Rapport annuel du Régime de pensions du Canada pour l’exercice financier 2020 à 2021

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Liste d’abréviations

EDSC
Emploi et Développement social Canada
RPC
Régime de pensions du Canada
RRQ
Régime des rentes du Québec
ARC
Agence du revenu du Canada
OIRPC
L’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada
MGAP
Maximum des gains annuels ouvrant droit à pension
MDSC
Mon dossier Service Canada
TSS
Tribunal de la sécurité sociale
SV
Sécurité de la vieillesse

Liste des tableaux

Liste des figures

Préface

Son Excellence

La Gouverneure générale du Canada

Votre Excellence,

Nous sommes heureux de présenter le rapport annuel du Régime de pensions du Canada pour l’exercice prenant fin le 31 mars 2021.

Nous vous prions d’agréer, Votre Excellence, l’assurance de notre très haute considération.

L’honorable Chrystia Freeland
Vice-première ministre et ministre des Finances

L’honorable Kamal Khera
Ministre des Aînés

Remarque : Voici le rapport sur le Régime de pensions du Canada pour l’exercice 2020 à 2021. Ce document est rédigé pour refléter la situation au 31 mars 2021.

Aperçu de l’exercice financier 2020 à 2021

Le maximum des gains ouvrant droit à pension du Régime de pensions du Canada (RPC) est passé de 58 700 $ en 2020 à 61 600 $ en 2021. Le taux de cotisation au RPC de base est demeuré inchangé à 9,9 %. La mise en œuvre progressive du RPC bonifié sur une période de 7 ans, commencée le 1er janvier 2019, s’est poursuivie en 2021 avec un taux de cotisation de 1,0 %, pour un taux de cotisation combiné de 10,9 %.

Au cours de l’exercice se terminant le 31 mars 2021, les cotisationsFootnote 1 au RPC se sont élevées à 55,3 milliards de dollars. En moyenne, tous les mois, 6,2 millions de bénéficiaires du RPC ont reçu des prestations représentant une valeur annuelle totale de 51,2 milliards de dollars. Plus précisément :

  • 5,5 millions de bénéficiaires de pension de retraite du RPC ont reçu une valeur totale de 40,3 milliards de dollars Footnote 2 et 1,7 million de bénéficiaires ont reçu des prestations après-retraite totalisant 799 millions de dollars;
  • 1,2 million d’époux ou conjoints de fait survivants et 61 000 enfants de cotisants décédés ont reçu 5 milliards de dollars;
  • 336 000 cotisants invalides et 80 000 enfants de cotisants invalides, ont reçu 4,8 milliards de dollars; de plus, 37 millions de dollars ont été versés au titre de prestations d’invalidité après-retraite;
  • 170 000 prestations de décès totalisant 432 millions de dollars ont été versées à la succession ou au plus proche parent des cotisants.

Les charges d’exploitation se sont élevées à 2,3 milliards de dollars, soit 4,49 % des 51,2 milliards de dollars versés en prestations.

Au 31 mars 2021, l’actif net total du RPC était évalué à 503,1 milliards de dollars, dont 497,2 milliards de dollars sont gérés par l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (qui mène en ce moment ses activités sous le nom d’Investissement RPC). Les 5,9 milliards de dollars restants sont gérés par Emploi et Développement social Canada (EDSC), qui est responsable de l’administration du Régime.

Remarque : Les données ci-dessus ont été arrondies. Un même bénéficiaire peut recevoir plus d’un type de prestations.

Régime de pensions du Canada en bref

Les employés et les travailleurs indépendants du Canada âgés de plus de 18 ans cotisent au Régime de pensions du Canada (RPC) ou à son équivalent québécois, le Régime de rentes du Québec (RRQ).

Même si l’administration du RPC relève du gouvernement du Canada, celui-ci est responsable du Régime conjointement avec les gouvernements provinciaux du Canada. Le Québec gère son propre régime, le RRQ, et il participe aussi à la prise des décisions relatives au RPC. Les prestations des bénéficiaires qui travaillent et versent des cotisations aux 2 régimes (le RPC et le RRQ) au cours de leur carrière sont calculées en fonction de la somme des cotisations et des crédits accumulés sous les 2 régimes.Footnote 3

Depuis le 1er janvier 2019, le RPC comporte 2 composantes :

  • la composante de base, ou initiale, qui est entrée en vigueur en 1966;
  • la composante bonifiée, qui est entrée en vigueur en 2019 et qui sert de complément à la composante de base.

Remarque : La section Bonification du RPC, qui figure plus loin dans le présent rapport, contient d’autres renseignements à ce sujet.

En savoir plus sur le Régime de rentes du Québec.

Cotisations

Le financement du RPC provient des cotisations obligatoires des employés, des employeurs et des travailleurs indépendants, ainsi que des revenus de placement du RPC. Les travailleurs commencent à cotiser au RPC à l’âge de 18 ansFootnote 4. Comme l’indique le tableau 1, les travailleurs n’ont pas à verser de cotisations pour la première tranche de 3 500 $ de revenu annuel. Les travailleurs versent donc des cotisations pour les gains dépassant 3 500 $, jusqu’au plafond de 61 600 $ établi pour 2021.

Depuis le 1er janvier 2021, les employés versent des cotisations à un taux de 5,45 % (4,95 % pour le RPC de base et 0,5 % pour le RPC bonifié), et les employeurs versent une cotisation équivalente. Pour les travailleurs indépendants, le taux de cotisation combiné des employés et des employeurs s’applique, soit 10,9 % (9,9 % pour le RPC de base et 1,0 % pour le RPC bonifié) du revenu net d’entreprise, après soustraction des dépenses.

En plus de verser des pensions de retraite, le RPC offre également des prestations d’invalidité, de décès, de survivant et d’enfant ainsi que des prestations après-retraite.

La plupart des calculs de prestations sont fondés sur le montant et la durée des cotisations versées au RPC par un cotisant, et sur l’âge auquel il commence à recevoir sa pension. Habituellement, les prestations ne sont pas versées automatiquement; tout le monde doit présenter une demande. Il y a toutefois 2 exceptions :

  • depuis 2020, les aînés admissibles qui n’ont pas encore commencé à percevoir leur pension de retraite du RPC sont inscrits de manière proactive à l’âge de 70 ans;
  • les prestations après-retraite commencent automatiquement l’année qui suit le versement de cotisations après-retraite par le travailleur.
Tableau 1: Cotisations au RPC pour 2021
Cotisations au RPC Montant
Maximum des gains annuels ouvrant droit à pension 61 600, 00 $
Exemption de base pour l’année 3 500, 00 $
Maximum des gains cotisables pour l’année 58 100, 00 $
Cotisation annuelles maximales de l’employé et de l’employeur (5,45 % chacun) 3 166, 45 $
Cotisations annuelles maximales du travailleur indépendant (10,9 %) 6 332, 90 $

Bénéficiaires et prestations

Compte tenu du vieillissement de la population, le nombre de bénéficiaires du RPC a augmenté de façon constante au cours de la dernière décennie. Par conséquent, les dépenses en prestations ont également augmenté.Footnote 5

Figure 1A : Nombre de bénéficiaires du RPC par exercice financier (en millions)
Nombre de bénéficiaires du RPC par exercice financier (en millions)
Figure 1A - version textuelle
Exercice financier Nombre de bénéficiaires (en millions)
2016 à 2017 5,6
2017 à 2018 5,8
2018 à 2019 5,9
2019 à 2020 6,1
2020 à 2021 6,2
Figure 1B : Dépenses annuelles en prestations par exercice financier (en milliards de dollars)
Dépenses annuelles en prestations par exercice financier (en milliards de dollars)
Figure 1B - Version textuelle
Exercice financier Dépenses en prestations (en milliards de dollars)
2016 à 2017 42,5 $
2017 à 2018 44,5 $
2018 à 2019 46,5 $
2019 à 2020 48,9 $
2020 à 2021 51,2 $
Figure 2 : Pourcentage des dépenses du RPC pour l’exercice financier 2020 à 2021, par type de prestation
Pourcentage des dépenses du RPC pour l’exercice financier 2020 à 2021, par type de prestation

Source : Version finale vérifiée des états financiers consolidés du RPC.

Remarque : Les chiffres ayant été arrondis, leur somme peut ne pas correspondre à 100 %.

Figure 2 - Version textuelle
Graphique 1
Type de prestations Pourcentage des dépenses
Retraite (moins les versements excédentaires) 78,4
Invalidité 9,3
Survivant et décès 10,6
Après-retraite 1,6
Graphique 2
Type de prestations Pourcentage des dépenses
Invalidité (y compris les prestations d’invalidité après-retraite) 93,4
Enfants à charge de cotisant invalides 6,6
Graphique 3
Type de prestations Pourcentage des dépenses
Survivant 88,2
Décès 7,9
Enfants à charge de cotisants décédés 3,9

Prestations de retraite

Le RPC offre 2 prestations de retraite :

  • la pension de retraite du RPC;
  • la prestation après-retraite aux personnes qui continuent de travailler et de cotiser tout en touchant leur pension de retraite.

Pour l’exercice se terminant le 31 mars 2021, les prestations de retraite (les pensions de retraite et les prestations après-retraiteFootnote 6) ont représenté 80 % (41,1 milliards de dollars) du total des prestations versées (51,2 milliards de dollars) par le RPC.

Pension de retraite

La pension de retraite mensuelle est la principale prestation du RPC. Pour commencer à recevoir une pension de retraite, le demandeur doit avoir versé au moins 1 cotisation valide au Régime et avoir atteint l’âge de 60 ans (même si l’âge habituel est 65 ans). Le montant de la pension de retraite accordée à 1 cotisant dépend du montant et de la durée de ses cotisations versées au RPC et de l’âge auquel il commence à recevoir sa pension de retraite.

Pendant l’exercice prenant fin le 31 mars 2021, le RPC a versé au total 40,3 milliards de dollars Footnote 7 en pensions de retraite à 5,5 millions de bénéficiaires. En janvier 2021, la prestation mensuelle de retraite maximale versée à une personne âgée de 65 ans était de 1 203,75 $. Pour l’exercice financier 2020 à 2021, le montant mensuel moyen versé était de 605,44 $.

Ajustements pour les demandes anticipées ou différées de la pension de retraite

Les Canadiens vivent plus longtemps et sont en meilleure santé, et la transition du travail à la retraite est de plus en plus diversifiée. Le RPC offre une certaine souplesse aux travailleurs âgés qui sont en voie de prendre leur retraite.

Les cotisants au RPC peuvent choisir le moment qui leur convient le mieux pour commencer à recevoir leur pension de retraite en fonction de leur situation personnelle et de leurs besoins. Les cotisants ont la flexibilité voulue pour toucher leur pension de retraite avant ou après l’âge habituel de la retraite de 65 ans. Pour assurer le traitement équitable des cotisants et des bénéficiaires, les cotisants qui touchent leur pension de retraite après l’âge de 65 ans reçoivent un montant plus élevé. Ce rajustement reflète le fait que ces bénéficiaires, en moyenne, cotiseront au RPC pendant une période plus longue, mais recevront leur pension pendant une période plus courte. Par contre, ceux qui toucheront leur pension de retraite avant l’âge de 65 ans recevront un montant moindre, car en moyenne, ils cotiseront au RPC pendant une période plus courte, mais toucheront leur pension pendant une période plus longue.

Pension de retraite versée avant 65 ans

Le montant de la pension mensuelle des personnes qui commencent à recevoir leur pension de retraite avant l’âge de 65 ans est réduit de façon permanente de 0,6 % par mois. Cela signifie qu’un cotisant choisissant de toucher sa pension de retraite à l’âge de 60 ans recevra une pension de retraite annuelle inférieure de 36 % au montant qu’il aurait reçu s’il avait choisi de prendre sa retraite à 65 ans.

Pension de retraite versée après 65 ans

Le montant de la pension mensuelle des personnes qui commencent à recevoir leur pension de retraite après l’âge de 65 ans est augmenté de façon permanente de 0,7 % pour chaque mois pour lequel la retraite est reportée. Cela signifie qu’un cotisant choisissant de repousser à l’âge de 70 ans le moment où il touchera sa pension de retraite recevra une pension de retraite annuelle supérieure de 42 % au montant qu’il aurait reçu s’il avait choisi de prendre sa retraite à 65 ans.

Comme il n’y a pas d’avantage financier supplémentaire à attendre au-delà de l’âge de 70 ans, depuis 2020, les personnes qui n’ont pas encore demandé à toucher leur pension de retraite sont inscrites de manière proactive dès qu’elles atteignent cet âge.

Tableau 2 : Paiements de la pension de retraite mensuelle maximale entre 60 et 70 ans en 2021
Âge 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70
Paiements de la pension de retraite mensuelle maximale 770 $ 857 $ 944 $ 1 030 $ 1 117 $ 1 203,75 $ 1 305 $ 1 406 $ 1 507 $ 1 608 $ 1 709 $
Ajustement annuel -36 % -28,8 % -21,6 % -14,4 % -7,2 % 0% +8,4 % +16,8 % +25,2 % +33,6 % +42 %

Remarque : Les données dans le tableau 2 ont été arrondies et calculées à la date à laquelle le bénéficiaire atteint l’âge indiqué dans le tableau (par exemple à l’âge de 60 ans et 0 mois).

Prestations après-retraite

La prestation après-retraite permet aux bénéficiaires de la pension de retraite du RPC qui travaillent toujours d’augmenter leur revenu de retraite en continuant de cotiser au RPC, même s’ils touchent déjà le montant maximal de la pension de retraite du RPC.

Les cotisations versées par une personne pendant qu’elle reçoit une pension de retraite du RPC ou du RRQ sont traitées différemment des autres cotisations. Les cotisations après-retraite n’ont pas d’incidence sur le montant de la pension de retraite, d’invalidité ou de survivant du RPC, et ne rendent pas la personne admissible à une pension de survivant du RPC ou à une pension d’invalidité du RPC. Toutefois, elles peuvent être utilisées pour avoir accès à la prestation d’invalidité après-retraite. De plus, ces cotisations ne sont pas soumises au partage lorsqu’un mariage ou une union de fait prend fin (ce partage est expliqué de manière plus détaillée dans la section Autres caractéristiques : Partage des crédits du présent rapport).

Les cotisations après-retraite versées au cours d’une année donnent lieu à une nouvelle prestation après-retraite qui est payable l’année suivante. Cette nouvelle prestation après-retraite est ajoutée au montant total du RPC du cotisant, qui comprend toutes les prestations après-retraite acquises antérieurement. Le montant de chaque prestation après-retraite est indexé au coût de la vie et est payable jusqu’au décès du cotisant. Puisque chaque prestation après-retraite repose sur les cotisations versées pendant une année, un cotisant pourrait recevoir jusqu’à 11 prestations après-retraite.

Pendant l’exercice prenant fin le 31 mars 2021, le RPC a versé 799 millions de dollars en prestations après-retraite à 1,7 million de bénéficiaires d’une pension de retraite. Le montant mensuel maximal pour une seule prestation après-retraite à l’âge de 65 ans était de 30,09 $ pour 2021. Le montant mensuel moyen pour l’exercice 2020 à 2021 versé pour une seule prestation après-retraite était de 14,24 $. Toutefois, bon nombre de cotisants versent des cotisations après-retraite pendant plusieurs années et reçoivent donc plusieurs prestations après-retraite. Par conséquent, le montant mensuel moyen total reçu provenant de la prestation après-retraite (reflétant la somme des prestations) s’élevait à 42,77 $.

Prestations d’invalidité

Le RPC administre le plus important régime d’assurance-invalidité de longue durée au Canada. Le RPC offre 3 prestations d’invalidité :

  • la pension d’invalidité mensuelle du RPC versée aux cotisants en âge de travailler qui ont une invalidité grave et prolongée et qui ont des cotisations récentes suffisantes;
  • la prestation d’invalidité après-retraite offerte aux bénéficiaires d’une pension de retraite du RPC de moins de 65 ans qui satisfont aux mêmes critères d’invalidité que ceux établis pour la pension d’invalidité du RPC;
  • une prestation à taux fixe versée aux enfants à charge des bénéficiaires invalides.

Pour l’exercice se terminant le 31 mars 2021, un montant total de 4,8 milliards de dollars en prestations a été versé à 336 000 bénéficiaires en situation d’invalidité et à 80 000 enfants à charge des bénéficiaires en situation d’invalidité. Ces prestations représentent 9,4 % de toutes les prestations que le RPC a versées au cours de cet exercice.

La pension d’invalidité inclut une somme fixe mensuelle, qui s’élevait à 510,85 $ en 2021. Elle inclut également une somme liée aux gains qui correspond à 75 % d’une pension de retraite établie selon les cotisations versées au Régime par le cotisant avant qu’il devienne invalide. En 2021, la pension d’invalidité maximale était de 1 413,66 $ par mois. En 2021, le montant mensuel moyen versé était de 960,69 $.

La prestation d’invalidité après-retraite a été instaurée en 2019. Elle assure une protection du revenu aux bénéficiaires de pension de retraite du RPC de moins de 65 ans qui ont une invaliditéFootnote 8. Elle reconnaît que plusieurs cotisants font une transition progressive vers la retraite, en planifiant de continuer à travailler et à cotiser au Régime, tout en recevant leur pension de retraite, mais pourraient en être incapables en raison d’une invalidité. Les personnes admissibles reçoivent une prestation d’invalidité après-retraite en plus de leur pension de retraite. La valeur de la prestation d’invalidité après-retraite est égale à la somme fixe de la pension d’invalidité, qui était de 510,85 $ par mois en 2021. Au total, 37 millions de dollars ont été versés en prestations d’invalidité après-retraite au cours de l’exercice 2020 à 2021.

La prestation versée aux enfants à charge des bénéficiaires en situation d’invalidité est une somme fixe. En 2021, ce montant s’élevait à 257,58 $ par mois. Pour y avoir droit, les enfants doivent être âgés de moins de 18 ans ou de moins de 25 ans s’ils fréquentent à plein temps un établissement scolaire ou un établissement d’enseignement postsecondaire.

Prestations de survivant

Le RPC offre 3 prestations de survivant :

  • la pension de survivant, qui est versée tous les mois;
  • la prestation à taux fixe pour enfant, qui est versée aux enfants à charge des bénéficiaires décédés;
  • la prestation de décès, qui est un montant forfaitaire.

Au cours de l’exercice se terminant le 31 mars 2021, un montant total de 5,5 milliards de dollars a été versé en prestations de survivant. Ces prestations représentaient 10,6 % de toutes les prestations que le RPC a versées pendant cet exercice.

Les pensions de survivant sont versées à l’époux ou au conjoint de fait survivant d’un cotisant qui a versé des cotisations suffisantes au Régime. Au cours de l’exercice financier 2020 à 2021, 1,2 million de survivants ont reçu une pension mensuelle moyenne de 343,82 $. Le montant de la pension dépend de plusieurs facteurs, dont les cotisations versées au Régime par le cotisant décédé, l’âge de l’époux ou du conjoint de fait survivant et le fait que le survivant touche ou non d’autres prestations du RPC.

Des règles spéciales ont été mises en place et permettent de combiner la pension de survivant du RPC à la pension de retraite ou à la pension d’invalidité afin de former une seule prestation combinée. La pension de survivant maximale pour 2021 était de 650,72 $ par mois pour les survivants de moins de 65 ans. La pension comprend une somme fixe de 199,31 $ et une somme liée aux gains (équivalant à 37,5 % de la pension de retraite du cotisant décédé). Le montant mensuel maximum versé à une personne âgée de 65 ans et plus était de 722,25 $; cette somme correspond à 60 % de la pension de retraite du cotisant décédé.

Le montant des prestations versées aux enfants à charge de cotisants décédés est fixe. En 2021, ce montant s’élevait à 257,58 $ par mois. Au cours de l’exercice 2020 à 2021, 61 000 enfants de cotisants décédés ont reçu des prestations. Pour y avoir droit, les enfants doivent être âgés de moins de 18 ans ou de moins de 25 ans s’ils fréquentent à plein temps un établissement scolaire ou un établissement d’enseignement postsecondaire.

La prestation de décès du RPC est un montant forfaitaire versé à la succession du cotisant. Avant 2019, la prestation de décès correspondait à 6 fois le montant de la pension de retraite mensuelle du cotisant décédé, jusqu’à concurrence de 2 500 $. Toutefois, depuis le 1er janvier 2019, la prestation de décès n’est plus déterminée en fonction des gains; il s’agit maintenant d’un montant fixe de 2 500 $. Au cours de l’exercice 2020 à 2021, le montant moyen versé pour la prestation de décès s’élevait à 2 495,57 $.Footnote 9

Résumé des prestations

Pour obtenir des renseignements à jour sur les paiements du RPC, consultez les rapports trimestriels sur le Régime de pension du Canada et de la Sécurité de la vieillesse.

Tableau 3 : Paiements mensuels par type de prestation
Type de prestation Montant mensuel maximal pour 2021 Montant mensuel moyen (de l’exercice financier 2020 à 2021*)
Pension de retraite 1 203,75 $** 605,44 $
Prestation après-retraite 30,09 $** 14,24 $
Pension d’invalidité 1 413,66 $ 960,69 $
Prestation d’enfants de cotisants invalides 257,58 $ 255,65 $
Prestation d’enfants de cotisants décédés 257,58 $ 255,65 $
Pension de survivant – 65 ans et plus 722,25 $ 321,29 $
Pension de survivant – moins de 65 ans 650,72 $ 443,86 $
Prestation de décès (montant unique) 2 500,00 $ 2 495,57 $

*Remarque : Les montants indiqués correspondent aux moyennes du montant mensuel brut moyen auquel une personne a droit; ils ne représentent pas les montants totaux des prestations versées pendant l’exercice, divisés par le nombre de bénéficiaires.

**à l’âge de 65 ans

Dispositions sur la protection des prestations

Le RPC comprend des dispositions visant à contrebalancer les périodes de gains faibles ou nuls.

Dans le cadre du RPC de base, la valeur d’une pension s’appuie sur la rémunération moyenne du cotisant pendant sa vie. Pour cette raison, l’exclusion des périodes de gains faibles ou nuls du calcul des gains entraînera une augmentation de la moyenne et, par conséquent, du montant de la composante de base de la prestation du RPC d’une personne.

Le calcul des prestations dans le cadre de la composante bonifiée du RPC s’appuie sur une formule différente. Toutefois, la composante bonifiée du RPC offre une protection semblable au moyen de dispositions d’attribution de gains, selon lesquelles un crédit est attribué à des cotisants dans certaines circonstances.

Clause d’exclusion générale

Dans le cadre de la composante de base du RPC, la clause d’exclusion générale permet de compenser des périodes de gains faibles ou nuls attribuables au chômage, au retour aux études ou à d’autres raisons. Il est possible d’exclure du calcul des prestations jusqu’à 17 % (soit un maximum de 8 ans) de la période cotisable durant laquelle les gains ont été les moins élevés. Ainsi, le montant des prestations augmente pour la plupart des personnes.

Clause d’exclusion pour les personnes de plus de 65 ans

Dans le cadre de la composante de base du RPC, la clause d’exclusion pour les personnes de plus de 65 ans permet de remplacer des périodes de gains relativement faibles avant 65 ans par des gains supérieurs après 65 ans. Elle peut aider à augmenter le montant des prestations des personnes qui continuent de travailler et de cotiser au RPC après avoir atteint l’âge de 65 ans, mais qui ne reçoivent pas encore la pension de retraite du RPC.

Dans le cadre de la composante de base du RPC, la moyenne des gains d’une personne pendant toute sa carrière est utilisée pour le calcul des prestations, et les clauses d’exclusion sont ensuite appliquées. Par contre, dans le cadre de la composante bonifiée du RPC, le calcul s’appuie sur les 40 meilleures années de gains d’une personne. Le calcul sur 40 ans effectué dans le cadre de la composante bonifiée reproduit en grande partie les effets de l’application de la clause d’exclusion générale et de la clause d’exclusion pour les personnes de plus de 65 ans de la composante de base du RPC.

Pour un cotisant qui a commencé à recevoir une pension à l’âge habituel, soit 65 ans, le calcul des 40 meilleures années exclura du calcul de la composante bonifiée de la pension les 7 ans correspondant aux gains les plus faibles entre 18 ans et 65 ans, comme le prévoit la clause d’exclusion générale de la composante de base du RPC.

Le calcul des 40 meilleures années permet également à une personne qui continue de travailler et de verser des cotisations après 65 ans d’utiliser ces gains ultérieurs pour remplacer les années antérieures de gains plus faibles, comme le prévoit la clause d’exclusion pour les personnes de plus de 65 ans de la composante de base du RPC.

Clauses pour élever des enfants

Dans le cadre de la composante de base du RPC, la clause pour élever des enfants permet d’exclure du calcul des prestations les périodes pendant lesquelles un cotisant est demeuré à la maison ou a réduit sa participation au marché du travail pour s’occuper d’un enfant de moins de 7 ans. Chaque mois entre la naissance de l’enfant et le moment où il atteint l’âge de 7 ans peut être exclu du calcul des prestations, dans la mesure où le cotisant répond aux critères de cette disposition. En plus d’augmenter le montant des prestations, cette clause peut aussi aider les personnes à satisfaire les exigences de cotisation pour être admissibles aux prestations de survivant ou d’invalidité.

Dans le cadre de la composante bonifiée du RPC, la clause d’attribution de montants pour les parents de jeunes enfants attribue 1 crédit au parent qui est demeuré à la maison ou qui a réduit sa participation au marché du travail pour s’occuper d’enfants de moins de 7 ans. Plus précisément, un crédit sera attribué pour chaque année pendant laquelle un parent s’occupe d’un enfant de moins de 7 ans, si ce crédit est plus élevé que les gains réels du parent au cours de cette année. La valeur du crédit attribué repose sur les gains moyens du parent au cours des 5 années précédant la naissance ou l’adoption d’un enfant. Ce crédit attribué accroîtra les gains moyens du parent, ce qui augmentera la valeur de ses prestations sous la composante bonifiée du RPC.

Clauses d’exclusion pour invalidité et d’attribution de crédit en cas d’invalidité

Dans le cadre de la composante de base du RPC, les périodes pendant lesquelles les cotisants sont invalides aux termes de la loi sur le RPC ne sont pas prises en compte dans leur période de cotisation, ce qui évite de pénaliser les cotisants incapables d’effectuer tout type de travail véritablement rémunérateur.

Dans le cadre de la composante bonifiée du RPC, un crédit sera attribué aux cotisants qui développent une invalidité en 2019 ou après pour les mois au cours desquels ils sont atteints d'une invalidité, conformément à la loi sur le RPC. La valeur du crédit attribué repose sur les gains du cotisant au cours des 6 années précédant l'apparition de l'invalidité. Ces crédits serviront à calculer la pension de retraite du cotisant ou toute pension de survivant subséquente.

Autres caractéristiques

Le RPC compte également de nombreuses caractéristiques progressistes qui tiennent compte des situations familiales et individuelles, notamment le partage des pensions, le partage des crédits, la transférabilité et l’indexation.

Indexation

Les prestations du RPC sont indexées au coût de la vie. Le montant des prestations est rajusté en janvier chaque année pour tenir compte de l’augmentation de l’indice des prix à la consommation publié par Statistique Canada. Ainsi, au fil des ans, le pouvoir de dépenser des bénéficiaires de pension du RPC est protégé contre l’inflation.

Partage des pensions

Le partage des pensions permet aux conjoints de droit ou de fait qui vivent ensemble et qui reçoivent une pension de retraite du RPC de partager une partie de leur pension. Cette caractéristique leur permet également de partager une pension, même si une seule personne a cotisé au Régime. Le montant qui peut être partagé dépend du nombre d’années pendant lesquelles le couple fait vie commune tout en cotisant au RPC. Le partage des pensions constitue une mesure de protection financière pour les époux ou les conjoints de fait qui disposent d’un plus faible revenu. Il n’entraîne ni augmentation ni diminution du montant total des pensions de retraite versées, mais il peut entraîner des économies d’impôt. Chaque personne doit payer l’impôt exigible sur la somme reçue comme pension.

Partage des crédits

Lorsqu’un mariage ou une union de fait prend fin, les conjoints peuvent partager à montant égal les crédits de pension du RPC qu’ils ont accumulés au cours de leur vie commune si l’un des conjoints le demande pour lui-même ou au nom de son conjoint de droit ou de fait. Cette division s’appelle « partage des crédits ». Les crédits peuvent être partagés même si seulement l’un des conjoints de droit ou de fait a cotisé au Régime. Le partage des crédits peut accroître le montant des prestations du RPC et même entraîner l’admissibilité aux prestations. Il peut également réduire le montant des prestations pour l’un des ex-conjoints. Le partage des crédits modifie de façon permanente le registre des gains, et ce, même après le décès de l’ex-conjoint de droit ou de fait.

Transférabilité

Peu importe le nombre de fois que les travailleurs changent d’emploi et peu importe la province ou le territoire dans lequel ils travaillent, la protection du RPC et du RRQ est continue. De plus, les prestations du RPC et du RRQ seront versées peu importe l’endroit dans le monde où le cotisant habite.

Bonification du RPC

Le gouvernement du Canada a collaboré avec les provinces et les territoires afin de renforcer le système de revenu de retraite en bonifiant le RPC. À la suite de la conclusion d’un accord de principe historique par les ministres des Finances du Canada, en juin 2016, la bonification du RPC est entrée en vigueur le 1er janvier 2019.

La bonification du RPC a été conçue pour compléter le RPC de base (ou RPC initial). Elle sert de complément à la composante initiale du Régime, qui a été instauré en 1966. La bonification du RPC a été conçue pour être entièrement capitalisée, ce qui signifie que les prestations bonifiées s’accumuleront graduellement au fil du temps, au fur et à mesure que les personnes travailleront et verseront des cotisations. Chaque année de cotisation au RPC bonifié permettra aux travailleurs d’accumuler des prestations supplémentaires partielles. Les prestations entièrement bonifiées seront versées après environ 40 ans de cotisations.

Comme l’indique la figure 3, la pension de retraite du RPC entièrement bonifiée remplacera un tiers des gains moyens admissibles d’un cotisant, ce qui est plus élevé que le quart prévu par le RPC de base. La limite maximale des gains admissibles couverts par le RPC augmentera également de 14 %. Ensemble, ces changements viendront progressivement augmenter la pension de retraite maximale d’environ 50 %.

La bonification permettra également d’augmenter le montant des prestations après-retraite et des pensions d’invalidité et de survivant, en fonction des cotisations.

La bonification n’a aucune incidence sur l’admissibilité aux prestations du RPC ou sur le montant des prestations que reçoivent déjà les bénéficiaires. Les personnes qui n’ont pas travaillé et qui n’ont pas cotisé au RPC en 2019 ou après cette date ne sont pas touchées par la bonification.

Figure 3 : Schéma du taux de remplacement lié à la bonification et maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (MGAP)
 Schéma du taux de remplacement lié à la bonification et maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (MGAP)
Figure 3 – version textuelle

La figure 3 présente le taux de remplacement et le maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (MGAP) lié à la bonification du RPC. Le schéma présente les 2 composantes de la bonification du RPC et l'interaction entre ces 2 composantes et le RPC de base. La première composante se trouve au-dessus du RPC actuel et augmente le taux de remplacement de 25 % à 33 % dans la même fourchette de gains. La deuxième composante prévoit un taux de remplacement de 33 % pour les gains au-delà du maximum annuel des gains ouvrant droit à pension (MGAP), soit jusqu'à 1,14 % du MGAP.

Cotisations au RPC bonifié

La mise en œuvre échelonnée sur 7 ans pour la bonification a commencé en 2019. Les changements apportés aux cotisations sont indiqués à la figure 4 et comprennent les éléments clés suivants :

  • le taux de cotisation au RPC qui est appliqué à la fourchette de gains admissibles existante (de 3 500 $ à la limite maximale, qui est établie à 61 600 $ en 2021) augmente de 2 points de pourcentage par rapport au RPC de base. Cela signifie que le taux de cotisation passera progressivement à 11,9 % d’ici 2023 (divisé en parts égales entre les employeurs et les employés, tandis que les travailleurs indépendants verseront des cotisations correspondant au taux complet);
  • en 2024, les travailleurs commenceront à cotiser en fonction d’une fourchette de gains élargie. Cette fourchette commencera à la limite actuelle des gains, appelée le maximum des gains annuels ouvrant droit à pension, et s’étendra jusqu’à une nouvelle limite, qui augmentera de 14 % d’ici 2025 et dont la mise en œuvre sera échelonnée sur 2 ans. Le taux de cotisation sur les gains dans cette nouvelle fourchette sera de 8 % (divisé en parts égales entre les employeurs et les employés, tandis que les travailleurs indépendants verseront des cotisations correspondant au taux complet).
Figure 4 : Schéma de l’augmentation progressive des cotisations
Schéma de l’augmentation progressive des cotisations

*Projection du Bureau de l'actuaire en chef

Obtenir de plus amples renseignements sur le RPC bonifié.

Figure 4 – Version textuelle

La figure 4 présente une description graphique de l’augmentation progressive des cotisations en 2 étapes pour la bonification du RPC, de même que l'interaction entre l’augmentation progressive des cotisations avec le RPC de base. La première étape consiste à augmenter progressivement le taux de cotisation de 2 % pendant une période de 5 ans, soit de 2019 à 2023, selon la même fourchette des gains couverte par le RPC de base. Lorsque la première étape sera entièrement mise en œuvre, cette mesure se traduira par un taux de cotisation combiné de 11,9 % sur ces gains. La deuxième étape consiste à mettre en place un nouveau taux de cotisation de 8 % basé sur les gains au-delà du maximum annuel des gains ouvrant droit à pension (MGAP), soit jusqu'à 114 % du MGAP. Cette deuxième étape sera mise en œuvre pendant une période de 2 ans, soit de 2024 à 2025.

Accords internationaux de sécurité sociale

De nombreuses personnes ont vécu ou ont travaillé au Canada et dans d’autres pays. Par conséquent, le Canada a conclu des accords de sécurité sociale avec d’autres pays afin de permettre à ces personnes d’être admissibles à des prestations du RPC et à des pensions des pays partenaires. En mars 2021, 14 279 personnes ont reçu des prestations du RPC dans le cadre d’un accord international de sécurité sociale. De plus, les accords de sécurité sociale permettent aux entreprises canadiennes et à leurs employés qui travaillent à l’étranger de façon temporaire de continuer à cotiser au RPC. Cela leur évite d’avoir à cotiser aux programmes de sécurité sociale de l’autre pays pour le même emploi.

En date du 31 mars 2021, le Canada avait conclu des accords de sécurité sociale avec 60 pays, dont 59 sont en vigueur (consulter le tableau 4). Des négociations sont en cours avec de nombreux pays en vue de la signature d’accords de sécurité sociale.

Le Canada a conclu un accord de sécurité sociale avec les pays suivants :

Tableau 4 : Accords de sécurité sociale
Pays Date d’entrée en vigueur de l’accord
Allemagne 1er avril 1988
Antigua-et-Barbuda 1er janvier 1994
Australie 1er septembre 1989
Autriche 1er novembre 1987
Barbade 1er janvier 1986
Belgique 1er janvier 1987
Brésil 1er août 2014
Bulgarie 1er mars 2014
Chili 1er juin 1998
Chine* 1er janvier 2017
Chypre 1er mai 1991
Corée (République de) 1er mai 1999
Croatie 1er mai 1999
Danemark 1er janvier 1986
Dominique 1er janvier 1989
Espagne 1er janvier 1988
Estonie 1er novembre 2006
États-Unis 1er août 1984
Finlande 1er février 1988
France 1er mars 1981
Grèce 1er mai 1983
Grenade 1er février 1999
Hongrie 1er octobre 2003
Inde 1er août 2015
Irlande 1er janvier 1992
Islande 1er octobre 1989
Israël* 1er septembre 2003
Italie 1er janvier 1979
Jamaïque 1er janvier 1984
Japon 1er mars 2008
Jersey et Guernesey 1er janvier 1994
Lettonie 1er novembre 2006
Lituanie 1er novembre 2006
Luxembourg 1er avril 1990
Macédoine du Nord (République de) 1er novembre 2011
Malte 1er mars 1992
Maroc 1er mars 2010
Mexique 1er mai 1996
Norvège 1er janvier 1987
Nouvelle-Zélande 1er mai 1997
Pays-Bas 1er octobre 1990
Pérou 1er mars 2017
Philippines 1er mars 1997
Pologne 1er octobre 2009
Portugal 1er mai 1981
République slovaque 1er janvier 2003
République tchèque 1er janvier 2003
Roumanie 1er novembre 2011
Royaume-Uni* 1er avril 1998
Saint-Kitts-et-Nevis 1er janvier 1994
Saint-Vincent-et-les Grenadines 1er novembre 1998
Sainte-Lucie 1er janvier 1988
Serbie 1er décembre 2014
Slovénie 1er janvier 2001
Suède 1er janvier 1986
Suisse 1er octobre 1995
Trinité-et-Tobago 1er juillet 1999
Turquie 1er janvier 2005
Uruguay 1er janvier 2002

*Les accords de sécurité sociale avec la Chine, Israël et le Royaume-Uni exemptent les employeurs et leurs employés affectés temporairement à l’étranger de l’obligation de cotiser au régime de sécurité sociale du pays. Ils ne renferment pas de dispositions concernant l’admissibilité aux prestations de retraite.

De plus, un accord de sécurité sociale a été signé avec l’Albanie. Il entrera en vigueur une fois que les formalités juridiques seront terminées dans les 2 pays.

Prélèvement et comptabilisation des cotisations

Toutes les cotisations au RPC sont remises à l’Agence du revenu du Canada (ARC). L’ARC évalue et vérifie aussi les gains et les cotisations, conseille les employeurs et les employés au sujet de leurs droits et responsabilités, effectue des vérifications, et fait les rapprochements entre les déclarations et les relevés T4. Pour confirmer que les exigences en matière de cotisations sont respectées, l’ARC suit un processus de contrôle de la conformité et de l’exécution qui peut exiger, par exemple, le rapprochement de données informatisées ou une vérification sur place.

En date du 31 mars 2021, l’ARC a déclaré qu’il existait 2 054 376 comptes d’employeurs. Pendant l’exercice prenant fin le 31 mars 2021, l’ARC a effectué 1 572 examens afin de promouvoir la conformité aux exigences consistant à retenir, à déclarer et à verser les retenues à la source de l’employeur. Les employeurs et les employés ont versé environ 95 % des cotisations. Les 5 % qui restent proviennent des travailleurs indépendants. Les cotisations totalisaient 55,3 milliards de dollars.

Services aux cotisants et aux bénéficiaires

Au sein d’EDSC, Service Canada offre aux Canadiens un accès facile à une vaste gamme de programmes et de services gouvernementaux, en partenariat avec d’autres ministères.

Pendant l’exercice 2020 à 2021, Service Canada a continué de veiller à ce que les Canadiens admissibles reçoivent les pensions de retraite du gouvernement auxquelles ils ont droit et à inciter les Canadiens à planifier activement leur retraite et à s’y préparer. Des renseignements sur le RPC sont offerts sur Internet, par téléphone ou en personne dans l’un des Centres Service Canada, et par l’intermédiaire d’activités organisées dans les collectivités.

Service Canada fait la promotion de l’utilisation des services en ligne par divers moyens, notamment :

  • en incluant des encarts ciblés lors d’envois postaux, y compris les envois saisonniers, par exemple pendant la période de production des déclarations de revenus;
  • en ajoutant des messages à la correspondance destinée aux Canadiens;
  • en diffusant des messages sur les sites Web du gouvernement du Canada;
  • en communiquant des messages par téléphone par l’intermédiaire de son réseau de centres d’appels sur les pensions;
  • en fournissant des renseignements en personne par l’entremise des employés des Centres Service Canada.

Service Canada continue de faire progresser son programme de services électroniques en apportant des améliorations à l’outil en ligne Mon dossier Service Canada (MDSC). Les clients du RPC peuvent accéder de façon sécurisée à leurs renseignements personnels en ligne. En fait, MDSC est un guichet unique qui permet de présenter une demande de pension de retraite du RPC. Pendant l’exercice 2020 à 2021, environ 151 000 personnes (ce qui représente 48 % de toutes les demandes) ont présenté une demande de pension de retraite du RPC en ligne.

Par l’entremise de MDSC, les clients du RPC peuvent :

  • faire des demandes de renseignements;
  • faire des transactions;
  • mettre à jour leur adresse postale, leurs numéros de téléphone et leurs renseignements de dépôt direct, s’ils vivent au Canada;
  • afficher et imprimer les feuillets de renseignements fiscaux de l’année en cours et des 6 années précédentes;
  • afficher et imprimer une copie officielle de leur état de compte du cotisant;
  • afficher leurs paiements des 2 dernières années;
  • imprimer une lettre d’attestation de prestation;
  • faire une demande de retenue volontaire d’impôt fédéral;
  • ajouter, modifier ou annuler leur consentement à communiquer leurs renseignements à une personne autorisée agissant en leur nom.

Depuis janvier 2020, les Canadiens peuvent également présenter une demande de prestations d’invalidité du RPC en ligne et téléverser la documentation à l’appui de leur demande en utilisant MDSC. De plus amples renseignements sont fournis sur la page de Service Canada.

En octobre 2020, Service Canada a élargi ses services en ligne offerts par l’entremise de MDSC en établissant une fonctionnalité client qui permet aux clients de :

  • téléverser la documentation à l’appui de leur demande de prestations d’invalidité du RPC présentée sur papier ou en ligne;
  • transmettre leur demande de réexamen d’une décision initiale relative à une demande de pension ou de prestations (de retraite, d’invalidité ou autres) du RPC ou à l’application de dispositions du RPC liées à ces pensions et prestations;
  • transmettre leur Déclaration de fréquentation scolaire ou universitaire en ligne et téléverser une preuve d’inscription en vue de renouveler ou de rétablir leur prestation d’enfant.

Pour Service Canada, le lancement réussi de ces initiatives s’inscrit dans l’amélioration de la prestation de services aux Canadiens, y compris certains des citoyens les plus vulnérables au Canada.

Traitement des prestations

Service Canada continue d’exécuter le RPC par l’entremise d’un réseau de 10 centres de traitement situés partout au pays. Pendant l’exercice 2020 à 2021, Service Canada :

  • a traité environ 7,5 millions de transactions, dont 1,6 million visant à amorcer ou à renouveler le versement de prestations, et 5,8 millions visant à modifier des montants de prestations ou à réviser des comptes;
  • a effectué plus de 73 millions de paiements d’une valeur de 51,2 milliards de dollars à 6,2 millions de bénéficiaires, dont 4,8 milliards de dollars versés à 416 000 bénéficiaires qui touchent des prestations d’invalidité du RPC;
  • a aidé 151 000 Canadiens à présenter leur demande de prestations de retraite du RPC en ligne et a entièrement automatisé le règlement de 856 000 nouvelles demandes de prestations après-retraite;
  • a répondu à 2,4 millions de demandes de renseignements sur le RPC et la Sécurité de la vieillesse par l’intermédiaire des agents spécialisés de ses centres d’appels et a réglé 3,4 millions d’appels au moyen de son système de réponse vocale interactive.

Le versement en temps opportun des prestations du RPC demeure une priorité. Dans l’ensemble, Service Canada vise à verser aux clients admissibles leur pension de retraite du RPC au cours du premier mois d’admissibilité, en se fixant comme objectif d’y parvenir 90 % du temps. Pendant l’exercice 2020 à 2021, le Ministère a dépassé cet objectif en réussissant à verser la pension au cours du premier mois dans une proportion de 98 % (consulter le tableau 5).

Le Ministère demeure déterminé à améliorer le versement des prestations d’invalidité du RPC pour que les Canadiens aient accès facilement aux prestations auxquelles ils ont droit. Depuis octobre 2020, une demande de réexamen peut être remplie en ligne en utilisant Mon dossier Service Canada, ce qui permet aux clients de demander, par voie électronique, un réexamen de la décision concernant leur droit à des prestations. Les enfants de 18 à 25 ans qui sont inscrits à temps plein dans un établissement scolaire ou un établissement d’enseignement postsecondaire reconnu peuvent également renouveler leur prestation d’enfant du RPC en ligne par l’entremise de Mon dossier Service Canada depuis octobre 2020. La nouvelle solution de téléversement de documents a également été lancée, permettant ainsi aux Canadiens de transmettre les documents d'appui en ligne lorsqu’ils font une demande de prestations d’invalidité du RPC par l’entremise de Mon dossier Service Canada.

Tableau 5 : Normes de service du Régime de pensions du Canada
Norme de service Objectif national Résultats nationaux de l’exercice financier 2020 à 2021 Délai de traitement moyen
Demande de pension de retraite du RPC
Prestations versées au cours du premier mois d’admissibilité
90 % 98 % 23 jours civils
Demande de prestations d’invalidité du RPC
Décision rendue dans les 120 jours civils suivant la réception de la demande dûment remplie
80 % 61 % 123 jours civils
Demande de prestations d’invalidité du RPC pour un demandeur ayant une maladie en phase terminale
Décision rendue dans les 5 jours ouvrables suivant la réception de la demande dûment remplie
95 % 86 % 6 jours ouvrables
Demande de prestations d’invalidité du RPC pour un demandeur ayant un problème de santé grave
Décision rendue dans les 30 jours civils suivant la réception de la demande dûment remplie
80 % 87 % 28 jours civils
Réexamen d’une demande de prestations d’invalidité du RPC
Décision rendue dans les 120 jours civils suivant la réception de la demande
80 % 61 % 128 jours civils

Processus d’appel

Les clients qui ne sont pas satisfaits de la décision initiale relative à leur demande de prestations du RPC peuvent demander au ministre de l’Emploi et du Développement social de procéder à un réexamen ou à un examen administratif de cette décision. Les clients peuvent demander un réexamen de leur admissibilité à une prestation du RPC ou du montant de la prestation.

Les clients qui ne sont pas satisfaits de la décision découlant du réexamen, par le ministre, d’une demande de prestations du RPC peuvent interjeter appel devant le Tribunal de la sécurité sociale (TSS).

Le TSS est un tribunal administratif indépendant qui rend des décisions sur des appels dans le domaine de la sécurité sociale liés au Régime de pensions du Canada, à la Loi sur la sécurité de la vieillesse et à la Loi sur l’assurance-emploi.

Le TSS se compose de 2 divisions : la Division générale et la Division d’appel. La Division générale comporte 2 sections distinctes : la section Sécurité du revenu et la section Assurance-emploi.

La section Sécurité du revenu de la Division générale est chargée d’entendre les appels liés au RPC et à la Sécurité de la vieillesse (SV). La Division d’appel entend les appels de la Division générale.

Le TSS doit respecter des normes de service qui fixent le nombre de jours nécessaires pour traiter les appels dans des circonstances normales (consulter le tableau 6). Le TSS continue d’affecter du personnel accompagnateur pour guider les appelants tout au long du processus d’appel et a étendu le service à plusieurs types d’appels. Une évaluation interne du service d’accompagnement pour les appels relatifs aux prestations d’invalidité du Régime de pensions du Canada de la Division générale a révélé que le service aide les appelants à se préparer plus rapidement aux audiences. Le TSS a continué d’accélérer le calendrier des audiences, dans les 2 divisions, en offrant des audiences par vidéoconférence à partir des appareils personnels. Le recours à d’autres mécanismes de règlement des différends à la Division d’appel simplifie et raccourcit le processus d’appel.

Tableau 6 : Normes de service pour le traitement des appels
Norme de service Objectif Résultats de l’exercice financier 2020 à 2021 Délai moyen de traitement
Division générale – Appel relatif au RPC
Décision rendue dans les 70 jours après le moment ou les parties sont prêtes à participer à une l’audience
80 % 65 % 74 jours civils
Division d’appel – Appels relatif au RPC
Décision relative à une permission d’en appeler rendue dans les 45* jours après le dépôt de l’appel
80 % 95 % 22 jours civils
Division d’appel – Appels relatif au RPC
Décision finale rendue dans les 150** jours après que la permission d’en appeler est accordée
80 % 93 % 97 jours civils

*Cette mesure indique le délai entre la date de réception de l’appel et la date d’envoi de la décision relative à une permission d’en appeler. La norme de service cible est de 60 jours, dans 85 % des cas. Au 1er juillet 2020, la norme de service cible a été mise à jour, passant de 60 jours à 45 jours, dans 80 % des cas. Le pourcentage atteint pour l’exercice 2020 à 2021 est donc une combinaison du T1 à 60 jours et des T2, T3 et T4 à 45 jours.

**Cette mesure indique le délai entre l’envoi de la décision concernant la permission de faire appel et la date d’envoi de la décision finale. La cible est de 210 jours, dans 85 % des cas. Au 1er juillet 2020, la norme de service cible a été mise à jour, passant de 210 jours à 150 jours, dans 80 % des cas. Le pourcentage atteint pour l’exercice 2020 à 2021 est donc une combinaison du T1 à 210 jours et des T2, T3 et T4 à 150 jours.

En savoir plus sur les normes de service en matière d’appel du Tribunal de la sécurité sociale.

Sécurité du revenu de la Division générale

Pendant l’exercice financier 2020 à 2021, la section Sécurité du revenu de la Division générale a entendu 2 147 nouveaux appels, dont 1 945 étaient liés aux prestations du RPC. Au 31 mars 2021, la section Sécurité du revenu de la Division générale avait rendu des décisions concernant 1 996 appels, dont 1 776 étaient liés aux prestations du RPC.

Division d’appel

Pendant l’exercice 2020 à 2021, la Division d’appel a entendu 181 appels de décisions rendues par la section Sécurité du revenu de la Division générale, dont 149 étaient liés aux prestations du RPC. Au 31 mars 2021, la Division d’appel avait rendu 212 décisions concernant des appels, dont 176 étaient liés aux prestations du RPC.

Assurer l’intégrité du Régime

Afin de garantir l’exactitude des montants des prestations versées, la protection et la confidentialité des renseignements personnels de même que la qualité générale des services, EDSC continue de rehausser l’efficacité, l’exactitude et l’intégrité de ses activités en appliquant diverses mesures d’amélioration.

La pierre angulaire de l’engagement d’EDSC en matière de service consiste à répondre aux attentes des Canadiens, qui souhaitent que les services et les prestations du gouvernement soient offerts aux bonnes personnes, aux fins prévues et au bon moment et que les sommes exactes soient versées, tout en assurant une administration responsable des fonds du Régime et en protégeant les renseignements personnels. Il faut améliorer et moderniser les activités d’intégrité relatives au RPC afin de répondre à ces attentes et d’assurer la confiance du public à l’égard de la gestion efficace de ce régime.

Les activités d’intégrité servent à détecter et à corriger les paiements erronés, à réduire les coûts du Régime en permettant d’éviter les erreurs de paiement et à cerner les obstacles systémiques qui empêchent les clients de recevoir les prestations exactes et entières auxquelles ils ont droit. Ces activités comprennent des mesures d’analyse fondées sur les risques, qui permettent de s’assurer que des mécanismes de contrôle appropriés et efficaces sont en place et que les causes des erreurs de paiement sont cernées et corrigées. Les activités d’intégrité font également appel à des techniques d’analyse modernes pour améliorer la veille stratégique et faire en sorte que les erreurs et les fraudes soient gérées tout au long du cycle de vie du programme.

Dans le cadre des mesures qu’il prend pour régler les trop-payés, EDSC ré-examine l’admissibilité aux prestations et mène des enquêtes sur les situations dans lesquelles des clients sont soupçonnés de recevoir des prestations auxquelles ils n’ont pas droit. Ces activités ont mené à des économies directes de 5,2 millions de dollars pendant l’exercice 2020 à 2021, qui auraient atteint un total de 33,6 millions de dollars pendant la vie de ces clients si leur situation n’avait pas été abordée. De plus, les activités d’intégrité ont permis d’empêcher le versement erroné d’environ 5,6 millions de dollars pendant l’exercice 2020 à 2021 et d’environ 26,1 millions de dollars, selon une estimation, pendant les années subséquentes. Les trop-payés récupérés sont portés au crédit du RPC, ce qui contribue à maintenir sa viabilité à long terme.

L’atténuation des risques associés aux demandes contenant des renseignements faux ou inexacts sur l’identité d’une personne ou d’une organisation est essentielle à l’intégrité du RPC. C’est pourquoi le Ministère possède une saine politique de gestion de l’identité pour l’enregistrement, l’authentification et la confirmation de l’identité pour les divers modes de prestation de services (en personne, par téléphone, par courrier et en ligne). En vertu de cette politique, les clients savent ce qu’on attend d’eux quand on leur demande de confirmer leur identité, et grâce aux ententes d’échange de renseignements conclues avec les administrations provinciales, le Ministère peut valider l’identité par rapport aux documents sources. Il fournit également des conseils et des outils au personnel chargé de définir les pratiques de gestion de l’identité et surveille les résultats pour l’amélioration continue des instruments de politique de gestion de l’identité. Cette approche améliore l’intégrité et la qualité des données, la sécurité et la protection des renseignements personnels ainsi que l’expérience des clients qui utilisent les services en réduisant les erreurs et en éliminant les manques d’efficacité susceptibles de faire augmenter les délais d’attente pour l’obtention des prestations.

Assurer la viabilité financière du Régime

En tant que responsables conjoints du Régime, les ministres fédéral et provinciaux des Finances examinent la situation financière du RPC tous les 3 ans et font des recommandations sur la nécessité de modifier les prestations ou les taux de cotisation. Ce processus est appelé l’examen triennal du Régime. Depuis le 1er janvier 2019, les 2 composantes du RPC – le RPC de base et le RPC bonifié – sont visées par l’examen.

Les ministres des Finances fondent leurs recommandations sur divers facteurs, y compris les résultats de l’examen du RPC par l’actuaire en chef du gouvernement du Canada. Selon la loi, l’actuaire en chef doit produire un rapport actuariel sur le Régime tous les 3 ans (c’est-à-dire au cours de la première année de l’examen ministériel triennal prescrit par la loi). La loi sur le RPC stipule également qu’à la demande du ministre fédéral des Finances, l’actuaire en chef doit produire un rapport actuariel chaque fois qu’il estime qu’un projet de loi déposé à la Chambre des communes aura des répercussions importantes sur les prévisions présentées dans le rapport actuariel triennal le plus récent. De cette façon, les ministres des Finances peuvent examiner en temps opportun les répercussions financières à long terme des changements proposés au Régime.

On ne peut apporter des changements aux dispositions du RPC qui touchent le niveau des prestations ou le taux de cotisation ainsi qu’à la Loi sur l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada que par une loi du Parlement. De plus, tout changement de ce type nécessite l’accord d’au moins 2/3 des provinces représentant au moins les 2/3 de la population de l’ensemble des provincesFootnote 10. Les changements entrent en vigueur seulement après une période de préavis, à moins que toutes les provinces renoncent à cette exigence, et après que les provinces ont confirmé par des décrets en conseil qu’elles approuvent officiellement les changements. Le Québec participe au processus décisionnel relatif aux changements à la loi sur le RPC pour assurer un haut degré de transférabilité des prestations du RRQ et du RPC dans l’ensemble du pays; toutefois, la province ne participe pas à la gouvernance de l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC).

Mode de capitalisation

Lorsqu’il a été instauré en 1966, le RPC était un régime par répartition, assorti d’une petite réserve. Les prestations versées à une génération provenaient alors, en grande partie, des cotisations des générations suivantes. Cette méthode était logique compte tenu de la situation économique et démographique de l’époque, qui se caractérisait par une croissance rapide des salaires, une grande participation au marché du travail et un faible rendement du capital investi. Toutefois, sous l’effet des transformations démographiques et économiques ainsi que des changements apportés aux prestations et de l’augmentation du nombre de demandes de prestations d’invalidité au cours des 3 décennies qui ont suivi, les coûts sont devenus beaucoup plus importants. À compter du milieu des années 1980, les finances du RPC ont été menacées puisque la valeur des actifs diminuait et qu’il devenait nécessaire d’augmenter le taux de cotisation. En 1993, on s’attendait à ce que le taux de répartition atteigne 14,2 % d’ici 2030 et à ce que le fonds de réserve soit épuisé d’ici 2015. Si le mode de capitalisation par répartition du Régime restait le même, un lourd fardeau financier pèserait sur la future main-d’œuvre canadienne. Les gouvernements fédéral et provinciaux ont jugé cette situation inacceptable.

En 1997, des modifications ont donc été apportées pour accroître progressivement le niveau de capitalisation du RPC. Des changements ont été apportés pour accroître le taux de cotisation à court terme, réduire la croissance des prestations à long terme et investir des liquidités non requises pour le paiement des prestations dans les marchés financiers par l’intermédiaire de l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada en vue d’augmenter les taux de rendement. Une autre modification a également été apportée pour s’assurer que toute nouvelle prestation ou toute bonification des prestations du RPC serait entièrement financée.

La réforme approuvée par les gouvernements fédéral et provinciaux en 1997 comprenait les mesures suivantes :

  • l’intégration du mode de capitalisation de régime permanent : ce mode de capitalisation, qui remplaçait le mode de capitalisation par répartition, visait à constituer une réserve d’actifs et à stabiliser le rapport actifs-dépenses au fil du temps. Le principe de la capitalisation de régime permanent est fondé sur un taux de cotisation constant qui permet de financer le RPC de base sans avoir recours à une capitalisation intégrale pour les nouvelles prestations ou les prestations bonifiées;
  • l’introduction de la capitalisation intégrale pour les prestations nouvelles ou bonifiées : grâce à ce nouveau mode de capitalisation, les modifications apportées au RPC de base pour bonifier les prestations ou en ajouter de nouvelles seront entièrement capitalisées. Autrement dit, le coût de ces prestations est payé à mesure qu’elles sont acquises, tandis que le coût des prestations déjà acquises, mais non payées, est amorti et payé sur une période déterminée, conformément à la pratique actuarielle reconnue.

Le taux de cotisation minimal requis pour le financement du RPC de base correspond à la somme des taux sous le mode de capitalisation de régime permanent et sous le mode de capitalisation intégrale. Tant que le taux de cotisation minimal de la composante de base du RPC reste inférieur au taux de cotisation prescrit par la loi, soit 9,9 %, la composante de base du RPC est jugée viable à long terme.

Si l’actuaire en chef du Canada détermine que la composante de base du RPC n’est pas viable, c’est-à-dire que le taux de cotisation minimal est plus élevé que le taux de cotisation prescrit par la loi, les ministres des Finances disposent d’une période limitée pour apporter des changements au Régime en vue de le rendre de nouveau viable. Dans l’éventualité où les ministres des Finances ne parvenaient pas à s’entendre au sujet de l’orientation à prendre, des dispositions législatives automatiques de la loi sur le RPC seraient appliquées pour maintenir la composante de base du RPC. Plus précisément, le taux de cotisation prescrit par la loi serait alors majoré progressivement sur 3 ans, et l’indexation des prestations versées serait suspendue jusqu’à l’examen triennal suivant.

Les 2 principes de capitalisation du RPC de base (capitalisation de régime permanent et capitalisation intégrale) ont été adoptés afin d’accroître l’équité entre les générations. En effet, le passage à la capitalisation de régime permanent allège quelque peu le fardeau que ces cotisations représentent pour les futures générations. De plus, avec la capitalisation intégrale, il est plus probable que chaque génération qui bénéficiera d’une bonification des prestations en paiera le coût total pour que ce coût ne soit pas reporté aux prochaines générations.

Conformément à la double capitalisation du Régime, la bonification du RPC est entièrement capitalisée afin d’assurer l’équité entre les générations. La bonification du RPC est conçue de façon à ce que les cotisations supplémentaires ainsi que les revenus de placement prévus soient suffisants pour payer en intégralité les prestations prévues, au premier et au deuxième taux de cotisation supplémentaires prescrits par la loi.

Le Règlement sur la viabilité du régime de pensions supplémentaire du Canada, qui est entré en vigueur le 1er février 2021, établit la procédure à suivre si la bonification du RPC n’est pas viable selon les taux de cotisation supplémentaires prescrits par la loi.

Ces nouvelles dispositions réglementaires s’appliqueront uniquement dans l’éventualité où le taux de cotisation minimal supplémentaire s’écarterait dans une certaine mesure, et pendant un certain temps, des taux de cotisation prescrits par la loi et où les ministres des Finances ne prendraient aucune mesure pour régler l’écart. Dans ce cas, des ajustements seraient apportés aux prestations actuelles et futures et éventuellement aux taux de cotisation supplémentaires.

Rapport actuariel sur la situation financière du RPC

Le plus récent rapport actuariel triennal sur le RPC, le Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018Footnote 11, préparé par le Bureau de l’actuaire en chef, a été déposé au Parlement par le ministre fédéral des Finances le 10 décembre 2019. Ce rapport était le premier rapport actuariel triennal du RPC à porter à la fois sur la composante de base et sur la composante bonifiée du Régime, conformément à la loi sur le RPC.

Pour les 2 composantes, l’actuaire en chef détermine les taux de cotisation minimaux requis conformément au règlement, et indique ces taux dans le rapport actuariel. Le plus récent règlement est le Règlement de 2021 sur le calcul des taux de cotisation, qui est entré en vigueur le 1er février 2021.

Les taux de cotisation minimaux indiqués dans le Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018 ont été déterminés conformément au Règlement de 2018 sur le calcul des taux de cotisation, qui est identique au Règlement de 2021 ayant subséquemment reçu l’approbation officielle des gouvernements fédéral et provinciaux.

Pour la composante de base du RPC, le taux de cotisation minimal est fixé à 9,75 % pour les années 2022 à 2033 et à 9,72 % pour 2034 et les années suivantes. Ce taux correspond à la somme des taux du RPC de base sous le mode de capitalisation de régime permanent et sous le mode de capitalisation intégrale. Le taux de cotisation sous le mode de capitalisation de régime permanent est fixé à 9,71 % pour 2022 et les années suivantes. En ce qui concerne les modifications relatives à la composante de base du RPC, le taux sous le mode de capitalisation intégrale est établi à 0,04 % pour les années 2022 à 2033 et à 0,01 % pour 2034 et les années suivantes.

Concernant la composante supplémentaire (bonifiée) du RPC, les taux de cotisation minimaux, soit le premier taux et le deuxième taux supplémentaire, sont établis à 1,98 % pour 2023 et les années suivantes, et à 7,92 % pour 2024 et les années suivantes, respectivement. Le premier taux de cotisation minimal supplémentaire pour 2022 est établi à 1,49 %.

Selon les projections financières du Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018, le montant annuel des cotisations versées par les Canadiens pour la composante de base du RPC devrait dépasser le montant annuel des prestations versées jusqu’en 2021 inclusivement, et être inférieur au montant des prestations par la suite. Pour la composante supplémentaire du RPC, les cotisations versées devraient dépasser les prestations versées jusqu’en 2057 inclusivement, et être inférieures au montant des prestations par la suite. Le RPC transfère à l’Office d’investissement les fonds qui ne sont pas immédiatement nécessaires au paiement des prestations. Ces fonds sont répartis en fonction des portefeuilles de projets d’investissement pour la composante de base et la composante supplémentaire du Régime.

Les actifs compris dans la composante de base du RPC devraient augmenter de manière significative au cours de la prochaine décennie, et plus modérément par la suite. Selon le taux de cotisation de 9,9 % prescrit par la loi, le rapport entre les actifs et les dépenses de l’année suivante devrait augmenter lentement, de 7,5 à 9,5 à long terme. La réserve d’actifs du RPC de base permettra de payer les prestations à mesure que la population continuera de vieillir et que de plus en plus de baby-boomers commenceront à percevoir leur pension de retraite.

À partir de 2022, en raison du vieillissement de la population, la valeur des prestations de la composante de base du RPC versées devrait dépasser les cotisations. À ce moment-là, les revenus d’investissement des actifs accumulés du Régime fourniront les fonds nécessaires pour combler la différence. Toutefois, les cotisations demeureront la principale source de financement des prestations pour ce qui est du RPC de base. Le trentième rapport actuariel conclut que malgré l’augmentation substantielle projetée des prestations versées en raison du vieillissement de la population, le taux de cotisation pour la composante de base du RPC prescrit par la loi, soit 9,9 %, dépasse le taux de cotisation minimal et la composante de base du RPC devrait satisfaire à ses obligations à long terme.

Les actifs de la composante supplémentaire du RPC devraient augmenter rapidement au cours des prochaines décennies, car les cotisations devraient dépasser les dépenses. Le rapport entre les actifs et les dépenses de l’année suivante devrait augmenter rapidement jusqu’en 2025, puis diminuer par la suite, pour atteindre un niveau d’environ 26 d’ici 2075 et rester à ce niveau jusqu’en 2095. En raison de l’approche de financement de la composante supplémentaire du RPC, les revenus des placements deviendront une source majeure de revenus pour celle-ci. Les changements démographiques qui ont une incidence sur la composante de base du RPC, tout particulièrement le vieillissement de la population et la retraite des baby-boomers, se répercuteront également sur la composante supplémentaire, mais moins que sur la composante de base, en raison des approches de financement différentes des 2 composantes. Le trentième rapport actuariel confirme que le premier taux de cotisation supplémentaire de 2,0 % prescrit par la loi pour 2023 et les années suivantes ainsi que le deuxième taux de cotisation supplémentaire de 8,0 % établi pour 2024 et les années suivantes sont suffisants, tout comme le revenu de placement anticipé, pour financer les dépenses à long terme prévues liées au RPC supplémentaire. De plus, les taux de cotisation supplémentaires prescrits par la loi sont suffisamment proches des taux minimaux pour qu’aucune mesure ne soit nécessaire pour combler les écarts.

Le rapport triennal précédent était le Vingt-septième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2015, qui a été déposé au Parlement le 27 septembre 2016. Depuis le dépôt de ce rapport, la loi sur le RPC a fait l’objet d’une série de modifications à la suite de l’adoption de plusieurs projets de loi :

  • Projet de loi C-26 : Loi modifiant le Régime de pensions du Canada, la Loi sur l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada et la Loi de l’impôt sur le revenu, qui a reçu la sanction royale le 15 décembre 2016;
    • Introduction de la bonification du RPC.
  • Projet de loi C-74 : Loi no 1 d’exécution du budget de 2018, qui a reçu la sanction royale le 21 juin 2018;
    • Améliorations des prestations apportées tant à la composante de base qu’à la composante supplémentaire du RPC.
  • Projet de loi C-86 : Loi no 2 d’exécution du budget de 2018, qui a reçu la sanction royale le 13 décembre 2018;
    • Modifications techniques à la loi sur le RPC.
  • Projet de loi C-97 : Loi no 1 d’exécution du budget de 2019, qui a reçu la sanction royale le 21 juin 2019;
    • Toute personne qui atteint l’âge de 70 ans est dispensée de l’obligation de présenter une demande de prestations de retraite du RPC.

Le Vingt-huitième rapport actuariel complétant le rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2015, qui a été déposé au Parlement le 28 octobre 2016, visait à montrer les estimations pour le Régime en ce qui concerne l’introduction de la bonification du RPC (projet de loi C-26). Le Vingt-neuvième rapport actuariel complétant les Vingt-septième et Vingt-huitième rapports actuariels sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2015, qui a été déposé au Parlement le 1er mai 2018, visait à montrer l’effet du projet de loi C-74 sur les états financiers à long terme de la composante de base et de la composante supplémentaire du Régime. Le projet de loi C-86 n’a pas fait l’objet d’un rapport actuariel supplémentaire, car les répercussions sur les coûts du RPC ont été jugées faibles ou négligeables.

Le Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018 tient compte de toutes les modifications citées ci-dessus. Il tient également compte du Règlement de 2018 sur le calcul des taux de cotisation et du Règlement sur la viabilité du régime de pensions supplémentaire du Canada, mentionnés ci-dessus.

Un groupe d’experts composé de 3 actuaires indépendants, sélectionnés en se fondant sur les recommandations du Government Actuary’s Department du Royaume Uni, a examiné le Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018. Les conclusions du groupe ont confirmé que les travaux réalisés par le Bureau de l’actuaire en chef dans le cadre du Rapport respectaient toutes les normes de pratique professionnelles et les exigences réglementaires. Le groupe a également fait remarquer que les hypothèses et les méthodes utilisées dans le cadre du Rapport étaient raisonnables et a confirmé que les taux de cotisation prescrits par la loi étaient suffisants pour financer le RPC à long terme.

Outre ces principales conclusions, le groupe a aussi formulé certaines recommandations concernant les différents aspects du rapport actuariel, notamment les données, les hypothèses, l’incertitude, la production de rapports, la formation interne et la documentation du modèle. Le Government Actuary’s Department a affirmé que les examinateurs avaient réalisé un examen assez approfondi et que les travaux réalisés étaient adéquats et raisonnables. Par conséquent, les Canadiens peuvent se fier aux résultats du Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018 et aux conclusions formulées par l’actuaire en chef au sujet de la viabilité financière à long terme du RPC.

La publication du prochain rapport actuariel triennal sur le RPC, qui présentera la situation financière de la composante de base et la composante bonifiée du Régime en date du 31 décembre 2021 est attendue pour décembre 2022.

Pour voir les rapports, les études et les examens actuariels du RPC, consulter le site Web du Bureau de l’actuaire en chef.

Responsabilité financière

Le RPC utilise la méthode de comptabilité d’exercice pour consigner ses recettes et ses dépenses. Cette méthode permet aux administrateurs d’obtenir un portrait financier détaillé et de mieux associer les recettes et les dépenses à l’exercice durant lequel elles ont été générées.

Comptes du RPC

Deux comptes distincts, le compte du RPC et le compte supplémentaire du RPC, ont été établis dans les comptes du gouvernement du Canada pour la comptabilisation des données financières du RPC de base et du RPC bonifié, soit les cotisations, les intérêts, les pensions acquises, les autres prestations versées et les frais d’administration. Les comptes du RPC consignent également les sommes transférées à l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada et reçues de celui-ci. Le pouvoir de dépenser prévu aux paragraphes 108(4) et 108.2(4) de la loi sur le RPC se limite à l’actif net du RPC, qui comprend les 2 comptes. Il convient de noter, cependant, que les fonds ne peuvent être transférés entre les comptes, de sorte que le RPC de base sera entièrement financé par le compte du RPC, tandis que le RPC bonifié sera financé par le compte supplémentaire du RPC. L’actif du RPC ne fait pas partie des recettes et des dépenses du gouvernement fédéral.

Conformément à la Loi modifiant le Régime de pensions du Canada et la Loi sur l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, qui est entrée en vigueur le 1er avril 2004, Investissements RPC est chargé d’investir les fonds non utilisés après que les besoins opérationnels du RPC ont été comblés. Le gouvernement du Canada assume la gestion du solde de fonctionnement des comptes du RPC.

Investissement RPC

Créé par une loi du Parlement en 1997, l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada, ou Investissements RPC, est un organisme de gestion de placements professionnel ayant l’important mandat d’aider à établir les bases qui permettront aux Canadiens de s’assurer une sécurité financière pour la retraite. Les actifs du RPC qui ne sont pas actuellement nécessaires au versement des prestations de retraite, d’invalidité et de survivant sont gérés par Investissements RPC.

L’organisme doit rendre des comptes au Parlement et au ministre des Finances du Canada. Toutefois, il est gouverné indépendamment du RPC et fonctionne de manière indépendante des gouvernements. Son mandat, qui est prescrit par la loi, consiste à optimiser le rendement à long terme, tout en évitant des risques de perte indus. Pour ce faire, Investissements RPC doit agir dans l’intérêt supérieur des cotisants et des bénéficiaires, en tenant compte des facteurs pouvant avoir un effet sur le financement du RPC ainsi que sur son aptitude à s’acquitter de ses obligations financières.

Le siège social d’Investissements RPC est situé à Toronto; l’organisme compte également des bureaux un peu partout dans le monde.

Plus d’informations sur le mandat, la structure de gouvernance et la politique d’Investissements RPC.

Actif et gestion de la trésorerie du RPC

Selon l’article 108.1 du Régime de pensions du Canada et une entente administrative entre le RPC et Investissements RPC, les sommes qui ne sont pas nécessaires pour satisfaire les obligations particulières du Régime sont transférées chaque semaine à Investissements RPC afin d’en maximiser le rendement. Les prévisions de trésorerie du RPC déterminent le montant des fonds qui seront transférés à Investissements RPC ou reçus de cet organisme.

EDSC continue de travailler en étroite collaboration avec Investissements RPC et divers ministères et banques pour coordonner ces transferts et gérer un processus étroitement contrôlé. Le cadre de contrôle mis en place permet de s’assurer que le processus de transfert est suivi adéquatement et que toutes les mesures de contrôle sont efficaces. Par exemple, EDSC obtient des confirmations à toutes les étapes cruciales du transfert et peut ainsi surveiller le flux de trésorerie d’une étape à l’autre.

Actif net du RPC

Au cours de l’exercice 2020 à 2021, le fonds du RPC a augmenté pour atteindre 503,1 milliards de dollars. Le gouvernement du Canada a réservé un montant de 5,9 milliards de dollars pour s’acquitter de ses obligations en ce qui a trait aux pensions, aux prestations et aux dépenses d’exploitation du Régime. Investissements RPC gère le solde de 497,2 milliards de dollars. En ce qui concerne l’actif net, le fonds du RPC figure parmi les plus importantes caisses de retraite au monde.

Pour la période de 10 ans s’étant terminée le 31 mars 2021, le fonds détenu par Investissements RPC a obtenu un taux de rendement net nominal annualisé de 10,8 %. Au cours de cette période de 10 ans, l’organisme a versé un montant de 303,9 milliards de dollars en revenus cumulatifs nets dans la caisse, après avoir soustrait toutes les dépenses.

Investissement à long terme

En 2006, Investissements RPC a pris la décision stratégique de délaisser les placements majoritairement indexés au profit d’une approche plus active en matière de sélection des placements afin de tirer profit de ses avantages comparatifs. Investissements RPC profite de l’horizon de placement exceptionnellement long, de la certitude des actifs et de l’échelle du fonds du RPC. L’organisme a également mis sur pied une équipe de placement de classe mondiale et fait appel aux meilleurs intervenants externes afin de soutenir ses capacités internes. Investissements RPC adopte une approche à long terme rigoureuse et prudente pour gérer le portefeuille.

Investissements RPC assure la gestion du fonds en mettant en œuvre divers programmes de placement qui stabilisent le rendement et favorisent la viabilité à long terme du RPC. Investissements RPC veille à ce que le fonds soit diversifié tant sur le plan géographique que sur celui de l’actif afin de renforcer la résilience du fonds à l’égard de l’instabilité d’un marché unique. Pour créer un portefeuille diversifié d’actifs du RPC, Investissements RPC investit dans des actions de sociétés ouvertes, des actions de sociétés fermées, des titres à revenu fixe, des biens immobiliers et l’infrastructure. L’organisme a effectué de plus en plus de placements à l’échelle internationale, profitant ainsi de la croissance économique mondiale dans les marchés de placement les plus importants au monde et favorisant une résilience accrue durant les périodes de ralentissement économique dans certaines régions.

Rapports d’Investissement RPC

Investissements RPC fait état de son rendement financier de façon trimestrielle et annuelle. Comme la loi le prescrit, l’organisme doit organiser tous les 2 ans une assemblée publique dans chacune des provinces, à l’exclusion du Québec, qui administre le Régime de rentes du Québec, un régime indépendant.

L’objectif de ces assemblées est de permettre à Investissements RPC de présenter son rapport annuel le plus récent et de donner au public l’occasion de poser des questions sur ses politiques, ses activités et ses projets futurs.

Autres dépenses

Les dépenses du RPC englobent les montants des pensions et des prestations versées, les charges d’exploitation et les versements excédentaires, comme l’indiquent les états financiers consolidés du RPC pour l’exercice se terminant le 31 mars 2021.

Charges d’exploitation

Les charges d’exploitation du RPC, qui s’élevaient à 2,3 milliards de dollars pour l’exercice 2020 à 2021, représentaient 4,49 % des 51,2 milliards de dollars en prestations versées. Le tableau 7 précise les charges d’exploitation du RPC des 2 derniers exercices.

Tableau 7 : Charges d'exploitation du RPC pour l'exercice financier 2020 à 2021 et l'exercice financier 2019 à 2020
Ministère, Agence ou société d’État 2020 à 2021 (en millions de dollars) 2019 à 2020 (en millions de dollars)
Investissements RPC* 1 417 1 254
Emploi et Développement social Canada 527 427
Agence du revenu du Canada 289 237
Secrétariat du Conseil du Trésor 29 34
Service canadien d’appui aux tribunaux administratifs 17 15
Services publics et Approvisionnement Canada 5 6
Bureau du surintendant des institutions financières (donc relève le Bureau de l’actuaire en chef)/Finance Canada 3 3
Total 2 287 1 976

*Les charges d’exploitation ne comprennent pas les frais de transaction et de gestion des placements puisqu’ils sont présentés comme un revenu net de placement (perte). Pour plus de détails, consulter les états financiers consolidés du RPC et les états financiers du rapport annuel de l’Office d’investissement du RPC.

Versement excédentaire de prestations

Conformément à son mandat, qui consiste à gérer le RPC de façon efficace, EDSC a mis en place un processus pour vérifier si des prestations ont été versées en trop. Au cours de l’exercice 2020 à 2021, 122 millions de dollars en prestations ont été versés en trop, 79 millions de dollars en versements excédentaires ont été récupérés et des dettes totalisant 9 millions de dollars ont été annulées. Ces chiffres représentent une augmentation nette de 34 millions de dollars dans les comptes débiteurs pour l’année.

Regard vers l’avenir

Le Régime de pensions du Canada est examiné par les ministres des Finances tous les 3 ans pour s’assurer qu’il continue de répondre aux besoins changeants des Canadiens. L’examen triennal de l’exercice financier 2019 à 2021 a commencé à la fin de 2019, après le dépôt du Trentième rapport actuariel sur le Régime de pensions du Canada au 31 décembre 2018.

États financiers consolidés du Régime de pensions du Canada

Consultez les états financiers consolidés du Régime de pensions du Canada pour l’exercice financier terminé le 31 mars 2021.

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