitant le réseautage et l’accès aux ressources. Au printemps 2020, le gouvernement a également accordé un nouveau financement de 15 millions $ au Fonds pour l’écosystème de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat afin de fournir un soutien et des conseils opportuns aux femmes entrepreneures qui se heurtent à des difficultés en raison de la pandémie.

Le gouvernement a également soutenu le lancement, en juillet 2018, d’un processus concurrentiel de 8,6 millions $ pour que soit créé le Portail de connaissances pour les femmes en entrepreneuriat dirigé par une tierce partie et visant à accélérer la collecte et la diffusion de données, de connaissances et de pratiques exemplaires concernant les femmes entrepreneures, notamment les femmes de diverses origines. En novembre 2020, a été publié sur le Portail un nouveau rapport de recherche intitulé Women Entrepreneurs Beyond the Stereotypes, et a été lancée une campagne de sensibilisation pour célébrer les réussites des femmes entrepreneures et démystifier les stéréotypes masculins de l’entrepreneuriat. Appelée See It Be It, la campagne de sensibilisation comprend une base de données de 1 000 femmes entrepreneures canadiennes de diverses origines, primées et couronnées de succès, dans le but de remettre en question les stéréotypes.

En outre, pour aider à jumeler les entreprises appartenant à des femmes avec les possibilités sur le marché international, dans le budget de 2018, le gouvernement a annoncé un investissement de 10 millions $ sur 5 ans pour élargir le programme Femmes d’affaires en commerce international du Service des délégués commerciaux. En outre, dans le budget de 2018, a été prévu un investissement de 250 millions $ sur 3 ans, par l’entremise d’Exportation et développement Canada, pour des solutions de financement et d’assurance destinées aux entreprises appartenant à des femmes ou dirigées par des femmes qui exportent ou cherchent à commencer à le faire. S’appuyant sur ces investissements, Exportation et développement Canada a augmenté son soutien disponible par l’entremise du programme Femmes d’affaires en commerce international, qui est passé, de 2019 à 2020, de 50 à 100 millions $.

Afin d’éliminer les obstacles auxquels se heurtent les petites et moyennes entreprises appartenant à des femmes lorsqu’elles soumissionnent à des projets d’approvisionnement fédéraux, Solutions innovatrices Canada, un programme d’approvisionnement hybride du gouvernement, continue de cibler en priorité les groupes sous-représentés, dont les entreprises appartenant à des femmes, dans ses activités de sensibilisation.

Dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement a proposé un complément de 16 millions $ au Fonds pour l’écosystème de la Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat dans le cadre de l’engagement qu’il a pris dans le discours du Trône pour accélérer la stratégie pour l’entrepreneuriat féminin et continuer à aider les femmes à faire croître leurs entreprises.

Les femmes dans des rôles de leadership

Le gouvernement a également adopté le projet de loi C-25, une loi visant à modifier la Loi canadienne sur les sociétés par actions, qui a reçu la sanction royale le 1er mai 2018. Ce projet de loi vise à apporter une plus grande diversité aux conseils d’administration et aux cadres supérieurs des entreprises en exigeant que les sociétés cotées en bourse constituées en vertu de la Loi divulguent chaque année à leurs actionnaires des renseignements sur la diversité (c’est-à-dire sur la composition de leurs conseils d’administration et de la haute direction et sur leurs politiques en matière de diversité). Les dispositions du projet de loi C-25 concernant la diversité au sein des conseils d’administration et de la haute direction, tout comme les règlements d’application, ont été approuvées par décret. Ces mesures visent à favoriser la diversité aux plus hauts niveaux de direction des entreprises au Canada, à améliorer la démocratie des actionnaires et à accroître la valeur pour les actionnaires grâce à une meilleure transparence. Pour toutes les réunions annuelles tenues le 1er janvier 2020 ou après, les entreprises devront faire rapport sur la représentation des femmes, des peuples autochtones, des personnes handicapées et des membres des minorités visibles.

Depuis la mise en œuvre du nouveau processus de nomination par le gouverneur en conseil, la représentation des femmes nommées par celui-ci est passée de 34 % fin 2015 à 47 % en 2019. En date du 6 décembre 2019, plus de 1 800 personnes sont nommées dans des tribunaux administratifs, des organismes, des conseils, des commissions, des organisations internationales et des sociétés d’État. Parmi ces personnes, plus de 50 % sont des femmes.

Enfin, le gouvernement reconnaît les avantages d’une répartition plus équilibrée des hommes et des femmes à tous les niveaux de la prise de décision et dans toutes les sphères d’activité, y compris au sein des groupes de discussion lors d’événements et de conférences, tant au niveau national qu’international. En 2019, afin de renforcer l’égalité des sexes et l’inclusion au sein des entreprises, le gouvernement a créé le Prix du leadership d’entreprise pour l’avancement des femmes du gouvernement du Canada. Le Prix sera décerné en partenariat avec le secteur privé et s’appuiera sur les initiatives existantes pour reconnaître la diversité, l’inclusion et l’avancement des femmes sur le lieu de travail.

Violence fondée sur le sexe et accès à la justice

Violence fondée sur le sexe

Comme il a été porté à l’attention du Comité, la violence fondée sur le sexe peut avoir des répercussions négatives sur la sécurité économique et les revenus des femmes. Le gouvernement s’est engagé à prévenir et à traiter la violence fondée sur le sexe sous toutes ses formes et dispose d’un ensemble de programmes et d’initiatives pour prévenir la violence fondée sur le sexe et soutenir les survivants de la violence. Dans le budget de 2017, le gouvernement a annoncé 100,9 millions $ sur 5 ans et 20,7 millions $ par la suite pour établir une stratégie de prévention et de lutte contre la violence fondée sur le sexe. Ainsi, le gouvernement a lancé en 2017 Il est temps : la Stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe (ci-après la « Stratégie »). La Stratégie a permis de mettre en place pour la première fois un plan d’action fédéral pour mettre fin à la violence fondée sur le sexe. Elle comprend 3 piliers d’action : la prévention, le soutien aux survivants et à leurs familles, et la promotion de systèmes juridiques et judiciaires adaptés. Elle adopte une approche pangouvernementale pour prévenir et traiter la violence fondée sur le sexe qui s’appuie sur les initiatives fédérales en cours, inclut de nouveaux financements (par exemple pour combler les lacunes dans les connaissances) et coordonne toutes les mesures fédérales de lutte à la violence fondée sur le sexe par l’entremise d’un nouveau centre de connaissances sur la violence fondée sur le sexe. Le programme gouvernemental de lutte contre la violence fondée sur le sexe, qui s’inscrit dans le cadre du deuxième pilier de la Stratégie, vise à aider les organisations travaillant dans le secteur de la violence fondée sur le sexe à élaborer et à mettre en œuvre des pratiques prometteuses pour combler les lacunes dans le soutien aux groupes de survivants autochtones et mal servis au Canada. Ont été annoncés dans le budget de 2018 un montant supplémentaire de 86 millions $ sur 5 ans et 20 millions $ par la suite pour améliorer et élargir la Stratégie, notamment doubler le financement du programme de de lutte contre la violence fondée sur le sexe et la fournir des fonds pour travailler avec des partenaires afin d’élaborer un cadre de lutte contre la violence fondée sur le sexe dans les établissements d’enseignement supérieur pour aider les femmes et les populations vulnérables à poursuivre leurs études. La Stratégie et le programme connexe de lutte contre la violence fondée sur le sexe ainsi que le Programme pour la prévention de la violence familiale (décrit ci-dessous) répondent à la recommandation du Comité selon laquelle le gouvernement du Canada doit investir dans des programmes de lutte contre la violence faite aux femmes pour lesquels les sommes investies sont remises à des fournisseurs de service .

Le gouvernement verse également des fonds de fonctionnement, par l’entremise du Programme pour la prévention de la violence familiale, à des refuges dans tout le Canada qui offrent des services aux femmes et aux enfants autochtones vivant dans les réserves, ainsi qu’à des projets de prévention communautaires dans les réserves et hors réserves qui donnent la priorité au travail dans une série de domaines tels que les soins tenant compte des traumatismes subis, la sensibilisation des jeunes et la mobilisation des hommes et des garçons. Le gouvernement fournit 44,8 millions $ à la Société canadienne d’hypothèques et de logement sur 5 ans pour la construction de 10 nouveaux refuges dans les communautés des Premières Nations vivant dans des réserves partout au pays, et 2 dans les territoires, pour aider les femmes et les enfants autochtones à échapper à la violence. Services aux Autochtones Canada investira également 40,8 millions $ sur 5 ans en fonds de fonctionnement pour ces nouveaux refuges et 10,2 millions $ par année par la suite.

Dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement a également annoncé un montant de 724,1 millions $ pour lancer une stratégie exhaustive de prévention de la violence afin d’élargir l’accès à un continuum de mesures de soutien culturellement adaptées aux femmes et aux enfants autochtones, ainsi qu’aux personnes LGBTQ et bispirituelles autochtones faisant face à de la violence fondée sur le sexe. Cette stratégie soutiendra la création de nouveaux refuges et de logements de transition pour les Premières Nations, les Inuits et les Métis dans tout le pays, y compris dans les réserves, dans le Nord et dans les zones urbaines.

Le gouvernement reconnaît que le harcèlement et la violence fondée sur le sexe restent des problèmes graves, dont les effets négatifs sur les personnes et la société risquent de durer longtemps et d’avoir une grande portée. Pour aider les victimes de violence, nous avons adopté des dispositions législatives visant à accorder dix jours de congé aux employés du secteur privé sous réglementation fédérale qui sont victimes de violence familiale ou le parent ou le tuteur d’un enfant mineur victime de violence familiale. Les 5 premiers jours de congé doivent être payés pour les salariés qui ont accompli au moins 3 mois d’emploi continu. Il s’agit d’une modification qui a été apportée au Code canadien du travail et qui cadre avec la recommandation du Comité voulant que « gouvernement du Canada […] présente immédiatement une mesure législative visant à modifier le Code canadien du travail afin d’y inclure un congé payé pour les victimes de violence conjugale ».

Le gouvernement a également déposé le projet de loi C-65 visant à créer un régime plus solide et intégré pour protéger les employés contre le harcèlement et la violence dans les lieux de travail fédéraux, y compris le secteur privé sous réglementation fédérale, la fonction publique fédérale et les lieux de travail parlementaires. Le projet de loi a été déposé à la Chambre des communes le 7 novembre 2017 et a reçu la sanction royale le 25 octobre 2018. Le projet de loi et le Règlement sur la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail connexe est en vigueur depuis le 1er janvier 2021. Ce nouveau régime unique abordera l’ensemble des comportements liés au harcèlement et à la violence, allant des taquineries et de l’intimidation au harcèlement sexuel et à la violence physique. Dans le budget de 2018, le gouvernement s’est engagé à fournir 34,9 millions $ sur 5 ans, à partir de 2018 à 2019, et 7,4 millions par année par la suite, pour soutenir le projet de loi C-65.

Ce montant comprend 3,5 millions $ par année consacrés aux subventions et contributions par l’entremise du Fonds pour la prévention du harcèlement et de la violence en milieu de travail. Annoncé à l’occasion de la Journée internationale des femmes 2019, le Fonds a été créé pour aider à orienter le changement de culture autour du harcèlement et de la violence en milieu de travail. 7 projets sont financés par le nouveau fonds, dont le University of Western Ontario Centre for Research and Education on Violence Against Women and Children, la Fondation canadienne des femmes, le mouvement #AfterMeToo et d’autres partenaires. Ce financement a également été utilisé pour élaborer des programmes de formation pour les inspecteurs des normes du travail, créer une campagne de sensibilisation, fournir du matériel et des outils éducatifs aux parties sur le lieu de travail, embaucher des inspecteurs des normes du travail supplémentaires, mettre en place un carrefour de sensibilisation accessible par un numéro 1-800 et soutenir les activités d’élaboration et d’application de la réglementation.

Le gouvernement convient que les campagnes d’éducation et de sensibilisation du public peuvent également contribuer à influencer les normes sociales positives et à remettre en question les valeurs, les attitudes et les comportements qui contribuent à la discrimination, au sexisme et à la violence fondée sur le sexe que subissent les femmes sur le marché du travail. À cette fin, le gouvernement a proposé de mettre en œuvre des stratégies législatives (telles que le projet de loi C-65) et des stratégies d’enrichissement du savoir pour s’attaquer à ce problème. Il a également annoncé dans le budget de 2018, la création un centre de la diversité, de l’inclusion et du bien- être au sein de la fonction publique qui devra, dans le cadre de son mandat, mieux aider les fonctionnaires à faire face au harcèlement sexuel sur le lieu de travail au sein de la fonction publique. On y a également proposé un investissement de 25 millions $ sur 5 ans pour un programme de sensibilisation pancanadien visant à mieux informer les travailleurs, en particulier les plus vulnérables, de leurs droits et de la manière d’obtenir de l’aide s’ils sont victimes de harcèlement sexuel sur le lieu de travail.

Le gouvernement reconnaît que tous les partenaires et intervenants ont un rôle à jouer dans la réduction de la violence fondée sur le sexe. Le gouvernement s’est engagé avec les ministres provinciaux et territoriaux à régler les questions liées à la violence fondée sur le sexe, et a accepté de travailler en étroite collaboration et de trouver une complémentarité entre la Stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe et les stratégies provinciales et territoriales connexes. L’analyse de 2015 des stratégies et plans d’action provinciaux et territoriaux en matière de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles est actuellement mise à jour afin qu’y soient incluses les stratégies fédérales de lutte contre la violence fondée sur le sexe.

En réponse à l’augmentation signalée de la violence fondée sur le sexe pendant la pandémie, le gouvernement apporte un soutien supplémentaire aux refuges pour femmes, aux centres d’aide aux victimes d’agressions sexuelles et aux organisations qui fournissent un soutien et des services aux personnes victimes de violence fondée sur le sexe, ainsi qu’aux services, offerts hors réserve, de lutte contre la violence fondée sur le sexe à l’endroit des femmes autochtones. Comme annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne, le gouvernement propose 100 millions $ en 2020 à 2021 pour financer une augmentation des capacités et les services connexes pour lutter contre la violence fondée sur le sexe dans les refuges pour femmes, les centres d’aide aux victimes d’agression sexuelle et les organismes de soutien aux femmes.

Enfin, comme il en a été fait mention dans le discours du Trône, le gouvernement du Canada a reconnu que la sécurité des femmes doit être le fondement sur lequel tout progrès est édifié.

Ainsi, le gouvernement reste déterminé à aller de l’avant avec l’élaboration d’un plan d’action national visant à mettre fin à la violence fondée sur le sexe, en veillant à ce que toute personne victime de violence fondée sur le sexe puisse accéder en temps opportun à des services d’aide fiables.

Accès à l’aide juridique

L’accès à l’aide juridique favorise la justice pour les personnes économiquement défavorisées et contribue à garantir que le système judiciaire canadien reste équitable et efficace. Le gouvernement fédéral reconnaît l’importance des programmes d’aide juridique en matière civile

L’accès à l’aide juridique favorise la justice pour les personnes économiquement défavorisées et contribue à garantir que le système judiciaire canadien reste équitable et efficace. Le gouvernement fédéral reconnaît l’importance des programmes d’aide juridique en matière civile

pour aider les femmes vulnérables comme les survivantes de la violence, les femmes autochtones et les femmes vivant avec un handicap. Il apporte son soutien aux services fournis par les provinces, comme l’aide juridique en matière civile, par l’entremise du Transfert canadien en matière de programmes sociaux. Le Transfert canadien en matière de programmes sociaux est un transfert fédéral de financement global aux provinces et aux territoires, en appui aux études postsecondaires, à l’assistance sociale et aux services sociaux, ainsi qu’au développement de la petite enfance, à l’apprentissage et à la garde des jeunes enfants. Il est conçu pour donner aux provinces et aux territoires la souplesse nécessaire pour investir leurs fonds en fonction des besoins et des priorités de leurs résidents. Le gouvernement est déterminé à maintenir la structure actuelle du Transfert canadien en matière de programmes sociaux, en vertu duquel les provinces et les territoires sont libres de dépenser les fonds selon leurs propres priorités.

Toutefois, reconnaissant la nécessité de répondre aux préoccupations juridiques des victimes de harcèlement sexuel en milieu de travail, dans son budget de 2018, le gouvernement s’est engagé à financer à hauteur de 25,4 millions $ sur 5 ans l’aide juridique dans tout le pays, en mettant l’accent sur le soutien aux victimes de harcèlement sexuel en milieu de travail. De plus, en réponse au rapport sur l’accès à la justice (Partie 2) du Comité permanent de la justice et des droits de la personne de la Chambre des communes, nous nous engageons à examiner les questions relatives au financement de l’aide juridique, en collaboration avec nos partenaires provinciaux et territoriaux.

Réduction de la pauvreté, santé et bien-être

Réduction de la pauvreté

Nous croyons que chaque Canadien devrait avoir une chance égale et équitable de réussir et nous nous engageons à faire croître et à renforcer la classe moyenne. En effet, l’un des objectifs généraux du gouvernement est d’accroître la sécurité économique et sociale de tous les Canadiens, en particulier des plus vulnérables. Il s’agit notamment des parents seuls, la grande majorité de ces derniers étant des femmes, et de leurs enfants, car plus d’un quart de ces familles monoparentales qui ont à leur tête une femme vivent dans la pauvreté.

Les femmes sont également plus susceptibles que les hommes d’assumer des responsabilités de soins et de consacrer plus d’heures à prodiguer des soins aux membres de leur famille, ce qui devient beaucoup plus stressant si elles ont également du mal à joindre les 2 bouts. En outre, il est démontré que la pauvreté rend les femmes et les personnes à leur charge plus vulnérables à des situations telles que les relations abusives et la violence fondée sur le sexe.

Dans le cadre d’Une chance pour tous : la première Stratégie canadienne de réduction de la pauvreté, le gouvernement a instauré une mesure officielle de la pauvreté, soit le seuil officiel de la pauvreté au Canada, a établi des cibles de réduction de la pauvreté ambitieuses et concrètes, et a mis sur pied le Comité consultatif national sur la pauvreté pour conseiller le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social et pour rendre compte publiquement chaque année des progrès accomplis au chapitre de la réduction de la pauvreté au Canada. La Loi sur la réduction de la pauvreté a reçu la sanction royale en juin 2019. Y sont établis les objectifs de réduction de la pauvreté, le seuil officiel de pauvreté du Canada et le Conseil consultatif national sur la pauvreté. En outre, reconnaissant l’importance des données sur la pauvreté dans la prise de décisions fondées sur des données probantes à tous les niveaux de gouvernement, le gouvernement fédéral a investi 12,1 millions $ sur 5 ans, et 1,5 million par année par la suite pour combler les principales lacunes dans les mesures de lutte contre la pauvreté au Canada. Pour y arriver, il faudra notamment s’assurer que les données sur la pauvreté sont inclusives de tous les Canadiens, que des données sur diverses dimensions de la pauvreté sont saisies et que les données sont fiables et présentées en temps utile.

La Stratégie contribue à répondre à la première recommandation du Comité, à savoir « [que le gouvernement du Canada établisse une définition officielle de la pauvreté assortie de mesures qualitatives et quantitatives et qui sera appliquée dans tous les ministères et projets fédéraux ». La Stratégie a été élaborée d’après une optique d’ACS+ afin que soit prise en considération la variation des expériences et des obstacles auxquels se heurtent les différents groupes en matière de pauvreté. Certains de ces groupes comprennent les femmes, les personnes handicapées, les nouveaux arrivants au Canada, les parents célibataires, les personnes seules, les peuples autochtones, les personnes transgenres et non binaires, et les personnes issues des communautés noires et d’autres communautés racialisées. La compréhension des facteurs de risque uniques, de l’incidence des expériences croisées et des besoins des divers groupes aidera le gouvernement à adapter les interventions dans le cadre de la Stratégie pour lutter plus efficacement contre la pauvreté au Canada. En outre, la Stratégie soutient une approche de réduction de la pauvreté fondée sur les droits de la personne, qui reflète des principes tels que l’universalité, la non-discrimination et l’égalité, la participation des personnes vivant dans la pauvreté, la responsabilisation et la collaboration. Les efforts du gouvernement à cet égard se sont concrétisés par la mobilisation de personnes de tout le Canada, y compris celles qui ont une expérience vécue de la pauvreté et des groupes marginalisés, qui ont participé à l’élaboration et à la mise en œuvre de la Stratégie. Aussi, ont été établis des objectifs et des calendriers mesurables, a été assurée la responsabilisation par l’entremise du Conseil consultatif national sur la pauvreté et a été mise sur pied une législation pour veiller à ce que la réduction de la pauvreté reste une priorité à long terme. La Stratégie reconnaît également l’importance d’initiatives et de politiques concrètes pour réduire efficacement la pauvreté. Le gouvernement a récemment pris un certain nombre d’engagements qui contribueront à lutter contre la pauvreté, notamment en jetant les bases d’un système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, en investissant dans le logement afin que davantage de personnes aient un endroit sûr et abordable où se sentir chez elles, en menant une campagne de création d’emplois, en soutenant des initiatives visant à améliorer la sécurité alimentaire qui aideront les gens à mettre des aliments nutritifs sur leur table et en proposant une nouvelle stratégie de prestations et d’emploi pour les Canadiens handicapés.

Des progrès importants ont été réalisés en matière de réduction de la pauvreté au Canada. Environ 3,2 millions de Canadiens, soit 8,7 % de la population, vivaient sous le seuil officiel de pauvreté du Canada en 2018, comparativement à 9,5 % en 2017. Cependant, les enfants des familles monoparentales restent plus vulnérables à la pauvreté. En 2018, le taux de pauvreté des enfants était de 5,8 % pour ceux vivant dans des familles en couple, comparativement à 26,2 % pour ceux vivant dans des familles monoparentales dirigées par une femme.

Les conséquences économiques de la pandémie menacent de réduire à néant les progrès réalisés en matière de lutte contre la pauvreté. Pour atténuer les effets négatifs dans les premiers stades de la pandémie, le gouvernement a mis au point la Prestation canadienne d’urgence (PCU), qui prévoyait le versement d’un montant imposable de 2 000 $ toutes les 4 semaines pendant un maximum de 28 semaines aux travailleurs admissibles qui cessaient de travailler ou dont les heures de travail étaient réduites en raison de la pandémie. Alors que les hommes représentaient une part légèrement plus importante des demandeurs de la PCU durant les 24 premières semaines de sa mise en œuvre, en septembre, les femmes représentaient 54,8 % des bénéficiaires, tandis que les hommes en représentaient 45,2 %.

Afin de soutenir les étudiants de niveau postsecondaire touchés par la pandémie, le gouvernement a mis en place la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants (PCUE). Au titre de la PCUE, les étudiants pouvaient toucher un montant imposable de 1 250 $ toutes les 4 semaines, alors que les étudiants ayant des personnes à charge ou souffrant de handicap qui n’étaient pas admissibles à la PCU ou à l’assurance-emploi, ou qui n’étaient pas en mesure de travailler en raison de la pandémie, avaient droit à un montant de 2 000 $. Un soutien financier a été fourni pour aider plus de 708 000 étudiants et diplômés récents de niveau postsecondaire qui n’ont pas pu trouver d’emploi d’été en raison de la pandémie.

Reconnaissant l’énorme perturbation à laquelle les étudiants de niveau postsecondaire devaient faire face en raison de la pandémie, le gouvernement a également suspendu temporairement le remboursement des prêts d’études canadiens du 30 mars 2020 au 30 septembre 2020. Pendant cette période, aucun paiement n’était exigé et les intérêts ne couraient pas. Le gouvernement a en outre proposé de réduire le fardeau financier de la dette des étudiants pendant la reprise économique en éliminant les intérêts sur le remboursement de la partie fédérale des prêts d’études canadiens et des prêts d’apprentissage canadiens pour 2021 à 2022. Comme il a été annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne, il s’agit d’une mesure qui apportera une aide de 329,4 millions $ à 1,4 million de Canadiens qui sont à la recherche d’un emploi ou qui sont en début de carrière.

Logement et infrastructure

Investir dans le Canada : le plan d’infrastructure à long terme du Canada, annoncé dans les budgets de 2016 et de 2017, est un plan exhaustif et à long terme du gouvernement, visant à édifier un pays prospère et inclusif grâce à des investissements sans précédent dans les infrastructures. Au cours des 12 années sur lesquelles s’échelonne le plan, et ce à compter de 2016, le gouvernement investira plus de 180 milliards $ dans les infrastructures, ce qui représente plus du double du financement fédéral précédent en matière d’infrastructure. Le plan a été élaboré à partir des commentaires des partenaires provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones ainsi que des intervenants nationaux et régionaux. Il comporte 5 volets d’investissement : le transport en commun, l’infrastructure verte, l’infrastructure sociale, l’infrastructure rurale et nordique et l’infrastructure de commerce et de transport, et reconnaît que des relations solides au sein du gouvernement fédéral et parmi tous ses partenaires sont essentielles pour l’obtention des résultats.

En vertu de ce plan, le gouvernement investit 25,3 milliards $ sur 12 ans dans l’infrastructure sociale. Le plan attribue des fonds réservés au logement, aux refuges, et à l’infrastructure relative à l’éducation préscolaire et la garde d’enfants. Ces investissements se traduiront par de nouveaux débouchés et permettront d’améliorer l’inclusion sociale pour de nombreux Canadiens, particulièrement les femmes, les Autochtones et les populations à faible revenu. Ils s’harmonisent aussi avec la recommandation du Comité voulant « [que] le gouvernement investisse immédiatement et de façon soutenue dans l’infrastructure sociale – soit des installations et des services qui aident les personnes et les familles à satisfaire à leurs besoins sociaux – afin d’aider les femmes qui travaillent dans ce milieu ou qui dépendent de ces secteurs ».

En outre, un logement sécuritaire et abordable est le point de départ de meilleurs résultats socioéconomiques, et c’est pourquoi le gouvernement est déterminé à aider davantage de Canadiens à accéder à un logement qui répond à leurs besoins et qu’ils peuvent se payer grâce à la Stratégie nationale sur le logement, laquelle consiste en un plan de 55 milliards $ sur dix ans et qui est destinée principalement à répondre aux besoins des populations vulnérables. La Stratégie vise à soutenir ces populations au moyen d’un certain nombre de programmes de logement qui fonctionnent de façon distincte, mais complémentaire. Comme il est indiqué dans le Résumé du Plan d’entreprise de la Société canadienne d’hypothèques et de logement

2018-2022, la Stratégie nationale sur le logement prévoit de consacrer 33 % de tous les investissements pour soutenir des projets qui ciblent spécifiquement les besoins uniques des femmes et des filles. De même, les mesures de lutte contre l’itinérance – dans le cadre de Vers un chez-soi, la stratégie canadienne de lutte contre l’itinérance – tiennent compte des obstacles distincts auxquels se heurtent différents groupes de femmes, comme les femmes fuyant la violence.

Afin de permettre le respect des mesures d’éloignement physique, des protocoles de nettoyage accru et d’autres mesures d’urgence en matière de santé et de sécurité pour prévenir la propagation de la COVID-19 dans les refuges durant la pandémie, le gouvernement a proposé, dans l’Énoncé économique de l’automne, un financement supplémentaire de 299,4 millions $ en 2021 à 2022 dans le cadre du programme Vers un chez‐soi. Les fonds contribueront également à empêcher les Canadiens à risque de devenir sans-abri en soutenant des interventions ciblées qui permettent aux gens de rester logés. Ces fonds s’ajoutent à l’annonce faite par le gouvernement en septembre 2020 d’un montant de 236,7 millions $ visant à élargir le soutien aux interventions communautaires pour lutter contre la pandémie. Ils viennent compléter les 157,5 millions $ annoncés au printemps 2020, qui ont permis aux abris d’urgence de mettre en place notamment des mesures d’éloignement physique pour protéger la santé et la sécurité des personnes.

En 2017, le gouvernement du Canada s’est engagé à réduire l’itinérance chronique de 50 %. La Stratégie nationale sur le logement a déjà aidé plus d’un million de personnes à trouver un endroit sécuritaire et abordable qu’elles peuvent appeler leur foyer, notamment grâce à une nouvelle aide importante aux sans-abri au pays. Compte tenu de ces progrès, le gouvernement a promis, dans le discours du Trône, qu’il se concentre maintenant sur l’éradication de l’itinérance chronique au Canada.

Pour soutenir cet objectif, le gouvernement fournit un milliard $ de nouveaux fonds par l’entremise de l’Initiative pour la création rapide de logements. Cette initiative est gérée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement, et le financement est disponible pour les municipalités, les provinces et les territoires, les organismes dirigeants et organisations autochtones ainsi que les organisations sans but lucratif. Le financement servira à la construction de logements modulaires, ainsi qu’à l’acquisition de terrains et à la conversion de bâtiments existants en unités de logement abordables.

Dans le cadre du plan Investir dans le Canada, le gouvernement signe aussi de nouvelles ententes bilatérales avec l’ensemble des provinces et territoires, qui se traduiront par des investissements fédéraux de plus de 33 milliards $ dans d’importants projets d’infrastructure partout au pays dans 4 domaines prioritaires, dont le transport en commun. En mettant l’accent sur l’obtention des résultats escomptés pour les Canadiens, les projets de transport en commun financés par le gouvernement fédéral devraient fortement améliorer la part modale du transport en commun et du transport actif, la proximité des services de transport en commun, ainsi que la qualité et la sécurité des systèmes de transport en commun actuels et futurs. Depuis 2009, le gouvernement a versé du financement pour certains projets qui améliorent la sécurité dans les systèmes de transport public. Ces projets comprennent notamment l’installation de caméras de sécurité dans les véhicules de transport en commun et la modernisation des dispositifs de sécurité dans les installations de transport.

À l’heure actuelle, il n’est pas possible d’assouplir les critères d’admissibilité au Fonds pour l’infrastructure de transport en commun de sorte qu’il vise également les organismes de transport en commun sans but lucratif et non gouvernementaux, dans les endroits où des services de transport financés par les municipalités ne sont pas disponibles, étant donné qu’au 31 mars 2018, tous les fonds prévus par ce programme ont été engagés. Toutefois, à l’avenir, le gouvernement tiendra compte de la possibilité d’élargir les critères d’admissibilité lorsqu’il créera de nouveaux programmes de financement du transport en commun.

Financement accordé à des organisations de femmes et à des groupes communautaires de première ligne

epuis 2015, le gouvernement du Canada travaillait à améliorer la sécurité économique des femmes et à limiter les vulnérabilités. De 2015 à 2020, Femmes et Égalité des genres Canada (FEGC) a investi 37 millions $ dans 193 projets, par l’entremise du Programme de promotion de la femme, pour améliorer la sécurité et la prospérité économiques des femmes et des filles.

Dans le budget de 2019, le gouvernement du Canada s’est engagé à investir 160 millions $ sur 5 ans en nouveaux fonds, un montant inégalé dans l’histoire du pays. Dès 2019- 2020, ce financement a permis une plus grande action communautaire pour lutter contre les obstacles systémiques qui freinent les progrès des femmes, tout en reconnaissant les diverses expériences liées aux genres et aux inégalités qui existent partout au pays, et en y remédiant. À ce jour, FEGC a conclu 3 ententes de financement novatrices pouvant atteindre 10 millions $ avec Fondations communautaires du Canada, la Fondation canadienne des femmes et Grands défis Canada. Ces organismes verseront un financement égal à l’investissement fédéral pour faire progresser l’égalité partout au Canada, en mettant surtout l’accent sur la diversité, les collectivités rurales et éloignées, ainsi que l’aide aux femmes autochtones. Par exemple, grâce à ce soutien du gouvernement du Canada, Fondations communautaires du Canada a financé 112 projets avec des organismes locaux voués à l’égalité des genres ou qui revendiquent l’égalité dans 40 collectivités partout au Canada.

Cet investissement s’ajoute au financement de 100 millions $ sur 5 ans prévu dans le budget de 2018 à compter de 2018 à 2019 pour assurer un mouvement des femmes fort et durable en augmentant la capacité organisationnelle des organismes et en les aidant à lutter contre l’inégalité entre les genres. Le financement visant à promouvoir une plus grande égalité des genres et à soutenir le mouvement des femmes se traduit par un réseau plus solide pour favoriser la sécurité économique des femmes.

L’une des grandes priorités du gouvernement du Canada consiste à renforcer la diversité et l’inclusion afin que chaque personne puisse participer pleinement en tant que membre de la société canadienne. En décembre 2018, Condition féminine Canada est devenu FEGC avec un mandat élargi qui comprend la promotion de l’égalité des sexes, de l’orientation sexuelle, de l’identité et de l’expression de genre. Dans le cadre de son programme de promotion de l’égalité des sexes, de l’orientation sexuelle, de l’identité et de l’expression de genre, le budget de 2019 a affecté un nouveau financement de 20 millions $ à l’appui du renforcement des capacités des organismes LGBTQ2+ au Canada. En tant que tout premier programme fédéral visant expressément à promouvoir l’égalité des personnes LGBTQ2+, le soutien est axé sur les organismes au sein des collectivités LGBTQ2+ dont les initiatives contribuent au renforcement de ces collectivités au Canada.

Dans le discours du Trône, le gouvernement a annoncé qu’il renouvelait son engagement à faire des investissements directs dans le secteur social et les infrastructures sociales. Par l’entremise de la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale, telle que le Programme de préparation à l’investissement financé par l’entremise du Fonds de finance sociale, le gouvernement finance diverses organisations communautaires pour s’attaquer aux problèmes sociaux auxquels sont confrontés les groupes vulnérables tels que les groupes autochtones, les personnes âgées, les jeunes, les immigrants et les femmes fuyant la violence. Par exemple, l’un des intermédiaires financiers, la Fondation canadienne des femmes, a financé plusieurs programmes communautaires, notamment Échapper à la violence, Sortir de la pauvreté, l’Autonomisation des filles et Accéder au leadership. À l’avenir, la Stratégie d’innovation sociale et de finance sociale servira à améliorer les compétences des travailleurs et inciter les employeurs à embaucher des travailleurs et à les maintenir en poste.

Prestations et programmes fédéraux pour les canadiens

Le gouvernement est déterminé à aider tous les membres de notre société à avoir une chance équitable de réussir et de joindre la classe moyenne. Dans son budget de 2018, le gouvernement a annoncé la création de l’Allocation canadienne pour les travailleurs (ACT), une version améliorée de la Prestation fiscale pour le revenu de travail, un crédit d’impôt remboursable qui s’ajoute au revenu des travailleurs à faible revenu. En permettant aux travailleurs à faible revenu de gagner plus d’argent, la prestation encourage plus de personnes à intégrer le marché du travail et à y rester. Le gouvernement a augmenté le montant maximum des prestations annuelles de l’ACT, ainsi que le niveau de revenu à partir duquel la prestation est progressivement supprimée. Pour l’année d’imposition 2020, un travailleur seul recevra une prestation maximale allant jusqu’à 1 381 $, une augmentation par rapport au montant de 1 355 $, et les couples de parents seuls recevront jusqu’à 2 379 $, une augmentation par rapport au montant de 2 335 $. La prestation maximale offerte au titre du supplément pour personnes handicapées de l’ACT sera aussi augmentée afin d’aider davantage les Canadiens handicapés qui se heurtent à des obstacles financiers lorsqu’ils entrent sur le marché du travail. Le supplément pour invalidité peut représenter 713 $ supplémentaires pour les personnes seules et les familles. Les améliorations apportées à l’ACT pour 2019 devraient permettre à environ 74 000 Canadiens de sortir de la pauvreté.

Le gouvernement reconnaît également que certains travailleurs à faible revenu ne reçoivent pas les prestations auxquelles ils ont droit. Pour remédier à la situation, l’Agence du revenu du Canada (ARC) détermine désormais automatiquement si les déclarants ont droit à l’ACT, même s’ils ne la demandent pas, pour s’assurer que toutes les personnes qui y sont admissibles la reçoivent. L’inscription automatique à l’ACT devrait permettre à environ 300 000 travailleurs supplémentaires à faible revenu d’en bénéficier.

En outre, le gouvernement a pris de nouvelles mesures pour améliorer l’accès à l’ACT, laquelle est généralement versée une fois par an dans le cadre du remboursement d’impôt annuel. Toutefois, les bénéficiaires admissibles ont la possibilité de demander et de recevoir jusqu’à 4 paiements anticipés, totalisant un maximum de 50 % de la prestation, y compris, le cas échéant, le supplément pour invalidité. Dans le budget 2019, le gouvernement a accordé à l’ARC un montant de 4 millions $ sur 2 ans, à partir de 2019 à 2020, pour mener des actions de sensibilisation ciblées de sorte à donner aux travailleurs à faible revenu un meilleur accès à l’ACT tout au long de l’année, et pour mieux la faire connaître, y compris la disposition relative aux paiements anticipés. Le nouveau financement permettra également aux travailleurs à faible revenu de demander le paiement anticipé de l’ACT en ligne à l’aide de Mon compte de l’ARC.

Le gouvernement a pris des mesures importantes pour renforcer les programmes de soutien du revenu afin d’aider les Canadiens à répondre à leurs besoins fondamentaux et à éviter qu’ils ne sombrent dans la pauvreté. Par exemple, en 2016, le gouvernement a mis sur pied l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) qui est plus simple, plus généreuse et mieux ciblée que l’ancien système de prestations pour enfants.

Parce que l’ACE est fondée sur le revenu et n’est pas imposable, elle offre une aide plus généreuse aux familles qui en ont le plus besoin. L’ACE aide près de 3,7 millions de familles et environ 6,5 millions d’enfants, avec près de 65 % de familles recevant les montants maximums de l’ACE étant des familles monoparentales, dont plus de 90 % ont à leur tête des mères célibataires. Pour l’année de prestation 2020 à 2021, la prestation annuelle maximale sera de 6 765 $ par enfant de moins de 6 ans, et de 5 708 $ par enfant de 6 à 17 ans. L’ACE a joué un rôle clé dans la réduction du nombre d’enfants vivant dans la pauvreté, enregistrant une baisse de 367 000 entre 2015 et 2018. Depuis juillet 2018, l’ACE est indexée afin de tenir compte de l’augmentation du coût de la vie pour les familles canadiennes.

Afin de fournir aux familles avec des enfants un soutien supplémentaire pendant la pandémie, le gouvernement a augmenté l’ACE en mai 2020 de 300 $ pour les familles qui la touchent déjà.

Cette augmentation signifie environ 550 $ en moyenne par famille. Par ailleurs, pour continuer à aider les familles avec de jeunes enfants pendant la période de reprise, le gouvernement a annoncé dans l’Énoncé économique de l’automne une proposition visant à fournir aux familles ayant droit à l’ACE un soutien temporaire allant jusqu’à 1 200 $ en 2021 pour chaque enfant de moins de 6 ans.

Le gouvernement a aussi augmenté les paiements du Supplément de revenu garanti d’un montant pouvant atteindre 947 $ par année pour les aînés les moins bien nantis vivant seuls, aidant ainsi près de 900 000 aînés à faible revenu, dont 70 % sont des femmes.

Afin d’aider les personnes âgées canadiennes à couvrir les coûts accrus dus à la pandémie, notamment pour rester chez elles et assurer leur sécurité, les personnes âgées ont reçu un paiement complémentaire spécial de 300 $ au titre de la Sécurité de la vieillesse et, pour ceux qui y étaient admissibles, un paiement complémentaire de 200 $ au titre du Supplément de revenu garanti en juillet 2020. Après le versement des premiers paiements, un certain nombre de personnes âgées ont été jugées admissibles à une pension de la Sécurité de la vieillesse rétroactivement. Par conséquent, une deuxième série de paiements uniques a été émise durant la semaine du 28 septembre. Le gouvernement a également prolongé temporairement les versements du Supplément de revenu garanti et de l’Allocation pendant la pandémie aux personnes âgées dont les renseignements sur les revenus de 2019 n’avaient pas été reçus, afin que les plus vulnérables d’entre elles continuent à recevoir leurs prestations au moment où elles en ont le plus besoin.

Le crédit pour la taxe sur les produits et services (TPS)/taxe de vente harmonisée (TVH) est un paiement trimestriel non imposable qui aide les particuliers et les familles à faible et modeste revenu à compenser tout ou partie de la TPS ou de la TVH qu’ils paient. Chaque année, les Canadiens peuvent recevoir jusqu’à 451 $ s’ils sont célibataires; 592 $ s’ils sont mariés ou vivent en union libre; et 155 $ pour chaque enfant de moins de 19 ans. Compte tenu de la surreprésentation des femmes dans les emplois à bas salaire, la mesure susénoncée devrait profiter tout particulièrement à ces dernières.

Selon ce qu'en ont convenu en principe entre les ministres provinciaux et fédéral des Finances, sous réserve du consentement officiel des provinces, les prestations bonifiées au titre du Régime de pensions du Canada (RPC) seront protégées pour les parents qui s’absentent du travail afin de s’occuper de jeunes enfants et de personnes handicapées. On prévoit que chaque année, la nouvelle clause d’exclusion pour élever des enfants offrira des crédits à 125 000 personnes, dont la plupart sont des femmes, ce qui fera augmenter la partie bonifiée de leurs prestations futures. Plus de 400 000 personnes handicapées devraient bénéficier de la nouvelle clause d’exclusion en cas d’invalidité au cours des 20 prochaines années. Par les changements qu’il a apportés, le gouvernement reconnaît la valeur du travail non rémunéré et renforce la protection déjà offerte au titre du RPC existant (de base). En vertu du RPC de base, on continuera de ne pas tenir compte des mois de faible revenu qui feraient autrement baisser les gains moyens d’une personne sur lesquels le calcul des prestations est fondé, tandis qu’au titre de la bonification du RPC, la disposition d’attribution des gains ajoutera des crédits aux mois de faible revenu, faisant ainsi augmenter le calcul des gains moyens.

Le gouvernement reconnaît le rôle essentiel que jouent de nombreux Canadiens pour soutenir les personnes qui dépendent d’eux en raison d’une déficience mentale ou physique, souvent en conciliant le travail et d’autres responsabilités personnelles. C’est pourquoi dans le budget de 2017 a proposé de simplifier le système existant de crédits pour aidants naturels en remplaçant le crédit d’impôt pour aidants naturels, le crédit d’impôt pour personnes à charge ayant une déficience et le crédit d’impôt pour aidants familiaux par un nouveau crédit unique : le crédit canadien pour aidant naturel. Ce nouveau crédit offre un meilleur soutien aux personnes qui en ont le plus besoin, soit les personnes qui offrent des soins à des membres de la famille ayant des déficiences (y compris les personnes handicapées). Pour les familles, on estime que ce changement représente un allégement fiscal supplémentaire de l’ordre de 310 millions $ au cours de la période de 2016-2017 à 2021 à 2022. On évalue qu’environ 520 000 aidants naturels ont demandé le crédit canadien pour aidant naturel pour l’année d’imposition 2017.

En 2020, le gouvernement a investi 9,4 milliards $ dans la nouvelle Prestation canadienne de la relance économique pour proches aidants (PCREPA) afin de soutenir les travailleurs canadiens qui sont incapables de travailler pendant au moins 50 % de la semaine parce qu’ils doivent assurer des soins supervisés à un membre de leur famille pour des raisons liées à la pandémie. La PCREPA fournira 500 $ par semaine aux travailleurs admissibles et est susceptible de bénéficier aux travailleurs et aux parents, en particulier aux femmes et à leurs enfants, leurs personnes à charge ou aux membres de leur famille. Les femmes ont tendance à assumer la grande partie des responsabilités relatives à la prestation des soins au Canada et représentent la grande majorité des demandeurs de prestations parentales, de prestations pour proches aidants et de prestations pour soignants de l’assurance‐emploi. L’assouplissement des règles d’admissibilité facilitera également l’accès aux prestations des travailleurs indépendants, y compris les travailleurs vulnérables comme les femmes, les personnes handicapées et les immigrants récents.

L’Énoncé économique de l’automne a également proposé plusieurs investissements pour accroître le recours aux prestations, notamment 32 millions $ sur 2 ans, à partir de 2020 à 2021, afin d’améliorer la capacité du gouvernement à atteindre tous les Canadiens en réduisant les pressions de la charge de travail causées par la pandémie. En outre, le gouvernement investit 31 millions $ sur 2 ans, à partir de 2021 à 2022, pour soutenir le versement continu des prestations clés grâce à la réouverture sécurisée des Centres Service Canada offrant des services en personne. Les efforts se poursuivront, et le gouvernement veillera à ce que les programmes fédéraux soient accessibles aux Canadiens appartenant à des groupes sous-représentés et mal servis, en luttant pour mettre fin au racisme systémique, en garantissant l’égalité d’accès à tous les Canadiens, quelle que soit leur situation démographique, et en soutenant la prestation des services aux Autochtones dans les réserves grâce à un financement de 27 millions $ sur 3 ans, à compter de 2020 à 2021.

Femmes autochtones

Bon nombre de programmes et d’initiatives du gouvernement sont conçus pour nous permettre de mieux comprendre les conditions socioéconomiques des peuples autochtones et de les améliorer, notamment en ce qui concerne l’accès aux soins de santé de qualité, les possibilités d’éducation, ainsi que la participation des femmes autochtones à l’économie et leur sécurité économique. La création du Programme de formation pour les compétences et l’emploi destiné aux Autochtones (PFCEA) dont il est fait mention précédemment offre une plus grande souplesse aux organisations autochtones pour qu’elles conçoivent des programmes qui répondent aux besoins de leur peuple et de leurs communautés. Par sa collaboration avec des partenaires autochtones, le PFCEA favorise l’égalité d’accès au perfectionnement des compétences et aux possibilités de formation en offrant des aides adaptées aux femmes autochtones, comme la garde d’enfants, de sorte qu’elles seront en mesure de participer pleinement à la réussite économique de leurs communautés.

Le gouvernement s’engage à procéder à un changement systémique de la façon dont il offre les services de santé aux peuples autochtones et à élaborer des modèles qui redonnent le contrôle aux communautés autochtones. Le gouvernement travaille avec les gouvernements provinciaux et territoriaux, ainsi qu’avec les organisations autochtones régionales et nationales, y compris celles qui offrent des services aux femmes et aux filles autochtones, afin d’offrir des programmes et des services de santé efficaces, durables et appropriés sur le plan culturel ayant pour but d’améliorer la santé des Premières Nations et des Inuits. Ces services sont considérés comme étant un élément clé pour améliorer le mieux-être, sur le plan économique ou autre, des peuples autochtones. Le Canada investit 2,7 milliards $ par année en appui à la santé des Premières Nations et des Inuits, notamment plus de 341 millions $ par année pour appuyer le bien-être mental des membres des Premières Nations et des Inuits. Dans le budget de 2018, d’importants nouveaux investissements de 1,5 milliard $ sur 5 ans ont été annoncés pour améliorer les résultats sur le plan de la santé des Premières Nations et des Inuits et garder en santé les membres des communautés. Ces investissements comprennent un montant de 498 millions $ pour maintenir l’accès à des soins et des services médicaux essentiels dans les communautés des Premières Nations éloignées et isolées, un montant de 200 millions $ pour des services de traitement et de prévention des dépendances qui sont appropriés sur le plan culturel dans les communautés des Premières Nations où les besoins sont grands, et un montant de 490 millions $ pour conserver les services de santé médicalement nécessaires dans le cadre du Programme des services de santé non assurés. En plus de ces investissements, un financement a aussi été accordé dans le cadre du budget de 2018 pour accroître les soutiens offerts aux survivants des pensionnats indiens et à leurs familles; appuyer l’élimination de la tuberculose dans l’Inuit Nunangat et la création d’un sondage permanent sur la santé des Inuits afin de renforcer la capacité dans les communautés inuites afin de créer le sondage et d’en recueillir les données; aider la Nation des Métis à recueillir des données sur la santé et à élaborer une stratégie sur la santé; ainsi que renouveler et améliorer la Stratégie fédérale de lutte contre le tabagisme, qui comprend des mesures ciblées pour les communautés autochtones.

De plus, l’Initiative pancanadienne sur les inégalités en santé appuie l’élaboration de données probantes sur les inégalités en matière de santé chez les populations canadiennes, y compris chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis (femmes et hommes). Dans le cadre de l’initiative, plus de 70 indicateurs portant sur les résultats en matière de santé et les principaux déterminants de la santé sont mesurés et surveillés et font l’objet de rapports. 2 produits clés de l’initiative, soit l’outil interactif de données sur les inégalités en santé et le rapport narratif sur les inégalités en santé au Canada, fournissent des données et des éléments de preuve permettant d’étudier et de surveiller la santé mentale et les services connexes, le niveau de scolarité et la sécurité économique chez les populations autochtones, y compris les femmes. Il s’agit de ressources qui peuvent orienter les mesures à prendre pour améliorer les conditions socioéconomiques et le mieux-être des femmes autochtones.

Égalité entre les sexes dans le monde

Le gouvernement du Canada s’engage à faire progresser l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes partout dans le monde et considère que pour atteindre cet objectif, il faut éliminer la pauvreté et créer un monde plus pacifique, inclusif et prospère, ce qui s’inscrit dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. Dans ce contexte, le gouvernement a adopté la Politique d’aide internationale féministe en 2017, a fait de l’égalité entre les sexes et l’autonomisation des femmes un thème transversal de la présidence canadienne du G7 en 2018 et utilise une approche féministe dans l’ensemble de ses politiques et programmes internationaux, notamment en matière de diplomatie, de sécurité, de développement et de commerce. Dans le cadre de cette politique, le gouvernement fournira 400 millions $ de ressources supplémentaires pour soutenir la reprise et la résilience des pays en développement et répondre aux besoins humanitaires et de développement à court terme causés par la pandémie et d’autres crises.

TLe gouvernement du Canada est également un membre actif de la Coalition internationale pour l’égalité salariale, notamment en siégeant à son comité directeur. La Coalition internationale pour l’égalité salariale est un partenariat multipartite lancé en 2017 qui vise à faire avancer l’objectif d’un salaire égal pour un travail de valeur égale. Elle est dirigée par l’Organisation internationale du travail, l’Organisation de coopération et de développement économiques et ONU Femmes. Par ailleurs, le Canada a soutenu l’adoption d’une résolution des Nations unies proclamant le 18 septembre Journée internationale de l’égalité salariale. La première de ces Journées importantes a été célébrée en septembre 2020.

Le gouvernement du Canada poursuit sa collaboration avec la communauté internationale pour promouvoir la sécurité économique des femmes au moyen de la promotion de l’égalité des genres. Ainsi, le gouvernement a mis à profit l’expertise et l’expérience des organismes de la société civile (OSC) partout au Canada dans le cadre de son engagement international, car les OSC contribuent à la mobilisation et à l’avancement des enjeux liés à l’égalité des genres.

L’année 2020 a marqué un certain nombre de jalons liés à l’égalité des genres, dont le 25e anniversaire de l’adoption du Programme d’action de Beijing (Beijing+25), le 20e anniversaire de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité du Conseil de sécurité, le 5e anniversaire des objectifs de développement durable, le 10e anniversaire d’ONU Femmes et le 75e anniversaire de l’Organisation des Nations Unies.

Le Canada est toujours membre de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW), rôle qu’il occupe depuis 2017 et qui prendra fin en 2021. Le Canada a ainsi eu l’occasion de faire preuve de leadership et d’influencer les priorités en matière d’égalité des genres dans les travaux de la CSW. En outre, depuis 2018, FEGC a invité des porte-parole et des responsables autochtones nationaux à la délégation officielle du Canada et a financé leur participation afin d’apporter leurs connaissances et leur expertise sur les enjeux touchant les femmes et les filles autochtones.

En raison des répercussions de la COVID-19 et de la réduction des activités de la 64e session de la CSW, le Canada a publié le 1er juillet 2020 sa déclaration nationale à la Commission de la condition de la femme de l’ONU tenue en ligne, reconnaissant la grande incidence de la COVID- 19 dans le monde, en particulier sur les groupes les plus à risque. Les répercussions de la COVID-19 qui se manifestent en fonction du genre rappellent au Canada et au monde que les efforts pour faire progresser l’égalité des genres demeurent cruciaux.

La Déclaration et le Programme d’action de Beijing constituent le principal document stratégique international pour la promotion de l’égalité des genres. Le Canada appuie fermement la Déclaration et le Programme d’action depuis sa création en 1995, dont on a célébré le 25e anniversaire en 2020. Le Programme d’action de Beijing appuie l’adoption de mesures stratégiques dans des domaines essentiels, notamment les femmes et la pauvreté, l’éducation et la formation des femmes, et les femmes et l’économie. Tous les 5 ans, la CSW procède à un examen des progrès réalisés et des défis liés à la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing. Le rapport d’examen national du Canada a été soumis aux Nations Unies en juillet 2019. Pour maintenir l’élan de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, le gouvernement du Canada s’emploie à mobiliser des partenaires en prévision du Forum Génération Égalité qui se tiendra l’année prochaine.

La Commission interaméricaine des femmes (CIF) de l’Organisation des États américains (OEA) est le premier et le seul forum de l’hémisphère sur les droits des femmes et l’égalité des genres. Sa principale fonction est de promouvoir les droits des femmes dans l’hémisphère et d’appuyer les États membres dans leurs efforts pour respecter leurs engagements internationaux et interaméricains en matière de droits des femmes et d’égalité des genres par le biais de la prestation d’aide technique, de l’établissement de lignes directrices et d’efforts d’encouragement à l’action régionale pour défendre les droits des femmes. Tous les 3 ans, la CIF réunit les plus hautes instances sur les questions touchant les femmes de la région (habituellement des ministres responsables de la condition féminine) à son assemblée des personnes déléguées pour établir les priorités et le plan de travail de la Commission et élire son comité directeur pour les 3 prochaines années. La dernière assemblée des personnes déléguées a eu lieu en mai 2019, lorsque le comité directeur de 2019-2022 a été choisi. Le Canada a obtenu avec succès un poste au comité directeur, où il pourra exercer une influence sur les discussions régionales touchant les questions d’égalité des genres. Le Canada est maintenant l’un des 3 vice-présidents du comité directeur de la CIF pour la période 2019-2022.

En juin 2019, le Canada a eu l’honneur d’accueillir la conférence Women Deliver 2019, un rassemblement mondial d’OSC, de jeunes, de personnes représentant le secteur privé, d’organismes de l’ONU et de gouvernements de plus de 50 pays portant sur la santé, les droits et le bien-être des femmes et des filles. Le Canada a utilisé son réseau de missions à l’étranger pour souligner son leadership local et international en matière d’égalité des genres et d’autonomisation des femmes.

Lors de la conférence, le gouvernement du Canada a également fait des investissements novateurs destinés à faire bouger les lignes afin de favoriser l’autonomisation des femmes et des filles, ainsi que des personnes de toutes identités et expressions de genre. Le gouvernement a notamment prévu jusqu’à 750 000 $ pour se fonder sur les conclusions de la conférence et du salon professionnel Feminists Deliver, un événement parallèle tenu à Vancouver dans le cadre de Women Deliver, et pour encourager de réels progrès pour les femmes de la Colombie Britannique en faisant la promotion d’une approche féministe qui cible les collectivités les plus marginalisées. De plus, le gouvernement du Canada s’est engagé à accroître son investissement dans la toute première Stratégie pour les femmes en entrepreneuriat, qui vise à doubler le nombre d’entrepreneures au Canada d’ici 2025. C’est également lors de cette conférence que le Canada a annoncé les 3 ententes de financement novatrices de FEGC d’un montant maximal de 10 millions $, conclues avec Fondations communautaires du Canada, la Fondation canadienne des femmes et Grands défis Canada. Ces organismes verseront un financement égal à l’investissement fédéral pour faire progresser l’égalité partout au Canada, en mettant surtout l’accent sur la diversité, les collectivités rurales et éloignées, ainsi que l’aide aux femmes autochtones.

Initiatives transversales

Analyse comparative entre les sexes plus

Le travail du gouvernement du Canada en matière d’égalité des genres comprend la mise en œuvre continue de l’analyse comparative entre les sexes plus (ACS+) dans tous les ministères et organismes fédéraux. L’ACS+ aide à faire en sorte que l’élaboration de politiques, de programmes et de lois tient compte des différentes répercussions sur divers groupes.

Pour assurer une plus grande mise en œuvre de la Loi canadienne sur la budgétisation sensible aux sexes a été adoptée en décembre 2018 et prévoit l’engagement du gouvernement du Canada de publier des renseignements sur les répercussions de l’ACS+ sur toutes les nouvelles mesures budgétaires pour l’ensemble de la population canadienne. Dans la foulée de cette nouvelle loi, le budget de 2019 a fourni en annexe un résumé exhaustif de l’ACS+ pour chaque nouvelle mesure.

Le gouvernement du Canada continue de s’assurer que toutes les initiatives fédérales sont éclairées par l’ACS+. Il s’agit d’un mécanisme majeur permettant de s’assurer que les mesures et le soutien sont fournis aux personnes qui en ont le plus besoin, et que les interventions gouvernementales réduisent les inégalités et atténuent les répercussions disproportionnées de la COVID-19. Le gouvernement continuera d’utiliser l’outil d’ACS+ pour mettre en œuvre des mesures en réponse à la pandémie.

Pour mener à bien l’analyse comparative entre les sexes, il est essentiel d’avoir accès à des données ventilées par sexe et à des facteurs qui se recoupent. Le gouvernement reconnaît qu’il s’agit d’un défi de taille et des efforts sont en cours pour améliorer l’accès aux données et rendre plus de données disponibles. Le budget de 2019 a augmenté le financement accordé à Emploi et Développement social Canada pour la collecte et l’établissement de meilleures données sur le genre et la diversité, de façon à renforcer la capacité de mesurer, de surveiller et d’aborder plus adéquatement la disparité de genre et à favoriser l’accès des groupes sous-représentés dans l’ensemble des programmes gouvernementaux axés sur les compétences. Dans le cadre du budget de 2018, un investissement de 6,7 millions $ a été prévu sur 5 ans, à compter de 2018 à 2019, pour que Statistique Canada crée un nouveau centre pour les statistiques sur les sexes, la diversité et l’inclusion. Le centre agit comme de centre de données de l’ACS+ pour appuyer dans l’avenir l’élaboration de politiques et la prise des décisions fondées sur des données probantes et s’efforcera de combler le manque de données ventilées sur le sexe, la race et d’autres facteurs identitaires qui se recoupent. En outre, au moyen du Forum fédéral-provincial-territorial (FPT) des ministres responsables de la Condition féminine, le gouvernement s’efforce de mettre en commun les connaissances et les renseignements dans le but de favoriser et faire progresser l’égalité pour les femmes et les filles et entre divers groupes de femmes, et il entreprend des initiatives collaboratives concernant des questions liées à l’amélioration de l’égalité des femmes et des filles. À cet égard, le gouvernement travaille avec les ministres provinciaux/territoriaux dans le cadre de divers forums de lutte contre la violence liée au sexe et l’inégalité entre les sexes.

Le gouvernement comprend que l’égalité entre les sexes profite à tous les Canadiens et peut jouer un rôle central dans l’édification d’une économie forte. Par exemple, comme mentionné précédemment, pour favoriser une plus grande égalité des sexes pour tous les travailleurs, le régime d’assurance-emploi applique une approche fondée sur l’ACS+ à l’ensemble des programmes, des initiatives et des propositions qui sont pris en considération. En particulier, la Prestation parentale partagée de l’assurance emploi, qui a été annoncée dans le budget de 2018 et lancée le 17 mars 2019, a été élaborée sur la base de preuves démontrant que les congés parentaux destinés aux pères ont des répercussions positives et à long terme, telles que l’amélioration de l’équilibre entre le travail et la vie privée, la réduction des inégalités sur le marché du travail et la promotion d’une plus grande égalité entre les sexes à la maison et sur le lieu de travail. Il s’agit d’une mesure qui vise à encourager le partage des prestations parentales de l’assurance-emploi, conformément au pilier « Participation à l’économie et prospérité » du Cadre des résultats relatifs aux genres.

Le gouvernement tient également compte des résultats de l’ACS+ lorsqu’il appuie de nouveaux projets d’infrastructure afin de favoriser un avenir empreint de diversité et d’équité pour le Canada. Par exemple, le Défi des villes intelligentes encourage les municipalités et les gouvernements locaux à inclure, de 3 façons principales, des considérations liées l’ACS+ dans leurs propositions, en particulier dans les domaines de la mobilisation des résidents et de la conception de projets : 1) évaluer les collectivités en fonction de leurs efforts pour inclure des points de vue divers, représenter un échantillon représentatif de la collectivité et éliminer les obstacles systémiques; 2) fournir aux collectivités une trousse d’outils complète, des webinaires et d’autres ressources sur la diversité et l’inclusion dans le contexte des villes intelligentes; 3) exiger des collectivités retenues qu’elles présentent leurs plans pour appuyer la diversification des pratiques de recrutement, de formation et d’approvisionnement dans le cadre de leurs projets d’infrastructure. Deuxièmement, dans chacune des ententes bilatérales intégrées d’Infrastructure Canada, le gouvernement provincial ou territorial doit accepter de faire rapport sur les avantages communautaires en matière d’emploi offerts à au moins 3 groupes cibles fédéraux (c’est-à-dire les femmes, les apprentis, les peuples autochtones, les personnes handicapées, les anciens combattants, les jeunes, les immigrants récents, ou les petites et moyennes entreprises et les entreprises sociales). Les ententes comprennent également un indicateur de rendement qui permettra au gouvernement de recueillir des données et de faire rapport sur le nombre de projets qui tiennent compte des genres au cours des phases de conception et de construction des projets. Dans le cadre du volet communautaire, culturel et récréatif des ententes bilatérales intégrées, les projets doivent permettre d’obtenir un résultat immédiat qui s’harmonise avec l’amélioration de l’accès aux infrastructures culturelles, récréatives ou communautaires ou de leur qualité pour les Canadiens, y compris les peuples autochtones et les populations vulnérables.

Dans le cadre de l’Initiative de catalyse du capital de risque du gouvernement, toutes les propositions devront aborder la question de l’amélioration de l’équilibre entre les sexes parmi les gestionnaires de fonds de capital-risque et les sociétés de capital-risque, laquelle sera prise en considération lors de l’évaluation de chacune des propositions. Les stratégies pourraient notamment porter sur les éléments suivants : l’équilibre entre les sexes au sein de l’équipe d’investissement, les stratégies d’investissement ciblées, la formation spécialisée, le mentorat et le réseautage, ou le soutien à l’industrie ou des programmes éducatifs.

Pour ce qui est des programmes fédéraux de recherche, le gouvernement a porté une attention particulière pour que des programmes majeurs comme le Programme des chaires de recherche du

Canada et le Programme des chaires d’excellence en recherche du Canada donnent un accès équitable aux femmes et aux autres membres de groupes sous-représentés. Le concours actuel du Programme des chaires d’excellence en recherche du Canada, qui devrait se terminer en 2019, comporte de nouvelles exigences selon lesquelles les universités doivent soumettre des plans d’équité détaillés avec leurs demandes. Les responsables du Programme des chaires de recherche du Canada ont lancé en mai 2017 le Plan d’action en matière d’équité, de diversité et d’inclusion qui comporte de nouvelles exigences obligeant les institutions à élaborer de tels plans d’action et de nouvelles exigences de responsabilisation publique en matière d’équité et de diversité. De plus, 60 % des titulaires des 24 chaires de recherche Canada 150 attribuées en 2017 visant à attirer au Canada des chercheurs internationaux de premier plan sont des femmes, en raison de l’importance particulière accordée à l’équité et à la diversité dans le cadre de cette mesure incitative ponctuelle qui a été mise en œuvre pour célébrer la naissance du Canada comme pays. Le Comité canadien de coordination de la recherche, mis sur pied en octobre 2017, travaillera également à renforcer l’équité et la diversité dans la recherche.

Mobilisation

En octobre 2018, lors de leur 36e réunion annuelle, les ministres fédérale, provinciales et territoriales (FPT) responsables de la condition féminine se sont réunies à Whitehorse, au Yukon, et ont collaboré pour faire progresser les grandes priorités qui touchent les femmes et les filles au Canada. Les ministres ont discuté de l’écart salarial entre les sexes et des efforts visant à promouvoir la formation axée sur les compétences et l’éducation afin de stimuler la création d’emplois pour l’avenir. Les ministres ont également pris part à une discussion sur la participation des femmes à l’économie et au leadership et ont entendu des spécialistes, dont Colette Acheson, directrice générale de la Chambre de commerce de Whitehorse, Rhonda Barnet, présidente du conseil d’administration national de l’organisme Manufacturiers et

Exportateurs du Canada et chef de l’exploitation de Steelworks Design, ainsi que Dominic Barton, directeur général mondial de McKinsey & Company, qui ont fourni des conseils aux gouvernements afin de contribuer à améliorer la participation des femmes à l’économie.

Lors de la 37e réunion annuelle des ministres FPT responsables de la condition féminine tenue à Victoria, en Colombie-Britannique, en décembre 2019, les ministres ont entendu les points de vue de 2 groupes de jeunes sur la pauvreté, les possibilités économiques, la santé et le bien être, en particulier les problèmes auxquels doivent faire face les personnes des communautés LGBTQ2+, les filles et les jeunes femmes. En outre, les ministres ont convenu d’élaborer un plan stratégique FPT triennal (2021-2024) pour orienter leur action collective visant à promouvoir l’égalité des genres partout au Canada, y compris des travaux sur la participation économique et la prospérité.

En 2020, l’Équipe de travail FPT sur la participation économique et la prospérité s’est penchée sur de possibles mesures visant à favoriser la sensibilisation à l’égard de l’accroissement de la présence de femmes à des postes de direction, y compris dans le secteur privé, à accroître la sensibilisation sociale et à créer des occasions pour les filles et les femmes de réussir dans des secteurs à prédominance masculine comme la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) et les métiers spécialisés.

Le gouvernement reconnaît que les hommes et les garçons contribuent à appuyer les efforts visant l’égalité des sexes. À cette fin, dans le budget de 2018, le gouvernement a consacré 1,8 million $ sur 2 ans à l’élaboration d’une stratégie de mobilisation des hommes et des garçons qui favorise l’égalité et met à l’essai des approches novatrices et ciblées pour lutter contre les inégalités. Cet investissement a donné lieu à une série de tables rondes avec plus de 200 participants, organisées partout au pays en 2018 et intitulées « Appel à la mobilisation des hommes et des garçons ». Le rapport, publié en 2019, indique que les discussions ont été franches et fructueuses, délimitant les thèmes autour des principales questions.

Dans le cadre de l’initiative dont il a été fait mention précédemment, Il est temps : Stratégie du Canada pour prévenir et contrer la violence fondée sur le sexe, le gouvernement a prévu 5,5 millions $ sur 5 ans (2017-2022) et 1,3 million $ par année par la suite. Dans le budget de 2018 a été annoncé un financement de 7,2 millions $ sur 5 ans, ce qui a conduit à la création du Groupe de travail des jeunes sur l’égalité des genres qui a été le fer de lance de l’initiative « Conversations nationales avec les jeunes du Canada sur l’égalité des genres ». De plus, des fonds ont été accordés à 5 organisations autochtones pour qu’elles déploient des efforts parallèles afin de mobiliser les jeunes dans le contexte autochtone. Dans le budget de 2019, on a annoncé un investissement historique de 100 millions $ aux fins du renforcement des capacités des organisations de femmes et de 20 millions $ sur 2 ans aux fins du renforcement des capacités et du travail communautaire des organisations canadiennes de services à la communauté LGBTQ2.

Nous sommes fiers que le Canada continue de souligner la Semaine de l’égalité des sexes depuis son inauguration en septembre 2018. En outre, les efforts de sensibilisation et d’encouragement à l’engagement se poursuivent grâce à des initiatives telles que Les 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur les sexes, la Journée internationale de la fille, la Journée de la personne, la Journée internationale des femmes, le Mois de l’histoire des femmes et les Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne » qui rendent hommage aux Canadiens qui font la promotion de l’égalité des genres. Nous continuons à souligner les progrès réalisés et à renforcer la nécessité de poursuivre les efforts.

Comme on l’indique dans ces pages, le gouvernement continue de donner la priorité aux initiatives et aux programmes qui appuient la sécurité économique des femmes et leur pleine participation à l’économie. Malgré les progrès réalisés à cet égard, les perturbations économiques causées par la pandémie ont engendré des défis importants qui doivent être relevés alors que nous nous remettons sur pied au cours de la période de reprise qui suivra cette pandémie. Par l’entremise de son groupe de travail formé d’experts chargé de donner des conseils sur l’élaboration de son plan d’action proposé pour les femmes dans l’économie, le gouvernement a démontré son engagement à continuer d’aller de l’avant avec les nouvelles initiatives audacieuses nécessaires pour renforcer la sécurité économique des femmes, promouvoir l’égalité des sexes – y compris l’égalité pour les personnes transgenres, les personnes non binaires et les personnes bispirituelles – et reconstruire un Canada plus diversifié, plus inclusif et plus résilient.

27. Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada

Monsieur Yves Giroux, Directeur parlementaire du budget
Bureau du directeur parlementaire du budget, 99, rue Bank, 9e étage
Ottawa (Ontario) K1A 0A9

Monsieur,

Je vous remercie de votre lettre du 26 février 2020 adressée au président du Conseil du Trésor, M. Jean-Yves Duclos, concernant la demande de renseignements IR0452. Nous vous remercions de votre compréhension pour le retard à vous répondre..

Des représentants du Bureau du dirigeant principal des ressources humaines (BDPRH) et de votre bureau ont tenu une première réunion productive le 4 mars 2020. Comme il a été mentionné lors de cette réunion, la mise en œuvre de l’équité salariale proactive sera une responsabilité partagée entre le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT), le Programme du travail d’Emploi et Développement social Canada (EDSC) et les organisations du portefeuille du ministre de la Justice. Les fonctionnaires du SCT ont donc transmis votre correspondance aux responsables du ministère de la Justice et du Programme du travail afin qu’ils examinent les parties de la demande de renseignements qui relèvent de leur compétence.

La demande de renseignements porte en grande partie sur 2 catégories de renseignements sur les coûts :

  1. les coûts administratifs liés à l’équité salariale proactive;
  2. les répercussions de la masse salariale sur la fonction publique fédérale.

J’ai le plaisir de vous fournir une partie des renseignements demandés concernant les coûts administratifs du SCT liés à l’équité salariale proactive, que vous trouverez dans le document ci-joint. En ce qui concerne la demande relative aux répercussions sur la masse salariale, ces renseignements sont des renseignements confidentiels du Conseil privé de la Reine pour le Canada, comme il est défini au paragraphe 39(2) de la Loi sur la preuve au Canada, et ne peuvent pas être divulgués.

Vous trouverez ci-joint un formulaire de réponse rempli, selon votre demande.

Les fonctionnaires du SCT sont disponibles pour examiner les renseignements ci-joints avec le personnel de votre bureau si d’autres précisions sont nécessaires. N’hésitez pas à communiquer avec Renée Caron au 613-907-5121 ou par courriel à Renee.Caron@tbs-sct.gc.ca si votre bureau a besoin de renseignements supplémentaires.

Recevez, Monsieur, mes sincères salutations.

[original signé par]

Nancy Chahwan
Dirigeante principale des ressources humaines

Pièces jointes

c. c. : Nathalie G. Drouin, sous-ministre de la Justice et sous-procureure générale du Canada

Chantal Maheu, sous-ministre du Travail

Peter Wallace, secrétaire du Conseil du Trésor du Canada

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