Santé mentale et psychologique, équilibre travail-vie personnelle et satisfaction au travail en milieux de travail sous la compétence fédérale : Résultats de l’Enquête auprès des employés relevant de la compétence fédérale de 2022
On this page
- Introduction
- Les employées de compétence fédérale sont plus susceptibles d’avoir pris un congé pour des raisons de santé mentale
- Les employés des banques, des télécommunications et de la radiodiffusion étaient les plus susceptibles de croire qu'ils auraient eu l’appui de leur employeur pour prendre un congé pour des raisons de santé mentale
- La charge de travail est le facteur lié au travail causant le plus fréquemment du stress
- La plupart des employés sont fortement d’accord ou plutôt d’accord pour dire que leur environnement de travail est psychologiquement sain
- Les employés du transport ferroviaire sont les moins susceptibles d’avoir un bon équilibre entre le travail et la vie personnelle
- Environ 25 % des employés envoient ou répondent chaque jour à des courriels professionnels, des appels professionnels ou des textes en dehors des heures de travail
- La majorité des femmes et des hommes aiment leur travail
- Source de données, méthodes et notes au lecteur
Liste des tableaux
- Tableau 1 : Proportion des employés selon la fréquence à laquelle ils se sentent tendus, déprimés, inquiets, moroses, mal à l’aise ou misérables au cours d’une semaine typique, par secteur
- Tableau 2 : Proportion des employés selon la fréquence à laquelle ils se sentent satisfaits, heureux, accomplis, compétents ou engagés au cours d’une semaine typique, par secteur
- Tableau 3 : Fréquence d’envoi ou de réponse à des communications liées au travail en dehors des heures de travail selon le secteur
Liste des figures
- Figure 1 : Proportion des employés qui ont pris un congé pour des raisons de santé mentale, selon le secteur et le genre
- Figure 2 : Proportion des employés qui croient qu’ils auraient eu « un appui important » ou « un certain appui » pour prendre un congé pour des raisons de santé mentale, selon le secteur et le genre
- Figure 3 : Facteurs liés au travail selon la proportion d’employés indiquant que ces facteurs leur causaient du stress « toujours » ou « souvent »
- Figure 4 : Facteurs liés au travail qui causent du stress « toujours » ou « souvent », selon le genre
- Figure 5 : Proportion des employés qui sont « fortement d’accord » ou « plutôt d’accord » que leur milieu de travail est sain sur le plan psychologique, selon le secteur et le genre
- Figure 6 : Proportion des employés qui estime que la mesure dans laquelle leur employeur leur offre un juste équilibre entre le travail et la vie personnelle est « bon » ou « très bon », selon le secteur et le genre
- Figure 7 : Proportion des employés selon les moyens d’améliorer l’équilibre travail-vie personnelle et le genre
- Figure 8 : Attente d’envoyer ou de répondre à des communications liées au travail en dehors des heures de travail, selon la fréquence d’envoi ou de réponse à ces communications
- Figure 9 : Proportion des employés « en accord » ou « totalement d’accord » qu’en général ils aiment leur travail selon le secteur et le genre
- Figure 10 : Raisons de ne pas aimer son travail
Introduction
Le présent rapport examine les résultats de l'Enquête auprès des employés relevant de la compétence fédérale (EECF) de 2022 sur les caractéristiques démographiques des employés, telles que l'âge et le sexe. L'Enquête a ciblé les employés travaillant pour des employeurs couverts par la partie III du Code canadien du travail, à l'exception de certaines activités diverses et des conseils de bande des Premières Nations et leurs activités connexes (pour plus d'informations, voir « Source de données, méthodes et notes au lecteur »). Dans le reste du document, l'univers ciblé de l'Enquête est désigné la « compétence fédérale ». Des tableaux statistiques issus de l'enquête sont également disponibles sur le Portail du gouvernement ouvert.
Les employées de compétence fédérale sont plus susceptibles d'avoir pris un congé pour des raisons de santé mentale
Les congés peuvent aider les employés à traverser les événements difficiles de la vie, comme les blessures ou les maladies. Parmi les employés de compétence fédérale, 9,5 % ont indiqué qu'ils avaient pris un congé pour des raisons de santé mentale.Footnote 1 Les télécommunications et la radiodiffusion et le transport ferroviaire étaient les secteurs ayant les taux les plus élevés d'utilisation du congé pour des raisons de santé mentale, soit 16,6 % et 12,5 %, respectivement.
Dans tous les secteurs de compétence fédérale, la proportion des employées femmes qui avaient pris un congé pour des raisons de santé mentale (11,8 %) était plus élevée que celle des hommes (8,2 %). Les femmes dans le transport ferroviaire étaient près de 3 fois (28,2 %)Footnote 2 aussi susceptibles que les hommes (10,0 %) d'avoir pris un tel congé, tandis que les femmes dans le transport maritime (11,1 %) et les services de messagerie et les pipelines (14,2 %) étaient environ 2 fois plus susceptibles (figure 1). En revanche, les femmes travaillant dans les banques affichaient des taux similaires (10,0 %) d'utilisation du congé pour des raisons de santé mentale à ceux des hommes (10,1 %).
Figure 1: version textuelle
| Secteur | Hommes et Femmes | Hommes | Femmes |
|---|---|---|---|
| Tous les secteurs | 9,5 % | 8,2 % | 11,8 % |
| Transport aérien | 8,8 % | 8,0 % | 10,6 % |
| Transport ferroviaire | 12,5 % | 10,0 % | 28,2 % |
| Transport routier | 5,4 % | 4,8 % | 7,9 % |
| Transport maritime | 6,5 % | 5,0 % | 11,1 % |
| Services de messagerie et pipelines | 8,8 % | 7,2 % | 14,2 % |
| Banques | 10,1 % | 10,1 % | 10,0 % |
| Farine, semences, aliments pour animaux et céréales | 6,8 % | 6,5 % | 7,6 % |
| Télécommunications et radiodiffusion | 16,6 % | 14,5 % | 19,8 % |
Les employés des banques, des télécommunications et de la radiodiffusion étaient les plus susceptibles de croire qu’ils auraient eu l’appui de leur employeur pour prendre un congé pour des raisons de santé mentale
Les employés qui se sentent appuyés par leur employeur pour prendre un congé peuvent se sentir moins obligés de travailler lorsqu’ils ne se sentent pas bien. La plupart des employés qui travaillent dans des milieux de travail de compétence fédérale croyaient qu’ils auraient eu « un certain appui » ou « un appui important » pour prendre un congé pour des raisons de santé mentale.Footnote 3 Dans l’ensemble, 65,6 % des employés croyaient cela, tandis que 11,8 % estimaient qu’ils n’auraient eu « ni appui ni absence d’appui », 11,0 % pensaient qu’ils auraient eu « une importante absence d’appui » ou « une certaine absence d’appui », et 11,5 % ont répondu « ne s’applique pas ». La proportion des employés qui estimaient qu’ils auraient eu « un certain appui » ou « un appui important » était la plus élevée dans les banques (75,8 %) et dans les télécommunications et la radiodiffusion (72,8 %), tandis qu’elle était la plus faible dans le transport ferroviaire (50,7 %) et dans les services de messagerie et les pipelines (54,8 %).
Dans tous les secteurs de compétence fédérale, les femmes (69,7 %) étaient légèrement plus susceptibles que les hommes (63,4 %) de croire qu’elles auraient eu « un certain appui » ou « un appui important » pour prendre un congé pour des raisons de santé mentale (figure 2). En même temps, il y avait plusieurs secteurs où la proportion d’hommes croyant qu’ils auraient été soutenus pour prendre un tel congé était similaire à celle des femmes, y compris la farine, les semences, les aliments pour animaux et les céréales, et le transport routier.
Figure 2: version textuelle
| Secteur | Hommes et Femmes | Hommes | Femmes |
|---|---|---|---|
| Tous les secteurs | 65,6 % | 63,4 % | 69,7 % |
| Transport aérien | 57,6 % | 55,4 % | 62,9 % |
| Transport ferroviaire | 50,7 % | 49,4 % | 58,3 % |
| Transport routier | 56,8 % | 56,7 % | 57,4 % |
| Transport maritime | 65,1 % | 65,6 % | 63,6 % |
| Services de messagerie et pipelines | 54,8 % | 53,2 % | 60,1 % |
| Banques | 75,8 % | 76,2 % | 75,5 % |
| Farine, semences, aliments pour animaux et céréales | 65,0 % | 64,9 % | 65,4 % |
| Télécommunications et radiodiffusion | 72,8 % | 73,1 % | 72,5 % |
La charge de travail est le facteur lié au travail causant le plus fréquemment du stress
Les employés peuvent subir du stress au travail pour plusieurs raisons, notamment une charge de travail trop lourde, des relations difficiles avec les gestionnaires ou les collègues, ou de la difficulté à trouver un équilibre entre le travail et la vie personnelle. Dans le cadre de la compétence fédérale, la source la plus courante de stress en milieu de travail au cours d’une semaine typique était la charge de travail, avec 28,5 % des employés ayant indiqué qu’ils étaient « toujours » ou « souvent » stressés par leur volume de travail (figure 3).Footnote 4 Environ 17,9 % des répondants ont déclaré que la paye ou la rémunération étaient une source fréquente de stress, 17,6 % ont déclaré les heures de travail, tandis qu’environ 12,5 % ont indiqué le statut temporaire de l’emploi. Le risque de perte d’emploi a été mentionné comme une source fréquente de stress par 11,4 % des employés.
À l’exception du transport ferroviaire, la charge de travail était la source de stress la plus citée dans tous les secteurs, avec les employés des banques la citant le plus souvent (34,3 % ont indiqué qu’il s’agissait d’une source de stress « toujours » ou « souvent »). Parallèlement, le transport aérien affichait la plus forte proportion de travailleurs déclarant leur paye ou leur rémunération comme source fréquente de stress (25,8 %). Le transport ferroviaire était le secteur où la proportion la plus élevée de travailleurs (25,9 %) ont déclaré que leurs heures de travail étaient une source fréquente de stress. Parallèlement, les employés du transport ferroviaire étaient également les plus susceptibles de mentionner le statut d’emploi temporaire (28,6 %) et le risque de perte d’emploi (22,5 %)Footnote 6 comme sources fréquentes de stress.Footnote 7
Figure 3: version textuelle
| Facteur lié au travail occasionnant du stress | Proportion des employés |
|---|---|
| Paye et rémunération | 17,9 % |
| Avantages sociaux | 6,6 % |
| Heures de travail | 17,6 % |
| Charge de travail | 28,5 % |
| Relations avec les autres employés | 12,5 % |
| Relations avec les gestionnaires | 7,7 % |
| Relations avec les clients | 9,3 % |
| Risque de perte d'emploi | 11,4 % |
| Statut temporaire de l'emploi | 12,5 % |
| Autre facteur de stress | 9,7 % |
- Note 1 : Comme des réponses distinctes ont été fournies pour chaque facteur, le nombre de réponses valides sur lesquelles les proportions sont fondées peut différer d’un facteur à l’autre.
- Note 2 : Les employés qui ont indiqué que « Employé permanent » décrit le mieux leur statut d’emploi sont exclus des estimations du « Statut temporaire de l’emploi ».
La figure 4 examine les résultats par genre. Elle révèle que les femmes étaient aussi susceptibles que les hommes d’être « toujours » ou « souvent » stressées par leur charge de travail (28,4 % des femmes contre 28,6 % des hommes), leurs relations avec les gestionnaires (12,9 % des femmes contre 12,3 % des hommes) et par le risque de perte d’emploi (11,2 % des femmes contre 11,5 % des hommes). Toutefois, la proportion d’hommes qui étaient fréquemment stressés par leurs avantages sociaux (7,4 %) et leurs heures de travail (18,2 %) était plus élevée que la proportion de femmes (5,0 % pour les avantages sociaux et 16,6 % pour les heures de travail). À l’inverse, il y avait une proportion plus élevée de femmes que d’hommes qui étaient fréquemment stressés en raison de leurs relations avec les clients (10,9 % des femmes et 8,4 % des hommes).
- Note 1 : Comme des réponses distinctes ont été fournies pour chaque facteur, le nombre de réponses valides sur lesquelles les proportions sont fondées peut différer d’un facteur à l’autre.
- Note 2 : Les employés qui ont indiqué que « Employé permanent » décrit le mieux leur statut d’emploi sont exclus des estimations du « Statut temporaire de l’emploi ».
Figure 4: version textuelle
| Facteur lié au travail occasionnant du stress | Hommes et Femmes | Hommes | Femmes |
|---|---|---|---|
| Paye et rémunération | 17,9 % | 17,5 % | 18,7 % |
| Avantages sociaux | 6,5 % | 7,4 % | 5,0 % |
| Heures de travail | 17,6 % | 18,2 % | 16,6 % |
| Charge de travail | 28,5 % | 28,6 % | 28,4 % |
| Relations avec les autres employés | 7,7 % | 8,0 % | 7,1 % |
| Relations avec les gestionnaires | 12,5 % | 12,3 % | 12,9 % |
| Relations avec les clients | 9,3 % | 8,4 % | 10,9 % |
| Risque de perte d'emploi | 11,4 % | 11,5 % | 11,2 % |
| Statut temporaire de l'emploi | 12,4 % | 12,9 % | 11,0 % |
| Autre facteur de stress | 9,7 % | 9,6 % | 9,9 % |
La plupart des employés sont fortement d’accord ou plutôt d’accord pour dire que leur environnement de travail est psychologiquement sain
La plupart des employés travaillant dans des milieux de travail de compétence fédérale ont déclaré que leur milieu de travail était sain sur le plan psychologique.Footnote 8 En fait, 62,6 % des employés ont indiqué qu’ils étaient « fortement d’accord » ou « plutôt d’accord » pour dire que c’était le cas (figure 5). Les autres ont répondu « ni d’accord ni en désaccord » (19,0 %), « plutôt en désaccord » (9,8 %) ou « fortement en désaccord » (6,2 %). Parallèlement, 1,7 % des employés ont indiqué qu’ils ne savaient pas et 0,8 % ont choisi « ne s’applique pas ».
Les employés du transport ferroviaire (44,0 %) et du transport aérien (50,6 %) étaient les moins susceptibles d’être « fortement d’accord » ou « plutôt d’accord » pour dire que leur milieu de travail était sain sur le plan psychologique. Parallèlement, les hommes (61,6 %) travaillant dans la juridiction fédérale étaient presque aussi susceptibles que les femmes (64,1 %) de déclarer travailler dans un milieu de travail psychologiquement sain.
Figure 5: version textuelle
| Secteur | Hommes et Femmes | Hommes | Femmes |
|---|---|---|---|
| Tous les secteurs | 62,6 % | 61,6 % | 64,1 % |
| Transport aérien | 50,6 % | 51,7 % | 48,2 % |
| Transport ferroviaire | 44,0 % | 44,4 % | 41,9 % |
| Transport routier | 66,2 % | 65,8 % | 67,5 % |
| Transport maritime | 60,9 % | 60,3 % | 62,7 % |
| Services de messagerie et pipelines | 57,4 % | 57,5 % | 57,1 % |
| Banques | 67,4 % | 65,6 % | 69,0 % |
| Farine, semences, aliments pour animaux et céréales | 68,3 % | 67,1 % | 71,9 % |
| Télécommunications et radiodiffusion | 62,4 % | 63,6 % | 60,7 % |
Dans l’ensemble de la compétence fédérale, 19,9 % des employés ont indiqué qu’ils se sentaient tendus, déprimés, inquiets, moroses, mal à l’aise ou misérables « souvent » ou « toujours » au cours d’une semaine typique (tableau 1).Footnote 9 33,7 % des employées ont déclaré avoir de tels sentiments « parfois », tandis que 46,5 % ont répondu « rarement » ou « jamais ». Les employés du transport ferroviaire (28,2 %) et des télécommunications et de la radiodiffusion (24,1 %) étaient les plus susceptibles de déclarer éprouver de tels sentiments fréquemment. Parallèlement, les employés du transport routier (54,7 %), du transport maritime (52,1 %) et de la farine, des semences, des aliments pour animaux et des céréales (52,0 %) étaient les plus susceptibles d’éprouver « rarement » ou « jamais » de tels sentiments.Footnote 10
| Secteur | Toujours ou souvent | Parfois | Rarement ou jamais |
|---|---|---|---|
| Tous les secteurs | 19,9 % | 33,7 % | 46,5 % |
| Transport aérien | 18,4 % | 36,5 % | 45,1 % |
| Transport ferroviaire | 28,2 % | 36,9 % | 34,9 % |
| Transport routier | 18,6 % | 26,8 % | 54,7 % |
| Transport maritime | 16,9 % | 31,1 % | 52,1 % |
| Services de messagerie et pipelines | 20,2 % | 34,5 % | 45,4 % |
| Banques | 19,8 % | 36,5 % | 43,7 % |
| Farine, semences, aliments pour animaux et céréales | 16,4 % | 31,5 % | 52,0 % |
| Télécommunications et radiodiffusion | 24,1 % | 35,5 % | 40,4 % |
On a également demandé aux employés à quelle fréquence ils se sentaient satisfaits, heureux, accomplis, compétents ou engagés au cours d’une semaine typique (tableau 2).Footnote 11 Dans l’ensemble, 58,6 % ont indiqué éprouver de tels sentiments « toujours » ou « souvent », tandis que 29,8 % ont répondu « parfois » et 11,6 % « rarement » ou « jamais ». Les employés travaillant dans les banques (63,7 %) et dans le transport maritime (62,7 %) étaient les plus susceptibles de déclarer avoir ces sentiments fréquemment. Par contre, les employés travaillant dans le transport ferroviaire (21,0 %) étaient les plus susceptibles d’éprouver ces sentiments « rarement » ou « jamais ».
| Secteur | Toujours ou souvent | Parfois | Rarement ou jamais |
|---|---|---|---|
| Tous les secteurs | 58,6 % | 29,8 % | 11,6 % |
| Transport aérien | 56,8 % | 30,8 % | 12,4 % |
| Transport ferroviaire | 47,0 % | 32,0 % | 21,0 % |
| Transport routier | 58,4 % | 28,6 % | 13,0 % |
| Transport maritime | 62,7 % | 26,8 % | 10,5 % |
| Services de messagerie et pipelines | 50,1 % | 33,5 % | 16,4 % |
| Banques | 63,7 % | 27,2 % | 9,2 % |
| Farine, semences, aliments pour animaux et céréales | 60,3 % | 29,3 % | 10,4 % |
| Télécommunications et radiodiffusion | 54,8 % | 34,7 % | 10,5 % |
Les employés du transport ferroviaire sont les moins susceptibles d’avoir un bon équilibre entre le travail et la vie personnelle
On a demandé aux employés dans quelle mesure ils estimaient que leur employeur leur offrait un juste équilibre entre le travail et la vie personnelle. La plupart des employés (61,8 %) estimaient que la mesure dans laquelle leur employeur leur offrait un juste équilibre entre le travail et la vie personnelle était « bon » ou « très bon », y compris 64,8 % des femmes et 60,3 % des hommes (figure 6).Footnote 12 Parmi les secteurs de compétence fédérale, les employés du transport ferroviaire (42,3 %) étaient les moins susceptibles de déclarer que leur équilibre travail-vie personnelle était « bon » ou « très bon ». Cela était vrai tant chez les hommes (42,2 %) que chez les femmes (43,0 %). Par contre, les employés des banques (68,2 %) et de la farine, des semences, des aliments pour animaux et des céréales (68,0 %) étaient les plus susceptibles d’indiquer avoir un bon équilibre entre le travail et la vie personnelle.
Dans le sondage, les employés étaient offerts de différentes options grâce auxquelles leur équilibre travail-vie personnelle pourrait être amélioré.Footnote 13 Ils avaient la possibilité de choisir plus d’une option. Dans l’ensemble, travailler moins d’heures par semaine était l’option la plus fréquemment choisie (25,7 % des employés), suivie d’un horaire de travail plus flexible (20,2 %), d’un accès accru et facilité à des congés ou à des vacances (15,7 %), et d’avoir la possibilité ou une possibilité accrue de travailler à distance ou en télétravail (14,8 %).
Dans l’ensemble des secteurs de compétence fédérale, l’établissement d’horaires de travail plus flexibles était le moyen le plus souvent cité d’améliorer l’équilibre travail-vie personnelle parmi les employés du transport aérien (26,7 %), du transport maritime (17,7 %) et des services de messagerie et des pipelines (19,0 %). Un accès accru et facilité à prendre des congés ou des vacances était l’option la plus fréquemment choisie parmi les employés du transport ferroviaire (30,3 %). Travailler moins d’heures par semaine était l’option la plus populaire parmi les employés des 4 autres secteurs sous la compétence fédérale.
Figure 6: version textuelle
| Secteur | Hommes et Femmes | Hommes | Femmes |
|---|---|---|---|
| Tous les secteurs | 61,8 % | 60,3 % | 64,8 % |
| Transport aérien | 56,2 % | 57,4 % | 53,6 % |
| Transport ferroviaire | 42,3 % | 42,2 % | 43,0 % |
| Transport routier | 59,2 % | 58,4 % | 62,7 % |
| Transport maritime | 63,0 % | 63,0 % | 63,2 % |
| Services de messagerie et pipelines | 54,2 % | 51,5 % | 63,5 % |
| Banques | 68,2 % | 66,0 % | 70,0 % |
| Farine, semences, aliments pour animaux et céréales | 68,0 % | 65,3 % | 75,9 % |
| Télécommunications et radiodiffusion | 64,3 % | 65,5 % | 62,7 % |
La figure 7, qui présente les résultats par genre, révèle que, dans l’ensemble, les femmes (20,5 %) étaient presque 2 fois plus susceptibles que les hommes (11,7 %) d’indiquer que leur équilibre travail-vie personnelle pourrait être amélioré grâce à la possibilité de travailler à distance ou en télétravail plus fréquemment ou du tout. Par contre, les femmes (10,3 %) étaient presque aussi susceptibles que les hommes (9,6 %) d’indiquer que leur équilibre travail-vie personnelle pourrait être amélioré en rapportant moins de travail à la maison ou en éliminant les communications avec l’employeur en dehors des heures de travail convenues, en ayant un accès accru et plus facile aux congés et aux vacances (15,2 % pour les femmes par rapport à 15,9 % pour les hommes), un horaire de travail plus flexible (21,2 % par rapport à 19,6 %) et moins de déplacements (7,0 % par rapport à 6,5 %).
- Note 1 : Les employés étaient en mesure de donner plusieurs réponses valides. Les proportions représentent donc le pourcentage de réponses « oui » pour une question donnée indépendamment des autres questions, et ne totalisent pas 100 %.
- Note 2 : Environ 44,4 % des hommes et 40,7 % des femmes ont répondu « ne s’applique pas ».
Figure 7: version textuelle
| Façons d'améliorer l'équilibre travail-vie personnelle | Hommes et Femmes | Hommes | Femmes |
|---|---|---|---|
| Plus long préavis avant de travailler des heures supplémentaires | 9,4 % | 10,8 % | 7,0 % |
| Rapporter moins de travail à la maison ou éliminer les communications avec l'employeur en dehors des heures de travail convenues | 9,9 % | 9,6 % | 10,3 % |
| Un accès accru et facilité à des congés ou des vacances | 15,7 % | 15,9 % | 15,2 % |
| Avoir la possibilité ou une possibilité accrue de travailler à distance ou en télétravail | 14,8 % | 11,7 % | 20,5 % |
| Un horaire de travail plus flexible | 20,2 % | 19,6 % | 21,2 % |
| Travailler moins d'heures par semaine | 25,7 % | 24,3 % | 28,0 % |
| Moins de déplacements | 6,7 % | 6,5 % | 7,0 % |
Environ 25 % des employés envoient ou répondent chaque jour à des courriels professionnels, des appels professionnels ou des textes en dehors des heures de travail
Dans tous les secteurs de compétence fédérale, 25,3 % des employés ont déclaré envoyer ou répondre chaque jour à des courriels professionnels, à des appels ou à des messages textes liés au travail en dehors des heures de travail (tableau 3).Footnote 14 Un autre 25,0 % ont indiqué le faire une ou 2 fois par semaine. Les autres employés ont choisi « une ou 2 fois par mois » (14,5 %), « jamais » (24,1 %) ou « ne s’applique pas » (11,1 %). Les secteurs où les employés étaient les plus susceptibles d’envoyer ou de répondre chaque jour à des communications liées au travail en dehors des heures de travail étaient les banques (30,8 %) et les télécommunications et la radiodiffusion (28,4 %).| Secteur | Chaque jour | Une ou 2 fois par semaine | Une ou 2 fois par mois | Jamais | Ne s'applique pas |
|---|---|---|---|---|---|
| Tous les secteurs | 25,3 % | 25,0 % | 14,5 % | 24,1 % | 11,1 % |
| Transport aérien | 18,2 % | 25,9 % | 21,0 % | 23,6 % | 11,3 % |
| Transport ferroviaire | 22,6 % | 23,1 % | 18,0 % | 24,1 % | 12,2 % |
| Transport routier | 27,2 % | 20,9 % | 9,0 % | 24,7 % | 18,2 % |
| Transport maritime | 21,2 % | 22,2 % | 17,5 % | 23,1 % | 16,0 % |
| Services de messagerie et pipelines | 11,9 % | 13,3 % | 11,9 % | 43,3 % | 19,5 % |
| Banques | 30,8 % | 28,9 % | 14,1 % | 20,6 % | 5,6 % |
| Farine, semences, aliments pour animaux et céréales | 19,4 % | 21,4 % | 16,8 % | 29,3 % | 13,1 % |
| Télécommunications et radiodiffusion | 28,4 % | 30,2 % | 16,5 % | 19,9 % | 5,0 % |
Parmi les employés qui ont indiqué envoyer ou répondre à des communications liées au travail en dehors des heures de travail tous les jours, 60,0 % ont déclaré que leur employeur s’y attendait, 23,2 % ont indiqué que ce n’était pas une attente de leur employeur, tandis que 16,8 % ont déclaré ne pas savoir si c’était une attente ou non (figure 8).Footnote 15 Parallèlement, 39,1 % des employés qui ont envoyé ou répondu à des communications liées au travail en dehors des heures de travail une ou 2 fois par semaine ont indiqué que leur employeur s’y attendait. Un autre 39,6 % ont indiqué que leur employeur ne s’y attendait pas, tandis que 21,3 % ont déclaré qu’ils ne savaient pas.
- Remarque : Les estimations se limitent aux employés qui ont déclaré envoyer ou répondre à des courriels, des appels ou des messages textes liés au travail en dehors des heures de travail chaque jour, une ou 2 fois par semaine ou une ou 2 fois par mois.
Figure 8: version textuelle
| Fréquence d'envoi ou de réponse à des communications liées au travail en dehors des heures de travail / Attendu de l'employeur | Oui | Non | Ne sais pas |
|---|---|---|---|
| Chaque jour | 60,0 % | 23,2 % | 16,8 % |
| Une ou deux fois par semaine | 39,1 % | 39,6 % | 21,3 % |
| Une ou deux fois par mois | 32,8 % | 48,3 % | 18,8 % |
- Remarque : La première cellule contient les noms des lignes et des colonnes, séparés par une barre oblique.
La majorité des femmes et des hommes aiment leur travail
Dans l’ensemble de la compétence fédérale, 77,8 % des employés étaient « en accord » ou « tout à fait d’accord » qu’ils aiment leur emploi, avec les pourcentages variant de 70,7 % des employés des services de messagerie et des pipelines à 81,4 % dans le transport maritime (figure 9).Footnote 16 Un autre 13,6 % des employés ont indiqué qu’ils ne sont « ni en accord ni en désaccord », tandis que 8,5 % ont déclaré qu’ils étaient « en désaccord » ou « totalement en désaccord ». En ce qui concerne les résultats selon le genre, 81,9 % des femmes ont indiqué qu’elles étaient « en accord » ou « totalement en accord » pour dire que, dans l’ensemble, elles aimaient leur emploi, comparativement à 75,6 % des hommes.
Figure 9: version textuelle
| Secteur | Hommes et Femmes | Hommes | Femmes |
|---|---|---|---|
| Tous les secteurs | 77,8 % | 75,6 % | 81,9 % |
| Transport aérien | 76,0 % | 73,7 % | 81,1 % |
| Transport ferroviaire | 74,2 % | 73,7 % | 77,4 % |
| Transport routier | 75,5 % | 74,1 % | 81,3 % |
| Transport maritime | 81,4 % | 80,9 % | 83,1 % |
| Services de messagerie et pipelines | 70,7 % | 68,5 % | 78,6 % |
| Banques | 81,0 % | 78,6 % | 83,2 % |
| Farine, semences, aliments pour animaux et céréales | 81,0 % | 79,9 % | 84,0 % |
| Télécommunications et radiodiffusion | 79,8 % | 79,7 % | 80,1 % |
Les employés qui ont répondu « en désaccord » ou « totalement en désaccord » ont reçu une liste de raisons pour lesquelles ils n’aimaient pas leur emploi (figure 10). Les 3 raisons les plus souvent choisies par les employés étaient une rémunération insuffisante (43,9 %), la relation avec la direction (39,4 %) et une charge de travail élevée (34,5 %).Footnote 17
- Note 1 : Les estimations se limitent aux employés qui ont déclaré qu’ils étaient « en désaccord » ou « totalement en désaccord » que, dans l’ensemble, ils aiment leur travail.
- Note 2 : Les employés étaient en mesure de donner plusieurs réponses valides. Les proportions représentent donc le pourcentage de réponses « oui » pour une question donnée indépendamment des autres questions, et ne totalisent pas 100 %.
Figure 10: version textuelle
| Raisons de ne pas aimer son travail | Proportion des employés qui ont choisi la raison |
|---|---|
| Rémunération insuffisante | 43,9 % |
| Relation avec la direction | 39,4 % |
| Charge de travail élevée | 34,5 % |
| Peu de possibilités de se perfectionner ou de développer de nouvelles compétences | 27,1 % |
| Culture générale de l'organisation | 26,4 % |
| Peu de reconnaissance du rendement de la part de la direction | 24,8 % |
| Incapable de concilier travail et vie personnelle | 20,5 % |
| Travail monotone et peu stimulant | 16,5 % |
| Ressources insuffisantes pour faire le travail correctement | 14,8 % |
| Problèmes de santé et de sécurité au lieu de travail | 10,5 % |
| Relations avec les autres employés | 10,1 % |
| Manque d'outils pour faire le travail | 7,1 % |
| Autre | 7,9 % |
Source de données, méthodes et notes au lecteur
Source de données et méthodes
La source de données utilisée pour le présent rapport est l'Enquête auprès des employés de compétence fédérale (EECF) de 2022. L'enquête a été menée par Statistique Canada pour le compte du Programme du travail d'Emploi et Développement social Canada. L'objectif de l'enquête était de recueillir des données sur les conditions de travail des employés qui travaillent dans les milieux de travail sous réglementation fédérale. Les sujets abordés comprennent les heures de travail, la santé et la sécurité, l'équilibre entre travail et vie personnelle, l'exposition au harcèlement et à la discrimination en milieu de travail, ainsi que l'accès aux congés, aux avantages sociaux, aux modalités de travail flexibles et à la couverture de la négociation collective. Statistique Canada a distribué l'enquête à 37 500 employés au début de 2022 (de janvier à mars). Environ 19 060 employés ont répondu à l'enquête.
L'enquête a ciblé les employés qui travaillent pour des employeurs visés par la partie III du Code canadien du travail. La partie III du Code canadien du travail couvre environ 6 % de tous les employés au Canada, ce qui comprend les employés qui travaillent dans les 8 secteurs suivants : le transport aérien; le transport ferroviaire; le transport routier; le transport maritime; les services de messagerie et les pipelines; les banques; les aliments pour animaux, farine, semences et céréales; et les télécommunications et la radiodiffusion. Dorénavant, la terminologie « compétence fédérale » (CF) est utilisée pour désigner ces secteurs. L'enquête n'a pas permis de recueillir de données auprès d'employés travaillant dans diverses activités à l'extérieur de ces 8 secteurs, comme certaines sociétés d'État et de gouvernance partagée fédérale, des mines sous réglementation fédérale et des entreprises engagées dans la gestion des pêches. L'enquête n'incluait pas non plus les conseils de bande des Premières Nations et leurs activités connexes.
Notes au lecteur
- La base d'échantillonnage de l'EECF a été constituée à partir de listes d'employés réputés travailler dans des établissements relevant de la compétence fédérale. Ces listes ont été fournies par les employeurs ou dérivées de sources de données administratives telles que les données fiscales. Pour certains employeurs, les listes d'employés n'ont pas été fournies ou n'étaient pas utilisables, ce qui a entrainé était une sous-représentation dans l'échantillon. Cette sous-représentation était plus importante chez les grands établissements postaux du secteur des services de messagerie et des pipelines et les établissements du secteur du transport ferroviaire. Il s'agit d'une source potentielle de biais dans les estimations pour ces domaines. De plus, en raison de la sous-représentation des services postaux et, par conséquent, de la contribution beaucoup plus importante des services de messagerie, le secteur a été renommé « services de messagerie et des pipelines » au lieu de « services postaux et des pipelines. »
- Le secteur des pipelines a été fusionné avec le secteur des services postaux et de messagerie. Étant donné que les pipelines sont un secteur composé d'un nombre relativement restreint d'entreprises, toutes les statistiques qui seraient déclarées pour ce seul secteur auraient tendance à entrer en conflit avec les exigences de confidentialité et qualité des données de Statistique Canada en matière de déclaration des statistiques.
- Les estimations présentées dans le présent rapport sont fondées uniquement sur des réponses valides, les réponses non valides ayant été exclues.
- Le cas échéant, les estimations peuvent ne pas totaliser exactement 100 % en raison des arrondis.
- L'EECF comprenait des questions sur le sexe à la naissance et le genre. Le présent rapport utilise la variable « genre », qui est conforme à l'approche utilisée dans le plus récent Recensement de la population. Étant donné que la taille de la catégorie représentant diverses identités n'était pas suffisante pour être déclarée, statistique Canada a agrégé les réponses de la catégorie représentant diverses identités de genre dans les catégories de genre binaires. Les répondants qui ont refusé de répondre à la question « Quel est votre genre » sont traités comme des non-réponses et sont donc exclus des résultats déclarés selon le genre.