Stratégie de conservation des oiseaux pour la région 14 en N.-É. et les unités marines choisies

- Version abrégée -

Octobre 2013

Couverture de la publication

La version abrégée de la stratégie disponible ici contient un résumé des résultats, mais ne comprend pas une analyse des besoins de conservation par habitat, une discussion sur les problèmes de conservation généralisés, ou l'identification des besoins en matière de recherche et de surveillance.

Autre format de ce document disponible :

Table des matières

Préface

Environnement et Changement climatique Canada a dirigé l'élaboration de stratégies pour la conservation de tous les oiseaux dans chacune des régions de conservation des oiseaux (RCO) situées sur le territoire canadien, en ébauchant de nouvelles stratégies qui, avec les stratégies déjà existantes, ont été intégrées à un cadre global de conservation de toutes les espèces aviaires. Ces stratégies intégrées de conservation de tous les oiseaux serviront d'assise à la mise en œuvre des programmes de conservation de l'avifaune au Canada, en plus d'orienter le soutien apporté par le Canada aux mesures de conservation déployées dans les autres pays importants pour les oiseaux migrateurs du Canada. La contribution des partenaires de conservation d'Environnement et Changement climatique Canada aux stratégies est tout aussi essentielle que leur collaboration à la mise en œuvre des recommandations contenues dans les stratégies.

Pour assurer l'emploi d'une méthode uniforme dans toutes les RCO, Environnement et Changement climatique Canada a établi des normes nationales pour la conception des stratégies. Les stratégies de conservation des oiseaux serviront de toile de fond à l'établissement, pour chaque RCO, de plans de mise en œuvre qui s'appuieront sur les programmes actuellement exécutés sous l'égide des plans conjoints ou d'autres mécanismes de partenariat. Les propriétaires fonciers, y compris les Autochtones, seront consultés avant la mise en œuvre des stratégies.

Les objectifs de conservation et les mesures recommandées dans les stratégies de conservation constitueront le fondement biologique qui soutiendra la formulation des lignes directrices et des pratiques de gestion bénéfiques favorisant l'observation des règlements d'application de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs.

Remerciements

Le présent document, qui s'appuie sur des modèles élaborés par Alaine Camfield, Judith Kennedy et Elsie Krebs, avec l'aide des planificateurs des RCO dans chacune des régions du Service canadien de la faune au Canada. Un travail de cette envergure ne pourrait être accompli sans l'apport d'autres collègues qui ont fourni ou validé l'information technique, commenté les versions antérieures de la stratégie et soutenu le processus de planification. Nous tenons à remercier les personnes suivantes : Doug Bliss, Andrew Boyne, Paul Chamberland, Kevin Davidson, Michael Elliot, Carina Gjerdrum, Alan Hanson, Christie MacDonald, Bryan Martin, Keith McAloney, Bruce Pollard, Martin Raillard, Isabelle Robichaud, Dane Stuckel, Kyle Wellband, Becky Whittam ainsi que les autres réviseurs.

Stratégie de conservation des oiseaux pour la région de conservation des oiseaux 14 et les unités biogéographiques marines 11 et 12 de la Nouvelle-Écosse : forêt septentrionale de l'Atlantique, le Plateau néo-écossais et la baie de Fundy, et le golfe du Saint-Laurent

Carte de la RCO 14 N.-É. Voir description longue ci-dessous.

Description longue pour la carte de la RCO 14 N.-É.

Carte des régions de conservation des oiseaux (RCO) du Canada, avec la RCO 14 de la Nouvelle-Écosse, région de l'Atlantique : Forêt septentrionale de l'Atlantique mise en évidence. L'étendue de la carte comprend le Canada; l'Alaska, le Groenland et la partie nord des États-Unis y figurent également. La carte est divisée par RCO (12 RCO canadiennes au total) avec différentes couleurs. Toutefois, leur emplacement et leur taille exacts sont indiscernables, à l'exception de celle de la RCO 14 N.-É.

La RCO 14 N.-É. qui est mise en évidence englobe l'ensemble de la province et de ses eaux environnantes.

Légende : Régions de conservation des oiseaux du Canada. 14NÉ - Forêt septentrionale de l'Atlantique; logo d'Environnement et Changement climatique Canada; et logo du gouvernement du Canada.

Carte des unités marines. Voir description longue ci-dessous.

Description longue pour la carte des unités marines

Carte des unités biogéographiques marines (UBM) de l'est du Canada. La carte englobe la côte ouest de la baie d'Hudson jusqu'aux zones extracôtières de Terre-Neuve. Les aires M10, M11 et M12 sont mises en évidence, et les frontières voisines des aires M8, M9 et M13 sont indiquées aussi. M10 couvre la plupart des eaux au large du Labrador et de Terre-Neuve; M11 couvre les eaux au large de la Nouvelle-Écosse et M12 couvre le golfe du Saint-Laurent. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la zone mise en évidence. La légende bilingue ainsi que l'échelle et la projection de la carte sont présentées ci-dessous.

Sommaire

Le paysage de la Nouvelle-Écosse est une combinaison de terrains montagneux, de plaines de basses-terres et d'une topographie côtière typique de la Forêt septentrionale de l'Atlantique. La forêt septentrionale tempérée domine une vaste partie de la Nouvelle-Écosse, tandis que les types de forêt les plus communs comprennent, en premier lieu, les forêts d'épinettes et de sapins puis, en second lieu, les forêts mixtes de conifères et de feuillus. En Nouvelle-Écosse, aucune des industries d'extraction des ressources n'est particulièrement dominante en ce qui a trait à son incidence sur les oiseaux : la foresterie et l'agriculture présentent une importance équivalente, suivi par la pêche commerciale, la production d'électricité et le transport maritime.

On compte 62 espèces d'oiseaux prioritaires sur terre et 32 espèces d'oiseaux prioritaires dans des habitats marins. Les milieux humides abritent le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux prioritaires (45 %), tandis que les forêts en abritent 35 % et les zones cultivées et aménagées 34 %. Diverses menaces actuelles et potentielles affectent l'avifaune de la région. Bon nombre de ces menaces sont liées à l'utilisation des terres et notamment aux activités forestières et agricoles. Elles comprennent : la perte ou la fragmentation de tous les types de forêts en raison des activités d'exploitation forestière; la perte ou la fragmentation des habitats liées à la conversion en terres agricoles; la baisse de la qualité du régime alimentaire, de la santé des oiseaux ou de la disponibilité des proies liée à la contamination des sources de nourriture par les biocides utilisés dans les industries de la foresterie et de l'agriculture. On constate également diverses menaces liées à l'expansion des aménagements urbains ou récréatifs le long du littoral, et notamment la perte d'habitats; la perturbation anthropique le long du littoral et la protection du littoral des infrastructures côtières (comme les routes et les maisons).

L'objectif de conservation le plus souvent relevé pour les espèces d'oiseaux prioritaires de la région consiste à assurer la disponibilité des habitats adéquats. Pour respecter cet objectif de conservation, 40 % des mesures recommandées sont liées à la gestion des terres (ou des sites), à la protection des terres (ou des sites), à la restauration de l'habitat ou à la protection de l'habitat. Au Canada atlantique, la Nouvelle-Écosse est la province qui présente la plus grande proportion de terres (8 %) désignées comme aires protégées. En outre, en 2007, le gouvernement provincial s'est engagé à protéger 12 % de son territoire d'ici 2015.

La Nouvelle-Écosse possède 5 934 km de côtes le long de trois principales étendues d'eau de mer : le golfe du Saint-Laurent, l'océan Atlantique et la baie de Fundy. On constate 45 espèces d'oiseaux prioritaires qui utilisent les habitats côtiers des trois unités de planification : 17 utilisent un habitat situé au-dessus de la marée haute, 32 utilisent la zone intertidale du Plateau néo-écossais et de la baie de Fundy, et 28 utilisent la zone intertidale du golfe du Saint-Laurent.

Les menaces communément observées pour les espèces d'oiseaux prioritaires dans ces trois habitats côtiers comprennent : les perturbations liées à la circulation de véhicules tout terrain, les chiens en liberté ainsi que les autres utilisations anthropiques des plages, et la perte de certaines caractéristiques propres à l'habitat en raison d'une modification des régimes de sédimentation découlant de la mise en place d'enrochements. Les espèces d'oiseaux prioritaires dans les habitats côtiers sont également menacées par les déversements et les rejets d'hydrocarbures liés aux activités de navigation. Les mesures de conservation recommandées en vue de répondre à ces menaces comprennent : la gestion des activités récréatives et commerciales côtières en vue de réduire au minimum les perturbations des espèces prioritaires; la sensibilisation du public à propos des espèces d'oiseaux prioritaires, de leurs besoins en matière d'habitat et de l'incidence des perturbations dans les zones côtières; l'élaboration de pratiques de gestion bénéfiques et de lignes directrices en matière d'évitement pour gérer les activités de navigation tout en réduisant les rejets accidentels d'hydrocarbures.

L'écozone du golfe du Maine et du Plateau néo-écossais se caractérise principalement par des eaux d'une profondeur ≥ 30 m. Cette écozone marine englobe également la baie de Fundy, l'une des plus grandes mers littorales semi-fermées d'Amérique du Nord qui est reconnue comme l'un des écosystèmes marins les plus riches de la planète et qui présente une grande diversité d'habitats marins et estuariens.

Le golfe du Saint-Laurent fait partie de l'un des estuaires les plus grands et les plus productifs du Canada. Il est fortement influencé par les humains, car il s'écoule en aval de certains des centres urbains et industriels et des sources d'émissions de contaminants industriels et agricoles les plus importants. Cette zone est considérablement plus chaude et moins profonde que le reste du golfe du Saint-Laurent, bien qu'en hiver, elle soit principalement recouverte de glace.

On compte 31 espèces d'oiseaux prioritaires dans le Plateau néo-écossais et la baie de Fundy, tandis que les eaux du golfe du Saint-Laurent abritent 20 espèces d'oiseaux prioritaires.

Diverses menaces communes affectent l'avifaune de ces deux régions marines. Les menaces actuelles comprennent la pollution liée au trafic maritime, aux activités d'exploration et d'exploitation pétrolières et gazières, aux activités d'exploitation minière et aux activités de pêche et d'aquaculture. Une combinaison de pratiques de gestion bénéfiques, de sensibilisation du public, de modifications législatives et de programmes de nettoyage pourrait atténuer plusieurs de ces menaces.

Cette stratégie de conservation s'appuie sur les stratégies de conservation des oiseaux existantes et étaye celles créées pour les autres RCO dans tout le Canada. De manière collective, les stratégies de conservation utilisées dans les régions serviront de cadre pour mettre en œuvre la conservation des oiseaux à l'échelle nationale, ainsi qu'à déterminer les problèmes de conservation internationaux associés aux oiseaux prioritaires au Canada. Les stratégies ne se veulent pas très normatives, mais visent plutôt à guider les futurs efforts de mise en œuvre par les divers partenaires et intervenants. Plus précisément, les renseignements présentés dans le présent document se fondent sur une analyse documentaire importante et systématique qui, à son tour, a été examinée par des experts régionaux clés sur la conservation des oiseaux. La planification et la mise en œuvre des mesures de conservation des oiseaux prioritaires en Nouvelle-Écosse appellent à ce qu'un dialogue et des travaux plus approfondis soient menés en vue d'établir l'ordre de priorité des mesures recommandées avec les partenaires clés.

Introduction : Stratégies de conservation des oiseaux

Contexte

Le présent document fait partie d'une série de stratégies régionales de conservation des oiseaux (RCO) qu'Environnement et Changement climatique Canada a préparées pour toutes les régions du pays. Ces stratégies répondent au besoin qu'a Environnement et Changement climatique Canada d'établir des priorités de conservation des oiseaux qui soient intégrées et clairement formulées, afin de soutenir la mise en œuvre du programme canadien sur les oiseaux migrateurs, tant au pays qu'à l'échelle internationale. Cette série de stratégies prend appui sur les plans de conservation déjà établis pour les quatre groupes d'oiseaux (sauvagineNote de bas de page1, oiseaux aquatiquesNote de bas de page2, oiseaux de rivageNote de bas de page3 and oiseaux terrestresNote de bas de page4) dans la plupart des régions du Canada, et sur des plans nationaux et continentaux, et inclut les oiseaux qui relèvent des mandats provinciaux et territoriaux. De plus, ces nouvelles stratégies uniformisent les méthodes employées partout au Canada, en plus de combler des lacunes, puisque les plans régionaux précédents ne couvrent pas toutes les régions du Canada ni tous les groupes d'oiseaux.

Ces stratégies présentent un recueil des interventions requises selon le principe général préconisant l'atteinte des niveaux de population établis à partir de données scientifiques, principe promu par les quatre principales initiatives de conservation des oiseaux. Ces niveaux de population ne correspondent pas nécessairement aux populations minimales viables ou durables, mais sont représentatifs de l'état de l'habitat ou du paysage à une époque antérieure aux chutes démographiques importantes qu'ont connues récemment de nombreuses espèces, de sources connues ou inconnues. Les menaces dégagées dans ces stratégies ont été établies à partir de l'information scientifique actuellement disponible et d'avis d'experts. Les objectifs et les mesures de conservation correspondants vont contribuer à stabiliser les populations aux niveaux souhaités.

Les stratégies s'appliquant aux RCO ne sont pas des documents hautement directifs. En général, les praticiens devront consulter des sources d'information complémentaires à l'échelle locale afin d'obtenir suffisamment de détails pour pouvoir appliquer les recommandations des stratégies. Des outils comme des pratiques de gestion bénéfiques permettront aussi d'orienter la mise en œuvre des stratégies. Les partenaires qui souhaitent contribuer à mettre en œuvre ces stratégies, comme les participants aux plans conjoints pour l'habitat établis dans le cadre du Plan nord­américain de gestion de la sauvagine (PNAGS), connaissent bien le type de planification détaillée de la mise en œuvre nécessaire pour coordonner et accomplir le travail de terrain.

Structure de la stratégie

Cette stratégie vise trois unités de planification différentes, la région de conservation des oiseaux 14 en Nouvelle-Écosse (RCO 14 N.-É.) ainsi que les unités biogéographiques marines (UBM) 11 et 12 autour de la Nouvelle-Écosse (UBM 11 N.-É. et UBM 12 N.-É.). Ces trois unités possèdent chacune une liste distincte d'espèces d'oiseaux prioritaires. Ces UBM présentent deux catégories d'habitat s'appuyant sur les catégories de couverture terrestre de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) : la catégorie des les plans d'eau, la neige et la glace, et la catégorie des zones côtières. Pour distinguer ces catégories d'habitat des catégories d'habitat équivalentes qui se trouvent dans la RCO 14 de la Nouvelle-Écosse, elles sont renommées comme suit : eaux marines et zones côtières (intertidales) du golfe du Saint-Laurent (UBM 12 N.-É.); eaux marines et zones côtières (intertidales) du Plateau néo-écossais et de la baie de Fundy (UBM 11 N.-É.). Dans la RCO 14, ces catégories d'habitats sont : plans d'eau intérieurs et zones côtières (au-dessus de la marée haute).

La Section 1 de la stratégie, ci-dessous, contient de l'information générale sur la RCO, les UBM, et la sous-région, avec un survol des six élémentsNote de bas de page5qui résument l'état de la conservation des oiseaux à l'échelle de la sous-région. La Section 2, qui fait partie de la version complète de la stratégie, fournit des renseignements plus détaillés sur les menaces, les objectifs et les mesures à prendre pour des regroupements d'espèces prioritaires, constitués selon chacun des grands types d'habitats de la sous-région. La Section 3, aussi partie de la version complète de la stratégie, présente d'autres problématiques généralisées liées à la conservation qui ne s'appliquent pas à un habitat en particulier ou qui n'ont pas été prises en compte lors de l'évaluation des menaces pour une espèce donnée, et traite des besoins en matière de recherche et de surveillance, de même que des menaces affectant les oiseaux migrateurs lorsqu'ils sont à l'extérieur du Canada. L'approche et la méthodologie sont résumées dans les annexes de la version complète, mais sont exposées plus en détail dans un document distinct (Kennedy et coll., 2012). Une base de données nationale contient toute l'information sous-jacente résumée dans la présente stratégie (disponible auprès d'Environnement et Changement climatique Canada).

Caractéristiques de la RCO 14 : forêt septentrionale de l'Atlantique en Nouvelle-Écosse

La RCO 14 (forêt septentrionale de l'Atlantique) englobe une superficie de plus de 35,6 millions d'hectares et comprend au Canada les provinces des Maritimes, la région de la Gaspésie et les Cantons de l'Est du Québec, et aux États-Unis, la majeure partie des États du Maine, du New Hampshire et du Vermont ainsi que certaines parties des États de New York, du Massachusetts et du Connecticut (Dettmers, 2006). La majeure partie de cette RCO a un relief montagneux peu élevé ou un paysage vallonné ouvert parsemé de vallées et de plaines, avec près de 85 % de sa superficie est classée comme étant un certain type de forêt (y compris la forêt en régénération) (Dettmers, 2006). Sur le plan géologique, la RCO 14 (ou de l'écozone maritime de l'Atlantique) est un mélange de substrat rocheux sédimentaire et igné (Canadian Biodiversity Website, Redpath Museum, McGill University, 2012).

La partie de la RCO 14 se trouvant dans la province de la Nouvelle-Écosse s'étend sur plus de 52 841 km2 et reflète la combinaison de terrains montagneux, de plaines de basses-terres et d'une topographie côtière que l'on trouve dans la Forêt septentrionale de l'Atlantique (figure 1). Bien que les cartes du présent document aient été établies à des échelles et à des résolutions qui diffèrent du pourcentage de couverture terrestre fourni, Dettmers (2006) a estimé qu'il y avait 15 types de couvertures terrestres différents dans l'ensemble de la RCO 14 et au sein de chaque province et État. Bien que ces estimations puissent ne pas être à jour, elles donnent une idée relative de l'importance (en termes de taille) d'un type d'habitat particulier au sein de la RCO 14 N.-É.

Figure 1 : Couverture terrestre de la RCO 14 de la Nouvelle-Écosse.

Figure 1. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 1

Carte de la couverture terrestre dans la RCO 14 N.-É.: Forêt septentrionale de l'Atlantique. L'étendue de la carte englobe l'est du Nouveau-Brunswick, l'ensemble de l'Î.-P.-É. et de la Nouvelle-Écosse, ainsi que les îles de la Madeleine et l'extrémité sud-ouest de Terre-Neuve-et-Labrador. Les RCO adjacentes sont également illustrées.

La RCO 14 N.-É. couvre la totalité de la province. Les différents types d'habitat qui existent dans la région de conservation des oiseaux sont représentés sur la carte, et sont expliquées dans la légende bilingue suivante (qui apparaît à droite de la carte) :

Le reste du texte de la légende comprend les sources d’information pour la carte (p. ex. Couverture du sol circa 2000 (CIT, 2009)), la projection de la carte (p. ex. UTM 9 (NAD 1983)) et il y a une représentation visuelle de l'échelle de la carte.

On y trouve aussi des sources de renseignements, l'échelle et la projection de la carte. Les types d'habitat les plus courants dans la RCO 14 N.-É. sont les forêts de conifères, viennent ensuite les forêts feuillus et les terres humides.

La forêt septentrionale tempérée domine une vaste partie de la RCO 14 N.-É., tandis que les types de forêt les plus communs comprennent les forêts d'épinettes et de sapins (21 877 km2), les forêts septentrionales de feuillus (5 246 km2) et les forêts mixtes de conifères et de feuillus (10 122 km2). L'habitat d’arbustes et de régénération est aussi répandu, comprenant les forêts en régénération (5 080 km2) et les terres arbustives naturelles (846 km2). La Nouvelle-Écosse comprend également des quantités considérables de milieux humides, dont 5 934 km de littoral continental, y compris le Cap-Breton (p. ex. des marais salés émergents, des vasières, des plages de sable et des côtes rocheuses, des étendues d'eau libre associées à des estuaires et des baies), des marais d'eau douce émergents (2 494 km2), des milieux humides d'eau douce boisées (1 278 km2) et un grand nombre de lacs (plus de 3 000), de cours d'eau et de rivières (3 273 km2) (Dettmers, 2006; Ressources naturelles Canada, 2010).

Le climat de la Nouvelle-Écosse se caractérise par d'importants écarts saisonniers de température, avec des étés chauds (et souvent humides) et des hivers froids. En raison de l'effet modérateur de l'océan, il s'agit de la province la plus chaude du Canada (Environnement et Changement climatique Canada, 2013).

Vasarhelyi et Kirk (2007) ont classé les principales industries primaires (foresterie; agriculture; pêches/chasse/piégeage; extraction minière, pétrolière et gazière; production et transport d'électricité) dans chacune des provinces en fonction d'une évaluation composite de leurs répercussions potentielles sur la prise accessoire d'oiseaux migrateurs. En Nouvelle-Écosse, la foresterie et l'agriculture ont été classées en première place, suivies de la production d'électricité, du transport maritime et de la pêche commerciale (voir le tableau 8 dans Vasarhelyi et Kirk, 2007). La part de ces industries dans le produit intérieur brut de la province suivait l'ordre suivant (de la plus importante à la moins importante) : production d'électricité; extraction et exploration minières, pétrolières et gazières; pêche; agriculture et foresterie (Vasarhelyi et Kirk, 2007).

L'industrie aquacole en Nouvelle-Écosse est relativement différente de celle des deux autres provinces maritimes, en partie en raison de l'exposition des côtes de la Nouvelle-Écosse aux eaux froides de l'océan Atlantique. Malgré ces eaux froides, on compte plus de 630 permis d'aquaculture (Vasarhelyi et Kirk, 2007), ce qui rend cette industrie relativement plus importante en Nouvelle-Écosse qu'à Terre-Neuve-et-Labrador (l'autre province exposée à ces eaux froides).

La Nouvelle-Écosse se trouve dans le territoire traditionnel des Micmac (Affaires autochtones et Développement du Nord Canada, 2013). En effet, le territoire traditionnel micmac couvre une bonne partie de la RCO 14. Avant l'arrivée des Européens, les Micmacs étaient semi-nomades et chassaient les animaux sauvages qui s'offraient à eux : fruits de mer, petits et gros mammifères, poissons, oiseaux aquatiques et leurs œufs. Bien que les traditions des Micmacs aient changé et évolué au fil du temps, en majeure partie en raison de la colonisation française et britannique de ce qui est maintenant le Canada (McMillan, 1995), ils apprécient et reconnaissent la valeur de la faune dans son ensemble et de toute forme de vie au sein et au-delà de leur territoire (Berneshawi, 1997).

Diverses menaces actuelles et potentielles affectent l'avifaune de la région. Bon nombre de ces menaces sont liées à l'utilisation des terres et notamment aux activités forestières et agricoles. Elles comprennent : la perte ou la fragmentation de tous les types de forêts en raison des activités d'exploitation forestière; la perte ou la fragmentation des habitats liées à la conversion en terres agricoles; la baisse de la qualité du régime alimentaire, de la santé des oiseaux ou de la disponibilité des proies liée à la contamination des sources de nourriture par les biocides utilisés dans les industries de la foresterie et de l'agriculture. On constate également diverses menaces liées à l'expansion des aménagements urbains ou récréatifs le long du littoral, et notamment : la perte d'habitats; la perturbation anthropique le long du littoral et la protection des infrastructures côtières sur le littoral (comme les routes et les maisons).

Au Canada atlantique, la Nouvelle-Écosse est la province dont la partie du territoire (8 %) désignée comme aire protégée est la plus importante (Conseil canadien des aires écologiques, 2011; figure 2). Environnement et Changement climatique Canada y gère 6 réserves nationales de faune et 8 refuges d'oiseaux migrateurs (51,32 km2 sur terre et 19,47 km2 dans l'eau) tandis que Parcs Canada y gère 3 zones (1 349 km2 sur terre et 2,7 km2 dans l'eau). La plupart des aires protégées de la Nouvelle-Écosse sont gérées à l'échelle provinciale, avec une superficie de 3 197 km2. En 2007, le gouvernement provincial a adopté une loi qui l'engage à protéger 12 % des terres de la Nouvelle-Écosse d'ici 2015 (Nova Scotia Government, 2012a). La capacité des gouvernements à créer des aires protégées est limitée par la quantité et l'emplacement des terres de la Couronne. En Nouvelle-Écosse, près de 70 % des terres sont privées. En plus des aires protégées, un certain nombre d'organisations non gouvernementales de l'environnement participent à la sécurisation et à la gestion des terres aux fins de conservation. Les principales organisations participant à ces activités en Nouvelle-Écosse sont les suivantes :

Par ailleurs, les désignations qui reconnaissent le caractère écologique unique de certains sites ont permis d'accroître la sensibilisation du public et d'encourager la conservation des habitats d'importance écologique tels que :

Figure 2 : Carte des aires protégées et désignées dans la RCO 14 de la Nouvelle-Écosse.

Figure 2. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 2

Carte des aires protégées et d'autres aires désignées dans la RCO 14 de la Nouvelle-Écosse : Forêt septentrionale de l'Atlantique. L'étendue de la carte englobe l'est du Nouveau-Brunswick, l'ensemble de l'Î.-P.-É. et de la Nouvelle-Écosse, ainsi que les îles de la Madeleine et l'extrémité sud-ouest de Terre-Neuve-et-Labrador. Les RCO adjacentes sont également illustrées. La RCO 14 de la Nouvelle-Écosse couvre la totalité de la province.

Les différents types d'aires protégées qui existent dans la région de conservation des oiseaux sont représentés sur la carte, et sont expliquées dans la légende bilingue suivante (qui apparaît à droite de la carte) :

Protected areas/Aires protégées

Other designated areas/autres aires désignées

Il y a également une représentation visuelle de l’échelle de la carte dans la légende, ainsi que la projection de la carte (UTM UTM 9 (NAD 1983)).

Le type d'aire protégée la plus couramment illustrée est l'aire provinciale. Trois parcs nationaux sont également visibles. Plusieurs Zones importantes pour la conservation des oiseaux de tailles variées sont visibles de par la RCO.

Caractéristiques de l'UBM 11 : Plateau néo-écossais et baie de Fundy de la Nouvelle-Écosse

L'écozone du golfe du Maine et du Plateau néo-écossais (correspondant à l'UBM 11, à la figure 3) est bordée, au sud-ouest, par la ligne de démarcation de La Haye (définissant la frontière internationale avec les États-Unis) et, au nord-est, par l'extrémité sud du chenal Laurentien (Pêches et Océans Canada, 2010). Elle inclut certaines parties littorales de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, et s'étend au-delà de l'extrémité du plateau continental, à la limite de 200 milles marins de la zone économique exclusive du Canada (pour une superficie totale de 417 000 km2). L'UBM 11 comprend la marge/pente continentale et la plaine abyssale, à mesure que la distance des côtes s'accroît, et se caractérise en grande partie par des eaux d'une profondeur supérieure ou égale à 30 m (Pêches et Océans Canada, 2010). L'oscillation nord-atlantique est le processus atmosphérique dominant dans l'océan Atlantique Nord et il s'agit d'un facteur abiotique à grande échelle important dans cette écozone (Pêches et Océans Canada, 2010). Les configurations de circulation sur le Plateau néo-écossais sont principalement régies par sa topographie complexe et par l'influence de trois courants majeurs : i) le courant chaud et salé du Gulf Stream sur la pente continentale au sud; ii) l'influence en aval du courant froid du Labrador provenant du nord; iii) le courant frais du Plateau néo-écossais provenant du débit sortant du golfe du Saint-Laurent (Pêches et Océans Canada, 2010).

L'UBM 11 a subi un changement majeur de la structure de son écosystème (Pêches et Océans Canada, 2010). Par exemple, certaines espèces de poissons de fond ont présenté un déclin, que ce soit en termes de taille ou d'état des individus, au cours des dernières décennies, la population de phoques gris s'est accrue de manière exponentielle tandis que l'augmentation de la stratification a entraîné une réduction du flux d'éléments nutritifs et d'énergie entre les eaux de fond et de surface. L'acidification des océans devrait avoir des répercussions sur la production primaire et les organismes supérieurs qui ont une coquille. La pêche devrait également continuer à entraîner des effets à grande échelle sur l'écosystème. Certaines espèces exotiques envahissantes (comme les tuniciers et les crabes européens) ont déjà contribué au déplacement d'espèces indigènes et à la modification des structures au sein de la communauté.

Figure 3 : Carte des aires protégées et désignées dans les UBM 11 N.-É. (M 11) et 12 (M 12) N.-É.

Figure 3. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 3

Carte des unités biogéographiques marines de l'est du Canada. La carte englobe la côte ouest de la baie d'Hudson jusqu'aux zones extracôtières de Terre-Neuve. Les aires M10, M11 et M12 sont mises en évidence, ainsi que les frontières voisines des aires M8, M9 et M13. M10 couvre la plupart des eaux au large du Labrador et de Terre-Neuve; M11 couvre les eaux au large de la Nouvelle-Écosse et M12 couvre le golfe du Saint-Laurent. Le nord est indiqué par une flèche dans le coin supérieur gauche de la carte. Le médaillon dans le coin inférieur gauche représente une carte du Canada avec la zone mise en évidence.

Les différents types d'aires protégées qui existent dans la région de conservation des oiseaux sont représentés sur la carte, et sont expliquées dans la légende bilingue suivante (qui apparaît à droite de la carte) :

Protected areas/Aires protégées

Other designated areas/autres aires désignées

Il y a également une représentation visuelle de l’échelle de la carte dans la légende, ainsi que la projection de la carte (UTM UTM 9 (NAD 1983)).

Le type d'aires protégées/désignées qui sont visibles à cette échelle dans les UBM 11 et 12 sont des Zones importantes pour la conservation des oiseaux, que l'on retrouve assez fréquemment dans de petites parcelles le long des côtes. Il y a également une grande aire protégée de Pêches et Océans Canada à l'est des côtes de la Nouvelle-Écosse.

L'UBM 11 englobe également la baie de Fundy et une partie du golfe du Maine, l'une des plus grandes mers littorales semi-fermées d'Amérique du Nord qui est reconnue comme l'un des écosystèmes marins les plus riches de la planète et qui présente une grande diversité d'habitats marins et estuariens (Gulf of Maine Council on the Marine Environment, 2010). Que ce soit au Nouveau-Brunswick ou en Nouvelle-Écosse, les côtes comportent de grands estuaires de marais salés associés au débit sortant de réseaux hydrographiques importants.

L'UBM 11 de la Nouvelle-Écosse représente une superficie totale de quelque 408 000 km2 (figure 3). Le littoral de l'UBM 11 N.-É. est varié et comprend d'importantes vasières intertidales, dont certaines font partie des plus vastes d'Amérique du Nord. En Nouvelle-Écosse, la côte comporte de grands estuaires de marais salés associés au débit sortant de réseaux hydrographiques importants. Ce littoral abrite également de grandes plages, des falaises et des corniches de substrat rocheux.

Diverses menaces actuelles et potentielles affectent l'avifaune de la région. Les menaces actuelles comprennent la pollution provenant du trafic de navires commerciaux et autres, de l'exploration et de l'exploitation pétrolière et gazière, de l'exploitation minière ainsi que des activités de pêche et d'aquaculture (concurrence pour les ressources, mortalité des prises accessoires liées à la pêche, augmentation du trafic maritime, perturbation dans certaines zones importantes pour la conservation des oiseaux, etc.). L'aménagement du littoral a des répercussions sur ce dernier, par l'intermédiaire de la transformation des zones côtières pour la construction d'habitations et d'infrastructures (remblayage des milieux humides côtières, irrigation, lutte contre l'érosion, etc.). Les répercussions des mesures utilisées aujourd'hui pour lutter contre l'érosion du littoral seront exacerbées par l'élévation du niveau de la mer découlant des changements climatiques. Ces derniers devraient entraîner un réchauffement général des températures atmosphériques à ces latitudes, ce qui pourrait avoir pour conséquence de changer les températures océaniques, les courants océaniques, les régimes des glaces, la fréquence des épisodes de temps violents ainsi que l'abondance et la répartition des proies et des prédateurs (Pêches et Océans Canada, 2010). Parmi les autres facteurs encore peu compris pouvant avoir des répercussions graves sur la survie des oiseaux, on compte l'arrivée ou les changements dans les modes d'apparition des espèces exotiques envahissantes (comme les tuniciers et les crabes européens), des ectoparasites, des endoparasites et des maladies. Une combinaison de pratiques de gestion bénéfiques, de sensibilisation du public, de modifications législatives et de programmes de nettoyage pourrait atténuer bon nombre de ces menaces.

Sur le Plateau néo-écossais, à 200 km au large des côtes de la Nouvelle-Écosse, Le Gully a été désigné aire marine protégée en 2004 par Pêches et Océans Canada (figure 3). Le Gully est le plus grand canyon sous-marin de la côte est d'Amérique du Nord. Il mesure 80 km de long et son embouchure mesure près de 50 km de large. Sa profondeur varie de 200 à 2 500 m. L'Île de Sable, située à proximité de ce canyon, est aujourd'hui un refuge d'oiseaux migrateurs et une réserve de parc national abritant d'importants oiseaux aquatiques et terrestres (il s'agit notamment du seul site de reproduction connu au Canada pour le Bruant d'Ipswich) ainsi que la plus grande colonie de phoques gris du monde (figure 3). La baie de Fundy est reconnue comme une réserve de la biosphère (4 300 km2), et également comme un site d'importance hémisphérique (620 km2) au sein du Western Hemisphere Oiseaux de rivage Reserve Network [réseau de réserves d’oiseaux de rivage de l’hémisphère occidentale].

Caractéristiques de l'UBM 12 : Golfe du Saint-Laurent de la Nouvelle-Écosse

L'estuaire et le golfe du Saint-Laurent (correspondant à l'UBM 12 à la figure 3) représentent l'un des écosystèmes estuariens et marins les plus importants et les plus productifs du Canada et du monde entier (superficie totale d'environ 247 000 km2; Therriault, 1991). Doté d'un bassin versant qui comprend les Grands Lacs, l'écosystème marin du Saint-Laurent bénéficie de plus de la moitié de l'apport en eau douce de la côte Atlantique de l'Amérique du Nord. Cet écosystème fait également l'objet d'une forte influence exercée par l'océan et par les variations climatiques de l'Atlantique Nord, d'origines à la fois arctique (courant du Labrador) et tropicale (Gulf Stream). Par conséquent, cette région présente d'importantes variations spatiales et temporelles en matière de conditions environnementales et de processus océanographiques (Benoît et coll., 2012). Ce cadre unique fournit des conditions favorables au développement d'une communauté biologique et d'une structure trophique très variées et très productives (Benoît et coll., 2012).

L'UBM 12 se trouve en aval de certains des plus grands centres urbains et industriels, de zones de développement importantes situées sur le continent et d'émetteurs de contaminants industriels et agricoles (Benoît et coll., 2012). Les énormes apports d'eau douce, notamment pendant les saisons humides du printemps et de l'été, entraînent la diminution des taux de salinité du golfe et de l'estuaire. L'importance accrue de la navigation commerciale, de l'écotourisme et de la navigation de plaisance est un vecteur de propagation des espèces aquatiques envahissantes (Benoît et coll., 2012). L'aménagement du littoral et les charges sédimentaires et en éléments nutritifs qui en découlent, ainsi que l'industrie de l'aquaculture des mollusques vaste et en pleine expansion ont converti d'importantes parties de la côte et les eaux estuariennes et de lagune en sites aquacoles (Benoît et coll., 2012). Benoît et coll. (2012) ont examiné des éléments de preuve qui portent à croire que des aspects importants du réseau trophique de l'UBM12 ont changé au début des années 1990. De plus, la hausse de la température moyenne de la surface de la mer et l'hypoxie due en partie aux changements climatiques et à la détérioration des zones côtières provoquée par les pressions anthropiques (p. ex. l'eutrophisation des eaux côtières) sont susceptibles de provoquer un stress physiologique au sein des populations d'organismes marins (Benoît et coll., 2012).

La partie néo-écossaise de l'UBM 12 N.-É. représente une superficie d'environ 27 000 km2 (figure 3) et comprend un littoral complexe résultant des processus glaciaires. Ce littoral est composé de falaises, de plages de galets et de sable ainsi que des substrats rocheux exposés. Ces paysages sont parsemés d'estuaires qui accueillent des marais salés et des milieux humides de différentes tailles et influences. Les variations spatiales et temporelles des conditions environnementales et des processus océanographiques ont pour conséquence la présence d'une communauté biologique et d'une structure trophique diversifiées et productives.

Diverses menaces actuelles et potentielles affectent l'avifaune de la région. Les menaces actuelles comprennent la pollution provenant du trafic de navires commerciaux et autres, ainsi que des activités de pêche et d'aquaculture (concurrence pour les ressources, mortalité des prises accessoires liées à la pêche, augmentation du trafic maritime, perturbation dans certaines zones importantes pour la conservation des oiseaux, etc.). L'aménagement du littoral a des répercussions sur ce dernier, en transformant l'habitat côtier pour la construction d'habitations et d'infrastructures (remblayage des milieux humides côtières, irrigation, lutte contre l'érosion, etc.). Les mesures utilisées pour lutter contre l'érosion du littoral seront exacerbées par l'élévation du niveau de la mer découlant des changements climatiques. Ces derniers devraient entraîner un réchauffement général des températures atmosphériques à ces latitudes, ce qui pourrait avoir pour conséquence de changer les températures océaniques, la chimie océanique (p. ex. eutrophisation, hypoxie et salinité), les courants océaniques, les régimes des glaces, la fréquence des épisodes de temps violents ainsi que l'abondance et la répartition des proies et des prédateurs (Benoît et coll., 2012). Parmi les autres facteurs encore peu compris pouvant avoir des répercussions graves sur la survie des oiseaux, on compte l'arrivée ou les changements dans les modes d'apparition des espèces exotiques envahissantes (comme les tuniciers et les crabes européens), des ectoparasites, des endoparasites et des maladies. Une combinaison de pratiques de gestion bénéfiques, de sensibilisation du public, de modifications législatives et de programmes de nettoyage pourrait atténuer bon nombre de ces menaces.

Section 1 : Aperçu des résultats - tous les oiseaux, tous les habitats

Élément 1 : Évaluation des espèces prioritaires

Les stratégies de conservation des oiseaux établissent quelles sont les « espèces prioritaires » parmi toutes les espèces d'oiseaux régulièrement observées dans chaque sous-région de conservation des oiseaux. Les espèces qui sont vulnérables en fonction de la taille de leur population, de leur répartition, des tendances démographiques, de leur abondance et des menaces font partie des espèces prioritaires, puisque leur « conservation » est « préoccupante ». Sont incluses également quelques espèces largement réparties et abondantes, considérées comme des espèces « d'intendance ». Les espèces d'intendance sont incluses parce qu'elles illustrent parfaitement l'avifaune nationale ou régionale, ou du fait qu'une forte proportion de leur aire de distribution ou de leur population continentale se situe dans la sous-région. La conservation de plusieurs de ces espèces peut s'avérer quelque peu préoccupante, alors que d'autres peuvent n'exiger pour l'instant aucun effort particulier de conservation. Les espèces dont la « gestion » est préoccupante sont aussi incluses comme espèces prioritaires lorsqu'elles ont atteint (ou dépassé) l'objectif de population fixé, mais nécessitent une gestion continue en raison de leur importance socioéconomique comme espèces d'intérêt cynégétique ou en raison de leurs effets sur d'autres espèces ou habitats.

Cette opération de détermination des priorités a pour but de focaliser les efforts de mise en œuvre sur les enjeux les plus importants pour l'avifaune canadienne. Le tableau 1 dresse la liste complète de toutes les espèces prioritaires et indique le motif de leur inclusion dans la RCO 14 N.-É., dans l'UBM 11 N.-É. ou dans l'UBM 12 N.-É. Les tableaux 2 et 3 résument le nombre d'espèces prioritaires dans la RCO 14 N.-É., dans l'UBM 11 N.-É. ou dans l'UBM 12 N.-É., par groupe d'oiseaux et selon la justification de leur statut prioritaire.

On compte 62 espèces prioritaires dans la RCO 14 N.-É. La liste d'espèces d'oiseaux prioritaires est dominée par les oiseaux terrestres (40 espèces), mais comprend également 9 espèces d'oiseaux de rivage, 6 espèces d'oiseaux aquatiques et 7 espèces de sauvagines (tableau 1). Toutefois, dans l'ensemble, 33 % des espèces d'oiseaux de rivage que l'on trouve dans la RCO 14 N.-É. ont été désignées comme des espèces prioritaires, comparé à 24 % des espèces d'oiseaux aquatiques, 26 % des espèces de sauvagines et 25 % des espèces d'oiseaux terrestres (tableau 2). Au total, 19 % des espèces prioritaires dans la RCO 14 N.-É. sont des espèces en péril et sont protégées par les lois fédérales ou provinciales (tableau 3).

On compte 46 espèces prioritaires dans l'UBM 11 N.-É. La liste d'espèces d'oiseaux prioritaires est dominée par les oiseaux aquatiques (21 espèces), mais comprend également 15 espèces d'oiseaux de rivage et 10 espèces de sauvagines (tableau 1). Dans l'ensemble, 48 % des oiseaux de rivage peuplant l'UBM 11 N.-É. sont des espèces prioritaires, comparé à 38 % des oiseaux aquatiques et 34 % des sauvagines (tableau 2). Au total, 13 % des espèces prioritaires dans l'UBM 11 N.-É. sont considérées comme des espèces en péril et sont protégées par les lois fédérales ou provinciales (tableau 3).

On compte 35 espèces prioritaires dans l'UBM12 N.-É. On compte 13 espèces d'oiseaux aquatiques, 13 espèces d'oiseaux de rivage et 9 espèces de sauvagines (tableau 1). Dans l'ensemble, 54 % des oiseaux de rivage peuplant l'UBM 12 N.-É. sont des espèces prioritaires, comparé à 28 % des oiseaux aquatiques et 32 % des sauvagines (tableau 2). Au total, 14 % des espèces prioritaires dans l'UBM 12 N.-É. sont considérées comme des espèces en péril et sont protégées par les lois fédérales ou provinciales (tableau 3).

Tableau 1 : Espèces prioritaires dans la RCO 14 N.-É., dans l'UBM 11 N.-É. ou dans l'UBM 12 N.-É., objectifs de population et justification du statut prioritaire. Version accessible de Tableau 1.

Tableau 2 : Résumé du nombre d’espèces prioritaires, par groupe d’oiseaux, dans la RCO 14 N.-É., UBM 11 N.-É., et UBM 12 N.-É. Le tableau 2 est présenté ici en trois parties.

RCO 14 N.-É.
Groupe d’oiseaux Nombre total d’espèces (pourcentage de l’avifaune) Nombre total d’espèces prioritaires Pourcentage d’espèces désignées prioritaires Pourcentage de la liste d’espèces prioritaires
RCO 14 N.-É.        
Oiseaux terrestres 163 (67 %) 40 25 % 64 %
Oiseaux de rivage 27 (11 %) 9 33 % 15 %
Oiseaux aquatiques 25 (10 %) 6 24 % 10 %
Sauvagine 27 (11 %) 7 26 % 11 %
Total 242 62   100 %
UBM 11 N.-É.
Groupe d’oiseaux Nombre total d’espèces (pourcentage de l’avifaune) Nombre total d’espèces prioritaires Pourcentage d’espèces désignées prioritaires Pourcentage de la liste d’espèces prioritaires
UBM 11 N.-É.        
Oiseaux terrestres 0 0 0 0
Oiseaux de rivage 31 (27 %) 15 48 % 32 %
Oiseaux aquatiques 55 (48 %) 21 38 % 46 %
Sauvagine 29 (25 %) 10 34 % 22 %
Total 115 46   100 %
MBU 12 N.-É.
Groupe d’oiseaux Nombre total d’espèces (pourcentage de l’avifaune) Nombre total d’espèces prioritaires Pourcentage d’espèces désignées prioritaires Pourcentage de la liste d’espèces prioritaires
UBM 12 N.-É.        
Oiseaux terrestres 0 0 0 0
Oiseaux de rivage 24 (24 %) 13 54 % 37 %
Oiseaux aquatiques 46 (47 %) 13 28 % 37 %
Sauvagine 28 (29 %) 9 32 % 26 %
Total 98 35   100 %

Tableau 3 : Nombre d'espèces prioritaires dans la RCO 14 N.-É., UBM 11 N.-É. et UBM 12 N.-É., par motif d'inclusion. Le tableau 3 est présenté ici en trois parties.

RCO 14 N.-É.
Motif d'inclusiona Oiseaux terrestress Oiseaux de rivages Oiseaux aquatiquess Sauvagine
RCO 14 N.-É.        
COSEPACab 12 1 0 1
Espèce inscrite à la LEP fédéralec 10 1 0 1
Espèce en péril provincialed 4 1 0 0
PNAGSe - - - 6
Espèce préoccupante nationale/continentale 20 7 5 4
Espèce préoccupante régionale/sous-régionale 11 2 2 1
Intendance nationale/continentale 12 0 0 0
Intendance régionale/sous-régionale 17 1 1 1
Préoccupation en matière de gestion 0 0 0 2
Examen par les experts 7 0 0 1
UBM 11 N.-É.
Motif d'inclusiona Oiseaux terrestress Oiseaux de rivages Oiseaux aquatiquess Sauvagine
UBM 11 N.-É.        
COSEPACb 0 2 2 2
Espèce inscrite à la LEP fédéralec 0 2 3 2
Espèce en péril provincialed 0 2 1 0
PNAGSe - - - 8
Espèce préoccupante nationale/continentale 0 11 11 9
Espèce préoccupante régionale/sous-régionale 0 4 10 1
Intendance nationale/continentale 0 0 0 0
Intendance régionale/sous-régionale 0 0 0 0
Préoccupation en matière de gestion 0 0 0 1
Examen par les experts 0 0 0 2
UBM 12 N.-É.
Motif d'inclusiona Oiseaux terrestress Oiseaux de rivages Oiseaux aquatiquess Sauvagine
UBM 12 N.-É.        
COSEWICb 0 2 1 1
Espèce inscrite à la LEP fédéralec 0 2 2 1
Espèce en péril provincialed 0 2 0 0
PNAGSe - - - 7
Espèce préoccupante nationale/continentale 0 9 7 8
Espèce préoccupante régionale/sous-régionale 0 4 6 1
Intendance nationale/continentale 0 0 0 0
Intendance régionale/sous-régionale 0 0 0 0
Préoccupation en matière de gestion 0 0 0 1
Examen par les experts 0 0 0 2

a Une même espèce peut figurer à la liste des espèces prioritaires pour plus d'un motif. Certains motifs d'inclusion ne s'appliquent pas à certains groupes d'oiseaux (indiqué par « - »).

b La mention COSEPAC désigne une espèce considérée comme en voie de disparition, menacée ou préoccupante selon l'évaluation du COSEPAC.

c Espèce inscrite à l'Annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril comme étant en voie de disparition, menacée ou préoccupante.

d La mention Espèce en péril à l'échelle provinciale désigne une espèce inscrite comme en voie de disparition, menacée ou vulnérable en vertu de la loi Nova Scotia Endangered Species Act (Nova Scotia Government, 2007a).

e La mention PNAGS désigne une espèce « clé » selon le plan de mise en œuvre quinquennal du PCHE N.É. (2008) ou désignée selon le PNAGS (Comité du Plan, 2004) comme présentant un besoin « élevé » ou « très élevé » de conservation ou de surveillance en tant qu'oiseau nicheur ou non nicheur dans la RCO.

Élément 2 : Habitats importants pour les espèces prioritaires

La détermination des besoins généraux en matière d'habitat de chaque espèce prioritaire dans la RCO et les UBM permet de regrouper les espèces qui, sur le plan de l'habitat, présentent les mêmes problèmes de conservation ou nécessitent les mêmes mesures. Si un grand nombre d'espèces prioritaires associées à la même catégorie d'habitat font face à des problèmes de conservation similaires, alors la mise en place de mesures de conservation dans cette catégorie d'habitat pourrait profiter aux populations de plusieurs espèces prioritaires. Les stratégies s'appliquant aux RCO utilisent une version modifiée des catégories de couverture terrestre standard établies par les Nations Unies (Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, ONU-FAO, 2000) pour classer les habitats, et les espèces ont souvent été assignées à plus d'une catégorie d'habitats.

Les assignations d'associations d’habitats pour les espèces d'oiseaux prioritaires ont principalement été effectuées au moyen d'une analyse documentaire et de consultations d'experts. Pour chaque espèce d'oiseau prioritaire de la RCO 14 et des UBM 11 et 12 de la N.É., toutes ses associations d'habitats connues ont été considérés, et non seulement les associations d'habitats principales. En raison de la variabilité et de la disponibilité des renseignements liés aux assignations des espèces à un habitat, il n'a pas été possible de quantifier l'importance relative de quelque habitat que ce soit. Dans ce document, les déclarations relatives à l'importance des types d'habitat pour les espèces d'oiseaux prioritaires sont liées au nombre d'oiseaux prioritaires associés à chaque habitat et peuvent ne pas refléter l'importance globale de l'habitat pour toutes les espèces d'oiseaux de l'unité de planification. Pour obtenir plus de renseignements quantitatifs et qualitatifs recueillis sur le terrain concernant les assignations à un habitat de toutes les espèces d'oiseaux nicheurs en Nouvelle-Écosse, veuillez consulter le deuxième Atlas des oiseaux nicheurs des Maritimes (Stewart et coll., en préparation).

Dans la RCO 14 N.-É., les milieux humides sont utilisées par le plus grand nombre d'espèces d'oiseaux prioritaires (45 %, 28 espèces d'oiseaux prioritaires; figure 4). Un pourcentage élevé d'espèces d'oiseaux prioritaires est également observé dans les forêts conifériennes et mixtes ainsi que dans les zones cultivées et aménagées. Au total, 35 % des espèces prioritaires utilisent des habitats forestiers (22 espèces) et 34 % utilisent des zones cultivées et aménagées (21 espèces). Dans le Plateau néo-écossais et la baie de Fundy (UBM 11 N.-É.), 15 espèces prioritaires utilisent exclusivement des zones côtières (intertidales) et 14 utilisent exclusivement les eaux marines. Soixante-dix espèces prioritaires utilisent tant des zones côtières (intertidales) que les eaux marines (figure 5).

Dans le golfe du Saint-Laurent (UBM 12 N.-É.), 15 espèces prioritaires utilisent les zones côtières (intertidales) et 7 espèces utilisent les eaux marines, tandis que 13 espèces prioritaires utilisent ces deux habitats (figure 6).

Figure 4 : Pourcentage d'espèces prioritaires utilisant chaque type d'habitats dans la RCO 14 N.-É.

Nota : Le total est supérieur à 100 % du fait que chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.

Figure 4. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 4

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage d'espèces prioritaires (axe des abscisses) qui sont associées à chaque type d'habitat (axe des ordonnées : conifères, feuillus, mixte, arbustes et régénération, herbacées, zones cultivées et aménagées, urbain, milieux humides, plans d'eau interieurs, zones côtières et zones riveraines) dans la RCO 14 N.-É. de la région de l'Atlantique. Remarque : Le total est supérieur à 100 %, car chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.

Pourcentage d'espèces prioritaires utilisant chaque type d'habitats dans la RCO 14 N.-É.
Catégorie d’habitat Pourcentage
Conifères 35.48
Feuillus 20.97
Mixte 35.48
Arbustes et régénération 17.74
Herbacées 12.9
Zones cultivées et aménagées 33.87
Urbain (Surfaces artificielles et dénudées) 9.68
Milieux humides 45.16
Plans d'eau interieurs 20.97
Zones côtières (au-dessus de la marée haute) 27.42
Zones riveraines 22.58

Figure 5 : Pourcentage d'espèces prioritaires utilisant chaque type d'habitats dans l’UBM 11 N.-É.

Nota : Le total est supérieur à 100 % du fait que chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.

Figure 5. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 5

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage d'espèces prioritaires (axe des abscisses) qui sont associées à chaque type d'habitat (axe des ordonnées : zones côtières et eaux marines) dans l'UBM 11 N.-É. de la région de l'Atlantique. Remarque : Le total est supérieur à 100 %, car chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.

Pourcentage d'espèces prioritaires utilisant chaque type d'habitats dans l’UBM 11 N.-É.
Catégorie d’habitat Pourcentage
Zones côtières (intertidales) 69.57
Eaux marines 67.39

Figure 6 : Pourcentage d'espèces prioritaires utilisant chaque type d'habitats dans l’UBM 12 N.-É.

Nota : Le total est supérieur à 100 % du fait que chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.

Figure 6. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 6

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage d'espèces prioritaires (axe des abscisses) qui sont associées à chaque type d'habitat (axe des ordonnées : zones côtières et eaux marines) dans l'UBM 12 N.-É. de la région de l'Atlantique. Remarque : Le total est supérieur à 100 %, car chaque espèce peut être assignée à plus d'un habitat.

Pourcentage d'espèces prioritaires utilisant chaque type d'habitats dans l’UBM 12 N.-É..
Catégorie d’habitat Pourcentage
Zones côtières (intertidales) 80
Eaux marines 57.14

Élément 3 : Objectifs en matière de population

Les objectifs en matière de population nous permettent de mesurer et d'évaluer les réussites des mesures de conservation. Les objectifs de cette stratégie sont assignés à des catégories et se fondent sur une évaluation quantitative ou qualitative des tendances dans les populations des espèces. Si cette tendance est inconnue pour une espèce, l'objectif choisi est « évaluer et maintenir », assorti d'un objectif de surveillance. Pour toute espèce inscrite en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) ou d'une loi provinciale ou territoriale sur les espèces en péril, les stratégies de conservation des oiseaux renvoient aux objectifs en matière de population établis dans les programmes de rétablissement et les plans de gestion existants. La mesure ultime du succès de la conservation résidera dans le degré d'atteinte des objectifs démographiques au cours des 40 prochaines années. Les objectifs en matière de population actuels ne tiennent pas compte du caractère réalisable de l'atteinte des objectifs, mais sont pris comme des références en regard desquelles le progrès sera mesuré.

Dans la RCO 14 N.-É., l'objectif de population pour 21 espèces d'oiseaux prioritaires (34 %) consiste à maintenir les niveaux de population actuels (figure 7). Toutefois, pour 26 espèces d'oiseaux prioritaires (42 %), l'objectif de population consiste à augmenter les niveaux actuels de 100 %, de 50 % ou de manière à atteindre un niveau de population précisé dans les documents de rétablissement des espèces en péril. Pour 14 espèces prioritaires (23 %), les informations relatives aux tendances démographiques étaient insuffisantes pour fixer des objectifs de population précis; l'objectif « évaluer et maintenir » a été attribué à ces espèces. Dans les UBM 11 et 12 de N.É., la plupart des espèces d'oiseaux prioritaires présentent l'objectif de population « évaluer et maintenir » (80 %, soit 37 espèces, dans l'UBM 11 N.-É. et 80 %, soit 28 espèces, dans l'UBM 12 N.-É.; figures 8 et 9, respectivement).

Figure 7 : Proportion d'espèces prioritaires par catégorie d'objectifs en matière de population dans la RCO 14 N.-É.

Figure 7. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 7

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage d'espèces prioritaires (axe des abscisses) qui sont associées à chaque objectif de population (axe des ordonnées; diminuer, augmenter de 100 %, augmenter de 50 %, évaluer/maintenir, maintenir, objectif de rétablissement) dans la RCO 14 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Proportion d'espèces prioritaires par catégorie d'objectifs en matière de population dans la RCO 14 N.-É.
Objectif de population Pourcentage
Diminuer 1.61
Augmenter de 100 % 17.74
Augmenter de 50 % 22.58
Évaluer / Maintenir 22.58
Maintenir 33.87
Objectif de rétablissement 1.61

Figure 8 : Proportion d'espèces prioritaires par catégorie d'objectifs en matière de population dans l’UBM 11 N.-É.

Figure 8. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 8

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage d'espèces prioritaires (axe des abscisses) qui sont associées à chaque objectif de population (axe des ordonnées; diminuer, augmenter de 100 %, augmenter de 50 %, évaluer/maintenir, maintenir, objectif de rétablissement) dans l'UBM 11 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Proportion d'espèces prioritaires par catégorie d'objectifs en matière de population dans l’UBM 11 N.-É
Objectif de population Pourcentage
Diminuer 2.17
Augmenter de 100 % 0
Augmenter de 50 % 2.17
Évaluer / Maintenir 80.43
Maintenir 8.7
Objectif de rétablissement 6.52

Figure 9 : Proportion d'espèces prioritaires par catégorie d'objectifs en matière de population dans l’UBM 12 N.-É.

Figure 9. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 9

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage d'espèces prioritaires (axe des abscisses) qui sont associées à chaque objectif de population (axe des ordonnées; diminuer, augmenter de 100 %, augmenter de 50 %, évaluer/maintenir, maintenir, objectif de rétablissement) dans l'UBM 12 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Proportion d'espèces prioritaires par catégorie d'objectifs en matière de population dans l’UBM 11 N.-É.
Objectif de population Pourcentage
Diminuer 2.86
Augmenter de 100 % 0
Augmenter de 50 % 2.86
Évaluer / Maintenir 80
Maintenir 8.57
Objectif de rétablissement 5.71

Élément 4 : Évaluation des menaces pour les espèces prioritaires

Le processus d'évaluation des menaces définit les menaces qui, croit-on, ont un effet sur les populations de différentes espèces prioritaires. Une ampleur relative (faible, moyenne, élevée) est assignée à ces menaces en fonction de leur portée (proportion de l'aire de répartition de l'espèce qui est touchée par la menace dans la sous-région) et de leur gravité (impact relatif de la menace sur la population de l'espèce prioritaire). Cette façon de faire nous permet de nous concentrer sur les menaces susceptibles de provoquer le plus grand impact sur des groupes d'espèces ou dans de grandes catégories d'habitats. Dans la documentation, il se peut que certains problèmes de conservation bien connus (comme la prédation par les chats domestiques ou les changements climatiques) ne soient pas recensés comme des menaces importantes pour les populations d'une espèce prioritaire donnée et ne soient donc pas pris en compte dans l'évaluation des menaces. Ces problèmes méritent malgré tout d'être abordés dans les stratégies de conservation, en raison du grand nombre d'oiseaux touchés dans plusieurs régions du Canada. Nous avons incorporé ces enjeux dans une section distincte de la version complète de la stratégie intitulée Problématiques généralisées, sans toutefois leur attribuer une cote, contrairement aux autres menaces.

Dans la RCO 14 et les UBM 11 et 12 de N.É., une catégorie de menace a été ajoutée pour permettre l'inclusion de renseignements provenant de travaux de surveillance ou de recherche insuffisants au modèle de classification des menaces (catégorie 12 « Autres menaces directes » et sous-catégorie 12.1 « manque d'information »). Toutefois, aucun classement n'a été attribué à cette catégorie de menace.

Certaines menaces ne sont pas propres à une unité de planification particulière ou à un type d'habitat (par exemple, la fragmentation ou la perte d'un habitat en raison du développement urbain), tandis que d'autres sont propres à un habitat particulier (par exemple, la disparition de toits convenant à la nidification est une menace propre aux habitats urbains). Les menaces sont classées en fonction du document de Salafsky et coll. (2008); lorsque leurs classements sont regroupés par catégorie d'habitat (tableau 4), on trouve que l'ampleur globale des menaces est la plus élevée dans les forêts de feuillus et les forêts mixtes de la RCO 14 N.-É., ainsi que dans les zones côtières (intertidales) de l'UBM 11 N.-É. La plupart des autres catégories d'habitat présentent une ampleur globale de menace moyenne, à l'exception des habitats d'arbustes et de régénération, des habitats herbacés et des habitats de plans d'eau intérieurs de la RCO 14 N.-É., qui présentent une ampleur de menace faible (tableau 4).

Dans la RCO 14 N.-É., les menaces affectant les espèces prioritaires ayant les cotes les plus élevées sont liées aux éléments suivants : la coupe forestière et à la récolte du bois dans les trois types de forêts et les milieux humides forestiers (5. « Utilisation des ressources biologiques »), aux pratiques agricoles comme la fenaison précoce (2. « Agriculture et aquaculture »), aux utilisations de pesticides, de fongicides et d'insecticides par l'industrie forestière (ou provenant de ruissellements de l'industrie agricole) dans les forêts de feuillus et mixtes (9. « Pollution »; tableau 4). Les menaces les plus fréquemment relevées étaient la baisse de la qualité du régime alimentaire, la baisse de la santé des oiseaux et la baisse de la disponibilité des proies en raison de la contamination des sources de nourriture par des biocides comme les pesticides, les herbicides ou les fongicides utilisés par les industries forestières et agricoles (9.3 « Effluents agricoles et forestiers »; figure 10). Ces menaces ont été identifiées dans toutes les catégories d'habitat, à l'exception des zones urbaines, dans la RCO 14 N.-É.

Dans l'UBM 11 N.-É., les menaces affectant les espèces prioritaires ayant les cotes les plus élevées étaient liées aux perturbations des sites d'alimentation ou de nidification provenant des activités récréatives dans les zones côtières (intertidales) (6. « Intrusions et perturbations humaines »), ainsi qu'aux déversements et aux rejets d'hydrocarbures dans les eaux marines et les zones côtières (intertidales) (9. « Pollution »; tableau 4). Les menaces associées à la sous-catégorie 9.2 « Effluents industriels et militaires » étaient les plus fréquemment relevées et avaient les cotes les plus élevées, tant dans l'UBM 11 N.-É. que dans l'UBM 12 N.-É. Voici quelques exemples de ces types de menaces : réduction de la disponibilité des proies liée à la contamination par des produits chimiques ou des métaux lourds, aux déversements ou aux rejets d'hydrocarbures; hypothermie causée par les hydrocarbures sur le plumage des oiseaux (figures 11 et 12). Le manque d'information était la deuxième menace la plus fréquemment relevée au sein des UBM 11 (figure 11) et (figure 12) de la Nouvelle-Écosse. Les autres menaces identifiées pour les oiseaux prioritaires au sein des UBM 11 et 12 de N.É. ont été classées comme faibles et ne sont pas analysées plus en détail.

Les menaces affectant les espèces prioritaires lorsqu'elles sont à l'extérieur du Canada en dehors de la saison de reproduction ont également été évaluées et sont exposées dans la section Menaces à l'extérieur du Canada dans la version complète de la stratégie.

Figure 10 : Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans la RCO 14 N.-É., par sous-catégorie de menaces.
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO 14 N.-É. (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de la RCO 14 N.-É. et que 10 d'entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d'habitation, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d'ombrage dans les barres (É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l'ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO. AR signifie qu'aucun rang n'a été attribué à la menace en raison du manque d'information (12.1).

Figure 10. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 10

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de menaces identifiées pour les espèces prioritaires (axe des abscisses) dans la RCO 14 N.-É. de la région de l'Atlantique par sous-catégorie de menace (axe des ordonnées; activités récréatives, sécheresses, etc.).

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces identifiées dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO 14 N.-É. (p. ex. si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de la RCO 14 N.-É. et que 10 d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 Zones urbaines et d’habitations, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d’ombrage dans les barres (TÉ = très élevée, É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l’ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO.

Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans la RCO 14 N.-É., par sous-catégorie de menaces.
Sous-catégorie de menaces F M É
1.1 Zones urbaines et d'habitations   6.61    
1.2 Zones commerciales et industrielles   0.36    
1.3 Zones touristiques et de loisir 0.12      
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pérennes   3.07    
2.2 Plantations ligneuses   3.18    
2.3 Élevage de bétail 1.65      
2.4 Aquaculture marine et en eau douce        
3.3 Énergie renouvelable 9.55      
4.1 Routes et chemins de fer 9.43      
4.2 Réseaux de services publics 10.5      
5.1 Chasse et récolte d'animaux terrestres 1.06      
5.2 Récolte de plantes terrestres 0.83      
5.3 Coupe forestière et récolte du bois     6.6  
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques        
6.1 Activités récréatives 2.71      
6.3 Travail et autres activités 0.71      
7.1 Incendies et extinction des incendies 0.83      
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eau 0.71      
7.3 Autres modifications de l'écosystème 1.3      
8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes 1.06      
8.2 Espèces indigènes problématiques 3.54      
9.1 Eaux usées résidentielles et urbaines 0.24      
9.2 Effluents industriels et militaires 3.18      
9.3 Effluents agricoles et forestiers     13.3  
9.4 Ordures ménagères et déchets solides        
9.5 Polluants atmosphériques   2.48    
11.1 Évolution et altération de l'habitat 6.85      
11.2 Sécheresses 0.95      
11.3 Température extrêmes 0.24      
11.4 Tempêtes et innondations   3.77    
12.1 Manque d'information       6.72

Figure 11 : Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans l’UBM 11 N.-É., par sous-catégorie de menaces.
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’UBM 11 N.-É. (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de l’UBM 11 N.-É. et que 10 d'entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d'habitation, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d'ombrage dans les barres (É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l'ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO. AR signifie qu'aucun rang n'a été attribué à la menace en raison du manque d'information (12.1).

Figure 11. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 11

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de menaces identifiées pour les espèces prioritaires (axe des abscisses) dans l'UBM 11 N.-É. de la région de l'Atlantique par sous-catégorie de menace (axe des ordonnées; activités récréatives, sécheresses, etc.).

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces identifiées dans chaque sous-catégorie de menaces dans l'UBM 11 N.-É. (p. ex. si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de l'UBM 11 N.-É. et que dix d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 Zones urbaines et d’habitations, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d’ombrage dans les barres (TÉ = très élevée, É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l’ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans l'UBM.

Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans l’UBM 11 N.-É., par sous-catégorie de menaces.
Sous-catégorie de menaces F M É
1.1 Zones urbaines et d'habitations 1.34      
1.2 Zones commerciales et industrielles 0.27      
1.3 Zones touristiques et de loisir        
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pérennes 0.53      
2.2 Plantations ligneuses        
2.3 Élevage de bétail 0.53      
2.4 Aquaculture marine et en eau douce 3.21      
3.3 Énergie renouvelable 1.6      
4.1 Routes et chemins de fer 0.27      
4.2 Réseaux de services publics 0.27      
5.1 Chasse et récolte d'animaux terrestres 0.27      
5.2 Récolte de plantes terrestres        
5.3 Coupe forestière et récolte du bois        
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques 11.8      
6.1 Activités récréatives   5.34    
6.3 Travail et autres activités        
7.1 Incendies et extinction des incendies        
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eau        
7.3 Autres modifications de l'écosystème 1.87      
8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes 0.27      
8.2 Espèces indigènes problématiques 1.88      
9.1 Eaux usées résidentielles et urbaines        
9.2 Effluents industriels et militaires     25.7  
9.3 Effluents agricoles et forestiers 7.75      
9.4 Ordures ménagères et déchets solides 4.01      
9.5 Polluants atmosphériques        
11.1 Évolution et altération de l'habitat 8.29      
11.2 Sécheresses        
11.3 Température extrêmes        
11.4 Tempêtes et innondations 2.14      
12.1 Manque d'information       19

Figure 12 : Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans l’UBM 12 N.-É., par sous-catégorie de menaces.
Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces définies dans chaque sous-catégorie de menaces dans l’UBM 12 N.-É. (par exemple, si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de l’UBM 12 N.-É. et que 10 d'entre elles étaient de la catégorie 1.1 - Zones urbaines et d'habitation, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d'ombrage dans les barres (É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l'ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans la RCO. AR signifie qu'aucun rang n'a été attribué à la menace en raison du manque d'information (12.1).

Figure 12. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 12

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de menaces identifiées pour les espèces prioritaires (axe des abscisses) dans l'UBM 12 N.-É. de la région de l'Atlantique par sous-catégorie de menace (axe des ordonnées; activités récréatives, sécheresses, etc.).

Chaque barre représente le pourcentage du nombre total de menaces identifiées dans chaque sous-catégorie de menaces dans l'UBM 12 N.-C. (p. ex. si 100 menaces étaient recensées au total pour toutes les espèces prioritaires de l'UBM 11 N.-É. et que dix d’entre elles étaient de la catégorie 1.1 Zones urbaines et d’habitations, la barre indiquerait 10 %). Les nuances d’ombrage dans les barres (TÉ = très élevée, É = élevée, M = moyenne et F = faible) représentent l’ampleur globale de toutes les menaces dans chaque sous-catégorie de menaces dans l'UBM.

Pourcentage des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans l’UBM 12 N.-É., par sous-catégorie de menaces.
Sous-catégorie de menaces F M É
1.1 Zones urbaines et d'habitations 1.71      
1.2 Zones commerciales et industrielles        
1.3 Zones touristiques et de loisir        
2.1 Cultures non ligneuses annuelles et pérennes 0.68      
2.2 Plantations ligneuses        
2.3 Élevage de bétail 0.68      
2.4 Aquaculture marine et en eau douce 3.76      
3.3 Énergie renouvelable 2.05      
4.1 Routes et chemins de fer 0.34      
4.2 Réseaux de services publics 0.34      
5.1 Chasse et récolte d'animaux terrestres        
5.2 Récolte de plantes terrestres        
5.3 Coupe forestière et récolte du bois        
5.4 Pêche et récolte des ressources aquatiques 8.87      
6.1 Activités récréatives 5.46      
6.3 Travail et autres activités 4.78      
7.1 Incendies et extinction des incendies        
7.2 Barrages et gestion/utilisation de l'eau        
7.3 Autres modifications de l'écosystème 2.39      
8.1 Espèces étrangères/non indigènes envahissantes 0.34      
8.2 Espèces indigènes problématiques 2.05      
9.1 Eaux usées résidentielles et urbaines        
9.2 Effluents industriels et militaires     26.3  
9.3 Effluents agricoles et forestiers 9.55      
9.4 Ordures ménagères et déchets solides 3.07      
9.5 Polluants atmosphériques        
11.1 Évolution et altération de l'habitat 7.17      
11.2 Sécheresses        
11.3 Température extrêmes        
11.4 Tempêtes et innondations 2.05      
12.1 Manque d'information       18.4

Tableau 4 : Ampleur relative des menaces identifiées pour les espèces prioritaires dans la RCO 14 N.-É., dans l’UBM 11 N.-É. ou dans l’UBM 12 N.-É., par catégorie de menaces et par grande catégorie d'habitats. Le tableau 4 est présenté ici en trois parties.
Les cotes globales ont été générées par une méthode de synthèse décrite dans Kennedy et coll. (2012). L'ampleur des menaces est représentée par les lettres suivantes : F = faible, M = moyenne, et É = élevée. Les cellules vides indiquent qu'aucune menace n'a été définie pour les espèces prioritaires dans la combinaison « catégorie de menaces/habitats ».

RCO 14 N.-É. (par catégories d’habitats)
Catégories de menaces Conifères Feuillus Mixte Arbustes et régén-
ération
Herbacées Zones cultivées et aménagées Urbain Milieux humides Plans d’eau intérieur Zones côtières (au-dessus de la marée haute) Zones riveraines Généralisées Classement global
Classement global M É É F F M M M F M M M  
1. Développement résidentiel et commercial F F F F F F É M F M M F M
2. Agriculture et aquaculture M M M F   É   M   F F   M
3. Production d'énergie et exploitation minière F F F   F             F F
4. Couloirs de transport et de services M F F F F     F   F F F F
5. Utilisation des ressources biologiques É É É   F     É F F M   É
6. Intrusions et perturbations humaines         F   F F F M F   F
7. Modifications du système naturel F F F F   F   F   M F   F
8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques F F F F F F F F F M F   F
9. Pollution M É É F F M M M M M M   É
11. Changements climatiques et temps violent                       É  
UBM 11 N.-É. (par catégories d’habitats)
Catégories de menaces Eaux marines Zones côtières (intertidales) Généralisées Classement global
Classement global M É F  
1. Développement résidentiel et commercial F F   F
2. Agriculture et aquaculture M F   F
3. Production d'énergie et exploitation minière   F F F
4. Couloirs de transport et de services   F   F
5. Utilisation des ressources biologiques M F   F
6. Intrusions et perturbations humaines F É   M
7. Modifications du système naturel   M   F
8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques F M   F
9. Pollution É É   É
11. Changements climatiques et temps violent     M  
UBM 12 N.-É. (par catégories d’habitats)

Catégories de menaces
Eaux marines Zones côtières (intertidales) Généralisées Classement globaF
Classement global M M F  
1. Développement résidentiel et commercial   F   F
2. Agriculture et aquaculture M F   F
3. Production d'énergie et exploitation minière   F F F
4. Couloirs de transport et de services   F   F
5. Utilisation des ressources biologiques M F   F
6. Intrusions et perturbations humaines F M   F
7. Modifications du système naturel   M   F
8. Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques F M F F
9. Pollution É É   É
11. Changements climatiques et temps violent     M  

Élément 5 : Objectifs en matière de conservation

Des objectifs de conservation ont été conçus en vue de contrer les menaces et de fournir les renseignements manquants sur les espèces prioritaires. Ces objectifs décrivent les conditions environnementales ainsi que le travail de recherche et de surveillance jugés nécessaires pour progresser vers les objectifs démographiques et comprendre les problèmes de conservation sous-jacents pour les espèces aviaires prioritaires. À mesure qu'ils seront atteints, les objectifs de conservation vont collectivement contribuer à l'atteinte des objectifs démographiques. Dans la mesure du possible, les objectifs de conservation ont été élaborés pour profiter à plusieurs espèces et/ou pour lutter contre plus d'une menace.

Dans la RCO 14 N.-É., l'objectif de conservation le plus souvent relevé consiste à assurer la disponibilité des habitats adéquats pour les espèces d'oiseaux prioritaires (figure 13), tandis que dans les UBM 11 et 12 de N.É., l'objectif de conservation le plus souvent relevé consiste à réduire la mortalité (figures 14 et 15). Bien que cette catégorie d'objectif de conservation vise à la fois à réduire la mortalité et à accroître la productivité, la plupart des espèces d'oiseaux prioritaires ne se reproduisent pas au sein de l'UBM et, par conséquent, la plupart des mesures recommandées qui suivent visent uniquement à réduire la mortalité. En raison de notre manque de compréhension général à propos des facteurs ayant des répercussions sur les espèces d'oiseaux prioritaires dans le milieu marin, l'objectif de conservation visant à améliorer notre compréhension des espèces prioritaires revient plus fréquemment pour les UBM que pour la partie terrestre de la RCO (figures 13, 14 et 15).

Figure 13 : Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d'objectifs de conservation de la RCO 14 N.-É.

Nota : Les objectifs de conservation liés aux changements climatiques sont abordés à la Section 3 de la version complète de la stratégie.

Figure 13. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 13

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de tous les objectifs de conservation (axe des abscisses) qui sont assignés à chaque catégorie d’objectifs de conservation (axe des ordonnées; assurer des habitats adéquats, réduire les perturbations, etc.) dans la RCO 14 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d'objectifs de conservation de la RCO 14 N.-É.
Objectif de conservation Pourcentage
1. Assurer des habitats adéquats 56.98
2. Réduire la mortalité et accroître la productivité 18.56
3. Gérer des espèces particulières 4.03
4. Réduire les perturbations 3.60
5. Assurer un approvisionnement adéquat en nourriture 8.63
6. Gérer les changements climatiques 0.00
7. Améliorer la compréhension 8.20

Figure 14 : Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d'objectifs de conservation de l’UBM 11 N.-É.

Nota : Les objectifs de conservation liés aux changements climatiques sont abordés à la Section 3 de la version complète de la stratégie.

Figure 14. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 14

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de tous les objectifs de conservation (axe des abscisses) qui sont assignés à chaque catégorie d’objectifs de conservation (axe des ordonnées; assurer des habitats adéquats, réduire les perturbations, etc.) dans l'UBM 11 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d'objectifs.
Objectif de conservation Pourcentage
1. Assurer des habitats adéquats 6.91
2. Réduire la mortalité et accroître la productivité 48.35
3. Gérer des espèces particulières 0.9
4. Réduire les perturbations 10.51
5. Assurer un approvisionnement adéquat en nourriture 12.01
6. Gérer les changements climatiques 0
7. Améliorer la compréhension 21.32

Figure 15 : Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d'objectifs de conservation de l’UBM 12 N.-É.

Nota : Les objectifs de conservation liés aux changements climatiques sont abordés à la Section 3 de la version complète de la stratégie.

Figure 15. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 15

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de tous les objectifs de conservation (axe des abscisses) qui sont assignés à chaque catégorie d’objectifs de conservation (axe des ordonnées; assurer des habitats adéquats, réduire les perturbations, etc.) dans l'UBM 12 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Pourcentage de tous les objectifs de conservation assignés à chaque catégorie d'objectifs de conservation de l’UBM 12 N.-É.
Objectif de conservation Pourcentage
1. Assurer des habitats adéquats 8.33
2. Réduire la mortalité et accroître la productivité 47.73
3. Gérer des espèces particulières 1.14
4. Réduire les perturbations 11.74
5. Assurer un approvisionnement adéquat en nourriture 10.61
6. Gérer les changements climatiques 0
7. Améliorer la compréhension 20.45

Élément 6 : Mesures recommandées

Les mesures recommandées ont trait aux activités sur le terrain qui contribueront à l'atteinte des objectifs de conservation (voir les figures 16, 17 et 18). Ces mesures sont généralement établies d'un point de vue stratégique, au lieu d'être hautement détaillées et directives. Dans la mesure du possible, les mesures recommandées ont été élaborées pour bénéficier à plusieurs espèces et/ou pour lutter contre plus d'une menace. Les mesures recommandées renvoient à celles présentées dans les documents de rétablissement des espèces en péril à l'échelle fédérale, provinciale ou territoriale (ou étayent ces mesures), mais sont habituellement plus générales que celles élaborées pour une seule espèce.

Les mesures de conservation recommandées suivent les catégories décrites dans Salafsky et coll. (2008). Dans la RCO 14 N.-É., les mesures de conservation les plus recommandées relèvent des sous-catégories 2.1 « Gestion de sites ou de zones » et 5.3 « Normes et codes du secteur privé » (figure 16). Les exemples de mesures de conservation recommandées figurant dans la sous-catégorie 2.1 « Gestion de sites ou de zones » comprennent des recommandations précises visant à : conserver la taille des parcelles ainsi que la configuration et la connectivité des différents types de forêts; réduire la fragmentation des habitats des milieux humides pour réduire l'étendue des bordures; conserver des arbres de grande taille dans les forêts, définir et de fournir un nombre, une superficie et des conditions minimales pour les résidus de chicots de branche et les arbres vivants qui abritent les espèces d'oiseaux prioritaires. Les exemples de mesures de conservation recommandées figurant dans la sous-catégorie 5.3 « Normes et codes du secteur privé » comprennent l'élaboration et la mise en œuvre de lignes directrices pour la protection des espèces d'oiseaux prioritaires et l'élaboration de pratiques de gestion bénéfiques pour la récolte de tourbe, le développement d'énergies renouvelables, la foresterie et l'agriculture.

Dans les UBM 11 et 12 de N.É., les mesures de conservation les plus fréquemment recommandées relèvent de la catégorie portant sur les lois et les politiques (sous-catégories 5.3 « Normes et codes du secteur privé », 5.4 « Conformité et application de la loi » et 5.2 « Politiques et règlements »; figures 17 et 18, respectivement). Les exemples de mesures de conservation recommandées propres aux UBM figurant dans la sous-catégorie 5.3 « Normes et codes du secteur privé » comprennent : la mise en œuvre de pratiques de gestion bénéfiques à l'intention de l'aquaculture, des pêches et des autres industries de récolte des ressources côtières; l'élaboration de pratiques de gestion bénéfiques et de lignes directrices en matière d'évitement visant à gérer le développement d'énergies renouvelables et à réduire au minimum la dégradation de l'habitat. Les exemples de mesures de conservation recommandées figurant dans la sous-catégorie 5.4 « Conformité et application de la loi » comprennent : la poursuite de la surveillance et du contrôle du respect des lois, des politiques et des règlements visant à réduire au minimum les prises accessoires d'oiseaux aquatiques ainsi que de ceux relatifs au rejet de pétrole et d'autres déchets dans les eaux marines. Les exemples de mesures de conservation recommandées figurant dans la sous-catégorie 5.2 « Politiques et règlements » comprennent : la gestion des activités récréatives afin de réduire au minimum les perturbations touchant les espèces d'oiseaux prioritaires; la gestion de l'aménagement du littoral en vue de limiter la dégradation de l'habitat; l'élaboration de politiques, de règlements et de pratiques de gestion bénéfiques permettant de minimiser les prises accessoires d'oiseaux aquatiques, notamment par la modification des engins de pêche.

Les mesures figurant dans la sous-catégorie 4.3 « Sensibilisation et communications » sont aussi fréquemment recommandées pour les UBM 11 et 12 de N.É. (figures 17 et 18). Les exemples de mesures de conservation recommandées à propos de la sensibilisation et des communications comprennent la sensibilisation du public à l'égard : des oiseaux de rivage et de leurs besoins en matière d'habitat; des répercussions des perturbations provoquées par les activités récréatives sur les habitats côtiers; des perturbations provoquées par l'humain sur les colonies d'oiseaux aquatiques ou d'autres aires de nidification; des répercussions sur les oiseaux de rivage ou les oiseaux aquatiques de l'installation d'enrochements dans les zones côtières.

Figure 16 : Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans la RCO 14 N.-É.
Les sous-catégories « Recherche » et « Surveillance » s'appliquent à des espèces données pour lesquelles on a besoin de plus d'information avant d'établir des mesures de conservation. Voir la section Besoins en matière de recherche et de surveillance des populations dans la version complète de la stratégie pour connaître les exigences en matière de recherche et de surveillance à grande échelle.

Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 16

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de mesures recommandées (axe des abscisses) par sous-catégorie des mesures recommandées (axe des ordonnées; protection de sites ou de zones, rétablissement des espèces, etc.) dans la RCO 14 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans la RCO 14 N.-É.
Mesure recommandée Pourcentage
1.1 Protection de sites ou de zones 10.97
1.2 Protection des ressources et des habitats 6.17
2.1 Gestion de sites ou de zones 21.81
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques 0.31
2.3 Restauration des habitats et des processus naturels 5.55
3.2 Rétablissement des espèces 0.04
4.3 Sensibilisation et communications 4.54
5.2 Politiques et règlements 4.32
5.3 Normes et codes du secteur privé 22.16
5.4 Conformité et application de la loi 3.83
6.2 Substitution 4.89
6.4 Paiements liés à la conservation 4.27
7.2 Création d’alliances et de partenariats 0.44
8.1 Recherche 10.44
8.2 Surveillance 0.26

Figure 17 : Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans l’UBM 11 N.-É.
Les sous-catégories « Recherche » et « Surveillance » s'appliquent à des espèces données pour lesquelles on a besoin de plus d'information avant d'établir des mesures de conservation. Voir la section Besoins en matière de recherche et de surveillance des populations dans la version complète de la stratégie pour connaître les exigences en matière de recherche et de surveillance à grande échelle.

Figure 17. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 17

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de mesures recommandées (axe des abscisses) par sous-catégorie des mesures recommandées (axe des ordonnées; protection de sites ou de zones, rétablissement des espèces, etc.) dans l'UBM 11 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans l’UBM 11 N.-É.
Mesure recommandée Pourcentage
1.1 Protection de sites ou de zones 7.91
1.2 Protection des ressources et des habitats 4.39
2.1 Gestion de sites ou de zones 0
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques 1.32
2.3 Restauration des habitats et des processus naturels 2.34
3.2 Rétablissement des espèces 0.15
4.3 Sensibilisation et communications 11.27
5.2 Politiques et règlements 11.13
5.3 Normes et codes du secteur privé 25.33
5.4 Conformité et application de la loi 23.13
6.2 Substitution 4.25
6.4 Paiements liés à la conservation 1.61
7.2 Création d’alliances et de partenariats 0
8.1 Recherche 7.03
8.2 Surveillance 0.15

Figure 18 : Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans l’UBM 12 N.-É.
Les sous-catégories « Recherche » et « Surveillance » s'appliquent à des espèces données pour lesquelles on a besoin de plus d'information avant d'établir des mesures de conservation. Voir la section Besoins en matière de recherche et de surveillance des populations dans la version complète de la stratégie pour connaître les exigences en matière de recherche et de surveillance à grande échelle.

Figure 18. Voir description longue ci-dessous.

Description longue de la Figure 18

Un graphique à barres horizontales qui indique le pourcentage de mesures recommandées (axe des abscisses) par sous-catégorie des mesures recommandées (axe des ordonnées; protection de sites ou de zones, rétablissement des espèces, etc.) dans l'UBM 12 N.-É. de la région de l'Atlantique.

Pourcentage de mesures recommandées par sous-catégorie de mesures dans l’UBM 11 N.-É.
Mesure recommandée Pourcentage
1.1 Protection de sites ou de zones 6.07
1.2 Protection des ressources et des habitats 5.36
2.1 Gestion de sites ou de zones 0
2.2 Lutte contre les espèces envahissantes ou problématiques 1.25
2.3 Restauration des habitats et des processus naturels 2.86
3.2 Rétablissement des espèces 0
4.3 Sensibilisation et communications 11.96
5.2 Politiques et règlements 10.18
5.3 Normes et codes du secteur privé 25.36
5.4 Conformité et application de la loi 22.32
6.2 Substitution 5
6.4 Paiements liés à la conservation 1.96
7.2 Création d’alliances et de partenariats 0
8.1 Recherche 7.68
8.2 Surveillance 0

Références

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