Stratégie de conservation des oiseaux pour la région 14 à l’Î.-P.-É et les unités marines choisies
- Version abrégée -
Juin 2013
La version abrégée de la stratégie disponible ici contient un résumé des résultats, mais ne comprend pas une analyse des besoins de conservation par habitat, une discussion sur les problèmes de conservation généralisés, ou l'identification des besoins en matière de recherche et de surveillance.
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Table des matières
- Préface
- Remerciements
- Stratégie de de conservation des oiseaux pour la Région de conservation des oiseaux 14 et pour l'unité biogéographique marine 12 de l'île du Prince-Édouard : forêt septentrionale de l'Atlantique, et le golfe du Saint-Laurent
- Sommaire
- Introduction : Stratégies de conservation des oiseaux 10
- Section 1 : Aperçu des résultats - tous les oiseaux, tous les habitats
- Élément 1 : Évaluation des espèces prioritaires
- Élément 2 : Habitats importants pour les espèces prioritaires
- Élément 3 : Objectifs en matière de population
- Élément 4 : Évaluation des menaces pour les espèces prioritaires
- Élément 5 : Objectifs en matière de conservation
- Élément 6 : Mesures recommandées
- Références
Préface
Environnement et Changement climatique Canada a dirigé l'élaboration de stratégies pour la conservation de tous les oiseaux dans chacune des régions de conservation des oiseaux (RCO) situées sur le territoire canadien, en ébauchant de nouvelles stratégies qui, avec les stratégies déjà existantes, ont été intégrées à un cadre global de conservation de toutes les espèces aviaires. Ces stratégies intégrées de conservation de tous les oiseaux serviront d'assise à la mise en œuvre des programmes de conservation de l'avifaune au Canada, en plus d'orienter le soutien apporté par le Canada aux mesures de conservation déployées dans les autres pays importants pour les oiseaux migrateurs du Canada. La contribution des partenaires de conservation d'Environnement et Changement climatique Canada aux stratégies est tout aussi essentielle que leur collaboration à la mise en œuvre des recommandations contenues dans les stratégies.
Pour assurer l'emploi d'une méthode uniforme dans toutes les RCO, Environnement et Changement climatique Canada a établi des normes nationales pour la conception des stratégies. Les stratégies de conservation des oiseaux serviront de toile de fond à l'établissement, pour chaque région de conservation des oiseaux, de plans de mise en œuvre qui s'appuieront sur les programmes actuellement exécutés sous l'égide des plans conjoints ou d'autres mécanismes de partenariat. Les propriétaires fonciers, y compris les Autochtones, seront consultés avant la mise en œuvre des stratégies.
Les objectifs de conservation et les mesures recommandées dans les stratégies de conservation constitueront le fondement biologique qui soutiendra la formulation des lignes directrices et des pratiques de gestion bénéfiques favorisant l'observation des règlements d'application de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs.
Remerciements
Le présent document s'appuie sur des modèles élaborés par Alaine Camfield, Judith Kennedy et Elsie Krebs, avec l'aide des planificateurs des RCO de chacune des régions du Service canadien de la faune au Canada. Un travail de cette envergure ne pourrait être accompli sans l'apport de nombreux collègues qui ont fourni ou validé l'information technique, commenté les versions antérieures de la stratégie et soutenu le processus de planification. Nous aimerions remercier sincèrement Doug Bliss, Andrew Boyne, Paul Chamberland, Kevin Davidson, Carina Gjerdrum, Alan Hanson, Christie MacDonald, Bryan Martin, Keith McAloney, Bruce Pollard, Martin Raillard, Isabelle Robichaud, Dane Stuckel, Kyle Wellband, Becky Whittam ainsi que les autres réviseurs.
Stratégie de conservation des oiseaux pour la Région de conservation des oiseaux 14 et pour l'unité biogéographique marine 12 de l'Île du Prince-Édouard : forêt septentrionale de l'Atlantique, et le golfe du Saint-Laurent
Description longue pour la carte de la RCO 14 de l'Î.-P.-É.
Carte des régions de conservation des oiseaux (RCO) du Canada, avec la RCO 14 de l'Î.-P.-É., région de l'Atlantique : la forêt septentrionale de l'Atlantique. Le Canada (avec l'Alaska, le Groenland et la partie nord des États-Unis d'Amérique) est illustré en très pâle puisqu'il est présenté uniquement pour fournir un contexte à l'emplacement de la RCO 14 de l'Î.-P.-É. mise en évidence. La carte géographique du Canada en très pâle est divisée par RCO (12 RCO au total sur le territoire canadien), avec différentes couleurs, toutefois leur emplacement exact et leur taille sont indifférenciables, à l'exception de la RCO 14 de l'Î.-P.-É.
La RCO 14 de l'Î.-P.-É. mise en évidence englobe toute l'Île-du-Prince-Édouard et ses eaux environnantes.
Dans le coin supérieur droit de la carte, on trouve la légende « Régions de conservation des oiseaux du Canada - Région de conservation des oiseaux 14 de l'Île-du-Prince-Édouard : Forêt septentrionale de l'Atlantique » ainsi que le logo d'Environnement et Changement climatique Canada et celui du gouvernement du Canada.
Description longue pour la carte des UBM
Carte des unités biogéographiques marines de l'est du Canada. La carte englobe la côte ouest de la baie d'Hudson jusqu'aux zones extracôtières de Terre-Neuve. Les aires M10, M11 et M12 sont mises en évidence, tandis que les frontières voisines des aires M8, M9 et M13 sont aussi. M10 couvre la plupart des eaux au large du Labrador et de Terre-Neuve; M11 couvre les eaux au large de la Nouvelle-Écosse et M12 couvre le golfe du Saint-Laurent. Le nord est indiqué par une flèche dans le coin supérieur droit de la carte. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la zone mise en évidence. Sous la carte, une échelle de 1, 125, 250, 500, 750 et 1 000 km est indiquée. Projection conique conforme de Lambert (Système canadien de référence spatiale).
Sommaire
La majeure partie de l'Île-du-Prince-Édouard possède un relief peu élevé : l'altitude de sa région occidentale n'est que légèrement supérieure au niveau de la mer, les paysages de sa partie centrale sont vallonnés tandis que ceux de sa partie orientale sont légèrement vallonnés. Près de la moitié de la région est cultivée, tandis que la seconde moitié est recouverte en majorité de forêts mixtes tempérées. La grande majorité des terres (90 %) sont des terres privées.
L'île est réputée pour son agriculture (les pommes de terre, le soja et les bleuets en sont les cultures principales) et est une destination touristique populaire. Elle est assez densément peuplée et seules quelques zones ont été préservées de toutes perturbations humaines. L'aquaculture prend de plus en plus d'importance le long des côtes.
Dans la portion terrestre de la région de conservation des oiseaux 14 de l'Île-du-Prince-Édouard (RCO 14 de l'Î.-P.-É.) il y a 52 espèces d'oiseaux prioritaires. Les milieux humides abritent le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux prioritaires (46 %), tandis que les forêts mixtes en abritent 33 %, les forêts conifériennes 27 % et les forêts feuillues 17 %. Un pourcentage supplémentaire d'espèces prioritaires, de l'ordre de 33 %, fréquente les zones cultivées.
Aucune des menaces affectant les oiseaux prioritaires de l'Île-du-Prince-Édouard n'est considérée comme étant très élevée, et la plupart d'entre elles sont moyennes ou faibles. Les menaces les plus fréquamment identifées qui affectent les espèces prioritaires de l'Île-du-Prince-Édouard étaient liées aux pratiques agricoles et forestières : fenaison précoce, utilisation accrue de pesticides, de fongicides et d'insecticides. Les autres menaces identifiées sont liées au tourisme et aux activités récréatives, telles que la construction de chalets le long des côtes et la fréquentation importantes des plages, mais on ne considère pas que ces menaces limitent la taille des populations.
Étant donné l'importance de l'industrie agricole et l'étendue des terres utilisées pour l'agriculture sur l'Île-du-Prince-Édouard, les mesures de conservation des oiseaux prioritaires principales abordent des questions liées à ce secteur. Par exemple, les mesures de conservation recommandées incluent la sensibilisation accrue aux répercussions des pratiques agricoles sur les espèces d'oiseaux prioritaires, l'élaboration de pratiques de gestion bénéfiques et la promotion des pratiques respectueuses des oiseaux au moyen d'incitations économiques et d'autre nature.
Sur l'Île-du-Prince-Édouard, les terres agricoles ont déplacé les forêts anciennes. Bien qu'il soit important de mettre l'accent sur les mesures de conservation relatives au secteur agricole, qui domine le paysage, les mesures de conservation principales concernant les activités d'exploitation forestière sont axées sur la protection de l'habitat des forêts anciennes et des forêts en fin de succession existantes et sur l'élaboration de pratiques de gestion bénéfiques et de lignes directrices visant à limiter la dégradation des caractéristiques de l'habitat qui sont importantes pour les espèces d'oiseaux prioritaires.
L'Île-du-Prince-Édouard possède 1 100 km de côtes profondément entaillées par des estuaires marins le long du golfe du Saint-Laurent et du détroit de Northumberland. Généralement, le littoral présente tour à tour des promontoires de falaises de grès escarpées et de longues plages de sable. La présente stratégie aborde aussi bien les environnements terrestres que marins des habitats côtiers.
Les menaces affectant les espèces d'oiseaux prioritaires dans les zones côtières marines et terrestres les plus souvent identifiées comprennent : les perturbations dues à des activités récréatives et commerciales (véhicules tout-terrain, chiens en liberté, accès aux concessions aquacoles depuis la plage et perturbations des sites de perchoir et de nidification), la perte de l'habitat due à l'aménagement résidentiel (construction de chalets et pavage du littoral), le taux de mortalité dû aux déversements de pétrole dans l'océan et à la contamination provenant des effluents agricoles.
Les mesures recommandées pour répondre aux menaces affectant les espèces prioritaires dans les zones côtières comprennent la gestion des activités récréatives afin de réduire au minimum la perturbation des oiseaux, et la sécurisation et la gestion des habitats côtiers clés grâce à la création d'aires protégées, l'acquisition de terres privées, les servitudes de conservation, les plans de conservation communautaires et les accords d'intendance. Les pesticides et autres produits biocides devraient être utilisés dans le cadre d'activités agricoles seulement lorsque cela s'avère nécessaire et devraient être substitués par des produits alternatifs afin de minimizer l'exposition des oiseaux aux produits chimiques potentiellement toxiques. Il est également important de sensibiliser le public au sujet des oiseaux de rivage et de leurs besoins en matière d'habitat, ainsi qu'au sujet de l'incidence des perturbations dans les zones côtières. Il est également recommandé d'assurer la gestion des activités d'ostréiculture en suspension afin de réduire au minimum la perturbation des oiseaux prioritaires.
L'unité bigéographique marine du golfe du Saint-Laurent (UBM 12 de l'Î.-P.-É.) entourant l'Île-du-Prince-Édouard fait partie de l'un des estuaires les plus grands et les plus productifs du Canada. Elle est fortement influencée par l'homme, car elle s'écoule en aval d'importants centres urbains et industriels et des sources d'émissions de contaminants industriels et agricoles. Cette région est considérablement plus chaude et moins profonde que le reste du golfe du Saint-Laurent, bien qu'en hiver, elle soit principalement recouverte de glace.
Trente espèces d'oiseaux prioritaires ont été dénombrées au sein de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. Les menaces affectant les 16 espèces d'oiseaux prioritaires peuplant les eaux marines de l'Île-du-Prince-Édouard les plus fréquemment identifiées et présentant les menaces les plus élevées sont les suivantes : mortalité des oiseaux due aux déversements de pétrole issus des activités de navigation; diminution de la disponibilité des proies en raison des déversements de pétrole ainsi qu'à la contamination due à d'autres métaux lourds; baisse de la qualité du régime alimentaire et de la santé des oiseaux prioritaires provoquée par la contamination de leurs sources de nourriture par les métaux lourds. De plus, ces oiseaux sont en compétition avec les activités aquacoles quant à l'accès aux sites d'alimentation.
Les principales mesures recommandées dans les habitats marins sont axées sur la gestion de l'industrie aquacole afin de réduire au minimum la dégradation et la perte de l'habitat prioritaire des espèces aquatiques. Les mesures recommandées comprennent la surveillance de la conformité aux lois, politiques et règlements relatifs aux rejets de pétrole, de déchets d'hydrocarbures et de déchets dans l'océan et le contrôle de leur application ainsi que l'élaboration de pratiques de gestion bénéfiques et lignes directrices en matière d'évitement visant à gérer les activités de navigation et à réduire au minimum la survenance et les répercussions éventuelles des déversements de pétrole accidentels sur les oiseaux prioritaires.
Cette stratégie de conservation s'appuie sur les stratégies de conservation des oiseaux existantes et complète celles créées pour les autres RCO dans tout le Canada. De manière collective, les stratégies de conservation utilisées dans les régions serviront de cadre pour mettre en œuvre la conservation des oiseaux à l'échelle nationale, ainsi qu'à déterminer les problèmes de conservation associés aux oiseaux prioritaires au Canada. Les stratégies ne se veulent pas très normatives, mais visent plutôt à guider les futurs efforts de mise en œuvre par les divers partenaires et intervenants. Plus précisément, les renseignements présentés dans le présent document se fondent sur une analyse documentaire importante et systématique qui, à son tour, a été examinée par des experts régionaux clés sur la conservation des oiseaux. La planification et la mise en œuvre des mesures de conservation des oiseaux prioritaires sur l'Île-du-Prince-Édouard appellent à ce qu'un dialogue et des travaux plus approfondis soient menés en vue d'établir l'ordre de priorité des mesures recommandées avec les partenaires clés.
Introduction : Stratégies de conservation des oiseaux
Contexte
Le présent document fait partie d'une série de stratégies régionales de conservation des oiseaux qu'Environnement et Changement climatique Canada a préparées pour toutes les régions du pays. Ces stratégies répondent au besoin qu'a Environnement et Changement climatique Canada d'établir des priorités de conservation des oiseaux qui soient intégrés et clairement formulés, afin de soutenir la mise en œuvre du programme canadien sur les oiseaux migrateurs, tant au pays qu'à l'échelle internationale. Cette série de stratégies prend appui sur les plans de conservation déjà établis pour les quatre groupes d'oiseaux (sauvagineNote de bas de page 1, oiseaux aquatiquesNote de bas de page 2, oiseaux de rivageNote de bas de page 4 et oiseaux terrestresNote de bas de page 5) dans la plupart des régions du Canada, et sur des plans nationaux et continentaux, et inclut les oiseaux qui relèvent des mandats provinciaux et territoriaux. De plus, ces nouvelles stratégies uniformisent les méthodes employées partout au Canada, en plus de combler des lacunes, puisque les plans régionaux précédents ne couvrent pas toutes les régions du Canada ni tous les groupes d'oiseaux.
Ces stratégies présentent un recueil des interventions requises selon le principe général préconisant l'atteinte des niveaux de population établis à partir de données scientifiques, principe promu par les quatre principales initiatives de conservation des oiseaux. Ces niveaux de population ne correspondent pas nécessairement aux populations minimales viables ou durables, mais sont représentatifs de l'état de l'habitat ou du paysage à une époque antérieure aux chutes démographiques importantes qu'ont connues récemment de nombreuses espèces, de sources connues ou inconnues. Les menaces dégagées dans ces stratégies ont été établies à partir de l'information scientifique actuellement disponible et d'avis d'experts. Les objectifs et les mesures de conservation correspondants vont contribuer à stabiliser les populations aux niveaux souhaités.
Les stratégies s'appliquant aux RCO ne sont pas des documents hautement directifs. En général, les praticiens devront consulter des sources d'information complémentaires à l'échelle locale afin d'obtenir suffisamment de détails pour pouvoir appliquer les recommandations des stratégies. Des outils comme des pratiques de gestion bénéfiques permettront aussi d'orienter la mise en œuvre des stratégies. Les partenaires qui souhaitent contribuer à mettre en œuvre ces stratégies, comme les participants aux plans conjoints pour l'habitat établis dans le cadre du Plan nord-américain de gestion de la sauvagine (PNAGS), connaissent bien le type de planification détaillée de la mise en œuvre nécessaire pour coordonner et accomplir le travail de terrain.
Structure de la stratégie
La présente stratégie vise deux unités de planification différentes, la région de conservation des oiseaux 14 de l'Île-du-Prince-Édouard (RCO 14 de l'Î.-P.-É.) : Forêt septentrionale de l'Atlantique, ainsi que l'unité biogéographique marine 12 autour de l'Île-du-Prince-Édouard (UBM 12 de l'Î.-P.-É.) : Golfe du Saint-Laurent. Ces deux unités possèdent leur propre liste d'espèces d'oiseaux prioritaires. L'UBM 12 de l'Î.-P.-É. présente deux catégories d'habitat : la catégorie d'habitat de « plans d'eau, de neige et de glace », et la catégorie des « zones côtières ». Afin de pouvoir les différencier des catégories d'habitats équivalentes de la RCO 14 de l'Î.-P.-É., ces habitats sont renommés de la manière suivante : « eaux marines » et « zones côtières (intertidale) ». Ces catégories d'habitats de la RCO 14 de l'Î.-P.-É. sont renommées « plans d'eau intérieurs » et « zones côtières (au-dessus de marée haute) ».
La section 1 de la présente stratégie contient de l'information générale sur la région de conservation des oiseaux et la sous-région, avec un survol des six élémentsNote de bas de page 5 qui résument l'état de la conservation des oiseaux à l'échelle de la sous-région. La section 2 de la version complète de la stratégie, fournit des renseignements plus détaillés sur les menaces, les objectifs et les mesures à prendre pour des regroupements d'espèces prioritaires, constitués selon chacun des grands types d'habitats de la sous-région. La section 3, aussi dans la version complète de la stratégie, présente d'autres problématiques généralisées liées à la conservation qui ne s'appliquent pas à un habitat en particulier ou qui n'ont pas été pris en compte lors de l'évaluation des menaces pour une espèce donnée, et traite des besoins en matière de recherche et de surveillance, de même que des menaces affectant les oiseaux migrateurs lorsqu'ils sont à l'extérieur du Canada. L'approche et la méthodologie sont résumées dans les annexes de la version complète de la stratégie, mais sont exposées plus en détail dans un document distinct (Kennedy et coll., 2012). Une base de données nationale contient toute l'information sous-jacente résumée dans la présente stratégie (disponible auprès d'Environnement et Changement climatique Canada).
Caractéristiques de la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard
La RCO 14 (région de conservation des oiseaux de la forêt septentrionale de l'Atlantique) englobe une superficie de plus de 356 000 km2 et comprend les provinces des Maritimes ainsi que la région de la Gaspésie et les Cantons de l'est du Québec, au Canada, et la majeure partie des États du Maine, du New Hampshire et du Vermont ainsi que certaines parties des États de New York, du Massachusetts et du Connecticut, aux États-Unis. La majeure partie de cette région de conservation des oiseaux a un relief montagneux peu élevé ou un paysage vallonné ouvert parsemé de vallées et de plaines, et près de 85 % de sa superficie est classée comme étant un certain type de forêt (y compris la forêt en régénération) (Dettmers, 2006). Sur le plan géologique, la RCO 14 (ou l'écozone maritime de l'Atlantique) est un mélange de substrat rocheux sédimentaire et igné (Patrimoine canadien, 2012).
La partie de la RCO 14 se trouvant dans la province de l'Île-du-Prince-Édouard s'étend sur 5 656 km2 et diffère légèrement du reste de la forêt septentrionale de l'Atlantique (figure 1). L'altitude de la surface terrestre de l'île varie : elle est proche du niveau de la mer à l'ouest, vallonnée dans la région centrale et doucement vallonnée à l'est. Ces basses terres côtières recouvrant le substrat rocheux sédimentaire sont plus accessibles et possèdent des sols plus propices à l'agriculture et un climat plus doux que les hautes terres ignées inhospitalières, qui se caractérisent par des sols acides soutenant la croissance de vastes forêts, mais se prêtant mal à l'agriculture (Patrimoine canadien, 2012).
Figure 1. Couverture terrestre de la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard (14PE).
Description longue pour la figure 1
Carte de la couverture terrestre dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., région de l'Atlantique : Forêt du nord de l'Atlantique. La carte illustre l'Île-du-Prince-Édouard, le nord du Nouveau-Brunswick et le nord de la Nouvelle-Écosse. Les frontières des RCO 14NB et 14NS sont délimitées. La RCO 14 de l'Î.-P.-É. est différenciables, tandis que les autres régions sont aussi. Le médaillon dans le coin supérieur droit représente une carte du Canada avec la RCO 14 de l'Î.-P.-É. mise en évidence. La RCO 14 de l'Î.-P.-É. mise en évidence englobe toute l'Île-du-Prince-Édouard.
Les différents types d'habitat qui existent dans la RCO sont représentés sur la carte différenciables, qui sont expliquées dans la légende bilingue suivante (affichée à droite de la carte) :
- Conifères/coniferous
- Feuillus/deciduous
- Forêt mixte/mixedwood
- Arbustes et régénération/shrubs and early successional
- Herbacées/herbaceous
- Zones cultivées et aménagées/cultivated and managed areas
- Lichens et mousses/lichens and mosses
- Terres humides/wetlands
- Alpin/alpine
- Neige et glace/snow and ice
- Zones dénudées/bare areas
- Urbain/urban
- Plans d'eau/water bodies
- Riverain/riparian
- Côtier/coastal
La plupart des types d'habitat visibles à cette échelle dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É. représentent des zones cultivées et aménagées dans l'ensemble, des forêts de conifères principalement dans l'est et des forêts de feuillus. Il y a deux zones urbaines évidentes, et des zones côtières entourent l'ensemble de l'île.
Le reste du texte de la légende est le suivant : Sources: Land Cover Map of Canada 2005 (CCRS, 2008), Land Cover circa 2000 (CTI, 2009), Canvec v 9.0 (CTI, 2011), Atlas of Canada 1,000,000 National Framework Data - Hydrology (CCRS, 2008). Sources : Couverture du sol du Canada 2005 (CCT, 2008), Couverture du sol circa 2000 (CIT, 2009), Canvec v 9.0 (CIT, 2011), Cartographe thématique de base - Utilisation du sol actuelle Version 1 couche spatiale (Yazdani, 1992), Données-cadre nationales de l'Atlas du Canada à l'échelle du 1/1 000 000 - Hydrologie (CCT, 2008). Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 15, 30 et 60 km. La projection UTM est 20 (NAD 1983).
Bien que les cartes du présent document aient été établies à des échelles et résolutions qui diffèrent des pourcentages de couverture terrestre fournis, Dettmers (2006) a estimé qu'il y avait 15 types de couvertures terrestres différents dans l'ensemble de la RCO 14 et au sein de chaque province et État. Bien que ces estimations puissent ne pas être à jour, elles donnent une idée relative de l'importance (en termes de taille) d'un type d'habitat particulier au sein de la RCO 14 de l'Î.-P.-É.
Contrairement aux autres provinces des Maritimes, les terres agricoles et les terres cultivées de l'Île-du-Prince-Édouard (2 263 km2) occupent la même proportion que les forêts septentrionales tempérées (2 322 km2). La forêt mixte est le type de forêt le plus répandu (1 145 km2), suivi de la forêt septentrionale de feuillus (722 km2) et les forêts d'épinettes et de sapins (455 km2). La majeure partie de l'habitat forestier de l'Île-du-Prince-Édouard (90 %) sont des terres privées. Seuls 300 km2 de forêt sont des terres publiques (Hutchinson, 2012). L'habitat d'arbustes et de régénération est un autre type d'habitat prédominant, comprenant les forêts en régénération (342 km2) et les terres arbustives naturelles (126 km2). L'Île-du-Prince-Édouard comprend également des habitats de milieux humides, dont 1 107 km de littoral (p. ex., des marais salés émergents, des vasières, des plages de sable et des côtes rocheuses, des étendues d'eau libre associées à des estuaires et des baies), des marais d'eau douce émergents (85 km2), des milieux humides d'eau douce boisées (216 km2) et des lacs, des cours d'eau et des rivières ouverts d'eau douce (52 km2) (Dettmers, 2006).
Le climat de l'Île-du-Prince-Édouard se caractérise par d'importants écarts saisonniers de température, avec des étés chauds (et souvent humides) et des hivers froids. Toutefois, le détroit de Northumberland, qui longe les côtes méridionales et occidentales de l'Île, et le golfe du Saint-Laurent, qui englobe les parties septentrionale et orientale, tempèrent le climat de l'île.
La RCO 14 de l'Î.-P.-É. comprend environ 345 km2 d'habitat urbain (Dettmers, 2006). Le centre urbain principal de l'Île-du-Prince-Édouard est la capitale provinciale de Charlottetown (58 625 habitants dans la zone métropolitaine). La population de Summerside, la deuxième plus grande ville, est de 14 500 habitants. L'Île-du-Prince-Édouard est la province la plus densément peuplée au Canada (23 personnes par km2); selon les estimations, sa population atteignait 141 232 habitants en 2010 (Statistique Canada, 2011a). Malgré sa forte densité de population, il s'agit de la deuxième province la plus rurale du pays (après le Nunavut). Toutefois, 44,8 % de sa population est considérée comme étant urbaine. L'Île-du-Prince-Édouard est grandement appréciée et prisée pour ses plages, qui attirent un grand nombre d'utilisateurs chaque été (en 1997, une pointe de 1,2 million de visiteurs a été signalée par le ministère du Tourisme de l'Île-du-Prince-Édouard [Île-du-Prince-Édouard, 2012a]). Les activités récréatives sur les plages atteignent leur niveau le plus soutenu au cours des mois de juillet et d'août, ce qui correspond à la période d'incubation et d'élevage des oisillons d'un certain nombre d'espèces d'oiseaux prioritaires (p. ex., le Pluvier siffleur [sous-espèce melodus], la Sterne pierregarin).
Sur l'Île-du-Prince-Édouard, il y a moins de fermes en 2011 qu'en 2006, mais celles-ci sont de taille plus importante : le nombre de fermes et la superficie agricole totale ont diminué respectivement de 12 % et de 4 %, tandis que la superficie moyenne par ferme a augmenté à 1,6 km2 (Statistique Canada, 2011b). Les agriculteurs de l'Île-du-Prince-Édouard (et du Nouveau-Brunswick) sont les seuls au Canada à avoir déclaré une diminution de leurs revenus agricoles bruts (produits vendus, paiements de programme et travaux sur commande). L'Île-du-Prince-Édouard a enregistré une diminution de l'ordre de 15 % de 2005 à 2010, soit une perte de 76,5 millions de dollars (Statistique Canada, 2011b).
En 2011, plus de 69 % de la superficie agricole totale était constituée de terres cultivées, et l'Île-du-Prince-Édouard représentait toujours l'aire de culture de la pomme de terre la plus importante au Canada, avec une superficie de 350 km2 (Statistique Canada, 2011b). La superficie agricole utilisée pour la culture du soja a connu une augmentation de 350 % depuis 2006 et a atteint 207 km2, ce qui en fait l'une des cultures de grande production principales de la province et représente 72 % de la production de soja totale de la région des Maritimes en 2011 (Statistique Canada, 2011b). La superficie utilisée pour la culture des bleuets a enregistré une hausse de 25 % entre 2006 et 2011 et a atteint 50 km2 (Statistique Canada, 2011b). La hausse des prix des cultures commerciales associée à la diminution du nombre de bovins (34 %) et de porcs (56 %) a entraîné un passage des cultures de fourrage et des cultures traditionnellement utilisées comme aliments pour animaux à des cultures commerciales plus rentables (Statistique Canada, 2011b). Depuis 2006, le nombre de vaches laitières s'est accru (0,2 %), tout comme le cheptel ovin (104 %) (Statistique Canada, 2011b). Selon le recensement de l'agriculture de 2011, 3 % des fermes de l'Île-du-Prince-Édouard produit des cultures de grande production, des fruits, des légumes ou des produits de serre certifiés biologiques (ou en voie de devenir biologiques).
L'habitat de régénération est assez fréquent et répandu et intervient dès que des perturbations, telles que le défrichement agricole, créent des possibilités de régénération dans les forêts. En règle générale, ce type d'habitat se perd au fur et à mesure que la régénération se poursuit et que les jeunes forêts deviennent matures. En raison des changements de méthodes de tenure et de pratiques agricoles, l'habitat d'arbustes et de régénération des régions agricoles est en déclin et retourne à des habitats forestiers.
Il ne reste que peu des forêts acadiennes d'origine de l'île (forêt mixte); trois siècles de déforestation au profit de l'agriculture et de la construction navale, ainsi que les incendies et les maladies, ont radicalement transformé les forêts de l'Île-du-Prince-Édouard (MacDonald, 2001). L'industrie à grande échelle de l'exploitation forestière est relativement peu développée sur l'île; cela est principalement dû au fait que la majeure partie des terres forestières sont des terres privées. Le gouvernement de l'Île-du-Prince-Édouard a formulé un certain nombre de politiques et de mesures législatives visant à étendre la couverture forestière de l'île, telles que la Agricultural Rehabilitation Development Act (années 1950) et les Ententes Canada-Île-du-Prince-Édouard dans le domaine forestier (qui ont pris fin dans les années 1990), qui ont permis d'étendre la couverture forestière générale de l'île à près de 50 % (MacDonald, 2001). Des efforts ont été déployés afin de protéger la forêt restante sur les terres non labourées; elle constitue une source importante de semences et de sols indigènes et abrite une grande partie des espèces reliques de la Forêt acadienne, notamment le hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia), le bouleau jaune (Betula alleghaniensis), l'érable à sucre (Acer saccharum), la pruche du Canada (Tsuga canadensis), le thuya occidental (Thuja occidentalis) et le frêne noir (Fraxinus nigra) (Île-du-Prince-Édouard, 2004; ministère de l'Environnement, de l'Énergie et des Forêts de l'Île-du-Prince-Édouard, 2004). Ces efforts de gestion forestière auront une incidence positive sur les populations d'oiseaux (Hutchinson, 2012).
Depuis 1800, on estime que 200 000 km2 de milieux humides ont été asséchés ou perdus, soit près de 15 % de l'ensemble des milieux humides du Canada. Dans les Maritimes, 65 % des marais salés côtiers remplissent désormais des fonctions de milieux non humides (Conseil nord-américain de conservation des milieux humides). Plusieurs des marais salés et des milieux humides côtiers de l'Île-du-Prince-Édouard ont disparu à cause du drainage, des inondations et des travaux de remblayage à des fins urbaines, industrielles ou agricoles; les marais salés continuent d'être menacés par l'aménagement des zones côtières, notamment par les lotissements de chalets. Trois des principales tourbières ombrotrophes de l'île, se trouvant à Black Banks, Bideford et Miscouche, font actuellement l'objet d'exploitation minière commerciale pour leur tourbe mousseuse. L'intérêt pour la création de tourbières destinées à la culture de la canneberge (Vaccinium (Oxycoccus)) a exercé des pressions supplémentaires (Île-du-Prince-Édouard, 2003). À la suite de ces intérêts, les zones de production de canneberges ont connu une augmentation de l'ordre de 47 % depuis 2006 et ont atteint une superficie de 0,45 km2 en 2011 (Statistique Canada, 2011b).
Traditionnellement, la plupart des cours d'eau de l'Île-du-Prince-Édouard ont été endigués à des fins industrielles (moulins à broyer le grain, activités de sciage, électricité, etc.) et au fil du temps, plusieurs de ces emplacements d'usine ont été réaménagés à des fins récréatives, culturelles et esthétiques ou dans le cadre de projets d'amélioration de la faune (Île-du-Prince-Édouard, 2012b).
Il existe deux réserves des Premières nations sur l'Île-du-Prince-Édouard : Lennox Island et Abegweit. L'Île-du-Prince-Édouard se trouve dans le territoire traditionnel micmac (Affaires autochtones et Développement du Nord, 2013). En effet, le territoire traditionnel micmac couvre une bonne partie de la RCO 14. Avant l'arrivée des Européens, les Micmacs étaient semi-nomades et chassaient les animaux sauvages qui s'offraient à eux : fruits de mer, petits et grands mammifères, poissons, oiseaux marins et leurs œufs. Bien que les traditions des Micmacs aient changé et évolué au fil du temps, en majeure partie en raison de la colonisation française et britannique de ce qui est maintenant le Canada (McMillan, 1995), ils sont attachés et reconnaissent la valeur de la faune dans son ensemble et de toute forme de vie au sein et au-delà de leur territoire (Berneshawi, 1997). Le déclin apparent de leurs traditions, telles que la chasse à la sauvagine, préoccupe les Micmacs de l'Île-du-Prince-Édouard (Gerald MacDougall, observation personnelle). Comme l'a montré Benoît (2007), la chasse à la sauvagine telle que la pratiquent les populations autochtones des Maritimes a radicalement diminué et occupe désormais le rang d'activité périphérique.
Une variété de menaces actuelles et potentielles affectent l'avifaune de la région. Plusieurs de ces menaces sont liées à l'utilisation des terres, et notamment aux activités agricoles :
la fenaison précoce, la large utilisation de pesticides, fongicides et insecticides, et principalement, l'important aménagement des terres en terres cultivées et aménagées. Outre ces menaces, le tourisme et les activités récréatives ont des effets considérables sur les habitats côtiers des oiseaux prioritaires de la RCO 14 de l'Î.-P.-É. et de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. Les menaces posées par le tourisme et les activités récréatives comprennent l'augmentation du nombre de visiteurs, attirés par les plages de l'île et par la construction de chalets d'été le long du littoral, ainsi que l'érosion des côtes entraînant une dégradation plus poussée du littoral et due au pavage pour protéger les routes et les habitations.
Près de 3 % des terres de l'Île-du-Prince-Édouard sont désignées des aires protégées (Conseil canadien des aires écologiques, 2011; figure 2). Environnement et Changement climatique Canada gère un refuge d'oiseaux migrateurs à Black Pond (1,3 km2) visant à protéger l'habitat de rassemblement automnal de la sauvagine. Parcs Canada gère le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard (18 km2). Toutefois, la majeure partie (en termes de superficie totale et de nombre) des aires protégées, soit 97 km2 (terrestres) et 15 km2 (marines) est gérée à l'échelle provinciale. La capacité des gouvernements à créer des aires protégées est limitée par la quantité et l'emplacement des terres de la Couronne. Sur l'Île-du-Prince-Édouard, près de 92 % des terres sont privées. En plus des aires protégées par le gouvernement, un certain nombre d'organisations non gouvernementales de l'environnement participent à la protection et à la gestion des terres de conservation, telles que :
- Canards Illimités Canada, qui possède ou a fait appliquer des clauses restrictives sur 55 km2 d'habitat de la sauvagine;
- Island Nature Trust, qui détient 12 km2;
- Conservation de la nature Canada, qui possède six propriétés, soit 1,8 km2.
Par ailleurs, les désignations qui reconnaissent le caractère écologique unique de certains sites ont permis d'accroître la sensibilisation du public et d'encourager la conservation des habitats d'importance écologique tels que :
- La baie Malpeque (et l'aire de gestion des espèces sauvages provinciale) qui est considérée comme un site Ramsar en vertu de la Convention de Ramsar relative aux zones humides d'importance internationale : 244 km2;
- Deux zones importantes pour la conservation des oiseaux : La baie Malpeque (570 km2) et le parc national de l'Île-du-Prince-Édouard (114 km2).
Figure 2. Carte des aires protégées et désignées dans la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard (14PE).
Description longue pour la figure 2
Carte des aires protégées et d'autres aires désignées dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., région de l'Atlantique : Forêt du nord de l'Atlantique. La carte illustre l'Île-du-Prince-Édouard, le nord du Nouveau-Brunswick et le nord de la Nouvelle-Écosse. Les frontières des RCO 14NB et 14NS sont délimitées. La RCO 14 de l'Î.-P.-É. est différenciables, tandis que les autres régions sont aussi. Le médaillon dans le coin supérieur droit représente une carte du Canada avec la RCO 14 de l'Î.-P.-É. mise en évidence. La RCO 14 de l'Î.-P.-É. mise en évidence englobe toute l'Île-du-Prince-Édouard.
Les différents types d'aires protégées qui existent dans la RCO sont représentés sur la carte différenciables, qui sont expliquées dans la légende bilingue suivante (affichée à droite de la carte) :
Aires protégées/Protected areas
- Agriculture et Agroalimentaire Canada/Agriculture and Agri-Food Canada
- Pêches et Océans Canada/Fisheries and Oceans Canada
- Environnement et Changement climatique Canada/Environment and Climate Change Canada
- Parcs Canada/Parks Canada
- Affaires autochtones et Développement du Nord Canada/Aboriginal Affairs and Northern Development Canada
- Provincial/Provincial
Autres aires désignées/Other designated areas
- Aires d'importance pour les oiseaux/important bird areas
- Ramsar/Ramsar
Le type d'aire protégée la plus couramment illustrée est l'aire provinciale; elle apparaît sous forme de mosaïque dans l'ensemble de la RCO, avec les concentrations les plus élevées dans l'est. La section linéaire de la côte nord représente une série de parcs nationaux et de zones importantes pour la conservation des oiseaux.
Il y a également une représentation visuelle de l'échelle de la carte dans la légende, qui représente 0, 15, 30 et 60 km. La projection UTM est 20 (NAD 1983).
Caractéristiques de l'unité biogéographique marine 12 : Golfe du Saint-Laurent de l'Île-du-Prince-Édouard
L'estuaire et le golfe du Saint-Laurent (zone M12 sur la figure 3) représentent l'un des écosystèmes estuariens et marins les plus importants et les plus productifs du Canada et du monde entier (superficie totale d'environ 247 000 km2) (Therriault, 1991). Doté d'un bassin versant qui comprend les Grands Lacs, l'écosystème marin du Saint-Laurent bénéficie de plus de la moitié de l'apport en eau douce de la côte Atlantique de l'Amérique du Nord. Cet écosystème fait également l'objet d'une forte influence exercée par l'océan et par les variations climatiques de l'Atlantique Nord, d'origines à la fois Arctique (courant du Labrador) et tropicale (Gulf Stream). Par conséquent, cette région présente d'importantes variations spatiales et temporelles en matière de conditions environnementales et de processus océanographiques (Benoît et coll., 2012). Ce cadre unique fournit des conditions favorables au développement d'une communauté biologique et d'une structure trophique très variées et très productives (Benoît et coll., 2012).
Figure 3. Carte des aires protégées et désignées dans l'UBM 12.
Description longue pour la figure 3
Carte des aires protégées et désignées dans les unités biogéographiques marines de l'est du Canada. La carte englobe la côte est du Québec, Terre Neuve, Nouveau Brunswick, Nouvelle Écosse, L'île du Prince Édouard et aussi Maine dans les États-Unis. L'aire du M12 est mise en évidence.
Le médaillon dans le coin supérieur gauche représente une carte du Canada avec une zone mise. La zone couvre une grande partie du Canada Atlantique, incluant les provinces maritimes, l'est du Québec et leurs eaux marines.
Les différents types d'aires protégées qui existent dans la RCO sont représentés sur la carte différenciables, qui sont expliquées dans la légende bilingue suivante (affichée à droite de la carte) :
Aires protégées/Protected areas
- Agriculture et Agroalimentaire Canada/Agriculture and Agri-Food Canada
- Pêches et Océans Canada/Fisheries and Oceans Canada
- Environnement et Changement climatique Canada/Environment and Climate Change Canada
- Parcs Canada/Parks Canada
- Affaires autochtones et Développement du Nord Canada/Aboriginal Affairs and Northern Development Canada
- Provincial/Provincial
Autres aires désignées/Other designated areas
- Aires d'importance pour les oiseaux/important bird areas
- Ramsar/Ramsar
Le type d'aires protégées/désignées qui sont visibles à cette échelle sont des zones importantes pour la conservation des oiseaux, que l'on retrouve assez fréquemment dans de petites parcelles le long des côtes. Bien qu'il se trouve en dehors de l'aire M12, et n'est donc pas l'objet principale de cetter carte, une grande aire protégée de Pêches et Océans Canada se trouve au large la Nouvelle-Écosse. L'Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse comptent plusieurs aires protégées provinciales.
Le nord est indiqué par une flèche dans le coin supérieur droit de la carte. La légende inclue une échelle de 0, 150, 300 et 600 km. Projection conique conforme de Lambert (Système canadien de référence spatiale).
L'UBM 12 se trouve en aval de certains des plus grands centres urbains et industriels, de zones de développement importantes situées sur le continent et d'émetteurs de contaminants industriels et agricoles (Benoît et coll., 2012). Les énormes apports d'eau douce, notamment pendant les saisons humides du printemps et de l'été, entraînent la diminution des taux de salinité du golfe et de l'estuaire. L'importance accrue de la navigation commerciale, écotouristique et de plaisance est un vecteur de propagation des espèces aquatiques envahissantes (Benoît et coll., 2012). L'aménagement du littoral et les charges sédimentaires et en éléments nutritifs qui en découlent, ainsi que l'industrie de l'aquaculture des mollusques vaste et en pleine expansion ont converti d'importantes parties de la côte et les eaux estuariennes et de lagune en fermes (Benoît et coll., 2012). Benoît et coll., (2012) ont examiné des éléments de preuve qui portent à croire que des aspects importants du réseau trophique de l'UBM 12 ont changé au début des années 1990. De plus, la hausse de la température moyenne de la surface de la mer et l'hypoxie, due en partie aux changements climatiques et à la détérioration des zones côtières provoquée par les pressions anthropiques (p. ex., l'eutrophisation des eaux côtières) est susceptible de provoquer un stress physiologique au sein des populations d'organismes marins (Benoît et coll., 2012).
La zone de l'Île-du-Prince-Édouard faisant partie de l'UBM 12 représente une superficie de quelque 21 400 km2 (figure 3). Ce système est fortement influencé par l'océan et les variations climatiques. Bien qu'elles soient plus froides, les eaux de l'Arctique à faible taux de salinité (courant du Labrador) rejoignent le golfe par le Nord et l'Est, forçant les vents venus de l'Ouest et du Sud-ouest à tempérer l'influence de l'océan sur le climat. Cette influence, en conjonction avec les eaux moins profondes entourant l'Île-du-Prince-Édouard, est susceptible d'entraîner des températures océaniques plus chaudes. En hiver, cette partie du golfe est principalement recouverte de glace. L'UBM 12 de l'Î.-P.-É. présente des zones côtières complexes qui sont le résultat de processus glaciaires, et comporte de longues plages de sable et des substrats rocheux exposés, mais présente peu de falaises. Ces paysages sont parsemés de grands estuaires qui accueillent des marais salés et des milieux humides de différentes tailles et influences. Les variations spatiales et temporelles des conditions environnementales et des processus océanographiques ont pour conséquence la présence de communautés biologiques et d'une structure trophique diversifiées et productives. Cette forte productivité dans les estuaires et les lagunes a attiré et continue d'attirer l'industrie de l'aquaculture des mollusques sur l'Île-du-Prince-Édouard.
Une variété de menaces actuelles et potentielles affectent l'avifaune de la région. Les menaces actuelles au sein de l'UBM 12 de l'Île-du-Prince-Édouard comprennent la pollution par les hydrocarbures provenant du trafic maritime, le ruissellement des effluents agricoles dans les eaux marines et la compétition avec l'industrie aquacole au sein des sites d'alimentation et de repos de nombreux estuaires de l'Île-du-Prince-Édouard. Combinées, ces menaces forment probablement la menace anthropique la plus importante affectant la survie aviaire de la région du golfe du Saint-Laurent entourant de l'Île-du-Prince-Édouard.
Il existe peu d'aires protégées au sein de l'UBM 12 de l'Île-du-Prince-Édouard (figure 3). Le ministère des Pêches et des Océans a créé la zone de protection marine de Basin Head en 2005 (9 km2) en raison de sa biodiversité unique, dont une forme unique de mousse d'Irlande (Pêches et Océans Canada, 2008). Il s'agit d'une lagune côtière peu profonde d'environ 5 km de long située à l'extrémité orientale de l'Île-du-Prince-Édouard. Il s'agit de la seule aire protégée de compétence fédérale située dans l'UBM 12 de l'Île-du-Prince-Édouard (Conseil canadien des aires écologiques, 2011). La province de l'Île-du-Prince-Édouard gère une aire marine protégée de 15 km2 en vertu de plusieurs outils législatifs (Conseil canadien des aires écologiques, 2011).
Section 1: Aperçu des résultats - tous les oiseaux, tous les habitats
Élément 1 : Évaluation des espèces prioritaires
Les stratégies de conservation des oiseaux établissent quelles sont les « espèces prioritaires » parmi toutes les espèces d'oiseaux régulièrement observées dans chaque sous-région de conservation des oiseaux. Les espèces qui sont vulnérables en fonction de la taille de leur population, de leur répartition, des tendances démographiques, de leur abondance et des menaces font partie des espèces prioritaires, puisque leur « conservation » est « préoccupante ». Sont incluses également quelques espèces largement réparties et abondantes, considérées comme des espèces « d'intendance ». Les espèces d'intendance sont incluses parce qu'elles illustrent parfaitement l'avifaune nationale ou régionale, ou du fait qu'une forte proportion de leur aire de distribution ou de leur population continentale se situe dans la sous-région. La conservation de plusieurs de ces espèces peut s'avérer quelque peu préoccupante, alors que d'autres peuvent n'exiger pour l'instant aucun effort particulier de conservation. Les espèces dont la « gestion » est préoccupante sont aussi incluses comme espèces prioritaires lorsqu'elles ont atteint (ou dépassé) l'objectif de population fixé, mais nécessitent une gestion continue en raison de leur importance socioéconomique comme espèces d'intérêt cynégétique ou en raison de leurs effets sur d'autres espèces ou habitats.
Cette opération de détermination des priorités a pour but de focaliser les efforts de mise en œuvre sur les enjeux les plus importants pour l'avifaune canadienne. Le tableau 1 dresse la liste complète de toutes les espèces prioritaires et indique le motif de leur inclusion. Les tableaux 2 et 3 résument le nombre d'espèces prioritaires de la RCO 14 de l'Î.-P.-É. et de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É., par groupe d'oiseaux et selon la justification de leur statut prioritaire.
Il existe 52 espèces prioritaires au sein de la RCO 14 de l'Î.-P.-É., dont la plupart sont des oiseaux terrestres (31 espèces). La liste comprend également des oiseaux de rivage (neuf espèces), des oiseaux aquatiques (six espèces) et faisait partie de la sauvagine (six espèces; tableau 2). Toutefois, 35 % de l'ensemble des oiseaux de rivage et 32 % des oiseaux aquatiques peuplant la RCO 14 de l'Î.-P.-É. sont des espèces prioritaires, contre seulement 26 % de la sauvagine et 26 % des oiseaux terrestres (tableau 2). Une proportion de l'ordre de 14 % des espèces prioritaires est officiellement protégée à l'échelle fédérale en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP; Registre public des espèces en péril, 2012), et la majeure partie sont des oiseaux terrestres (tableau 3). Les motifs d'inclusion des oiseaux terrestres sur la liste prioritaire les plus fréquentes dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É. sont des préoccupations régionales ou des raisons d'intendance, tandis que les motifs d'inclusion pour les oiseaux de rivage et les oiseaux aquatiques sont presque toujours des préoccupations à l'échelle nationale ou continentale (tableau 3). L'explication principale de cette différence est le manque d'information à l'échelle régionale concernant de nombreux oiseaux aquatiques et de rivage. Les espèces de sauvagine sont considérées comme étant prioritaire lorsqu'elles sont désignées comme « espèces clés » dans le PCHE de l'Î.-P.-É. (2008), ou lorsqu'elles sont de niveau « élevé » ou « très élevé » en ce qui concerne leurs besoins de conservation/surveillance en vertu du PNAGS (PNAGS Comité du plan, 2004; tableau 3).
Il existe 30 espèces prioritaires dans l'UBM 12 de l'Île-du-Prince-Édouard. La liste comprend 13 espèces d'oiseaux de rivage, sept espèces d'oiseaux aquatiques et dix espèces de sauvagine. Toutefois, 50 % de l'ensemble des oiseaux de rivage peuplant l'UBM 12 de l l'Î.-P.-É. sont des espèces prioritaires, contre 18 % des oiseaux aquatiques et 33 % de la sauvagine. Quatre espèces prioritaires sont protégées à l'échelle fédérale en vertu de la LEP (Registre public des espèces en péril, 2012), soit deux espèces d'oiseaux de rivage, une espèce d'oiseaux aquatiques et une espèce de sauvagine (tableau 3). Tout comme pour la RCO 14 de l'Î.-P.-É.ta tableka, le motif d'inclusion sur la liste prioritaire pour les oiseaux de rivage et les oiseaux aquatiques au sein de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. sont les préoccupations nationales ou continentales, tandis que la sauvagine a été ajoutée à la liste des espèces prioritaires lorsqu'elles sont désignées comme « espèces clés » dans le PCHE de l'Î.-P.-É. (2008), ou lorsqu'elles sont de niveau « élevé » ou « très élevé » en ce qui concerne leurs besoins de conservation/surveillance en vertu du PNAGS (PNAGS Comité du plan, 2004; tableau 3).
Tableau 1. Espèces prioritaires dans la RCO 14 et dans l'UBM 12 de l'Î.-P.-É., objectifs de population et justification du statut prioritaire. Version accessible du tableau 1.
Tableau 2. Résumé du nombre d'espèces prioritaires, par groupe d'oiseaux, dans la RCO 14 et dans l'UBM12 de l'Î.-P.-É. Le tableau est présenté ici en deux parties.
Groupe d'oiseaux | Nombre total d'espèces | Nombre total d'espèces prioritaires | Pourcentage d'espèces désignées prioritaires | Pourcentage de la liste d'espèces prioritaires |
---|---|---|---|---|
Oiseaux terrestres | 119 | 31 | 26 % | 60 % |
Oiseaux de rivage | 26 | 9 | 35 % | 17 % |
Oiseaux aquatiques | 19 | 6 | 32 % | 11 % |
Sauvagine | 23 | 6 | 26 % | 11 % |
Total RCO Î.-P.-É. | 187 | 52 | - | 100 % |
Groupe d'oiseaux | Nombre total d'espèces | Nombre total d'espèces prioritaires | Pourcentage d'espèces désignées prioritaires | Pourcentage de la liste d'espèces prioritaires |
---|---|---|---|---|
Oiseaux terrestres | 4 | 0 | 0 % | 0 % |
Oiseaux de rivage | 26 | 13 | 50 % | 45 % |
Oiseaux aquatiques | 40 | 7 | 18 % | 23 % |
Sauvagine | 30 | 10 | 33 % | 33 % |
Total UBM 12 Î.-P.-É. | 100 | 30 | - | 100 % |
Tableau 3. Nombre d'espèces prioritaires dans la RCO 14 et dans l'UBM12 de l'Î.-P.-É., par motif d'inclusion. Le tableau est présenté ici en deux parties.
Motif d'inclusiona | Oiseaux terrestres | Oiseaux de rivage | Oiseaux aquatiques | Sauvagine |
---|---|---|---|---|
COSEPACb | 7 | 1 | 0 | 1 |
Espèce inscrite à la LEP fédéralec | 5 | 1 | 0 | 1 |
PNAGSd | - | - | - | 5 |
Préoccupation nationale ou continentale | 5 | 14 | 5 | - |
Intendance nationale ou continentale | 2 | 0 | 0 | - |
Préoccupation régionale/sous-régionale | 15 | 0 | 3 | 0 |
Intendance régionale/sous-régionale | 11 | 0 | 0 | 0 |
a Une même espèce peut figurer à la liste des espèces prioritaires pour plus d'un motif. Certains motifs d'inclusion ne s'appliquent pas à certains groupes d'oiseaux (indiqué par « - »).
b La mention COSEPAC désigne une espèce considérée comme en voie de disparition, menacée ou préoccupante selon l'évaluation du COSEPAC (COSEPAC 2012).
c Espèce inscrite à l'Annexe 1 de la LEP comme étant en voie de disparition, menacée ou préoccupante.
d Le PNAGS désigne les espèces considérées comme étant des « espèces clés » dans le plan de mise en œuvre quinquennal du PCHE de l'Î.-P.-É (PCHE Î.-P.-É., 2008) ou, classé dans le PNAGS (PNAGS, Comité du plan, 2004) comme ayant un besoin de conservation et de surveillance « élevé » ou « très élevé » dans la région de conservation des oiseaux pendant les périodes de reproduction et de non-reproduction.
Motif d'inclusione | Oiseaux terrestres | Oiseaux de rivage | Oiseaux aquatiques | Sauvagine |
---|---|---|---|---|
COSEPACf | - | 2 | 1 | 1 |
Espèce inscrite à la LEP fédéraleg | - | 2 | 1 | 1 |
PNAGSh | - | - | - | 7 |
Préoccupation nationale ou continentale | - | 13 | 5 | 1 |
Intendance nationale ou continentale | - | 0 | 0 | - |
Préoccupation régionale/sous-régionale | - | 4 | 2 | 2 |
Intendance régionale/sous-régionale | - | 0 | 0 | 0 |
e Une même espèce peut figurer à la liste des espèces prioritaires pour plus d'un motif. Certains motifs d'inclusion ne s'appliquent pas à certains groupes d'oiseaux (indiqué par « - »).
f La mention COSEPAC désigne une espèce considérée comme en voie de disparition, menacée ou préoccupante selon l'évaluation du COSEPAC (COSEPAC 2012).
g Espèce inscrite à l'Annexe 1 de la LEP comme étant en voie de disparition, menacée ou préoccupante.
h Le PNAGS désigne les espèces considérées comme étant des « espèces clés » dans le plan de mise en œuvre quinquennal du PCHE de l'Î.-P.-É (PCHE Î.-P.-É., 2008) ou, classé dans le PNAGS (PNAGS, Comité du plan, 2004) comme ayant un besoin de conservation et de surveillance « élevé » ou « très élevé » dans la région de conservation des oiseaux pendant les périodes de reproduction et de non-reproduction.
Élément 2 : Habitats importants pour les espèces prioritaires
La détermination des besoins généraux en matière d'habitat de chaque espèce prioritaire dans la RCO et l'UBM permet de regrouper les espèces qui, sur le plan de l'habitat, présentent les mêmes problèmes de conservation ou nécessitent les mêmes mesures. Si un grand nombre d'espèces prioritaires associées à la même catégorie d'habitat font face à des problèmes de conservation similaires, alors la mise en place de mesures de conservation dans cette catégorie d'habitat pourrait profiter aux populations de plusieurs espèces prioritaires. Les stratégies s'appliquant aux RCO utilisent une version modifiée des catégories de couverture terrestre standard établies par les Nations Unies (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, 2000) pour classer les habitats, et les espèces ont souvent été assignées à plus d'une catégorie d'habitats.
L'identification des associations d'habitat des espèces d'oiseaux prioritaires a surtout été effectuée au moyen d'une analyse de la litérature et des consultations d'experts. Toutes les associations d'habitat ont été incluses dans la base de données pour chaque espèce prioritaire de la RCO 14 de l'Î.-P.-É. et de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. En raison de la variabilité et de la disponibilité des renseignements liés aux associations d'habitat des espèces, il n'a pas été possible de chiffrer l'importance relative (c.-à-d. la préférence) de quelque habitat que ce soit. Dans ce document, les déclarations relatives à l'importance de l'habitat pour les espèces d'oiseaux prioritaires sont liées au nombre d'oiseaux prioritaires associés à cet habitat et peuvent ne pas refléter l'importance globale de l'habitat pour toutes les espèces d'oiseaux de l'unité de planification. Pour obtenir plus de renseignements quantitatifs et qualitatifs recueillis sur le terrain concernant les associations d'habitat de toutes les espèces d'oiseaux nicheurs sur l'Île-du-Prince-Édouard, veuillez consulter le deuxième Atlas des oiseaux nicheurs des Maritimes (Stewart et coll., en préparation).
Les milieux humides sont utilisés par le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux prioritaires (24 espèces, soit 46 %; figure 4). Parmi les trois types de forêts, le nombre d'espèces d'oiseaux prioritaires qui utilisent les forêts mixtes est plus important (17 espèces, soit 33 %) que celui des forêts conifériennes (14 espèces, soit 27 %) ou des forêts feuillues (neuf espèces, soit 17 %; figure 4). Dix-sept espèces utilisent les terres cultivées et aménagées (33 %) et les zones côtières (au-dessus de la marée haute) (33 %). L'habitat urbain est utilisé par quatre espèces uniquement (8 %; figure 4).
Figure 4. Pourcentage des espèces prioritaires utilisant chaque catégorie d'habitat dans la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard.
Nota : Le total est supérieur à 100 % du fait que chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.
Description longue pour la figure 4
Un graphique à barres horizontales indiquant le pourcentage des espèces prioritaires (axe x) qui sont associées à chaque type d'habitat (axe y, forêt de conifères, forêt de feuillus, forêt mixte, arbustes, arbustes et régénération, herbacées, zones cultivées et aménagées, zones urbaines, terres humides, plans d'eau intérieurs, zones côtières [au-dessus de la marée haute], zone riveraine) dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., région de l'Atlantique. Remarque : Le total est supérieur à 100 %, car chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.
Catégorie d'habitat | Pourcentage des espèces prioritaires |
---|---|
Conifères | 26,92 |
Feuillus | 17,31 |
Mixte | 32,69 |
Arbustes et régénération | 21,15 |
Herbacées | 13,46 |
Zones cultivées et aménagées | 32,69 |
Urbain | 7,69 |
Milieux humides | 46,15 |
Plans d'eau intérieurs | 23,08 |
Zones côtières (au-dessus de la marée haute) | 32,69 |
Zones riveraines | 19,23 |
Dans le cas de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É., seuls deux habitats ont été pris en compte. Les zones côtières (intertidales) sont utilisées par 23 espèces d'oiseaux prioritaires (77 %) et 16 espèces d'oiseaux prioritaires (53 %) utilisent les eaux marines (les eaux littorales et de la plate-forme continentale; figure 5).
Figure 5. Pourcentage des espèces prioritaires utilisant chaque catégorie d'habitat dans l'UBM 12 : Île-du-Prince-Édouard.
Nota : Le total est supérieur à 100 % du fait que chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.
Description longue pour la figure 5.
Un graphique à barres horizontales indiquant le pourcentage des espèces prioritaires (axe x) qui sont associées à chaque type d'habitat (axe y, eaux marines et zones côtières intertidales) dans l'UBM 12. Remarque : Le total est supérieur à 100 %, car chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.
Habitat | Pourcentage des espèces prioritaires |
---|---|
Eaux marines | 53,33 |
Zones cotières (intertidales) | 76,67 |
Élément 3 : Objectifs en matière de population
Les objectifs en matière de population nous permettent de mesurer et d'évaluer les réussites des mesures de conservation. Les objectifs de cette stratégie sont assignés à des catégories et se fondent sur une évaluation quantitative ou qualitative des tendances dans les populations des espèces. Si cette tendance est inconnue pour une espèce, l'objectif choisi est « évaluer et maintenir », assorti d'un objectif de surveillance. Pour toute espèce inscrite en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) ou d'une loi provinciale ou territoriale sur les espèces en péril, les stratégies de conservation des oiseaux renvoient aux objectifs en matière de population établis dans les programmes de rétablissement et les plans de gestion existants. La mesure ultime du succès de la conservation résidera dans le degré d'atteinte des objectifs démographiques au cours des 40 prochaines années. Les objectifs en matière de population actuels ne tiennent pas compte du caractère réalisable de l'atteinte des objectifs, mais sont pris comme des références en regard desquelles le progrès sera mesuré.
Dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., 20 espèces d'oiseaux prioritaires (38 %) ont un objectif de population visant à « évaluer/maintenir », ce qui signifie qu'il n'y a pas suffisamment de données pour évaluer une tendance de manière fiable. Toutefois, dans le cas des espèces pour lesquelles il y a suffisamment de données pour évaluer une tendance de manière fiable, 20 espèces ont un objectif visant à augmenter leur population de 50 % ou de 100 % ou sont des espèces en péril pour lesquelles un objectif de rétablissement particulier a été fixé (figure 6). Les onze espèces d'oiseaux prioritaires restantes (21 %) ont un objectif de population visant à maintenir leurs niveaux actuels, et la Bernache du Canada nichant dans les régions tempérées est la seule espèce prioritaire dont la gestion est préoccupante et devrait faire l'objet d'une diminution (figure 6). Par conséquent, aucune menace, aucun objectif de conservation ni aucune mesure de conservation n'est présenté pour la population de l'Atlantique du Nord de la Bernache du Canada.
Il existe quatre objectifs de population pour les espèces d'oiseaux prioritaires déterminées au sein de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. (figure 7). Dans la plupart des cas (25 espèces, soit 83 %), nous n'avons pas suffisamment de données pour évaluer la tendance de manière fiable et l'objectif de population fixé consiste à « évaluer/maintenir » la population (figure 7). Bien que trois espèces (10 %) aient un objectif de population visant à la « maintenir au niveau actuel », une espèce (le Pluvier siffleur) doit atteindre un objectif de rétablissement particulier fixé dans un programme de rétablissement (voir le tableau 1), et l'objectif fixé pour une autre espèce (la Sarcelle d'hiver, voir tableau 1) est d'augmenter sa population de 50 % (figure 7).
Figure 6. Pourcentage des espèces prioritaires par catégorie d'objectifs de population dans la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard.
Description longue pour la figure 6.
Un graphique à barres horizontales indiquant le pourcentage des espèces prioritaires (axe x) qui sont associées à chaque objectif de population (axe y; augmenter de 100 %, augmenter de 50 %, évaluer/maintenir, maintenir au niveau actuel, objectif de rétablissement, diminuer) dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., région de l'Atlantique.
Objectif de population | Pourcentage des espèces prioritaires |
---|---|
Augmenter de 100% | 13,5 |
Augmenter de 50% | 23,1 |
Évaluer/maintenir | 38,5 |
Maintenir | 21,2 |
Objectifs de rétablissement | 1,9 |
Diminuer | 1,9 |
Figure 7. Pourcentage des espèces prioritaires par catégorie d'objectifs de population dans l'UBM 12 : Île-du-Prince-Édouard.
Description longue pour la figure 7.
Un graphique à barres horizontales indiquant le pourcentage des espèces prioritaires (axe x) qui sont associées à chaque objectif de population (axe y; augmenter de 100 %, augmenter de 50 %, évaluer/maintenir, maintenir au niveau actuel, objectif de rétablissement, diminuer) dans l'UBM 12.
Objectif de population | Pourcentage des espèces prioritaires |
---|---|
Augmenter de 100% | 0,00 |
Augmenter de 50% | 3,33 |
Évaluer/maintenir | 83,33 |
Maintenir | 10,00 |
Objectifs de rétablissement | 3,33 |
Diminuer | 0,00 |
Élément 4 : Évaluation des menaces pour les espèces prioritaires
Le processus d'évaluation des menaces définit les menaces qui, croit-on, ont un effet sur les populations de différentes espèces prioritaires. Une ampleur relative (faible, moyenne, élevée, très élevée) est assignée à ces menaces en fonction de leur portée (proportion de l'aire de répartition de l'espèce qui est touchée par la menace dans la sous-région) et de leur gravité (impact relatif de la menace sur la population de l'espèce prioritaire). Cette façon de faire nous permet de nous concentrer sur les menaces susceptibles de provoquer le plus grand impact sur des groupes d'espèces ou dans de grandes catégories d'habitats. Dans la documentation, il se peut que certains problèmes de conservation bien connus (comme la prédation par les chats domestiques ou les changements climatiques) ne soient pas recensés comme des menaces importantes pour les populations d'une espèce prioritaire donnée et ne soient donc pas pris en compte dans l'évaluation des menaces. Ces problèmes méritent malgré tout d'être abordés dans les stratégies de conservation, en raison du grand nombre d'oiseaux touchés dans plusieurs régions du Canada. Nous avons incorporé ces enjeux dans une section distincte de la version complète de la stratégie intitulée Problématiques généralisées, sans toutefois leur attribuer une cote, contrairement aux autres menaces.
Pour chaque unité de planification de l'Île-du-Prince-Édouard, aucune menace n'est considérée comme étant très élevée. La présentation qui suit porte principalement sur les menaces ayant les cotes les plus élevées et fait référence à certaines menaces moyennes et faibles lorsque cela est jugé opportun. Dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É. et l'UBM 12 de l'Î.-P.-É., une catégorie a été ajouté pour permettre l'inclusion de renseignements provenant de travaux de surveillance ou de recherche insuffisants au modèle de classification des menaces (catégorie 12 « Autres menaces directes » et sous-catégorie 12.1 « manque d'information »). Toutefois, cette catégorie de menace n'a pas été classée en raison de son incompatibilité avec la méthode d'évaluation des menaces.
Certaines des menaces identifiées ne sont pas propres à une unité de planification particulière ou à un type d'habitat (par exemple, la fragmentation ou la perte d'un habitat particulier en raison du développement urbain), tandis que d'autres sont propres à un habitat particulier (par exemple, la disparition de toits convenant à la nidification est une menace propre aux habitats urbains). Ces menaces ont été classées par Salafsky et coll., (2008). Lorsque les menaces figurant dans le classement sont regroupées par catégorie d'habitat (tableau 4), il ne reste que trois catégories de menaces considérées comme étant élevées dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É. (figure 8); il s'agit de la sous-catégorie 11.4 « Tempêtes et inondations », ce qui comprend la baisse du taux de survie des individus adultes ou des oisillons et l'inondation des nids dues aux pluies abondantes ainsi que la perte de l'habitat en raison de la gravité ou de la fréquence des tempêtes qui provoquent l'érosion des côtes. Il s'agit aussi de la catégorie 2. « Agriculture et aquaculture» dans les zones cultivées et aménagées, ce qui comprend la fragmentation ou la perte des habitats de type humide en raison du passage aux terres cultivées, et la destruction des nids causée par la fenaison précoce. Dans l'UBM 12 de l'Île-du-Prince-Édouard (figure 9), la seule menace élevée fait partie de la catégorie 9. « Pollution» dans les zones côtières (intertidales), ce qui comprend la baisse de la qualité du régime alimentaire, de la disponibilité des proies et par conséquent de la santé des oiseaux provoquée par la contamination des métaux lourds ou des produits chimiques ou par les déversements de pétrole, ainsi que l'hypothermie causée par le pétrole sur le plumage des oiseaux.
Dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., les menaces les plus fréquemment identifiées sont liées aux « Effluents agricoles et forestiers » (sous-catégorie 9.3), comme par exemple la diminution de la qualité de l'alimentation et de la santé des oiseaux provoquée par la consommation d'aliments contaminés, ou la diminution de la disponibilité des proies causée par la contamination chimique due aux biocides (figure 8).
L'absence de surveillance ou de recherche convenables est la deuxième menace affectant les espèces d'oiseaux prioritaires la plus fréquamment identifiée au sein de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. (figure 9). La menace la plus fréquente (et, comme il a déjà été mentionné ci-dessus, dont la cote est la plus élevée) est la contamination des proies ou la diminution de la disponibilité des proies en raison de la contamination chimique ou de l'hypothermie causée par le pétrole s'engouffrant dans le plumage des oiseaux lors des déversements de pétrole dans les zones côtières (intertidales) (figure 9 et tableau 4).
Les menaces affectant les espèces prioritaires lorsqu'elles sont à l'extérieur du Canada en dehors de la saison de reproduction ont également été évaluées et sont exposées dans la section Menaces à l'extérieur du Canada.
Figure 8. Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard, par sous-catégorie de menaces.
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO 14 de l'Î.- P.-É (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard et que 10 d'entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d'habitation, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d'ombrage dans les barres (É = élevée, M = moyenne, F = faible et AR = aucun rang (signifie qu'aucun rang n'a été attribué à la catégorie)) représentent l'ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO.
Description longue pour la figure 8.
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces définies pour les espèces prioritaires (axe x) dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., région de l'Atlantique, par sous-catégorie de menaces (axe y; activités récréatives, sécheresses, etc.)
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É. (p. ex. si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de la RCO 14 de l'Î.-P.-É. et que 10 d'entre elles étaient de la catégorie 1.1 Zones urbaines et d'habitation, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d'ombrage dans les barres (TÉ = très élevée, É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l'ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO.
Sous-catégorie de menaces | Faible | Moyen | Élevé | Aucun rang |
---|---|---|---|---|
1.1 Zones urbaines et d'habitations | 0 | 7,9 | 0 | 0 |
1.2 Zones commerciales et industrielles | 0,3 | 0 | 0 | 0 |
1.3 Zones touristiques et de loisir | 0,2 | 0 | 0 | 0 |
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pérennes | 0 | 3,5 | 0 | 0 |
2.2 Plantations ligneuses | 0 | 2,1 | 0 | 0 |
2.3 Élevage de bétail | 1,8 | 0 | 0 | 0 |
2.4 Aquaculture marine et en eau douce | 0 | 0 | 0 | 0 |
3.3 Énergie renouvelable | 8,3 | 0 | 0 | 0 |
4.1 Routes et chemins de fer | 0 | 8,9 | 0 | 0 |
4.2 Réseaux de services publics | 9,9 | 0 | 0 | 0 |
4.3 Couloirs de navigation | 0 | 0 | 0 | 0 |
5.1 Chasse et récolte d'animaux terrestres | 0,7 | 0 | 0 | 0 |
5.2 Récolte de plantes terrestres | 1,1 | 0 | 0 | 0 |
5.3 Coupe forestière et récolte du bois | 0 | 5,3 | 0 | 0 |
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques | 0 | 0 | 0 | 0 |
6.1 Activités récréatives | 3,2 | 0 | 0 | 0 |
6.3 Travail et autres activités | 0,6 | 0 | 0 | 0 |
7.1 Incendies et extinction des incendies | 1 | 0 | 0 | 0 |
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eau | 0,7 | 0 | 0 | 0 |
7.3 Autres modifications de l'écosystème | 1,8 | 0 | 0 | 0 |
8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes | 0,3 | 0 | 0 | 0 |
8.2 Espèces indigènes problématiques | 2,1 | 0 | 0 | 0 |
9.1 Eaux usées résidentielles et urbaines | 0,3 | 0 | 0 | 0 |
9.2 Effluents industriels et militaires | 3,4 | 0 | 0 | 0 |
9.3 Effluents agricoles et forestiers | 0 | 13,3 | 0 | 0 |
9.4 Ordures ménagères et déchets solides | 0,2 | 0 | 0 | 0 |
9.5 Polluants atmosphériques | 0,9 | 0 | 0 | 0 |
11.1 Évolution et altération de l'habitat | 6,6 | 0 | 0 | 0 |
11.2 Sécheresses | 0 | 1 | 0 | 0 |
11.3 Températures extrêmes | 0,2 | 0 | 0 | 0 |
11.4 Tempêtes et innondations | 0 | 0 | 3,8 | 0 |
12.1 Manque d'information | 0 | 0 | 0 | 11 |
Figure 9. Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans l'UBM 12 : Île-du-Prince-Édouard, par sous-catégorie de menaces.
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans la UBM 12 de l'Î.- P.-É (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de la UBM 12 de l'Î.- P.-É et que 10 d'entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d'habitation, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d'ombrage dans les barres (É = élevée, M = moyenne, F = faible et AR = aucun rang (signifie qu'aucun rang n'a été attribué à la catégorie)) représentent l'ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans la région de conservation des oiseaux.
Description longue pour la figure 9.
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des menaces définies pour les espèces prioritaires (axe x) dans l'UBM 12, par sous-catégorie de menaces (axe y; activités récréatives, sécheresses, etc.)
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l'UBM 12 (p. ex. si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de l'UBM 12 et que 10 d'entre elles étaient de la catégorie 1.1 Zones urbaines et d'habitation, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d'ombrage dans les barres (TÉ = très élevée, É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l'ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans l'UBM.
Sous-catégorie de menaces | Faible | Moyen | Élevé | Aucun rang |
---|---|---|---|---|
1.1 Zones urbaines et d'habitations | 1,26 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
1.2 Zones commerciales et industrielles | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
1.3 Zones touristiques et de loisir | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pérennes | 0,84 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
2.2 Plantations ligneuses | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
2.3 Élevage de bétail | 0,84 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
2.4 Aquaculture marine et en eau douce | 0,00 | 4,20 | 0,00 | 0,00 |
3.3 Énergie renouvelable | 1,26 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
4.1 Routes et chemins de fer | 0,42 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
4.2 Réseaux de services publics | 0,42 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
4.3 Couloirs de navigation | 0,13 | 0,03 | 0,01 | 0,00 |
5.1 Chasse et récolte d'animaux terrestres | 0,42 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
5.2 Récolte de plantes terrestres | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
5.3 Coupe forestière et récolte du bois | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques | 5,04 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
6.1 Activités récréatives | 7,14 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
6.3 Travail et autres activités | 5,04 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
7.1 Incendies et extinction des incendies | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eau | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
7.3 Autres modifications de l'écosystème | 2,94 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
8.2 Espèces indigènes problématiques | 1,68 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
9.1 Eaux usées résidentielles et urbaines | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
9.2 Effluents industriels et militaires | 0,00 | 26,47 | 0,00 | 0,00 |
9.3 Effluents agricoles et forestiers | 11,34 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
9.4 Ordures ménagères et déchets solides | 2,10 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
9.5 Polluants atmosphériques | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
11.1 Évolution et altération de l'habitat | 7,56 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
11.2 Sécheresses | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
11.3 Températures extrêmes | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 0,00 |
11.4 Tempêtes et innondations | 0,00 | 1,68 | 0,00 | 0,00 |
12.1 Manque d'information | 0,00 | 0,00 | 0,00 | 19,33 |
Tableau 4. Ampleur relative des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans la RCO 14 et l'UBM 12 de l'Île-du-Prince-Édouard, par catégorie de menaces et par grande catégorie d'habitats. Version accessible du tableau 4.
Élément 5 : Objectifs en matière de conservation
Des objectifs de conservation ont été conçus en vue de contrer les menaces et de fournir les renseignements manquants sur les espèces prioritaires. Ces objectifs décrivent les conditions environnementales ainsi que le travail de recherche et de surveillance jugés nécessaires pour progresser vers les objectifs démographiques et comprendre les problèmes de conservation sous-jacents pour les espèces aviaires prioritaires. À mesure qu'ils seront atteints, les objectifs de conservation vont collectivement contribuer à l'atteinte des objectifs démographiques. Dans la mesure du possible, les objectifs de conservation ont été élaborés pour profiter à plusieurs espèces et/ou pour lutter contre plus d'une menace.
Dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., la majeure partie des objectifs de conservation ont été classés dans la catégorie visant à s'assurer que des habitats adéquats étaient disponibles pour les espèces d'oiseaux prioritaires (figure 10), tandis que dans l'UBM 12 de l'Î.-P.-É., la plupart des objectifs de conservation ont été classés dans la catégorie visant à réduire la mortalité des espèces d'oiseaux prioritaires (figure 11). Bien que la catégorie d'objectifs de conservation 2 vise à la fois à réduire la mortalité et à accroître la productivité, la plupart des espèces d'oiseaux prioritaires de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. ne se reproduisent pas au sein de cette unité biogéographique marine et, par conséquent, la plupart des objectifs et des mesures recommandés visent à réduire la mortalité dans l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. Cependant, dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., la réduction de la mortalité ou la hausse de la productivité des oiseaux prioritaires est le deuxième objectif de conservation le plus fréquent (figure 10). L'amélioration de notre compréhension des espèces d'oiseaux prioritaires au sein de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. est la deuxième catégorie d'objectif de conservation la plus fréquente (figure 11) et la troisième pour la RCO 14 de l'Î.-P.-É. (figure 10); ceci démontre qu'il n'existe pas suffisamment de renseignements sur les tendances démographiques pour la plupart des espèces d'oiseaux prioritaires de l'UBM 12 de l'Î.-P.-É. pour établir des objectifs de population précis (figure 7), tandis que pour la plupart des espèces d'oiseaux prioritaires de la RCO 14 de l'Î.-P.-É., il existe plus de renseignements concernant les tendances démographiques.
Figure 10. Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d'objectifs de conservation de la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard.
Les objectifs de conservation lies aux changements climatiques sont traités dans la section 3 : Problématiques généralisées de la version complète de la stratégie.
Description longue pour la figure 10.
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de tous les objectifs de conservation (axe x) qui sont assignés à chaque catégorie d'objectif de conservation (axe y; p. ex. assurer des habitats adéquats, réduire les perturbations) dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., région de l'Atlantique.
Objectif de conservation | Pourcentage des objectifs de conservation |
---|---|
1 Assurer un habitat adéquat | 56,0 |
2 Réduire la mortalité et augmenter la productivité | 15,8 |
3 Gestion d'espèces individuelles | 2,3 |
4 Réduire les perturbations | 4,4 |
5 Assurer un approvisionnement en nourriture adéquat | 7,8 |
6 Gestion en fonction des changements climatiques | 0,0 |
7 Améliorer la compréhension | 13,5 |
Figure 11. Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d'objectifs de conservation de l'UBM 12 : Île-du-Prince-Édouard.
Les objectifs de conservation lies aux changements climatiques sont traités dans la section 3 : Problématiques généralisées de la version complète de la stratégie.
Description longue pour la figure 11.
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de tous les objectifs de conservation (axe x) qui sont assignés à chaque catégorie d'objectifs de conservation (axe y; p. ex. assurer des habitats adéquats, réduire les perturbations) dans l'UBM 12.
Objectif de conservation | Pourcentage des objectifs de conservation |
---|---|
1 Assurer un habitat adéquat | 8,4 |
2 Réduire la mortalité et augmenter la productivité | 46,5 |
3 Gestion d'espèces individuelles | 1,4 |
4 Réduire les perturbations | 13,5 |
5 Assurer un approvisionnement en nourriture adéquat | 8,8 |
6 Gestion en fonction des changements climatiques | 0,0 |
7 Améliorer la compréhension | 21,4 |
Élément 6 : Mesures recommandées
Les mesures recommandées ont trait aux activités sur le terrain qui contribueront à l'atteinte des objectifs de conservation (voir les figures 10 et 11). Ces mesures sont généralement établies d'un point de vue stratégique, au lieu d'être hautement détaillées et directives. Dans la mesure du possible, les mesures recommandées ont été élaborées pour bénéficier à plusieurs espèces et/ou pour lutter contre plus d'une menace. Les mesures recommandées renvoient à celles présentées dans les documents de rétablissement des espèces en péril à l'échelle fédérale, provinciale ou territoriale (ou étayent ces mesures), mais sont habituellement plus générales que celles élaborées pour une seule espèce.
Les mesures de conservation recommandées sont classées selon le système de l'Union internationale pour la conservation de la nature - Conservation Measures Partnership (IUCN-CMP) et avec les catégories pour la surveillance et la recherche, en plus. Dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., les mesures de conservation les plus recommandées relèvent des sous-catégories 2.1 « Gestion de sites ou de zones » et 5.3 « Normes et codes du secteur privé » (figure 12). Les exemples de mesures de conservation recommandées figurant dans la sous-catégorie « Gestion de sites ou de zones » comprennent des recommandations précises visant à : conserver la taille des parcelles, leur configuration ainsi que leurs liens avec différents types de forêts; réduire la fragmentation des habitats des milieux humides pour réduire l'étendue des bordures; conserver des arbres de grande taille,définir et fournir un nombre, une superficie et des conditions minimales pour les chicots et les arbres qui abritent les espèces d'oiseaux prioritaires. Les exemples de mesures de conservation recommandées figurant dans la catégorie 5.3 « Normes et codes du secteur privé » comprennent l'élaboration et la mise en œuvre de lignes directrices pour la protection des espèces d'oiseaux prioritaires et l'élaboration de pratiques de gestion bénéfiques pour la récolte de tourbe, le développement d'énergies renouvelables, la foresterie et l'agriculture.
Dans l'UBM 12 de l'Î.-P.-É., les mesures de conservation les plus fréquemment recommandées relèvent des sous-catégories 5.3 « Normes et codes du secteur privé » et 5.4 « Conformité et application de la loi », qui appartiennent à la catégorie 5. « Lois et politiques » (figure 13). Les exemples de mesures de conservation recommandées figurant dans la sous-catégorie 5.3 comprennent la mise en œuvre de pratiques de gestion bénéfiques à l'intention de l'aquaculture, des pêches et des autres industries de récolte des ressources côtières; l'élaboration de pratiques de gestion bénéfiques et de lignes directrices en matière d'évitement visant à gérer le développement d'énergies renouvelables et à réduire au minimum la dégradation de l'habitat. Les exemples de mesures de conservation recommandées figurant dans la sous-catégorie 5.4 comprennent la surveillance et la conformité de la loi; des politiques et des règlements visant à réduire au minimum les captures accessoires d'oiseaux marins; des lois, des politiques et des règlements relatifs aux fuites de pétrole et d'autres déchets dans les eaux marines.
Dans l'UBM 12 de l'Î.-P.-É., la sous-catégorie 4.3 « Sensibilisation et communications » de mesures de conservation est fréquemment recommandées (figure 13). Les exemples de mesures de conservation recommandées comprennent la sensibilisation du public aux oiseaux de rivage et à leurs besoins en matière d'habitat ainsi qu'aux répercussions des perturbations provoquées par les activités récréatives sur les habitats côtiers; la sensibilisation du public aux enjeux des perturbations humaines sur les colonies d'oiseaux marins ou sur les aires de nidification; les répercussions sur les oiseaux de rivage ou les oiseaux marins de l'installation d'enrochements dans les zones côtières.
Figure 12. Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans la RCO 14 : Île-du-Prince-Édouard.
La catégorie 8.2 « Surveillance » fait référence à des espèces particulières pour lesquelles une surveillance est nécessaire. La catégorie 8.1 « Recherche » fait référence à des espèces particulières pour lesquelles des renseignements supplémentaires sont nécessaires. Pour obtenir plus de renseignements, se reporter à la section Besoins en matière de recherche et de surveillance des populations dans la section 3 de la version complète de la stratégie.
Description longue pour la figure 12.
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des mesures recommandées (axe x) qui sont assignées à chaque sous-catégorie des mesures recommandées (axe y; p. ex. protection de sites ou de zones, gestion des espèces) dans la RCO 14 de l'Î.-P.-É., région de l'Atlantique.
Sous-categorie de mesures | Pourcentage des mesures recommandées |
---|---|
1.1 Protection de sites ou de zones | 9,75744212 |
1.2 Protection des ressources et des habitats | 7,55237045 |
2.1 Gestion de sites ou de zones | 20,6174201 |
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques | 0,27563396 |
2.3 Restauration de l'habitat et des processus naturels | 5,8985667 |
3.2 Rétablissement des espèces | 0,05512679 |
4.3 Sensibilisation et communications | 5,34729879 |
5.2 Politiques et règlements | 4,18963616 |
5.3 Normes et codes du secteur privé | 22,1058434 |
5.4 Conformité et application de la loi | 4,13450937 |
6.2 Substitution | 4,90628445 |
6.4 Paiements liés à la conservation | 5,12679162 |
7.2 Création d'alliances et de partenariats | 0,22050717 |
8.1 Recherche | 9,59206174 |
8.2 Surveillance | 0,22050717 |
Figure 13. Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans l'UBM 12 : Île-du-Prince-Édouard.
Les sous-catégories « 8.1 Recherche » et « 8.2 Surveillance » s'appliquent à des espèces données pour lesquelles on a besoin de plus d'information avant d'établir des mesures de conservation. Voir la section Besoins en matière de recherche et de surveillance des populations dans la version complète de la stratégie pour connaître les exigences en matière de recherche et de surveillance à grande échelle.
Description longue pour la figure 13.
Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage des mesures recommandées (axe x) qui sont associées à chaque sous-catégorie des mesures recommandées (axe y; p. ex. protection de sites ou de zones, gestion des espèces) dans l'UBM 12.
Sous-categorie de mesures | Pourcentage des mesures recommandées |
---|---|
1.1 Protection de sites ou de zones | 3,3 |
1.2 Protection des ressources et des habitats | 6,3 |
2.1 Gestion de sites ou de zones | 0,0 |
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques | 0,9 |
2.3 Restauration de l'habitat et des processus naturels | 2,0 |
3.2 Rétablissement des espèces | 0,0 |
4.3 Sensibilisation et communications | 12,5 |
5.2 Politiques et règlements | 9,6 |
5.3 Normes et codes du secteur privé | 25,4 |
5.4 Conformité et application de la loi | 22,1 |
6.2 Substitution | 5,9 |
6.4 Paiements liés à la conservation | 2,0 |
7.2 Création d'alliances et de partenariats | 0,0 |
8.1 Recherche | 10,1 |
8.2 Surveillance | 0,0 |
Références
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