Le Canada prononce sa déclaration nationale à la COP30

Discours

Belém (Brésil) - Le 7 novembre 2025

Le discours prononcé fait foi. Ce discours a été traduit en conformité avec la Politique sur les langues officielles et révisé aux fins d’affichage et de distribution conformément à la Politique sur les communications du gouvernement du Canada.

Monsieur le Président, vos Excellences, Mesdames et Messieurs, je suis ravi de prononcer cette déclaration au nom du très honorable Mark Carney, premier ministre du Canada.

Nous nous réunissons à Belém à un moment crucial. Au cours des 10 dernières années, nous avons parcouru un long chemin ensemble.

À Paris, nous avons convenu que notre avenir commun dépendait de notre ambition commune et que nous pourrions faire face à la crise climatique grâce à la collaboration, à la confiance et à une vision commune.

Depuis, nous avons collectivement fait de nouveaux progrès vers un avenir à faibles émissions de carbone et résilient aux changements climatiques, mais il reste encore beaucoup à faire.

Les avantages de la lutte contre les changements climatiques – et les profondes répercussions de l’inaction climatique – deviennent, chaque jour, de plus en plus évidents pour le bien-être et la santé des citoyens du monde entier, pour la biodiversité, pour la sécurité alimentaire et énergétique, et pour la sécurité économique.

Nous savons qu’une action efficace commence par une planification détaillée. Nous encourageons tous les pays à proposer des actions climatiques ambitieuses et à se présenter à la COP prêts à discuter franchement des progrès réalisés jusqu’à maintenant et de ce que nous pouvons faire de plus collectivement pour atteindre la carboneutralité.

Nous félicitons le Brésil d’avoir fait du multilatéralisme une priorité de la COP30. Nous devons montrer que la lutte contre les changements climatiques demeure une priorité commune et que nous travaillerons ensemble, et sans relâche, pour lutter contre les changements climatiques.

Cependant, la planification n’est que la première étape. En tant que gouvernement, nous devons exploiter les idées, l’expertise et les ressources de tous nos partenaires pour obtenir des résultats.

Au pays, le gouvernement du Canada a présenté cette semaine ses principales priorités dans son budget fédéral. Ces priorités comprennent une nouvelle stratégie de compétitivité climatique, qui vise à rendre notre économie plus concurrentielle grâce à des investissements dans une décarbonisation profonde.

Dans le cadre de cette stratégie, le Canada réduit les émissions tout en investissant dans les technologies propres, l’innovation et la création d’emplois bien rémunérés :

  • Nous créons un environnement propice à l’innovation et à l’investissement dans un avenir sobre en carbone pour l’industrie et le secteur privé du Canada;
  • Nous préparons les travailleurs canadiens et les aidons à se perfectionner;
  • Nous préparons l’ensemble de l’économie à la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

Le Canada participe à la COP30 dans un esprit de collaboration, afin d’apprendre des autres pays et institutions du monde entier et de s’associer avec eux en vue d’accélérer la transition mondiale.

Nous sommes déterminés à faire notre part pour mobiliser les 300 milliards de dollars convenus à la COP29 et soutenir les actions vers l’objectif élargi de 1,3 billion de dollars. Nous examinons actuellement notre prochaine enveloppe de financement climatique pour la période après 2025. Pour le Canada, le soutien aux mesures d’atténuation et d’adaptation dans les pays et les communautés pauvres et vulnérables restera une priorité absolue.

Et nous examinons également comment le financement climatique du Canada servira à mobiliser des ressources bien au-delà des fonds publics, et contribuera ainsi à accroître ce type de financement à l’échelle mondiale à des niveaux et à des vitesses sans précédent.

Ici, à Belém, nous avons hâte d’explorer des solutions concrètes pour atteindre l’objectif de 1,3 billion de dollars américains provenant de toutes les sources d’ici 2035.

Nous voulons aussi parler des autres défis liés au financement, comme :

  • les barrières à l’accès, en particulier pour les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement;
  • le coût élevé du capital;
  • le manque de cohérence dans le paysage financier mondial.

Alors que nous nous rassemblons à la COP30 avec une énergie renouvelée, notre objectif ultime est clair : il faut maintenir les hausses de température en deçà de 1,5 °C et accélérer la résilience mondiale. Il s’agit non seulement d’un impératif moral et environnemental, mais aussi d’un investissement judicieux dans notre avenir collectif.

La Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ne détient pas tous les leviers ni toutes les solutions pour mobiliser le financement de la lutte contre les changements climatiques et accélérer l’action climatique.

Mais, ici, nous pouvons créer de nouvelles connexions et lancer de nouvelles conversations et de nouvelles idées, pour réduire l’écart entre nos ambitions et nos résultats actuels.

Nous saisissons déjà cette opportunité lorsque nous parlons de climat et de biodiversité; d’égalité des sexes et d’inclusion; des droits des peuples autochtones; de transition équitable et des droits des travailleurs, et bien sûr, de financement climatique.

Le Canada est fier de faire partie de cette nouvelle forme de multilatéralisme, qui apportera des résultats concrets pour tout le monde sur la planète.

Merci.

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2025-11-07