Attribution des phénomènes météorologiques extrêmes

L’attribution des phénomènes météorologiques étudie la manière dont les phénomènes météorologiques, comme les vagues de chaleur, les inondations et les feux de forêt, sont liés aux changements climatiques d’origine humaine.

Survol de l’attribution des phénomènes météorologiques extrêmes

L’attribution des phénomènes météorologiques extrêmes est la science qui permet de calculer la mesure dans laquelle les changements climatiques d’origine humaine ont eu une influence sur ces phénomènes.

 

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Phénomènes météorologiques extrêmes

Un phénomène météorologique extrême est un événement inhabituel ou hors saison par rapport aux données historiques. Les phénomènes météorologiques extrêmes comprennent :

  • les vagues de chaleur, qui peuvent provoquer des feux de forêt et des sécheresses;
  • les précipitations extrêmes, qui peuvent causer des inondations;
  • les épisodes de froid extrême.

Changement climatique d’origine humaine

Les activités humaines, principalement celles qui causent des émissions de gaz à effet de serre, entraînent des changements climatiques à l’échelle planétaire, ce qui conduit à :

  • l’accroissement de la chaleur extrême;
  • la diminution du froid extrême;
  • le raccourcissement des saisons de couverture de neige et de glace;
  • l’amincissement des glaciers;
  • la fonte du pergélisolNote de bas de page 1.

Le réchauffement de l’environnement entraîne des changements dans la force, le nombre et la probabilité de phénomènes météorologiques extrêmes.

Calcul des effets des changements climatiques sur les conditions météorologiques extrêmes

En calculant l’influence des changements climatiques d’origine humaine sur les phénomènes météorologiques extrêmes, nous pouvons :

  • aider à sensibiliser les Canadiens à l’importance de continuer à lutter contre les changements climatiques;
  • donner aux Canadiens plus de renseignements utiles pour se préparer aux risques et aux effets des changements climatiques et s’y adapter.

Ces renseignements nous aident à planifier les urgences météorologiques, à intervenir lorsqu’elles surviennent et à reconstruire ensuite. Ils appuient également la prise de décisions éclairées pour protéger la santé, la sécurité et les biens.

Science de l’attribution des phénomènes météorologiques extrêmes

L’attribution des événements météorologiques extrêmes réunit la météorologie, l’observation météorologique et la science du climat. Les climatologues étudient la façon dont les changements climatiques d’origine humaine sont liés à la fréquence et à la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes.

Recherche sur l’attribution des phénomènes météorologiques extrêmes passés

Dans le cadre de notre mandat, nous menons des recherches approfondies sur la science du climat au Canada et à l’échelle internationale, et nous en communiquons les résultats.

Nos recherches aident les décideurs, les dirigeants et les professionnels à prendre des décisions éclairées fondées sur des données scientifiques.

La Stratégie nationale d’adaptation du Canada est la vision à long terme visant à réduire les effets néfastes et les risques de catastrophes liées au climat. Notre objectif est d’aider à préparer nos collectivités aux répercussions des changements climatiques et à leur donner les moyens de protéger leur santé, leur bien-être et leurs moyens de subsistance.

Système d’attribution rapide des phénomènes météorologiques extrêmes

Le nouveau système pilote d’attribution rapide des phénomènes météorologiques extrêmes permet d’expliquer la manière dont les changements climatiques d’origine humaine augmentent la probabilité des vagues de chaleur.

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Système pilote pour l’attribution rapide des vagues de chaleur

Le système pilote peut montrer le lien entre une vague de chaleur récente au Canada et les changements climatiques d’origine humaine. À l’avenir, le système sera étendu aux épisodes de froid extrême et aux précipitations extrêmes.

Fonctionnement : simulation de deux climats différents

Le système pilote d’attribution rapide des phénomènes météorologiques extrêmes utilise des modèles climatiques pour simuler deux climats différents :

  • le climat du 19e siècle, selon les teneurs en gaz atmosphériques qui existaient avant la révolution industrielle;
  • le climat d’aujourd’hui, selon les teneurs en gaz à effet de serre et d’autres résultats des activités humaines.

Dans les quelques jours qui suivent une vague de chaleur, les scientifiques peuvent comparer le nombre de vagues de chaleur dans les deux climats simulés. Ils peuvent ensuite calculer la différence entre les deux pour déterminer la mesure dans laquelle les activités humaines ont modifié la probabilité d’une telle vague de chaleurNote de bas de page 2.

Plans de la phase pilote

Au cours de cette phase pilote, les scientifiques analyseront les températures dans 17 régions du Canada.

Régions :

  • Alberta
  • Canada atlantique
  • Est de l’OntarioFort Smith (Territoires du
  • Nord-Ouest)
  • Inuvik (Territoires du Nord-Ouest)
  • Kitikmeot (Nunavut)
  • Kivalliq (Nunavut)
  • Manitoba
  • Nord de la Colombie-Britannique
  • Nord de la région Qikiqtaaluk (Nunavut)
  • Nord du Québec
  • Saskatchewan
  • Sud de la Colombie-Britannique
  • Sud de la région Qikiqtaaluk (Nunavut)
  • Sud du Québec
  • Ouest de l’Ontario
  • Yukon

Importance du système pilote

Lorsque nous sommes en mesure de comprendre les causes et de calculer les risques que se produisent des phénomènes extrêmes comme des vagues de chaleur, des feux de forêt, des sécheresses et des inondations, nous pouvons :

  • mieux planifier les urgences météorologiques, intervenir lorsqu’elles surviennent et reconstruire ensuite;
  • appuyer la prise de décisions éclairées pour protéger la santé, la sécurité et les biens;

favoriser l’apprentissage environnemental et aider les Canadiens à faire face à la perte de biodiversité, à la pollution et aux changements climatiques.

Comprendre les résultats

Nous communiquons nos résultats de trois façons :

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Énoncé sur la probabilité

Nous décrivons dans quelle mesure un phénomène météorologique extrême a été rendu plus probable par l’influence humaine sur le climat au moyen de sept énoncés prédéfinis.

À un bout du spectre, le phénomène était :

  • considérablement moins probable en raison de l’influence humaine sur le climat;
  • beaucoup moins probable en raison de l’influence humaine sur le climat;
  • moins probable en raison de l’influence humaine sur le climat;

Au milieu du spectre :

  • il n’y a aucune preuve d’un changement de probabilité pour ce phénomène.

À l’autre bout du spectre, le phénomène était :

  • plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat;
  • beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat;
  • considérablement plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

Échelle de probabilité ou de risque

L’échelle de probabilité ou de risque décrit dans quelle mesure un phénomène météorologique extrême a été rendu plus probable par l’influence humaine sur le climat.

À un bout du spectre :

  • un phénomène considérablement moins probable était au moins dix fois moins probable de se produire;
  • un phénomène beaucoup moins probable était au moins deux à dix fois moins probable de se produire;
  • un phénomène moins probable était au moins une à deux fois moins probable de se produire en raison de l’influence humaine sur le climat.

Au milieu du spectre :

  • s’il n’y avait aucune preuve, aucun changement n’était attribuable à l’influence humaine sur le climat.

À l’autre bout du spectre :

  • un phénomène plus probable était au moins une à deux fois plus probable de se produire;
  • un phénomène beaucoup plus probable était au moins deux à dix fois plus probable de se produire;
  • un phénomène considérablement plus probable était au moins dix fois plus probable de se produire en raison de l’influence humaine sur le climat.

Graphiques et éléments visuels

Nos travaux sont également illustrés au moyen de divers graphiques.

Graphiques de distribution des probabilités

Les graphiques de distribution peuvent aider à illustrer dans quelle mesure un phénomène météorologique extrême a été rendu plus ou moins probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

La première courbe (bleue) montre la probabilité des températures dans le passé.

La région pointillée à la fin de la courbe bleue indique le risque de phénomène extrême dans le passé.

La deuxième courbe (rouge) montre la probabilité des températures aujourd’hui.

La région hachurée de points et de lignes à la fin de la courbe rouge indique le risque qu’un phénomène extrême se produise aujourd’hui."

Lorsque nous comparons les deux courbes, nous constatons que le climat d’aujourd’hui (la courbe rouge) s’est déplacé vers la droite. Ce changement fait en sorte que le risque d’être exposé à une chaleur extrême est plus élevé.

Graphique de distribution de probabilit

*À des fins d’illustration. Il ne s’agit pas d’un graphique de distribution des probabilités réelles.

Description longue

Les climatologues utilisent le système d’attribution rapide des phénomènes météorologiques extrêmes pour comparer les climats passés et présents. L’image montre de quelle manière les extrêmes de température changent sous l’influence des changements climatiques.

L’image comporte six parties :

Courbe de gauche (bleue) : La courbe de gauche montre la probabilité des températures dans un climat passé. Elle commence à gauche, s’élève jusqu’à un sommet, puis elle redescend et se termine en queue à droite.

Cette courbe est fondée sur les teneurs en gaz atmosphériques qui étaient présentes avant la révolution industrielle.

Courbe de droite (rouge) : La courbe de droite montre la probabilité des températures actuelles. Elle commence à droite de la courbe bleue et s’élève jusqu’à un sommet, avant de redescendre en queue à droite de la courbe bleue.

Cette courbe est fondée sur les teneurs actuelles en gaz à effet de serre et sur d’autres effets des activités humaines.

Échelle : Sous les courbes rouges et bleues, une échelle indique les températures, qui vont de froid extrême, à gauche, à chaleur extrême, à droite, avec les températures moyennes au centre. Le côté gauche de l’échelle est réservé aux températures plus froides et le côté droit, aux températures plus chaudes.

Ligne verticale : La ligne verticale noire indique un événement extrême observé. L’emplacement de la ligne noire sur l’échelle montre la force de l’événement.  

Région pointillée (courbe de gauche) : La région pointillée indique la probabilité d’une vague de chaleur au moins aussi forte que celle observée dans le climat antérieur.

Région hachurée (courbe de droite) : La région hachurée indique le risque d’une vague de chaleur au moins aussi forte que celle observée dans le climat actuel.

Comparaison des courbes

La comparaison de la courbe de gauche (bleue) et de la courbe de droite (rouge) montre que le climat actuel est plus chaud que le climat passé.

La région hachurée sous la courbe rouge est plus grande que la région pointillée sous la courbe bleue, ce qui indique que les vagues de chaleur sont plus susceptibles de se produire dans le climat d’aujourd’hui qu’elles l’étaient dans le passé.

Analyses de l’attribution des vagues de chaleur

Pour le mois de juillet 2024, nous avons analysé les vagues de chaleur dans les régions suivantes :

Les résultats concernent la vague de chaleur la plus chaude dans la région chaque mois.

Analyse de l’attribution juillet 2024

Alberta :

Fort Smith :

Nord de la Colombie-Britannique :

Sud de la Colombie-Britannique :

Saskatchewan :

Yukon :

*Moyenne = moyenne des températures quotidiennes les plus chaudes pour cette région.

Analyse de l’attribution juin 2024

Canada atlantique

  • Dates : du 18 au 20 juin 2024
  • Température de pointe : 26,1 °C
  • Degrés au-dessus de la moyenne* : 10,6 °C
  • Énoncé sur la probabilité : Le phénomène était beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

Est de l’Ontario

  • Dates : du 17 au 19 juin 2024
  • Température de pointe : 29,0 °C
  • Degrés au-dessus de la moyenne* : 7,4 °C
  • Énoncé sur la probabilité : Le phénomène était beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

Fort Smith

  • Dates : du 29 juin au 1erjuillet 2024
  • Température de pointe : 24,9 °C
  • Degrés au-dessus de la moyenne* : 6,7 °C
  • Énoncé sur la probabilité : Le phénomène était beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

Inuvik

  • Dates : du 28 au 30 juin 2024
  • Température de pointe : 22,0 °C
  • Degrés au-dessus de la moyenne* : 7,2 °C
  • Énoncé sur la probabilité : Le phénomène était beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

Kivalliq

  • Dates : du 30 juin au 2 juillet 2024
  • Température de pointe : 22,1 °C
  • Degrés au-dessus de la moyenne* : 7,5 °C
  • Énoncé sur la probabilité : Le phénomène était beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

Nord du Québec

  • Dates : du 18 au 20 juin 2024
  • Température de pointe : 21,5 °C
  • Degrés au-dessus de la moyenne* : 7,2 °C
  • Énoncé sur la probabilité : Le phénomène était beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

Sud du Québec

  • Dates : du 18 au 20 juin 2024
  • Température de pointe : 29,5 °C
  • Degrés au-dessus de la moyenne* : 10,7 °C
  • Énoncé sur la probabilité : Le phénomène était beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

Yukon

  • Dates : du 26 au 30 juin 2024
  • Température de pointe : 21,4 °C
  • Degrés au-dessus de la moyenne* : 5,3 °C
  • Énoncé sur la probabilité : Le phénomène était beaucoup plus probable en raison de l’influence humaine sur le climat.

*Moyenne = moyenne des températures quotidiennes les plus chaudes pour cette région.

Ressources connexes

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