Situation des populations d’oiseaux migrateurs considérés comme gibiers au Canada, novembre 2019 : Sommaires
Comité sur la sauvagine du Service canadien de la faune
Rapport du SCF sur la réglementation concernant les oiseaux migrateurs numéro 52
Information sur le document
À moins d'avis contraire, il est interdit de reproduire le contenu de cette publication, en totalité ou en partie, à des fins de diffusion commerciale sans avoir obtenu au préalable la permission écrite de l'administrateur du droit d'auteur d’Environnement et Changement climatique Canada. Si vous souhaitez obtenir du gouvernement du Canada les droits de reproduction du contenu à des fins commerciales, veuillez demander l'affranchissement du droit d'auteur de la Couronne en communiquant avec :
Environnement et Changement climatique Canada
Centre de renseignements à la population
7e étage, édifice Fontaine
200, boulevard Sacré-Cœur
Gatineau (Québec) K1A 0H3
Téléphone : 819-997-2800
Ligne sans frais : 1-800-668-6767 (au Canada seulement)
Courriel : ec.enviroinfo.ec@canada.ca
Photos: © Environnement et Changement climatique Canada
Also available in English
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les oiseaux migrateurs, veuillez visiter le site Web d’Environnement et Changement climatique Canada sur les oiseaux migrateurs.
Page couverture :
Le timbre canadien sur la conservation des habitats fauniques, intitulé Bleu – Fuligule à dos blanc, présente le Fuligule à dos blanc. Il s'agit d'une création de l'artiste canadien de la faune Claude Thivierge.
Par l'intermédiaire d'un partenariat avec Environnement et Changement climatique Canada, Habitat faunique Canada reçoit les recettes provenant de la vente du Timbre sur la conservation des habitats fauniques du Canada, lequel est acheté principalement par les chasseurs de sauvagine pour valider leur permis de chasse aux oiseaux migrateurs considérés comme gibier. Le Timbre sur la conservation est aussi vendu aux collectionneurs de timbres et de lithographies, ainsi qu'à toutes les personnes qui désirent contribuer à la conservation des habitats. Habitat faunique Canada a octroyé plus de 55 millions de dollars en subventions à plus de 1 500 projets de conservation de l'habitat à travers le Canada depuis l'élaboration du programme en 1985. En 2019 à 2020, Habitat faunique Canada a octroyé des subventions à 37 projets à travers le Canada, totalisant environ 1 280 000 $.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur Habitat faunique Canada ou sur le programme Timbre et lithographie sur la conservation des habitats fauniques, veuillez communiquer avec Habitat faunique Canada au 613-722-2090 (dans la région d'Ottawa) ou sans frais au 1-800-669-7919.
Auteurs :
Le présent rapport a été préparé par le Comité sur la sauvagine du Service canadien de la faune. Les principaux auteurs du présent document sont Scott Flemming, Amelia Cox, Benjamin Houle, et Christian Roy du bureau de la Région de la Capitale nationale du Service canadien de la faune.
Le présent rapport devrait être cité comme suit :
Comité sur la sauvagine du Service canadien de la faune. 2020. Situation des populations d’oiseaux migrateurs considérés comme gibier au Canada : Novembre 2019. Rapport du Service canadien de la faune sur la réglementation concernant les oiseaux migrateurs numéro 52.
Commentaires :
Les commentaires sur le présent rapport, le processus réglementaire ou sur tout autre élément devraient être transmis au Service canadien de la faune (bureau national) à l’adresse suivante :
Directeur Division de la gestion de la faune et affaires réglementaires, Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
351, boulevard Saint-Joseph, Gatineau (Québec) K1A 0H3
Email : ec.scf-oismiggibiers-cws-miggamebirds.ec@canada.ca
Les commentaires particuliers à une région devraient être transmis aux directeurs régionaux :
Région de l’Atlantique : 17, Waterfowl Lane, C.P. 6227, Sackville (Nouveau-Brunswick) E4L 1G6
Région du Québec : 801-1550, avenue d’Estimauville, Québec (Québec) G1J 0C3
Région de l’Ontario : 4905, rue Dufferin, Toronto (Ontario) M3H 5T4
Région des Prairies: 9250 49 Street NW, 2nd Floor, Edmonton, AB, T6B 1K5
Région du Pacifique : 5421 Robertson Road, Delta (Colombie-Britannique) V4K 3N2
Région du Nord: 5019 52nd St, 3rd Floor, P.O. Box 2310, Yellowknife, NT, X1A 2P7
Ce rapport peut être téléchargé à l'adresse suivante : Série de rapports sur la réglementation concernant les oiseaux migrateurs.
Arlequin plongeur (Histrionicus histrionicus)
Il existe deux populations distinctes d'Arlequins plongeurs en Amérique du Nord : la population de l'Ouest, qui se situe le long de la côte du Pacifique, et la population de l'Est beaucoup plus petite. Les effectifs de la population de l'Ouest semblent stables, avec des estimations allant de 150 000 à 250 000 oiseaux. La population de l'Arlequin plongeur de l'Ouest est chassée en vertu de règlements restrictifs et les meilleurs renseignements disponibles indiquent que la récolte annuelle se limite probablement à quelques centaines d’oiseaux au Canada. La population de l'Est a diminué dans les années 1980. En 2003, la population de l'Est de l'Arlequin plongeur a été inscrite comme espèce préoccupante en vertu de la Loi canadienne sur les espèces en péril. Depuis ce temps, la population a augmenté, atteignant environ 6 800 individus au milieu des années 2000, en partie parce que la chasse à cette population est interdite dans l'est du Canada depuis 1990.
Bécasse d’Amérique (Scolopax minor)
Il existe deux unités de gestion de la bécasse d'Amérique au Canada : la population centrale, qui comprend les individus se reproduisant au Manitoba et en Ontario, et la population de l'Est, qui comprend les oiseaux nicheurs du Québec et des Maritimes. Les deux populations semblent avoir subi un déclin modéré par rapport au début des années 1970. Une des raisons possibles du déclin est la perte d'habitats d'hivernage et de reproduction convenables. Depuis les années 1970, la récolte de bécasses d'Amérique a diminué au Canada et aux États-Unis.
Bécassine de Wilson (Gallinago delicata)
La bécassine de Wilson est l'un des oiseaux de rivage les plus abondants et les plus répandus en Amérique du Nord. Cependant, en raison de sa nature discrète, il est difficile d’effectuer un suivi précis de sa population. L’abondance de la Bécassine de Wilson semble toutefois avoir légèrement augmenté depuis la fin des années 60 ou le début des années 70. L’espèce est peu chassée au Canada et aux États-Unis, et le niveau de prises a diminué progressivement dans les deux pays depuis la fin des années 1970.
Bernache cravant (Branta bernicla)
Les Bernaches cravants nichent dans l'Arctique. Quatre populations distinctes de Bernache cravant sont reconnues en Amérique du Nord : la Bernache cravant de l’Atlantique, la Bernache cravant de l’Est de l’Extrême-Arctique, la Bernache cravants noire et la Bernache cravant de l’Ouest de l’Extrême-Arctique. La population de Bernaches cravants de l'Atlantique a été estimée à 200 000 oiseaux de 2012 à 2016, la population de Bernaches cravants de l'Extrême-Arctique à 35 000 en 2013 et les populations de Bernaches cravants et de l'Ouest de l'Extrême-Arctique réunies à 125 000 en 2018. La récolte de Bernaches cravants au Canada est minime, bien que la récolte de la population atlantique soit probablement aux niveaux maximaux soutenables.
Bernache de Hutchins (Branta hutchinsii)
En 2004, l'American Ornithologists Union a identifié deux espèces d’oies parmi l’espèce précédemment appelée « Bernache du Canada » : la Bernache du Canada et la Bernache de Hutchins. Au Canada, la population de Bernaches de Hutchins du centre du continent inclut toutes les Bernaches de Hutchins qui nichent au-delà de la limite nordique des forêts dans l’écozone de l’Arctique; ces bernaches migrent principalement par les provinces des Prairies et hivernent en majorité dans les voies migratoires du Centre et du Mississippi. La taille de la population du centre du continent a augmenté considérablement depuis les années 1970 et les estimations de population réalisées via l’estimateur de Lincoln indiquent qu’il y avait environ 2,5 millions d'adultes de 2014 à 2018.
Bernache du Canada (Branta canadensis)
Les Bernaches du Canada sont regroupées en différentes populations de gestion en fonction de leurs aires de reproduction et d'hivernage. La plupart des populations reproductrices subarctiques sont restées relativement stables depuis le début des années 2000. Cependant, les populations qui se reproduisent dans les régions tempérées ont augmenté très rapidement, au point qu’elles engendrent des conflits avec la population humaine. Certaines bernaches causent des dommages aux récoltes agricoles et peuvent représenter un danger dans certains endroits (p. ex. aéroports). Afin d’atténuer ces problèmes, la chasse à la Bernache du Canada qui se reproduit dans les régions tempérées a été graduellement libéralisée ces 30 dernières années. D’autres pratiques de gestion, telles que le secouement des œufs, la prévention de la nidification et l’aménagement des paysages servent également à contrôler la population. Au Canada, les prises de Bernaches du Canada sont en augmentation constante depuis les années 1970.
Canard branchu (Aix sponsa)
Le Canard branchu est une espèce qui niche dans des cavités, que l'on trouve couramment dans les marécages, les marais et les habitats riverains au Canada. Au Canada, le canard branchu niche principalement dans les provinces de l’est, notamment en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick. L’espèce niche également dans l’ouest, mais les populations reproductrices de cette région sont de faibles tailles et sont dispersées dans une vaste aire de répartition qui s’étend du sud de la Colombie-Britannique à l’extrême sud-ouest de l’Alberta. Autrefois menacée d'extinction, cette espèce est maintenant stable ou en augmentation au Canada. À la suite de ce rétablissement, le canard branchu se classe maintenant parmi les espèces de canards les plus abondantes du sud de l'Ontario et du sud du Québec. L'espèce est recherchée par les chasseurs, et une moyenne de 77 000 oiseaux ont été capturés annuellement au Canada au cours des 10 dernières années. Les niveaux de récolte ont diminué par rapport aux niveaux des années 1970 et 1980, mais sont restés stables au cours de la dernière décennie.
Canard chipeau (Mareca strepera)
Le Canard chipeau est une espèce commune au Canada bien que son aire de reproduction principale se trouve dans les Prairies. La population a augmenté de façon significative après une période de sécheresse prolongée dans les Prairies dans les années 1980. Elle a doublé depuis les années 1990, principalement en raison de l’augmentation de la qualité et de la quantité des milieux humides. Les prises ont été relativement stables ces 30 dernières années, malgré l’augmentation de la population. Au Canada, la grande majorité des prises de Canards chipeaux a lieu dans les provinces des Prairies, et le nombre de prises au Canada est minime par rapport aux prises réalisées aux États-Unis.
Canard colvert (Anas platyrhynchos)
Le Canard colvert est l’espèce de canard la plus abondante au Canada et celle dont l’aire de répartition est la plus vaste au pays. Les provinces des Prairies accueillent le plus grand nombre de Canards colverts. Depuis plusieurs décennies, l’aire de répartition du Canard colvert s’est étendue vers l’est, et l’espèce est maintenant bien établie dans les Maritimes. Toutefois, les Canards colverts demeurent rares à Terre-Neuve-et-Labrador. Leur population a été au moins stable ou a augmenté depuis les périodes de sécheresse des années 1980 dans la région des Prairies. Le taux de prises de Canards colverts a diminué dans les années 1970 et 1980, mais s’est stabilisé depuis. L’espèce reste cependant l’espèce de canard la plus chassée au pays.
Canard d’Amérique (Mareca americana)
L’aire de reproduction du Canard d’Amérique est centralisée dans l’ouest du Canada. Après avoir connu d’importantes baisses dans les années 1980, en raison notamment de périodes de sécheresse prolongées dans les Prairies, les effectifs du Canard d’Amérique montrent désormais une tendance à la hausse. Les populations dans les Prairies canadiennes et la forêt boréale de l’ouest du pays en particulier sont en augmentation. Ailleurs au Canada, où l’espèce est moins abondante, la population est demeurée relativement stable ou a légèrement diminué. Les prises de cette espèce au Canada sont restées plutôt stables depuis les années 1980.
Canard noir (Anas rubripes)
Le Canard noir niche principalement dans l’est de l’Amérique du Nord. Historiquement, le Canard noir a été l’une des espèces de canard les plus abondantes dans cette région. Sa population a toutefois diminué depuis le milieu du siècle dernier, particulièrement dans la voie migratoire du Mississippi. On croit que ce déclin pourrait s’expliquer par les modifications apportées à son habitat de reproduction et d’hivernage, la compétition et l’hybridation avec le Canard colvert, et la chasse excessive. La population de Canards noirs s’est stabilisée depuis les années 1990. Les prises de Canards noirs ont peu évolué au Canada depuis le début des années 2000, et le Canard noir reste l’une des espèces de sauvagines les plus recherchées par les chasseurs dans l’est du Canada et dans l’est des États-Unis.
Canard pilet (Anas acuta)
Le Canard pilet est présent dans tout le pays, et le cœur de son aire de reproduction se situe dans la région des cuvettes des Prairies de l’Ouest canadien. Des périodes de sécheresse prolongée, provoquées par des changements des pratiques d'utilisation des terres, ont peut-être entraînées un déclin significatif de la population en diminuant le taux de réussite de la nidification. Depuis 1990, la population augmente lentement mais, contrairement à d'autres espèces de sauvagine, n’est pas encore totalement rétablie au niveau des années 1970. L'intensification de l'agriculture dans la région des cuvettes des Prairies pourrait expliquer la lente reprise. Les prises de Canards pilets sont demeurées relativement stables au Canada depuis 1990.
Canard souchet (Spatula clypeata)
Au Canada, l’aire de reproduction principale du Canard souchet se trouve dans la région des cuvettes des Prairies et dans les Prairies-parcs de la Saskatchewan, de l’Alberta et du Manitoba. La population continentale montre des signes de croissance importante depuis les années 1990, après une période de déclin dû à la sécheresse dans les Prairies dans les années 1980. Malgré une augmentation de la population, les prises de Canards souchets sont demeurées relativement stables au Canada.
Cygne siffleur (Cygnus columbianus)
Le Cygne siffleur est le plus abondant et le plus répandu des deux espèces de cygnes indigènes en Amérique du Nord. Le Cygne siffleur est classé en deux populations distinctes aux fins de gestion : la population de l’Est et la population de l’Ouest. Les deux populations sont définies à partir du lieu de leurs sites d’hivernage principaux situés respectivement le long des côtes de l’Atlantique et du Pacifique. La population de l’Est semble avoir augmenté légèrement au cours des dix dernières années, tandis que la population de l’Ouest semble stable. La population de l’Est a été historiquement légèrement plus importante que la population de l’Ouest. Leurs effectifs ont été en moyenne de 100 000 et de 85 000 individus, respectivement, au cours des dix dernières années. Le Cygne siffleur est chassé dans quelques états américains, mais la chasse est interdite au Canada.
Cygne trompette (Cygnus buccinator)
Il existe trois populations de Cygnes trompettes en Amérique du Nord : la population de la côte du Pacifique, la population des Rocheuses et la population de l’Intérieur. La population de la côte du Pacifique se reproduit principalement en Alaska, mais également au Yukon et dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique. La population des Rocheuses se reproduit principalement en Alberta, dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique, dans l’ouest de la Saskatchewan, dans le sud du Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. La population de l’Intérieur se reproduit principalement en Ontario, mais un faible nombre d’individus s’est établi dans l’est de la Saskatchewan et au Manitoba. Les trois populations ont atteint ou dépassé leurs objectifs de populations et sont en augmentation. La chasse au cygne trompette est actuellement illégale au Canada et dans la plupart des régions des États-Unis.
Eider à duvet (Somateria mollissima)
L'Eider à duvet se trouve dans les habitats marins côtiers de l'Arctique et du Subarctique en Russie, en Alaska, au Canada et au Groenland. L'espèce passe tout son cycle de vie en milieu marin; elle niche en grandes colonies, principalement sur les îles marines, et forme de grandes agrégations dans les régions côtières en dehors de la saison de reproduction. Dans l’ensemble de l’aire de répartition mondiale, on compte quatre sous-espèces d’Eider à duvet. Pour l’Eider à duvet tout comme pour la plupart des autres espèces de canards de mer, l’éloignement des aires de reproduction et d’hivernage et l’absence d’inventaires réguliers des populations font en sorte que les estimations des effectifs et les tendances des populations pour ces populations d’oiseaux sont en général peu fiables. Dans l’Arctique canadien, l’Eider à duvet est chassé par les Autochtones aux fins de subsistance (adultes, œufs et duvet). L’Eider à duvet est aussi chassé à des fins récréatives, et son duvet est récupéré à des fins commerciales. Les données suggèrent qu'il pourrait avoir des déclins importants dans certaines régions. La récolte de cette espèce au Canada est très variable depuis les années 1990, bien qu'il y ait une baisse graduelle globale de la récolte.
Eider à tête grise (Somateria spectabilis)
L’aire de répartition de l’Eider à tête grise est circumpolaire. L’espèce fait partie des canards de mer qui nichent le plus au nord. Il existe deux populations d’Eiders à tête grise : la population de l’Ouest de l’Arctique et la population de l’Est de l’Arctique. Les données pour ces deux populations sont limitées, mais les deux populations semblent être en déclin dans certains secteurs ou stable localement. La majorité des prises de l’’Eider à tête grise est réalisée par les Autochtones à des fins de subsistance au Canada, au Groenland, en Alaska et en Russie. Les informations sur les tendances démographiques et la récolte de cette espèce sont limitées.
Érismature rousse (Oxyura jamaicensis)
L’Érismature rousse n’est pas une espèce abondante au Canada. Environ 86 % de sa population reproductrice canadienne se trouve dans la région des cuvettes des Prairies du Canada. Les effectifs de l’Érismature rousse sont stables ou en augmentation dans la majeure partie de son aire de reproduction en Amérique du Nord. Au Canada, l’espèce ne constitue pas une importante espèce d’oiseau gibier. Le nombre de prises est estimé à environ 1 500 individus par année au cours des dix dernières années.
Foulque d’Amérique (Fulica americana)
L’aire de reproduction de la Foulque d’Amérique s’étend de la Colombie-Britannique à l’Ontario, et l’on retrouve l’espèce en forte densité dans les provinces des Prairies. Au Canada, la récolte de Foulque d'Amérique a diminué au fil des ans et est maintenant assez faible. En revanche, la récolte est restée relativement élevée aux États-Unis.
Fuligule à collier (Aythya collaris)
Le Fuligule à collier est un canard plongeur commun qui niche au travers de la forêt boréale du Canada. Son aire de répartition s’étend du sud du Yukon jusqu’à Terre-Neuve. Sa population augmente de manière constante dans les provinces des Prairies depuis les années 1990, alors qu’elle demeure stable dans l’est du Canada. Bien que la chasse au Fuligule à collier ait diminué au cours des 20 dernières années au Canada, l’espèce demeure parmi les espèces les plus récoltées. La récolte au Canada est toutefois inférieure à la récolte qui a lieu aux États-Unis.
Fuligule à dos blanc (Aythya valisineria)
Le Fuligule à dos blanc se reproduit principalement dans les provinces des Prairies, mais l’aire de répartition de l’espèce s’étend jusqu’aux prairies des États-Unis au sud et jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest. Le Fuligule à dos blanc est l’une des espèces de sauvagines les moins abondantes au Canada. Sa population est toutefois en hausse depuis le début des années 1990. Les fluctuations de la population sont fortement corrélées aux cycles de sécheresse des Prairies. Depuis 2001, la plupart des prises de Fuligules à dos blanc ont été faites dans les provinces des Prairies et en Ontario.
Fuligule à tête rouge (Aythya americana)
Le Fuligule à tête rouge se reproduit exclusivement en Amérique du Nord, principalement dans la région des cuvettes des Prairies. La population continentale est à la hausse et s’est très bien remise de la période de sécheresse des années 1980. La grande majorité des prises s’effectue aux États-Unis, où les niveaux de prises sont en augmentation depuis les années 1970. Au Canada, les niveaux de prises sont faibles par rapport à ceux d’autres espèces de canards, et ont atteint en moyenne environ 22 000 oiseaux par an au cours de la dernière décennie.
Fuligule milouinan (Aythya marila) et Petit Fuligule (Aythya affinis)
Deux espèces de fuligules sont présentes en Amérique du Nord: Fuligule milouinan et le Petit Fuligule. Bien que visuellement presque identique, le Fuligule milouinan est plus grand et largement distribué dans les régions arctiques et subarctiques. Le Petit Fuligule est le canard plongeur le plus abondant et le plus répandu en Amérique du Nord; son aire de reproduction centrale s'étend depuis les régions de la région boréale occidentale aux prairies en passant par les Paieries-parc. Il niche également à des densités plus faibles dans l'est du Canada et en Colombie-Britannique. En Amérique du Nord, les populations des deux espèces sont devenues préoccupantes suite aux déclins de la taille des populations par rapport aux niveaux observés dans les années 1970. Les populations de fuligules ne se sont pas encore complètement rétablies et des recherches sont en cours pour déterminer les causes du déclin. La récolte de fuligules au Canada a considérablement diminué depuis les années 1970 et semble s'être stabilisée entre 50 000 et 75 000 oiseaux par an depuis le début des années 2000. Les deux tiers de cette récolte sont des Petits Fuligules.
Gallinule d’Amérique (Gallinula galeata)
La Gallinule d’Amérique est un oiseau des marais furtif que l’on trouve principalement dans le sud de l’Ontario et le sud-ouest du Québec. On trouve également quelques individus dans l’est du Nouveau-Brunswick et dans l’ouest de la Nouvelle-Écosse. On ne possède pas d’estimation de la population pour l’ensemble du Canada, mais les données pour l’Ontario indiquent un important déclin. L'espèce est inscrite comme espèce prioritaire en Ontario dans le but d'inverser son déclin. Il n'y a pas d'estimation de la récolte annuelle de gallinules communs au Canada, car l'Enquête nationale sur la récolte ne fournit pas d'estimations de récolte fiables pour les espèces chassées en très petit nombre.
Garrot à œil d’or (Bucephala clangula)
En Amérique du Nord, le Garrot à œil d’or niche dans les cavités d’arbres de la forêt boréale au Canada et en Alaska. Au cours des vingt dernières années, les effectifs de la population de l’Ouest du Canada sont restés stables ou ont présenté une tendance à la baisse, alors qu’une hausse constante avait été observée entre les années 1960 et 1990. Pendant la même période, la tendance de la population de l’Est du Canada est demeurée stable. Les prises de Garrots à œil d’or ont diminué depuis la fin des années 1980, et sont pour la plupart réalisées dans l’est du Canada.
Garrot d’Islande (Bucephala islandica)
On trouve au Canada deux populations géographiquement isolées de Garrot d'Islande : une petite population de l'Est et une population de l'Ouest beaucoup plus importante. La population de l'Est a été inscrite en 2003 comme espèce préoccupante en vertu de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral. Par conséquent, le plan de gestion de l'espèce limite le nombre de prise quotidienne à un oiseau par jour. La population de l'Ouest a montré une tendance stable à long terme au cours des 20 dernières années. Les estimations de récolte ne sont possibles que pour la population de l'Ouest où elles restent relativement faibles et stables. Pour la population de l'Est, il n'y a pas d'estimations fiables en raison du nombre limité de chasseurs de Garrot d’Islande échantillonnés.
Grand Harle (Mergus merganser)
Le Grand Harle est la plus grande des trois espèces de harle d'Amérique du Nord. Il se reproduit dans l’ensemble du Canada, partout où les arbres sont assez gros pour offrir des cavités de nidification. Au Canada, les effectifs et les tendances de la population de Grands Harles ne sont pas connus avec précision puisque la plupart des relevés aériens ne font pas de distinction entre les Grands Harles et les Harle huppé, dont l'aire de reproduction se chevauche largement. Cependant, dans l'est du Canada, les trois espèces de harles peuvent être identifiées de manière fiable lors des relevés par hélicoptère et au sol. La population de l’est du Canada semble stable depuis le début des relevés, dans les années 1990. Dans l’ensemble, l’espèce n’est pas beaucoup prisée par les chasseurs et la récolte diminue depuis les années 1980. La majeure partie de la récolte ayant lieu dans l'est du Canada.
Grande Oie des neiges (Anser caerulescens atlantica)
La Grande Oie des neiges se reproduit dans l’est de l’Extrême-Arctique du Canada. La plus importante colonie nicheuse se trouve sur l’île Bylot, au Nunavut. Pendant la migration, la totalité de la population fait une halte dans les marais et les terres agricoles du sud du Québec, et une petite partie de la population a commencé récemment à migrer à travers l’est de l’Ontario et le nord du Nouveau-Brunswick. La population de Grandes Oies des neiges a connu une augmentation exceptionnelle, passant de quelques milliers d’individus dans les années 1930 à un million d’individus en 1999. La Grande Oie des neiges a été désignée « espèce surabondante » et fait l’objet de mesures de conservation spéciales visant à contrôler la taille de sa population. Les règlements de chasse ont été libéralisés et une saison spéciale de conservation au printemps a été ouverte en 1999 au Québec et en 2012 dans le sud-est de l’Ontario. Depuis la mise en place de mesures de conservation spéciales, la population est demeurée relativement stable et se situe entre 700 000 et un million d’individus. La récolte de la Grande Oie des neiges a augmenté depuis la fin des années 1980 et a plus que doublé depuis l'introduction de mesures spéciales de conservation au Canada et aux États-Unis.
Grue du Canada (Antigone canadensis)
Trois populations de Grues du Canada se reproduisent au Canada, soit la population de la vallée Centrale, la population du centre du continent et la population de l’Est. La population de la vallée centrale se reproduit principalement en Californie, mais son aire de répartition s'étend à la vallée du bas Fraser et au nord de l'île de Vancouver en Colombie-Britannique. La population du centre du continent, qui est la population la plus abondante, est présente dans tout le Canada, de l’est de la Colombie-Britannique à l’ouest de l’Ontario, jusque dans le sud des Prairies et le nord du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest. Ses effectifs sont stables et supérieurs à l’objectif du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine. La population de l’Est, quant à elle, niche dans l’est de l’Ontario, autour des Grands Lacs, aussi loin au nord que la baie James, ainsi que dans l’ouest et le centre du Québec. Cette population présente une tendance à la hausse à long terme et est présentement supérieure à son objectif de population du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine. Au Canada, les saisons de chasse ont lieu au Manitoba, en Saskatchewan et au Yukon. La récolte varie chaque année mais a augmenté depuis les années 1970.
Guillemot marmette (Uria aalge) et Guillemot de Brünnich (Uria lomvia)
Il existe deux espèces de guillemots : le Guillemot marmette (Uria aalge) et le Guillemot de Brünnich (Uria lomvia). Au Canada, les deux espèces sont plus abondantes sur la côte de l’Atlantique, avec un petit nombre de Guillemots marmettes se reproduisant en Colombie-Britannique et un petit nombre de Guillemot de Brünnich se reproduisant dans l'ouest de l'Arctique. Les effectifs des deux espèces se reproduisant dans des colonies de l'Atlantique Nord-Ouest et de l'Est de l'Arctique sont stables ou en augmentation. Environ 72 000 guillemots ont été récoltés à Terre-Neuve en 2018, bien en deçà de l'estimation maximale de la récolte soutenue de 250 000 oiseaux.
Harelde de kakawi (Clangula hyemalis)
L’aire de répartition du Harelde kakawi est circumpolaire. En Amérique du Nord, les couples se reproduisent à de faibles densités dans les régions arctiques et subarctiques. Les oiseaux vivent dans les eaux marines côtières, souvent loin au large, durant la majorité de l'année. En dépit de signes de déclin à long terme, le Harelde kakawi demeure le canard de mer de l’Arctique le plus abondant en Amérique du Nord. Leur nombre semble s'être stabilisé récemment bien que les données à ce sujet soient limitées. Le canard à longue queue n'est pas couramment récolté par les chasseurs non autochtones au Canada. Cependant, on pense qu'il s'agit d'une espèce importante dans la récolte de subsistance autochtone.
Harle couronné (Lophodytes cucullatus)
Le Harle couronné est la plus petite des trois espèces de harles et la seule que l’on retrouve exclusivement en Amérique du Nord. Le Harle couronné se reproduit principalement dans l’est du Canada. Les plus grandes densités d’individus se retrouvent dans le sud de l’Ontario, dans la région des Grands Lacs, et au Québec. Historiquement, l'état et le nombre des populations continentales ont été difficiles à déterminer en raison de la nature discrète de l’espèce, de son association avec des milieux humides boisés et de son habitude de nicher dans les cavités des arbres, ce qui diminuent la détectabilité à bord d’un aéronef. Cependant, dans l'est du Canada, les relevés au sol et par hélicoptère permettent d'identifier l'espèce de façon fiable et montrent une augmentation continue de son nombre depuis le début des relevés en 1990. Le Harle couronné est l‘espèce la plus récoltée des trois espèces de harle. Sa récolte au Canada a diminué depuis les années 1970 pour atteindre environ 11 000 oiseaux annuellement au cours de la dernière décennie.
Harle huppé (Mergus serrator)
Le Harle huppé a une large distribution en Amérique du Nord et est connu pour se reproduire à des latitudes élevées (jusqu'à 75 ° N). On pense qu'il est l'un des canards de mer les moins abondants au Canada, mais son statut et sa taille de population sont difficiles à déterminer avec précision, principalement en raison de la nature secrète de l'espèce et de l'éloignement de certaines parties de son aire de reproduction. Les tendances à court et à long terme pour cette espèce semblent augmenter. Dans l'ensemble, les harles ne sont pas fortement récoltés par les chasseurs et le Harle huppé est la moins récoltées des trois espèces.
Macreuses
Les trois espèces de macreuses qui nichent au Canada sont la Macreuse noire (Melanitta americana), la Macreuse à front blanc (M. perspicillata) et la Macreuse à ailes blanches (M. deglandi). Les données sur les macreuses sont moins nombreuses que celles concernant tout autre groupe de canards de mer, mais, des trois espèces, c’est la Macreuse à ailes blanches qui est la mieux connue. Des études conduites au cours des dernières années ont permis de mieux comprendre l’écologie des macreuses au cours des périodes de reproduction, de mue et d’hivernage, mais il n’existe actuellement aucun inventaire fournissant d’estimations de la taille et des tendances des populations fiables. Cependant, selon les données disponibles dans l'ouest du Canada, le nombre de macreuses pour les trois espèces est demeuré stable au cours des vingt dernières années, mais est inférieur aux niveaux de population dans les années 1960. Des informations supplémentaires sont nécessaires pour mieux évaluer l'état des populations de macreuses au Canada. Dans l'ensemble, les macreuses ne sont pas fortement récoltées par les chasseurs canadiens, avec des niveaux de récolte en moyenne inférieurs à 6 500 oiseaux annuellement au cours de la dernière décennie.
Oie de Ross (Anser rossii)
Les Oies de Ross se reproduisent principalement dans la région du golfe Reine-Maud, dans le centre de l'Arctique canadien. Leur nombre augmente toutefois le long de la côte ouest de la baie d'Hudson, ainsi sur les îles de Baffin et Southampton. L’aire d’hivernage de l’espèce, originalement en Californie, c’est également agrandi vers l’est. Bien que l’Oie de Ross fût considérée comme une espèce rare au début du siècle dernier, sa population est en augmentation constante depuis les années 1960 et le taux d’accroissement de la population et parmi les plus élevés pour les espèces d’oies et de bernache qui nichent dans l’Arctique. L’Oie de Ross a été désignée « espèce surabondante » dans le milieu du continent des États-Unis en 1999, et dans l’ouest du Canada en 2014. Les estimations de Lincoln de la taille de la population étaient en moyenne d'environ 1,6 million d'adultes de 2014 à 2018. La récolte d'oies de Ross au Canada et aux États-Unis a augmenté lentement des années 1960 aux années 1980, puis plus rapidement au cours des années 1990.
Oie rieuse (Anser albifrons)
L’aire de répartition de l’Oie rieuse est l’une des plus vastes de toutes les oies au monde. En Amérique du Nord, l’espèce se reproduit dans l’Arctique, de l’Alaska à la côte ouest de la baie d’Hudson. Les Oies rieuses qui se reproduisent au Canada appartiennent à la population du centre du continent. Les effectifs de la population ont considérablement augmenté depuis les années 1970. Les estimations de Lincoln de la taille de la population étaient en moyenne de 2,3 millions d'adultes entre 2014 et 2018. La plupart des Oies rieuses de la population du centre du continent migrent en passant par l’Alberta et la Saskatchewan à l’automne, où elles sont principalement chassées au Canada. L’ensemble des prises du Canada et des États-Unis a plus que doublé depuis les années 1970.
Petit garrot (Bucephala albeola)
Le Petit Garrot est le plus petit canard de mer d’Amérique du Nord. Il niche dans les cavités des arbres. L’espèce est présente d’un océan à l’autre, mais elle est plus abondante dans l’ouest du Canada. Dans l’ensemble, la population continentale est en hausse depuis les années 1960. Depuis l’an 2000, les prises de Petits Garrots sont demeurées relativement stables au Canada, mais elles sont largement inférieures aux niveaux historiques des années 1970.
Petite Oie des neiges (Anser caerulescens caerulescens)
Les petites oies des neiges nichent dans des colonies allant de quelques centaines à plus d'un million d'oiseaux dans les régions côtières et intérieures de l'Arctique. Trois populations de la Petite Oie des neiges nichent au Canada ou migrent à travers le Canada : la population du centre du continent, la population de l'ouest de l'Arctique et la population de l'île Wrangel. La population des Petites Oies des neiges du centre du continent a augmenté de façon spectaculaire, passant d'un peu moins de deux millions d’adultes dans les années 1970 à plus de 13 millions d'adultes au cours de la dernière décennie. Cette population a été désignée comme « surabondante » en 1999 et a depuis été soumise à des mesures spéciales pour augmenter la récolte afin de contrôler la taille et la croissance de la population. La population de l'Arctique de l'Ouest a également augmenté de façon significative, passant d'environ 300 000 dans les années 1970 à plus de 1 100 000 en 2016. En 2014, la population de l'Arctique de l'Ouest a également été désignée comme « surabondante » et des mesures de conservation spéciales pour contrôler la population ont été mises en œuvre en Alberta, le Territoires du Nord-Ouest et Yukon. La population de l'île Wrangel a augmenté de façon spectaculaire depuis les années 1990, comprenant maintenant 440 000 oiseaux. Récemment, la récolte de Petites Oies des neiges a légèrement augmenté par rapport aux niveaux de récolte des années 1970.
Pigeon à queue barrée (Patagioenas fasciata)
Au Canada, le Pigeon à queue barrée se trouve exclusivement dans les habitats boisés de la côte du sud de la Colombie-Britannique. La population de l’espèce connaît un déclin important depuis les années 1970 qui est en partie attribuable à une chasse excessive et à la perte d’habitat. Les prises ont été très limitées au Canada au cours des 20 dernières années, conformément au plan de gestion de l’espèce. Le Pigeon à queue barrée a été désigné « espèce préoccupante » et inscrit, en 2011, à la liste des espèces en péril en vertu de la Loi sur les espèces en péril.
Râles
Les râles, qui comprennent le Râle de Virginie (Rallus limicola) et la Marouette de Caroline (Porzana carolina), sont des oiseaux de marais secrets qui se reproduisent dans les milieux humides du Canada. La plupart du temps, ils se cachent dans une végétation dense et émergente, ce qui complique le suivi des populations et les activités de chasse. La population de Râles de Virginie au Canada semble être en augmentation tandis que la population de Marouettes de Caroline semble quant à elle stable La chasse de ces deux espèces est autorisée en Ontario et au Yukon. Il n'y a pas d'estimation de la récolte annuelle de rails au Canada, car l'Enquête nationale sur la récolte ne fournit pas d'estimations fiables de la récolte des espèces chassées en très petit nombre.
Sarcelle à ailes bleues (Spatula discors)
L’aire de reproduction principale de la Sarcelle à ailes bleues est située dans la région des cuvettes des Prairies, mais l’espèce est distribuée dans l’ensemble du Canada. La population est en augmentation depuis le début des années 1990. Toutefois, le nombre de couples reproducteurs dans le sud de l’Ontario et du Québec a connu une baisse importante entre le début des années 1970 et le milieu des années 1990 et a continué de diminuer lentement au cours des vingt dernières années. On estime que le développement agricole et la destruction de l’habitat de la Sarcelle dans l’est du Canada pourraient être à l’origine de ce déclin. Par conséquent, des règlements de chasse plus restrictifs ont été mis en œuvre au Québec. Dans l’ensemble du pays, les prises sont restées relativement stables depuis les années 1980.
Sarcelle d’hiver (Anas crecca)
La Sarcelle d’hiver est une espèce largement répandue et relativement abondante au Canada. Contrairement à de nombreux autres canards barboteurs, l’aire de reproduction principale de cette espèce ne se trouve pas dans la région des cuvettes des Prairies, mais dans la forêt boréale. Dans l’ouest du Canada, la population de Sarcelles d’hiver a augmenté constamment depuis le début des années 1990, alors que dans l’est, elle est demeurée relativement stable au cours de la même période. La Sarcelle à ailes vertes est la quatrième espèce de canard la plus chassée au Canada. La récolte est en diminution depuis les années 1970, surtout au cours de la dernière décennie. La plupart des prises canadiennes ont lieu en Ontario et au Québec. Les prises au Canada ne représentent qu’une fraction des prises du continent.
Tourterelle triste (Zenaida macroura)
La Tourterelle triste est l’un des oiseaux migrateurs considérés comme gibier les plus communs et les plus chassés en Amérique du Nord. C’est également l’une des espèces d’oiseaux les plus abondants et les plus répandus. Cette espèce est un oiseau nicheur commun dans les zones urbaines et rurales du sud du Canada. Les densités les plus élevées de couples de reproducteurs dans l‘est se situent dans la région inférieure des Grands Lacs et dans la plaine du Saint-Laurent en Ontario et au Québec. Dans l’ouest, les plus fortes densités de tourterelles nicheuses sont observées dans la région des cuvettes des Prairies du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta. Le Relevé des oiseaux nicheurs indique que la population a considérablement augmenté depuis 1970 mais s'est stabilisée au cours de la dernière décennie. Les tourterelles tristes sont chassées en Colombie-Britannique depuis 1960, mais les niveaux de récolte ne représentent qu'une petite fraction de leurs niveaux historiques. Une saison de chasse a été ouverte en 2013 en Ontario et en 2016 au Québec.
Détails de la page
- Date de modification :