Septième réunion ministérielle sur l’action climatique (MoCA7) - Mot d’ouverture

Discours

Le 13 juillet 2023 – Bruxelles (Belgique)

Monsieur le vice-président Timmermans,

Monsieur le ministre Huang,

Distingués invités, délégués et représentants des médias,

Bonjour!

Merci à nos hôtes de l’Union européenne de nous accueillir ici à Bruxelles pour cette septième réunion ministérielle sur l’action climatique.

Je tiens à remercier le ministre Huang pour son leadership comme co-président.

Tout récemment, les incendies de forêt d’ampleur historique qui font rage au Canada nous ont rappelé, en répandant leur fumée jusque dans le ciel européen, que les répercussions des changements climatiques sont sans frontière, et qu’elles touchent tout autant l’économie que la santé physique et psychologique.

Alors que le monde observait ces terribles incendies de forêt et que les populations autochtones du nord du Canada évacuaient leurs maisons, nous avons également assisté à un déluge de soutien de la part de nombreux pays présents ici aujourd’hui.

Au nom de mon gouvernement, je tiens à vous en remercier!

Lorsque je parle à mes enfants des conséquences extrêmes et en cascade de la crise climatique, ils me disent à quel point eux et leurs amis ont peur pour leur avenir.

En tant qu’ancien militant, je sais à quel point il est puissant de faire renaître l’espoir face à l’incertitude.

Un espoir qui nous rassemble toutes et tous afin de conserver une chance de contenir l’augmentation de la température mondiale à 1,5 °C, et de limiter ainsi les répercussions associées aux changements climatiques, tant sur les personnes que sur la nature.

En 2023, nous avons l’occasion de tirer le meilleur parti du bilan mondial.

Lors de la COP28, ce processus nous aidera à voir où nous progressons, collectivement, vers la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris – et où nous devons concentrer nos efforts ensuite.

Nous ne pouvons pas nous permettre de nous contenter d’un bilan futile.

Nous devons rendre compte de nos efforts passés, présents et futurs.

Nous devons également répondre aux attentes du monde à l’égard de la COP28.

Mettons à profit ces deux journées afin de définir des attentes ambitieuses pour la COP28 et obtenir ainsi de nouveaux engagements ayant des répercussions réelles et tangibles à l’échelle mondiale.

Des engagements comme ceux-ci :

  • plafonner les émissions mondiales d’ici 2025;
  • accélérer l’élimination progressive des combustibles fossiles sans mesure d’atténuation;
  • abandonner la réduction progressive en faveur de l’élimination progressive du charbon;
  • conclure de nouveaux accords financiers afin de soutenir nos partenaires des pays du Sud.

La prise de mesures mondiales ambitieuses aujourd’hui est une question de survie.

Et même si c’était déjà vrai en 2016, le monde a considérablement changé depuis notre première réunion ministérielle sur l’action climatique (MoCA).

Nous assistons à une accélération de la fréquence et de la gravité des répercussions climatiques.

De même, nous assistons à une accélération de la mise en œuvre de politiques climatiques partout dans le monde.

Le tout se fait en réalisant des investissements records en vue de soutenir nos transitions vers des énergies propres.

La période que nous traversons actuellement met à l’épreuve notre capacité à coopérer pour protéger notre population des répercussions dévastatrices de la crise climatique comme jamais auparavant.

Ainsi qu’à garantir à nos enfants un avenir plus abordable et plus propre, un avenir qui leur offre encore de nombreuses possibilités.

C’est pourquoi le Canada s’est proposé de soutenir des initiatives qui peuvent contribuer à accélérer cette ambition.

Par exemple, le Défi mondial sur la tarification du carbone, qui peut nous aider grandement à atteindre la carboneutralité d’ici 2050 et à générer des revenus afin de soutenir des mesures de lutte contre les changements climatiques abordables.

Il y a quelques années, nous avons mis en place un système fédéral de tarification du carbone au Canada.

Aujourd’hui, nous mettons le monde entier au défi de suivre notre exemple et de tripler la couverture mondiale de la tarification du carbone, pour la faire passer d’environ 20 p. 100 des émissions mondiales aujourd’hui à 60 p. 100 d’ici 2030.

Nous encourageons tout le monde à se joindre à nos efforts.

Pour donner de l’espoir au monde, il faut rendre des comptes à nos partenaires et appuyer une mobilisation plus ambitieuse des ressources, notamment en confirmant que nous atteindrons l’objectif visant à mobiliser 100 milliards de dollars en 2023.

En décembre dernier, lors de la conférence de l’ONU sur la biodiversité, soit la COP15, nous avons réuni les 196 Parties afin de soutenir le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal.

Il s’agit d’un engagement historique pour mettre un terme à la perte des milieux naturels et y remédier, notamment au moyen du plan de protection de 30 p. 100 des terres et des océans d’ici 2030. Pour arriver à ce résultat, il a fallu reconnaître qu’en augmentant l’aide financière, nous allons accroître les ambitions partout dans le monde.

Nous devons renforcer la structure mondiale de financement de la lutte contre les changements climatiques afin de mieux soutenir les pays les plus vulnérables du monde.

Le Canada s’engage à verser 450 millions de dollars pour la deuxième reconstitution du Fonds vert pour le climat.

Notre premier ministre, notre ministre du Développement international et moi-même sommes déterminés à renforcer le rôle et les partenariats du Canada partout dans le monde.

C’est pourquoi notre nouvel engagement représente une augmentation de 50 p. 100 par rapport au précédent.

Le renforcement de ces partenariats n’est pas seulement une question de solidarité, c’est aussi le bon choix à faire en vue de soutenir nos progrès collectifs vers les deux réalisations suivantes :

  • atteindre les objectifs de l’Accord de Paris,
  • soutenir les efforts du Fonds vert pour le climat dans les pays du Sud, les droits des femmes et l’accès des peuples autochtones aux efforts de préservation du climat et de la biodiversité.

Je veux travailler avec tout le monde afin de parvenir à un résultat concernant les pertes et dommages qui contribue à combler les lacunes du paysage financier mondial existant et à fournir un soutien adéquat.

Je me réjouis des discussions que nous aurons au cours des deux prochaines journées en vue de préparer la réussite de la COP28.

Une action climatique urgente au cours de cette décennie nécessite une collaboration unique, de l’ambition et, plus important encore, un regain d’espoir, car le monde est en train de passer d’une obligation à une occasion.

Le moment actuel est historique, tant dans la manière dont nous éprouvons les répercussions de la crise climatique que dans notre capacité à y réagir.

Des occasions qui incitent à l’accélération des mesures, pour nous ici à Bruxelles et pour les personnes qui, dans leur pays, attendent de nous des résultats.

Mettons-nous donc au travail.

Merci. Thank you.

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