Autorisations accordées de l’expérience de brûlage d’hydrocarbures au large de l’Initiative de recherche multipartenaire

Déclaration de décision du ministre fédéral de l’Environnement et du Changement climatique

Publiée en vertu de l’article 161.5 de la Loi de mise en œuvre de l’Accord atlantique Canada — Terre-Neuve-et-Labrador

À l’intention de :
Équipe du projet MOBE
a/s de Dr Feiyue Wang, investigateur principal
Université du Manitoba, Winnipeg (Manitoba)

Concernant l’autorisation de l’expérience de brûlage d’hydrocarbures au large de l’Initiative de recherche multipartenaire (MOBE)

Description du projet

Le projet MOBE de l’Initiative de recherche multipartenaire propose de mener des expériences de brûlage contrôlé d’hydrocarbures en utilisant diverses technologies, pratiques et procédures dans un environnement réel au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador. Le projet vise à combler les principales lacunes en matière de connaissances et de technologies concernant l’efficacité du brûlage sur place, la fenêtre d’opportunité et les impacts environnementaux. Les renseignements obtenus dans le cadre de cette recherche pourraient appuyer la prise en compte, à l’avenir, du brûlage sur place comme mesure d’intervention de rechange dans la trousse d’outils d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures du Canada. Le projet consiste en un brûlage d’essai (rejet de 1 mètre cube d’hydrocarbure) et cinq brûlages expérimentaux (rejet allant jusqu’à 10 mètres cubes d’hydrocarbure pour chaque brûlage).

Déroulement de l’évaluation

Le processus d’autorisation exige que les projets fassent l’objet d’une évaluation dans trois domaines clés : les impacts environnementaux, le mérite scientifique et la consultation avec les communautés autochtones potentiellement touchées. Les projets doivent démontrer un mérite scientifique suffisant pour compenser leurs impacts potentiels sur l’environnement. Le promoteur doit également démontrer qu’il a mené une mobilisation qui satisfait suffisamment à l’obligation du gouvernement du Canada de consulter les communautés autochtones potentiellement touchées.

Conformément à l’article 161.5 de la Loi de mise en œuvre de l’Accord atlantique Canada – Terre-Neuve-et-Labrador, le ministre provincial (ministre de l’Industrie, de l’Énergie et de la Technologie) doit donner son approbation avant que le ministre fédéral (ministre de l’Environnement et du Changement climatique, aussi appelé ministre de l’Environnement) puisse autoriser le projet.

La province de Terre-Neuve-et-Labrador a mené un processus d’examen et d’approbation distinct, parallèlement à l’examen fédéral, et le ministre provincial de l’Industrie, de l’Énergie et de la Technologie a approuvé le projet.

Décision sur les impacts environnementaux

Le comité d’examen des impacts environnementaux a examiné les impacts potentiels du projet sur six catégories de ressources environnementales et socioéconomiques clés, a évalué l’efficacité des mesures d’atténuation proposées par le promoteur et a suggéré des conditions et des mesures d’atténuation qui pourraient être mises en œuvre pour réduire les impacts environnementaux du projet.

Conformément au processus d’examen d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), j’ai conclu que le projet MOBE présente un risque global faible, mais gérable, pour l’environnement. Je suis parvenu à cette conclusion après avoir examiné le rapport du comité d’examen sur les impacts environnementaux sur le projet et après avoir dressé une liste de conditions et de mesures d’atténuation que je juge appropriées pour réduire le risque d’impacts environnementaux du projet.

Décision sur le mérite scientifique

Le comité d’examen sur le mérite scientifique a évalué le projet MOBE en fonction de cinq critères clés, a attribué une note globale indiquant la confiance générale du comité d’examen sur le mérite scientifique de la proposition MOBE, et a suggéré des conditions qui pourraient être mises en œuvre pour garantir que le projet atteigne un mérite scientifique maximal.

Conformément au processus d’examen d’ECCC, après avoir examiné le rapport du comité d’examen sur le mérite scientifique du projet MOBE et dressé une liste de conditions que je considère comme appropriées pour garantir que le mérite scientifique du projet est atteint, j’ai déterminé que le projet possède un haut degré général de mérite scientifique.

Décision concernant la consultation

ECCC a évalué la portée et la profondeur des efforts de mobilisation du promoteur. Le Ministère a déployé les efforts nécessaires pour joindre toutes les communautés que le promoteur avait déjà mobilisées afin de déterminer leur niveau de satisfaction à l’égard du dialogue et de recueillir des commentaires ou des préoccupations supplémentaires à intégrer dans l’examen des impacts environnementaux.

Pendant l’examen visant à autoriser le projet MOBE, j’ai tenu compte des préoccupations et des intérêts soulevés par les groupes autochtones lors des consultations menées par le promoteur et ECCC, qui ont été résumés dans un rapport de mobilisation produit par le Ministère. Je suis convaincu que les consultations qui ont été menées sont conformes à l’obligation de consultation de la Couronne, que le projet n’est pas susceptible d’avoir une incidence sur les droits des titulaires de droits ancestraux en vertu de l’article 35 et que les préoccupations soulevées par les groupes autochtones participants ont été prises en compte de manière appropriée.

Décision d’autorisation

J’ai conclu que la valeur scientifique du projet MOBE justifie de manière suffisante le risque d’impacts environnementaux que ce projet présente. Le promoteur et ECCC ont respecté l’obligation de consulter les communautés autochtones potentiellement touchées en menant des activités de mobilisation auprès de celles-ci. Par conséquent, conformément à l’article 161.5 de la Loi de mise en œuvre de l’Accord atlantique Canada – Terre-Neuve-et-Labrador, j’autorise le promoteur à réaliser le projet MOBE, sous réserve de certaines conditions. Cette approbation est valide jusqu’au 31 décembre 2023.

Émission

La présente déclaration de décision est émise à Ottawa par :

(signée) le 17 d’octobre 2022

L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement

Définitions et conditions d’autorisation

Définitions

[1Environnement et Changement climatique Canada; 2Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada; 3Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999); 4Loi sur les pêches; 5Garde côtière canadienne; 6Loi de 1994 sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs; 7Promoteur; *(modifié par rapport à la définition originale)]

Activités expérimentales1
Activités menées à des fins scientifiques pendant les essais sur le terrain, telles que décrites dans la proposition, ainsi que tous les plans associés.
Agent de l’autorité1
Personne désignée comme agent des pêches en vertu de la Loi sur les pêches, et comme agent de l’autorité en vertu de la législation administrée par Environnement et Changement climatique Canada (ECCC), et qui est employée par la Direction générale de l’application de la loi d’ECCC.
Agent des urgences environnementales3*
Personne ou membre d’une catégorie de personnes désigné comme agent de l’autorité en vertu de l’article 217 de la Loi canadienne sur la protection de l’environnement (1999).
Bâtiment6
Navire, bateau ou embarcation conçu, utilisé ou utilisable, exclusivement ou non, pour la navigation sur l’eau, au-dessous ou légèrement au-dessus de celle-ci, indépendamment de son mode de propulsion ou de l’absence de propulsion. Sont exclues de la présente définition les plates-formes fixes.
Communautés autochtones1
Communautés autochtones que le promoteur a identifiées et consultées au cours de la rédaction de la proposition.
Décontamination1
Enlèvement des substances déposées par les bâtiments, l’équipement et le personnel.
Déversement de niveau I5
Rejet contrôlé de 10 m3 d’hydrocarbures avec le résultat attendu, conformément au plan expérimental.
Déversement de niveau II5
Rejet d’hydrocarbures qui ne donne pas les résultats escomptés, et ce jusqu’à la quantité totale de 10 m³ d’hydrocarbures rejetés conformément au protocole expérimental sans être brûlés.
Déversement de niveau III5
Déversement incontrôlé de jusqu’à 18 m3 d’hydrocarbures provenant du réservoir de stockage d’hydrocarbures utilisé dans les expériences. Cette intervention concerne le rejet accidentel de la totalité du volume d’hydrocarbures stockés dans le réservoir sur le pont d’un bâtiment de recherche contracté, en raison d’une rupture complète du réservoir.
Dispositif de dissuasion1
Dispositif conçu pour réduire ou éliminer la présence d’oiseaux, de mammifères marins ou de tortues de mer dans une zone.
Environnement3
Ensemble des conditions et des éléments naturels de la Terre, notamment a) l’air, l’eau et le sol; b) toutes les couches de l’atmosphère; c) toutes les matières organiques et inorganiques ainsi que les êtres vivants; et d) les systèmes naturels en interaction qui comprennent les éléments indiqués aux alinéas a) à c).
Essais sur le terrain1
Composante du projet MOBE qui se déroule en mer, pendant laquelle les activités expérimentales ont lieu.
Fumée1
Gaz et particules libérés par la combustion d’hydrocarbures.
Habitat benthique1
Voir Habitat du poisson.
Habitat du poisson4
Les eaux où vit le poisson et toute aire dont dépend, directement ou indirectement, sa survie, notamment les frayères, les aires d’alevinage, de croissance ou d’alimentation et les zones de migration.
Mazouté1
Oiseau, mammifère marin ou tortue de mer qui a été en contact avec un hydrocarbure.
Mesure d’atténuation1
Mesure prise pour atténuer, prévenir ou contrecarrer les conséquences négatives potentielles d’une activité sur l’environnement.
Modélisation de la trajectoire du panache de fumée1
Analyse effectuée pour déterminer le mouvement de la fumée dans l’atmosphère. La modélisation peut prendre en compte de nombreuses variables, y compris, mais sans s’y limiter, le type de substance brûlée, la composition de la fumée, la température de l’air, l’humidité, ainsi que la vitesse et la direction du vent.
Modélisation des déversements d’hydrocarbures1
Analyse effectuée pour déterminer le mouvement des hydrocarbures déversés dans l’environnement. La modélisation peut prendre en compte de nombreuses variables, y compris, mais sans s’y limiter, le type d’hydrocarbure déversé, la vitesse et la direction du vent, la température de l’eau et les courants marins.
Nuit1
Heures entre le coucher et le lever du soleil
Observé1
Constaté par des moyens visuels ou électroniques.
Oiseau échoué1
Oiseau échoué sur un bâtiment ou une plate-forme, trouvé mort ou vivant, qui peut être blessé, épuisé et/ou incapable de prendre son envol. Les échouages sont dus à des facteurs tels que les vents violents, la désorientation en vol (causée par le brouillard, par exemple) et l’attraction de l’éclairage artificiel des structures.
Oiseau migrateur6*
Oiseau migrateur au sens de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, tout ou partie d’un oiseau migrateur visé à la convention, y compris son sperme et ses œufs, embryons et cultures tissulaires.
Opérations de nettoyage1
Opérations menées par la Garde côtière canadienne pour retirer de l’environnement les substances déposées et les résidus de combustion à la suite d’un rejet expérimental ou imprévu.
Parties prenantes1
Groupes que le promoteur a identifiés et consultés lors de la rédaction de sa proposition.
Plans1
Documents décrivant l’ensemble des mesures et/ou des procédures à réaliser dans le cadre d’un processus planifié afin d’atteindre les objectifs fixés. Les plans doivent présenter tous les paramètres pris en compte pour tous les points de décision.
Plan d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures1
Plan élaboré par la Garde côtière canadienne, qui détaille les opérations à mener pendant et après un rejet expérimental ou imprévu.
Poisson4
Comprend a) les poissons proprement dits et leurs parties; b) les mollusques, les crustacés et les animaux marins ainsi que leurs parties; et c) selon le cas, les œufs, le sperme, le frai, les larves, le naissain et les petits des poissons, crustacés et animaux marins.
Présence (faune)1
Oiseau, mammifère marin ou tortue de mer observé dans ou près de la zone d’urgence.
Promoteur1
Dr Feiyue Wang et tous les membres de l’équipe du projet nommés dans la proposition
Proposition1
Wang F. et coll. 2022. Expériences de brûlage de d’hydrocarbures au large (MOBE) de l’Initiative de recherche multipartenaire (IRMP), Version 6.0. Proposition de projet présentée à Environnement et Changement climatique Canada. Université du Manitoba, Winnipeg, MB, Canada.
Récupéré1
Substances déposées ou rejetées dans l’environnement et éliminées par des opérations de nettoyage.
Rejet expérimental1
Substance déposée ou rejetée dans l’eau de manière contrôlée dans le cadre d’activités expérimentales planifiées.
Rejet imprévu1
Substance déposée, rejetée dans l’eau, de manière contrôlée ou non, en raison de circonstances imprévues et non rejetée dans le cadre des activités expérimentales prévues.
Rencontre1
Un oiseau, un mammifère marin ou une tortue de mer qui a interagi ou est entré en contact avec des bâtiments, des équipements ou du personnel, ou qui a été physiquement touché par des activités expérimentales.
Repousseur1
Agent surfactant utilisé pour contracter et épaissir les nappes d’hydrocarbures. Les essais MOBE utiliseront le ThickSlick 6535.
Résidu1
Sous-produit restant après un brûlage, composé d’hydrocarbures altérés dont la plupart des fractions légères ont été brûlées.
Substance déposée1
Pétrole brut avant altération (probablement de type Hibernia), et/ou repousseur (ThickSlick 6535), et/ou allumeur (essence gélifiée).
Surveillance1
Surveillance régulière et intentionnelle d’une variable particulière.
Tests en laboratoire1
Composantes du projet qui ne se déroulent pas en mer et/ou qui n’impliquent pas le dépôt de substances dans l’environnement.
Zones d’importance particulière7*
Zones marines et côtières de la plateforme de Terre-Neuve-et-Labrador qui ont été officiellement désignées comme des zones protégées en vertu de lois et de processus provinciaux, fédéraux ou autres, ou qui ont été identifiées dans le cadre de forums et de processus pertinents comme étant spéciales ou sensibles d’une quelconque manière en raison de leur importance ou de leurs caractéristiques écologiques ou socioculturelles.
Zone d’urgence2
Conformément à l’alinéa 175.1 (2) d) de la Loi de 2001 sur la marine marchande du Canada, il s’agit d’une zone où un agent d’intervention environnementale peut : (i) ordonner aux bâtiments qui se trouvent dans cette zone de lui signaler leur position; (ii) ordonner à tout bâtiment de s’abstenir d’entrer dans cette zone ou d’en sortir; et (iii) donner aux bâtiments qui se trouvent dans cette zone des directives concernant les routes, les limites de vitesse, le pilotage et l’équipement.

Conditions

Ces conditions ne libèrent pas le promoteur de l’obligation de se conformer aux autres exigences législatives ou légales. Il incombe au promoteur de s’assurer que tous les permis nécessaires (fédéraux et provinciaux) ont été obtenus avant le début des activités sur le terrain, et qu’ils demeurent en tout temps conformes aux lois fédérales et provinciales.

Le rejet expérimental d’une substance aux fins de l’article 161.5 de la Loi de mise en œuvre de l’Accord atlantique Canada – Terre-Neuve-et-Labrador est autorisé, sous réserve de se conformer à toutes les conditions suivantes :

1. Planification

1.1 Le promoteur doit soumettre tous les plans et les renseignements détaillés à l’annexe 1 à ECCC au moins six mois avant le début des essais sur le terrain.

1.2 Tous les plans détaillés à l’annexe 1 doivent recevoir l’approbation écrite des responsables d’ECCC avant le début des essais sur le terrain.

2. Essais sur le terrain

2.1 Avant tout rejet expérimental, le promoteur doit prélever un échantillon individuel représentatif de chaque substance ou mélange de substances destiné à être rejeté, y compris l’hydrocarbure, l’allumeur et le repousseur, et fournir chaque échantillon à un agent de l’autorité d’ECCC, accompagné d’un formulaire de chaine de possession contenant les informations suivantes :

2.1.1 Date, heure et lieu de prélèvement de chaque échantillon.

2.1.2 Description du bâtiment ou du conteneur de stockage dans lequel chaque échantillon a été prélevé, ainsi que des moyens et de la manière dont il a été prélevé.

2.1.3 Nom, numéro de téléphone et titre du poste de chaque personne qui a prélevé puis manipulé l’échantillon tout au long de la chaine de possession.

2.1.4 La signature de la personne fournissant la chaine de possession à l’agent de l’autorité certifiant que les échantillons sont représentatifs des substances destinées à être rejetées et que les informations contenues dans la chaine de possession sont véridiques et complètes.

2.2 Le promoteur doit respecter toutes les mesures d’atténuation et les procédures expérimentales décrites dans la proposition ainsi que les plans connexes (décrits à l’annexe 1), tels qu’approuvés par ECCC.

2.3 Un agent des urgences environnementales et un agent de l’autorité d’ECCC doivent avoir un accès complet en tout temps pendant les essais sur le terrain. Si la présence de ces agents n’est pas possible à un moment quelconque des essais sur le terrain, des dispositions doivent être prises et acceptées par les agents.

2.4 Le promoteur doit recevoir la confirmation de l’état de préparation à l’intervention de la part de la Garde côtière canadienne, comme il est indiqué à l’article 5 du plan d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures de la Garde côtière canadienne, avant que puisse avoir lieu le rejet expérimental de toute substance ou tout mélange de substances destiné à être rejeté, y compris, mais sans s’y limiter, l’hydrocarbure, l’allumeur et le repousseur. Cette confirmation doit être obtenue avant chaque rejet expérimental. Si une confirmation écrite est difficilement réalisable, la Garde côtière canadienne peut documenter son état de préparation et confirmer verbalement au promoteur que cela a été fait.

2.5 En cas de déversement de niveau II ou III, tel que décrit dans le plan d’opérations et le plan d’intervention en cas de déversement d’hydrocarbures de la Garde côtière canadienne, ou toute autre situation d’urgence déterminée par la Garde côtière canadienne, le promoteur doit immédiatement cesser toutes les activités expérimentales, jusqu’à ce que la Garde côtière canadienne l’avise que la situation est résolue et que les activités expérimentales peuvent reprendre.

2.6 Un représentant des communications sera nommé par le promoteur et devra être en service actif pendant toutes les opérations sur l’eau, et d’astreinte à tout autre moment, pendant toute la durée des essais sur le terrain. Le représentant des communications doit respecter toutes les procédures relatives à son rôle décrites dans le plan de communications opérationnelles (annexe 1), ainsi que toute autre directive supplémentaire fournie par la Garde côtière canadienne ou ECCC.

2.7 Le promoteur doit effectuer l’observation des oiseaux de mer, tel que spécifié dans le plan d’intervention pour la faune, en tout temps lorsque les bâtiments appartenant au promoteur ou contractés par le promoteur sont en mer. Les observations doivent être effectuées par du personnel ayant reçu une formation d’observateur d’oiseaux de mer conforme aux normes du Service canadien de la faune (tel que décrit dans l’article 2 de l’annexe C/Addenda A du plan d’intervention pour la faune). Les résultats des observations doivent être consignés par écrit et mis à disposition pour une inspection immédiate sur demande.

2.8 Le promoteur doit effectuer l’observation des mammifères marins et des tortues de mer, tel que spécifié dans le plan d’intervention pour la faune, en tout temps lorsque les bâtiments appartenant au promoteur ou contractés par le promoteur sont en mer. L’observation doit être effectuée par du personnel qualifié en tant qu’observateur de mammifères marins, conformément aux normes du ministère des Pêches et des Océans (décrites à l’article 7.3.1 du plan d’intervention pour la faune). Les résultats des observations doivent être consignés par écrit et mis à disposition pour une inspection immédiate sur demande.

2.9 Tous les bâtiments impliqués dans les opérations du projet ou en appui des opérations doivent mettre en œuvre des mesures visant à réduire le risque de collision avec les mammifères marins et les tortues de mer, notamment en :

2.10 Le promoteur doit réaliser une modélisation des déversements d’hydrocarbures et une modélisation de la trajectoire du panache de fumée tous les jours avant le début des activités expérimentales. Si la modélisation indique que les substances déposées, la fumée et/ou les résidus de combustion se déplaceront vers des zones d’importance particulière, les activités expérimentales doivent être suspendues jusqu’à ce qu’une modélisation ultérieure indique que ces zones ne seront pas touchées.

2.11 Si les conditions environnementales durant la période d’essai sur le terrain ne permettent de réaliser que les brûlages n° 1 et n° 2 et empêchent les brûlages n° 3, 4, 5 et 6, le promoteur ne doit procéder à aucune des activités sur le terrain. Le brûlage n° 5 (langue de brûlage sans restriction) doit être effectué en dernier.

3. Rapport post-expérimental

3.1 Le promoteur est tenu de présenter des rapports contenant les informations décrites à l’annexe 2 conformément aux échéanciers.

4. Conditions imposées par la province de Terre-Neuve-et-Labrador

4.1 Le promoteur doit se conformer aux conditions d’approbation imposées par la province de Terre-Neuve-et-Labrador, décrites à l’annexe 3.

Annexe 1 – Plans et renseignements

Le promoteur doit présenter tous les plans, renseignements et mises à jour de cette annexe à ECCC pour examen au moins six (6) mois avant la tenue des essais sur le terrain. Tous les plans, renseignements et mises à jour doivent être approuvés par les agents d’ECCC.

S1.1 Tableau de concordance

S1.2 Plan d’opérations

S1.3 Plan de communications opérationnelles

S1.4 Plan de décontamination

S1.5 Plan de démobilisation

S1.6 Plan médical

S1.7 Plan de sécurité

S1.8 Plan d’intervention pour la faune

S1.9 Plan de consultation et de communication post-expérimental

S1.10 Plan scientifique

Annexe 2 – Rapports

S2.1 Le promoteur doit communiquer un rapport d’opérations post-expérimental au plus tard six (6) mois après la fin de la période d’essai sur le terrain. Les éléments du rapport qui impliquent une évaluation des incidences peuvent utiliser une combinaison de techniques d’échantillonnage, d’observation, de modélisation et de prévisions à postériori. Le rapport doit inclure les renseignements suivants :

S2.2 Un recueil du dispositif expérimental, des observations et de l’ensemble des données analytiques pour chaque essai de brûlage doit être mis à la disposition du public dans les cinq (5) ans suivant la fin de la période d’essai sur le terrain. Toutes les données doivent être partagées, sans restrictions à cause des intérêts propriétaires ou commerciaux.

Annexe 3 – Conditions imposées par la province de Terre-Neuve-et-Labrador

S3.1 La consultation des pêcheurs doit rester une priorité absolue avant, pendant et après les essais.

S3.2 Les essais sur le terrain doivent être interrompus si une baleine noire de l’Atlantique Nord, espèce menacée, est observée dans la zone d’essai.

S3.3 L’axe de recherche doit spécifiquement inclure la compréhension des incidences des expériences de brûlage in situ sur l’écosystème marin du site d’essai en mer.

S3.4 Tout déchet d’hydrocarbures généré pendant ces essais doit être éliminé de manière appropriée dans un site approuvé.

S3.5 La province de Terre-Neuve-et-Labrador doit être informée à l’avance des dates exactes des essais sur le terrain, dès lors qu’elles sont connues.

S3.6 La province de Terre-Neuve-et-Labrador doit être informée à l’avance de toute annonce publique connexe.

S3.7 La province de Terre-Neuve-et-Labrador doit recevoir les copies finales de toutes les données, de tous les rapports et de toutes les publications découlant de la recherche.

Suggestions à l’attention du promoteur

Les recommandations suivantes peuvent aider le promoteur à planifier et à réaliser ses essais sur le terrain, et à renforcer la valeur scientifique du projet dans son ensemble.

Détails de la page

2022-11-16