Déclaration publique conjointe—Commission canado-chilienne de coopération environnementale—Vingt-troisième session du conseil
Le Conseil de la Commission canado-chilienne de coopération environnementale s’est réuni virtuellement pour sa vingt-troisième session annuelle le jeudi 9 octobre 2025.
La vingt-troisième session était coprésidée par Lana Edwards, directrice générale des Affaires bilatérales et du Commerce à Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), et Miguel Stutzin, chef intérimaire du Bureau des affaires internationales au ministère de l’Environnement du Chili (MMA). La réunion a rassemblé des représentants de haut niveau des deux pays, notamment Michael Bonser, sous-ministre adjoint associé, Direction générale des politiques stratégiques et des affaires internationales, ECCC ; Maximiliano Proaño, sous-secrétaire à l’Environnement, MMA ; Karolina Guay, ambassadrice du Canada au Chili ; et Juan Carlos García, ambassadeur du Chili au Canada, entre autres.
Cette année marque le 28e anniversaire de l’Accord de coopération dans le domaine de l’environnement entre le Canada et le Chili, signé en 1997 en parallèle de l’Accord de libre-échange Canada-Chili. Cet accord constitue un modèle de coopération environnementale, fondé sur le principe selon lequel la libéralisation du commerce ne doit pas se faire au détriment de la protection de l’environnement.
Lors de la session privée, le Canada et le Chili ont échangé des informations sur leurs politiques et priorités environnementales actuelles, notamment l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, la réduction des émissions de méthane, la prévention de la pollution plastique, ainsi que la conservation de la biodiversité, entre autres. Les deux pays ont également discuté de questions clés d’intérêt commun, telles que les résultats de la deuxième partie de la cinquième séance du Comité intergouvernemental de négociation chargé d'élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique (CIN-5.2), les priorités et attentes pour la COP30 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), et une collaboration potentielle dans le cadre de l’Engagement mondial sur le méthane (GMP). Le Canada et le Chili ont aussi profité de cette occasion pour discuter de leur coopération passée et approuver leur programme de travail 2025-2026.
En après-midi, le Canada, le Chili et le Comité consultatif public mixte (CCPM) ont coprésidé une session publique intitulée « Solutions communautaires aux défis climatiques au Canada et au Chili ». Cet événement a réuni plus de 40 participants issus des gouvernements, du milieu universitaire, de la société civile et du secteur privé des deux pays. Il a offert une plateforme précieuse pour souligner l’importance d’intégrer les perspectives des communautés en situation de vulnérabilité et des parties prenantes locales, dont l’expérience et les connaissances sont essentielles pour façonner des réponses inclusives et résilientes aux changements climatiques. Ce thème était particulièrement pertinent, puisque les deux pays ont récemment publié ou mis à jour leurs stratégies nationales d’adaptation, offrant une occasion unique d’échanger des expériences. La session a souligné que l’adaptation efficace nécessite une action coordonnée entre les gouvernements, les secteurs et les communautés — une approche reflétée dans les cadres chiliens et canadiens.
Le Canada et le Chili entretiennent une relation environnementale forte et durable, comme en témoigne la mise en œuvre réussie de leur programme de travail conjoint. Depuis décembre 2024, la coopération s’est concentrée sur des domaines clés d’intérêt commun, notamment les changements climatiques, la tarification du carbone, l’élimination progressive du charbon, la prévention de la pollution plastique, la conservation des oiseaux, la gestion des feux de forêt et la restauration écologique, entre autres.
La mise en œuvre du programme de travail Canada-Chili a bénéficié du soutien de plusieurs pays partenaires, dont l’Argentine, le Brésil, la Colombie, le Costa Rica, le Mexique, le Pérou, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago et l’Uruguay, entre autres. De nombreuses organisations ont également contribué, telles que le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), l’Alliance du Pacifique, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Commission de coopération environnementale de l’Amérique du Nord (CCE), Plastic Oceans Chile, le Secrétariat des conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm, l’Université norvégienne de science et de technologie, l’Université du Mississippi aux États-Unis, le Réseau d’observateurs d’oiseaux et de la faune du Chili (ROC), et Manomet Conservation Sciences, entre autres. Enfin, l’engagement actif de la Corporation nationale forestière du Chili (CONAF) et des ministères chiliens des Affaires étrangères, de l’Énergie et de l’Agriculture, ainsi que des ministères canadiens des Affaires mondiales et des Pêches et Océans, du Service canadien des forêts et du Service canadien de la faune, a renforcé la mise en œuvre et l’impact du programme.
Le Canada et le Chili réaffirment leur engagement envers l’Accord de coopération dans le domaine de l’environnement entre les deux pays et conviennent d’un programme de travail tourné vers l’avenir, qui aborde les priorités environnementales clés pour l’année en cours et la suivante, notamment les technologies propres, la réduction des émissions de méthane, la conservation des oiseaux migrateurs et la gestion des aires protégées. Cette déclaration publique conjointe affirme les réalisations communes du Canada et du Chili et renforce leur engagement à poursuivre leur collaboration pour relever les défis environnementaux mondiaux.