Conférence de presse et ouverture du Symposium sur la stratégie nationale d’adaptation

Discours

Lundi 16 mai 2022

Mot de bienvenue

Bonjour à tous et à toutes.

Merci d’être avec nous aujourd’hui à Montréal, dans l’arrondissement de Pierrefonds-Roxboro, situé sur le territoire traditionnel des Kanien’kehà:ka, qui font partie de la Confédération Haudenosaunee.

J’ai le plaisir d’être accompagné par le maire de Pierrefonds-Roxboro, Dimitrios (Jim) Beis; et de Sameer Zuberi, député de Pierrefonds–Dollard, pour faire cette importante annonce.

J’aimerais d’abord souhaiter la bienvenue aux participants au Symposium sur la stratégie nationale d’adaptation, qui sont plus d’un millier à se joindre à nous aujourd’hui.

Introduction

J’ai l’honneur de donner le coup d’envoi du Symposium et de faire une importante annonce sur un sujet qui préoccupe tous les ordres de gouvernement et toutes les collectivités du Canada : la préparation aux impacts des changements climatiques.

[Pause]

En ce 21e siècle, nous devons envisager l’action climatique comme une stratégie aussi bien offensive que défensive.

Comme bon nombre d’entre vous le savent, je me suis battu pendant des dizaines d’années pour accroître la sensibilisation et mettre fin à la pollution qui est responsable des changements climatiques.

Ainsi, aujourd’hui, alors que nous redoublons d’efforts pour nous préparer aux nombreuses répercussions de l’évolution de notre climat, il semble que notre bataille se livre sur deux fronts.

Nous pouvons – et nous devons – faire les deux à la fois.

Nous devons réduire la pollution par le carbone et nous préparer aux répercussions des changements climatiques.

Pour parvenir à nos fins, nous aurons besoin d’un effort considérable et coordonné à l’échelle du pays.

Aujourd’hui, je m’adresse à vous depuis les berges de la rivière des Prairies, où des inondations se produisent de plus en plus fréquemment en raison des changements climatiques.

En amont de la rivière se trouve le parc-nature du Cap-Saint-Jacques, où prend place un ambitieux projet d’infrastructure naturelle qui est un bel exemple de mesure d’adaptation aux changements climatiques

Le futur parc, qui est le résultat d’un partenariat entre le gouvernement fédéral, le gouvernement provincial et l’administration municipale, aidera à protéger des milieux humides rares tout en aidant à créer une zone tampon naturelle pour réduire les risques des inondations printanières pour les collectivités situées en aval.

En 2019, notre gouvernement s’est engagé à investir 50 millions de dollars dans ce projet grâce au Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes.

Notre gouvernement fait de nouveaux investissements records au moyen de ce fonds, à hauteur de 3,4 milliards de dollars dans l’ensemble du pays, triplant ainsi les dépenses des années précédentes, car ces catastrophes sont de plus en plus fréquentes sous l’effet des changements climatiques.

Jusqu’à présent, onze projets au Québec seulement ont été approuvés en prévision d’un financement au titre de ce programme.

Notre Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes permet de soutenir divers projets comme celui de Taber, en Alberta, celui des Tribus Cowichan à Duncan, en Colombie-Britannique, ainsi que ceux de Windsor, en Ontario, et de Windsor, en Nouvelle-Écosse.

De tels projets aident les collectivités à devenir plus résilientes au climat, en leur permettant de mieux se préparer et de mieux résister aux impacts des catastrophes naturelles.

Actuellement, alors que le Manitoba est une fois de plus menacé par les crues printanières, nous devons nous rappeler l’importance de prendre des mesures préventives qui permettront de réduire le coût des dégâts, afin de protéger nos collectivités et notre économie.

Mais ce n’est qu’un exemple important d’une situation qui démontre le besoin d’une stratégie d’adaptation aux impacts des changements climatiques.

Vendredi, le ministre de la Protection civile, Bill Blair, a annoncé une série de nouvelles mesures pour la saison des feux de cette année et pour les saisons à venir, soutenues par plus d’un demi-milliard de dollars de financement fédéral.

Pour se préparer aux changements climatiques, il faut également recueillir et partager les meilleures données et connaissances sur le climat.

Il faut le faire non seulement pour prévenir les catastrophes telles que les grandes inondations et les incendies de forêt, mais aussi pour mieux gérer l’usure quotidienne causée par les extrêmes climatiques.

Par exemple, pour la Ville de Toronto, s’adapter signifie utiliser les données climatiques du Centre canadien des services climatiques pour réévaluer la composition de l’asphalte utilisé par la Ville, afin d’en accroître la résistance à la chaleur extrême et aux fluctuations de température.

L’objectif est d’économiser de l’argent sur la réparation des routes, qui engendre des coûts très importants pour la municipalité.

Un autre exemple est celui du hameau d’Arviat, au Nunavut, qui utilise également les données du Centre pour réévaluer ses besoins en drainage afin de mieux se protéger contre les inondations – l’objectif étant de prévenir les dommages causés aux drains pluviaux, d’améliorer leur rendement et d’accroître leur durée de vie.

Tout urbaniste avisé, tout homme ou femme d’affaires tourné vers l’avenir, toute personne qui pense aux coûts pour les générations futures, sait bien qu’il vaut mieux prévenir que guérir.

[Pause]

Stratégie nationale d’adaptation

L’adaptation a été rien de moins qu’une question de survie pour l’humanité à travers les époques.

Dans le contexte d’un climat qui évolue rapidement, notre gouvernement a travaillé de toute urgence à l’élaboration d’une nouvelle stratégie nationale d’adaptation.

La stratégie nationale d’adaptation représente un changement de cap très important pour notre pays, qui va au-delà de l’atténuation des changements climatiques.

Elle s’attaque de façon approfondie et stratégique aux mesures à prendre pour faire en sorte que nos collectivités soient plus en sécurité et mieux préparées aux répercussions des changements climatiques.

La nouvelle stratégie établira une vision commune et un cadre prévoyant des cibles et des mesures claires pour stimuler de nouveaux investissements et de nouvelles initiatives.

Le but est de nous permettre de bâtir plus intelligemment, de mieux utiliser les données climatiques, de revoir nos façons de faire, de tirer parti de la nature, de protéger nos collectivités, et j’en passe.

Aucune région du Canada n’est épargnée.

Le coût des changements climatiques augmente partout au pays.

[Pause]

Voilà pourquoi aujourd’hui, je suis heureux d’annoncer que notre gouvernement lance des consultations publiques sur la stratégie nationale d’adaptation. C’est la dernière grande étape avant que cette stratégie ne devienne réalité.

Nous donnons le coup d’envoi de ces consultations par une captivante conférence virtuelle.

Nous lançons également un portail Web interactif où vous pourrez présenter vos idées et vos commentaires.

De plus, nous avons diffusé un document de travail qui tient compte des commentaires de bien des groupes qui se sont fait entendre jusqu’à présent.

Nous voulons maintenant savoir ce que vous en pensez!

Nous voulons connaître l’opinion des collectivités et des Canadiens, des organisations locales de protection de l’environnement et des entreprises intéressées.

La préparation aux répercussions des changements climatiques peut prendre plusieurs formes.

Il peut s’agir de quelque chose de plutôt simple, comme de protéger la nature qui nous protège. Par exemple, il suffit de concevoir un parc en bordure d’une rivière de façon à ce qu’il absorbe les grandes crues printanières.

Il peut également s’agir de construire des maisons et des infrastructures mieux isolées.

Ou encore, d’accroître les échanges de données sur les systèmes climatiques et météorologiques avec les autorités locales de sécurité publique, les urbanistes et les services publics, qui peuvent ensuite mieux planifier pour faire face à toutes les situations, des surcharges de neige aux incendies de forêt.

Notre stratégie nationale d’adaptation établira des cibles, cernera les lacunes, déterminera les secteurs d’investissement prioritaires et aidera à améliorer la sécurité des collectivités et à mieux les préparer afin de soutenir une économie plus stable et plus résiliente.

Nous lancerons notre stratégie cet automne, et nous avons besoin des commentaires du plus grand nombre de Canadiens et Canadiennes possible afin de déterminer les mesures prioritaires.

La stratégie nationale d’adaptation doit aller de pair avec la lutte contre les changements climatiques afin que nos collectivités soient plus en sécurité et mieux préparées aux effets des changements climatiques.

Nous cherchons à établir une vision partagée et un cadre doté de cibles et de mesures claires à mettre en œuvre immédiatement, à moyen terme et à long terme.

Qu’il s’agisse des gouvernements provinciaux, des municipalités, des peuples autochtones ou encore du milieu des affaires, nous avons tous et toutes un rôle à jouer dans la création d’un Canada plus résilient face aux impacts des changements climatiques.

Voilà pourquoi il est si important de lancer aujourd’hui ces consultations publiques.

Prochaines étapes

Le Canada n’est pas le seul à être prévoyant et à se préparer aux changements climatiques.

Aujourd’hui, je suis très heureux d’annoncer que le Canada sera l’hôte d’Adaptation Futures, la plus grande conférence internationale consacrée à l’adaptation aux changements climatiques, qui se tiendra à Montréal à l’automne 2023.

J’ai également le plaisir d’annoncer que notre gouvernement soutient cette conférence grâce à une contribution de 650 000 dollars pour aider Ouranos, un groupe québécois spécialisé dans le climat, à réunir des décideurs, des scientifiques et des praticiens de partout au monde, afin d’échanger sur des pratiques exemplaires sur l’adaptation.

Ensemble, nous veillerons à ce que les Canadiens soient des chefs de file, non seulement pour prévenir les changements climatiques, mais également pour se protéger contre leurs effets.

Conclusion

Cette consultation nationale fera en sorte que rien ne sera laissé au hasard, qu’aucun impact climatique ne sera ignoré, qu’aucune collectivité ne sera laissée en plan et qu’aucune idée novatrice ne sera écartée.

Si vous avez des idées sur la meilleure manière de nous adapter aux changements climatiques, nous vous prions de nous en faire part.

Il est temps de travailler ensemble à créer un Canada plus résilient au climat.

Merci.

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