Tendances en matière d'émissions au Canada, 2014 : chapitre 4
Autres scénarios en matière d’émissions projetées
En raison de l’incertitude relative aux principaux facteurs responsables des émissions de gaz à effet de serre, le scénario présenté dans la section précédente doit être considéré comme une estimation faisant partie d’un ensemble de résultats possibles, en termes d’émissions, dans la période de projection, étant donné qu’il est impossible de prévoir en détail les événements qui détermineront les émissions de même que l’évolution des marchés de l’énergie. Qui plus est, les changements en ce qui a trait aux technologies, à la population et aux ressources ne peuvent pas être prédits avec certitude. L’écart que présentent ces variables complexes touchant l’économie et l’énergie sous-entend qu’il serait plus approprié de voir les résultats de la projection comme un éventail de résultats plausibles. Environnement Canada tient compte de cette incertitude en procédant à la modélisation et à l’analyse de différents cas possibles axés sur la variabilité de deux facteurs clés, soit les projections de la croissance économique et l’évolution des prix et de la production du pétrole et du gaz naturel, conformément aux scénarios variables de l’ONE. Les hypothèses ainsi obtenues sont présentées aux tableaux 20 et 21 ci-dessous.
Hypothèse | Bas |
Référence |
Élevé |
---|---|---|---|
Taux de croissance annuel moyen du PIB | 1,5 % | 2,2 % | 2,7 % |
Hypothèse | Bas | Référence | Élevé |
---|---|---|---|
Prix du pétrole brut - WTI ($ CA de 2012/baril) | 72 | 102 | 132 |
Prix du gaz naturel - Henry Hub ($ CA de 2012/GJ) | 3,30 | 4,72 | 6,04 |
Les résultats les plus extrêmes des hypothèses relatives à la croissance économique et aux prix mondiaux du pétrole et du gaz naturel sont présentés à la figure 6. Selon le scénario des émissions les plus élevées, ces dernières pourraient atteindre 781 Mt d'ici 2020 (excluant les contributions du secteur de l’ATCATF). En revanche, selon le scénario des émissions les plus faibles, les émissions pourraient ne pas dépasser 716 Mt (excluant le secteur de l’ATCATF) en 2020.
L’écart des émissions totales projetées pour tous les scénarios s’élargit quand on prolonge les projections dans l’avenir. Selon les hypothèses relatives à la croissance du PIB canadien et à l’évolution des prix et de la production du pétrole et du gaz naturel, l’écart atteindra environ 65 Mt, en 2020.
Figure 6 - Projection des émissions de GES selon différentes hypothèses économiques
Description textuelle de la figure 6
La figure 6 est la même que la figure ES-2 et présente trois lignes sur un graphique pour la période 2012-2020 représentée sur l’axe horizontal en pas d'un an. L’axe vertical représente les émissions en mégatonnes (Mt) d’éq. CO2 sur une échelle allant de 680 à 800 Mt en pas de 20 Mt. Les trois lignes commencent à 699 Mt en 2012. De là, la ligne du haut, qui représente le scénario des émissions les plus élevées, atteint un sommet à 781 Mt en 2020. La ligne du milieu, qui représente le scénario de référence, atteint un sommet à 746 Mt en 2020. La ligne du bas, qui représente le scénario des émissions les plus faibles, atteint un sommet à 716 Mt en 2020.
Cette analyse de sensibilité indique que les projections des émissions canadiennes ne doivent pas être interprétées comme une estimation précise des émissions futures, puisque les émissions réelles, comme il est indiqué ci-dessus, seront déterminées par l’évolution encore inconnue des principaux facteurs responsables. Les projections doivent plutôt être considérées comme un résultat plausible pour les émissions futures, représentant un point de référence pour évaluer l’incidence de la progression économique et technologique ainsi que pour évaluer les répercussions des mesures gouvernementales futures.
Il est important de noter que les projections des émissions dans le présent rapport sont uniquement basées sur les mesures gouvernementales existantes au printemps 2014 et ne reflètent pas les répercussions des mesures fédérales, provinciales et territoriales en cours d’élaboration ni de celles qui pourraient être adoptées à l’avenir. De même, les objectifs fédéraux, provinciaux et territoriaux spécifiques ne sont pas directement pris en compte dans ces scénarios.
2020 | Variation entre 2005 et 2020 | |
---|---|---|
Croissance lente du PIB - prix mondiaux du pétrole bas | 716 | -20 |
Croissance rapide du PIB/prix mondiaux du pétrole élevés | 781 | 45 |
Scénario de référence | 747 | 10 |
Écart des émissions (tous les scénarios examinés compris - voir l’annexe 3) | 716 à 781 | -20 à 45 |
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