Archivée : Rapport du Plan ministériel 2019 à 2020, Environnement et Changement climatique Canada, chapitre 1

Message de la ministre


L’honorable Catherine McKenna, C. P., députée

Ministre de l’Environnement et du Changement climatique

En tant que ministre d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), j’ai le plaisir de présenter le plan ministériel 2019-2020. Ce plan définit des mesures stratégiques pour un large éventail de priorités environnementales, reconnaît l’interdépendance entre la durabilité environnementale et le bien-être économique, s’appuie sur des partenariats et facilite une approche coordonnée pour obtenir des résultats.

Le changement climatique reste le défi le plus urgent auquel nous devons faire face. De la fréquence et de la gravité accrues des phénomènes météorologiques extrêmes à la fonte du pergélisol, les Canadiens subissent les coûts des changements climatiques. C’est pourquoi nous avons un plan sur le climat, le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, et pourquoi nous mettons un prix sur la pollution par le carbone. C’est la raison pour laquelle nous avons publié des règlements visant à réduire les émissions de méthane, à éviter les rejets futurs d’hydrofluorocarbones et à éliminer progressivement l’utilisation d’électricité produite avec du charbon d’ici 2030. Nous avons également réalisé des investissements historiques pour soutenir les actions en faveur du climat, tel que le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone de 2 milliards de dollars. Le Centre canadien de services climatiques aidera les Canadiens à accroître leur résilience face aux changements climatiques et fournira des informations sur les effets locaux des changements climatiques afin qu’ils puissent établir leurs plans en conséquence.

La transition vers une économie à faibles émissions de carbone qui sera résiliente ne peut se faire du jour au lendemain. En 2019-2020, nous poursuivrons la mise en œuvre de notre plan sur le climat en collaboration avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones. Nous continuerons également de miser sur les investissements et les mesures de réglementation pour générer une croissance propre, réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuer à respecter ou dépasser les engagements du Canada en vertu de l’Accord de Paris. Nous travaillerons avec la communauté internationale à la mise en œuvre l’ensemble des règlements de l’Accord de Paris pour assurer l’application de mesures transparentes et responsables liées au climat et assumer nos responsabilités, et nous aidons à honorer l’engagement pris par le Canada de fournir 2,65 milliards de dollars d’ici 2020-2021 pour soutenir les pays en développement à faire la transition vers des économies à faibles émissions de carbone et résilientes face au climat en investissant dans les technologies propres, l’agriculture intelligente face au climat et d’autres initiatives. Le système national de gestion de la qualité de l’air du Canada démontre la force de la coopération avec les provinces et les territoires pour améliorer la qualité de l’air. Nous continuerons de réduire les émissions afin de protéger les Canadiens des polluants nocifs en renforçant les normes actuelles en matière de qualité de l’air et de nouvelles normes en matière d’émissions.

La réduction des déchets marins, y compris des plastiques, exige une réaction mondiale. ECCC, en collaboration avec d’autres ministères, travaillera à la mise en œuvre des engagements et des mesures énoncés dans le Plan d’action de Charlevoix pour la santé des océans et des mers et des communautés côtières résilientes et la Charte sur les plastiques dans les océans. Ces engagements et mesures consistent notamment à passer à des plastiques réutilisables, recyclables ou, dans les cas où aucune solution de rechange viable n’existe, récupérables à 100 pourcent d’ici 2030 et à travailler avec l’industrie pour augmenter la teneur en plastique recyclé des produits de plastique d’au moins 50 pourcent. Le Canada a annoncé qu’il investira 100 millions de dollars pour empêcher le rejet de déchets de plastique dans les océans, s’attaquer aux déchets de plastique le long des rives et mieux gérer les ressources de plastique existantes dans les pays en développement. Le Canada prend également des mesures directes à l’échelle nationale, notamment par l’entremise du défi pour l’innovation canadienne en matière de plastique, qui fournira jusqu’à 12,85 millions de dollars à des entreprises et à des innovateurs canadiens pour qu’ils mettent au point des technologies novatrices visant à réduire les déchets de plastique.

Nous continuerons de travailler avec nos partenaires canadiens et américains pour protéger et améliorer les ressources en eau douce du Canada, y compris les bassins hydrographiques des Grands Lacs, du Saint-Laurent et du lac Winnipeg, par le biais de recherches et de suivis fondés sur la science, et en investissant dans des actions visant à réduire la pollution par les nutriments.

En collaboration avec nos partenaires, nous avons fait de bons progrès dans la conservation de 17 pourcent des terres et des eaux intérieures du Canada et de 10 pourcent des zones côtières et marines d’ici la fin de 2020. Nous continuerons d’étendre et de gérer nos refuges d’oiseaux migrateurs et les réserves nationales de faune. Le Fonds de la nature du Canada, doté de 500 millions de dollars, aidera les organisations autochtones, les organisations à but non lucratif, les provinces et les territoires, entre autres, à protéger et à conserver les écosystèmes terrestres et aquatiques, les paysages et la biodiversité du Canada, y compris les espèces en péril. Ce fonds sera jumelé à des fondations philanthropiques, des entreprises, des organismes sans but lucratif, des gouvernements provinciaux et territoriaux et d’autres partenaires, qui collecteront un milliard de dollars au total pour des actions de conservation, et cela aboutira à la création d’un plus grand nombre de programmes de protection et de conservation d’aires provinciales, territoriales, autochtones et municipales, ainsi que de terres privées, à travers le pays.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de transformer la façon dont nous préservons les espèces en péril en adoptant davantage d’approches multispécifiques fondées sur des écosystèmes, en mettant l’accent sur un ensemble national d’espaces, d’espèces et de secteurs prioritaires partagés, ainsi que sur des initiatives de conservation axées sur les lieux afin de réaliser des actions sur le terrain. Les travaux de collaboration se poursuivront pour faire progresser la protection et le rétablissement des troupeaux de caribou boréal et des montagnes du sud du Canada, parmi d’autres espèces en péril prioritaires.

ECCC continuera de réunir des technologies de pointe et des données scientifiques afin de fournir des prévisions précises et opportunes auxquelles les Canadiens, les entreprises, les collectivités et d’autres se fient pour prendre des décisions en matière de santé et de sécurité. Le ministère modernisera ses infrastructures vitales, notamment 12 radars en 2019-2020, afin d’améliorer les prévisions, ainsi que pour faire face aux phénomènes météorologiques extrêmes tels que les tempêtes, les inondations et les sécheresses. Les Canadiens pourront continuer d’avoir accès à l’application MétéoCAN et utiliser les prévisions d’ECCC afin de planifier leurs activités.

La prise de décision fondée sur la science est essentielle à notre travail. Elle soutient nos contributions au plan de protection des océans, nos conseils sur la biodiversité et la durabilité en vertu de la nouvelle Loi sur l’évaluation d’impact, ainsi que nos activités de réglementation, pour ne nommer que celles-ci. C’est pour cette raison que nous avons récemment adopté une politique sur l’intégrité scientifique et que nous sommes en train de nommer un conseiller scientifique ministériel.

Un programme ambitieux se présente à nous. Je vous invite à lire le présent plan pour obtenir des détails sur les priorités d’ECCC et sur notre engagement à les respecter alors que nous travaillons à un avenir plus propre et plus prospère.

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