Discours du ministre Jean-Yves Duclos à l’occasion de la Conférence ABLE

Discours

Richmond (Colombie-Britannique)
Le 9 mai 2018
L’allocution prononcée fait foi.
(2018— DGAPRI-000342)


Introduction

Je vous remercie, Louise, pour cette aimable présentation. Je suis toujours ravi d’être ici dans la magnifique province de la Colombie-Britannique, et c’est un plaisir d’être en compagnie de Louise, qui est de Winnipeg.

Pendant des décennies, Louise a travaillé pour lutter contre la pauvreté dans ce pays. En tant que codirectrice de SEED à Winnipeg, elle a aidé à mettre en place le programme d’autonomisation financière de SEED.

Merci Louise pour votre travail au sein de SEED, ainsi que pour votre contribution importante auprès du Comité consultatif sur la Stratégie de réduction de la pauvreté du Canada.

Avant de commencer, je tiens à souligner que nous sommes sur le territoire traditionnel de la Première Nation Musqueam.

Je voudrais également remercier ABLE Canada de m’avoir invité ici aujourd’hui. Vous faites un travail remarquable dans l’éducation et l’autonomisation financières des Canadiens, et vous êtes un leader important de la lutte contre la pauvreté.

Aujourd’hui, je veux vous dire ce que fait notre gouvernement pour réduire la pauvreté au Canada, vous expliquer pourquoi ces efforts contribuent à la réconciliation avec les peuples autochtones, et vous décrire nos progrès vers une stratégie nationale de réduction de la pauvreté.

À titre de ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, il est de ma responsabilité de lutter contre la pauvreté au Canada.

Mais il s’agit de beaucoup plus que de l’atteinte d’un objectif figurant dans ma lettre de mandat. C’est un sujet qui me tient à cœur depuis fort longtemps.

De fait, si je suis devenu un économiste et un homme politique, c’est d’abord et avant tout pour trouver des solutions à la pauvreté.

Pendant 23 ans, en tant que chercheur et professeur d’économie, je me suis penché sur les problèmes sociaux et économiques qui touchent les gens dans ce pays.

Ma carrière reposait sur des faits. J’ai rassemblé des faits, j’ai analysé des faits et j’ai écrit sur des faits. Parfois, les décideurs m’ont écouté. Parfois, ils ne l’ont pas fait.

Il y a quelques années, le gouvernement canadien précédent a décidé de reculer l’âge d’admissibilité aux pensions de vieillesse de 65 à 67 ans.

Cela m’a alarmé parce que le gouvernement n’avait mené aucune étude scientifique sur les effets de ce changement, en particulier sur les aînés les plus vulnérables. Il ne s’est pas demandé quelle serait l’incidence de ce changement sur les taux de pauvreté. Il n’a pas cherché à savoir non plus s’il y avait un problème au niveau de la durabilité qui devait être réglé en premier lieu. Ce gouvernement ne s’est pas interrogé également sur les effets sur le comportement des Canadiens relativement à l’épargne et au travail.

Le gouvernement ne voulait tout simplement pas savoir qui supporterait le fardeau du changement.

J’ai donc fait ce que n’importe quel économiste aurait fait : je suis allé chercher les faits. J’ai constitué une petite équipe de chercheurs et d’étudiants de cycle supérieur, et nous avons évalué les répercussions sociales et économiques probables de la modification de l’âge d’admissibilité.

Nous avons constaté que le changement plongerait chaque année dans la pauvreté 100 000 aînés âgés de 65 et 66 ans. Cela représentait un triplement du taux de pauvreté, de 6 p. 100 à 17 p. 100.

En moyenne, un homme âgé aurait vu son revenu baisser de 11 p. 100, tandis qu’une femme âgée aurait vu son revenu chuter de 32 p. 100. Les femmes âgées auraient nettement été les plus touchées.

Les répercussions auraient été les pires pour les personnes les moins aptes et les moins susceptibles d’adapter leur comportement par rapport à l’épargne et au travail. Ces faits m’importaient et, bien sûr, ils importaient pour les aînés vulnérables.

J’ai donc fait ce que la plupart des économistes ne font pas, c’est-à-dire se présenter aux élections, et à ma grande surprise, j’ai gagné.

Peu de temps après, le premier ministre Trudeau m’a nommé ministre chargé, notamment, de l’assurance-emploi, de la garde d’enfants, du logement, des pensions et des prestations pour les familles et les aînés.

Après des années passées à évaluer les répercussions des décisions prises par les politiciens fédéraux à Ottawa, je me suis joint à eux, en espérant trouver des solutions concrètes et pratiques pour les Canadiens.

Et c’est exactement ce que nous faisons aujourd’hui. L’une de mes premières mesures en tant que ministre a été d’annuler les changements mis en place par le gouvernement précédent.

Notre engagement n’a pas changé depuis notre élection : soutenir la classe moyenne et aider ceux qui travaillent fort pour en faire partie.

Cela continue d’orienter notre action ; et notre plan fonctionne, parce que les Canadiens travaillent.

Au cours des deux dernières années, les Canadiens ont fait croître notre économie, créant près de 600 000 emplois et faisant baisser le taux de chômage à son niveau le plus bas en près de 40 ans.

L’enjeu de la pauvreté

Cependant, alors que nous sommes un pays prospère, trop de Canadiens sont exclus de ce succès.

Le fait est que la pauvreté ne cesse pas du jour au lendemain parce que l’économie est forte, et pour ceux qui la vivent au quotidien, nous devons agir.

Selon les sages paroles de Nelson Mandela, « vaincre la pauvreté n’est pas un geste de charité, mais un acte de justice et de défense d’un droit fondamental de l’homme : le droit de vivre dignement. »

Il est de notre devoir envers les Canadiens de faire en sorte qu’ils aient une chance réelle et juste de réussir et de s’épanouir pleinement, non seulement parce qu’ils ont le droit de vivre dans la dignité, mais aussi parce que cela est essentiel à la prospérité de notre pays.

Lorsqu’un plus grand nombre de personnes travaillent, contribuent à la société et s’engagent dans nos communautés, le Canada est plus fort pour tous.

Mais vaincre la pauvreté n’est pas une tâche facile. La pauvreté est une question complexe.

Comme l’a dit le premier ministre, et comme je l’ai dit à maintes reprises : la pauvreté est sexiste ; la pauvreté est raciste.

Elle touche certains d’entre nous plus que d’autres, mais nous sommes tous gagnants lorsque la pauvreté diminue et que l’inclusion sociale est renforcée.

Voilà pourquoi, au cours des dix-huit derniers mois, nous avons discuté avec les Canadiens afin d’éclairer l’élaboration d’une stratégie nationale de réduction de la pauvreté.

Notre plan est de créer une stratégie inclusive qui fixe de véritables objectifs de réduction de la pauvreté et qui s’appuie sur les efforts déjà déployés.

Je parlerai plus en détail de cette stratégie dans un instant, mais je voudrais d’abord évoquer un certain nombre de ces efforts sous-jacents.

Agir maintenant

Nous agissons pour les Canadiens et leurs familles.

Peu de temps après avoir pris le pouvoir, nous avons augmenté les impôts pour les plus riches, qui représentent 1 p. 100 de la population, afin de pouvoir les réduire pour la classe moyenne.

Nous ne l’avons pas fait par manque de considération pour les gens qui réussissent très bien dans la vie, mais plutôt parce que nous pensons que les familles de la classe moyenne ont besoin de plus d’aide.

Comme je l’ai dit tantôt, nous avons également rétabli l’âge d’admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse de 67 à 65 ans ; et pour les allocations, nous avons abaissé l’âge de 62 à 60 ans.

Ces changements évitent à environ 100 000 aînés de sombrer dans une pauvreté extrême.

De plus, nous avons augmenté jusqu’à 947 $ par année le Supplément de revenu garanti pour les aînés vivant seuls.

Cette mesure à elle seule a amélioré la sécurité financière de près de 900 000 aînés et permet à des dizaines de milliers de personnes âgées d’échapper à la pauvreté.

À l’autre extrémité de la pyramide de la population, nous offrons plus d’aide aux familles avec enfants grâce à une nouvelle Allocation canadienne pour enfants ; mensuelle et non imposable, cette allocation est plus simple, plus équitable et plus efficace.

Cette politique sociale novatrice permet à neuf familles canadiennes sur dix d’avoir plus d’argent pour élever leurs enfants et à 300 000 enfants canadiens et à leurs 200 000 parents de sortir de la pauvreté.

Pour les familles, nous nous attaquons également au manque de services de garde abordables et de grande qualité.

 Nous savons très bien qu’un trop grand nombre de parents au pays ont des choix difficiles à faire : certains doivent sacrifier leur épargne-retraite pour assumer les frais de garderie, tandis que d’autres quittent leur emploi parce qu’ils n’ont pas accès à un service de garde d’enfants ou encore parce que c’est trop couteux.

C’est pourquoi nous investissons 7,5 milliards de dollars sur 11 ans dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants et nous avons conclu des ententes de financement bilatéral de trois ans avec les provinces et les territoires.

Ici même, en Colombie-Britannique, le gouvernement fédéral investit 153 millions de dollars pour promouvoir des solutions locales pour les familles de toute la province.

Des ententes comme celle-ci répondent aux besoins locaux en matière d’apprentissage et de garde des jeunes enfants, ce qui accroît l’abordabilité, l’inclusion et la souplesse de services de garde de grande qualité.

Nous travaillons également avec des partenaires autochtones afin d’élaborer conjointement un cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones.

Ce cadre reflètera les cultures et les besoins uniques des familles et des enfants inuits, métis et des Premières Nations à l’échelle du Canada.

Une fois approuvé, le cadre complétera les investissements effectués en relation avec le Cadre multilatéral d’apprentissage et de garde des jeunes enfants établi avec les provinces et les territoires.

En 2019, nous allons augmenter l’Allocation canadienne pour les travailleurs, ce qui mettra plus d’argent dans les poches des travailleurs à faible revenu.

Cela aidera plus de deux millions de Canadiens qui travaillent fort pour se joindre à la classe moyenne et permettra à 70 000 travailleurs à faible revenu de sortir de la pauvreté d’ici 2020, tout en encourageant un plus grand nombre de Canadiens à participer au marché du travail ou à y rester.

Améliorer l’accès aux prestations

C’est une bonne nouvelle pour le Canada, mais si nous voulons tirer le meilleur de ces prestations, nous devons nous assurer qu’elles profitent aux personnes qui en ont le plus besoin.

Dans cette optique, nous modifions, dans notre dernier budget, les règles de l’impôt sur le revenu pour permettre à l’Agence du revenu du Canada de verser automatiquement l’Allocation canadienne pour les travailleurs aux contribuables admissibles.

Grâce à ces changements, nous estimons que 300 000 Canadiens de plus recevront désormais l’allocation.

Je sais qu’ABLE Canada recommande depuis longtemps que notre gouvernement fasse plus pour aider les Canadiens à recevoir les prestations dont ils ont besoin et auxquelles ils ont droit.

L’admissibilité automatique des Canadiens aux prestations, comme nous le faisons avec l’Allocation canadienne pour les travailleurs, contribue à atteindre cet objectif.

De même, à la suite de l’inscription automatique à la Sécurité de la vieillesse, nous avons élargi cette année le champ de l’inscription automatique au Supplément de revenu garanti pour les aînés.

Ainsi, une fois inscrits automatiquement aux prestations de la Sécurité de la vieillesse, les prestataires seront automatiquement pris en compte pour le SRG chaque année en fonction de leur déclaration de revenus. Ils n’auront pas à présenter une demande.

Nous savons qu’il est important que les Canadiens remplissent correctement leurs déclarations d’impôt de manière à pouvoir obtenir les prestations auxquelles ils ont droit – et dont ils ont besoin.

Nous avons donc pris un certain nombre de mesures en ce sens, notamment en améliorant le Programme communautaire des bénévoles en matière d’impôt, qui encourage la mise en place de comptoirs gratuits de préparation des déclarations, où des bénévoles remplissent les déclarations de revenus et de prestations pour des Canadiens admissibles.

Le programme est un excellent exemple de ce qui peut être fait lorsque des organismes communautaires conjuguent leurs efforts. L’année dernière, plus de 700 000 personnes ont bénéficié de l’aide offerte par plus de 2 800 organismes.

Dans notre dernier budget, nous avons doublé la taille du programme, aidant des centaines de milliers de personnes de plus à faire leur déclaration de revenus et à accéder à des prestations.

Nous investissons également dans l’amélioration des services téléphoniques et numériques fournis par l’Agence du revenu du Canada. Cela comprend la mise en place d’une formation supplémentaire pour les agents afin de veiller à ce que les Canadiens obtiennent des renseignements exacts lorsqu’ils appellent.

Nous reconnaissons que des Canadiens ne savent peut-être pas que de l’aide leur est offerte lorsqu’ils en ont le plus besoin. Nous reconnaissons également que certaines populations sont aux prises avec des obstacles distincts qui les empêchent d’accéder aux prestations auxquelles ils ont droit.

Cela s’applique notamment à certaines communautés autochtones, et tout particulièrement aux communautés éloignées et du Nord.

Dans notre budget de 2018, nous proposons d’élargir les efforts de sensibilisation auprès de ces communautés afin de nous assurer qu’elles reçoivent leurs prestations.

Réduction de la pauvreté et réconciliation avec les peuples autochtones

À ce propos, j’aimerais préciser notre action à l’égard de la pauvreté et des peuples autochtones.

En 2015, avec la publication du rapport final sur la vérité et la réconciliation, nous avons pleinement accepté nos responsabilités, et nos échecs historiques, en tant que gouvernement et en tant que nation.

Nous savons que nous avons besoin d’un renouvellement total de la relation entre le Canada et les peuples autochtones.

Dans une allocution à l’Assemblée générale des Nations Unies en 2017, notre premier ministre a déclaré :

« Nous avons maintenant l’occasion de parvenir à une réconciliation vraie, significative et durable entre le Canada et [les peuples autochtones] ».

Nous saisissons cette occasion et examinons avec rigueur notre histoire en tentant de corriger les torts du passé.

Notre plan nous mènera à une nouvelle relation de nation à nation, de gouvernement à gouvernement et d’Inuits à la Couronne.

Cette relation doit être fondée sur la reconnaissance, les droits, le respect, la coopération et le partenariat.

J’ai déjà mentionné un certain nombre de nos mesures de soutien social en cours, comme un cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones ainsi que les efforts pour améliorer l’accès aux prestations.

Ces mesures ne sont qu’une partie de l’action à mener.

Pour notre gouvernement, il n’y a pas de relation plus importante pour le Canada que celle avec les peuples autochtones — et nous devons nous assurer qu’ils disposent de toutes les chances de réussir.

Nous savons que cela passe notamment par une bonne santé, des communautés fortes, de bons emplois bien rémunérés, une éducation de qualité ainsi que des logements sûrs et abordables.

La vérité est qu’un logement sûr, adéquat et abordable demeure hors de portée pour un trop grand nombre d’Autochtones.

Nous avons entendu des histoires de familles de 20 personnes entassées dans des maisons de deux chambres, où les membres de la famille dorment à tour de rôle pour que tout le monde puisse dormir quelques heures dans un lit.

Des situations comme celles-ci sont tout simplement inacceptables.

Nous travaillons en partenariat avec les communautés autochtones pour agir sur ce plan.

Et tout comme nous prévoyons le faire avec le cadre d’apprentissage et de garde des jeunes enfants autochtones, notre action tiendra compte des circonstances et des besoins culturels uniques des peuples autochtones.

Au moyen des investissements réalisés dans le cadre des budgets de 2017 et de 2018, nous avons consacré des fonds pour soutenir la Stratégie nationale sur le logement qui est fondée sur les distinctions.

Cela comprend 600 millions de dollars pour soutenir le logement des Premières Nations dans les réserves dans le cadre d’une stratégie de logement élaborée en partenariat avec les Premières Nations.

Cela comprend également 400 millions de dollars pour soutenir un plan de logement dirigé par les Inuits au Nunavik, au Nunatsiavut[1] et dans l’Inuvialuit[2]. Cette somme s’ajoute aux 240 millions de dollars annoncés dans le budget de 2017 pour soutenir le logement au Nunavut.

Nous avons également consacré 500 millions de dollars à l’appui d’une stratégie de logement pour la Nation métisse.

Ces initiatives font partie de notre stratégie générale de gestion du logement et de l’itinérance dans ce pays.

Notre Stratégie nationale du logement est un plan décennal de 40 milliards de dollars qui permettra à plus de Canadiens de disposer d’un logement sûr et abordable, où les enfants peuvent apprendre et se développer, où les parents peuvent trouver la stabilité nécessaire pour réussir sur le marché du travail, et où les personnes âgées peuvent vivre dans la dignité.

Le gouvernement fédéral est de retour dans le domaine du logement et la Stratégie a fixé des objectifs ambitieux à atteindre au cours de la prochaine décennie.

Cela comprend l’engagement à réduire de moitié l’itinérance chronique et à assurer un logement pour plus de 530 000 ménages.

Stratégie de réduction de la pauvreté

Agir en matière de logement, soutenir les populations vulnérables, améliorer les prestations et garantir leur accès : voilà quelques-unes des initiatives sur lesquelles s’appuiera notre Stratégie de réduction de la pauvreté.

Nous devrions être fiers de ce que nous avons accompli, mais nous devons nous garder de toute complaisance — nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers.

Nous avons mené des consultations générales sur cette Stratégie, partout au pays, avec des universitaires, des chercheurs, des intervenants, des partenaires autochtones et, surtout, avec des personnes ayant vécu la pauvreté.

ABLE Canada fait partie des organisations qui ont apporté une contribution précieuse. Je peux vous dire que le message que nous avons entendu était clair et que les leçons que nous avons apprises sont importantes.

D’abord et avant tout, nous devons nous concentrer sur les besoins fondamentaux des Canadiens, comme l’alimentation, le logement et les soins de santé.

Nous voulons également créer des possibilités et de l’espoir afin que les Canadiens puissent accroître leurs revenus.

Nous devons également bâtir et promouvoir la résilience afin que les Canadiens puissent faire face aux imprévus de la vie lorsqu’ils surviennent.

Nous devons être inclusifs dans notre action, en prenant en compte les différentes causes et les différents effets de la pauvreté en relation avec les diverses populations, dont certaines sont plus vulnérables que d’autres.

À mon avis, pour veiller à emprunter la meilleure voie possible, toute notre action doit  être significative, mesurable et vérifiable

1.          Significative, en ce sens que notre action doit faire une réelle différence dans la vie quotidienne des gens.

2.          Mesurable, pour veiller à disposer de données solides et claires afin de pouvoir cibler le soutien là où il est le plus nécessaire.

3.          Vérifiable, en ce sens que nous pouvons nous tenir responsables et comprendre parfaitement l’effet de notre action.

Conclusion

En conclusion, notre Stratégie comportera des objectifs et la publication de rapports sur les progrès réalisés. En tant que société progressiste, nous devons faire tout notre possible pour réduire efficacement la pauvreté.

Pour souligner cette idée, je voudrais partager une citation du président américain Franklin D. Roosevelt qui m’a interpellé.

« La véritable mesure du progrès dans la société ce n’est pas de savoir si ceux qui vivent dans l’abondance s’enrichissent, mais bien si nous voyons aux besoins de ceux qui ont peu. »

Ici au Canada, en ce moment, nous faisons des progrès, mais il nous en reste beaucoup à faire.

Nous continuerons de travailler avec nos partenaires provinciales, territoriales, autochtones et municipales, et cette collaboration constituera une grande partie de notre Stratégie à l’avenir.

Mais le gouvernement ne peut y parvenir seul.

Je regarde les personnes présentes dans cette salle. Dans notre Stratégie, il y aura un rôle pour vous parce que nous devons travailler ensemble pour lutter et réduire la pauvreté.

Ensemble, continuons la lutte pour réduire la pauvreté, non pas au nom de la charité, mais au nom de la justice, du progrès et de la croissance économique, afin que chacun ait une chance juste et réelle de réussir.

Merci.

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[1][nuˈnɑ-tsievut]

[2][in-uvi-aluet]

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