Adaptation aux effets des changements climatiques : déclaration publique sur l’évaluation environnementale stratégique
Examen des effets environnementaux possibles des programmes fédéraux liés à l’adaptation aux effets des changements climatiques.
Le gouvernement du Canada prend des mesures pour accroître la résilience aux effets des changements climatiques. Par l’entremise du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, le Canada s’est engagé à prendre des initiatives supplémentaires à cet effet. Ces initiatives devraient favoriser l’accroissement de la résilience climatique au Canada par :
- l’application concrète des connaissances et des renseignements;
- le renforcement de la résilience grâce aux infrastructures;
- la protection et l’amélioration de la santé humaine;
- le soutien aux régions particulièrement vulnérables;
- la réduction des dangers liés au climat et les risques de catastrophe.
Plus précisément, ces initiatives comprennent :
- le renouvellement du Programme des services d’adaptation aux changements climatiques en milieu aquatique (MPO);
- le renouvellement du Programme de l’initiative d’adaptation des transports dans le Nord et une nouvelle initiative intitulée Programme de l’évaluation des risques liés aux ressources de transport (TC);
- le renouvellement et l’expansion du Programme se préparer aux changements climatiques dans le Nord — Mise en œuvre des mesures d’adaptation dans le Nord (RCAANC);
- le renouvellement et l’expansion du Programme d’adaptation aux changements climatiques des Premières Nations — Cartographie des zones inondables (RCAANC);
- de nouveaux programmes, notamment le Centre canadien des services climatiques (ECCC), le Programme Renforcer la capacité et l’expertise régionales en matière d’adaptation (RNCan) et le Programme de surveillance du climat dans les collectivités autochtones (RCAANC);
- de nouveaux programmes, notamment le Programme de contribution au renforcement des capacités d'adaptation aux changements climatiques sur le plan de la santé (SC), le Programme sur les maladies infectieuses et les changements climatiques (ASPC), la Recherche sur les changements climatiques et la santé (IRSC), ainsi que l’expansion du Programme sur le changement climatique et l’adaptation du secteur de la santé pour les communautés inuites et des Premières nations (SAC).
Les effets sur l’environnement de cette série de propositions devraient être en grande partie indirects et positifs. Les résultats de la proposition n’ont pas nécessairement d’interaction directe avec l’environnement. Les initiatives peuvent éclairer des décisions qui auront éventuellement des interactions avec l’environnement. Par exemple, les renseignements, les connaissances, les outils et les compétences axés sur le climat acquis dans le cadre de ces programmes pourraient éclairer des décisions locales sur les modalités et le lieu de construction d’infrastructures majeures qui résisteront aux changements climatiques et amélioreront la santé des Canadiens. Les initiatives fédérales pourraient également entraîner des effets environnementaux positifs par l’intermédiaire de renseignements qui appuient les avantages de l’adaptation écosystémique, comme la protection des terres humides ou l’écologisation de l’infrastructure urbaine par la plantation d’arbres afin de réduire les risques pour la santé et d’autres effets de la chaleur extrême.
Ces initiatives contribueront à la grande priorité de la Stratégie fédérale de développement durable (SFDD) de 2016 à 2019, qui consiste à renforcer la résilience dans le but de prendre des mesures efficaces de lutte contre les changements climatiques. Cette proposition a également de nombreuses répercussions positives indirectes sur divers objectifs et cibles de la SFDD, notamment des efforts visant à :
- assurer une gestion durable des terres et des forêts;
- veiller à ce que les populations d’espèces sauvages en santé favorisent des pratiques agricoles durables;
- assurer la sécurité et la salubrité des collectivités, en favorisant des collectivités propres et durables qui contribuent à la santé et au bien-être des Canadiens.
Les propositions définies offrent d’importants avantages environnementaux et sociaux grâce à des résultats tels que les suivants :
- les données et les outils sur les changements climatiques ainsi que les renseignements climatiques des collectivités sont mis à la disposition des Canadiens, et ceux-ci sont donc mieux à même d’appliquer les données, les outils et les connaissances pertinents dans leurs décisions;
- les changements climatiques sont pris en compte dans les investissements dans les infrastructures, et on investit dans les infrastructures traditionnelles et naturelles pour se protéger contre les dangers climatiques;
- des mesures sont prises pour soutenir l’adaptation dans les régions vulnérables, comme dans le Nord et dans les régions côtières;
- les efforts de réduction des risques de catastrophe et les mesures d’adaptation connexes réduisent les répercussions négatives des catastrophes.
Bien que les coûts exacts liés aux changements climatiques soient difficiles à calculer, nous savons que l’inaction dans ce domaine coûtera très cher au Canada. Par exemple, en 2011, la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE) a estimé que les coûts liés aux changements climatiques au Canada pourraient passer d’environ 5 milliards de dollars par année en 2020, à une fourchette de 21 à 43 milliards de dollars par année d’ici 2050. Les changements climatiques sont devenus un enjeu important de gestion du risque pour l’industrie de l’assurance au Canada. Le montant des demandes d’indemnisations des pertes assurées liées à des conditions météorologiques a approché ou dépassé 1 milliard de dollars au cours des six dernières années (de 2009 à 2014). En 2013, les dégâts causés par les inondations dans le sud de l’Alberta et à Toronto, de même que par une tempête de verglas dans le sud de l’Ontario et dans certaines régions de l’est du pays, ont occasionné des pertes assurées d’une somme record de 3,2 milliards de dollars. Les feux de forêt à Fort McMurray ont entraîné des pertes assurées de 3,58 milliards de dollars, le record le plus récent.
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