Discours de l’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, à l’occasion d’Americana 2023
Discours
Le 20 mars 2023 – Montréal (Québec)
Merci pour cette présentation.
Bonjour tout le monde.
Avant de commencer, je tiens à reconnaître que nous nous rassemblons aujourd’hui sur les terres traditionnelles de la nation Kanien’kehá:ka, qui fait partie de la Confédération Haudenosaunee.
C’est formidable d’être ici avec vous. Chaque personne présente ici est la preuve de notre engagement collectif à l’égard d’un avenir innovateur, propre et prospère pour le Canada.
Nous vivons un moment historique, où les marchés, la volonté populaire et le bien de l’environnement convergent pour créer une nouvelle réalité du 21e siècle : l’action climatique doit être à la base de l’économie et du développement de nos sociétés.
Les investisseurs tournent leurs portefeuilles vers des entreprises qui sont des chefs de file en matière de technologies énergétiques propres.
Les minéraux critiques, les technologies liées aux batteries, l’hydrogène et l’énergie solaire sont tous des secteurs à très haut rendement.
Un récent sondage indique que 75 p. 100 de la population canadienne s’accorde à dire que les changements climatiques sont une menace qui exige des mesures urgentes.
Et plus de la moitié des Canadiens sont préoccupés par l’impact des changements climatiques sur l’économie.
Nous sommes sur le point d’assister à un essor économique stimulé par les impératifs écologiques et les nombreux débouchés qu’offre un siècle marqué par les énergies propres et les innovations carboneutres.
En collaboration avec des entreprises de partout au pays, le gouvernement du Canada prépare le terrain pour rendre notre pays plus prospère et plus durable.
Notre objectif de carboneutralité d’ici 2050 est à la base de l’avenir que nous bâtissons, et c’est un objectif qui gagne du terrain partout dans le monde.
Au fil des ans, nous avons pris des mesures importantes pour atteindre cet objectif; il suffit de penser au tout premier plan pancanadien de lutte contre les changements climatiques, à la mise en œuvre du système fédéral de tarification du carbone et au dépôt de la loi sur la carboneutralité.
La Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité fournit un cadre de transparence et de responsabilisation en ce qui concerne les efforts déployés par le Canada pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050, un plan soutenu par la participation publique et les conseils d’experts.
La Loi enchâsse dans la loi canadienne l’engagement du pays à atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Une des exigences de la Loi était de produire le Plan de réduction des émissions pour 2030.
En mars de l’année dernière, nous avons établi une feuille de route pour chaque secteur en vue de réduire les émissions de 40 p. 100 sous les niveaux de 2005 d’ici 2030 et d’être en bonne voie d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Elle explique comment le gouvernement du Canada appuiera les secteurs de l’industrie, les collectivités et les particuliers afin d’atteindre notre objectif ensemble, en n’oubliant personne.
La Loi a également établi le Groupe consultatif pour la carboneutralité. Ce groupe d’experts indépendants et crédibles est un élément essentiel de notre stratégie de carboneutralité.
Ils aident le gouvernement du Canada à avancer et à prendre des décisions éclairées sur les meilleures stratégies de réduction de la pollution.
Plus tôt aujourd’hui, la présidente et directrice générale de PRIMA Québec, Marie-Pierre Ippersiel, nous a annoncé 16 nouveaux projets de recherche pour un investissement total de près de 10 millions de dollars.
Dans le cadre de ces projets, des investissements d’un peu plus de trois millions de dollars financeront les travaux des chercheurs du Québec de Polytechnique Montréal, de Mobilité électrique Canada, de Québec Net Positif et de l’Institut du Québec.
De l’évaluation des risques et des occasions liés à l’extraction stratégique des métaux et à la biomasse, en passant par la recherche de la meilleure façon d’aider les petites et moyennes entreprises à comprendre leur rôle dans un Canada carboneutre, chacune de ces études comblera des lacunes dans les connaissances et permettra au Groupe consultatif pour la carboneutralité de poursuivre sa mission essentielle.
En tant que gouvernement, nous voulons encourager l’innovation et envoyer des signaux clairs et à long terme pour que les décisions d’investissement cadrent avec les objectifs climatiques du Canada.
Ce que nous faisons maintenant contribue à orienter les décisions à long terme qui seront prises par le secteur financier pour plusieurs générations à venir.
Et croyez-moi, la concurrence est déjà très vive.
Le Canada n’est qu’un des 120 pays qui ont répondu à l’appel des Nations Unies demandant de s’engager à atteindre la carboneutralité.
Sa démarche fait écho aux efforts de tous les autres pays du G7.
Des centaines de villes dans le monde ont aussi pris leurs propres engagements afin de devenir carboneutres, notamment Vancouver, Hamilton, Toronto et Halifax.
Le gouvernement du Canada s’est engagé à investir 120 milliards de dollars pour l’action climatique, et nous prenons déjà des mesures ambitieuses.
Mais nous savons que nous ne devons pas ralentir. Nous devons continuer sur notre lancée.
Le Canada est bien positionné pour avoir une économie propre.
Nous avons les personnes, les compétences, les ressources et l’esprit novateur pour être un chef de file mondial en ce 21e siècle axé sur la carboneutralité.
Oui, répondre à l’urgence climatique, c’est construire l’économie du 21e siècle.
Mais les innovations technologiques, le développement des énergies propres, la transition de nos chaînes de production ou encore de nos modes de transport doivent aussi s’accompagner d’une réflexion profonde et d’une transformation de notre consommation.
Le slogan des jeunes qui nous interpellent – « nous n’avons pas de planète B » – tout comme les constats du GIEC sont clairs et nous obligent à penser une économie où les ressources ne sont pas infinies.
Favoriser l’efficacité énergétique, réduire la production de déchets, notamment ceux venant des plastiques, et stimuler le recyclage, le réemploi et l’économie circulaire, ce sont aussi des priorités sur lesquelles nous devons tous nous investir, et je suis heureux de pouvoir en discuter avec vous aujourd’hui.
Merci.