Le lancement de la Stratégie de réduction de la pauvreté
Discours
Notes d’allocution
pour
l’honorable Jean-Yves Duclos, Ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social,
pour
Le lancement de la Stratégie de réduction de la pauvreté
Vancouver (Colombie-Britannique)
Le 21 août 2018
La version prononcée fait foi
Bonjour. Je suis honoré de m’adresser à vous aujourd’hui sur le territoire traditionnel des peuples Musqueam, Squamish et Tsleil‑Waututh (tSLAY-wah-tooth).
Avant de commencer, je tiens à tous vous remercier de vous joindre à nous aujourd’hui pour cette annonce hors du commun.
Car aujourd’hui est véritablement une journée extraordinaire. D’abord, pour le gouvernement, c’est l’aboutissement d’un travail de longue haleine commencé en 2015, au moment de notre élection.
Et ensuite, la journée d’aujourd’hui marque également le début d’une nouvelle ère pour le Canada : une ère dans laquelle le gouvernement du Canada mène la lutte contre la pauvreté et y participe pleinement.
C’est là un combat que notre gouvernement prend très au sérieux et dans lequel il s’est engagé le jour même de son élection. Nous comprenions à l’époque – tout comme nous le comprenons maintenant – la nature urgente et importante de la lutte pour une société plus juste.
C’est la raison pour laquelle, à la suite de notre élection en 2015, l’une de nos premières mesures a été de lancer l’Allocation canadienne pour enfants. Ce fut l’une des plus grandes innovations politiques de notre pays depuis une génération.
C’est pourquoi nous n’envoyons plus de chèque à des millionnaires, nous donnons cet argent, exempt d’impôt, à neuf familles canadiennes sur dix.
La majorité des familles ont reçu l’Allocation canadienne pour enfants et les statistiques démontrent que celles qui en ont le plus besoin en ont le plus bénéficié : 65 % des familles qui reçoivent la prestation maximale de l’Allocation sont monoparentales.
De ces parents de famille monoparentale, 90 % sont des femmes. On estime que l’Allocation a aidé plus d’un demi-million de Canadiens à se sortir de la pauvreté, dont 300 000 enfants.
La lutte contre la pauvreté est également la raison pour laquelle nous avons sans délai annulé les changements désastreux apportés par le précédent gouvernement au Supplément de revenu garanti et à la Sécurité de la vieillesse. Rétablir l’âge d’admissibilité de ces programmes à 65 ans plutôt qu’à 67 a permis à 100 000 aînés d’échapper à la pauvreté économique extrême chaque année.
Nous avons également rendu ces deux prestations plus généreuses. Ainsi, les aînés d’aujourd’hui reçoivent près de 2 000 $ de plus qu’avant notre élection.
Nous avons aussi instauré l’inscription automatique à la Sécurité de la vieillesse, offrant tranquillité d’esprit et revenu stable à plus de 17 000 aînés chaque mois.
En novembre dernier, nous avons lancé la toute première Stratégie nationale sur le logement, un plan de 10 ans et de 40 milliards de dollars, pour procurer un foyer à davantage de Canadiens.
C’est pourquoi, à travers ces investissements, nous ne créons pas seulement 100 000 nouveaux logements et en rénovons plus de 300 000 autres, nous répondons aussi aux besoins urgents en matière de logement de plus d’un demi‑million de Canadiens en nous assurant qu’ils aient un chez-soi sécuritaire et abordable.
La lutte contre la pauvreté est la raison pour laquelle, dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement, nous créons également l’Allocation canadienne pour le logement, qui apporte à au moins 300 000 ménages canadiens un soutien à l’abordabilité.
Nous créons aussi des organismes de réglementation, comme le poste de défenseur fédéral du logement et un Conseil national du logement. De cette façon, les Canadiens vulnérables sont représentés et impliqués dans le processus décisionnel.
En tant que ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, j’ai eu l’honneur et le privilège de diriger ces importantes initiatives contre la pauvreté. J’ai eu la chance d’écouter les Canadiens touchés par la pauvreté d’un océan à l’autre. J’ai été fier d’entendre leurs témoignages et d’entendre que nos mesures peuvent véritablement améliorer la vie des gens.
Nous sommes cependant conscients que notre travail est loin d’être terminé. Nous savons que les Canadiens qui luttent pour joindre les deux bouts sont encore trop nombreux. Et nous savons qu’il en est de même pour ceux qui sont déchirés par des choix impossibles – garder un toit au‑dessus de leur tête ou se nourrir adéquatement; ou encore, acheter des vêtements pour leurs enfants ou épargner pour leur avenir.
Si nous savons tout cela, c’est parce que les Canadiens nous l’ont dit au cours des 18 derniers moins, lors des consultations sur la toute première stratégie nationale de réduction de la pauvreté du Canada.
Nous avons entendu leurs bouleversants témoignages. Et nous nous sommes tournés vers les experts, les universitaires, les partenaires provinciaux, territoriaux et autochtones, mais surtout, vers les personnes ayant vécu dans la pauvreté et celles qui sont aux premières lignes pour lutter contre elle.
Nous savons que le moment d’agir est arrivé. C’est pourquoi je suis fier, aujourd’hui, de lancer Une chance pour tous, la toute première stratégie nationale de réduction de la pauvreté au Canada.
Une chance pour tous est notre plan pour une lutte collective et coordonnée contre la pauvreté sur plusieurs fronts.
C’est notre stratégie pour faire en sorte que vous ayez une chance réelle et juste de réussir, quel que soit votre lieu de résidence ou votre origine.
C’est notre vision pour un Canada en tant que chef de file mondial dans l’élimination de la pauvreté. C’est notre vision d’un Canada sans pauvreté.
Une chance pour tous réunit les nombreux programmes et politiques de réduction de la pauvreté lancés et mis en œuvre par notre gouvernement depuis son élection.
Il y a l’Allocation canadienne pour enfants; la bonification de prestations pour les aînés et la toute première Stratégie nationale sur le logement. Il y a l’Allocation canadienne pour les travailleurs, qui met plus d’argent dans les poches des Canadiens à faible revenu qui travaillent et les aident à rester sur le marché du travail. Il y a le cadre sans précédent pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, qui donne aux provinces plus d’argent pour faire en sorte que tous les enfants aient une chance d’atteindre leur plein potentiel. Il y a la bonification du Régime de pensions du Canada, pour la première fois depuis une génération.
Et il y a Vers un chez-soi, notre stratégie repensée et plus efficace de lutte contre l’itinérance, qui réduira l’itinérance chronique au pays d’au moins 50 % au cours des 10 prochaines années.
Nos investissements sont également destinés aux groupes vulnérables qui ont besoin d’une aide accrue, notamment les femmes. Comme l’a dit le premier ministre Trudeau, « nous savons que la pauvreté est sexiste ».
C’est pourquoi nombre des investissements récents décrits dans Une chance pour tous sont particulièrement bénéfiques pour les femmes. C’est d’ailleurs le cas en ce qui concerne l’indexation de l’Allocation canadienne pour enfants, qui aide énormément les mères de famille monoparentale à faible revenu, et l’augmentation du Supplément de revenu garanti pour les aînées à faible revenu.
Bien évidemment, pour éliminer la pauvreté, il nous faut la comprendre et la mesurer. Je suis donc très fier de vous annoncer que le Canada aura, pour la toute première fois, un seuil officiel de la pauvreté.
Ce seuil reflètera les pressions quotidiennes de la vie en ce pays, notamment en ce qui concerne « les ressources, les moyens, les choix et le pouvoir nécessaires pour acquérir et maintenir des conditions de vie modestes ou pour faciliter l’intégration et la participation à la société. »
Plus important encore, nous allons donner au seuil officiel de la pauvreté force de loi. La lutte contre la pauvreté doit s’appuyer sur des faits, et non sur une idéologie partisane. Cela signifie donc qu’il nous faut des données et un langage communs.
De par ce seuil, nous pourrons déterminer des cibles et mesurer nos progrès. Nous publierons des données sur une base annuelle afin de montrer où nous en sommes en tant que pays, mais également afin de donner aux gouvernements, aux intervenants, aux universitaires et aux Canadiens une meilleure idée de ce qui fonctionne et de ce qui doit être amélioré pour atteindre nos cibles.
Et nous aurons des cibles concrètes. D’ici 2020, nous visons à réduire la pauvreté de 20 % et d’ici 2030, de 50 %, d’après les données recueillies en 2015, lorsque nous avons été élus.
Une telle réduction mettra 2,1 millions de Canadiens à l’abri de la pauvreté, nous menant au plus faible taux de la pauvreté de l’histoire du Canada.
Réduire la pauvreté de 50 % d’ici 2030 nous permettra également d’atteindre le premier objectif de développement durable des Nations Unies, hissant dès lors le Canada en tant que chef de file dans la réduction de la pauvreté.
Afin de mesurer encore davantage nos progrès, nous mettrons sur pied un Comité consultatif national sur la pauvreté qui aura pour tâche de conseiller le gouvernement sur la réduction de la pauvreté.
Les membres du Comité seront le reflet de la diversité du Canada. Ils produiront un rapport annuel sur les progrès du gouvernement concernant l’atteinte des cibles.
À l’instar du seuil officiel de la pauvreté, le Comité consultatif national sur la pauvreté aura lui aussi force de loi, afin de garantir l’engagement permanent envers la réduction de la pauvreté et de faire en sorte que l’atteinte d’une société plus juste demeure une priorité.
Nous sommes conscients, bien évidemment, que nous ne pouvons rien accomplir de tout cela en faisant cavalier seul. Le succès de la toute première stratégie de réduction de la pauvreté du Canada dépend du rôle que nous jouons, les pouvoirs publics tout comme nos partenaires autochtones, les entreprises, les communautés locales, et, surtout, les personnes vivant dans la pauvreté ou luttant aux premières lignes contre elle.
Une chance pour tous, c’est une approche de la lutte contre la pauvreté qui engage l’ensemble de la société.
Ensemble, nous pouvons faire du Canada un pays où chacun a une chance réelle et juste d’atteindre son plein potentiel.
Merci.
Personnes-ressources
Valérie Glazer
Attachée de presse
Cabinet de l’honorable Jean-Yves Duclos, C.P., député
Ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social
819-654-5546
Bureau des relations avec les médias
Emploi et Développement social Canada
819-994-5559
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