Évaluation du programme Technologie environnementale

Rapport final
Direction générale de la vérification et de l’évaluation
9 juillet 2015

PDF (330 Ko)

Étapes d’approbation du rapport

Fin de l’étape de planification - Janvier 2014
Envoi du rapport à la direction aux fins de réponse - Février 2015
Réception de la réponse de la direction - Mars 2015
Rapport présenté aux fins d’approbation - Mars 2015
Approbation du rapport par le sous-ministre - Juillet 2015

Sigles et acronymes utilisés dans le rapport

AHP
Architecture d’harmonisation de programmes
AM
Autres ministères
CCN
Conseil canadien des normes
CECATE
Centres canadiens pour l’avancement des technologies environnementales
CMR
Cadre de mesure du rendement
CNRC
Conseil national de recherches du Canada
DAI
Direction des affaires internationales
DG
Directeur général
DGVE
Direction générale de la vérification et de l’évaluation
DPS
Direction de la planification stratégique
É.-U.
États-Unis
EC
Environnement Canada
FCM
Fédération canadienne des municipalités
FMV
Fonds municipal vert
GES
Gaz à effet de serre
GIT
Groupe international de travail
lecoEI
Initiative écoÉNERGIE Innovation
IRDG
Initiative de recherche et développement en génomique
ISO
Organisation internationale de normalisation
ONG
Organisation non gouvernementale
PASES
Projet d’assainissement des sols et des eaux souterraines
PME
Petites et moyennes entreprises
PRDE
Programme de recherche et de développement énergétiques
PVEAR
Plan de vérification et d’évaluation axé sur les risques
R. et D.
Recherche et développement
RMR
Rapport ministériel sur le rendement
RNCan
Ressources naturelles Canada
RPP
Rapport sur les plans et les priorités
S et C
Subventions et contributions
S. et T.
Sciences et technologie
SMA
Sous-ministre adjoint
TDDC
Technologies du développement durable du Canada
TSAGE
Programme des technologies stratégiques pour l’avancement de la génomique en environnement
VTE
Programme de vérification des technologies environnementales

Remerciements

L’équipe de projet responsable de l’évaluation aimerait remercier les personnes qui ont collaboré au projet, notamment les membres du comité d’évaluation, de même que les personnes qui ont été interrogées et qui ont fourni des idées et des commentaires cruciaux pour cette évaluation.
L’équipe de projet responsable de l’évaluation a été menée par Michael Callahan, sous la direction de William Blois, directeur de l’évaluation à Environnement Canada, et elle incluait Urszula Adamik, Natalie Janssens et Kevin Marple. Une partie de la collecte de données (entrevues avec des répondants clés et comparaison à l’échelle internationale des programmes de vérification des technologies environnementales) a été réalisée par gg Consulting.

Préparé par la Division de l’évaluation, Direction générale de la vérification et de l’évaluation.

Table des matières

Résumé

Contexte

Le sous-programme Technologie environnementale fournit des analyses et des évaluations en matière de science environnementale et de technologie ainsi que la gestion de programmes en appui aux décisions d’investissement et à l’élaboration de politiques et de règlements du gouvernement du Canada concernant les technologies favorisant l’air pur et la réduction des gaz à effet de serre (GES).

Cette évaluation aborde trois secteurs d’activitéFootnote 1 dans le cadre du sous-programme Technologie environnementale : les activités d’analyse et d’évaluation de la technologie, qui sont conçues pour fournir une analyse détaillée des répercussions des technologies environnementales; le Programme de vérification des technologies environnementales (programme VTE), qui a été établi afin de promouvoir l’adoption de technologies environnementales sur le marché au moyen de la vérification de la performance et de l’élaboration de protocoles technologiques particuliers; et les Centres canadiens pour l’avancement des technologies environnementales (CECATE), qui sont trois organisations à but non lucratif créées par EC pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) dans le développement de technologies environnementales novatrices qui s’harmonisent avec les priorités environnementales du gouvernement du Canada.

Une évaluation plus approfondie de l’exécution du Programme VTE a été entreprise, puisqu’EC a continué de participer au processus de VTE durant la phase de collecte des données d’évaluation. Comme l’accord de contribution avec l’agent de mise en œuvre a pris fin le 31 mars 2015, EC ne participe plus à la gestion du programme national de VTE. Toutefois, les activités internationales du Ministère dans l’élaboration de la norme ISO VTE se poursuivent.

Une évaluation moins détaillée des CECATE a été menée, puisque cette activité s’est terminée en 2013-2014 avec l’élimination du financement de contribution d’EC (1,2 million de dollars par année) aux CECATE.

L’évaluation vise une période de cinq ans, de 2009-2010 à 2013-2014, et comprenait l’examen de la documentation de programme et de données de rendement, une comparaison internationale des programmes de VTE et des entrevues avec les répondants clés.

Constatations et conclusions

Pertinence

Il existe un besoin continu d’aborder un éventail de questions environnementales ciblées par le sous-programme (p. ex., réduire les GES et réduire au minimum les impacts environnementaux de la pollution). En outre, il est nécessaire d’encourager et de soutenir l’innovation dans les technologies de l’environnement, de promouvoir l’adoption de ces technologies pour aider à répondre aux besoins environnementaux, et de fournir à la haute direction d’EC une analyse des effets environnementaux potentiels des technologies nouvelles et émergentes. Il est important que la preuve d’une nécessité d’intervenir dans ces domaines ne soit pas interprétée comme la preuve de la nécessité du modèle du programme VTE. C’est-à-dire que l’évaluation ne tire pas de conclusions sur le besoin continu de ce programme spécifique comme un moyen de promouvoir l’adoption des écotechnologies.

Même si les services fournis par les CECATE pour appuyer et conseiller les PME dans le développement commercial et l’application des technologies environnementales novatrices demeurent nécessaires, il existe d’autres programmes gouvernementaux qui peuvent aider à répondre à ces besoins (p. ex., le Programme d’aide à la recherche industrielle du Conseil national de recherches du Canada).

Le sous-programme Technologie environnementale s’harmonise avec les résultats et les priorités stratégiques d’EC liés à la protection de l’environnement et au développement et à l’évaluation des technologies pour appuyer les travaux scientifiques du Ministère et les règlements. Il est également compatible avec les priorités fédérales liées aux technologies novatrices et conforme aux rôles et aux responsabilités du gouvernement fédéral et du Ministère liés à la protection de l’environnement et au soutien de la science, de la technologie et de l’innovation.

Efficience et économie

Les éléments de preuve de l’examen des documents et des entrevues indiquent que la conception du programme VTE est appropriée, bien que certains répondants clés laissent entendre que le niveau de financement d’EC pour l’agent de mise en œuvre limite le rythme de l’augmentation de la connaissance et de la demande de VTE par les acheteurs et les fournisseurs. En règle générale, on perçoit que l’atteinte des résultats visés du programme VTE (p. ex., accroître la crédibilité des vendeurs, la confiance des acheteurs et l’adoption des technologies novatrices) dépend de la croissance soutenue de la connaissance et de la demande de VTE, ainsi que de la mise au point et du déploiement d’une norme de VTE internationale par l’Organisation internationale de normalisation (ISO).

En raison des contraintes des ressources aux cours des dernières années (p. ex., les réductions du budget de 2012),le sous-programme concentre maintenant ses activités d’analyse et d’évaluation technologiques sur l’analyse des répercussions environnementales possibles des nouvelles technologies émergentes (p. ex., la fracturation hydraulique dans la mise en valeur du gaz de schiste) plutôt que sur les évaluations des technologies existantes.

Les données disponibles laissent supposer que les activités de VTE sont effectuées comme prévu et de manière efficace, par exemple, parce qu’EC fournit une contribution annuelle relativement modeste de 300 000 $ à l’agent de mise en œuvre et que l’approche canadienne, contrairement aux programmes de VTE d’autres territoires de compétence, ne subventionne pas les activités d’essai et de vérification (dont les coûts sont assumés par les vendeurs de la technologie). Par contre, il n’est pas possible de tirer des conclusions sans équivoque sur l’efficience de ce secteur de programme, parce que les données détaillées sur les dépenses et les résultats d’EC pour les travaux nationaux et internationaux sur le programme VTE ne sont pas disponibles.

Les répondants clés considèrent que les CECATE ont procuré un moyen rentable et efficace à EC pour soutenir les efforts visant à accroître l’adoption de technologies environnementales novatrices et aller chercher  le financement obtenu. Ce dernier point est confirmé par une analyse des renseignements financiers, qui indiquent que 68 % du financement pour les trois CECATE provenaient d’autres sources qu’EC. En outre, le ratio des coûts d’administration pour appuyer les CECATE est assez faible (0,04) comparativement à des programmes d’organismes philanthropiques et à d’autres programmes de subventions et de contributions d’EC, ce qui laisse entendre une exécution et une surveillance efficaces des accords de contribution.

La fonction d’analyse et d’évaluation de la technologie nouvellement réorganisée est considérée par les gestionnaires du sous-programme comme une approche efficace, compatible avec les ressources actuelles. En réponse aux décisions du budget de 2012, l’analyse et l’évaluation de technologies et la supervision des programmes technologiques ont été rationalisées à compter de 2013-2014. Puisque les données sur les dépenses d’EC pour l’analyse et l’évaluation de technologies n’étaient pas disponibles, il est toutefois impossible de corroborer les conclusions sur l’efficience de ce secteur d’activité.

Les structures de gouvernance pour les trois secteurs d’activité de programme sont généralement claires, appropriées et efficaces, et les données de rendement ont été collectées et déclarées dans des rapports annuels à EC par les agents de prestation pour le programme VTE et les CECATE, et sous forme de résumé dans les Rapports ministériels sur le rendement (RMR) annuels d’EC. Toutefois, la collecte et la déclaration de renseignements valides sur le rendement ont constitué des défis pour tous les extrants et les résultats en raison des limites liées à la capacité de la division et des difficultés méthodologiques dans la collecte de données et la quantification des avantages environnementaux.

Atteinte des résultats attendus

Il y a peu de preuves de l’atteinte des résultats du programme VTE. Les personnes interrogées qui ont été en mesure de s’exprimer s’entendent pour dire que des progrès ont été réalisés, mais qu’il n’y a pas encore de preuve concluante permettant d’estimer le niveau de réussite du programme. Les données sur les ventes d’unités de technologie environnementale au Canada (comme indicateur de l’adoption) et les répercussions environnementales des technologies ayant fait l’objet d’une VTE ne sont pas disponibles à l’heure actuelle.

Les CECATE ont réussi à améliorer les connaissances et les compétences des PME, et la mise en œuvre de technologies appuyées par les Centres a mené à la réduction des émissions et à d’autres répercussions bénéfiques pour l’environnement. Cependant, les gestionnaires d’EC se préoccupent de la fiabilité des données fournies par les Centres relativement aux répercussions environnementales en raison de l’incohérence des méthodes utilisées pour calculer la réduction des émissions.

Les travaux d’analyse et d’évaluation à ce jour ont contribué à la compréhension de la haute direction à l’égard des questions liées à la technologie environnementale (p. ex., les biocarburants, la fracturation hydraulique et les technologies solaires photovoltaïques). Selon les gestionnaires du sous-programme, on peut s’attendre à ce que la fonction d’analyse des technologies continue d’aider à la prise de décisions plus éclairée par la haute direction à la suite de modifications récentes de l’approche du sous-programme.

Les activités du sous-programme n’ont entraîné aucun résultat négatif non voulu. Les résultats positifs involontaires signalés comprennent l’utilisation des aspects de l’approche canadienne à la VTE dans d’autres territoires de compétence.

Recommandations

Étant donné la pénurie de données sur le rendement du programme VTE canadien, les données de l’évaluation indiquent la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de mesure du rendement de ce programme, y compris l’évaluation des répercussions sur l’environnement attribuables aux technologies ayant fait l’objet d’une VTE. Toutefois, vu la récente décision de ne plus fournir un financement de contribution à l’agent de mise en œuvre du programme VTE au-delà de mars 2015, une telle recommandation n’est plus pertinente pour EC. Néanmoins, les activités internationales du Ministère dans l’élaboration de la norme ISO VTE se poursuivent.

La recommandation suivante a été adressée au sous-ministre adjoint, Direction générale des sciences et de la technologie, à titre de fonctionnaire ministériel responsable de la gestion du sous-programme Technologie environnementale :

Recommandation 1 : Élaborer et mettre en œuvre des stratégies visant à accroître la connaissance des technologies vérifiées par le Programme de vérification des technologies environnementales et leur adoption.

Le sous-ministre adjoint responsable, Direction générale des sciences et de la technologie, est d’accord avec cette recommandation et a préparé une réponse de la direction qui traite convenablement de la recommandation. L’intégralité de la réponse de la direction se trouve à la section 6 du rapport.

1.0    Introduction

Le présent rapport fournit les constatations de l’évaluation de la technologie environnementale (sous-programme 3.2.3 de l’architecture d’harmonisation de programmes [AHP]), qui a été menée entre janvier et septembre 2014 par gg Consulting et par la Direction générale de la vérification et de l’évaluation (DGVE) d’Environnement Canada (EC). L’évaluation a été réalisée afin de répondre aux exigences en matière de portée de la Loi sur la gestion des finances publiques (concernant les subventions et les contributions [S et C]) et de la Politique sur l’évaluation du Conseil du Trésor (concernant les dépenses de programme directes), qui exigent que toutes les S et C en cours et toutes les dépenses de programme directes soient évaluées au moins une fois tous les cinq ans. L’évaluation couvre une période de cinq ans, c’est-à-dire de 2009-2010 à 2013-2014.

2.0    Contexte

2.1    Profil du programme

Grâce aux activités du sous-programme Technologie environnementale, EC fournit des analyses et des évaluations en matière de science environnementale et de technologie ainsi que la gestion de programmes en appui aux décisions d’investissement et à l’élaboration de politiques et de règlements du gouvernement du Canada concernant les technologies favorisant l’air pur et la réduction des gaz à effet de serre. Les trois secteurs d’activité abordés dans la présente évaluation sont les suivants :

En plus de ces activités, il convient de souligner que ce sous-programme comprend la gestion et la surveillance de la participation d’EC à six programmes de technologie fédérauxFootnote 2dirigés par d’autres ministères et organismes. Ces activités sont exclues de l’examen de l’évaluation actuelle parce que des évaluations distinctes de ces programmes ont été menées par l’organisation responsable ou le seront. Une évaluation plus approfondie de l’exécution du programme VTE a été lancée, car EC a continué de participer au processus de VTE durant la phase de collecte des données d’évaluation. Comme l’accord de contribution avec l’agent de mise en œuvre a pris fin le 31 mars 2015, EC ne participe plus à la gestion du programme national de VTE. Toutefois, les activités internationales du Ministère dans l’élaboration de la norme ISO VTE se poursuivent.

En comparaison, une évaluation moins détaillée des CECATE a été menée, puisque cette activité s’est terminée en 2013-2014 avec l’élimination du financement d’EC aux CECATE. Un aperçu des activités comprises dans la fonction d’analyse et d’évaluation de la technologie, du programme VTE et des CECATE est fourni ci-dessous.

Analyse et évaluation de la technologie

Cette activité est conçue pour offrir une analyse exhaustive de la technologie (p. ex., dans les notes d’information, les dossiers de présentation) et des rapports officiels d’évaluation de la technologie principalement aux fins d’utilisation à EC.Footnote 3 Ces analyses et ces évaluations sont fondées sur l’intégration de la totalité de la documentation scientifique portant sur une technologie en particulier.
Les analyses et les évaluations de la technologie sont offertes principalement aux groupes d’utilisateurs internes d’EC, par exemple :

Certains des travaux d’analyse et d’évaluation appuient la participation d’EC à des organismes de gouvernance interministériels supervisant des initiatives horizontales (p. ex., Comité de coordination des sous-ministres adjoints [SMA] pour l’Initiative de recherche et de développement en génomique [IRDG], Comité interministériel des sous-ministres adjoints sur les sciences et les technologies de l’énergie)Footnote 4, Footnote 5 et certains travaux soutiennent les comités interministériels sur les technologies propres (c.-à-d. qui ne sont pas liés à des programmes précis), comme le Comité des sous-ministres adjoints sur les centres de production d’énergie éolienne.Footnote 6

Les rapports d’évaluation de la technologie ont parfois été élaborés en collaboration avec des intervenants externes, tels que des organisations non gouvernementales (ONG) et des associations industrielles.Footnote 7 Une fois terminés, certains rapports d’évaluation finaux ont été transmis à des intervenants externes. Les travaux portant sur la production de rapports d’évaluation sur les technologies existantes ont pris fin en 2012. Le programme met actuellement l’accent sur l’analyse des impacts environnementaux potentiels des technologies nouvelles et émergentes.

Programme de vérification des technologies environnementales

Environnement Canada a mis en place le programme VTE canadien en 1997 pour appuyer la mise en œuvre de technologies environnementales novatrices au Canada dans des secteurs conçus pour aider le Ministère à respecter ses priorités environnementales et réglementaires grâce à la prestation des services suivants :Footnote 8

Le programme VTE a été conçu pour promouvoir l’adoption de technologies environnementales sur le marché au moyen de la vérification de la performance et de l’élaboration de protocoles technologiques particuliers (c.-à-d. des critères de rendement axés sur le secteur). La composante de vérification du rendement comporte travailler en étroite collaboration avec des innovateurs en technologie et des organismes d’essais qualifiés. Les activités dans le cadre de la VTE comprennent également l’assurance que l’approche canadienne est bien coordonnée et, s’il y a lieu, harmonisée avec celles du gouvernement et des organisations internationales, à l’intérieur et à l’extérieur du Canada.

Au sein de la gestion du programme VTE canadien, le personnel d’EC offre des activités telles que : la supervision de l’agent de mise en œuvre tiersFootnote 9qui fournit le volet technique indépendant du programme; l’établissement de partenariats avec les provinces (p. ex., le Québec) et les municipalités afin d’intégrer la VTE à leur processus respectif de gestion et de prise de décisions (approvisionnement, lois, programmes de financement, etc.) et l’assurance que les données disponibles sur la performance environnementale (plus précisément, la réduction des émissions de GES et des polluants atmosphériques associés aux technologies vérifiées par la VTE) sont soumises au cadre de mesure du rendement (CMR) ministériel annuel. Les activités internationales comprennent la direction de l’élaboration d’une norme ISO VTE internationale en collaborant avec le Conseil canadien des normes (CCN), en assurant la coprésidence du groupe international de travail (GIT) sur la VTE, en participant à des projets de vérification en collaboration avec les membres du GIT (p. ex., l’Union européenne, les Philippines et la République de Corée) et en poursuivant la coopération bilatérale avec d’autres pays, notamment le Japon et la Chine.

Centres canadiens pour l’avancement des technologies environnementales (CECATE)

En 1994, Environnement Canada a créé trois CECATE en tant qu’organisations à but non lucratif privées pour aider les petites et moyennes entreprises (PME) dans le développement de technologies environnementales novatrices qui s’harmonisent avec les priorités environnementales du gouvernement du Canada. Environnement Canada a financé les CECATE jusqu’en 2014. Depuis 2014, les CECATE ont restructuré leurs opérations et continuent à fonctionner indépendamment du financement d’EC.
De 1994 à 2014, les trois centres ont aidé environ 300 PME chaque année. Ils travaillent en collaboration avec les gouvernements provinciaux, les associations industrielles et le secteur privé, et sont structurés à l’échelle régionale comme suit :

Pendant qu’ils étaient financés par EC, les CECATE ont aidé des entreprises environnementales à accroître l’adoption des technologies environnementales en fournissant une vaste gamme de services, y compris de l’aide en matière d’accès aux capitaux d’investissement, des conseils généraux sur le développement des entreprises, des projets de démonstration, des services techniques, des analyses du marché et des services consultatifs stratégiques et de mentorat. Par le passé, les CECATE ont aidé des entreprises à obtenir du financement et, par la suite, à élaborer des stratégies pour utiliser ces fonds de manière à faire avancer le projet à la prochaine étape d’adoption.Footnote 13Comme il a été mentionné précédemment, la contribution annuelle d’EC de 1,2 million de dollars aux CECATE a pris fin en 2013-2014, mais les trois centres continuent à fonctionner avec des mandats quelque peu différents.Footnote 14

2.2    Gestion et gouvernance

Au sein d’EC, la gestion du sous-programme 3.2.3 Technologie environnementale est assumée par la Division de la gestion des sciences et la Division des politiques en sciences et technologie de la Direction des stratégies en sciences et technologie, Direction générale des sciences et de la technologie. La gestion et l’administration des trois secteurs d’activité s’effectuent comme suit :

2.3    Affectation des ressources

Les dépenses du sous-programme 3.2.3 de 2009-2010 à 2013-2014 sont présentées dans le tableau 1.

Il est à noter que le sous-programme 3.2.3 a été touché par des réductions attribuables aux décisions du budget de 2012. Voici quelques-uns des changements apportés :

Tableau 1 : Dépenses du sous-programme Technologie environnementale de 2009-2010 à 2013-2014
Direction générale des sciences et de la technologie 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 Total
ETP 15,4 18,5 13,7 10,2 12,7 -
Salaires 1 363 463 $ 1 510 822 $ 1 222 558 $ 1 133 196 $ 1 098 792 $ 6 328 831 $
F et E 1 160 819 $ 1 055 105 $ 1 102 770 $ 967 157 $ 1 489 452 $ 5 775 303 $
S et C 1 400 000 $ 1 400 000 $ 1 400 000 $ 1 500 000 $ 1 500 000 $ 7 200 000 $
Coûts totaux 3 924 282 $ 3 965 927 $ 3 725 328 $ 3 600 353 $ 4 088 244 $ 19 304 134 $

Remarques :
1. Les renseignements sur les ETP sont tirés du Système de gestion des salaires (SGS) d’EC. Il est à noter qu’en 2013-2014, le SGS indique un total de 52,7 ETP pour la Direction générale des sciences et de la technologie. Toutefois, la gestion du programme estime qu’environ 40 de ces ETP ont travaillé au sein de la Direction des stratégies en sciences et technologie, mais non directement au sous-programme 3.2.3. Par conséquent, 12,7 ETP sont déclarés pour 2013-2014.
2. Autres données du système financier d’EC communiquées par la Direction générale des finances, le 25 juillet 2014.
3. La gestion du programme estime que les coûts directs totaux (salaires ainsi que fonctionnement et entretien [F et E]) étaient de 1 630 000 $ pour le Programme VTE, de 210 000 $ pour les CECATE et de 1 802 000 $ pour l’analyse et l’évaluation de la technologie. Les autres coûts directs (8 462 134 $) concernaient la gestion du sous-programme et la surveillance de six programmes fédéraux en technologie dirigés par d’autres ministères et organismes fédéraux.
4. Les S et C indiquent le financement sous forme de contribution d’EC au Programme VTE (1 200 000 $) et aux CECATE (6 000 000 $).

2.4    Résultats attendus

Les résultats attendus pour chacun des trois secteurs évalués dans le cadre de cette évaluation ont été déterminés en collaboration avec la gestion du programme, étant donné qu’aucun modèle logique pour ces secteurs d’activité n’avait été élaboré. Ces résultats attendus sont indiqués ci-dessous.

Programme de vérification des technologies environnementales

CECATE

Analyse et évaluation de la technologie

3.0    Conception de l’évaluation

3.1    Objectif et portée

L’évaluation de la technologie environnementale fait partie du Plan de vérification et d’évaluation axé sur les risques 2012 d’EC approuvé par le sous-ministre et qui couvre la période de cinq ans de 2009-2010 à 2013-2014.

L’évaluation vise à évaluer la pertinence et le rendement (y compris l’efficacité, l’efficience et l’économie) du sous-programme Technologie environnementale. L’évaluation a porté sur les composantes dirigées par EC, y compris les accords de subventions et de contributions connexes, qui n’avaient pas été évaluées récemment. Elles comprennent notamment :

Comme il a été mentionné précédemment, une évaluation plus approfondie du programme VTE a été entreprise, y compris une comparaison à l’échelle internationale et une évaluation des options et des processus de remplacement pour le programme VTE du Canada. Par contre, seule une évaluation limitée des CECATE a été entreprise, étant donné que la contribution annuelle d’EC de 1,2 million de dollars pour ce programme a pris fin en 2013-2014. L’évaluation de ce secteur de programme s’est appuyée sur les documents existants, les données sur le rendement et un nombre limité d’entrevues afin d’évaluer les questions d’évaluation.

Cette évaluation excluait d’autres programmes particuliers dans le cadre du sous-programme Technologie environnementale (fonds Technologies du développement durable, Fonds de biocarburants ProGen, Programme de recherche et de développement énergétiques, Initiative écoÉNERGIE Innovation, Fonds municipal vert et Programme des technologies stratégiques pour l’avancement de la génomique en environnement/Initiative de recherche et développement en génomique) étant donné que leurs évaluations ont été ou seront menées par d’autres ministères fédéraux ou organismes subventionnés.

3.2    Approche et méthodologie de l’évaluation

L’approche méthodologiqueFootnote 16 comportait un examen de la documentation et des données existantes, une comparaison à l’échelle internationale des programmes de VTE et une série d’entrevues avec les répondants clés, comme il est décrit ci-après.

Examen de la documentation et des données : L’approche méthodologique principale comportait un examen de la documentation, y compris les documents du gouvernement fédéral et du Ministère (p. ex., les Rapports sur les plans et les priorités et les Rapports ministériels sur le rendement d’EC, les discours du Trône et les budgets fédéraux) et les documents du programme (p. ex., dossiers présentés à la haute direction, documents stratégiques et de planification). De plus, les dossiers de subventions et contributions pour la VTE et les CECATE (p. ex., les rapports annuels soumis à EC), les rapports sur les entrevues avec les clients de la VTE et sur les sondages auprès des clients des CECATE, la documentation sélectionnée et les données sur le rendement disponibles ont été examinés. L’examen des documents a permis de recueillir des éléments probants sur toutes les questions d’évaluation. Pour chacune des questions d’évaluation, les éléments probants de chaque document pertinent ont été résumés dans un modèle et un résumé a ensuite été préparé pour cette question.

Comparaison à l’échelle internationale du programme VTE : Une comparaison à l’échelle internationale et une évaluation des options pour le programme VTE ont été effectuées, y compris un examen de la documentation et de la littérature ainsi qu’un petit nombre d’entrevues avec des répondants clés. Cette composante de l’évaluation comprenait : 1) une comparaison globale des résultats du programme VTE canadien avec les programmes de VTE de l’Union européenne, des États-Unis, du Japon, de la République de Corée et des Philippines, fondée sur les documents publiés sur les sites Web des organisations pertinentes, et 2) une évaluation des options ou des procédés de remplacement pour le programme VTE canadien. La comparaison à l’échelle internationale a permis de recueillir des éléments probants supplémentaires pour les questions d’évaluation suivantes : le besoin continu, la pertinence de la conception du programme, l’efficacité des activités, les leçons retenues et l’atteinte des résultats attendus.

Entrevues avec les répondants clés : Des entrevues ont été menées afin de recueillir des opinions et des observations éclairées sur les questions d’évaluation, notamment celles pour lesquelles il n’y avait pas suffisamment de preuves documentaires. Des guides d’entrevue comportant des questions ouvertes ont été utilisés pour ces entrevues, et un guide personnalisé a été élaboré pour chaque type principal de répondant clé. Les entrevues ont été réalisées en personne ou par téléphone, et ont duré en moyenne entre 60 et 90 minutes.
Une liste de candidats bien informés pour les entrevues a été élaborée en collaboration avec les représentants du programme et tous ces candidats ont été invités à participer (même si certains n’étaient pas disponibles ou ont refusé de le faire). Un total de 25 répondants clés ont été interrogés à partir des groupes suivants :

Les entrevues avec les répondants clés ont permis de recueillir des renseignements importants pour aider à traiter toutes les questions d’évaluation. Pour chaque question d’évaluation, les résultats des entrevues pour chaque groupe pertinent de répondants clés ont été résumés dans un modèle.

3.3    Limites

4.0    Constatations

Dans cette section sont présentées les constatations de l’évaluation en fonction de chaque enjeu (pertinence et rendement) et les questions d’évaluation connexes.

Une note est attribuée pour chaque question d’évaluation, en fonction du jugement accordé aux constatations de l’évaluation. Les énoncés de notation et leur signification sont présentés ci-dessous dans le tableau 2. Un résumé des notes attribuées à chacune des questions d’évaluation est présenté à l’annexe 1.

Tableau  2 : Définitions des énoncés de notation standard
Énoncé Définition
Acceptable Il a été démontré que le programme répondait aux attentes en ce qui concerne l’enjeu.
Possibilité d’amélioration Il a été démontré que des progrès adéquats ont été faits pour que le programme réponde aux attentes en ce qui concerne l’enjeu, mais une amélioration continue peut toujours être effectuée.
Attention requise Il n’a pas été démontré que des progrès adéquats avaient été faits pour que le programme réponde aux attentes en ce qui concerne l’enjeu et une attention prioritaire est requise.
Sans objet On ne s’attend pas à ce que le programme ait abordé l’enjeu de l’évaluation.
Impossible à évaluer On ne dispose pas de preuves suffisantes pour attribuer une note.

Le lecteur doit savoir que les notes sont attribuées individuellement en fonction de l’enjeu de l’évaluation et que les conclusions générales sur la pertinence ou le rendement du programme ne correspondront pas nécessairement à chaque note individuelle de l’enjeu.

4.1 Pertinence

4.1.1 Besoin continu

Enjeu d’évaluation : pertinence Notation

1. Existe-t-il un besoin continu pour les secteurs d’activité suivants dans le cadre de ce sous-programme?

  • Programme de vérification des technologies environnementales
  • CECATE
  • Exécution d’analyses et d’évaluations de la technologie
Acceptable

Il y a un besoin constant d’aborder un éventail de questions environnementales ciblées par le sous-programme. En outre, il est nécessaire d’encourager et de soutenir l’innovation dans les technologies de l’environnement, de promouvoir l’adoption de ces technologies par les consommateurs et de fournir à la haute direction d’EC une analyse des effets environnementaux des technologies pour appuyer l’élaboration de politiques et de règlements.

4.1.2    Harmonisation avec les priorités gouvernementales

Enjeu d’évaluation : Pertinence Notation

2. Les secteurs d’activités suivants sont-ils conformes aux priorités du gouvernement fédéral?

  • Programme de vérification des technologies environnementales
  • Exécution d’analyses et d’évaluations de la technologie
Acceptable

Le sous-programme Technologie environnementale s’harmonise avec les résultats et priorités stratégiques d’EC liés à la protection de l’environnement et au développement et à l’évaluation des technologies pour appuyer les travaux scientifiques et les règlements du Ministère. Il est également compatible avec les priorités fédérales liées aux technologies novatrices.

4.1.3    Conformité aux rôles et aux responsabilités du gouvernement fédéral

Enjeu d’évaluation : Pertinence Notation
3. Les secteurs d’activités sont-ils conformes aux rôles et aux responsabilités du gouvernement fédéral? Acceptable

Le sous-programme Technologie environnementale est conforme aux rôles et aux responsabilités du gouvernement fédéral et du Ministère liés à la protection de l’environnement et au soutien des sciences, de la technologie et de l’innovation.

4.2    Rendement

4.2.1   Efficience et économie

Enjeu d’évaluation : Rendement - efficience et économie Notation

4. La conception est-elle appropriée pour atteindre les résultats attendus des secteurs d’activités suivants?

  • Programme de vérification des technologies environnementales
  • Exécution d’analyses et d’évaluations de la technologie
Acceptable

Les preuves indiquent que la conception du programme VTE est appropriée, mais certains répondants clés laissent entendre que le niveau de financement d’EC en ce qui concerne l’agent de mise en œuvre (300 000 $ par année) limite la vitesse à laquelle il est possible d’accroître la sensibilisation relativement à l’existence de la VTE et la demande pour celle-ci de la part des acheteurs et des fournisseurs. En ce qui a trait à l’analyse et à l’évaluation de la technologie, en raison des contraintes en matière de ressources au cours des dernières années (p. ex., les réductions du budget de 2012), la Division a réorienté son approche d’évaluation des technologies existantes pour réaliser des analyses des impacts environnementaux potentiels des technologies nouvelles et émergentes.

Enjeu d’évaluation : Rendement - efficience et économie Notation
5. Dans quelle mesure la structure de gouvernance est-elle claire, appropriée et efficace pour l’atteinte des résultats attendus? Acceptable

Les éléments probants de l’évaluation indiquent que les structures de gouvernance pour les secteurs d’activités du programme examinés dans la présente évaluation sont généralement claires, appropriées et efficaces. Comme il est décrit aux sections 2.1 et 2.2, la gestion du sous-programme 3.2.3 relève de la Division de la gestion des sciences (pour le programme VTE et les CECATE) et de la Division des politiques en sciences et technologie (pour l’analyse de la technologie).

Enjeu d’évaluation : Rendement - efficience et économie Notation

6. Les activités entreprises et les produits offerts le sont-ils au plus bas coût possible? Comment pourrait-on améliorer l’efficience des activités? Existe-t-il d’autres moyens plus économiques de produire les extrants des secteurs d’activité suivants?

  • Programme de vérification des technologies environnementales
  • CECATE
  • Exécution d’analyses et d’évaluations de la technologie
Impossible à évaluer

Les éléments probants disponibles semblent indiquer que les activités de VTE actuelles sont effectuées comme prévu et de manière raisonnablement efficace. Environnement Canada fournit une contribution annuelle relativement modeste de 300 000 $ à l’agent de mise en œuvre et, contrairement aux programmes de VTE de certains autres territoires de compétence, l’approche du Canada ne subventionne pas les activités d’essai et de vérification (dont les coûts sont engagés par les vendeurs de la technologie). Cependant, en l’absence de données détaillées sur les dépenses et les résultats d’EC concernant les travaux nationaux et internationaux sur le programme VTE, il n’est pas possible de tirer de conclusions sur l’efficacité de l’exécution du programme.

Tableau 3 : Activités et résultats de la VTE de 2009-2010 à 2013-2014

Période (agent de mise en œuvre)
Demandes de renseignements Demandes de renseignements qui sont traduites par une demande de présélection ou une discussion plus approfondie ou un examen du plan d’essai existant et des données disponibles Plan d’essai ou de vérification élaboré ou mis en œuvre Vérifications effectuées Renouvellements effectués Nombre de licences VTE canadiennes détenues
Mars 2009 à mars 2012 (OCETA/
BLOOM)
129 27 19 6 11 20 licences détenues par 14 entreprises
Octobre 2012 à avril 2014 (Globe) 99 20 16 2 5 19 licences détenues par 15 entreprises
Total 228 47 35 8 16 -

Source : Rapports annuels sur la VTE soumis à EC par les agents de prestation.

Les répondants clés considèrent que les CECATE ont procuré un moyen rentable et efficace à EC pour soutenir les efforts visant à accroître l’adoption de technologies environnementales novatrices et à faire une utilisation maximale du financement fourni. Une analyse de l’information financière indique que pour la période d’évaluation de cinq ans, EC a contribué 32 % du financement pour les trois CECATE, tandis que les 68 % restants ont été fournis par d’autres sources (c.-à-d. d’autres ministères fédéraux, d’autres ordres de gouvernement et le secteur privé). Le ratio des coûts administratifs pour les travaux d’EC liés aux CECATE est faible (0,04), ce qui semble indiquer une exécution et une surveillance efficaces des accords de contribution.

La fonction d’analyse et d’évaluation de la technologie nouvellement réorganisée (qui met désormais l’accent sur l’analyse des impacts environnementaux potentiels des technologies nouvelles et émergentes) est considérée par les gestionnaires du sous-programme comme une approche efficace, compatible avec les ressources actuelles. En réponse aux décisions du budget de 2012, l’analyse et l’évaluation de technologies et la supervision des programmes technologiques ont été rationalisées à compter de 2013-2014. Comme les données détaillées sur les dépenses d’EC pour l’analyse et l’évaluation de la technologie ne sont pas disponibles, il est toutefois impossible de tirer de conclusions sur l’efficacité de ce secteur d’activité.

Enjeu d’évaluation : Rendement - efficience et économie Notation
7. Est-ce que l’on recueille des données sur le rendement et est-ce que l’on produit des rapports fondés sur ces données? Si oui, les données recueillies sont-elles utilisées pour informer la haute direction et les décideurs? Attention requise

Les données sur le rendement sont recueillies et consignées dans les rapports annuels que les agents de prestation soumettent à EC concernant le programme VTE et les CECATE et, sous forme de résumé, dans les RMR. On a rencontré quelques difficultés pour rassembler et signaler des renseignements valides sur le rendement pour tous les extrants et les résultats dignes d’intérêt. Ce problème est attribuable à des difficultés méthodologiques dans la collecte de données et la quantification des avantages environnementaux ainsi qu’à la capacité limitée de la Division à respecter les exigences en matière de mesure du rendement.

Enjeu d’évaluation : Rendement - efficience et économie Notation
8. Quelles leçons ont été tirées des secteurs d’activité? Sans objet

Certaines des leçons notables tirées de la documentation et des entrevues sont que le développement de la sensibilisation et de la demande en matière de technologies vérifiées parmi les fournisseurs et les acheteurs potentiels représentent la clé du succès du programme VTE et que les entreprises ont besoin de plus de temps que ce qui était prévu au départ pour développer un marché et atteindre le succès commercial dans le domaine des technologies environnementales.

4.2.2 Atteinte des résultats attendus

Enjeu d’évaluation : Rendement - efficacité Notation

9. Dans quelle mesure les résultats attendus ont-ils été atteints grâce aux secteurs d’activité suivants?

  • Programme de vérification des technologies environnementales
  • CECATE
  • Exécution d’analyses et d’évaluations de la technologie
Voir ci-dessous

Programme de vérification de la technologie environnementale (VTE)

Il y a peu de preuves de l’atteinte des résultats du programme VTE. Les personnes interrogées libres de s’exprimer s’entendent pour dire que des progrès ont été réalisés, mais qu’il est trop tôt pour se prononcer sur le niveau de réussite du programme. Les données sur les ventes d’unités de technologie environnementale au Canada (comme indicateur de l’adoption) et les répercussions environnementales des technologies vérifiées par le programme VTE ne sont pas disponibles à l’heure actuelle.

Centres canadiens pour l’avancement des technologies environnementales (CECATE)

Les éléments probants disponibles portent à croire que les CECATE ont réussi à améliorer les connaissances et les compétences au sein des PME, et que la mise en œuvre de technologies soutenues par les Centres a entraîné une réduction des émissions et d’autres impacts environnementaux bénéfiques. Toutefois, les gestionnaires de la Division ont exprimé certaines préoccupations quant à la validité des données fournies par les Centres sur les impacts environnementaux en raison de la difficulté à mesurer l’adoption des technologies des clients et les avantages connexes estimés pour l’environnement.

Exécution d’analyses et d’évaluations de la technologie

Les travaux d’analyse et d’évaluation réalisés jusqu’à présent ont permis à la haute direction de comprendre les enjeux en matière de technologie environnementale (p. ex., les problèmes liés aux biocarburants, à la fracturation hydraulique et aux technologies solaires photovoltaïques). Les gestionnaires du sous-programme estiment que l’analyse et l’évaluation de la technologie devraient contribuer à une prise de décisions plus éclairée, mais en raison des récents changements apportés à l’approche de la Division des politiques en sciences et technologie, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions à l’égard de ce résultat.

Tableau 4 : Impacts environnementaux estimés des technologies soutenues par les CECATE
Impact environnemental 2011-2012 2012-2013 2013-2014
Réduction des émissions de polluants atmosphériques 2 142 tonnes 16 tonnes -
Réduction des émissions de GES 518 204 tonnes 122 792 tonnes 229 873 tonnes
Réduction de la consommation d’eau 926 506 m3 1 043 967 m3 -
Amélioration de la qualité de l’eau : Turbidité 400 unités de turbidité 475 unités de turbidité -
Amélioration de la qualité de l’eau : Matières solides dissoutes 1 000 kg 750 kg -
Amélioration de la qualité de l’eau : Demande biologique en oxygène - - -
Amélioration de la qualité de l’eau :
Autres
824 170 tonnes 8 964 tonnes -
Réduction des rejets de substances toxiques 8 921 tonnes 6 769 tonnes 201 tonnes
Traitement des sols contaminés 612 tonnes 100 tonnes 54 000 tonnes
Réacheminement des déchets 61 539 tonnes 3 178 tonnes -
Réduction de la consommation d’énergie : Gaz naturel 2 287 527 m3 4 802 418 m3 9 908 239 m3
Réduction de la consommation d’énergie : Électricité 52 523 MWh 11 435 MWh -
Réduction de la consommation d’énergie : Autres 452 263 L - -
Réduction des rejets de substances appauvrissant la couche d’ozone 45 kg 45 kg -

Remarque : Les chiffres sont fondés sur les données fournies à EC dans les rapports annuels des CECATE et représentent le total approximatif des réductions d’émissions et d’autres impacts environnementaux pour les trois CECATE combinés. Pour 2013-2014, les données n’étaient disponibles que pour deux des trois CECATE (étant donné que BLOOM a seulement fourni les chiffres pour ces trois années combinées, et non séparément pour 2013-2014). Ces chiffres doivent être considérés seulement comme des estimations en raison du manque de cohérence dans les méthodes utilisées par les Centres pour calculer la réduction des émissions.

Enjeu d’évaluation : Rendement - efficacité Notation
10. Le programme a-t-il eu des résultats inattendus (positifs ou négatifs)? Acceptable

Les activités du sous-programme n’ont entraîné aucun résultat négatif non voulu. Les résultats positifs involontaires signalés comprennent l’utilisation des aspects de l’approche canadienne à la VTE dans d’autres territoires de compétence.

5.0    Conclusions

Pertinence

Efficience et économie

Atteinte des résultats attendus

6.0   Recommandation et réponse de la haute direction

Étant donné la pénurie de données sur le rendement du programme VTE canadien, les données de l’évaluation indiquent la nécessité d’élaborer et de mettre en œuvre une stratégie de mesure du rendement de ce programme, y compris l’évaluation des répercussions sur l’environnement attribuables aux technologies vérifiées par le Programme de vérification des technologies environnementales. Toutefois, vu la récente décision de la haute direction d’EC de ne plus fournir un financement de contribution à l’agent de mise en œuvre du programme VTE au-delà de mars 2015, une telle recommandation n’est plus pertinente pour EC.

La recommandation suivante a été adressée au sous-ministre adjoint, Direction générale des sciences et de la technologie, à titre de fonctionnaire ministériel responsable de la gestion du sous-programme Technologie environnementale :

Recommandation 1 : Élaborer et mettre en œuvre des stratégies visant à accroître la connaissance des technologies vérifiées par le Programme de vérification des technologies environnementales et leur adoption. Les preuves de l’évaluation semblent indiquer que le succès du processus de VTE dépend de la croissance continue de la sensibilisation et de la demande en matière de VTE dans les secteurs clés, comme la gestion des eaux et des eaux usées et l’exploitation minière, ainsi que de la mise au point et le déploiement de la norme ISO VTE et de la reconnaissance de la valeur du programme VTE et d’ISO sur les marchés internationaux en ce qui concerne les technologies environnementales. De plus, des efforts pour favoriser l’inclusion ou la reconnaissance de la VTE dans les politiques en matière de marchés publics pourraient faciliter l’adoption. L’élaboration de stratégies devrait prendre en compte les facteurs comme : les secteurs qui offrent le meilleur potentiel de réduction des émissions et d’autres avantages pour l’environnement; les activités qui sont les plus susceptibles d’entraîner une augmentation de la sensibilisation et de l’intérêt (p. ex., des projets pilotes et de démonstration); le niveau de financement et les ressources humaines nécessaires pour entreprendre de telles activités; la vitesse à laquelle l’infrastructure de vérification devrait être augmentée afin de répondre à une hausse de la demande et la mesure dans laquelle les partenaires et les ressources supplémentaires peuvent être mobilisés pour faciliter l’augmentation des activités de VTE.

Énoncé d’accord ou de désaccord avec la recommandation

Le SMA, Direction générale des sciences et de la technologie est d’accord avec la recommandation.

Mesure de gestion

Il est entendu que le succès du processus de VTE est étroitement lié à la sensibilisation et aux avantages connexes. Cela dit, bien que notre travail concernant la gestion du programme VTE canadien ait pris fin le 31 mars 2015, nous redoublons d’efforts pour élaborer et promouvoir la norme ISO VTE (ISO 14034). Lorsque la norme ISO 14034 sera élaborée et établie au Canada en 2016-2017, la responsabilité de la mise en œuvre du processus de VTE devrait être axée sur le marché.

  1. L’élaboration de la norme ISO 14034 est déjà bien avancée. Un projet de norme internationale a été soumis au Secrétariat de l’ISO à Genève en mars 2015. Le projet de norme internationale sera maintenant traduit et il sera examiné par tous les pays ISO (environ 140 pays). L’adoption et la connaissance de la norme ISO 14034 par les intervenants au Canada sont essentielles au succès de la VTE à plus long terme. Nous collaborerons avec le Groupe CSA (anciennement l’Association canadienne de normalisation) ainsi qu’avec le Conseil canadien des normes (CCN) pour mobiliser les intervenants canadiens afin de garantir la connaissance, l’utilisation et la mise en œuvre du processus de VTE.
  2. Il faut poursuivre la collaboration avec les principaux programmes et organismes, comme Technologies du développement durable Canada (TDDC) et le Fonds municipal vert (FMV), afin de mettre en œuvre la VTE dans leurs processus d’évaluation. Cette mesure permettra de favoriser l’inclusion et la reconnaissance de la VTE dans les politiques publiques.
  3. En s’appuyant sur un récent accord de réciprocité conclu entre l’agent de mise en œuvre et le Bureau de normalisation du Québec (BNQ) concernant la vérification des technologies de traitement de l’eau potable et des eaux usées, on lancera un projet pilote afin d’accroître la sensibilisation et l’intérêt à l’égard de la VTE dans ce secteur clé.
Échéancier Résultats attendus Partie responsable
Juillet 2015 Deuxième année du protocole d’entente avec le Conseil canadien des normes. Les tâches principales du CCN consisteront à distribuer le projet de norme internationale à tous les intervenants canadiens clés et à les informer au sujet de la norme ISO VTE à venir. Le CCN collaborera également avec les intervenants techniques afin d’élaborer un cadre d’accréditation pour la VTE. SMA, Direction générale des sciences et de la technologie
Juin 2015 Accord de contribution avec le Groupe CSA mettant l’accent sur la diffusion de renseignements concernant à VTE afin de garantir la sensibilisation et la connaissance en matière de VTE au Canada. SMA, Direction générale des sciences et de la technologie
Septembre 2015 Projet pilote du BNQ pour vérifier les technologies de traitement de l’eau potable et des eaux usées qui permettra de mettre à l’essai et d’évaluer le processus en place et d’accroître l’intérêt pour d’autres vérifications dans le secteur. SMA, Direction générale des sciences et de la technologie

Annexe 1

Résumé des constatations Footnote 64
Question
d’évaluation
Acceptable Possibilité d’amélioration Attention requise Sans objet Impossible à évaluer
Pertinence :
1. Existe-t-il un besoin continu pour les secteurs d’activité dans le cadre de ce sous-programme? Oui Non Non Non Non
2. Les secteurs d’activités sont-ils harmonisés avec les priorités du gouvernement fédéral? Oui Non Non Non Non
3. Les secteurs d’activités sont-ils conformes aux rôles et aux responsabilités du gouvernement fédéral? Oui Non Non Non Non
Performance :
4. La conception est-elle appropriée pour atteindre les résultats attendus des secteurs d’activité? Oui Non Non Non Non
5. Dans quelle mesure la structure de gouvernance est-elle claire, appropriée et efficace pour l’atteinte des résultats attendus? Oui Non Non Non Non
6. Les activités entreprises et les produits offerts le sont-ils au plus bas coût possible? Non Non Non Non Oui
7. Est-ce que l’on recueille des données sur le rendement et est-ce que l’on produit des rapports fondés sur ces données? Non Non Oui Non Non
8. Quelles leçons ont été tirées des secteurs d’activité? Non Non Non Oui Non
9. Dans quelle mesure les résultats attendus ont-ils été atteints grâce aux secteurs d’activité?
Programme de vérification des technologies environnementales
Augmentation de la crédibilité des fournisseurs et de la confiance des acheteurs en ce qui concerne les technologies environnementales canadiennes Non Oui Non Non Non
Augmentation de l’adoption de technologies environnementales novatrices au Canada dans des secteurs qui aident EC à respecter ses priorités environnementales et réglementaires. Non Non Non Non Oui
CECATE
Amélioration des connaissances et des compétences au sein des PME quant à l’adoption de techNonlogies environnementales. Oui Non Non Non Non
Augmentation de l’adoption des technologies environnementales élaborées par les PME. Oui Non Non Non Non
Réduction des émissions découlant de la mise en œuvre des technologies environnementales soutenues par les CECATE. Oui Non Non Non Non
Exécution d’analyses et d’évaluations de la technologie
Renforcement de larac compréhension des impacts environnementaux des technologies nouvelles et émergentes par la haute direction d’EC. Oui Non Non Non Non
g.Amélioration de la prise de décisions par la haute direction, par les groupes d’utilisateurs des politiques et des règlements du Ministère et par les organismes de gouvernance interministériels. Non Non Non Non Oui
10. Le programme a-t-il eu des résultats inattendus (positifs ou négatifs)? Oui
Non Non Non Non

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