Rapport annuel du Régime de pensions du Canada pour l’exercice financier 2019 à 2020

De : Emploi et Développement social Canada

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Liste d’abréviations

EDSC
Emploi et Développement social Canada
RPC
Régime de pensions du Canada
RRQ
Régime des rentes du Québec
ARC
Agence du revenu du Canada
OIRPC
L’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada
MGAP
Maximum des gains annuels ouvrant droit à pension
SV
Sécurité de la vieillesse

Liste des tableaux

Liste des figures

Son Excellence

La Gouverneure générale du Canada

Votre Excellence,

Nous sommes heureux de présenter le Rapport annuel du Régime de pensions du Canada pour l’exercice prenant fin le 31 mars 2020.

Nous vous prions d’agréer, Votre Excellence, l’assurance de notre très haute considération.

L’honorable Chrystia Freeland
Vice-première ministre et ministre des Finances

L’honorable Kamal Khera
Ministre des Aînés

Remarque:

Voici le rapport sur le Régime de pensions du Canada pour l’exercice 2019 à 2020. Ce document est rédigé pour refléter la situation au 31 mars 2020.

Aperçu de l’exercice financier 2019 à 2020

Le maximum des gains ouvrant droit à pension du Régime de pensions du Canada (RPC) est passé de 57 400 $ en 2019 à 58 700 $ en 2020. Le taux de cotisation au RPC de base est demeuré inchangé à 9,9 %. La mise en œuvre progressive du RPC bonifié sur une période de 7 ans, commencée le 1er janvier 2019, s’est poursuivie en 2020 avec un taux de cotisation de 0,6 %, pour un taux de cotisation combiné de 10,5 %.

Au cours de l’exercice se terminant le 31 mars 2020, les cotisationsFootnote 1 au Régime se sont élevées à 56,1 milliards de dollars et en moyenne, tous les mois, 6,1 millions de bénéficiaires du RPC ont reçu des prestations représentant une valeur annuelle totale de 48,9 milliards de dollars, dont :

  • 5,4 millions de bénéficiaires de pension de retraite du RPC ont reçu une valeur totale de 38,3 milliards de dollarsFootnote 2 et 1,5 million de bénéficiaires ont reçu des prestations après-retraite totalisant 683 millions de dollars;
  • 1,1 million d’époux ou conjoints de fait et 62 000 enfants de cotisants décédés ont reçu des prestations de survivant, pour une valeur totale de 5,0 milliards de dollars;
  • 336 000 cotisants invalides et 83 000 enfants de cotisants invalides, ont reçu des prestations d’invalidité pour une valeur totale de 4,6 milliards de dollars; de plus, 17 millions de dollars ont été versés au titre de prestations d’invalidité après-retraite;
  • 167 000 prestations de décès ont été versées, pour une valeur totale de 408 millions de dollars.

Les charges d’exploitation se sont élevées à 2,0 milliards de dollars, soit 4,09 % des 48,9 milliards de dollars versés en prestations.

Au 31 mars 2020, l’actif net total du RPC était évalué à 415,6 milliards de dollars, dont 409,6 milliards de dollars sont gérés par Investissements RPC (dont le nom officiel est l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada). Les 6 milliards de dollars restants sont gérés par Emploi et Développement social Canada (EDSC), qui est responsable de l’administration du Régime.

Remarque :

Les données ci-dessus ont été arrondies. Un même bénéficiaire peut recevoir plus d’un type de prestations.

Régime de pensions du Canada en bref

Les employés et les travailleurs indépendants canadiens âgés de plus de 18 ans cotisent au RPC ou à son équivalent québécois, le Régime de rentes du Québec (RRQ).

Le gouvernement du Canada et les gouvernements provinciaux gèrent ensemble le RPC. Le Québec gère son propre régime, le RRQ, mais participe à la prise des décisions relatives au RPC. Les prestations de chaque régime sont fondées sur les crédits de pension accumulés sous les deux régimes.

Depuis le 1er janvier 2019, le Régime comporte 2 composantes :

  • la composante de base, ou initiale, qui est entrée en vigueur en 1966;
  • la composante bonifiée, qui est entrée en vigueur en 2019 et qui sert de complément à la composante de base.

Remarque :

La section Bonification du RPC, plus loin dans le présent rapport, contient d’autres renseignements à ce sujet.

En savoir plus sur le Régime de rentes du Québec.

Cotisations

Le financement du RPC provient des cotisations obligatoires des employés, des employeurs et des travailleurs indépendants, ainsi que des revenus de placement du Régime. Les employés commencent à cotiser au RPC à l’âge de 18 ansFootnote 3 Tel que l’indique le tableau 1, les employés n’ont pas à cotiser pour la première tranche de 3 500 $ de revenu annuel. Les employés cotisent pour les gains dépassant 3 500 $, jusqu’au plafond de 58 700 $ établi pour 2020.

Depuis le 1er janvier 2020, les employés versent une cotisation de 5,25 % (4,95 % pour le RPC de base et 0,3 % pour le RPC bonifié), et les employeurs versent une cotisation équivalente. Pour les travailleurs indépendants, le taux de cotisation combiné des employés et des employeurs s’applique, soit 10,5 % (9,9 % pour le RPC de base et 0,6 % pour le RPC bonifié) du revenu net d’entreprise, après soustraction des dépenses.

Bien que beaucoup de Canadiens associent le Régime aux pensions de retraite, le RPC offre également des prestations d’invalidité, de décès, de survivant et d’enfant ainsi que des prestations après-retraite. En fait, le RPC gère le plus important régime d’assurance-invalidité de longue durée au Canada. Il verse des prestations mensuelles aux cotisants invalides admissibles et à leurs enfants à charge.

La plupart des calculs de prestations sont basés sur le montant et la durée des cotisations versées au Régime par un cotisant, et sur l’âge auquel il commence à recevoir sa pension. Habituellement, les prestations ne sont pas versées automatiquement; chacun doit présenter une demande. Il y a toutefois 2 exceptions :

  • depuis 2020, les aînés admissibles qui n’ont pas encore commencé à percevoir leur pension de retraite du RPC sont inscrits de manière proactive à l’âge de 70 ans;
  • les prestations après-retraite commencent automatiquement l’année qui suit le versement des cotisations après-retraite effectué par le travailleur.
Tableau 1: Cotisations au RPC pour 2020
Cotisations au RPC Montant
Maximum des gains ouvrant droit à pension pour l’année (MGAP) 58 700,00 $
Exemption de base pour l’année (EBA) 3 500,00 $
Maximum des gains cotisables pour l’année 55 200,00 $
Cotisation annuelle maximale de l’employé et de l’employeur (5,25 % chacun) 2 898,00 $
Cotisation annuelle maximale du travailleur indépendant (10,5 %) 5 796,00 $

Bénéficiaires et prestations

Compte tenu du vieillissement de la population, le nombre de bénéficiaires du RPC a augmenté de façon constante au cours de la dernière décennie. Par conséquent, les dépenses en prestations ont également augmenté.

Figure 1: Bénéficiaires et dépenses en prestations du RPC par exercice financier
Prestataires et dépenses en prestations du RPC par exercice
Figure 1 – Version texte

RPC : Bénéficiaires et dépenses en prestations par exercice financier

Graphique 1 : Nombre de bénéficiaires

Exercice financier (année) Nombre de bénéficiaires (en millions)
2018 à 2019 5,9
2019 à 2020 6,1

Graphique 2 : Dépenses en prestations

Exercice financier (année) Dépenses en prestations (en milliards de dollars)
2018 à 2019 46,5
2019 à 2020 48,9

Figure 2 : Pourcentage des dépenses du RPC pour l’exercice financier 2019 à 2020 par type de prestation
Pourcentage des dépenses du RPC pour l’exercice financier 2019 à 2020

Remarque: Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Figure 2 – Version texte

RPC : Pourcentage de dépenses pour l'exercice financier 2018 à 2019 par type de prestation

Graphique 1
Type de prestations Pourcentage des dépenses
Retraite (moins les versements excédentaires) 78,2
Invalidité 9,4
Survivant 11
Après-retraite 1,4
Graphique 2
Type de prestations Pourcentage des dépenses
Invalidité (y compris les prestations d'invalidité après-retraite) 93,1
Enfants à charge de cotisants invalides 6,9
Graphique 3
Type de prestations Pourcentage des dépenses
Survivant 88,4
Décès 7,6
Enfants à charge de cotisants décédés 4,0

Remarque: Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Prestations de retraite

Le RPC offre 2 prestations de retraite :

  • la pension de retraite du RPC;
  • la prestation après-retraite aux personnes qui continuent de travailler et de cotiser tout en touchant leur pension de retraite.

Pour l’exercice se terminant le 31 mars 2020, les prestations de retraite (les pensions de retraite et les prestations après-retraiteFootnote 4) ont représenté 79,6 % (38,9 milliards de dollars) du total des prestations versées (48,9 milliards de dollars) par le Régime.

Pension de retraite

La pension de retraite mensuelle est la principale prestation du RPC. Pour avoir droit à sa pension de retraite, le demandeur doit avoir fait au moins 1 cotisation valide au Régime et avoir atteint l’âge de 60 ans. Le montant de la pension de retraite accordée à chaque cotisant dépend du montant total des cotisations qu’il a versé au RPC, du nombre d’années pendant lesquelles il a cotisé et de l’âge auquel il commence à recevoir sa pension de retraite.

Pendant l’exercice prenant fin le 31 mars 2020, le RPC a versé au total 38,2 milliards de dollars Footnote 5 en pensions de retraite à 5,4 millions de bénéficiaires. En janvier 2020, la prestation mensuelle maximale versée à une personne âgée de 65 ans était de 1 175,83 $. Pour l’exercice financier 2019 à 2020, le montant mensuel moyen versé était de 594,99 $.

Ajustements pour les demandes anticipées ou différées de la pension de retraite

De nos jours, les Canadiens vivent plus longtemps et en meilleure santé, et la transition du travail à la retraite est de plus en plus diversifiée. Le Régime offre une certaine souplesse aux travailleurs âgés qui sont en voie de prendre leur retraite.

Les cotisants au RPC peuvent choisir le moment qui leur convient le mieux pour commencer à recevoir leur pension de retraite en fonction de leur situation personnelle et de leurs besoins. Les cotisants ont la flexibilité voulue pour toucher leur pension de retraite avant ou après l’âge normal de la retraite (65 ans). Pour assurer le traitement équitable des cotisants et des bénéficiaires, les cotisants qui touchent leur pension de retraite après l’âge de 65 ans reçoivent un montant plus élevé. Ce rajustement reflète le fait que ces bénéficiaires, en moyenne, cotiseront au Régime pendant une plus longue période, mais recevront leur pension pendant une période plus courte. Par contre, ceux qui touchent leur pension de retraite avant l’âge de 65 ans reçoivent un montant moindre, car en moyenne, ils cotisent au RPC pendant une période plus courte, mais toucheront leur pension pendant une période plus longue.

Pension de retraite versée avant 65 ans

Pour les personnes qui commencent à recevoir leur pension de retraite avant l’âge de 65 ans, le montant de leur pension est réduit de façon permanente de 0,6 % par mois. Cela signifie qu’un cotisant choisissant de toucher sa pension de retraite à l’âge de 60 ans recevra une pension de retraite annuelle inférieure de 36 % au montant qu’il aurait reçu s’il avait choisi de prendre sa retraite à 65 ans.

Pension de retraite versée après 65 ans

Pour les personnes qui commencent à recevoir leur pension de retraite après l’âge de 65 ans, le montant de leur pension est augmenté de façon permanente de 0,7 % par mois supplémentaire. Cela signifie qu’un cotisant choisissant de repousser le moment où il touchera sa pension de retraite, par exemple à l’âge de 70 ans, recevra une pension de retraite annuelle supérieure de 42 % au montant qu’il aurait reçu s’il avait choisi de prendre sa retraite à 65 ans.

Comme il n’y a pas d’avantage financier supplémentaire à attendre au-delà de l’âge de 70 ans, depuis 2020, les personnes qui n’ont pas encore demandé à toucher leurs pensions de retraite sont inscrites de manière proactive dès qu’elles atteignent cet âge.

Tableau 2 : Paiements de la pension de retraite mensuelle maximale entre 60 et 70 ans en 2020
Pension de retraite mensuelle maximale avant 65 ans
(ajustement à la baisse de 0,6 % par mois)
Pension de retraite mensuelle maximale Pension de retraite mensuelle maximale après 65 ans
(ajustement à la hausse de 0,7 % par mois)
60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70
753 $ 837 $ 922 $ 1 007 $ 1 091 $ 1 175,83 $ 1 275 $ 1 373 $ 1 472 $ 1 571 $ 1 670 $
-36 % -28,8 % -21,6 % -14,4 % -7,2 % Aucun ajustement +8,4 % +16,8 % +25,2 % +33,6 % +42 %

Remarque: Les données ci-dessus ont été arrondies et calculées à la date à laquelle le bénéficiaire atteint l’âge indiqué dans le tableau (par exemple à l’âge de 60 ans et 0 mois).

Prestations après-retraite

La prestation après-retraite permet aux bénéficiaires de la pension de retraite du RPC qui travaillent toujours d’augmenter leur revenu de retraite en continuant de cotiser au Régime, même s’ils touchent déjà le montant maximal de la pension de retraite du RPC.

Pour les Canadiens ayant entre 60 et 64 ans qui touchent une pension de retraite du RPC ou du RRQ et qui travaillent à l’extérieur du Québec, les cotisations au RPC pour la prestation après-retraite sont obligatoires, tandis que les bénéficiaires d’une pension de retraite âgés de 65 à 70 ans qui travaillent peuvent choisir de continuer ou non à verser des cotisations. Les cotisations cessent lorsque l’âge de 70 ans a été atteint. Les cotisations à la prestation après-retraite déterminent uniquement l’admissibilité à la prestation d’invalidité après-retraite.

Pour un bénéficiaire qui travaille, chaque année de cotisations donne lieu à une prestation après-retraite payable au cours de l’année suivante. Cette nouvelle prestation après-retraite s’ajoute au montant total du RPC de la personne, y compris toute prestation après-retraite gagnée précédemment. Le montant de chaque prestation après-retraite est indexé au coût de la vie et est payable jusqu’au décès du cotisant.

Pendant l’exercice prenant fin le 31 mars 2020, le RPC a versé 683 millions de dollars en prestations après-retraite à 1,5 million de bénéficiaires d’une pension de retraite. Le montant mensuel maximal pour une seule prestation après-retraite à l’âge de 65 ans était de 29,40 $ pour l’année 2020. Le montant mensuel moyen pour l’exercice 2020 versé pour une seule prestation après-retraite était de 13,86 $. Cependant, de nombreuses personnes reçoivent des prestations après-retraite multiples basées sur plusieurs années de cotisations, de sorte que le montant total moyen des prestations après-retraite reçues s’élevait à 41,19 $.

Prestations d’invalidité

Le RPC offre 3 prestations d’invalidité :

  • la pension d’invalidité mensuelle du RPC versée aux cotisants en âge de travailler qui ont une invalidité grave et prolongée et qui ont des cotisations récentes suffisantes;
  • la nouvelle prestation d’invalidité après-retraite offerte aux bénéficiaires d’une pension de retraite de moins de 65 ans qui répondent aux mêmes critères d’invalidité;
  • une prestation à taux fixe versée aux enfants à charge des bénéficiaires invalides.

Pour l’exercice se terminant le 31 mars 2020, un montant total de 4,6 milliards de dollars en prestations a été versé à 336 000 bénéficiaires en situation d’invalidité et à 83 000 enfants de bénéficiaires ayant une invalidité. Ces prestations représentent 9,4 % de toutes les prestations que le Régime a versées pendant cette année.

La pension d’invalidité inclut une somme fixe mensuelle, qui s’élevait à 505,79 $ en 2020. Elle inclut également un montant lié aux gains représentant 75 % de la pension de retraite fondée sur les cotisations de l’individu au Régime avant le début de leur invalidité. En 2020, la pension d’invalidité maximale s’élevait à 1 387,66 $ par mois. Pour l’exercice 2020, le montant mensuel moyen versé était de 943,34 $.

La prestation d’invalidité après retraite introduite en 2019 est destinée aux bénéficiaires d’une pension de retraite du RPC jugés être atteints d'une invalidité, mais qui ne sont pas admissibles à une pension d’invalidité du fait qu’ils reçoivent une pension de retraite du RPC. Ces personnes peuvent recevoir la prestation d’invalidité après-retraite en plus de leur pension de retraite. La valeur du montant de la prestation d’invalidité après retraite est égale à une somme fixe de la pension d’invalidité, qui était de 505,79 $ par mois en 2020. Au total, 17 millions de dollars ont été versés en prestations d’invalidité après retraite au cours de l’exercice 2020.

La prestation versée aux enfants à charge des bénéficiaires en situation d’invalidité est une somme fixe. En 2020, ce montant s’élevait à 255,03 $ par mois. Pour y avoir droit, les enfants doivent être âgés de moins de 18 ans ou moins de 25 ans et fréquenter à plein temps une école ou une université.

Prestations de survivant

Le RPC offre 3 prestations de survivant :

  • une pension de survivant mensuelle;
  • la prestation à taux fixe pour enfant est versée aux enfants à charge des bénéficiaires décédés;
  • une prestation de décès en un seul montant forfaitaire.

Au cours de l’exercice se terminant le 31 mars 2020, un montant total de 5,4 milliards de dollars a été versé en prestations de survivant. Ces prestations représentent 11 % de toutes les prestations que le RPC a versées pendant cet exercice.

Les pensions de survivant sont versées à l’époux ou au conjoint de fait survivant d’un cotisant qui a versé des cotisations suffisantes au Régime. Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, 1,1 million de survivants ont reçu un montant mensuel moyen de pension de 342,40 $. Le montant de la pension dépend de plusieurs facteurs, dont les cotisations versées au Régime par le cotisant décédé, l’âge de l’époux ou du conjoint de fait survivant et le fait que le survivant touche ou non d’autres prestations du RPC. Depuis 2019, les pensions de survivant ne sont plus réduites pour les survivants sans enfant qui ne sont pas atteints d'une invalidité et qui étaient âgés de moins de 45 ans au décès du cotisant.

Des règles spéciales ont été mises en place et permettent de combiner la pension de survivant du RPC à la pension de retraite ou à la pension d’invalidité afin de former une seule prestation combinée. La pension de survivant maximale pour 2020 était de 638,28 $ par mois pour les survivants de moins de 65 ans. La pension comprend une somme fixe de 197,34 $ et une somme proportionnelle aux gains (équivalant à 37,5 % de la pension de retraite du cotisant décédé). La pension mensuelle maximale versée à une personne âgée de 65 ans ou plus était de 705,50 $; cette somme correspond à 60 % de la pension de retraite du cotisant décédé.

Le montant des prestations versées aux enfants à charge de cotisants décédés est fixe. En 2020, ce montant s’élevait à 255,03 $ par mois. Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, 62 000 enfants de cotisants décédés ont reçu des prestations. Pour y avoir droit, les enfants doivent être âgés de moins de 18 ans ou moins de 25 ans et fréquenter à plein temps une école ou une université.

La prestation de décès du RPC est un montant forfaitaire versé à la succession du cotisant. Avant 2019, la prestation de décès correspondait à 6 fois le montant de la pension de retraite mensuelle du cotisant décédé, jusqu’à concurrence de 2 500 $. Toutefois, depuis le 1er janvier 2019, la prestation de décès n’est plus déterminée en fonction des gains et est un montant fixe de 2 500 $. Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, le montant moyen versé pour la prestation de décès s’élevait à 2 483,05 $Footnote 6.

Résumé des prestations

Pour obtenir des renseignements à jour sur les paiements du RPC, consultez le rapport trimestriel sur le RPC et la SV.

Tableau 3 : Paiements mensuels par type de prestation
Type de prestation Montant mensuel maximal pour 2020 Montant mensuel moyen
(pour l’exercice financier 2019 à 2020)
Pension de retraite 1 175,83 $* 594,99 $
Prestation après-retraite 29,40 $* 13,86 $
Pension d’invalidité 1,387,66 $ 943,34 $
Pension de survivant – 65 ans et plus 705,50 $ 320,60 $
Pension de survivant – moins de 65 ans 638,28 $ 435,77 $
Prestation de décès (montant unique) 2 500,00 $ 2 483,05 $

*à l’âge de 65 ans

Dispositions sur la protection des prestations

Le RPC comprend des dispositions qui prévoient un dédommagement pour les périodes de gains faibles ou nuls. Dans le cadre de la composante de base du RPC, l’exclusion des périodes de gains faibles ou nuls du calcul des gains moyens permet d’augmenter le montant des prestations du Régime. La composante bonifiée du RPC offre une protection semblable au moyen de dispositions d’attribution de gains en vertu desquelles des gains sont attribués à des cotisants dans certaines circonstances.

Clause d’exclusion générale

Dans le cadre de la composante de base du RPC, la clause d’exclusion générale permet de compenser des périodes de gains faibles ou nuls attribuables au chômage, au retour aux études ou à d’autres raisons. Il est possible d’exclure du calcul des gains moyens jusqu’à 17 % (soit un maximum de 8 ans) de la période cotisable durant laquelle les gains ont été les moins élevés. Ainsi, le montant des prestations augmente pour la plupart des personnes.

Clause d’exclusion pour les personnes de plus de 65 ans

Dans le cadre de la composante de base du RPC, la clause d’exclusion pour les personnes de plus de 65 ans permet de remplacer des périodes de gains relativement faibles avant 65 ans par des gains supérieurs après 65 ans. Elle peut aider à augmenter le montant des prestations des personnes qui continuent de travailler et de cotiser au RPC après avoir atteint l’âge de 65 ans, mais qui ne reçoivent pas encore la pension de retraite du RPC.

La valeur des prestations du RPC de la composante bonifiée se fonde sur la moyenne des gains des 40 meilleures années d’un cotisant. Ce calcul reproduit en grande partie les effets des clauses d’exclusion générale et d’exclusion des personnes de plus de 65 ans. Par exemple, cela signifie que les sept années au cours desquelles les gains ont été les plus faibles seront exclues du calcul des prestations d’un cotisant qui a contribué au RPC bonifié entre 18 et 65 ans. De même, une personne qui continue de travailler et de cotiser après 65 ans pourra utiliser ces gains pour déterminer la valeur de ses prestations, en remplaçant les années antérieures pendant lesquelles elle a touché des gains plus faibles par des gains plus élevés.

Dispositions pour élever des enfants

Dans le cadre de la composante de base du RPC, la clause d’exclusion pour élever des enfants permet d’exclure du calcul des prestations les périodes pendant lesquelles un cotisant est demeuré à la maison ou a réduit sa participation au marché du travail pour s’occuper d’un enfant de moins de 7 ans. Chaque mois entre la naissance de l’enfant et le moment où il atteint l’âge de 7 ans peut être exclu du calcul des prestations, dans la mesure où le cotisant répond aux critères de cette disposition. En plus d’augmenter le montant des prestations, cette clause peut aussi aider les personnes qui font une demande de prestation de survivant ou d’invalidité à satisfaire aux exigences de cotisation pour être admissibles aux prestations.

Dans le cadre de la composante bonifiée du RPC, la clause d’attribution pour élever des enfants attribue des gains au parent qui est demeuré à la maison ou qui a réduit sa participation au marché du travail pour s’occuper d’enfants de moins de 7 ans. Plus précisément, un crédit sera alloué à chaque année pendant laquelle un parent s’occupe d’un enfant de moins de 7 ans, si ce crédit est plus élevé que les gains réels du parent au cours de cette année. La valeur du crédit attribué repose sur les gains du parent au cours des 5 années précédant la naissance ou l’adoption d’un enfant. Ce crédit attribué s’additionnera aux gains moyens du parent, ce qui augmentera la valeur de leurs prestations sous la composante bonifiée du RPC.

Clause d’exclusion pour invalidité et attribution de crédit en cas d’invalidité

Dans le cadre de la composante de base du RPC, les périodes pendant lesquelles les cotisants sont invalides aux termes de la loi sur le RPC ne sont pas prises en compte dans leur période de cotisation, ce qui évite de pénaliser les cotisants incapables d’effectuer tout type de travail véritablement rémunérateur.

Dans le cadre de la composante bonifiée du RPC, un crédit sera attribué aux cotisants qui développent une invalidité en 2019 ou après pour les mois au cours desquels ils sont atteints d'une invalidité, conformément à la loi sur le RPC. La valeur du crédit attribué repose sur les gains du cotisant au cours des 6 années précédant l'apparition de l'invalidité. Ces crédits serviront à calculer la pension de retraite du cotisant ou toute pension de survivant subséquente.

Autres caractéristiques

Le RPC compte également de nombreuses caractéristiques progressives qui tiennent compte des situations familiales et individuelles, notamment le partage des pensions, le partage des crédits, la transférabilité et l’indexation.

Partage de la pension

Le partage des pensions permet aux conjoints de droit ou de fait qui vivent ensemble et qui reçoivent chacun 1 pension de retraite du RPC de partager une partie de leur pension. Si 1 seul des 2 conjoints a cotisé au Régime, cette caractéristique lui permet de partager sa pension avec son conjoint ou sa conjointe. Le montant partagé dépend de la durée de l’union et de la période cotisable conjointe aux fins du RPC. Le partage des pensions constitue une mesure de protection financière pour les époux ou les conjoints de fait qui disposent d’un plus faible revenu. Le partage des pensions n’entraîne ni augmentation ni diminution du montant total des pensions de retraite versées, mais il peut entraîner des économies d’impôt. Chaque personne doit payer l’impôt exigible sur la somme reçue comme pension.

Partage des crédits

Lorsqu’un mariage ou une union de fait prend fin, les conjoints peuvent partager à montant égal les crédits de pension du RPC qu’ils ont accumulés au cours de leur vie commune si l’un des conjoints le demande pour lui-même ou au nom de son conjoint. Cette division s’appelle « partage des crédits ». Les crédits peuvent être partagés même si seulement 1 des conjoints de droit ou de fait a contribué au Régime. Le partage des crédits peut accroître le montant des prestations du RPC et même entraîner l’admissibilité aux prestations. Cette mesure peut également réduire le montant des prestations pour 1 des ex-conjoints. Le partage des crédits modifie de façon permanente le registre des gains, et ce, même après le décès de l’ex-conjoint de droit ou de fait.

Transférabilité

Peu importe le nombre de fois que les travailleurs changent d’emploi et peu importe la province ou le territoire dans lequel ils travaillent, la protection du RPC et du RRQ est continue.

Indexation

Les prestations du RPC sont indexées au coût de la vie. Le montant des prestations est rajusté en janvier de chaque année pour tenir compte de l’augmentation de l’indice des prix à la consommation rapporté par Statistique Canada. Au fil des ans, la valeur des prestations du RPC est protégée contre l’inflation.

Bonification du RPC

Le gouvernement du Canada a collaboré avec les provinces et les territoires afin de renforcer le système de revenu de retraite en bonifiant le RPC. À la suite de la conclusion d’un accord de principe historique par les ministres des Finances du Canada en juin 2016, la bonification du RPC est entrée en vigueur le 1er janvier 2019.

La bonification du RPC a été conçue pour compléter le RPC de base (ou RPC original). Elle sert de complément à la composante originale du Régime, qui a été lancé en 1966. La bonification du RPC a été conçue pour être entièrement capitalisée, ce qui signifie que les prestations bonifiées s’accumuleront graduellement au fil du temps au fur et à mesure que les individus travailleront et cotiseront. Chaque année de cotisation au RPC bonifié permettra aux travailleurs d’accumuler des prestations supplémentaires partielles. Les prestations entièrement bonifiées seront versées, de manière générale, après environ 40 ans de cotisations.

Comme l’indique la figure 3, la pension de retraite du RPC pleinement bonifiée représentera un tiers des gains moyens admissibles d’un cotisant, comparativement à un quart à l’heure actuelle. La limite maximale des gains admissibles couverts par le RPC augmentera également de 14 %. Une fois entièrement mis en œuvre, ces changements augmenteront de plus de 50 % la pension de retraite maximale.

La bonification permettra également d’augmenter le montant des prestations après retraite ainsi que les pensions d’invalidité et de survivant en fonction du montant des cotisations.

La bonification n’aura aucune incidence sur l’admissibilité aux prestations du RPC ou sur le montant des prestations que reçoivent déjà les bénéficiaires. Les personnes qui ne travaillent pas et qui ne cotisent pas au RPC en 2019 ou après cette date ne seront pas touchées par la bonification.

Figure 3 : Schéma du taux de remplacement lié à la bonification et maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (MGAP)
Schéma du taux de remplacement lié à la bonification et maximum des gains annuels ouvrant droit à une pension (MGAP)
Figure 3 – Version texte

La figure 3 présente le taux de remplacement et le maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (MGAP) lié à la bonification du RPC. Le schéma présente les 2 composantes de la bonification du RPC et l'interaction entre ces 2 composantes et le RPC de base. La première composante se trouve au-dessus du RPC actuel et augmente le taux de remplacement de 25 % à 33 % dans la même fourchette de gains. La deuxième composante prévoit un taux de remplacement de 33 % pour les gains au-delà du maximum annuel des gains ouvrant droit à pension (MGAP), soit jusqu'à 1,14 % du MGAP.

Cotisations au RPC bonifié

La mise en œuvre échelonnée sur 7 ans pour la bonification a débutée en 2019. Les changements apportés aux cotisations sont indiqués à la figure 4 et comprennent les éléments clés suivants :

  • le taux de cotisation au RPC qui est appliqué à la fourchette de gains admissibles existante (de 3 500 $ à la limite maximale établie à 58 700 $ en 2020) augmentera de 2 points de pourcentage par rapport au RPC de base. Cela signifie que le taux de cotisation passera progressivement à 11,9 % d’ici 2023 (divisé en parts égales entre les employeurs et les employés, tandis que les travailleurs indépendants cotiseront au taux complet);
  • en 2024, les travailleurs commenceront à cotiser en fonction d’une fourchette de gains élargie. Cette fourchette commencera à la limite actuelle des gains, appelée le maximum des gains annuels ouvrant droit à pension, et s’étendra jusqu’à une nouvelle limite, qui augmentera de 14 % d’ici 2025 et dont la mise en œuvre sera échelonnée sur 2 ans. Le taux de cotisation sur les gains dans cette nouvelle fourchette sera de 8 % (divisé en parts égales entre les employeurs et les employés, tandis que les travailleurs indépendants cotiseront au taux complet).
Figure 4 : Schéma de l’augmentation progressive des cotisations
Figure 4 : Schéma de l’augmentation progressive des cotisations
Figure 4 – Version texte

La figure 4 présente une description graphique de l’augmentation progressive des cotisations en deux étapes pour la bonification du RPC, de même que l'interaction entre l’augmentation progressive des cotisations avec le RPC de base. La première étape consiste à augmenter progressivement le taux de cotisation de 2 % pendant une période de 5 ans, soit de 2019 à 2023, selon la même fourchette des gains couverte par le RPC de base. Lorsque la première étape sera entièrement mise en œuvre, cette mesure se traduira par un taux de cotisation combiné de 11,9 % sur ces gains. La deuxième étape consiste à mettre en place un nouveau taux de cotisation de 8 % basé sur les gains au-delà du maximum annuel des gains ouvrant droit à pension (MGAP), soit jusqu'à 114 % du MGAP. Cette deuxième étape sera mise en œuvre pendant une période de 2 ans, soit de 2024 à 2025.

*Projection du Bureau de l'actuaire en chef

Obtenir de plus amples renseignements sur le RPC bonifié.

Accords internationaux de sécurité sociale

De nombreuses personnes ont vécu ou ont travaillé au Canada et dans d’autres pays. Par conséquent, le Canada a conclu des accords de sécurité sociale avec d’autres pays afin de permettre à ces personnes d’être admissibles à des prestations du RPC et à des pensions des pays partenaires. De plus, les accords de sécurité sociale permettent aux entreprises canadiennes et à leurs employés qui travaillent à l’étranger de façon temporaire de continuer à cotiser au RPC. Cela leur évite d’avoir à cotiser aux programmes de sécurité sociale de l’autre pays pour le même emploi.

En date du 31 mars 2020, le Canada avait conclu des accords de sécurité sociale avec 60 pays, dont 59 sont en vigueur (consulter le tableau 4). Des négociations sont en cours avec de nombreux pays en vue de la signature des accords de sécurité sociale.

Le Canada a conclu un accord de sécurité sociale avec les pays suivants.

Tableau 4 : Accords de sécurité sociale
Pays Date d’entrée en vigueur
Allemagne 1er avril 1988
Antigua-et-Barbuda 1er janvier 1994
Australie 1er septembre 1989
Autriche 1er novembre 1987
Barbade 1er janvier 1986
Belgique 1er janvier 1987
Brésil 1er août 2014
Bulgarie 1er mars 2014
Chili 1er juin 1998
Chine* 1er janvier 2017
Chypre 1er mai 1991
Croatie 1er mai 1999
Danemark 1er janvier 1986
Dominique 1er janvier 1989
Espagne 1er janvier 1988
Estonie 1er novembre 2006
États-Unis 1er août 1984
Finlande 1er février 1988
France 1er mars 1981
Grèce 1er mai 1983
Grenade 1er février 1999
Hongrie 1er octobre 2003
Inde 1er août 2015
Irlande 1er janvier 1992
Islande 1er octobre 1989
Israël* 1er septembre 2003
Italie 1er janvier 1979
Jamaïque 1er janvier 1984
Japon 1er mars 2008
Jersey et Guernesey 1er janvier 1994
Lettonie 1er novembre 2006
Lituanie 1er novembre 2006
Luxembourg 1er avril 1990
République de Corée 1er mai 1999
République de Macédoine du Nord 1er novembre 2011
Malte 1er mars 1992
Maroc 1er mars 2010
Mexique 1er mai 1996
Norvège 1er janvier 1987
Nouvelle-Zélande 1er mai 1997
Pays-Bas 1er octobre 1990
Pérou 1er mars 2017
Philippines 1er mars 1997
Pologne 1er octobre 2009
Portugal 1er mai 1981
République slovaque 1er janvier 2003
République tchèque 1er janvier 2003
Roumanie 1er novembre 2011
Royaume-Uni* 1er avril 1998
Saint-Kitts-et-Nevis 1er janvier 1994
Saint-Vincent-et-les Grenadines 1er novembre 1998
Sainte-Lucie 1er janvier 1988
Serbie 1er décembre 2014
Slovénie 1er janvier 2001
Suède 1er janvier 1986
Suisse 1er octobre 1995
Trinité-et-Tobago 1er juillet 1999
Turquie 1er janvier 2005
Uruguay 1er janvier 2002

*Les accords de sécurité sociale avec la Chine, Israël et le Royaume-Uni exemptent les employeurs et leurs employés affectés temporairement à l’étranger de l’obligation de cotiser au régime de sécurité sociale du pays. Ils ne renferment pas de dispositions concernant l’admissibilité aux prestations de retraite.

De plus, un accord de sécurité sociale a été signé avec l’Albanie. Il entrera en vigueur une fois que les formalités juridiques seront terminées dans les 2 pays.

Prélèvement et comptabilisation des cotisations

Toutes les cotisations au RPC sont remises à l’Agence du revenu du Canada (ARC). De plus, l’ARC évalue et vérifie les gains et les cotisations, conseille les employeurs et les employés au sujet de leurs droits et responsabilités, effectue des vérifications, et fait les rapprochements entre les déclarations et les relevés T4. Pour confirmer que les exigences en matière de cotisations sont respectées, l’ARC suit un processus de contrôle de la conformité et de l’exécution qui peut exiger, par exemple, le rapprochement de données informatisées ou une vérification sur place.

En date du 31 mars 2020, l’ARC a annoncé qu’il existait 1 920 859 comptes d’employeurs. Pendant l’exercice prenant fin le 31 mars 2020, l’ARC a effectué 39 712 vérifications afin de promouvoir la conformité aux exigences de retenir, de déclarer et de verser les retenues à la source de l’employeur. Au cours du présent exercice, les employeurs et les employés ont versé environ 95 % des cotisations. Les 5 % qui restent proviennent des travailleurs indépendants. Pour l’exercice financier 2019 à 2020, les cotisations totalisaient 56,1 milliards de dollars.

Services aux cotisants et aux bénéficiaires

Au sein d’Emploi et Développement social Canada (EDSC), Service Canada est le point d’accès du gouvernement du Canada pour tous les services aux Canadiens. De concert avec d’autres ministères, il permet aux Canadiens d’accéder facilement à un éventail grandissant de programmes et de services gouvernementaux.

Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, Service Canada a continué de veiller à ce que les Canadiens admissibles reçoivent les pensions de retraite du gouvernement auxquelles ils ont droit et à inciter les Canadiens à planifier activement leur retraite et à s’y préparer. De plus amples renseignements sur le RPC sont offerts sur Internet, par téléphone ou en personne à l’un des Centres Service Canada, et par l’intermédiaire des services mobiles réguliers et occasionnels dans les collectivités.

Service Canada fait la promotion de l’utilisation des services en ligne par divers moyens, notamment :

  • en incluant des encarts ciblés lors d’envois saisonniers, par exemple pendant la période de production des déclarations de revenus;
  • en ajoutant des messages à la correspondance destinée aux Canadiens;
  • en diffusant des messages sur les sites Web du gouvernement du Canada;
  • en communiquant des messages par téléphone par l’intermédiaire de son réseau de centres d’appels sur les pensions;
  • en fournissant des renseignements en personne par l’entremise des employés des Centres Service Canada.

Service Canada continue de mettre de l’avant son programme de services électroniques en apportant des améliorations à l’outil en ligne Mon dossier Service Canada. Les clients du RPC peuvent accéder facilement et de façon sécurisée à leurs renseignements personnels en ligne. En fait, Mon dossier Service Canada offre la possibilité aux personnes de présenter une demande de pension de retraite du RPC à partir du même endroit. Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, environ 149 000 personnes (soit 48 % de toutes les demandes) ont soumis une demande de pension de retraite du RPC en ligne, ce qui représente une augmentation de 5 % par rapport à l’année dernière.

À l’aide de Mon dossier Service Canada, les clients du RPC peuvent faire des demandes de renseignements, effectuer des transactions et, s’ils vivent au Canada, mettre à jour leur adresse postale, leur numéro de téléphone et leur renseignement de dépôt direct. Ils peuvent également consulter et imprimer des copies de leurs relevés d’impôt pour l’année en cours et les 6 années précédentes, consulter et imprimer une copie officielle de leur État de compte du cotisant, consulter les 2 dernières années de leurs paiements, imprimer une lettre d’attestation de prestations, présenter une demande de retenue volontaire d’impôt fédéral et ajouter, modifier ou révoquer leur consentement à communiquer les renseignements accordé à une personne autorisée à agir en leur nom. Depuis janvier 2020, les Canadiens peuvent demander la prestation d’invalidité du RPC en ligne en utilisant leur compte Mon dossier Service Canada. Pour les détails, consultez la page de Service Canada.

Pour plus de détails, consultez Mon dossier Service Canada.

Service Canada continue de mettre en œuvre une stratégie complète d’amélioration des services du RPC, qui permettra aux Canadiens d’avoir accès à des services électroniques de plus en plus conviviaux et de profiter d’un processus de résolution des problèmes plus rapide.

Traitement des prestations

Service Canada continue d’exécuter le RPC par l’entremise d’un réseau de 10 centres de traitement situés partout au pays. Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, Service Canada :

  • a traité plus de 7,7 millions de transactions, dont 1,7 million visant à amorcer ou à renouveler le versement de prestations, et 6 millions visant à modifier des montants de prestations ou à réviser des comptes;
  • a effectué plus de 71 millions de paiements d’une valeur de 48,9 milliards de dollars à 6,1 millions de bénéficiaires, dont 4,6 milliards de dollars versés à 419 000 bénéficiaires qui touchent des prestations d’invalidité du RPC;
  • a aidé 149 000 Canadiens à présenter leur demande de prestations de retraite du RPC en ligne, et a entièrement automatisé le règlement de 980 000 nouvelles demandes de prestations après retraite;
  • a répondu à 2,4 millions de demandes de renseignements sur le RPC et la Sécurité de la vieillesse par l’intermédiaire des agents spécialisés de ses centres d’appels, et réglé 2,9 millions d’appels au moyen de son système de réponse vocale interactive.

Le versement en temps opportun des prestations du RPC demeure une priorité. Dans l’ensemble, Service Canada vise à verser aux clients admissibles leur pension de retraite du RPC dans le premier mois de leur admissibilité, en se fixant comme objectif d’y parvenir 90 % du temps. Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, le Ministère a dépassé cet objectif en réussissant dans une proportion de 97 % (consulter le tableau 5).

Le Ministère continue de s’employer à améliorer le versement des prestations d’invalidité du RPC, en particulier pour les personnes atteintes d’une maladie en phase terminale ou d’un problème de santé grave. En janvier 2020, le ministère a lancé l'application en ligne de prestations d'invalidité du RPC à travers leur compte Mon dossier Service Canada, ce qui raccourcit le processus de demande et améliore la compréhension de l’éligibilité. Le ministère a également simplifié le formulaire de demande sur papier en se fondant sur un design orienté vers le client, réduisant le formulaire de 40 à 15 pages. En mars 2019, une trousse interactive sur l’invalidité du RPC fut introduite, dans le but d’assister les demandeurs, ainsi que les organisations tierces et les professionnels de la santé qui aident des clients avec leur demande de prestations d’invalidité du RPC.

Tableau 5 : Normes de service du Régime de pensions du Canada
Norme de service Objectif national Résultats nationaux de l’exercice financier 2019 à 2020 Délai de traitement moyen
Demande de pension de retraite du RPC
Prestations versées au cours du premier mois d’admissibilité
90 % 97 % 23 jours civils
Demande de prestations d’invalidité du RPC
Décision rendue dans les 120 jours civils suivant la réception de la demande dûment remplie
80 % 54 % 125 jours civils
Demande de prestations d’invalidité du RPC pour un demandeur ayant une maladie en phase terminale
Décision rendue dans les 5 jours ouvrables suivant la réception de la demande dûment remplie
95 % 92 % 4 jours ouvrables
Demande de prestations d’invalidité du RPC pour un demandeur ayant un problème de santé grave
Décision rendue dans les 30 jours civils suivant la réception de la demande dûment remplie
80 % 92 % 19 jours civils
Réexamen d’une demande de prestations d’invalidité du RPC
Décision rendue dans les 120 jours civils suivant la réception de la demande
80 % 62 % 122 jours civils

Processus d’appel

Les clients qui ne sont pas satisfaits de la décision découlant du réexamen par le ministre concernant une demande de prestations du RPC peuvent interjeter appel devant le Tribunal de la sécurité sociale.

Le Tribunal est un tribunal administratif indépendant qui rend des décisions quasi judiciaires sur des appels liés au Régime de pensions du Canada, à la Loi sur la sécurité de la vieillesse et à la Loi sur l’assurance-emploi.

Le Tribunal se compose de 2 divisions :

  • la Division générale; et
  • la Division d’appel.

La Division générale comporte 2 sections distinctes :

  • la section de la sécurité du revenu; et
  • la section de l’assurance-emploi.

La section Sécurité du revenu de la Division générale est chargée d’entendre les appels liés aux prestations du RPC, ainsi que les appels liés à la Sécurité de la vieillesse (SV). La Division d’appel entend les appels de la Division générale.

Le Tribunal de la sécurité sociale dispose de normes de service qui fixent le nombre de jours nécessaires pour traiter les appels dans des circonstances normales (consulter le tableau 6). Il a mis en œuvre des navigateurs pour guider les requérants au travers du processus d’appel, et les aider à être prêts plus rapidement et mieux préparés pour leur audience. Il a également été capable de céduler des audiences plus tôt en offrant des audiences par vidéoconférence au moyen d’appareils personnels.

Tableau 6 : Normes de service pour le traitement des appels
Norme de service Objectif Résultats de l’exercice financier 2019 à 2020 Délai moyen de traitement
Division générale – Appels du RPC
Décision finale rendue dans un délai de 70 jours dès que les parties sont prêtes à participer à l’audience
80 % 60 % 81 jours civils
Division d’appel – Appels du RPC
Décision relative à une demande de permission d’en appeler rendue dans les 60 jours suivant le dépôt de l’appel
85 % 92 % 30 jours civils
Division d’appel – Appels du RPC
Décision finale rendue dans les 210 jours suivant la date à laquelle la permission d’en appeler a été accordée
85 % 94 % 115 jours civils

En savoir plus sur les normes de service en matière d’appel.

Sécurité du revenu de la Division générale

Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, la section Sécurité du revenu de la Division générale a entendu 1 973 nouveaux appels, dont 1 751 étaient liés aux prestations du RPC. Au 31 mars 2020, la section Sécurité du revenu de la Division générale avait rendu des décisions sur 2 590 appels, dont 2 212 étaient liés aux prestations du RPC.

Division d’appel

Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, la Division d’appel a entendu 315 appels de décisions rendues à la section de la sécurité du revenu de la Division générale, dont 258 étaient liés aux prestations du RPC. Au 31 mars 2020, la Division d’appel avait rendu 335 décisions, dont 271 étaient liés aux prestations du RPC.

Assurer l’intégrité du Régime

Afin de garantir l’exactitude des montants des prestations versées, la protection et la confidentialité des renseignements personnels de même que la qualité générale des services, EDSC continue de rehausser l’efficacité, l’exactitude et l’intégrité de ses activités en appliquant diverses mesures d’amélioration.

La pierre angulaire de l’engagement d’EDSC en matière de service consiste à répondre aux attentes des Canadiens, qui souhaitent que les services et les prestations du gouvernement soient offerts aux bonnes personnes, aux fins prévues et au bon moment et que les sommes exactes soient versées, tout en assurant une administration responsable des fonds du Régime et en protégeant les renseignements personnels. On doit améliorer et moderniser les activités d’intégrité relatives au RPC afin de répondre à ces attentes et d’assurer la confiance du public à l’égard de la gestion efficace de ce programme.

Les activités d’intégrité servent à détecter et à corriger les paiements erronés, à réduire les coûts du programme en permettant d’éviter les erreurs de paiement, et à cerner les obstacles systémiques qui empêchent les clients de recevoir les sommes exactes et entières auxquelles ils ont droit. Ces activités consistent en des mesures d’analyse fondées sur des risques, qui permettent d’assurer que des mécanismes de contrôle appropriés et efficaces sont en place et que les causes des erreurs de paiement sont identifiées et atténuées. Les activités liées à l’intégrité font également appel à des techniques d’analyse modernes pour améliorer la veille stratégique et faire en sorte que les erreurs et les fraudes soient gérées tout au long du cycle de vie du programme.

Dans le cadre de ses efforts pour régler les cas de versements excédentaires, EDSC revoit l’admissibilité aux prestations et mène des enquêtes sur les situations dans lesquelles des clients sont soupçonnés de recevoir des prestations auxquelles ils n’ont pas droit. Ces activités ont généré 13,5 millions de dollars dans les comptes débiteurs à titre de versements excédentaires. Ce montant est inclus dans le montant des versements excédentaires de 122 millions de dollars détectés au cours de l’exercice financier 2019 à 2020. De plus, les activités liées à l’intégrité ont permis d’éviter qu’un montant estimé à 12,7 millions de dollars ne soit versé de façon erronée au cours de l’exercice financier 2019 à 2020. En outre, le Ministère estime avoir évité des paiements erronés s’élevant à 68,2 millions de dollars pour les exercices suivants. Les versements excédentaires recouvrés sont portés au crédit aux comptes du RPC, ce qui contribue à maintenir la viabilité à long terme du Régime.

L’atténuation des risques associés aux demandes contenant des renseignements faux ou inexacts sur l’identité d’une personne ou d’un organisme est essentielle à l’intégrité du Régime. C’est pourquoi le Ministère s’est doté d’une saine politique de gestion de l’identité pour l’enregistrement, l’authentification et la confirmation de l’identité dans les divers modes de prestation de services (en personne, par téléphone, par courrier et en ligne). En vertu de cette politique, les clients savent ce qu’on attend d’eux quand on leur demande de confirmer leur identité, et grâce aux ententes d’échange de renseignements conclues avec les administrations provinciales, le Ministère peut valider l’identité par rapport aux documents sources. Il fournit également des conseils et des outils au personnel chargé de définir les pratiques de gestion de l’identité et surveille les résultats en matière d’amélioration continue des instruments de politique de gestion de l’identité. Cette approche améliore l’intégrité et la qualité des données, la sécurité et la protection des renseignements personnels, ainsi que l’expérience des clients qui utilisent les services, en réduisant les erreurs et en éliminant les manques d’efficacité susceptibles de faire augmenter les délais d’attente pour l’obtention des prestations.

Viabilité financière

En tant que responsables du Régime, les ministres fédéral et provinciaux des Finances examinent la situation financière du RPC tous les 3 ans et font des recommandations sur la nécessité de modifier les prestations ou les taux de cotisation. Il s’agit de l’examen triennal du Régime. Depuis le 1er janvier 2019, l’examen triennal s’applique aux 2 composantes du RPC : la composante de base et la composante bonifiée.

Les ministres des Finances fondent leurs recommandations sur divers facteurs, y compris les résultats de l’examen du RPC par l’actuaire en chef du Canada. En vertu de la loi, l’actuaire en chef doit produire un rapport actuariel sur le Régime tous les 3 ans (c’est-à-dire au cours de la première année de l’examen ministériel triennal prescrit par la loi). Les dispositions législatives sur le RPC stipulent également qu’à la demande du ministre fédéral des Finances, l’actuaire en chef doit produire un rapport actuariel chaque fois qu’il estime qu’un projet de loi déposé à la Chambre des communes aura des répercussions importantes sur les prévisions présentées dans le rapport actuariel triennal le plus récent. De cette façon, les ministres des Finances peuvent examiner en temps opportun les répercussions financières à long terme des changements proposés au Régime.

On ne peut apporter des changements aux dispositions du RPC qui touchent le niveau des prestations ou le taux de cotisation ainsi qu’à la Loi sur l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada qu’en vertu d’une loi du Parlement. De plus, tout changement de ce type nécessite l’accord d’au moins deux tiers des provinces représentant au moins les deux tiers de la population de l’ensemble des provinces. Les changements entrent en vigueur seulement après une période de préavis, à moins que toutes les provinces renoncent à cette exigence, et après que les provinces ont confirmé dans un décret qu’elles approuvent officiellement les changements. Le Québec participe à la prise de décisions concernant les modifications des dispositions législatives du Régime afin d’assurer un haut degré de transférabilité des pensions du RRQ et du RPC dans tout le Canada.

Mode de capitalisation

Lorsqu’il a été instauré en 1966, le RPC (de base) était un régime par répartition, assorti d’une petite réserve. Les prestations versées à une génération provenaient alors, en grande partie, des cotisations des générations suivantes. Cette méthode était logique compte tenu de la situation économique et démographique de l’époque, qui se caractérisait par une croissance rapide des salaires, une grande participation au marché du travail et un faible rendement du capital investi. Toutefois, sous l’effet des transformations démographiques et économiques ainsi que des changements apportés aux prestations et de l’augmentation du nombre de demandes de prestations d’invalidité dans les 3 décennies qui ont suivi, les coûts sont devenus beaucoup plus importants. À compter du milieu des années 1980, les finances du RPC ont été menacées puisque la valeur des actifs diminuait, et qu’il devenait nécessaire d’augmenter le taux de cotisation. En 1993, on s’attendait à ce que le taux de répartition atteigne 14,2 % d’ici 2030 et à ce que le fonds de réserve serait épuisé d’ici 2015. Si le mode de capitalisation par répartition du Régime restait le même, un lourd fardeau financier pèserait sur la future main-d’œuvre canadienne. Les gouvernements participants ont jugé cette situation inacceptable.

En 1997, des modifications ont donc été apportées pour accroître progressivement le niveau de capitalisation du RPC. Des modifications ont donc été apportées pour accroître le taux de cotisation à court terme, réduire la croissance des prestations à long terme, et investir des liquidités non requises pour le paiement des prestations dans les marchés financiers par l’intermédiaire de l’Office d’investissement du RPC en vue d’augmenter les taux de rendement. On a aussi apporté une autre modification pour assurer que toute nouvelle prestation ou toute bonification des prestations du RPC serait entièrement financée.

En somme, la réforme approuvée par le gouvernement fédéral et les provinces en 1997 comprenait les mesures suivantes :

  • l’intégration du mode de capitalisation de régime permanent : ce mode de capitalisation, qui remplaçait le mode de capitalisation par répartition, visait à constituer une réserve d’actifs et à stabiliser le rapport actifs-dépenses au fil du temps. Le principe de la capitalisation de régime permanent est fondé sur un taux de cotisation constant qui permet de financer le RPC (de base) sans que la capitalisation intégrale soit requise pour les nouvelles prestations ou les prestations bonifiées;
  • l’intégration du mode de capitalisation intégrale : les modifications apportées au RPC (de base) visant à bonifier les prestations ou à en ajouter de nouvelles seront entièrement capitalisées. Autrement dit, le coût de ces prestations est payé à mesure qu’elles sont acquises, et celui des prestations déjà acquises, mais non payées, est amorti et payé sur une période déterminée, conformément à la pratique actuarielle reconnue.

Le taux de cotisation minimal requis pour le financement du RPC de base correspond à la somme des taux sous le mode de capitalisation de régime permanent et sous le mode de capitalisation intégrale.

Si, à un moment ou à un autre, le taux de cotisation minimal est supérieur au taux de cotisation prévu par la loi, et si les ministres des Finances ne s’entendent pas sur les mesures à prendre, des dispositions législatives s’appliqueront automatiquement afin que la viabilité du RPC de base soit assurée. Le taux de cotisation serait alors majoré progressivement sur 3 ans, et l’indexation des prestations serait suspendue jusqu’à l’examen triennal suivant.

Les 2 principes de capitalisation du RPC de base (capitalisation de régime permanent et capitalisation intégrale) ont été adoptés afin d’accroître l’équité entre les générations. En effet, le passage à la capitalisation de régime permanent allège quelque peu le fardeau que ces cotisations représentent pour les futures générations. De plus, avec la capitalisation intégrale, il est plus probable que chaque génération qui bénéficiera d’une bonification des prestations en paiera le coût total pour que ce coût ne soit pas reporté aux prochaines générations.

Conformément à la double capitalisation du Régime, la bonification du RPC est entièrement capitalisée afin d’assurer l’équité entre les générations. La bonification du RPC est conçue de façon à ce que les cotisations supplémentaires ainsi que le revenu de placement prévu soient suffisants pour payer en intégralité les prestations prévues, au premier et au deuxième taux de cotisation supplémentaires prescrits par la loi.

Des dispositions réglementaires concernant ce qui se passe si la bonification du RPC n’est pas viable en vertu des taux de cotisation supplémentaires prévus par la loi ont été énoncées dans le Règlement sur la viabilité du régime de pensions supplémentaire du Canada, qui a fait l’objet d’une publication préalable dans la Gazette du CanadaFootnote 7.

Ces nouvelles dispositions réglementaires s’appliqueront uniquement dans l’éventualité où le taux de cotisation minimal supplémentaire s’écarterait dans une certaine mesure, et pendant un certain temps, des taux de cotisation prévus par la loi et où les ministres des Finances ne prendraient aucune mesure pour régler l’écart. Dans ce cas, des ajustements seraient apportés aux prestations actuelles et futures et éventuellement aux taux de cotisation supplémentaires.

Le Règlement sur la viabilité du régime de pensions supplémentaire du Canada a reçu l’accord officiel d’au moins deux tiers des provinces représentant au moins les deux tiers de la population de l’ensemble des provinces. Le Règlement entrera en vigueur dès que la procédure d’approbation officielle sera terminée au niveau fédéral.

Rapport actuariel sur la situation financière du RPC

Le plus récent rapport actuariel triennal sur le RPC, le Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018Footnote 8, préparé par le Bureau de l’actuaire en chef, a été déposé par le ministre fédéral des Finances au Parlement le 10 décembre 2019. Ce rapport était le premier rapport actuariel triennal du RPC à porter à la fois sur la composante de base et sur la composante bonifiée du Régime, conformément à la loi sur le RPC.

Ce rapport était le premier rapport actuariel triennal du RPC à porter à la fois sur la composante de base et sur la composante bonifiée du Régime, conformément à la loi sur le RPC.

Pour les 2 composantes, l’actuaire en chef détermine les taux de cotisation minimaux requis conformément au règlement, et indique ces taux dans le rapport actuariel. Le règlement le plus récent est le Règlement de 2018 sur le calcul des taux de cotisation, qui a fait l’objet d’une publication préalable dans la Gazette du CanadaFootnote 9.

Ces règlements ont reçu l’accord officiel d’au moins deux tiers des provinces représentant au moins les deux tiers de la population de l’ensemble des provinces, et à ce titre, entrera en vigueur une fois que le processus d’approbation officiel au niveau fédéral sera terminé. Les taux de cotisation minimaux indiqués dans le Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018 ont été déterminés conformément au Règlement de 2018 sur le calcul des taux de cotisation.

Pour la composante de base du RPC, le taux de cotisation minimal est fixé à 9,75 % pour les années 2022 à 2033 et à 9,72 % à compter de 2034 et pour les années suivantes. Ce taux correspond à la somme des taux du RPC de base sous le mode de capitalisation de régime permanent et sous le mode de capitalisation intégrale. Le taux de cotisation sous le mode de capitalisation de régime permanent est fixé à 9,71 % pour 2022 et les années suivantes. En regard des modifications relatives à la composante de base du RPC, le taux sous le mode de capitalisation intégrale est établi à 0,04 % pour les années 2022 à 2033 et à 0,01 % pour 2034 et les années suivantes.

Concernant la composante supplémentaire (bonifiée) du RPC, les taux de cotisation minimaux, soit le premier taux et le deuxième taux supplémentaire, sont établis à 1,98 % pour l’année 2023 et les années suivantes, et à 7,92 % pour 2024 et par la suite, respectivement. Le premier taux de cotisation minimal supplémentaire pour 2022 est fixée à 1,49 %.

Selon les projections financières du Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018, le montant annuel des cotisations versées par les Canadiens à la composante de base du RPC devrait dépasser le montant annuel des prestations versées jusqu’en 2021 inclusivement, et être inférieur au montant des prestations par la suite. Pour la composante supplémentaire du RPC, les cotisations versées devraient dépasser les prestations jusqu’en 2057 inclusivement, et être inférieures au montant des prestations par la suite. Le RPC transfère à l’Office d’investissement les fonds qui ne sont pas immédiatement nécessaires. Ces fonds sont répartis en fonction des portefeuilles de projets d’investissement pour la composante de base et la composante supplémentaire du Régime.

Les actifs compris dans la composante de base du RPC devraient augmenter de manière significative au cours de la prochaine décennie, et plus modérément par la suite. Avec le taux de cotisation de 9,9 % prescrit par la loi, le rapport entre les actifs et les dépenses de l’année suivante devrait augmenter lentement, de 7,5 à 9,5 à long terme. La réserve d’actifs du RPC de base permettra de payer les prestations à mesure que la population continuera de vieillir et que de plus en plus de baby-boomers commenceront à percevoir leur pension de retraite.

À compter de 2022, alors que les baby boomers continueront de prendre leur retraite et que le montant des prestations versées au RPC de base commencera à dépasser les cotisations, les fonds nécessaires pour combler l’écart proviendront des revenus de placement des actifs accumulés. Toutefois, les cotisations demeureront la principale source de financement des prestations pour ce qui est du RPC de base. Le rapport conclut que, malgré l’augmentation substantielle prévue des prestations versées en raison du vieillissement de la population, le taux de cotisation de 9,9 % prescrit par la loi dépassera le taux de cotisation minimal et le RPC de base devrait s’acquitter de ses obligations à long terme.

Les actifs de la composante supplémentaire du RPC devraient augmenter rapidement au cours des prochaines décennies, car les cotisations devraient dépasser les dépenses. Le rapport entre les actifs et les dépenses de l’année suivante devrait augmenter rapidement jusqu’en 2025, puis diminuer par la suite, pour atteindre un niveau d’environ 26 d’ici 2075 et rester à ce niveau jusqu’en 2095. En raison de l’approche de financement de la composante supplémentaire du Régime, les revenus des placements deviendront une source majeure de revenus pour celle-ci. Les changements démographiques qui ont une incidence sur le RPC de base, tout particulièrement le vieillissement de la population et la retraite des baby-boomers, se répercuteront également sur le RPC supplémentaire, mais dans une moindre mesure que le RPC de base en raison des approches de financement différentes des 2 composantes. Le rapport confirme que le premier taux de cotisation supplémentaire de 2,0 % prescrit par la loi pour 2023 et les années suivantes, ainsi que le deuxième taux de cotisation supplémentaire de 8,0 % établi pour 2024 et les années suivantes sont suffisants, tout comme le revenu de placement anticipé, pour financer les dépenses à long terme prévues liées au RPC supplémentaire. De plus, les taux de cotisation supplémentaire prescrits par la loi sont suffisamment proches des taux minimaux pour qu’aucune mesure ne soit nécessaire pour combler les écarts.

Le rapport triennal précédent était le Vingt-septième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2015, qui a été déposé au Parlement le 27 septembre 2016. Depuis le dépôt de ce rapport, la loi sur le RPC a fait l’objet d’une série de modifications à la suite de l’adoption de plusieurs projets de loi :

  • Projet de loi C-26 : Loi modifiant le Régime de pensions du Canada, la Loi sur l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada et la Loi de l’impôt sur le revenu, qui a reçu la sanction royale le 15 décembre 2016 :
    • introduction de la bonification du RPC.
  • Projet de loi C-74 : Loi no 1 d’exécution du budget de 2018, qui a reçu la sanction royale le 21 juin 2018 :
    • améliorations des prestations apportées tant à la composante de base qu’à la composante supplémentaire du RPC.
  • Projet de loi C-86 : Loi no 2 d’exécution du budget de 2018, qui a reçu la sanction royale le 13 décembre 2018 :
    • modifications techniques de la loi sur le RPC.
  • Projet de loi C-97 : Loi no 1 d’exécution du budget de 2019, qui a reçu la sanction royale le 21 juin 2019 :
    • inscription proactive à la pension de retraite du RPC à l’âge de 70 ans.

Le Vingt-huitième rapport actuariel complétant le rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2015, qui a été déposé au Parlement le 28 octobre 2016, visait à montrer les estimations du Régime en ce qui concerne l’introduction de la bonification du RPC (projet de loi C-26). Le Vingt neuvième rapport actuariel complétant les Vingt septième et Vingt huitième rapports actuariels sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2015, qui a été déposé au Parlement le 1er mai 2018, visait à montrer l’effet du projet de loi C-74 sur les états financiers à long terme de la composante de base et la composante supplémentaire du Régime. Le projet de loi C-86 n’a pas fait l’objet d’un rapport actuariel supplémentaire, car les répercussions sur les coûts du RPC ont été jugées faibles ou négligeables.

Le Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018 tient compte de toutes les modifications citées ci-dessus. Il tient également compte du Règlement de 2018 sur le calcul des taux de cotisation et du Règlement sur la viabilité du régime de pensions supplémentaire du Canada, mentionnés ci-dessus.

Un groupe d’experts composé de 3 actuaires indépendants, sélectionnés par le Government Actuary’s Department du Royaume Uni a examiné le Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018. Les conclusions du groupe ont confirmé que les travaux réalisés par le Bureau de l’actuaire en chef dans le cadre du Rapport respectaient toutes les normes de pratique professionnelles et les exigences réglementaires. Le groupe a également fait remarquer que les hypothèses et les méthodes utilisées dans le cadre du Rapport étaient raisonnables, et a confirmé que les taux de cotisation prescrits par la loi étaient suffisants pour financer le RPC à long terme.

Outre ces principales conclusions, le groupe a aussi formulé certaines recommandations concernant les différents aspects du rapport actuariel, notamment les données, les hypothèses, l’incertitude, la production de rapports, la formation interne et la documentation du modèle. Le Government Actuary’s Department a affirmé que les examinateurs avaient réalisé des examens suffisamment approfondis et que les travaux étaient adéquats et raisonnables. Par conséquent, les Canadiens peuvent se fier aux résultats du Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018 et aux conclusions formulées par l’actuaire en chef au sujet de la viabilité financière à long terme du RPC.

La publication du prochain rapport actuariel triennal sur le RPC, qui présentera la situation financière de chacune des composantes du Régime, la composante de base et la composante bonifiée, en date du 31 décembre 2021 est attendue pour décembre 2022.

Consulter les rapports, les études et les examens actuariels du RPC.

Responsabilité financière

Le RPC utilise la méthode de comptabilité d’exercice pour consigner ses recettes et ses dépenses. Cette méthode permet aux administrateurs d’obtenir un portrait financier détaillé et de mieux associer les recettes et les dépenses à l’exercice durant lequel elles ont été générées.

Comptes du RPC

Deux comptes distincts, le compte du RPC et le compte supplémentaire du RPC, ont été établis dans les comptes du gouvernement du Canada pour la comptabilisation des données financières du RPC de base et du RPC bonifié, soit les cotisations, les intérêts, les pensions acquises, les autres prestations versées et les frais d’administration. Les comptes du Régime consignent également les sommes transférées à l’Office d’investissement du RPC et reçues de l’Office. Le pouvoir de dépenser, en vertu des articles 108(4) et 108.2(4) du Régime de pensions du Canada, se limite à l’actif net du RPC, lequel est composé des 2 comptes. Il convient de noter, cependant, que les fonds ne peuvent être transférés entre les comptes, de sorte que le RPC de base sera entièrement financé par le compte du RPC, tandis que le RPC bonifié sera financé par le compte supplémentaire du RPC. L’actif du RPC ne fait pas partie des recettes et des dépenses du gouvernement fédéral.

En vertu de la Loi modifiant le Régime de pensions du Canada et la Loi sur l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, qui est entrée en vigueur le 1er avril 2004, l’Office d’investissement du RPC est chargé d’investir les fonds non utilisés après que les besoins opérationnels du Régime ont été comblés. Le gouvernement du Canada assume la gestion du solde de fonctionnement des comptes du RPC.

L’Office d’investissement du RPC

Créé en vertu d’une loi du Parlement en 1997, l’Office d’investissement du RPC est un organisme de gestion de placements professionnel ayant l’important mandat d’aider à établir les bases qui permettront aux Canadiens de s’assurer une sécurité financière pour la retraite. Les actifs du Régime qui ne sont pas actuellement nécessaires au versement des prestations de retraite, d’invalidité et de survivant sont gérés par l’Office qui, depuis 2019, mène ses activités sous le nom d’Investissements RPC.

L’organisme rend des comptes au Parlement et aux ministres des Finances du Canada. Cependant, il est régi indépendamment du RPC et n’a aucun lien de dépendance avec les gouvernements. Le mandat prescrit par la loi d’Investissements RPC consiste à optimiser le rendement à long terme tout en évitant des risques de perte indus. Pour ce faire, l’Office doit agir dans l’intérêt supérieur des cotisants et des bénéficiaires, en tenant compte des facteurs pouvant avoir un effet sur le financement du RPC ainsi que sur son aptitude à s’acquitter de ses obligations financières.

Le siège social d’Investissements RPC est situé à Toronto et compte également des bureaux à travers le monde.

Plus d’informations sur le mandat, la structure de gouvernance et la politique d’Investissements RPC.

Actif et gestion de la trésorerie du RPC

En vertu de l’article 108.1 du Régime de pensions du Canada et d’une entente administrative entre le RPC et l’Office d’investissement du RPC, les sommes qui n’ont pas à satisfaire les obligations particulières du Régime sont transférées chaque semaine à l’Office afin d’en maximiser le rendement. Les prévisions de trésorerie du RPC déterminent le montant des fonds qui seront transférés à l’Office ou reçus de l’Office et ces prévisions sont mises à jour périodiquement.

Emploi et Développement social Canada (EDSC) continue de travailler en étroite collaboration avec l’Office d’investissement du RPC et divers ministères et banques pour coordonner ces transferts et gérer un processus étroitement contrôlé. Le cadre de contrôle mis en place permet d’assurer que le processus de transfert est suivi adéquatement et que toutes les mesures de contrôle sont efficaces. Par exemple, EDSC obtient des confirmations à toutes les étapes cruciales du transfert et peut ainsi surveiller le flux de trésorerie d’une étape à l’autre.

Actif net du RPC

Au cours de l’exercice 2019 à 2020, le fonds du RPC a augmenté pour atteindre 415,6 milliards de dollars. Le gouvernement du Canada en a réservé un montant de 6,0 milliards de dollars pour s’acquitter de ses obligations en ce qui a trait aux pensions, aux prestations et aux dépenses d’exploitation du Régime. L’Office d’investissement du RPC gère le solde de 409,6 milliards de dollars. En ce qui concerne l’actif net, le fonds du RPC figure parmi les plus importantes caisses de retraite au monde.

Pour la période de 10 ans s’étant terminée le 31 mars 2020, le fonds détenu par l’Office d’investissement du RPC a obtenu un taux de rendement net nominal annualisé de 9,9 %. Au cours de cette période de 10 ans, l’Office a versé un montant de 235,2 milliards de dollars en revenu cumulatif net dans la caisse, après avoir soustrait toutes ses dépenses.

Investissement à long terme

En 2006, l’Office d’investissement du RPC a pris la décision stratégique de délaisser progressivement les placements majoritairement indexés au profit d’une approche plus active en matière de sélection des placements afin de tirer profit de ses avantages comparatifs. L’Office profite de l’horizon de placement exceptionnellement long du fonds du RPC, de la certitude des actifs et de l’échelle. Il a également mis sur pied une équipe de placement de classe mondiale, et fait appel aux meilleurs intervenants externes afin de soutenir ses capacités internes. L’Office adopte une approche à long terme rigoureuse et prudente pour gérer l’ensemble du portefeuille.

L’Office d’investissement du RPC assure la gestion du fonds en mettant en œuvre divers programmes de placement qui stabilisent le rendement et favorisent la viabilité à long terme du Régime. L’Office veille à ce que le fonds soit diversifié tant sur le plan géographique que sur celui de l’actif afin de renforcer la résilience du fonds à l’instabilité d’un marché unique. Pour créer un portefeuille diversifié d’actifs du RPC, l’Office investit dans des actions de sociétés ouvertes, des actions de sociétés fermées, des titres à revenu fixe, des biens immobiliers et l’infrastructure. Il a effectué de plus en plus de placements à l’échelle internationale, profitant de la croissance économique mondiale dans les marchés de placement les plus importants au monde, ainsi que d’une résilience accrue durant les périodes de ralentissement économique dans certaines régions.

Rapports de l’Office d’investissement du RPC

L’Office d’investissement du RPC fait état de son rendement financier de façon trimestrielle et annuelle. Comme la loi le prescrit, il doit organiser tous les 2 ans une assemblée publique dans chacune des provinces, à l’exclusion du Québec, qui gère le Régime de rentes du Québec de manière indépendante.

L’objectif de ces réunions est de permettre à l’Office de présenter son rapport annuel le plus récent et de donner au public l’occasion de poser des questions sur les politiques, les opérations et les plans de l’Office.

Autres dépenses

Les dépenses du Régime englobent les montants des pensions et des prestations versées, les charges d’exploitation et les versements excédentaires, comme l’indiquent les états financiers consolidés du RPC pour l’exercice se terminant le 31 mars 2020.

Charges d’exploitation

Les charges d’exploitation du RPC, qui s’élevaient à 2,0 milliards de dollars pour l’exercice financier 2019 à 2020, représentaient 4,09 % des 48,9 milliards de dollars en prestations versées. Le tableau 7 précise les charges d’exploitation du RPC des 2 derniers exercices.

Tableau 7 : Charges d'exploitation du RPC pour l'exercice financier 2019 à 2020 et l'exercice financier 2018 à 2019
Ministère, organisme ou société d’État 2019 à 2020 (en millions de dollars) 2018 à 2019 (en millions de dollars)
L’Office d’investissement du RPC* 1 254 1 203
Emploi et Développement social Canada 427 378
Agence du revenu du Canada 237 207
Secrétariat du Conseil du Trésor 34 32
Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs 15 13
Services publics et Approvisionnement Canada 6 5
Bureau du surintendant des institutions financières (où se trouve le Bureau de l’actuaire en chef)/Finance Canada 3 3
Total 1 976 1 841

*Les charges d’exploitation ne comprennent pas les frais de transaction et de gestion des placements puisqu’ils sont présentés comme un revenu net de placement (perte). Pour plus de détails, consulter les états financiers consolidés du RPC et les états financiers du rapport annuel de l’Office d’investissement du RPC.

Versement excédentaire de prestations

Conformément à son mandat qui consiste à gérer le RPC de façon efficace, EDSC a mis en place un processus pour vérifier si des prestations ont été versées en trop. Au cours de l’exercice financier 2019 à 2020, 122 millions de dollars en prestations ont été versés en trop, 89 millions de dollars en versements excédentaires ont été récupérés et des dettes totalisant 28 millions de dollars ont été annulées. Ces chiffres représentent une augmentation nette de 5 millions de dollars dans les comptes débiteurs pour l’année.

Regard vers l’avenir

Le Régime de pensions du Canada est examiné par les ministres des Finances tous les 3 ans pour s’assurer qu’il continue de répondre aux besoins changeants des Canadiens. L’examen triennal de l’exercice financier 2019 à 2021 a commencé à la fin de 2019, après le dépôt du Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018.

États financiers consolidés du Régime de pensions du Canada

Consultez les états financiers consolidés du Régime de pensions du Canada pour l’exercice financier terminé le 31 mars 2020.

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