Agence Parcs Canada : Comparution devant le Comité permanent de l’environnement et du développement durable – 19 mars 2024
Lac Clear – espèces aquatiques envahissantes
Q1. Parcs Canada fermera-t-il l’accès au lac Clear en 2024?
- Parcs Canada travaille en étroite collaboration avec ses partenaires et d’autres instances afin que les décisions qui sont prises relativement à la gestion du lac Clear soient les plus appropriées et qu’elles soient fondées sur des données probantes.
- À ce stade, toutes les options sont envisagées y compris d’éventuelles restrictions à la navigation de plaisance sur le lac.
- Parcs Canada s’est engagé à travailler avec les autres intervenants pour réduire les impacts de la moule zébrée.
Q2. Que fait Parcs Canada pour prévenir l’introduction d’espèces aquatiques envahissantes et protéger l’écologie du parc national du Mont-Riding?
- Depuis 2015, Parcs Canada gère un poste d’inspection et de décontamination qui vise à prévenir l’importation d’espèces aquatiques envahissantes dans le parc. Le programme a été adapté pour tenir compte de l’augmentation des menaces au cours des dernières années.
- Parcs Canada collabore avec des experts d’autres lieux administrés par l’Agence, de la Province du Manitoba, du ministère des Pêches et des Océans et d’autres partenaires afin de prendre des décisions qui protègent l’intégrité écologique et qui sont orientées par des éléments probants, la surveillance et des données.
- Parcs Canada est déterminé à travailler avec ses partenaires pour réduire le risque de propagation des espèces aquatiques envahissantes à l’intérieur et à l’extérieur du parc national du Mont-Riding.
- Le mandat de Parcs Canada concilie l’intégrité écologique et l’utilisation par les visiteurs, et les décisions sont prises de façon à ce que les Canadiens puissent profiter de ces aires protégées pendant de nombreuses années à venir.
Q3. Quel a été l’engagement du public et des parties prenantes concernant les mesures de gestion potentielles pour le lac Clear?
- Afin de sensibiliser et de responsabiliser les utilisateurs du parc, ce dernier a commencé à proposer des séances d’orientation sur les espèces aquatiques envahissantes. Ces séances étaient obligatoires pour les visiteurs qui souhaitaient obtenir un permis saisonnier pour les embarcations. Des permis temporaires étaient également disponibles, exigeant l’inspection obligatoire et la décontamination éventuelle de toute embarcation mise à l’eau dans le parc.
- Parcs Canada collabore avec ses partenaires pour discuter des mesures d’atténuation possibles et du partage des ressources en vue d’une analyse des options fondée sur les meilleures données scientifiques disponibles. Ces informations guideront les décisions et tout changement apporté à l’exploitation du lac Clear sera communiqué de manière transparente.
- Une évaluation sera effectuée pour déterminer s’il est possible d’entreprendre un programme d’éradication dans le lac Clear. On demandera l’avis des Premières nations, de l’ « Aquatic Invasive Species Unit » de la province du Manitoba, du MPO et d’experts de l’industrie.
- En tant qu’étape proactive dans l’examen d’une approche de traitement, Parcs Canada a rédigé une étude d’impact détaillée (EID) pour la gestion des moules zébrées dans le lac Clear et l’a affichée dans le registre public. La période de commentaires pour l’EID a été prolongée jusqu’au 29 mars 2024 afin de permettre aux intervenants de s’exprimer sur l’impact potentiel des efforts d’éradication proposés sur l’environnement.
Projet de loi S-14 : Loi visant à protéger les merveilles naturelles du Canada
Q1. Quel est l’objectif de cette législation?
- Ce projet de loi modifie la Loi sur les parcs nationaux du Canada, la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada et la Loi sur le parc urbain national de la Rouge afin de :
- finaliser la création de la réserve de parc national Akami-Uapishkᵁ-KakKasuak-Mealy Mountains tout en autorisant et en réglementant les activités traditionnelles d’utilisation des terres dans cette réserve de parc national;
- finaliser la création de l’aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga, une fois que son plan de gestion provisoire sera achevé;
- actualiser officiellement les limites de sept parcs nationaux existants et d’une réserve de parc national;
- adapter les lois à l’environnement législatif moderne et renforcer les outils utilisés pour exploiter et gérer les parcs nationaux et les aires marines nationales de conservation.
Q2. Si Parcs Canada administre déjà les terres, pourquoi cette loi est-elle nécessaire?
- Dès que Parcs Canada acquiert des terres, celles-ci sont administrées dans la mesure du possible comme si elles faisaient partie du parc national ou de l’aire marine de conservation. Cependant, tant que ces terres ne sont pas incluses dans les annexes des lois de Parcs Canada, elles ne sont pas légalement considérées comme faisant partie de cette aire protégée et ne bénéficient pas des protections offertes par ces lois et leurs règlements d’application. En attendant, Parcs Canada ne peut que s’appuyer sur une mosaïque de lois provinciales et fédérales pour gérer et protéger ces terres.
- Compte tenu de l’augmentation des effets des changements climatiques et de la perte de biodiversité, il est plus important que jamais de veiller à ce que ces terres bénéficient du niveau de protection le plus élevé.
- En achevant par voie législative la création de la réserve de parc national Akami-Uapishkᵁ-KakKasuak-Mealy Mountains et de l’aire marine nationale de conservation Tallurutiup Imanga, et en actualisant officiellement les limites de sept parcs nationaux et d’une réserve de parc national, on s’assure que ces terres bénéficient de toutes les protections prévues par la Loi sur les parcs nationaux du Canada, la Loi sur les aires marines nationales de conservation du Canada et les règlements qui s’y rattachent. Il s’agit de la dernière étape cruciale pour garantir la protection de ces terres pour les générations actuelles et futures.
Q3. Quel est le statut du projet de loi S-14?
- Le projet de Loi visant à protéger les merveilles naturelles du Canada a été déposée au Sénat le 19 octobre 2023. Le Sénat a adopté le projet de loi S-14 le 14 décembre 2023 après avoir apporté plusieurs amendements au projet de loi initial. Le projet de loi a été présenté à la Chambre des communes en première lecture le 27 février 2024 avec ces amendements.
Q4. Le projet de loi S-14 reconnaît-il le Conseil communautaire NunatuKavut comme un groupe ayant des droits en vertu de l’article 35?
- L’entente de 2015 entre Parcs Canada et le conseil communautaire NunatuKavut comprend un engagement selon lequel les membres du conseil communautaire NunatuKavut seront considérés comme des utilisateurs traditionnels des terres, au même titre que les autres utilisateurs traditionnels des terres.
- Les notions d’« utilisateur traditionnel des terres » ou d’« activités traditionnelles » dans le projet de loi S-14 n’impliquent pas que ces activités découlent des droits prévus à l’article 35. Les utilisateurs traditionnels des terres sont identifiés sur la base de leur lieu de naissance, de leur résidence et de leurs liens familiaux avec la région entourant le parc, et ne sont PAS basés sur l’indigénéité.
Q5. Les membres du conseil communautaire NunatuKavut pourront-ils poursuivre leurs activités traditionnelles avec les modifications adoptés au Sénat?
- Les effets de la suppression de la clause mentionnant les membres du conseil communautaire NunatuKavut dans la définition des utilisateurs traditionnels des terres en ce qui concerne la réserve de parc national Akami-Uapishkᵁ-Kakkasuak-Mealy Mountains sont encore à l’étude.
- Parcs Canada s’engage à prendre toutes les mesures possibles pour respecter ses ententes avec tous les groupes, y compris le conseil communautaire NunatuKavut.
Les investissements dans les autoroutes et les routes de Parcs Canada
Q1. Quels sont les biens en matière d’autoroutes, de routes et d’infrastructures connexes qui sont gérés par Parcs Canada?
- Parcs Canada exploite et entretient 3 300 kilomètres de routes, d’autoroutes et de ponts connexes, y compris des segments du réseau transcanadien qui traversent des parcs nationaux.
- Ces routes permettent l’accès aux lieux patrimoniaux nationaux, relient les collectivités aux services essentiels et servent de corridors de transport régionaux et nationaux indispensables à la circulation des personnes et des biens commerciaux.
- Le portefeuille d’autoroutes et de routes comprend près de 1 400 actifs dont la valeur de remplacement est d’environ 8,8 milliards de dollars (en dollars de 2022).
Q2. Quels investissements Parcs Canada a-t-il faits pour assurer la disponibilité et la sécurité des autoroutes et des routes dans les endroits qu’il administre?
- Depuis 2015, Parcs Canada a investi près de 1,6 milliard de dollars pour entretenir et améliorer son infrastructure routière existante afin de s’assurer qu’elle demeure sécuritaire, fiable et résiliente.
- Cet investissement a été rendu possible grâce à un financement temporaire accordé en 2015 dans le cadre de l’Initiative fédérale en matière d’infrastructure de 2014 et complété par un financement supplémentaire limité dans le temps provenant des budgets fédéraux subséquents.
- Plus récemment, le budget 2022 a prévu 557 millions de dollars sur trois ans pour la réalisation de projets dans l’ensemble du portefeuille de biens de Parcs Canada, y compris les routes.
- Ce financement temporaire a permis à Parcs Canada d’accélérer les investissements dans la gestion de cet important segment du portefeuille (1,6 milliard de dollars entre 2015 et 2024, contre environ 534 millions de dollars entre 2006 et 2014).
- Les principaux investissements comprennent :
- 67,5 millions de dollars pour l’élargissement à quatre voies de 6 kilomètres de la route transcanadienne (achevé en 2018), ainsi que des travaux de planification ultérieurs pour l’élargissement à quatre voies dans le parc national Yoho en Alberta (achevé en 2021).
- 30 millions de dollars pour achever la restauration critique de la chaussée à Terre-Neuve sur la route 436 dans le lieu historique national de L’Anse aux Meadows et sur la route 431 dans le parc national Gros Morne, ainsi que le remplacement du pont du ruisseau Western le long de la route 430 (à achever d’ici 2025-26).
- 8,3 millions de dollars pour remettre en état un tronçon de 11 kilomètres de la route 114 dans le parc national Fundy, au Nouveau-Brunswick (terminé en 2023-24).
- 5,9 millions de dollars pour remettre en état les ponts Gauron et Lafleur au lieu historique national du Canal-de-Lachine, au Québec (terminé en 2022-23).
Q3. Quel a été l’impact des investissements de Parcs Canada dans les autoroutes et les routes?
- Les investissements dans les routes de Parcs Canada contribuent à les rendre sécuritaires pour l’utilisation publique et à s’assurer qu’elles demeurent fiables et résilientes pour le transport et le commerce. De plus, les investissements soutiennent la connectivité des écosystèmes et facilitent l’expérience et la jouissance par les Canadiens et Canadiennes de leurs lieux patrimoniaux nationaux.
- Les investissements de Parcs Canada dans les infrastructures ont fait une réelle différence : 87 % des routes et 67 % des ponts associés sont dans un état bon ou passable, ce qui représente une augmentation de 45% et 20% respectivement depuis 2016.
- Voici quelques exemples d’autres avantages clés de ces investissements :
- Les investissements dans les mesures de protection de la faune (clôtures et structures de passage sur des segments de la Transcanadienne) ont démontré une réduction de 80 % des collisions entre la faune et les véhicules.
- Les investissements dans la défense et le contrôle des avalanches dans le parc national de Glacier ont permis de réduire de 15 % les temps de fermeture des routes pour le contrôle des avalanches.
- L’amélioration de la capacité des routes nationales comprend 6 kilomètres d’élargissement à quatre voies et plus de 40 kilomètres de voies de dépassement supplémentaires sur l’ensemble du réseau routier national.
- Augmentation de la capacité de charge des ponts à Jasper, le long de la route transcanadienne Yellowhead et de l’autoroute 16, afin de mieux accueillir le trafic de transport.
Q4. Parcs Canada prévoit-il continuer à investir dans l’entretien et l’amélioration de son infrastructure routière?
- Dans la mesure où les fonds disponibles le permettent, Parcs Canada continuera de faire des investissements prioritaires dans son réseau de routes et d’autoroutes en plus d’évaluer les besoins courants et d’élaborer des stratégies futures pour assurer la durabilité des biens à long terme.
- Il s’agira notamment d’investir dans l’entretien des routes et des ponts existants afin de respecter les normes applicables, de veiller à ce que les routes soient ouvertes, accessibles et résilientes afin de protéger la sécurité des utilisateurs et d’améliorer la connectivité des écosystèmes.
Fréquentation a Parcs Canada 2022-2023 (et 2023-2024, année à ce jour)
Q1. Combien de personnes ont visité en 2022-23?
- Parcs Canada a accueilli 22,5 millions de visiteurs en 2022-23 (du 1er avril 2022 au 31 mars 2023). Le nombre de visiteurs a augmenté de 4 % sur 2021-22.
- Il y a eu 15,2 millions de visiteurs dans les parcs nationaux, soit 4 % de plus que l’an dernier (2021-22). Il y a 7,3 millions de visiteurs dans les lieux historiques nationaux, soit 4 % de plus que l’an dernier aussi (2021-22).
- Des visiteurs internationaux de tous les États américains et d’environ 90 pays étrangers étaient présents en 2022-2023. Le volume de visiteurs internationaux n’avait pas encore retrouvé son niveau d’avant la pandémie.
- Les visiteurs ont eu des expériences positives. Dans l’ensemble, 94 % des visiteurs ont apprécié leur visite et 94 % recommanderaient la visite de l’endroit à leurs amis et à leur famille. Les visites étaient également importantes pour le bien-être mental (81 %) et le bien-être physique (80 %).
Q2. Fréquentation de Parcs Canada 2023-24 – À quoi cela ressemble-t-il?
- La fréquentation des parcs nationaux et des lieux historiques nationaux continue de rebondir en 2023-2024.
- Pour la période du 1er avril 2023 au 31 janvier 2024, la fréquentation a été de 21,8 millions.
- Le nombre de visiteurs est en hausse de 4 % par rapport à la même période l’an dernier (en 2022-2023) et est baisse de 7 % par rapport à la même période avant la pandémie (2019-2020).
- La projection actuelle est d’environ 23,3 millions de visiteurs d’ici la fin de l’exercice financier (31 mars 2024). Il s’agira d’une augmentation du nombre de visiteurs par rapport à 2022-23 et d’un léger écart (en baisse de 6 %) par rapport aux niveaux d’avant la pandémie (où la fréquentation était 24,9 millions).
![](/content/canadasite/fr/environnement-changement-climatique/organisation/transparence/materiel-breffage/comparution-devant-comite-permanent-19-mars-2024/agence-parcs-canada/_jcr_content/par/mwsadaptiveimage/image.img.jpg/1722018696683.jpg)
Description textuelle
Site | Visites | Contre le même période en 2021-2022 |
Contre le même période en 2019-2020 (niveau pré COVID) |
---|---|---|---|
Parcs nationaux (comprend les aires marines) | 15,2 millions | +4 % | -6 % |
Lieux historiques (comprend les canaux) | 7,3 millions | +4 % | -17 % |
Système | 22,5 millions | +4 % | -10 % |
Province/territoire | Visites | Contre le même période en 2021-2022 |
Contre le même période en 2019-2020 (niveau pré COVID) |
---|---|---|---|
Yukon |
112 245 |
+123 % |
-6 % |
Territoires du nord-ouest |
3 568 |
-17 % |
-25 % |
Nunavut |
269 |
+529 % |
-60 % |
Colombie-Britannique |
3 916 830 |
+8 % |
-1 % |
Alberta |
7 667 959 |
+11 % |
-1 % |
Saskatchewan |
335 872 |
-4 % |
-2 % |
Manitoba |
363 747 |
-2 % |
-23 % |
Ontario* |
2 276 220 |
-38 % |
-37 % |
Québec |
5 392 857 |
+17 % |
+2 % |
Nouveau-Brunswick |
588 053 |
+9 % |
0 % |
Nouvelle-Écosse |
1 393 692 |
+96 % |
+16 % |
Île-du-Prince-Édouard* |
150 887 |
-74 % |
-85 % |
Terre-Neuve-et-Labrador* |
145 855 |
+156 % |
-66 % |
*Certain endroits ne signalent pas cette année
Saison | Visites | Contre le même période en 2021-2022 |
Contre le même période en 2019-2020 (niveau pré COVID) |
---|---|---|---|
Été (juillet/août 2022) | 9,5 millions | -1 % | -14 % |
2023-24 – Tendance
Fréquentation devrait être environ : 23,3 millions
Projet de restauration écologique de l'île Sidney
Q1. Pourquoi Parcs Canada procède-t-il à l’éradication des daims sur l’île Sidney?
- Parcs Canada s’est engagé à collaborer avec les communautés des Premières nations et les voisins pour assurer la santé à long terme de l’écosystème du Douglas taxifolié côtier dans la réserve de parc national des Îles-Gulf.
- Sur l’île Sidney, l’écosystème du Douglas taxifolié côtier est en péril. Au début du XXe siècle, les colons ont amené des daims - une espèce qui n’est pas originaire d’Amérique du Nord - d’Angleterre dans le sud des îles Gulf pour l’agriculture et la chasse sportive. Depuis lors, les daims ont mangé la plupart des plantes, des arbustes et des jeunes arbres qui font partie de la couche inférieure de la forêt, ce qui a entraîné un manque de diversité des plantes et des oiseaux, nécessaire à la survie à long terme de la forêt.
- En collaboration avec les Premières nations, les partenaires du projet ont conclu que l’éradication des daims, associée à l’élimination des espèces végétales envahissantes et au repeuplement en plantes alimentaires et médicinales indigènes, constituait la solution à long terme la plus efficace pour restaurer l’écosystème, et un pas vers la guérison des impacts écologiques résultant de la colonisation.
Q2. Comment la décision d’éradiquer les daims a-t-elle été prise?
- Parcs Canada est un chef de file reconnu en matière de conservation et a fait ses preuves en matière de gestion efficace des écosystèmes. La réduction ou l’éradication de la population animale est réservée aux situations où aucune autre méthode ne peut être appliquée.
- Les chasseurs récréatifs chassent le daim sur les terres privées de l’île Sidney depuis 1981, y compris les abattages rémunérés et professionnels. Malgré le prélèvement de près de 15 000 daims, la population s’est toujours reconstituée. Ces abattages n’ont pas permis de maintenir la population de daims à un niveau compatible avec un écosystème sain. Les partenaires du projet ont donc décidé d’arrêter l’abattage répété de ces animaux et de poursuivre l’éradication (suppression complète) de la population de cerfs envahissants.
- Les partenaires du projet dans ce paysage multi-juridictionnel comprennent le W̱SÁNEĆ Leadership Council, la Première nation Tsawout, la Première nation Pauquachin, la province de la Colombie-Britannique, Islands Trust Conservancy et les résidents de l’île Sidney.
- Le projet a été construit en collaboration depuis le début, avec les partenaires du projet qui ont codéveloppé la vision et les objectifs du projet, une analyse approfondie par des spécialistes et des organisations de protection des animaux pour mettre en œuvre le projet en toute sécurité, puis la coconception des actions de restauration.
- Les partenaires du projet ont formé un comité de pilotage en 2019 et ont élaboré une stratégie en trois parties pour le rétablissement à long terme de l’écosystème, en se concentrant sur la restauration de la végétation, l’éradication du daim européen et la gestion à long terme du cerf à queue noire. Chaque partenaire du projet a fait l’objet d’un processus interne visant à déterminer si sa communauté ou son organisation soutenait la stratégie proposée pour le rétablissement de l’écosystème. Au printemps 2023, tous les partenaires du projet ont officiellement approuvé la mise en œuvre de la stratégie.
Q3. Quel est le coût total estimé de l’éradication des cerfs sur l’île Sidney?
- Le budget estimé pour la partie éradication du projet est de 5,9 millions de dollars. Les dépenses engagées pour la mise en œuvre de la phase 1 de l’opération se sont élevées à 796 340 dollars, y compris les dépenses liées à la transformation de la viande, aux abatteuses indigènes, à l’achat et à la location d’équipement, aux activités de sensibilisation et aux montants versés aux entrepreneurs.
- Le coût du projet est basé sur la sélection d’une méthode humaine, sûre et efficace pour l’élimination complète de la population de cerfs. La portée de l’ensemble du projet de restauration va bien au-delà de la composante à court terme de la résolution du problème des daims et comprend l’élimination des espèces végétales envahissantes ainsi que la propagation et la plantation de plantes et d’arbres indigènes. L’objectif du projet est de restaurer l’écosystème de la forêt côtière de douglas.
Q4. Quelle est la population de daims sur l’île Sidney?
- La population actuelle de daims sur l’île Sidney est inconnue, mais avant la phase 1 de l’opération, elle était estimée entre 300 et 900 individus. Après la mise en œuvre de la phase 1, on estime que la population se situe vers le bas de cette fourchette.
Q5. Combien de cerfs ont été abattus au cours de la phase 1?
- Au total, 84 cerfs ont été abattus au début du mois de décembre 2023 grâce à une combinaison de chasse nocturne au sol et de travail aérien de jour. Le travail aérien comprenait un tireur d’élite opérant à partir d’un seul hélicoptère déployé pendant un total de 15 heures sur 5 jours.
- Tout au long de la phase 1, le personnel de Parcs Canada a travaillé en étroite collaboration avec les chasseurs des Premières Nations pour récupérer la viande, les peaux et d’autres matériaux utilisables, afin de les distribuer au sein des communautés locales de W̱SÁNEĆ. Les chasseurs ont récupéré 79 des 84 cerfs envoyés, pour un total estimé à plus de 800 kg (1 800 lb) de viande.
Q6. Quel est l’objectif et l’approche de la phase 2?
- L’objectif de la phase 2 est d’achever l’éradication des cerfs restants sur l’île.
- La phase 2 de l’opération devrait se dérouler entre l’automne 2024 et le printemps 2025. Au cours de cette phase, des clôtures temporaires seront placées sur l’ensemble de l’île Sidney, créant ainsi de grandes zones fermées d’une superficie allant d’environ 40 à 120 hectares.
- Chaque zone sera nettoyée par des tireurs d’élite professionnels travaillant avec des chiens de détection d’odeurs hautement spécialisés. Ces chiens ne s’attaquent pas physiquement aux cerfs et sont contrôlés par leurs maîtres-chiens.
Q7. Pourquoi les chasseurs amateurs n’ont-ils pas eu la possibilité de chasser le cerf?
- Cette opération n’est pas un abattage, mais une éradication. Une éradication requiert des compétences différentes de celles d’un abattage. En outre, la zone du projet comprend des terrains résidentiels privés, dont beaucoup sont dotés d’une infrastructure résidentielle et dont certains sont habités à plein temps.
- Pour que l’opération soit menée à bien en toute sécurité et avec efficacité, il faut des tireurs d’élite ayant a) une grande expérience de l’éradication des cerfs et b) un bon niveau de sécurité en matière de tir d’élite en milieu semi-urbain. Le bien-être des animaux et la sécurité des visiteurs sont des priorités pour Parcs Canada. Les méthodes d’éradication proposées ont été choisies pour assurer un traitement sans cruauté de la faune et pour réduire au minimum les risques et les inconvénients pour les membres de la collectivité locale et les visiteurs. Services publics et marchés publics Canada, au nom de Parcs Canada, a lancé un appel d’offres exigeant des soumissionnaires qu’ils aient de l’expérience dans la conduite d’opérations d’éradication dans des paysages peuplés.
- Depuis 1981, des chasseurs amateurs chassent le daim sur les terres privées de l’île Sidney, y compris des chasseurs rémunérés et professionnels. Malgré l’élimination de près de 15 000 daims, la population a toujours rebondi. Ces abattages n’ont pas permis de maintenir la population de daims à un niveau compatible avec un écosystème sain. C’est pourquoi les partenaires du projet ont décidé d’arrêter l’abattage répété de ces animaux et de poursuivre l’éradication (élimination complète) de la population de cerfs envahissants.
Q8. Comment l’entrepreneur a-t-il été sélectionné pour l’opération?
- Le contrat pour l’exécution de ces travaux a été publié par Services et marchés publics Canada. Les entreprises canadiennes ont eu la possibilité de soumissionner pour ce travail. Le 29 mars 2022, Services publics et Approvisionnement Canada, au nom de Parcs Canada, a attribué ce contrat au soumissionnaire retenu, Coastal Conservation Inc, une entreprise canadienne.
Q9. Quel type d’armes à feu a été utilisé pour cette opération?
- Une arme à feu CZ Bren 2 de calibre .223 a été utilisée pour la phase 1.
- L’arme à feu utilisée est à autorisation restreinte (non interdite) au Canada et son utilisation à cette fin est légale en vertu du permis d’entreprise d’armes à feu délivré par la GRC à l’entrepreneur.
- Toutes les autorisations légales et réglementaires nécessaires ont été accordées pour cette opération, y compris les permis accordés par Parcs Canada, Transports Canada, la province de la Colombie-Britannique et la GRC.
Q10. Comment le bien-être des animaux a-t-il été pris en compte?
- Le traitement sans cruauté des animaux est une priorité pour Parcs Canada et les partenaires du projet. Les partenaires reconnaissent que l’éradication d’une population d’animaux sauvages est réservée aux situations où aucune autre méthode n’est possible, et seulement après un examen approfondi comme cela a été le cas pour ce projet.
- Les méthodes choisies pour ce projet ont fait leurs preuves à l’échelle mondiale et sont conformes aux principes internationalement reconnus en matière de contrôle éthique de la faune. Parcs Canada respecte les normes de manipulation des animaux établies par le Conseil canadien de protection des animaux.
- En outre, les partenaires du projet ont consulté la SPCA de la Colombie-Britannique tout au long de la planification du projet, ont discuté des détails de l’opération avec le gestionnaire du bien-être des animaux sauvages de la SPCA, et des représentants de la SPCA de la Colombie-Britannique se sont rendus sur place pendant quatre jours pour observer et offrir d’autres recommandations au cours de la phase 1 de l’opération.
Les investissements dans les biens immobiliers de Parcs Canada
Q1. Quels types d’infrastructures immobilières Parcs Canada gère-t-il?
- Parcs Canada possède un portefeuille de biens immobiliers vaste et diversifié situé dans les parcs nationaux, les lieux historiques nationaux et les aires marines nationales de conservation partout au pays, notamment :
- actifs de patrimoine bâti dans des lieux protégés qui sont uniques, irremplaçables et qui représentent le riche patrimonial du Canada,
- des actifs qui appuient le tourisme et les loisirs comme des terrains de camping, des sentiers et l’hébergement pour les visiteurs,
- 3 300 kilomètres de routes, d’autoroutes et de ponts associés, y compris des segments du réseau transcanadien qui traversent les parcs nationaux.
- plus de 600 km de canaux et de voies navigables patrimoniales au Québec, en Ontario et en Nouvelle-Écosse qui fournissent des corridors de navigation, une gestion essentielle de l’eau, une production d’hydroélectricité propre et une atténuation des inondations pour des millions de citoyens.
- Au total, le portefeuille de Parcs Canada comprend près de 18 000 actifs d’une valeur de remplacement d’environ 27,7 milliards de dollars (en dollars de 2022).
Q2. Comment le gouvernement du Canada investit-il dans les biens immobiliers de Parcs Canada?
- Depuis 2015, Parcs Canada a investi près de 4,2 milliards de dollars pour gérer et entretenir son portefeuille de biens immobiliers (en date de mars 2023).
- Le financement temporaire initialement accordé en 2015 dans le cadre de l’Initiative fédérale en matière d’infrastructure de 2014 a été complété par un financement limité dans le temps annoncé dans les budgets fédéraux subséquents.
- Plus récemment, le budget 2022 a fourni 557 millions de dollars sur trois ans pour réaliser des projets dans l’ensemble du portefeuille de biens diversifiés de Parcs Canada.
- Ce financement temporaire a permis à Parcs Canada d’accélérer les investissements dans la gestion de ses actifs (à partir d’un investissement total antérieur d’environ 1,1 milliard de dollars entre 2006 et 2014).
- Les investissements récents permettent de protéger le patrimoine culturel et naturel, d’offrir des services et des expériences de grande qualité aux visiteurs, de répondre aux préoccupations en matière de santé et de sécurité, de veiller à ce que les routes restent accessibles et de gérer les inondations.
- Exemples :
- La remise en état des murs du canal, essentielle à la sécurité publique et à la durabilité du canal de Lachine au Québec.
- Réhabilitation de la route 114 dans le parc national de Fundy, au Nouveau-Brunswick.
- Le réaménagement du terrain de camping de Whistler à Jasper, le plus grand de l’Alberta avec près de 800 emplacements.
- La stabilisation et la remise en état de la tour Martello de Carleton, au Nouveau-Brunswick.
- Des projets pluriannuels de remise en état des principaux barrages le long de la voie navigable Trent-Severn en Ontario.
Q3. Quel a été l’impact des investissements de Parcs Canada dans son portefeuille de biens immobiliers?
- Investir dans les biens permet de s’assurer que les lieux naturels et patrimoniaux administrés par Parcs Canada sont préservés pour les générations actuelles et futures de Canadiens et de Canadiennes.
- Les investissements dans des segments clés des actifs, tels que les voies navigables et les autoroutes, contribuent à assurer la sécurité, la résilience des transports et la gestion de l’eau.
- Entre 2016 et juin 2022, le pourcentage des biens de l’Agence en bon état ou en état passable est passé de 50 % à 72 %.
- Voici quelques exemples d’autres avantages clés de ces investissements :
- Les investissements dans les mesures de protection de la faune (p. ex. les clôtures et les structures de passage sur des tronçons de la Transcanadienne) ont permis de réduire de 80 % le nombre de collisions entre la faune et les véhicules.
- Le rétablissement et la reconstruction après les impacts dévastateurs de l’ouragan Fiona de 2022.
- L’amélioration de l’accessibilité et de l’inclusivité des lieux de Parcs Canada, y compris l’introduction de pratiques exemplaires pour des toilettes non genrées et inclusives pour les personnes handicapées;
- Réduction des émissions de gaz à effet de serre des installations de Parcs Canada de 28 % par rapport à 2005-2006 (au 31 mars 2023);
- Les investissements dans la défense et le contrôle des avalanches sur la route transcanadienne ont été estimés réduire de 15 % les temps de fermeture de la route pour le contrôle des avalanches.
Q4. Le financement temporaire actuel devant prendre fin en mars 2025, comment Parcs Canada maintiendra-t-il son portefeuille de biens pour les Canadiens et Canadiennes avec une diminution du financement des immobilisations?
- Grâce à des investissements importants dans le cadre du programme d’immobilisations de Parcs Canada, le pourcentage de biens en bon état ou en état passable est passé de 50 % à 72 % depuis 2016.
- Le financement disponible continuera d’être priorisé afin d’aborder les risques pour la santé et la sécurité, de protéger le patrimoine culturel et naturel, et d’offrir des services et des expériences de grande qualité aux visiteurs.
- Un investissement continu dans l’entretien et la recapitalisation est nécessaire pour maintenir le patrimoine bâti et les biens contemporains de Parcs Canada dans un état acceptable et pour continuer à faire des progrès vers l’amélioration de l’état général de son portefeuille de patrimoine bâti.
- Parcs Canada continue d’élaborer des stratégies à long terme et de définir les besoins de financement pour gérer et entretenir son réseau varié et complexe de biens patrimoniaux, touristiques, fluviaux et routiers afin de répondre aux exigences de ses programmes et de ses services pour le futur.
Q5. Parcs Canada prévoit-il continuer à investir dans l’entretien et l’amélioration de son infrastructure routière?
- Dans la mesure où les fonds disponibles le permettent, Parcs Canada continuera d’investir en priorité dans son réseau de routes et d’autoroutes et d’évaluer les besoins et les stratégies en cours dans le cadre de son approche de la préservation à long terme des biens.
- Cela comprendra des investissements dans l’entretien des routes et des ponts existants afin de respecter les normes applicables, de veiller à ce que les routes soient ouvertes, accessibles et résilientes afin de protéger la sécurité des utilisateurs et d’améliorer la connectivité de l’écosystème.
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